25/02/2015
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[INSTITUTION] Assemblée permanente du Conseil des États

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CONSEIL DES ÉTATS



Le Conseil des États est une institution qui rassemble les représentants des États membres de la Confédération. Au cours de leur assemblée permanente, ils débattent des sujets qui concernent la Kresetchnie et communiquent leur position à la représentation du gouvernement, qui se chargera par la suite d'orienter la politique confédérale en conséquence. Le Conseil a également le pouvoir de destituer et nommer le Président de la Confédération, mais cette décision doit être prise à l'unanimité par ses membres.
Siègent au Conseil des États les représentants :
  • du gouvernement de la Confédération de Kresetchnie
  • du gouvernement de la République d'Hotsaline
  • du gouvernement en exil de la République de Gradenbourg (hébergé en Hotsaline)
  • du gouvernement de la République de l'Avène Libre
  • du gouvernement de la République de Kaulthie des Altars
  • du gouvernement de la République de Karbovotskie

Evgueni Kulyk, Ministre des Armées de la République d'Hotsaline
Evgueni Kulyk
Ministre des Armées de la République d'Hotsaline


Mes très estimés collègues,

J'ai pris la liberté de convoquer l'assemblée permanente de ce conseil, car je pense nécessaire de soumettre au débat d'importants sujets relatifs à la sécurité de notre Confédération, et des États qui la composent. Vous n'êtes certainement pas sans savoir que l'Empire Raskenois poursuit, depuis quelques années, une politique de remilitarisation massive, et que ses forces armées se trouveront très prochainement en mesure d'aligner plus de dix fois les effectifs dont disposent tous les membres de la Confédération réunis. Je n'aurai pas besoin de vous faire tout un exposé concernant l'importance de la menace que représente une telle perspective pour la sécurité de la Kresetchnie. L'invasion de 1994 n'a - je l'espère - pas encore quitté les mémoires, et tout porte à craindre une réitération de ces évènements si nous n'agissions pas rapidement. Le gouvernement hotsalien a récemment engagé des moyens considérables dans l'expansion de ses capacités de formation, afin de rendre l'armée kresetchnienne plus compétitive, au moins sur le plan quantitatif. Mais les fruits de ces efforts prendront du temps à mûrir, et d'ici là, notre pays reste particulièrement vulnérable à une nouvelle attaque.

Dans de telles conditions, il paraît évident que la Kresetchnie ne pourra survivre sans une aide extérieure, au moins provisoirement. En conséquence, nous avons pris la liberté d'engager des discussions avec plusieurs puissances d'Eurysie et d'ailleurs, afin d'étudier l'éventualité de l'installation d'une base militaire étrangère sur le territoire hotsalien. Nous avons reçu plusieurs propositions plus ou moins sérieuses de la part de partenaires désireux de disposer un pied-à-terre en Kresetchnie, en échange de quoi ils assureraient la défense de notre territoire contre un potentiel agresseur. La décision de conclure un accord militaire si important avec un pays tiers revêt une importance majeure, tant les implications diplomatiques et géostratégiques peuvent être déterminantes pour l'avenir de la position kresetchnienne sur la scène internationale et continentale. Et par ailleurs, la décision finale incombera bien évidemment au gouvernement confédéral qui, en vertu de notre constitution, est le seul compétent concernant les relations extérieures de la Confédération. Si vous le permettez, je vais à présent vous présenter les différentes propositions récoltées par nos services, afin que vous puissiez exprimer votre position en connaissance de cause. J'espère que nous pourrons rapidement parvenir à un consensus, alors que le bruit des bottes raskenoises à nos frontières se fait de plus en plus assourdissant.

  • La Confédération de Kölisburg est le premier pays à avoir suggéré l'ouverture d'une base militaire sur notre territoire. Au cours d'une entrevue que j'ai pu avoir avec lui, le Chef de la Diplomatie kölisienne, Adam Heidenborg, a proposé la constitution d'une force permanente de deux mille hommes, équipés d'artillerie et des infrastructures nécessaires au déploiement d'armes balistiques à courte portée. Il a en revanche précisé qu'aucune force aérienne ne serait déployée, ce qui est plutôt décevant au vu de la supériorité dont disposent nos ennemis en ce domaine. Les intentions de Kölisburg dans la région sont, par ailleurs, extrêmement floues. Leur intérêt porté pour notre pays pose question, alors que leur confédération vient de conclure des accords de partenariat importants avec l'Empire Raskenois, avec qui ils partagent par ailleurs une adhésion commune à l'Union Économique Eurysienne. Pour être très honnête avec vous, mes chers collègues, je vous présente cette option avant tout par souci de transparence, car le gouvernement hotsalien préfèrerait ne pas accueillir de forces kölisiennes sur son sol, tant les rapports qu'entretient ce pays avec notre ennemi sont troubles.

  • Une autre proposition, bien plus sérieuse et intéressante, a été déposée au secrétariat de notre gouvernement par l'Union des Communes du Grand Kah. N'ayant pas encore pris le temps de rencontrer la représentante kahtanaise pour discuter des modalités pratiques, je ne peux vous exposer avec précision les dimensions que prendraient les installations militaires du Grand Kah si nous acceptions son offre. Toutefois, connaissant la situation militaire du pays, il est certain que la Kresetchnie serait défendue par un matériel de dernière génération. La proposition kahtanaise a également l'avantage de compléter la coopération militaire par un partenariat économique poussé, ayant vocation à développer et moderniser le réseau industriel et infrastructurel de la Kresetchnie, pour l'intégrer à un réseau plus vaste englobant également la Confédération Mährenienne.

  • La dernière offre que j'aurai à vous soumettre à été présentée par le Royaume de Teyla. Cette démocratie, qui figure parmi les premières puissances de notre continent, a vivement condamné l'occupation de notre territoire par l'Empire Raskenois, et proposé un important renfort militaire pour assurer la sécurité de la Kresetchnie. En terme d'infrastructures, le gouvernement teylais souhaiterait ouvrir deux bases militaires, afin de permettre à la fois le déploiement de force aériennes, à hauteur d'une dizaine d'appareils, et de deux bataillons d'infanterie motorisée, soit environs trois milliers d'hommes. Si une telle démonstration de force suffirait certainement déjà en soi à dissuader une nouvelle attaque raskenoise, il convient par ailleurs de considérer que le Royaume de Teyla est un membre important de l'Organisation des Nations Démocratiques. Au cours d'une entrevue officielle organisée à Troïtsiv avec notre Président Leonid Kravchuk, le Premier Ministre Angel Rojas a bien spécifié qu'en cas d'attaque contre les forces teylaises engagées en Hotsaline, ce sont tous les membres de l'OND qui seraient tenus de répliquer, en engageant leurs forces contre Rasken. À l'instar de la proposition kahtanaise, l'offre teylaise présente également un volet économique, visant à aider au développement de notre industrie et de nos infrastructures.

Si ces deux dernières propositions sont toutes deux intéressantes, je ne vous dissimulerai pas ma préférence pour l'option teylaise. En terme strictement militaire, un soutien de l'ensemble de l'OND serait sans doute plus profitable, dans la mesure où les membres eurysiens de cette organisation seraient, géographiquement, en position de frapper Rasken si celui-ci s'en prenait aux forces teylaises stationnées sur notre sol. Là où, en revanche, l'éloignement physique de la métropole kahtanaise pourrait poser davantage de problèmes d'approvisionnement en renforts.

Sur ce, ma présentation étant terminé, je suis impatient de récolter vos avis et suggestions. Mais tâchons toutefois d'être concis, car pendant que nous parlementons, l'armée raskenoise est sans doute déjà en train de préparer sa prochaine incursion sur notre territoire. S'il est important que nous puissions prendre en compte la position de chacun, ne laissons pas non plus un excès de délibérations causer la perte de notre Confédération, dont la préservation a nécessité tant de sacrifices par le passé.
Alicia Heldmann, Ministre des Affaires Extérieures de la Confédération de Kresetchnie
Alicia Heldmann
Ministre des Affaires Extérieures de la Confédération de Kresetchnie


Si je puis me permettre d'intervenir brièvement au nom du gouvernement confédéral, avant que les représentants des autres États membres prennent la parole,

La position qu'observe Rasken, que ce soit par la continuation de l'occupation illégale des territoires avourgeois et hotsalien, la dépossession du peuple gradebourgeois — mon peuple — de sa souveraineté démocratique via la substitution de la République par une administration militaire fantoche, ou encore plus récemment par l'augmentation rapide de ses effectifs militaires, ne laisse guère de doute quant à ses intentions vis-à-vis de la Kresetchnie, qui doit déjà subir depuis près de vingt ans les conséquences de l'invasion de 1994. Notre sécurité se trouve plus que jamais menacée, et je ne peux que saluer l'initiative hotsalienne, tant notre salut ne semble pouvoir émaner que de nos partenaires extérieurs, en ces heures qui menacent de se révéler crépusculaires pour notre confédération.

À l'instar de Monsieur Kulyk, l'option teylaise me semble également être la plus opportune pour la Confédération. En tant que Ministre des Affaires Extérieures, vous comprendrez que je m'intéresse prioritairement aux implications diplomatiques d'une telle décision. Or, il se trouve que, pour l'heure, la principale faiblesse de la Kresetchnie réside justement dans son isolement sur la scène internationale, et plus particulièrement eurysienne. Notre manque de partenaires est évidemment une occasion superbe pour Rasken, qui pourrait demain décider d'achever le travail commencé en 1994, sans susciter d'émoi particulier auprès des autres nations du continent. Un rapprochement via un partenariat aussi fort qu'une coopération militaire avec un membre éminent de l'Organisation des Nations Démocratiques pourrait constituer une opportunité formidable de s'attirer le soutien et la sympathie de plusieurs puissances notables du continent, si ce n'est même entamer une politique d'alignement que je pense profitable, étant donné les proximités enter les valeurs portées par l'OND, et celles sur lesquelles repose notre Confédération. La paix et la stabilité, ainsi que des alliés solides, voilà en effet ce dont la Kresetchnie a aujourd'hui le plus besoin.
Frédéric de Durênie, Ministre de la Défense de la République de Kaulthie des Altars
Ministre de la Défense Frédéric de Durênie de la République de Kaulthie des Altars


Mes chères collègues, je m'adresse à vous au nom de la République de Kaulthie des Altars,

La situation plus que préoccupante de la "Prétendue" administration militaire de Grandebourg et de ses activités nous pousse certes à trouver des compromis avec nos voisins les plus directs, comme l'OND. Je conçoit que ces aides sont vitales pour la Confédération Kresetchnienne et que sans ces aides, il est fort à parier que la situation prenne un tournant dramatique. Cependant, l'arrivée de troupes étrangères pourrait nous transformer en état sous l'influence des grandes puissance, et ainsi, par la même occasion, mettre la main sur le pays tout entier. Cette situation n'est pas acceptable pour l'Altarie et je pense pour la Kresetchnie.

Je ne suis pas contre une aide étrangère, je ne suis pas contre une fraternité soudée autour de l'ennemi Raskenois, cependant je tiens à rappeler un avertissement, qui, si nous ne le prenons pas en compte, pourrait nous être fatal. Devenir trop dépendant de nos alliés en matériels, et soldats, est une faiblesse dont pourrais tirer parti nos voisins, a commencer par Rasken et la dite Administration de Gradenbourg.
Rasken n'est pas seul, ne l'oublions pas, si ses intérêts en Kresetchnie sont touchés, alors l'UEE, une organisation de plus dans l'échiquier de la région, pourrait décider d'intervenir pour des causes tout aussi absurdes que celles utilisées actuellement par le gouvernement d'occupation de Gradenbourg. Même si ce n'est pas dans les intérêts de tous les membres de l'organisation, comme je pourrais citer la livraison d'armes que la République d'Altarie a pu recevoir de la part de la Tcharnovie, certains, comme le Rus've, ou même le Luminor, pourrait trouver les raisons d'une invasion valable.

Nous nous souvenons évidemment tous des tragiques évènements de l'année 1994, nous nous souvenons des horreurs perpétrées par Rasken en Kresetchnie. Nous nous sommes soutenus durant toute cette période, main dans la main, peuples unis, dans cette situation chaotique. Cependant, la guerre reste une solution, mais pas, selon moi, la principale. Nous pouvons toujours tenter, en dernier recours, le dialogue avec ces occupants, afin d'éviter des morts de trop. Et donc éviter l'arrivée et l'installation d'une remilitarisation de toute la nation. Je vous en conjure très cher collègue Evgueni Kulyk, ne faites pas l'erreur d'accepter des aides en provenances de certaines nations qui ne chercherons au final que notre destruction.

Je ne suis pas là pour faire une leçon de morale, mais je tiens à rappeler les engagements qui font que la Kaulthie des Altars, en 1789, ait intégré la Confédération de Kresetchnie : l'indépendance face aux puissances étrangères, et la sureté de l'état dans son ensemble.

Merci de m'avoir écouté, je laisse la parole à mes confrères.
Evgueni Kulyk, Ministre des Armées de la République d'Hotsaline
Evgueni Kulyk
Ministre des Armées de la République d'Hotsaline


Je comprends ô combien vos inquiétudes et vos préoccupations, qui sont aussi les nôtres, croyez-le bien. La vocation première de notre confédération a toujours été d'assurer la sécurité, l'indépendance et la souveraineté des nations qui composent la Kresetchnie. Et c'est toujours cet engagement qui prévaut aujourd'hui. Il n'aura échappé à personne autour de cette table que la menace première qui pèse justement sur notre souveraineté et notre indépendance est l'occupation raskenoise de notre territoire, ainsi que les intentions que cet État nourrit à l'encontre de notre pays. La situation nous oblige à considérer le rapport de force avec réalisme : à l'heure actuelle, les forces armées kresetchniennes n'auraient pas la moindre chance d'arrêter une nouvelle invasion occidentale, si nos voisins décidaient de poursuivre leur avancée sur nos terres. Comme Madame la Ministre des Affaires Extérieures l'a très justement dit, notre principale faiblesse, outre l'insuffisance de nos moyens militaires, réside dans notre isolement diplomatique. Et notre proposition a justement vocation à combler ces deux manques.

Il ne s'agirait en rien de faire reposer toute notre défense sur le soutien de nos partenaires extérieurs. Vous n'êtes certainement pas sans savoir que la République d'Hotsaline a récemment déployé d'importants moyens pour renforcer rapidement les effectifs de ses forces armées, tout en apportant son soutien matériel à la remilitarisation de la République de l'Avène Libre. Je pense que tous ces efforts suffisent à démontrer notre volonté d'assurer l'indépendance stratégique de la Kresetchnie, en lui donnant les moyens d'assurer seule sa défense à l'avenir. Je ne peux par ailleurs que féliciter le partenariat militaire que l'Altarie a pu mettre en place avec la Tcharnovie, et qui s'inscrit lui aussi dans cette ambition globale d'assurer l'autonomie défensive de la Kresetchnie de demain. Cependant, un militaire tel que vous ne peut ignorer que les moyens investis aujourd'hui mettront du temps à porter leurs fruits, et que d'ici là, notre confédération reste vulnérable à une nouvelle agression. Ne laissons pas notre fierté avoir une fois pour toutes raison de l'idéal de paix, de liberté et de stabilité que représente pour nous la Confédération de Kresetchnie.

De par les effectifs que le Royaume de Teyla prévoirait de déployer sur notre territoire dans le cas où l'accord de coopération serait conclu, les bases militaires de nos partenaires représenteraient difficilement une menace réelle pour la souveraineté de notre pays. Bien qu'inférieures à celles de Rasken, notre forces armées, dans leurs effectifs actuels, seraient déjà largement en mesure de contenir un tel contingent, si cela devait être nécessaire. Davantage que le seul appui militaire que pourrait fournir cette aide étrangère, le principal atout que représenterait cet accord serait, avant tout autre chose, le levier de dissuasion formidable que constituerait la protection de l'Organisation des Nations Démocratique. Une organisation qui, par ailleurs, n'entretient pas de relation belliqueuse avec l'Union Économique Eurysienne à l'heure actuelle. Ce qui, vous en conviendrez, rendrait fortement improbable une quelconque intervention de ses membres dans le cas où nous ferions le choix de collaborer avec l'OND.

Je ne peux par ailleurs qu'abonder dans votre sens concernant l'approche à adopter face à cette situation. L'action violente ne fait pas partie des solutions envisagées par notre gouvernement — nous laissons cela aux revanchistes extrémistes et à nos adversaires raskenois. La voie diplomatique est bien évidemment celle qui doit être privilégiée. Toutefois, je ne vous apprendrai pas qu'aucune négociation ne peut se faire sans moyen de pression. Alors que nous n'avons, pour l'heure, aucun levier à faire valoir face à Rasken, jouer la carte de l'OND pourrait justement nous conférer l'atout qui nous manque pour acculer nos voisins occidentaux, et les contraindre à mettre un terme à l'occupation illégale scandaleuse à laquelle ils soumettent le territoire de notre confédération.
Frédéric de Durênie, Ministre de la Défense de la République de Kaulthie des Altars
Ministre de la Défense Frédéric de Durênie de la République de Kaulthie des Altars


Je me permet d'adresser encore la parole, au nom de la République de Kaulthie des Altars,

Je vous remercie de votre réponse qui est des plus claire, et je tiens donc, pour conclure, à affirmer le soutiens de la Kaulthie des Altars dans toutes les décisions du gouvernement Kresetchnien. Tant que nous y sommes, j'aimerais aussi, si vous me le permettez monsieur Kulyk, parler de la situation difficile dans lequel se trouve l'Altarie. Comme vous le savez, en 1994, mis à part l'intervention de Rasken dans le pays, l'Organisaton des Raches à quant à elle aussi provoqué des dommages considérables. Je vous parle évidemment du Génocide Hotsalien sur les territoires sous domination illégale de ce proto-gouvernement terroriste. Depuis maintenant 19 ans, la Rache effectue des pillages et saccage nos villes Kaulthes. Nous tentons de tenir la situation avec un réarmement, mais il nous faut du soutiens. Le gouvernement d'Hotsaline a également perdu des territoires à causes de ces barbares de mauvaises vertus qui ne connaissent que la violence et la guerre.

J'ai conscience que le sujet Raskenois vous parait plus important, mais j'aimerais aussi que la situation avec la Rache soit prise en compte et que des solutions puissent être trouvé pour que cette organisation terroriste soit éliminée de la surface du sol Kresetchnien. J'ai l'espoir qu'un jour nos forces, main dans la main, réussissent à défaire cette horreur de l'univers, et que justice soit enfin rendue aux peuples meurtris par l'intervention toujours inexplicable des Raches.

Merci de m'avoir de nouveau écouté, je laisse enfin la parole à mes confrères.
Evgueni Kulyk, Ministre des Armées de la République d'Hotsaline
Evgueni Kulyk
Ministre des Armées de la République d'Hotsaline


Les actes de barbarie auxquels se livrent les terroristes de la Rache sont en effet un sujet capital, et nous comprenons l'urgence que celui-ci représente pour l'Altarie, dont le territoire est chaque jour en proie aux pillages perpétrés par cette vermine. Malgré l'occupation d'une partie de son sol par cette organisation, l'Hotsaline a la chance d'être relativement épargnée de ces exactions, du fait de la surveillance des frontières par nos forces armées. Pour l'heure, nous évitons d'engager les hostilités avec les milices des Raches qui sillonnent les Altars karbachaises, car nous craignons que l'engagement de nos forces armées dans une offensive contre ces terroristes constitue de fait une diversion, que l'Empire Raskenois pourrait exploiter pour lancer une nouvelle attaque sur notre flanc occidental, et ce faisant repousser plus loin encore les frontières de l'Administration Militaire de Gradenbourg.

Cependant, il est clair que la situation qui touche aujourd'hui la Kaulthie des Altars ne peut perdurer plus longtemps, tant les répercussions économiques, et surtout humaines, de ces pillages sont dramatiques. Aussi, je puis vous proposer l'envoi d'un contingent de l'armée hotsalienne en terre altarienne, afin d'aider à la protection des localités qui avoisinent la zone occupée par les Raches. Avant d'envisager toute reconquête de ces territoires, la sécurité des populations civiles doit être notre priorité. Une opération militaire pourra être conduite ultérieurement afin de débarrasser une fois pour toutes votre pays de la présence pestilentielle de ces terroristes. Pour ce faire, l'ouverture de la base aérienne teylaise en Hotsaline devrait nous permettre de bénéficier d'un soutien aérien conséquent, qui augmentera drastiquement l'efficacité de la contre-attaque, tout en limitant les pertes humaines dans les rangs de nos propres forces.


Evgueni Kulyk avait délibérément centré son propos sur la lutte contre les seuls miliciens des Raches présents en Kaulthie des Altars, et non en Hotsaline. Pour le gouvernement Kravchuk, l'occupation des Altars karbachaises par ces bandes armées constituait un argument de poids contre l'abrogation de l'état d'urgence, qui permettait au président hotsalien de conserver ses pleins pouvoirs. Rasken avait bon dos dans cette affaire, car pour l'heure, c'était surtout pour des raisons de politique strictement nationale que l'administration social-démocrate se refusait à entreprendre quoi que ce soit pour repousser les Raches hors du territoire hotsalien. Les troupes professionnelles de l'armée hotsalienne étaient, de très loin, suffisamment dotées en matériel et en effectifs pour avoir rapidement raison de ces milices terroristes, dont la puissance n'avait d'ailleurs plus rien à voir avec celle avec laquelle elles avaient déferlé sur la Kresetchnie en 1995, à la faveur des temps forts de l'invasion raskenoise. Le gouvernement hotsalien s'arrangeait seulement pour que cela ne sache pas, faisant circuler de temps à autres quelques rumeurs concernant de prétendus nouveaux afflux de troupes des Raches venues de Tcharnovie jusque dans les Altars. De toute manière, tant que l'armée empêchait les pillards de déborder en dehors de la zone qui leur avait été soigneusement attribuée, les Hotsaliens n'avaient pas de raison de réclamer au gouvernement une quelconque fermeté sur ce sujet. On en oubliait même presque, parfois, que les Altars karbachaises avaient été hotsaliennes, tant que l'on n'en était pas originaire nous-même...
Francis Toyen, porte-parole de la République de l'Avène Libre auprès du Conseil des Etats de la Confédération de Kresetchnie
Francis Toyen
Porte-parole de la République de l'Avène Libre auprès du Conseil des Etats de la Confédération de Kresetchnie


Chers collègues, se tournant vers le siège de la Hotsaline, Monsieur Kulyk, Madame Heldmann, puis vers celui de la Kaulthie des Altars, Monsieur De Durênie, tout d'abord merci pour vos interventions, et ce plus particulièrement pour l'initiative de la Hotsaline, qui, je pense, est au moins une solution à étudier, même si je comprends les inquiétudes altariennes.

En tant que représentant de la République Libre d'Avène, qui rappelons-le crie haut et fort sa soif d'autodétermination à chaque que l'on prononce son nom, je n'irai pas par quatre chemins : la confrontation avec l'Empire Raskenois est inévitable. Ses effectifs sont écrasants, son réseau diplomatique étendu, et sa politique résolument expansionniste, que ce soit par des biais économiques via la sulfureuse multinationale Apex Energy ou plus simplement, l'invasion de la République de Gradenbourg et de ses territoires adjacents hotsaliens et avourgeois. L'ultimatum raskenois adressé à la Karbovotskie est une preuve en elle-même : il est évident que Rasken n'accumule pas toute cette puissance militaire pour ne rien en faire, et nous sommes les prochains sur la liste. Simple. Et si nous ne nous protégeons pas d'une manière ou d'une autre de cette menace, nous tomberons. Basique.
Certes, dans une telle conformation, il est en effet tentant de se fourrer la tête dans le sol et de croire que si on ne voit pas, tout ira mieux. Mais je ne suis pas comme ça, les Avourgeois ne sont pas comme ça, et la Kresetchnie non plus, ou du moins je l'espère, car dans ce cas nous pouvons quitter cette salle et s'exiler tout de suite à Fortuna, ça nous épargnera un temps considérable. En effet, l'escalade n'est pas à notre avantage au vu du retard considérable que notre confédération a pris sur les plans militaires et économiques comparé à son ennemi juré, mais le tissage de traités défensifs me semble le strict minimum pour assurer l'intégrité des territoires libres. Et que dites-vous à vos concitoyens ? Que c'est trop risqué de protéger notre pays de l'invasion parce qu'il pourrait y avoir des effets indésirables ? Qu'il vaut mieux attendre de mourir pour ne pas risquer la maladie ? Toute cette rhétorique me paraît fort exagérée et alarmiste, et, sauf votre respect, Monsieur le Ministre, se tournant vers son collège altarien, cela me paraît être un discours d'état encore bien loin de la frontière d'occupation. Moi, Monsieur de Durênie, la frontière, je la vois tous les jours. Il me suffit de tourner la tête vers l'horizon depuis les quartiers de la capitale. On voit les massifs adjacents bien clairement, et chaque jour je pense à tous nos citoyens, mes citoyens, les citoyens de notre Chancelier Valeda, qui souffrent silencieusement le Diktat de Camp Rammstein et du joueur de marionnette agissant depuis Eberstadt, le bien nommé Schützenberger, qui, lui, parvient bien mieux à protéger ses frontières montagneuses que nous. Ironique. Chaque jour je croise des gens dans la rue qui se demandent pourquoi la Kresetchnie n'a toujours pas d'alliés dans sa cause, et qui ne voit qu'un avenir gris, sombre, sombre parce qu'ils savent que notre pays n'a pas d'atouts stratégiques suffisants pour motiver les plus grands de ce monde à nous protéger.
Nous avons aujourd'hui l'opportunité de changer cela, de montrer au monde que la Kresetchnie n'est pas seule et qu'elle ne mourra pas silencieusement dans l'indifférence générale. Nous pouvons dès aujourd'hui renverser l'équilibre des puissances à notre avantage et user de notre couverture médiatique internationale renouvelée pour faire passer notre message, un message de force, un message de détermination, et un message d'espoir pour toutes les démocraties luttant contre le joug de leurs oppresseurs. Un message que justement le Grand Kah ou Teyla peut nous aider à relayer et à rendre possible. Ne laissons pas nos discours devenir creux tout comme nous avons laissé l'avenir de nos compatriotes des zones occupées. Je veux revoir la Kresetchnie unifiée, je veux la revoir libre, je veux la voir bien portante. Je veux revoir l'Avène, mais sans qu'elle se sente obligée de préciser dans son nom ce qu'elle souhaite être. Je veux revoir la Hotsaline forte et puissante, je veux revoir le Gradenbourg libre, visiter nos frères de l'ouest et leur dire : « Ich bin ein Burgberger ». Son accent est exécrable, mais étant donné les standards des politiques avourgeois, personne n'en est étonné.
J'insiste là-dessus, et je sais que vous, mes chers collègues, partagez ce même rêve, ce même idéal diront les plus pessimistes d'entre nous, mais je tiens à appuyer là-dessus. C'est notre ferveur qui nous fait tenir ensemble, c'est notre ferveur qui nous fait croire en un avenir meilleur. Je pense que certains ici ont tendance à l'oublier, et si je peux me permettre, ce n'est pas en disant oui à toutes les demandes raskenoises par peur de se faire reprendre que nous irons quelque-part. L'intonation et le regard vers le représentant karbovotske ne laisse aucun doute sur le message adressé. Nous devons nous en montrer digne, et prendre les décisions qui s'imposent, quand bien même elles sont difficiles, quand bien même on souhaiterait s'en passer. Cela ne veut pas dire que nous n'imposerons pas nos garde-fou, cela ne veut pas dire que nous nous ferons annexer par une OND diabolique ou un Grand Kah impérialiste, quand bien même sur ce point, j'y reviendrai juste après, j'émettrais quelques doutes quant à la discrétion idéologique du Kah vis-à-vis de notre fonctionnement propre. Nous pourrons prendre le temps, nous le devons et nous le ferons si l'initiative hotsalienne est retenue, de poser les limites d'intervention de nos partenaires, de préparer la société civile à ce changement, de protéger notre indépendance politique et sécuritaire. Il est évident que cette solution n'est pas une solution miracle, et il est inévitable pour la Kresetchnie toute entière de se réarmer massivement afin de devenir plus résiliente. C'est un combat de longue haleine, pas un sprint, et cela m'étonnerait de voir la Kresetchnie libérée dans 5 ans, ou tout simplement de la voir passer 5 années de paix totale sans aucune menace sécuritaire. A ce sujet, je tiens à féliciter mes homologues altariens pour leurs progrès sur la défense de leur pays face à la menace Rache. Mais pour revenir à notre sujet, oui, l'Avène conditionnera son vote à la rédaction et à l'application de règles strictes encadrant l'intervention étrangère dans la politique et les moyens sécuritaires de la Confédération.

Quant au choix de partenaire, Teyla me paraît également le plus approprié, pour des raisons terre à terre de proximité géographique, idéologique et d'accession au réseau diplomatique d'une alliance internationale compatible avec nos idéaux et nos objectifs. Le Grand Kah est, j'en suis sûr, capable de nous fournir l'aide nécessaire, mais son interventionnisme excessif, notamment par le passé dans son positionnement franc contre la République Libérale de Kaulthie en faveur du Valheim communaliste, sans envisager la possibilité d'un système de deux pays, a tendance à réfréner mes collègues avourgeois dont je partage l'opinion. Des changements dans sa politique étrangère, par exemple après ses élections, ou tout simplement l'évolution de la situation régionale paltoterrane, pourraient par ailleurs vite annuler l'aide qu'il nous apporterait. Nous ne savons pas ce qui se passera au Communaterra, mais nous savons que le Grand Kah a certainement d'autres chats à fouetter que de s'occuper de l'Eurysie centrale plus que ça, soyons honnêtes. Je rejoins donc l'avis hotsalien quant à la plus grande attractivité de la proposition teylaise.

3758
04/06/2014


Alicia Heldmann, Ministre des Affaires Extérieures de la Confédération de Kresetchnie
Alicia Heldmann
Ministre des Affaires Extérieures de la Confédération de Kresetchnie


Mes très estimés collègues,

Je me suis permise de convoquer en ce jour l'assemblée permanente de ce conseil pour une session d'urgence. L'offensive lancée il y a peu contre les terroristes des Raches marque sans nul doute le début d'une nouvelle ère glorieuse pour notre confédération, qui se réaffirme enfin à la face du monde comme étant capable de reprendre en main sa propre destinée. À ce titre, le gouvernement que je représente, au nom de l'ensemble des États membre de la Confédération, ne remerciera jamais suffisamment la République d'Hotsaline et la Principauté d'Altarie pour les efforts qu'il fournissent actuellement pour assurer notre sécurité collective, mettant en péril la vie de leurs soldats pour notre avenir à tous.

Vous vous douterez, toutefois, que ce n'est pas uniquement pour saluer cette initiative que je vous ai réunis autour de cette table aujourd'hui. Si les promesses de soutien tcharnove obtenues par la diplomatie hotsalienne sont plutôt bienvenues, au vu du manque de soutien aérien dont pourraient risquer de bénéficier nos forces, les récentes annonces prononcées par le gouvernement raskenois quant à une prochaine intervention militaire aux côtés des troupes altariennes nous ont tous, je pense, pour le moins stupéfaits. Je vous prierai d'excuser la faiblesse de ce terme, qui reste insuffisant pour exprimer la surprise extrême qu'a pu susciter cette annonce, et surtout l'indignation qui en a résulté. J'oserai rappeler que, la dernière fois que des bottes raskenoises ont foulé le sol de notre confédération, c'était pour envahir et assujettir le Gradenbourg, mon pays, tout en sacrifiant au passage des dizaines de milliers de vie pour satisfaire les ambitions impériales délirantes de cette monarchie germanique décrépie. C'est sans mentionner, évidemment, les garnisons ennemies qui continuent d'occuper notre territoire depuis vingt ans, que ce soit celui du Gradenbourg, de l'Hotsaline, ou de l'Avène. Le terme d'ennemi que je viens d'employer n'est pas choisi au hasard. Aucun traité de paix n'a jamais été signé avec Rasken depuis 1994. Son occupation du territoire kresetchnien demeure toujours illégal, et l'état de guerre entre nos deux pays n'a jamais officiellement cessé.

J'ignore si la Principauté d'Altarie a validé la proposition d'aide raskenoise ou s'il s'agit d'une initiative unilatérale de Rasken. Je considèrerai donc que nous sommes dans la seconde situation, qui serait d'ailleurs peu surprenante au vu de ce à quoi ont pu nous habiter nos voisins occidentaux. Auquel cas je ne pourrai qu'implorer mes très estimés collègues altariens de ne pas tolérer cette incursion étrangère sur leur territoire, qui est aussi celui de la Confédération de Kresetchnie. La ligne du gouvernement confédéral reste claire : aucune relation diplomatique ne pourra être rétablie avec l'Empire Raskenois tant que celui-ci ne se sera pas totalement retiré du territoire kresetchnien.

Si l'état-major altarien craint de ne pas disposer des ressources militaires suffisantes pour mener à bien la reconquête de la bande de Kranung, je suis convaincue qu'une autre solution peut être trouvée. La République d'Hotsaline n'a engagé, me semble-t-il, qu'une faible part de ses forces militaires, et je suis convaincue qu'elle se trouverait en mesure de faire parvenir des renforts aux troupes altariennes. Le soutien de nos partenaires étrangers peut également être sollicité. Je parle notamment de l'Union Confédérale de Tcharnovie, qui pourrait ouvrir un second front en attaquant les Raches d'Altarie par l'est. Ou même des forces aériennes du Royaume de Teyla stationnées en Hotsaline, dont l'aviation serait en mesure d'apporter un soutien majeur à l'offensive de la Principauté.

Les alternatives à l'aide raskenoise sont nombreuses, c'est pourquoi je ne peux qu'inviter le gouvernement altarien à ne pas mettre en péril la sécurité de notre Confédération et son unité en acceptant une incursion militaire raskenoise démesurée et totalement superflue. Je suis prête à entendre l'avis de mes collègues représentants des autres États confédérés et, bien sûr, de la Principauté d'Altarie, afin de connaître votre position sur cette question.
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Ron-Gustav II, Prince d'Altarie ou Kaulthie des Altars
Ron-Gustav II
Prince de la Principauté d'Altarie ou Kaulthie des Altars


Je me permet d'adresser la parole, au nom de la Principauté de Kaulthie des Altars,

Mes chères confrères,
je tiens en premier lieu à accorder toute ma force à tous les soldats qui se battent actuellement au front face aux démons de la Rache. C'est à eux et à eux seuls que nous devront une nouvelle heure de gloire pour notre Confédération, notre belle Kresetchnie. Je tenais également à remercier l'Hotsaline pour avoir invité la Tcharnovie à rejoindre cette grande offensive de la libération.

Pour ce qui concerne les annonces du gouvernement Raskenois, je n'ai aucun remord à vous dire ici que j'ai accepté cette aide, et non intervention. J'ai conscience des impacts de mes actes, et je n'en ai point à en répondre. Je tiens à vous rappeler une chose : Ce n'était pas sous l'empereur actuel que cette décision folle a été prise de nous attaquer. Cet acte n'est pas dû au gouvernement actuel. L'Empereur actuel est plus enclin à proposer aux Gradenbourgeois un référendum afin de laisser ce peuple déterminer s'ils veulent rejoindre ou non Rasken. Cette possible décision peut être perçu comme honteux par nombres d'entres vous, cependant je vois là une possibilité de voir les tensions Raskenoises et Kresetchniennes diminuer en laissant les habitants locaux de leur destin. Je ne tiens pas la défense du diable, je défend uniquement des honnêtes gens vivants également au Gradenbourg. Cela peut paraitre fou que je "soutienne" nos voisins de l'ouest, mais pourtant ce sont les seuls à m'avoir soutenu dans la prise de ma belle nation par les mains d'un pathétique république qui s'est créée par la force. La Kresetchnie, lors de sa fondation, devait participer à l'entraide entre les petites nations, à la création d'un identité forte ! Et qu'a t'elle fait ? Rien de tout cela, si ce n'est nous diviser. Qui était là pour penser, ne serait-ce que quelque secondes, que le nouveau régime Altarien n'était que pure mensonge ? Personne. Et ce n'est qu'ironiquement Rasken qui est venu et à pris conscience de cette tragédie du destin. Alors que cela soi clair : les forces Raskenoises ne partiront pas, et resteront nous aider à détruire la Rache.

Je ne tiens pas à vous faire la moral, seulement je constate que la Kresetchnie que j'ai connu avant l'époque de la République de Kaulthie des Altars n'est plus. Je n'observe que des superficielles nations ne contentant que leurs intérêts plus que ceux des peuples de la région. Quand j'ai succédé à mon défunt père le Prince Frédéric III en 1982, je n'avais qu'un souhait : faire perdurer la glorieuse confédération. J'ai combattu nos ennemis au nom de la Kresetchnie, j'ai été jusqu'à voir mon peuple souffrir d'une guerre qui n'aurais dû exister, malheureusement je n'aurais imaginé de voir dans quel piteux état se trouverait finalement ce pour quoi je me suis démené pendant des années. Je n'ai, finalement, que défendu, durant tout mon règne, les valeurs et les idées d'une confédération qui n'est dorénavant plus que l'ombre d'elle même.

Vouloir à tout pris retirer les forces Raskenoises de Gradenbourg ce ne serait qu'oublier les désirs d'un peuple. Les habitants de cette région, que demande t'il actuellement ? Apprécie t'il l'occupation ? Est ce qu'ils tiennent autant à estime la Kresetchnie comme auparavant ? Tant de questions que malheureusement vous vous refuserez à penser. Il faut savoir faire table rase du passé, car nous avons peut être une chance d'arriver à des compromis avec Rasken grâce à la relation que tient actuellement l'Altarie avec celle-ci. Nous pouvons peut être tourner nos visages en dehors du passé et enfin observer un futur. Vous allez encore me prendre pour un fou, cependant je pense que le pardon est la plus grande chose que l'Homme ait pu créer. Les morts ont été nombreux, que ce soit des deux camps, cependant il ne faut pas que nous nous combattions pour des territoires qui, si cela se trouve, souhaite plus devenir Raskenois que Kresetchniens. En bref, nous devons laisser le choix au peuple concerné, les Gradenbourgeois, de leur destin, s'il le faut l'Altarie peut demander à l'empereur de Rasken d'en faire un dans les mois qui viennent.

Pour justifier autrement cette intervention de Rasken dans le tout nouveau conflit de la Rache, je tiens à vous transmettre que s'ils décident à venir, c'est aussi, peut être indirectement, pour tenter de se faire pardonner, ou dû moins de tendre une main que nous pourrions saisir pour écrire ensemble un avenir meilleur.

Je suis bien conscient que la Confédération est toujours en guerre avec Rasken, cependant ce n'est pas le cas de ma nation. Elle n'est en guerre que contre et seulement contre la Rache.

Aussi, l'Altarie dispose très largement des forces suffisantes pour vaincre la Rache, il n'est pas là le problème. Si j'agis en acceptant les Raskenois sur le front des terroristes, c'est avant tout pour leur laisser une chance de se faire pardonner comme je l'ai dis avant. De plus, je rebondis sur une de vos questions : en quoi cela provoquerait un risque pour la Confédération ? Avant que mes terres soient Kresetchniennes, elles sont Altariennes. Ainsi, l'armée Raskenoise qui passe en Kaulthie des Altars ne concerne uniquement mon pays. Notre pays est une confédération décentralisée, alors cela devrait vous venir à l'esprit assez rapidement. Je comprend que vous dites qu'il s'agit d'un de nos prétendus ennemis, et qu'ils passent en Kresetchnie, ancien territoire en guerre avec eux, cependant je ne laisserais pas ces revanchistes qui veulent une autre guerre dévastatrice gagner cette bataille politique. Ce que je veux, et ce que je pense que nous voulons, c'est une Eurysie Centrale en paix, et cela passe par le pardon.

Pour ce qui concerne des Tcharnoves, je ne serrais point contre l'idée d'une offensive via leurs territoires, cependant cela ne dépendra que d'eux. Et en attente de leurs réponses s'ils peuvent venir, je préfère compter sur mes forces et aux soutiens de Rasken.

Enfin, si vous ne comprenez point ce que j'ai dit auparavant, si vous ne comprenez point mes décisions, alors l'Altarie n'a plus de raisons de rester dans une confédération qui défend uniquement ses ambitions avant ses peuples.

Merci de m'avoir écouté, je laisse la parole à mes confrères.
Francis Toyen, porte-parole de la République de l'Avène Libre auprès du Conseil des Etats de la Confédération de Kresetchnie
Francis Toyen
Porte-parole de la République de l'Avène Libre auprès du Conseil des Etats de la Confédération de Kresetchnie


Tout d'abord, j'aimerais remercier Madame Heldmann et Sa Majesté Ron-Gustav II pour leurs interventions respectives. Dans de tels moments d'incertitude, une expression que j'utilise bien trop souvent depuis que la Kresetchnie fut attaquée de tous les fronts, il est crucial de faire primer le dialogue afin de mettre au clair les zones d'ombre. Mes remerciements les plus profonds et sincères vont bien sûr pour les soldats se battant au front contre les terroristes de la Rache qui empoisonnent depuis bien trop longtemps notre si belle confédération, sous l'œil vide et désintéressé de la communauté internationale de tout poil. Je remercie enfin les membres du Conseil pour leur franc-parler, voilà qui est bien plus clair.

C'est justement dans cet objectif de clarté que la position de l'Avène le sera d'autant plus : tout soldat raskenois, peu importe l'objectif de sa mission, sera considéré comme ennemi par la République de l'Avène libre, et ce comme il en a toujours été depuis l'invasion des territoires avourgeois et kresetchniens en général. Monsieur Ron-Gustav, vous parlez de non-responsabilité du gouvernement raskenois actuel alors répondez-moi de suite : qu'est-ce qui empêche Monsieur Schützenberger, votre si tendre et altruiste ami, de rendre les territoires injustement envahis par la force, contre la volonté de ses habitants ? Qu'est-ce qui l'empêche, à votre avis, de leur rendre la liberté ? Vous pensez toujours que tous ces gens sont heureux d'être dirigé d'une main de fer par un général qui n'a cure de leur volonté ? Que le référendum raskenois hypothétique, qui bien sûr montrera magiquement que tout le monde veut rester emprisonné chez lui, séparé de sa famille en Kresetchnie libre, que tous ces gens, ces compatriotes, et VOS compatriotes, vous le grand sauveur de la Kresetchnie comme vous aimez si bien vous présenter, ont vraiment envie de se faire priver de leur liberté et de servir les intérêts d'un pays qui n'est pas le leur ?
Vous appréciez l'exil, Monsieur Ron-Gustav ? Vous n'en avez pas eu assez depuis que la République de 1998 vous a chassé du trône ? Vous pensez vraiment que quiconque aimerait cette expérience, servir un régime qui les maltraite et qui dessert directement les intérêts de leurs proches, de part et d'autre de la frontière, qui les oblige à se sentir à l'étranger même chez eux ?
Vous dites que vous n'avez aucun remord d'agir de la sorte, eh bien laissez-moi vous dire que je n'aurai aucun remord à montrer du doigt l'incohérence de votre politique. Monsieur Ron-Gustav, êtes-vous contre nous, ou avec nous ?

Le peuple kresetchnien tout entier doit savoir s'il a affaire à un nouvel ennemi.

Après tout, vous venez de nous signifier votre volonté potentielle de partir de cette confédération. A titre personnel, je sais pourquoi je suis là : je suis là pour défendre mon pays, je suis là pour défendre ses alliés, je suis là pour préparer la riposte qui rendra enfin au peuple auquel je fais partie sa liberté. Des gens de ma famille sont morts durant cette guerre, et je ne rendrai pas leur sacrifice vain. Et si la principauté d'Altarie a quelque-chose à reprocher à mon pays de ne pas avoir pu la défendre face au coup d'état, eh bien que celle-ci fasse un saut dans le temps et aille voir ce que nos maigres forces armées ont dû affronter à l'ouest de toutes leurs forces alors que chaque jour chacun se demandait si les routes hotsaliennes étaient en capacité d'amener du pain aux foyers avourgeois, ou lorsque nos femmes et nos filles craignaient d'être violées lorsque leur village tomberait enfin sous les mains de l'occupant. Et ne faites pas l'innocent : empereur actuel ou pas, ce sont toujours les mêmes au pouvoir. On ne change pas de gradé tous les quatre matins, vous le savez très bien.

Je ne pense pas non plus que vous ayez compris le principe de cette occupation militaire, alors écoutez moi bien : l'Empire Raskenois a conscience du potentiel énergétique et en matières premières des territoires qu'il occupe, et il a bien l'intention de les garder pour lui dans un objectif purement économique. La communication raskenoise parle d'elle-même : l'Empire investit dans sa colonie afin de faire grandir Apex, un instrument de son impérialisme à peine masqué.
Madame Heldmann l'a dit haut et fort et je tiens à vous le repréciser : l'Administration Militaire du Gradenbourg ne contrôle pas seulement le Gradenbourg, mais également des territoires avourgeois et hotsaliens qui à eux deux constituent la moitié du territoire occupé. Alors s'il-vous-plaît, cher homologue, ne vous laissez pas berner par les jolis contes que vous chante l'Empereur Raskenois. Celui-ci savait très bien qu'il avait intérêt à garder de bonnes relations avec vous : soit la République de Kaulthie des Altars restait au pouvoir, et il pouvait vous utiliser pour déstabiliser la région et tous nous garder en position de faiblesse, soit vous reveniez au pouvoir et il faisait de vous un allié causant la discorde au sein de la confédération.
Je suis direct avec vous, mais ce n'est pas en votre encontre, bien au contraire. Je peux vous assurer que beaucoup de gens en Avène respectent vos hauts faits d'armes durant l'invasion des Rache, et c'est justement pour ça que je ne peux qu'essayer de vous faire revenir à la raison : c'est Rasken qui ne fait que défendre les intérêts de son régime, pas la confédération.

Il reste tout de même une question que j'aimerais vous poser : que feriez-vous si votre peuple subissait le joug d'un occupant ? Vous tendriez l'autre joue ?
Parce que c'est exactement ça que vous demandez à trois de vos alliés directs.
Mais si vous pensez que vos relations "privilégiées" permettraient de régler la solution pacifiquement, je ne suis pas contre que vous demandiez à votre ami de rendre l'intégralité des territoires conquis à leurs pays respectifs.

Par ailleurs, l'Avène peut apporter son aide militaire, certes modeste, aux opérations contre la Rache, mais seulement pas aux côtés de son agresseur. Cela, nous ne le permettrons pas. Rasken ne fait qu'avancer ses pions et justifier le supposé bien fondé de sa zone d'occupation en tentant de se créer de toutes pièces une image positive, et il semblerait que cela ait fonctionné pour vous.


Luka Wehausen
Luka Wehausen, moine chargé de représenter Bergrun[/i]

Je ne peux qu'appuyer ce qui a été dit par mes confrères de l'Avène Libre ou de l'Hotsaline. Souhaiter donner l'opportunité à Rasken d'obtenir notre pardon est des plus louables, mais de quoi voulons-nous nous faire pardonner ? De la guerre de 1994 et de l'occupation illégale ! Comment pourrions-nous leur donner ce pardon s'il perpétue cet odieux crime ? Que Rasken extermine la Rache, il ne gagnera pas pour autant le pardon d'un méfait qu'il poursuit ! Et si l'aide en territoire altarien était bienvenue selon les concernés, ce ne fut pas les cas de celle en territoire hotsalien, qui a vu son espace aérien violé par le passage de bombardiers et de salves de missiles sans aucune demande préalable ni coordination ! Cela constitue la définition d'un acte d'invasion, quand bien même c'est plutôt la norme lorsque l'on parle des raskenois !
Non, ce qui a été fait est intolérable et ne concerne pas uniquement le consentement altarien. Bergrun condamne formellement ces exactions qui sont des plus déplacées !

Toujours dans le sens de ce qui a été dit, j'appuierais les suspicions que nous pouvons plus que légitimement avoir à l'égard de l'Empire Raskenois et de l'entreprise qui la dirige à peine secrètement, Apex. Il est certain que leurs actions sont justifiées par les vues qu'ils ont sur les ressources énergétiques et qu'ils chercheront à se les approprier avec on ne sait quels accords et manœuvres de lobbyisme. Nous ne devons pas tolérer la moindre chose allant dans ce sens qui récompenserait leur outrecuidance et devons imposer des lignes rouges strictes !

C'est pourquoi nous devons nous entendre conjointement pour que soient exigés le départ des forces raskenoise de Krésetchnie dans son intégralité et l'interdiction de survoler notre territoire ! Les raskenois se rachèteront en quittant les territoires occupés !
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