<<< Retour à l'index des personnalitésMARIYA DOVHAN
FICHE D'IDENTITÉNom : Dovhan, Mariya
Date de naissance : 3 février 1979
Lieu de naissance : Chesava, Hotsaline
Nationalité : Hotsalienne
Religion : Rodnovérienne
Race : Slave
Taille : 170 cm
Poids : 54kg
Cheveux : Blonds
Yeux : Bleus
Postes occupésMinistre de la Réintégration des Territoires Occupés : depuis 2014Vice-Présidente du Conseil de Réclamation Nationale : depuis 2014Présidente de la Voix des Exilés : depuis 2012RÉSUMÉ BIOGRAPHIQUEMariya Dovhan est née le 3 février 1979 à Chesava, un village rural hotsalien situé dans le massif de Stina, aujourd'hui occupé par l'Administration Militaire de Gradenbourg. Elle est issue d'une famille très modeste d'éleveurs de caprins perchée dans les montagnes, forte d'une fratrie nombreuse de sept enfants. Son éducation est relativement légère. Elle se rend à la petite école du village de manière irrégulière, en fonction des obligations imposées par la vie paysanne, ses parents estimant qu'elle est plus utile à la ferme que sur les bancs de l'école. Dans les campagnes hotsaliennes les plus reculées d'alors, le fait de s'appuyer sur son éducation et les études pour s'élever socialement n'est même pas envisagé. En tant que fille de paysans, Mariya est naturellement destinée à épouser le fils d'un autre des propriétaires terriens des environs aussitôt sa majorité atteinte. Depuis les premières années suivant sa naissance, son mariage avait même déjà été arrangé par son père et son oncle, qui l'avaient promise à l'aîné de ce dernier. Un très bon parti que ce cousin germain, qui se trouvait en position d'hériter des terres et de la ferme de son père. Malheureusement, la guerre en décida autrement, et ce bel avenir en perspective ne vit jamais le jour.
Lorsque survient l'invasion du Gradenbourg par l'Empire Raskenois en 1994, les combats restent concentrés dans la république voisine et épargnent dans un premier temps le territoire de l'Hotsaline. Pour les Hotsaliens d'alors, la guerre se résume à une actualité dont il est constamment question à la radio, et à quelques convois militaires que l'on voit parfois faire route vers le nord. Cependant, cette situation ne dure pas, et au bout de quelques mois de conflit, Rasken lance une offensive à grande échelle dans le massif de Stina, où se trouve le village de Chesava dans lequel résident Mariya Dovhan et sa famille. Le gouvernement commence alors à mobiliser des civils à la hâte, et Mariya voit son frère ainé et son cousin promis partir pour le front, tandis que le reste de sa famille demeure à la ferme. Les bombardements sont quotidiens, et les populations locales ont pour consigne de s'abriter dans leur domicile lorsque les alertes retentissent. Malheureusement, une journée particulièrement malchanceuse voit l'une des munitions tirées par Rasken toucher de plein fouet la maison de la famille Dovhan. Mariya ne saura jamais vraiment s'il s'agissait d'un missile, d'une bombe ou d'un obus... mais quelle importance ? Lorsqu'elle se réveilla plusieurs jours plus tard dans un hôpital de la région, elle apprit qu'elle et l'une de ses sœurs étaient les seules survivantes de l'attaque, et que sa maison natale avait été complètement rasée. Elle avait elle-même pu s'en sortir miraculeusement après plusieurs jours de comas, malgré une grave blessure à la tête.
Ce qui restait de sa famille fut déplacé par les services civils hotsaliens vers la plaine de Posiv, afin de fuir l'avancée raskenoise qui grignotait peu à peu l'ensemble du massif de Stina. Comme plusieurs millions d'autres réfugiés contraints d'abandonner leur domicile pour survivre aux attaques de Rasken et des Raches, Mariya fut placée dans un camp de rétention périurbain, dans la banlieue éloignée de la ville de Lorinsk. Le manque de logements disponibles suite à la perte de vastes étendues territoriales et l'exode massif des populations locales vers les plaines de Posiv contraint alors le gouvernement à concentrer tout ce petit monde dans des structures éphémères bâties à la hâte, où il souffre de conditions sanitaires déplorables, aggravées par la guerre toujours en cours. Résidant durant plusieurs années dans une tente posée à même le sol sur une terre boueuse, elle y contracte notamment le typhus, dont elle peine à guérir malgré les soins apportés par un personnel médical limité et complètement débordé. Plus anecdotiquement, elle s'y trouve également atteinte par la pneumonie, à deux reprises. Elle y apprend par ailleurs la mort du cousin germain auquel elle avait été promise, puis celle de son frère aîné, tous deux tombés au front dans le massif de Stina.
Après la guerre, le gouvernement de Leonid Kravchuk adopte le plan proposé par son Ministre de la Justice Sociale, Serguei Usenko, pour endiguer une dégradation de la situation sanitaire devenue incontrôlable dans les grandes villes. Le projet consiste à investir dans la construction massive de logements sociaux destinés à accueillir les réfugiés qui pullulent dans les camps de rétention dans des conditions d'hygiène déplorables. Baptisée Plan Usenko, l'initiative permet à Mariya Dovhan d'emménager avec sa sœur dans l'un des appartements d'une tour de vingt-quatre étages construite en urgence, vers la fin de l'année 1999. Vivant à deux dans ce petit studio de 11 m², les deux jeunes femmes sont à peine plus satisfaites de la « cage à lapins » mise à disposition par le gouvernement que de leur ancienne tente. Toujours est-il que les conditions sanitaires y sont bien plus viables que dans les camps de rétention, malgré le tapage provoqué par les manifestations de riverains qui dénoncent la défiguration de leur ville par cette barre de béton de soixante-dix mètres de haut. Si le gouvernement fournit aux réfugiés de quoi se loger, il n'en est pas de même concernant les produits essentiels à leur survie, notamment la nourriture. Alors en proie à un pic record de chômage du fait de la crise économique qui suit la défaite militaire, l'Hotsaline a peu de propositions d'emploi à fournir aux sœurs Dovhan, qui n'ont par ailleurs aucune qualification professionnelle ou universitaire à faire valoir. Mariya verse alors dans le trafic de drogues et la petite délinquance pour tenter de dégager un maigre revenu, permettant de maintenir le foyer à flot. Au cours de cette période, elle devient elle-même consommatrice de stupéfiants, habitude qu'elle ne perdra jamais complètement.
C'est également dans ces circonstances qu'elle entretient ses premiers contacts avec la Fondation de Soutien aux Exilés de 1994, une association qui a pour but d'apporter un soutien matériel, humanitaire et juridique aux victimes de l'invasion du territoire kresetchnien par Rasken et les Raches. Elle bénéficie notamment d'une aide alimentaire de leur part, ainsi que de leur assistance pour constituer un dossier en vue d'obtenir un meilleur logement (tentative qui échouera). Dans la même période, vers la fin des années 2000, la jeune femme découvre les réseaux sociaux et en fait son passe-temps de prédilection. Elle met beaucoup d'application à s'y mettre en scène pour montrer les différents aspects de sa vie de réfugiée, avec une verve et un franc-parler certains, qui lui permettent de monter rapidement en abonnés. Les années passant, et le climat politique en Hotsaline évoluant, son discours se déplace peu à peu vers un nationalisme et un revanchisme assumés, tournés en premier lieu contre l'Empire Raskenois qu'elle tient pour responsable de la décimation de sa famille. Elle adopte un pitbull, qui gardait précédemment la planque de l'une des bandes de dealers avec lesquels elle travaillait, qu'elle baptise Stanislav en référence au Prince héritier de Rasken. Elle se plaît à l'afficher sur les réseaux sociaux affublé d'une mèche blanche rappelant les teintures du véritable monarque germanique, ce qui la fait gagner en popularité et propulse son chien au rang de mascotte nationale pour toute une partie de la population, notamment les réfugiés les plus revanchistes.
Comme bon nombre de jeunes Hotsaliens, elle se laisse porter par l'influence de la vague novoslave pour adopter la rodnovérie comme religion en 2007, rompant alors avec la tradition orthodoxe de sa famille, qui de toute façon n'est plus. Elle n'abandonne pas pour autant son appartement lorinskien, sa sœur et sa vie de dealeuse, optant pour une forme de « rodnovérie urbaine » déjà populaire chez de nombreux Hotsaliens qui ne se sentent pas prêts à abandonner leur mode de vie contemporain, en dépit de leurs convictions religieuses et de leur volonté de se reconnecter à leurs racines slaves, contrairement à bon nombre d'autres Rodnovériens qui préfèrent s'exiler vers des communautés rurales dédiées à leur culte.
Lorsque la Fondation de Soutien aux Exilés de 1994 officialise sa transformation en parti politique en 2009, Mariya Dovhan l'intègre de manière naturelle, tant par adhésion à ses idées qu'en remerciement pour toute l'aide que l'association lui a apportée au cours des années précédentes. Elle le fait sans ambition ni arrière-pensée, n'envisageant à aucun moment d'entamer une carrière politique, pour laquelle elle ne se sent de manière pas qualifiée. Pourtant, son activité sur les réseaux sociaux qui procurent une popularité qui lui valent de se faire remarquer par les élites du parti, qui entreprennent de la mettre en avant pour attirer la sympathie du public et peser davantage électoralement. Cette stratégie fonctionne presque trop bien, puisque Mariya Dovhan, que rien ne prédisposait pourtant à un destin politique national, finit par être élue présidente de la Voix des Exilés en 2012, position qu'elle continue d'occuper depuis lors. Sous sa direction, le parti adopte une ligne beaucoup plus acerbe et agressive, tant à l'égard du gouvernement Kravchuk qu'envers l'Empire Raskenois. Ayant bénéficié de nombreux ralliements de parlementaires d'autres partis à sa création, la Voix des Exilés se maintient à son niveau électoral lors des élections confédérales de 2014.
Comme la plupart des autres partis d'opposition anti-kravchukistes, à l'exception du Parti des Travailleurs Hotsaliens, la Voix des Exilés participe au « coup d'État démocratique » du 5 décembre 2013, qui permet l'abolition de l'état d'urgence qui avait cours en Hotsaline depuis 1994. À cette occasion, Mariya Dovhan cosigne la missive envoyée par Elena Vasylenko au Royaume de Teyla en vue de requérir leur aide pour freiner la réaction des troupes loyales au gouvernement. La réforme de la constitution qui suit, voyant l'avènement de l'État de Réclamation Nationale, et la nomination des membres du gouvernement par la Rada qui survient peu après, permettent à la présidente de la Voix des Exilés de compter parmi les vice-présidents du Conseil de Réclamation Nationale. En quatrième position sur la liste, elle devrait donc être nommée à la tête du pays au début de l'année 2017, selon le principe de présidence tournante à mandat d'un an mis en place pour équilibrer le pouvoir entre les différents partis membres de la coalition gouvernementale. En parallèle, elle occupe le poste de Ministre de la Réintégration des Territoires Occupés, un portefeuille destiné à préparer la reconquête des terres perdues dans les années 1990 aux mains des Raches et de l'Empire Raskenois, ainsi que de gérer leur réappropriation par les populations hotsaliennes locales et exilées par la guerre.
À la tête de ce ministère, Mariya Dovhan étudie notamment les capacités économiques du pays à soutenir une guerre totale contre ses voisins, ou encore les opérations de propagande à mener sur le territoire de l'Administration Militaire de Gradenbourg pour favoriser la résistance de la population locale à l'occupation raskenoise. Au début de l'année 2015, elle se rend personnellement dans les installations militaires velsniennes en terre raskenoise pour évaluer les possibilités de négociation d'une résolution pacifique du contentieux raskeno-kresetchnien autour de la question de la souveraineté sur les territoires de l'AMG. Si le Conseil de Réclamation Nationale aurait préféré dépêcher un autre plénipotentiaire, tant l'animosité personnelle de la ministre envers l'Empire Raskenois ne maximise guère les chances de succès du sommet de médiation organisé par la Grande République de Velsna, il est contraint de se soumettre à la volonté de la présidente de la Voix des Exilés, qui met en jeu la pérennité de la participation de son parti à la coalition gouvernementale pour être personnellement chargée de cette mission. Elle y voit l'occasion pour l'Hotsaline de prendre sa revanche sur l'invasion raskenoise, et pour sa propre personne d'obtenir rétribution pour le massacre de sa famille.RÉSUMÉ CHRONOLOGIQUE1979 - Naissance à Chesava
1994 - Offensive raskenoise dans le massif de Stina et massacre de la majorité de sa famille ; exil vers les camps de réfugiés de Lorinsk
1999 - Emménagement dans l'une des barres d'immeubles construites dans le cadre du Plan Usenko ; début de sa carrière de dealeuse ; premiers contacts avec la Fondation de Soutien aux Exilés de 1994
2006 - Premières publications sur les réseaux sociaux et montée en popularité
2007 - Conversion au néopaganisme rodnovérien
2008 - Adoption de son pitbull Stanislav
2009 - Mutation de la Fondation de Soutien aux Exilés de 1994 en partie politique et adhésion à la Voix des Exilés
2012 - Élection à la tête de la Voix des Exilés
2013 - Participation au « coup d'État démocratique » du 5 décembre
2014 - Nomination comme vice-présidente du Conseil de Réclamation Nationale et Ministre de la Réintégration des Territoires Occupés
2015 - Participation au sommet de médiation raskeno-hotsalien organisé par Velsna
<<< Retour à l'index des personnalités