21/02/2015
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Activités étrangères en Kaulthie

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Activités étrangères en Kaulthie

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Kaulthie. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur du Kaulthie, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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📍Confédération Kaulthique, 16 Juin 2006, Preisnar

MORT AUX PORCS! MORT AUX PORCS! MORT AUX PORCS! MORT AUX PORCS!

Parce-que les états kauulthiques sont libres et indépendants! Parce-que le peuple kaulthe doit être libre! Parce-que la dictature qui nous gouverne doit s'éteindre!

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La révolution vient de commencer! La liberté ou la mort!

Le 16 Juin 2006 à Preisnar, une manifestation de grande ampleur s'est déroulée dans l'empire kaulthe lancée initialement par la faction libérale et progressiste kaulthe qui a très vite dégénérée et fait une dizaine de blessés. Cette manifestation des libéraux est une réponse aux manifestations communalistes du 03 Juin dernier dans laquelle il prônait la propagation des manifestations à travers tout l'empire pour l'instauration d'un système nouveau.

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Nous devons en finir avec un système dirigé par des adolescents en pleine crise qui nous divise plus qu'ils ne nous rassemblent! Abolition du système! Abolition du système!

ABOLITION DU SYSTÈME! ABOLITION DU SYSTÈME! ABOLITION DU SYSTÈME! ABOLITION DU SYSTÈME!

Pendant la manifestation, l'empereur kaulthe en personne bien entouré a déclaré qu'il voulait lui aussi réformer le régime et laisser place à une monarchie constitutionelle. La déclaration a été très mal prise par les ducs qui l'accusent désormais de mener le peuple avec lui dans le but de déclencher une guerre contre eux.

Le le 13 juin 2006, une fusillade éclate à Telbrodt et réveille de vieux conflits enfoui entre le duché de Wassenberg et celui de Mustheid

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Le premier homme a tirer est un homme que l'on voit depuis des images de vidéosurveillances sortir d'une voiture et tirer en pleine ville tandis que d'autres complices rejoignent l'homme. Quelques minutes après, la fusillade est revendiquée le Duché de Mustheid.


En Kaulthie, le gouvernement prend peur, l'empereur est occupé à envahir l'Arovaquie et les autorités et les ducs s'inquiètent sérieusement des manifestations qui prennent de l'ampleur dans leurs territoires tandis qu'une guerre intérieure à éclatée entre le Duché de Mustheid et celui de Wassenberg. Les libéraux et les communalistes prennent du terrain et la confiance entre l'empereur et les ducs est fortement touchée depuis les déclarations de celui-ci. Entre conflits intérieurs, extérieurs et crises au sommet du pouvoir, la Confédération Kaulthique semble prête à exploser alors qu'elle est en plein centre de l'Eurysie. Aujourd'hui, l'Agence Francisquienne de Presse consacre un article entier sur la Confédération Kaulthique afin d'expliquer pourquoi, comment et jusqu'où le dernier pays encore attachée à ses valeurs politiques traditionnels en est arrivé jusqu'ici.

Confédération Kaulthique : Terrain de guerre au centre de l'Eurysie.


Tout commence en 2001. Après 20 ans de règne et de travail acharné, l'empereur kaulthe Maximilian a réussi à maintenir la confédération kaulthique en place et empêcher les états kaulthes de fuir l'unité impérial et la confédération en réclamant leur indépendance. Mais en 2001, il meurt d'une chute à cheval et laisse le trône impérial kaulthe à son fils âgé de seulement 11 ans. Bien trop jeune, la régence est assurée par sa mère Emilie von Heidler qui est très appréciée par les états kaulthiques mais ayant des différents avec son frère et en créant ainsi dans la famille impériale, une crise diplomatique jusqu'alors encore jamais vue va se créer parmi les états kaulthiques. Alors, le 13 Février 2004, le petit Franz désirant récupérer le trône pour faire cesser tout ce désordre prend d'assaut le Palais Impérial avec l'aide de son oncle et la régente est assassinée. Franz sera couronné le lendemain et répond depuis sous le nom de Franz II, empereur kaulthe.

Cette crise diplomatique ne semble pas être si importante pourtant elle a permise à Elmar von Hammerstein (Duc de Höngar) de jouer un rôle contre le Wassenberg ce qui a ravivé les tensions dans le duché de Wassenberg et a ainsi probablement eu une influence sur le conflit entre le Wassenberg et Mustheid. La politique conservatrice de l'empereur Maximilian n'a pas du tout été prolongée par la régente puisqu'elle a exercée ses pouvoirs en luttant contre les traditions et dans des idées progressistes et extrémistes avec un désir de raser ls système politique kaulthe insufflant une nouvelle fois les idées communalistes et libérales kaulthes dans tout l'empire.

Nous voici aujourd'hui en 2004 où les libéraux semblent être soutenu par l'empereur lui-même tandis que le peuple soutient plutôt les communalistes alors que les dirigeants kaulthes eux soutiennent les conservateurs mais une seule faction reste non-représentée et c'est la plus dangereuse : Les dévoués. En effet, les dévoués sont très discrets et n'ont jusqu'à présents pas élever la voix ce qui pourrait cependant bien arriver si la situation dans l'empire s'éternise et ils pourraient donc assassiner des dirigeants et commettre des attentats puisqu'ils s'illustre surtout par des actions extrêmement violentes.

Si aujourd'hui les conflits touche seulement le Höngar et le Wassenberg, la république Schwörg pourrait bien elle aussi connaître le même sort que le Höngar et voir des insurrections communalistes se répandre sur son territoire mais le plus probable est de voir le Comté de Tisbruch subir une révolution à l'image de celle qu'il a connu au début du XXe siècle mais cette fois de la part des libéraux qui pourrait être soutenue par l'empereur en représailles aux nombreuses persécutions que les catholiques impériaux subissent dans le comté.


En bref, un processus de libéralisation imposé par un empereur qui soutient les factions libérales de l'empire a permit aux communalistes de prendre un second souffle dans le Höngar et pendant que l'empereur est parti conquérir l'Arovaquie, le duché de Wassenberg et le duché de Mustheid en ont profités pour se déclarer la guerre. Pendant ce temps, des manifestations ont éclatées et une crise politique prend forme tandis que la société kaulthique ainsi que ses dirigeants sont divisés sur l'avenir du pays.
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La véritable émancipation passera toujours en contrebande

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Pour des hommes de la mer, outrepasser l'enclavement territorial de la Confédération kaulthique pouvait ressembler à une véritable casse-tête. Ou un sacré défi, ça dépendait du caractère.

Lorsque le Syndikaali avait capté les appels à l'aide des communalistes, appels transmis aux instances dirigeantes du Liberalintern puisqu'à bien y regarder c'était à elles que les messages étaient adressés, il avait dans un premier temps préféré tempérer la situation. Certes la Confédération était un voisin direct et la perspective de voir une puissance communaliste émerger aux frontières du Walserreich faisait saliver plus d'un officier de l’état-major, d'un autre côté le conflit semblait plus que flou et s'y engager à l'aveugle ne plaisait guère aux instances politiques pharoises, par définition frileuses.

Du coup, lorsque le Grand Kah - plus proche de l'idéologie communaliste - avait voté en faveur d'un soutien à cette petite révolution, le Syndikaali avait fait ce qu'il savait faire de mieux : déléguer le bordel à son secteur privé. Ou sa société civile, ça revenait au même. Le ministre des explorations d'Outre-mer avait convoqué les Etats Généraux de la piraterie en urgence et face à une assemblée des pires racailles des sept mers avait fait un appel d'offre pour ceux désirant passer furtivement des armes à la frontière kaulthique.

Évidemment, quand on fouillait dans les sociétés du crime, même parmi ses membres les plus fréquentables, il se trouvait facilement des fous prêts à s'engager dans n'importe quelle aventure pour quelques privilèges et un gros chèque défiscalisable. Celui qui accepta l'offre n'était pas fou, c'était le Capitaine Eero "trois putains", député du Parti Pirate et accessoirement l'un des meilleurs contrebandiers du Syndikaali.



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Eero "trois putains" ex-candidat au ministère de la Défense territoriale et député du Parti Pirate de la 33ème circonscription.



Assurément, Eero n'était pas le genre d'homme qui se laisse effrayer par une absence de port, eusse-t-il bâti tout son commerce sur ses trois navires, les "putains" qui chargées à ras-bord de cale transportaient à travers le monde tout ce qui se vendait de plus cher et de plus introuvable. Quelques armes pour les combattants de la liberté n'étaient qu'une formalité, assurément.

Parce que les communalistes se trouvaient au sud, la faible Arovaquie était une porte d'entrée toute désignée. Vestige d'un empire en ruine qui l'avait abandonné sans marine, les trois putains ne s'emmerdèrent pas de discrétion. Arborant pavillons et matricules louiriens, elles arimèrent par la force trois navires civiles arovaques qui pêchaient au large de l'île de Jatécie. On liquida l'équipage et transvasa la marchandise d'une cale à une autre avant de revenir au port. Qui irait contrôler des chalutiers gavés de poissons ? Il aurait fallu avoir envie de plonger le nez et les mains sous la masse poiscailleuse pour y découvrir en dessous les lourdes caisses en bois contenants munitions et armes de guerre.

Une fois à terre, les choses se corsaient puisqu'il ne s'agissait pas simplement de débarquer à la nuit tombée - cela, les Pharois savaient faire - mais d'envoyer les tonnes de matériel jusqu'à la ligne de front communaliste, au nord du pays à quelques cinq-cents kilomètres du port d'Aphalstèmes. Pas grave, on pouvait compter sur les alliés en place. Qui disait guerre civile disait déchirement de la population, Eero avait pris soin de contacter les soldats de la révolution afin d'organiser en amont l'acheminement du matériel. Un wagon rempli de grain cache aussi bien des caisses d'armes qu'une cale pleine de harengs, il avait suffit d'une dizaine de jours pour que les armes du Syndikaali se retrouve entre les mains des communalistes kaulthes.


Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées
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logonp.nov

[Les bruits de couloir du moment]
Publié le 30 Octobre 2009 à 00h.


Étonnante rumeur au Palais Sofia. D’après une source proche du Gouvernement fédéral, les échanges téléphoniques seraient de plus en plus fréquents entre le Chancelier Antov et son homologue kaulthe, Jorg Feigenspan. S’il est vrai que le chef d’état novigradien était présent à la cérémonie de proclamation de la République Kaulthe, rien jusqu’ici n’indiquait une véritable prise de position du Chancelier alors même que la candidature kaulthe à l’ONC est l’un des sujets brulants du moment. Se pourrait-il que les récents efforts kaulthe en faveur d’une libéralisation nationale n’y soient pas étranger ? Pas impossible d’après nos experts. Même si l’ombre de la guerre civile plane toujours sur la jeune démocratie kaulthe et que les tensions avec le Valheim risquent à tout moment de dégénérer. Le nouveau positionnement novigradien ne serait finalement pas une surprise, tout comme au Prodnov, le grand chamboulement kaulthe pourrait être le signe d’importantes retombées économiques pour les conglomérats novigradiens qui souhaiteraient investir sur place. Du côté de Warenburg, le soutien novigradien assurerait bien évidemment un solide renfort à l’heure où les ambitions géopolitiques klauthes se confirment de plus en plus. Un axe Warenburg-Novigrad ? Cela annoncerait une nouvelle dynamique en Eurysie centrale à l'avenir. Bien sûr, nous suivrons ce dossier avec un grand intérêt.

Par la Rédaction Internationale de NovPress.

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14/11/2009La République Kaulthe, accusée de jouer sur la vie de ses réfugiés

Plusieurs figures de la société civile tirent la sonnette d’alarme : "l’obsession" du gouvernement Jorg Feigenspan pour la guerre mets en danger la fragile unité de la République, et la vie de ses citoyens déplacés par le conflit.

Réfugiés

Presque deux ans après le cessez-le-feu ayant marqué la fin de la guerre civile kaulthique, c’est une région plus divisée que jamais et en grand besoin de reconstruction qui se retrouve à nouveau exposée à l’instabilité et à la violence. C'est en tout cas le constat que certains citoyens et politologues semblent partager. En deux ans, l'Empire Kaulthie a disparu au profit d'une république unitaire. Une république dont le premier gouvernement n'a pas assez, selon une partie de l’opinion, fait pour reconstruire un pays encore dévasté par la guerre et des siècles de féodalisme. Porté par une "obsession" internationale, le gouvernement s’est empressé de rompre les maigres attaches diplomatiques que son prédécesseur avait liées avec l’État voisin du Valheim, et de remettre en cause le statu-quo d’après guerre. Mais à quoi bon courtiser l’ONC, nous dit Elea Steiner, membre de l’association des proches de déplacés de guerre, si rien n’est fait pour la Kaulthie même ? C’est en substance l’inquiétude qui traverse une partie de l’opinion populaire et de l’opposition : à quoi bon, en effet, se lancer dans une aventure diplomatique internationale quand tout reste à faire sur le plan intérieur.

Pour le moment le bilan de la République Kaulthe peine à convaincre. La fin des institutions féodales n’a, semble-t-il, pas suffit à faire sortir la population de l’extrême pauvreté. Faute d’un accompagnement suffisant de la part du gouvernement, le constat semble accablant : ce sont les anciens seigneurs féodaux, possédant déjà un important capital, qui ont pu profiter de la libéralisation de l’économie. Le reste de la population rejoint ainsi le rang des nombreux laissés pour compte du libéralisme mal contrôlé. Un constat d’autant plus amer que les kaulthes ont deux voisins, issus du même empire, parlant une même langue, mais vivant dans des sociétés désormais bien différentes, dont les modèles offrent des résultats, eux aussi, bien différents : pendant que le Valheim se reconstruit sur des bases sociales dont les indicateurs de niveau de vie et d’éducation semblent démontrer l’efficacité, la Mährenie se recompose autour d’un système mixte accompagnant la libéralisation de la société, au détriment de l’ancienne noblesse mais au profit de ceux qui étaient jusqu’à récemment les serfs les plus opprimés de l’ancienne confédération impériale.

La république Kaulthe, dès-lors, se retrouve mise face à ses responsabilités, et une population inquiète. Difficile, nous dit-on, de se ranger derrière un gouvernement qui promet la paix par la guerre, et pointe du doigt des coupables étrangers à des problèmes très quotidiens et très internes au régime Kaulthe.

C’est bien simple, nous explique Adrian Schönau, il y a un sentiment d’abandon dans les campagnes et les milieux éduqués. La République est jeune, mais elle n’a pas encore donné de gages suffisamment importants de son efficacité pour justifier un soutien total de la population. Il y a une petite opposition socialiste et une très importante opposition conservatrices. Toutes deux rêvent d’instaurer un système différent, et toutes deux observent avec beaucoup d’attention les erreurs du gouvernement. Le président doit atterrir, retourner sur terre et s’occuper des vrais problèmes du quotidien s’il veut pouvoir mener ses grandes visions internationales.

On pointe notamment du doigt le risque de devenir un nouveau Prodnov ou Vogimska, deux pays brillant comme les exemples de ce qu’une politique trop orientée sur le jeu des alliances peut donner. Rappelons ainsi que la République Libre du Prodnov souffre d’une explosion des inégalités et d’un effondrement relatif du tissu social depuis le coup d’État mené avec le soutien les forces de l’ONC. Son territoire, fragmenté, semble chaque joue plus loin de se ressouder tant la militarisation de la réponse empêche toute solution d’apaisement. Le Vogimska, voisin occupant encore à ce jour une importante partie du territoire Prodnovite, pourtant allié, est pour sa part une république que les indicateurs internationaux qualifient de hautement déficiente. Rappelons ainsi qu’après la révolution ayant amené à la chute du régime communiste, le Vogimska a rejoint l’ONC. Il s’est depuis illustré dans plusieurs actions que des lanceurs d’alerte et des preuves ont clairement pu permettre de qualifier de terroriste, tel que l’organisation d’attentats sous faux-drapeau visant à justifier une politique ouvertement xénophobe contre le Pharois et d'autres nationalités. Des méthodes déjà employées, d’après d’autres lanceurs d’alertes et l’opposition Vinhoise, pas l’Alguarena et le gouvernement vinhois, cette fois contre le Grand Kah.

Est-ce là la grande visée du gouvernement Feigenspan ? C’est en tout cas ce que pensent certains. Elea Steiner, toujours, nous dit clairement son inquiétude : Si rien n’est fait pour consolider nos institutions, nous allons devenir un nouveau Vogimska. Une république déficiente, aux mains d’oligarques issus de l’ancienne noblesse. La révolution n’aura servi à rien. L’Empereur a dû démissionner lorsqu’il a bombardé des civils Arovaques. Est-ce que le président aura la décence de faire de même ?

Selon elle, rien n’est moins sûr. En effet, l’intensification de la mobilisation des troupes en frontière semble témoigner des ambitions particulièrement militaristes d’un gouvernement peu porté sur la politique. Un choix qui choque d’autant plus que des informations récoltées auprès de la société civile de Tchérie et de Mährenie permettent clairement d’établir que le retour des réfugiés a commencé à être organisé le long des régions menacées. Des efforts qui devaient s’organiser de consert avec le gouvernement de la République, sans succès.

Hélas, nous explique un agent de l’Égide devant conserver son anonymat, aucune de nos sollicitations n’ont reçu de réponse de la part du gouvernement de la République. La Tchérie et le Valheim ont fait absolument tout le nécessaire pour permettre à ces hommes et femmes de rentrer chez eux. La Kaulthie, elle, n’a même pas pris la peine de refuser notre proposition. Sans un changement radical de politique de la part de la république, ces kaulthes resteront réfugiés pour encore de nombreuses années. C’est un véritable désastre humanitaire. C’est très grave et nous sommes réellement inquiets.

Des révélations qui choquent profondément les associations de déplacés de guerre. À défaut de pouvoir organiser le rapatriement des déplacés, le gouvernement de Mährenie a proposé de se concerter avec la société civile Kaulthe pour organiser des visites dans les logements provisoirement prêtés aux déplacés de la guerre. Et la question demeure : la République, dans son ambition d’envahir les territoires de culture kaulthe et Arovaque, ira-t-elle jusqu’à tirer sur ses propres réfugiés ?
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Il pleuvait sur Warenburg et la Fuseau de location passait entre les façades à peine rouvertes des boutiquiers et des grandes enseignes étrangères. À cette heure il n’y avait plus grand monde dehors. Quelques silhouettes de plastique noir, qui regardaient passer la berline.

« Et ils ont compris les risques ?
– Être espion c’est un métier de con ou de fou.
– Sans rire. »

Les deux kah-tanais s’échangèrent un regard en coin, sans rien ajouter. Entrer en Kaulthie était encore relativement facile. La guerre mal cicatrisée, comme une plaie béante dans les frontières, s’accompagnait d’un certain retard technologique favorable à toute intrusion à l’ancienne. Ici, on risquait peu d’être fiché, repéré, suivi par les caméras et programme d’un gouvernement à la pointe. Le gouvernement, déjà, ce n’était pas dit qu’il supporte le poids de sa propre administration.

« Là c’était le quartier étranger. On y trouvait tout les produits de luxe à l’époque de l’empire. »

Khan se pencha par la fenêtre et jeta un regard appuyé aux façades sombres et grillagées des magasins.

« Ça s’est dégradé.
Au contraire. »

Il haussa les épaules. Pour lui, même si ça s’améliorait, ça se dégraderait quand-même. Pour le principe. Ce pays ne pouvait pas aller mieux, ses problèmes étaient structurels. Les fondations étaient pourries. S’ils bâtissaient du solide par-dessus, tout allait s’effondrer, vlan, billet en direction de la cave, allez simple. Tout de même, et, car il sentait que sa guide le fixait, il acquiesça.

« C’est bien. »

À son tour elle haussa les épaules, puis se reconcentra sur la route. Pendant quelques instants il n’y eut plus que le ronronnement du moteur - le mécanicien de la concession avait fait un travail correct : la machine réagissait bien et sans trop hurler - et le crissement des essuie-glace, luttant en vain contre le ciel. Else Aumann finit par indiquer une avenue.

« Le Continental est à Bruchstraße.
– Pourquoi Lio ne fait pas le voyage avec nous, en fait ?
– Il avait des trucs à régler avant notre arrivée. Avec la société civile. »

Comme elle conduisait elle ne pouvait pas mimer les guillemets, mais c’était tout comme. Bien qu’étant au fait des dossiers en cours, Khan ne voyait pas à quoi elle faisait référence. Il acquiesça poliment.

De son point de vue, mais c’était peut-être lié à l’heure, toute la ville paraissait sale. On était loin des métropoles rutilantes de l’Union. La modernité attendait encore son heure, et on devinait partout les stigmates d’une féodalité qui avait trop pris son temps. L’odeur de la misère, accentuait pas la pluie. Il n’aimait pas beaucoup cette ville.

Le trajet jusqu’au continental suivait plusieurs avenues médiévales, tranchant comme un sillon dans le plan urbain. Rien dans l’urbanisme de Warenburg n’avait de sens aux yeux du kah-tanais. Tout ce qu’il voyait c’étaient des façades de bois et de béton, qui s’enchaînaient sans souci de logique ou d’esthétique. Il devinait que son humeur y était pour beaucoup, mais l’endroit semblait dément. Le tissu urbain, cicatrisé. Flasque. Quelque-chose d’un peu répugnant. Le capitalisme, c’était le chaos. Il voyait mal les prochains efforts gouvernementaux résorber la catastrophe affichée que représentait la métropole.

Le hall du continental était, pour autant que possible, une incarnation de cette fameuse mondialisation, qui s’étendait partout comme une tache d’huile à la surface de l’eau. On aurait pu trouver un hall exactement similaire à Filvia, Ligert ou Heon-Kuang. Propre. Vague odeur de désinfectant ou de savon. Des tapis bleus couvrant le sol. Effondré sur un fauteuil de suède rouge, Siliquéens dans un costume un peu vieillot, un gros parapluie aux motifs abstraits finissait de s’égoutter sur le tapis. Il leva mollement une main en apercevant les deux autres agents du Cabinet Noir.

« C’est qu’il a perdu du poids, non ?
 Vous vous connaissez ? »

Khan haussa les épaules. Le Siliquéen bossait pour l’argent. Elle aussi, en un sens. Mais lui n’avait pas d’idéologie. Un pur mercenaire. Ce qui dénotait de son apparence grassouillette et anxieuse. En guise de salutation, il grogna.

« Cette ville pue.
 Tu dis ça de toutes les villes. Qu’est-ce que tu fais ici ?
– Oh, tu sais... »

Il haussa les épaules puis leva le menton en direction d’Else.

« On m’appelle le Siliquéen.
– C’est que vous venez de là-bas ?
 C’est ça. Longue histoire. »

Elle lui tendit la main.

« Else. »

Il la redressa. Pour un homme de sa corpulence, il était étonnamment vif. Sa poignée était ferme. Quand le Siliquéen lui lâcha la main, ce fut pour faire émerger deux clefs magnétiques de l’intérieur de son veston. Elles étaient accrochées à un porte-clef, une bande de tissus orange qui aurait sans doute été du plus bel effet, au début des années quatre-vingt.

« Vous êtes déjà enregistré. Cinquième étage, enfin c’est indiqué. Lio vous attends.
– Il t’a dit où c’en était ?
– Non. Tu sais ce que c'est. »

Il en resta là. Khan le salua d’un signe de tête et s’éloigna, accompagnée d’Else. Dans l’ascenseur, ils appuyèrent sur le numéro du cinquième étage. La cabine de mit en branle après quelques secondes de latence. C’était un vieux modèle, son ascension se fit dans un concert de grincement. Malgré la devanture refaite et le hall d’accueil standard, on devinait que le continental avait dû faire avec les installations d’un bâtiment antérieur. Peut-être qu’on avait pas jugé utile de refaire les ascenseurs. En tout cas ils donnaient comme un aspect authentique au lieu.

« Lio, tu as déjà bossé avec lui ?
– Pour lui tu veux dire. Ouais. Durant la guerre.
 Ah.
– À l’époque on pouvait être beaucoup plus ouverts sur ces questions. » Elle évoquait là son communalisme. « Même à l’époque j’évitais de m’en vanter. Lio m’avait dit qu’il voyait mal notre camp remporter des victoires partout, si tu vois ce que je veux dire.
– Ben il avait raison.
– C’est souvent le cas. » Elle le fixa. « Non ? »

Il acquiesça. Lio avait, indéniablement, souvent raison. A ce qu’on disait il avait une longue carrière derrière lui. Longue pour les standards de l’Intelligence Kah-tanaise, en tout cas. Il avait fait ses armes en Paltoterra, mais évidemment impossible d’en savoir beaucoup plus. En tout cas sa connaissance quasi-intime de l’Archipel jaune du Yuhanaca, que Khan avait découvert par hasard lors d’une discussion sur le commerce dans la région, semblait indiquer qu’il y avait eu quelques activités professionnelles. Maintenant il œuvrait en Eurysie Impossible de savoir si c’était pour répondre à un besoin pressant ou s’il était l’expert dédié du panopticon dans le coin. Khan, typiquement, n’était pas un expert, mais plutôt un bon professionnel. Il s’était formé, avait appris le nécessaire, puis avait rejoint le panopticon en charge de l’Eurysie centrale dans le cadre d’une mission donnée. De ce que lui avait dit Else, cependant, Lio était au moins actif depuis la guerre civile. Cela faisait de lui, de fait, un vétéran dans la région.

Sans surprise, la chambre du cinquième étage était similaire à toutes les chambres de tout les Continentaux de la planète. Du mobilier moderne et sans âge, gris, une moquette neutre, deux lits, un bureau. Une fenêtre qui donnait sur la façade joviale d’un immeuble traditionnel de la région. Lio était installé sur le lit, jambes croisées.

« Bonsoir vous deux. Vous êtes un peu en retard.
– Chef. » Else s’approcha du lit. Lio venait de se lever. « C’est ma faute.
– Bah. »

Là où le Siliquéen était caractéristiquement gros, Lio semblait se fondre dans le paysage sans âme de la chambre. Il incarnait à la perfection un idéal de normalité adaptable à toute situation et toute culture. C’était comme si ses traits avaient été choisis spécifiquement pour l’anonymat : il ne dégageait, à proprement dit, rien qui ne semblait propre à sa personne. Khan savait d’expérience qu’il pouvait se montrer plus caractérisé s’il le souhaitait. C’était parfois utile. Mais en privé, entre camarades, il ne se donnait pas cette peine. Parfois, Khan se demandait si cet homme n’était pas un sociopathe clinique. Cela expliquerait certaines choses, mais semblait peu probable considérant son choix de travailler au sein d’un des services les moins glorieux de l’Union. Peut-être y avait-il donc un vrai être humain, sous cette apparence nulle, ce spectre. Khan s’adossa au mur.

« Comment ça s’est passé avec la société civile ?
– Bien. » Il le fixa sans rien ajouter, puis leva le nez pour regarder l’heure sur l’horloge murale. « Dans une heure vous avez rendez-vous au Blauer Samt, un restaurant au bout de la Reinhardtstraße.
– C’est un bar à expatrié, » commenta Else.

Lio acquiesça.

« Habillez-vous bien. Vous y êtes attendu par un type du cru. Schwanthaler. Il a des informations dont nous avons besoin et a été payé pour nous les livrer. Compris ? »

Khan essaya – sans succès – de prononcer le nom du contact. À côté de lui, Else s’était visiblement renfrognée. Elle acquiesça après un instant d’hésitation, puis soupira.

« Schwanthaler, hein ?
– Oui. » Lio la fixa avec insistance. « J’ai des choses à régler de mon côté. Par rapport aux réfugiés. Vous saurez gérer ça ?
 Ouais, » répondit Khan. Else n’ajouta rien.

Le Blauer Samt était, effectivement, un genre de bar à expatrié. Mais pas au sens où on l’entend habituellement. La formule pouvait renvoyer à des environnements chaleureux construits par des étrangers qui n’avaient en commun que leur exclusion de la culture nationale. On s’imaginait alors un de ces creusets d’influences où s’amassaient les photos, au-dessus du comptoir, dédicacées dans autant de langues qu’il y avait de provenances pour les alcools.

Lorsqu’il entra dans le Blauer Samt, Khan se fit la réflexion que le lieu n’était certainement pas un bar, et que les expatriés s’y regroupant ne devaient pas non-plus du touriste ou du globe-trotteur. Tant-mieux, pensa-t-il. Au moins on passera pas pour des cons. Car comme l’avait demandé Lio, les deux s’étaient bien habillés.

Khan n’avait rien contre les costumes. Dans l’ensemble il avait fréquemment évolué, au cours de ses missions, dans des environnements demandant de lui une certaine présentation. Il ne pensait cependant pas que ce serait le cas en Kaulthie. Le contexte pré-insurrectionnel de la région semblait plus se prêter aux opérations de sabotage qu’aux soirées. Il se fit aussi la remarque qu’Else, pour être une femme qui s’entretenait physiquement et passait, dans la vie quotidienne, pour une espèce de petite athlète un peu revêche, s’accommodait très bien du tailleur.

Le Blauer Samt aussi : la plupart des clients semblaient porter deux ou trois seuils de pauvreté d’habits. L’entrée du restaurant, isolée entre les façades dorées d’une banque et d’un cabinet d’avocat donnait sur un tout petit hall d’accueil ou attendait un employé seul derrière un pupitre de bois. Les lieux, faiblement éclairés, se prolongeaient par un escalier que le groom indiqua aux deux agents lorsqu’ils expliquèrent être attendu par monsieur Schwanthaler. En haut des marches, un univers de luxe, hors du temps, pas nécessairement de la bonne manière se dit Khan.

On débouchait sur une salle où étaient disposées des tables circulaires entourées de banquettes. Une petite masse de clients attendaient, installés, jetant des regards fugaces à une scène cerclée d’épais rideaux bleus. C’était un café spectacle, ou bien un cabaret. Il y avait un comptoir, où attendaient des femmes élégantes et des hommes en tenue de salaryman.

Schwanthaler s’avère être un Kaulthe de taille moyenne, un peu maigre, portant un costume brun et des lunettes à monture rectangulaire. Il avait une dentition parfaite, ce qui était rare dans ce pays, avait cru remarquer Khan. Sur la table se trouvait une tasse de thé très infusé, et des gâteaux secs disposés dans une assiette. Il sourit à l’intention de ses invités, leur indiquant la banquette d’une part. Une fois assieds, Khan constata qu’il ne voyait plus vraiment ce qui se passait aux autres tables : le dossier des banquettes formait comme un mur.

« L’endroit est plutôt pas mal, non ? » Le contact souriant d’un air faux. Il sembla fixer Else avant d’ajouter. « D’ici quelques minutes ça va commencer à chanter, on sera tranquilles. Vous voulez manger un bout ?
– Nous prends pas pour des cons, enfoiré. »

Else venait de se pencher en avant pour attraper l’un des biscuits, qu’elle avala. Elle en avait profité pour rendre apparent, mais brièvement, le canon d’un petit pistolet dissimulé sous sa veste. L’autre fit claquer sa langue contre son palais. Il avait déposé sa tasse.

« Rah, mademoiselle, je suis plutôt quelqu’un d’anxieux, alors ça me plairait beaucoup si nous ne faisions pas les choses comme ça.
– Ce type est un indic, » expliqua-t-elle à Khan. Son ton ne laissait rien paraître, comme si elle tenait la discussion la plus anodine qui soi. « Il travaille pour la police. Durant la guerre je suis à peu près sûre qu’il torturait des types.
– On exagère beaucoup sur ce qui s’est passé durant la guerre, mademoiselle. Dans l’ensemble elle n’a pas fait beaucoup de morts. Euh, eh bien, contrairement à ce que risque de donner la prochaine ? Sauf si ?... »

Il n’ajouta rien, souriant d’un air effectivement assez anxieux. Son regard passait de Khan à Else. Finalement, le kah-tanais posa une main sur l’épaule de sa guide, qui grimaça avant de se redresser. Un serveur venait d’approcher.

Ils commandèrent, une femme en tenue sombre venait d’apparaître sur scène, derrière elle ce qui ressemblait à un orchestre de jazz moderne. Quand le serveur s’éloigna, Schwanthaler se pencha en avant.

« J’ai ce que vous voulez, il n’y a pas de raison de nous fâcher. »
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federalnetwork


federalnetworkpresentatrice


"Bienvenue sur Federal Network, je suis Debbie Fansworth et vous regardez actuellement le 8h-12h avec nous. Nous allons partager avec vous l’évènement qui fait la une de toute l’actualité mondiale, car c'est une nouvelle qui nous as surpris et qui a pris tout le monde de court à la régie, mais ce matin, la Kaulthie aurait décidé de passer à l’offensive et d’attaquer la région séparatiste communaliste du Valheim, région autrefois sous l’autorité souveraine de la Confédération Kaulthique.
Et c’est la région du Höngar qui serait au centre de toutes les attentions. Le Prince-Régent Jorg Fegenspan et le gouvernement libéral kaulthique, auraient décidé après un ultimatum adressé et refusé selon toute vraisemblance par les autorités valhémiennes qui mais demeure encore à ce jour non confirmées, d’envahir, oui je dis bien envahir le territoire du Valheim.
Les chars kaulthes seraient déjà en marche et rouleraient en direction du Höngar, territoire adjacent à la république kaulthe. En revanche, pour les 3 autres régions sur lesquelles le gouvernement kaulthe a des revendications, ces derniers sont géographiquement séparés du reste du territoire par l'Etat de Tchérie. Aussi pour permettre aux troupes kaulthiques d'atteindre ces territoires excentrés, le Prince-Régent Jorg Fegenspan aura nécessairement besoin de l’accord officiel du gouvernement de la Tchérie. Une autorisation qui impliquerait de facto ce pays d’Eurysie dans une potentielle nouvelle guerre sur le vieux continent.

Mais plutôt que des mots, je vous invite à vous en rendre compte par vous mêmes chers téléspectateurs, nous sommes déjà en direct avec notre correspondante de guerre spéciale, Marilyn Corvin. Marilyn, si vous nous entendez, c’est à vous !"




reporterdeguerre
"Ca y est, je suis en direct ? Le retour son c’est bon…ah oui..pardon, oui bonjour merci Debbie je vous entends très bien, et bien oui Debbie, je me trouve actuellement à la frontière entre la Kaulthie et la Tchérie, et ce que vous voyez derrière moi et bien ce ne sont ni plus ni moins que des colonnes de blindés de la Kaulthie.
Oui…alors c’est cela…on me confirme que les chars d’assaut que vous apercevez derrière moi font partie du 8ème de Cavalerie Blindée de la Kaulthie, la Achtel Reiterei Von Panzerdivision.

Nous n’avons malheureusement pas pu nous approcher ni même interviewer des soldats kaulthes pour des raisons évidentes de sécurité bien sûr, mais nous avons pu néanmoins recueillir quelques témoignages de la population locale ici, à Wiehtecher, petit village frontalier. Nous sommes ici avec Magda Straffptohofer, responsable d’une petite entreprise de conditionnement locale, alors Magda quel est votre sentiment de tout :ceci, quelles sont vos premières réactions ?"


“Pour tout vous dire je suis mitigée, je pense que tout cela va trop vite, bien sûr je partage le sentiment de mes compatriotes qui veulent en finir avec le Valheim et ses velléités anarchistes et révolutionnaires, mais n’y avait il pas d’autres options que celle d’envoyer la troupe ? Je trouve que notre gouvernement n’a pas tout fait pour empêcher l’escalade, voir même le contraire. Et une guerre, ce sont toujours des morts, et pour sûr il y en aura dans les deux camps, mais malgré tout je continuerais à soutenir nos forces armées quoi qu’il arrive mais j’ai du mal à dire que je suis favorable à la guerre ! C’est pour moi la pire des alternatives !”


"Merci, Magda, et je vous propose maintenant de partager avec vous la réaction de Franz Kiefferland, qui est chauffeur poids-lourd ici dans la région, alors Franz, qu’est-ce que vous avez à dire quant aux derniers évènements qui semblent se bousculer ici en Kaulthie ?"


“Ca y est je suis en direct sur Federal Network ? Alors…moi ce que j’en dis et j’espère que ca sera pas coupé au montage, c’est que ca devait arriver un jour ou l’autre, ces communalistes qui ne sont rien d’autres que des terroristes déguisés, sèment le chaos et la désolation partout où ils passent ! Valheim, Prodnov, Kronos, Loduarie, etc…partout où il ya des rouges, il ne peut y avoir la paix !
Voyez comment le Valheim a tout fait pour provoquer la Kaulthie ! Ce sont eux qui ont commencé les premiers, et là, l’adhésion au liberaltern,c’était la goutte de trop ! Ils l’ont bien cherché ! Maintenant plus le choix il faut les écraser et les buter tous jusqu’au dernier ! “



Heu..merci Franz pour ce témoignage franc, nous nous ne couperons pas cela au montage. Bon et bien comme vous pouvez le constater Debbie, certains habitants de Kaulthie expriment ici de l’inquiétude et de la retenue face à cette invasion, tandis que d’autres au contraire, la soutiennent et la désirent ardemment !
C’était Marilyn Corvin, en direct de la République Kaulthe pour Federal Network !"


breaking news chars kaulthes


"Et bien merci beaucoup Marilyn, et faites surtout très attention à vous. Ca y est les images nous parviennent, elles sont impressionnantes, donc...nous sommes en live et ce que vous voyez ce sont donc bel et bien des chars, des blindés dans le jargon militaire, qui arborent les couleurs de la république kaulthe.

Et bien chers téléspectateurs, comme vous le voyez, il s’agit des premières images en direct de Kaulthie, nous sommes en train de chercher à l’heure actuelle à établir la liaison avec nos équipes présentes sur place en Höngar, mais comme vous le savez il est assez difficile pour nos reporters d’exercer leur métier sereinement dans ce pays communaliste où l'Etat contrôle une partie des médias et de la diffusion de ses contenus, tout en autorisant une certaine presse relativement libre. Toutefois restez avec nous, il nous faut absolument pouvoir recueillir également les témoignages et les sentiments des Valhémiens pour vous fournir une couverture complète de cet évènement inédit.

Donc comme je vous le disais en début d’émission, et si vous venez de nous rejoindre que maintenant, je vous informe donc que le début d’une nouvelle guerre en Eurysie semble imminent avec l’invasion du Valheim par les forces armées kaulthes.
Cette dernière offensive serait soutenue par le chancelier fédéral de la république novigradienne. M. Antov qui a fait une déclaration en ce sens, mais pour l’heure nous n'avons pas encore beaucoup d’informations sur les caractéristiques et le niveau de soutien qu'apporteraient les Novigradiens aux troupes kaulthiques.
Selon toute vraisemblance cette opération avait été minutieusement préparée et anticipée. On ne se lance pas dans une invasion d’un pays étranger comme ça à la va vite me disait encore ce matin sur ce plateau l’un de nos experts en stratégie militaire.

Ce qui nous amène donc à poser devant vous les deux questions suivantes : la première quelle sera la réponse apportée par l’ONC à cette situation ? Rappelons qu’à ce jour la Kaulthie n’est pas membre de fait de cette organisation. De l’autre côté, la candidature du Valheim au Liberaltern est très récente, et les conditions de ses engagements peuvent encore générer des débats internes à cette organisation. D’un point de vue purement pragmatique et sur la question du droit international, les deux blocs ne sont selon toute logique pas appelés à prendre part au conflit pour défendre l’une des parties prenantes. Toutefois l'interventionnisme des deux blocs qui multiplient les points de tensions et affrontements verbaux pourraient vouloir en découdre afin de résoudre définitivement la question de l’hégémonie d’un bloc sur l’autre. Et la deuxième, quel est et sera le rôle des Provinces-Unies dans le conflit ? Nous n’avons pas ou peu de relations diplomatiques avec la nation kaulthique, une intervention semble donc exclue à cette heure mais…oui..ah, je viens tout juste de l’apprendre : nous attendons par ailleurs d’ici peu un communiqué du Palais de la Chancellerie, car…oui…c’est cela…je vous confirme qu’ici même en direct sur notre antenne, madame la Conseillère d’Etat Fédérale à la Défense devrait prendre la parole, à moins que cela soit le Chancelier Fédéral en personne, rien n’est moins sûr. D’ici là, restez avec nous chers téléspectateurs, après une brève page de réclame, nous reprendrons l’antenne ! C’était Debbie Fansworth pour le 8h-12h de Federal Network, restez avec nous."


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El Boletin

17 novembre 2009 - Guerre civile kaulthe : la République kaulthique glane à demi-mots le soutien moral de la présidente fédérale d'Alguarena.


Les troupes kaulthes se rapprochent de la frontière valheimienne pour finalement la franchir au 16 novembre.
La Kaulthie lance une offensive dans les territoires sécessionnistes du Valheim, la présidence fédérale d’Alguarena dit regretter la guerre et plus encore les divisions ainsi que les actes séditieux qui l’ont provoquée.


La presse Kaulthe ne parle plus que de ça, la grande offensive à l’Est est lancée. Dans le viseur de l’armée républicaine, la petite enclave du Höngar, une province de jure kaulthe mais tenue de facto par les milices sécessionnistes du Valheim, ayant instauré il y a un peu plus d’un an, le régime révolutionnaire basé à Aphalstèmes. Deux républiques, la Kaulthie et sa jeune excroissance, qui sont aujourd’hui aux portes de la guerre, après que la première ait été confrontée à son incapacité à solidariser l’ensemble de la région. Et comme l’Histoire nous l’enseigne, en l’absence d’avis compatibles, la guerre est le premier argument de vente. Un argument en passe d’être exploité par le gouvernement kaulthe de Warenburg, après des déclarations officielles actant l’entrée dans le Höngar de colonnes d'engins blindés. Il faut dire que sur le papier, la république kaulthe a les moyens de muscler son offensive par un dispositif motorisé notable, là où la république homologue du Valheim dispose de très peu de véhicules et doit répartir ces derniers entre les différentes enclaves, sans la capacité logistique nécessaire pour faire transiter des torupes d’une enclave à une autre.

Une lacune qui pourrait bien être fatale au Höngar sous l’égide du Valheim, selon l’avis du Général Caïtano Lossada, chef d’état-major de l’armée fédérale d’Alguarena et qui s’est en outre déclaré assez inquiet du devenir de la paix et de la stabilité dans la région. L’armée républicaine de Kaulthie, a effectivement multiplié les manœuvres et officialisé son entrée dans une région valhémienne qui, bien que revendiquée, souffrait jusqu’ici d’une certaine sanctuarisation.

Mais depuis ce 16 novembre, rien de tout ça ne tient. La sanctuarisation du Höngar est de l’histoire ancienne et les routes régionales sont retracées au moyen des engins à chenille de l’armée kaulthe. Une stupeur pour les communautés de ces deux territoires “fraternellement liés” mais qui n’empêche pas partie d’entre elles, d’abonder dans le sens de la guerre, véritablement soucieuse de voir le pays enfin réunifié sous une même entité politique. Un vœu que les dirigeants kaulthes se sont déclarés prêts à exaucer lors d’un récent discours, qui laisse désormais peu d'ambiguïtés quant aux objectifs de guerre poursuivis par l’administration centrale basée à Warenburg, en République kaulthe.

“Sauf pertes magistrales et désamour de la société civile kaulthe pour le projet de réunification défendu par les autorités, il est peu probable que la gouvernance républicaine à Warenburg soit tentée de rétropédaler…” préfère prévenir un politologue, intervenant sur l’un des plateaux phares de la télévision alguarena. Considérant le faible dispositif défensif opposable par l’armée valheimienne, compte tenu de ses moyens limités, les observateurs internationaux et particulièrement alguarenos, ont l’espoir que l’état-major kaulthe fasse preuve d’une certaine mesure dans la reconquête de cette province séditieuse. Une retenue qui, de l’avis de beaucoup, serait indispensable dans le maintien des soutiens pour la réunification de la Kaulthie.

Si les enquêtes d’opinion communiquées par les autorités kaulthes présentent une population résiliente quant à la situation actuelle et future dans laquelle se plonge le pays, qu’en pensent les gouvernants des nations étrangères? La Fédération d’Alguarena, première puissance économique et politique mondiale, entretient un avis généralement attendu en ce qui concerne sa lecture des conflits à l’international. C’est donc tout naturellement que sa présidence, représentée par Mazeri Abrogara, a été interrogée sur le sujet, de sorte à comprendre les craintes et les espoirs alguarenos en ce qui concerne la dernière crise eurysienne, un nouveau foyer de tensions dans ce qui fut depuis longtemps, la poudrière de notre globe.

Indubitablement, la Fédération d’Alguarena est embarrassée d’apprendre la poursuite de la guerre civile en Kaulthie, avec pour principale raison que la Kaulthie est candidate à l’Organsiation des Nations Commerçantes et que son acte belliciste, ne traduit pas une volonté réelle de concourir à la stabilité et à la prospérité commerciale de son continent et derrière lui, du monde.

Depuis l’éclatement de la guerre civile en Kaulthie, conduisant à la formation politique du Vahleim et de la Marhénie, la gouvernance fédérale d’Alguarena n’a eu de cesse de retarder un avis officiel sur la candidature kaulthe au sein de l’ONC, jugeant celle-ci très engageante sur le plan militaire et porteuse de foyers de tension très importants en Eurysie. Les craintes étaient justifiées mais le problème semble aujourd’hui rester entier, après que le gouvernement kaulthe ait acté la reprise de la guerre civile, contre son ennemi intime, une excroissance d’elle-même, matérialisée sous la forme du Valheim.

Cette reprise de la guerre civile pourrait néanmoins mettre fin au relatif enlisement du conflit qui empêchait jusqu’ici le traitement de l’adhésion de la Kaulthe au sein de l’ONC, fallait-il prendre un état en guerre? Le gouvernement kaulthe, considérant la guerre civile chz lui, était-il seulement légitime pour négocier l’entrée de la Kaulthe au sein de l’ONC? Autant de qustions réelles, que la guerre civile kaulthe empêchait de trancher. “Si la république kaulthe réunit l’ensemble de territoire, sa légitimité, de jure et de facto lui sera éternellement acquise…” confie-t-on dans les instances proches du pouvoir fédéral.

A ce fait politique, qui permettrait de statuer durablement sur la légitimité du gouvernement kaulthe et donc après lui, la légitimité de la candidature kaulthe elle-même dans son souhait d’intégrer prochainement, l’Organisation des Nations Commerçantes, la présidence fédérale d’Alguarena a de la matière à en trouver d’autres. Le second facteur de considération, pour voir la Fédération d’Alguarena soutenir la république Kaulthe dans son projet de reconquête, est immanquablement la légitimité faite à un tel projet. Le Valheim, état cible des opérations militaires kaulthes, est une nation “artificiellement” créée, des mains d’un groupe révolutionnaire qui ne souffre pas de la même légitimité, de la même reconnaissance à l’international, que la Kaulthie artisan de l’histoire du plus vieux continent ainsi que des plus anciennes civilisations connues au monde. C’est un territoire né de la guerre civile, de la violence et de la sédition, son droit à la représentation ne sera jamais le même que celui exercé par la république de Kaulthie.

Des arguments à la défaveur du Valheim, qui n’empêchent cependant pas la présidence fédérale de communiquer sur un leitmotiv : “La guerre initiée au Höngar est un acte dommageable pour la paix et la prospérité des populations eurysiennes”.

Cependant, le passif régional connu de chacun, la présidente Mazeri Abrogara s’accord à dire que la guerre qui secoue à nouveau la Kaulthie aujourd’hui, n’est que la réplique d’un séisme inachevé, mis sous le tapis par des accords fallacieux actant la démantibulation d’un état jadis souverain et prospère, abonné dans le souvenir de sa réussite passée après la prise de pouvoir par des révolutionnaires dont la légitimité reste encore à prouver.
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"Merci d'être resté sur Federal Network, je suis Debbie Fansworth et vous regardez toujours le 8h-12h avec nous. Nous allons continuer de commenter cet évènement majeur donc, qui est je vous le rappelle l'invasion par la Kaulthie de la région séparatiste communaliste du Valheim, et plus spécifiquement le territoire du Höngar. Nous avons heureusement rétabli la liaison avec notre équipe et nos envoyés spéciaux présents au Valheim, mais avant de les rejoindre, comme nous vous l'avions promis, la très attendue réaction en direct du Chancelier Fédéral des Provinces-Unies M. Atreus Fjörgyn, on l'écoute tout de suite :"



discoursatreusfjorgyn

"Lofotenois, Lofotenoises, mes très chers compatriotes,

Je vous parle aujourd'hui car vous êtes probablement comme moi, très nombreux à vous soucier des récents évènements survenus en Eurysie.
La République Kaulthe, a selon tout vraisemblance, déclenché à son initiative et sans concertation préalable avec les puissances régionales, y compris celles de l'ONC, une opération militaire visant à ré-affirmer sa souveraineté sur les territoires séparatistes du Valheim. Nous comprenons leurs motivations mais nous sommes en désaccord profond avec les méthodes employées.
Le Valheim n'a jamais été reconnu comme Etat à part entière par notre pays, et nous ne reconnaissons que la seule République de Kaulthie comme seul et légitime nation souveraine. Je tiens à ce que ce point là soit clair. En ce qui nous concerne, il s'agit d'un évènement liée à la politique intérieure kaulthe, et dans un cadre plus large, au demeurant lié à la guerre civile kaulthique. Cette lutte fratricide, que l'on peut sincèrement regretter et désapprouver, et c'est mon cas je vous le concède, n'en reste pas moins une affaire qui ne concerne que les Kaulthes et leurs alliés. A ce jour, les Provinces-Unies n’entretiennent aucun accord, ni traité, ni pacte d'aucune sorte avec la République Kaulthique. Notre soutien, si soutien il doit y avoir sera uniquement humanitaire et moral.

Mais si je prends la parole aujourd'hui, c'est également pour vous dire le fond de ma pensée, et c'est que la guerre n'est pas la réponse à tous ces problèmes. La guerre EST le problème. Le conflit ne fait qu'exacerber les tensions, et il a le potentiel toujours mal évalué, voire sous-évalué de causer des dommages significatifs et irréversibles à des populations innocentes.

Au lieu de la guerre, nous devons rechercher des moyens pacifiques de résoudre nos différends. Oui je parle bien de compromis. La diplomatie, les négociations et les médiateurs peuvent nous aider à trouver une solution durable et respectueuse des droits de l'homme et des désirs d'émancipation des communautés valhémiennes, tout en respectant le droit légitime et souverain de la kaulthie à disposer de son territoire comme bon lui semble.
La guerre ne fait qu'aggraver la situation et nous devons tous travailler ensemble pour éviter ce fléau, surtout quand cette dernière est évitable, et c'est le cas ici il me semble. Nous devons nous efforcer de construire un monde meilleur et plus pacifique pour les générations futures.
C'est ce que nous avons réussi à faire au Prodnov, la guerre a pu être évitée in extremis, et la démocratie, au moins sur le territoire de la R.L.P, a pu être préservée grâce à nos efforts et à ceux de nos alliés de l'ONC.
Encore dernièrement la R.S.P a fait montre d'une agressivité comme nulle autre et d'une provocation supplémentaire avec leurs revendications extravagantes et l’accueil de troupes loduariennes. Nous savons depuis longtemps comment les communistes s'y prennent pour nous forcer à déclencher des guerres dont nous ne voulons pas. Des méthodes vulgaires et brutales, mais qui produisent, hélas, des résultats funestes parfois.


Et je terminerais en m'adressant aux puissances du Liberaltern, qui seraient tentées, comme cela s'est vu au Prodnov, de profiter de la situation conflictuelle et du chaos ambiant pour tenter d'intervenir sur le plan militaire et de s'arroger des gains territoriaux, comme au Prodnov : Renoncez à cette idée immédiatement ! Les conséquences de la guerre sont trop nombreuses pour être citées ici : des millions de personnes perdent leur vie, des millions d'autres sont déplacées, et surtout des ressources financières et matérielles astronomiques sont gaspillées pour financer des opérations militaires, sans parler du montant des dégâts provoqués par les bombardements, les tirs, les obus, les mines...etc. De plus, la guerre n'apporte que très rarement des résultats durables et peut même à terme irrémédiablement dégrader les relations entre les pays. Et c'est encore plus vraie en Eurysie. C'est une poudrière, et beaucoup sont bien tentés d'y gratter une allumette !

Je m'entretiendrais personnellement avec notre Etat-Major, ainsi que nos alliés de l'ONC y compris nos amis Novigradiens qui semblent déterminés à intervenir dans la région, et bien entendu le Prince-Régent de Kaulthie M. Jörg Feigenspan, pour se concerter et déterminer quelle sera la meilleure approche et stratégie pour désamorcer cette crise. Mais je prends cet engagement ici, et devant vous : les Provinces-Unies affirment leur neutralité et n'interviendront pas dans le conflit.

Merci de votre attention."



Et bien voilà c'était l'intervention télévisée de notre Chancelier, qui a donc ré-affirmé la neutralité des Provinces-Unies qui ne s'engageront donc pas dans le conflit, si celui ci dégénère en guerre totale. Un fervent plaidoyer en faveur de la diplomatie et de la négociation. Il a également rappelé que la République Kaulthe n'était pas membre de l'ONC, et que le Valheim n'était pas reconnu comme nation à part entière. Fort de ce constat, le Chancelier confirme donc que la République Kaulthe s'est engagée, seule, dans une offensive. La Fédération Alguarenos a par ailleurs également réagit, en fournissant une réponse en demi-teinte, qui pourrait se résumer par : nous prenons acte, mais nous nous contentons de regarder passivement l'évolution du conflit. Voilà qui symbolise et traduit tout le malaise et l'embarras des puissances de l'ONC, bien que le Valheim soit une région séparatiste, tombée dans l'anarchisme, et qui a fait montre d'une forme de provocation bien calculée en rejoignant le Liberaltern, le bloc des puissances anarcho-libertaires, en totale opposition voir en guerre froide avec certains pays membres de l'ONC.
Voilà qui aura des conséquences certaines, mais encore difficilement quantifiables et mesurables, sur la pertinence de la candidature de la république kaulthique à l'ONC. Malgré les récentes réformes sociales et de libéralisation de l'économie engagées par le gouvernement de Jörg Feigenspan, cette volte-face militaire semble jeter le trouble chez les sociaux-démocrates lofotènes, qui n'ont pas caché leur gêne et qui hésitent franchement pour certains députés à soutenir le Valheim, qui est factuellement aujourd'hui l'agressé. Les décisions et actions de la République Fédérale du Novigrad voisin seront également scrutées dans les prochains jours,

D'ailleurs à ce sujet rejoignons immédiatement notre envoyée spéciale dans le Höngar, Riley Scott-Thomas.
Alors Riley est-ce que vous nous entendez ? Alors que se passe t il au Höngar, quelles sont les réactions des habitants là bas ?"



rileyscottthomas

"Bonjour...je suis en direct ? ..oui, oui Debbie, je vous entends, oui, je suis bien au Höngar. Je ne vous cache pas qu'il a été difficile d'obtenir nos visas ainsi que les accréditations nécessaires, les autorités locales valhémiennes sont sur les dents et très suspicieuses comme vous pouvez bien l'imaginez.
Alors oui je me trouve actuellement dans la ville de Hächtenchwiller, à peu près à 60km de la frontière kaulto-valhémienne, et je peux vous dire ici que les sentiments des habitants sont partagés entre la panique et la consternation. Ils savaient qu'à tout moment le conflit pouvait reprendre avec la Kaulthie, mais pour la plupart, ils sont comme qui diraient sonnés par la décision du Prince Régent Jörg Feigenspan, que certains décrivent ici comme un futur dictateur voir comme le nouveau Baldassare Calabraise d'Eurysie Centrale, c'est dire !

Vous pouvez le voir derrière moi, c'est une image assez impressionnante, mais dès l'annonce de l'offensive des Panzers Kaulthe, des obstacles anti chars et des barricades de fortune ont été disposés et érigés spontanément par la population, en un rien de temps, dans les rues, et les carrefours stratégiques. Pour le moment, seules des sirènes retentissent dans la rue, mais il n'y a, à l'heure où je vous parle, eu encore aucun bombardement.
Mais c'est la principale crainte des habitants pour tout vous dire.
Je suis ici avec Olga Gresheim, enseignante à l'école primaire d'Hächtenchwiller, alors Olga, que pouvez vous nous dire de tout ce qui arrive "



"C'est terrible, terrible, et ce sont nos politiciens qui en sont responsables, Kaulthes comme Valhemiens. Les Kaulthes, parce que ce sont eux les agresseurs et qui ont décidé de nous envahir, et les Valhémiens, qui savaient pertinemment ce que l'adhésion au Liberaltern allait susciter et provoquer comme réaction ! Ils l'ont fait en connaissance de cause et maintenant, c'est nous, les simples gens, les habitants, qui allons souffrir durablement de ces décisions politiques inconsidérées. J'ai entendu le discours d'appel à la paix et à la diplomatie de votre chancelier Atreus Fjörgyn, mais je supplie instamment les instances internationales de nous aider et de nous fournir de l’assistance humanitaire immédiatement. Nourriture, médicaments, eau, couvertures et vêtements chauds. ce n'est pas ma première guerre, et je sais par expérience que c'est la première chose qui viendra à nous manquer."

obsctaclesanticharsvalheim

"Merci Olga pour ce témoignage, et bien oui Debbie, comme vous pouvez le constatez, on ressent de la fébrilité et une angoisse qui monte dans la population ici. C'était Riley Scott-Thomas pour Federal Network en direct du Valheim !"

"Merci beaucoup Riley, et surtout abritez vous dès que vous entendrez les alertes aériennes, ne prenez pas de risques. Et bien chers téléspectateurs, je ne sais pas si comme moi vous ressentez cette tension, mais peut être sommes nous à l'aulne d'un évènement historique, une guerre généralisée en Eurysie peut être ? A ce jour, les Provinces-Unies et l'Alguarena semblent partager une position commune et prudente de neutralité, nous attendons avec impatience les réactions très attendues des puissances du Liberaltern. Les super puissances du Grand Kah et du Pharois Syndikaali interviendront militairement pour défendre les territoires séparatistes valhemiens ? La Tchérie, la Lendavie, le Novigrad, la Manche Silice et même la Cherchérie seront ils impliqués dans le conflit ? Restez avec nous pour en savoir plus !



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20 novembre 2009 - CONFIDENTIEL - La guerre civile kaulthique, un levier important de lutte contre l'influence kah-tanaise en Eurysie centrale.


Soldats valheimiens, amenés à partir au front contre les armés républicaines kaulthes.
Les soldats valheimiens, faiblement équipés, tant quantitativement que qualitativement, sont un véritable talon d'achille pour les autorités kah-tanaises obligées de les soutenir si elles ne souhaitent pas perdre la face eu Eurysie.


Depuis l’annonce d’une invasion kaulthe au Höngar, occupé par le Valheim, la République kaulthe bénéficie jusqu’ici d’une relative complaisance, ou à minima, d’une neutralité bienveillante, de la part des autorités fédérales d’Alguarena. Un positionnement étonnant pour le grand public mais que les présents rapports et les notes émanant de nos services, viennent appuyer et justifier l’alignement alguareno sur le sort kaulthe.

Partenaire à priori secondaire voire moins de la Fédération d’Alguarena, la Kaulthie ne semble en rien justifier un soutien militaire ou même politique, de la première puissance mondiale. Mais, considérant la géographie et les parties prenantes autour de ce conflit, un intérêt peut malgré tout se dessiner dans les sphères du renseignement et des tractations peuvent dès lors se faire, autour de la nécessité d’appuyer dans la direction de l’un ou l’autre des belligérants.

L’ouverture d’un conflit en Eurysie, à la frontière de Kaulthie-Tchérie-Valheim, créait autant une situation dangereuse qu’une opportunité. En effet, constatant l’enracinement du Grand Kah en Eurysie, après la conduite de coups d’état tels qu’en Mahrénie, la Fédération d’Alguarena était jusqu’ici contrainte de prendre acte d’un relatif éloignement des nations eurysienens impactées par l’impérialisme kah-tanais, la Mahrénie et le Valheim en tête.

La conduite d’une opération militaire contre le Vahleim, soutien indéfectible du Grand Kah par le biais du Liberalintern, une organisation internationale agglomérante dans laquelle se lient les deux pays, fait donc office de crash test pour mesurer la capacité de résistance des sphères d’influence kah-tanaises, au sein de cette partie du globe. Un théâtre “bac à sable” rendu d’autant plus nécessaire, que la Mahrénie est in fine le principal enjeu politique de la Fédération d’Alguarena, au sein de cette région. “Apprécier les réactions des Communes Unies du Grand Kah lors de l'invasion du Valheim par la Kaulthie, est un bon déterminant pour comprendre les lattitudes kah-tanaises possibles dans le cas où un contre-coup d’état était porté en Marhénie…” confie un officier du renseignement de l’Oficina de Investigacion e Seguridad Federal. Pour lui, une confrontation armée avec les Communes Unies du Grand Kah est inévitable sur les cinq prochaines années. Jusqu’à présent, le rapport de force restait favorable à la Fédération d’Alguarena. Mais considérant le développement des relations bilatérales kah-tanaises à l’international, particulièrement celles nouées avec l’Eurysie centrale, qu’il soit question du Valheim ou de la Mahrénie, la Fédération d’Alguarena, par l’intermédiaire de ses services du renseignement, doit constamment ajuster une série de variables directement dépendante de la diplomatie croissante du Grand Kah.

Aussi et bien que le soutien timide de la Fédération d’Alguarena, pour le projet de reconquête du Valheim et de la Kaulthe, soit maintenant exprimé, la Fédération doit également reconnaître la complexité pour elle, d’ouvrir un nouveau foyer de tensions en Eurysie, après le précédent cas du Prodnov dont la déposition du dirigeant, coûta cher au capital sympathie de l'organisation des Nations Commerçantes à l’international. “Le Prodnov, malgré le passif avec ses dictateurs, des tyrans-fous ayant conditionné l’intervention ONC sur place et le renversement du régime, reste une faiblesse sur le pedigree de l'organisation de cette organisation internationale. Il y a donc nécessairement une certaine retenue dans le cas du Vahleim, une région séditieuse de la Kaulthie que cette dernière cherche aujourd’hui à rappeler sous son giron.”

Un rattachement du Valheim à la Kaulthie devrait durablement priver les forces maritimes du Grand Kah, de points d’ancrage (au sens propre) dans la région d’Eurysie centrale, amenant ses soutiens les plus proches de Leucytalée dorénavant au Kronos. Dans le cadre d’une libération totale du Valheim par la Kaulthie, il y a réellement la possibilité pour les services du renseignement alguareno, d’évincer l’essentiel des forces armées kah-tanaises en Eurysie centrale. Une opportunité qui doit, de l’avismême des principaux rédacteurs du présent rapport, “capter tout l’intérêt de la direction de l’agence” . Un éloignement du Grand Kah vis-à-vis des principales voies commerciales mondiales serait appréciable et inciterait les pouvoirs fédéraux d’Alguarena, à réinvestir au sein d’un territoire kaulthe, en accès direct sur la mer leucytaléenne. “La Kaulthie est une nation meurtrie par la guerre civile et en quête d'investissement pour s’offrir les moyens d’une relance économique durable. Si la Kaulthie parvient à récupérer ses accès vers la mer leucytaléenne, là où elle n’a actuellement plus aucune accès maritime, elle pourra espérer se faire une de ces nations qui comptent” dans le paysage eurysien, incitant vivement des états, comme la Fédération d’Alguarena à y investir des capitaux privés.

Avant la mondialisation, il était permis de penser que la Kaulthie et le Vahleim étaient des coordonnées que l’on pouvait raisonnablement regarder d’un œil assez lointain. Mais cette lecture de la géographie, compte tenu des dynamiques commerciales grandissantes et des fluctuations mondiales de cours toujours plus marquées à l’aube de chaque conflit, se révèle être un prisme offrant une lecture largement erronée, des intérêts alguarenos pour ces régions.

Aussi, bien qu’elle appelle officieusement à la désescalade, la Fédération d’Alguarena doit mesurer tout l’intérêt de voir la Kaulthie reprendre pied dans chacune de ses excroissances territoires aujourd’hui occupées par le Vahleim, car elles sont le sauf-conduit économique dont la république kaulthe a besoin, pour réintégrer durablement le commerce international. Le rétropédalage sollicité par les autorités alguarenas à l’égard des autorités républicaines kaulthes, ne peut donc qu’être un élément de forme, considérant la nécessité de voir ce dernier priver le Liberalintern et le Grand Kah, de ports sur la façade sud d’Eurysie centrale.

Militairement parlant, le Valheim et même la Mahrénie n’ont jamais constitué des aires de projection crédibles pour la Fédération d’Alguarena, jusqu’à ce que le Grand Kah décide qu’il en était autrement le concernant. Car pour la Fédération d’Alguarena, le véritable sujet eurysien, reste malgré tout le Grand Kah et sa véritable à asseoir un régime fantoche en Mahrénie tandis qu’il noue des relations diplomatiques réelles avec le Vahleim, candidat admis au Liberalintern.

“Aider à divers degrés la reprise territoriale du Vahleim par la Kaulthie, c’est aider à court et à moyen terme une libération de la Mahrénie, qui n’a pas les moyens de tenir son régime en l’absence de soutiens probants dans la région, des soutiens jusqu’ici marqués par le Valheim et son tuteur kah-tanais. Une défaite valheimienne face à la Kaulthie, malgré un soutien kah-tanais, serait donc de bonne augure pour amorcer le renversement du régime Inquisitoire instauré après le coup d’état et l’assassinat des personnalités de l’Ordre des rosiques.” Le sujet n’a, finalement jamais été le Vahleim, ou même la Mahrénie, mais bien le Grand Kah et les multiples possibilités diplomatiques envisageables, au gré de ses manoeuvres d’ingérence au sein de la sphère internationale.
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Despertar

24 novembre 2009 - La Kaulthie ou le Valheim, un duel à mort vont s'accorder à dire les acteurs de la scène internationale?

Officier kaulthe
La Kaulthie pense avoir la légitimité suffisante pour porter les armes contre le Valheim, son excroissance politique née de la première guerre civile.


Le Prince-Régent Jorg Feigenspan de Kaulthie, a estimé se trouver dans son bon droit, lorsqu’il en est venu à recourir aux manoeuvres armées, à la guerre en somme, pour espérer faire rentrer dans son giron, le Höngar actuellement sous occupation valheimienne. Les négociations et le relatif statu quo amorcé entre les deux nations soeurs sont désormais caduques. La table des pourparlers a été laissée vide de ses précédents intervenants et les affrontements armés entre les soldats valheimiens et kaulthes semblent inévitables. Le contrôle du Höngar peut-il basculer? La république kaulthe s’est investie pour nous faire comprendre que oui, après qu’il eut élancé des colonnes de véhicules, à l’assaut de cette province longtemps restée accaparée par les révolutionnaires du Valheim. Un mal subi par la Kaulthie, qu’elle travaille maintenant à réparer, même si l’initiative guerrière qu’elle amorce chez son ennemi intime frontalier, présage de davantage de casses que de réparations.

Enclave directement frontalière à la Kaulthie, le Höngar constitue un premier jalon indispensable au projet de réunification ambitionné par le peuple kaulthe. Le Höngar, considérant son positionnement géographique, est en effet à même d’essuyer une invasion directe de la part des forces kaulthes. C’est donc un territoire facile d’accès pour une attaque kaulthe mais également pour une contre-attaque valheimienne. Effectivement, il est difficilement concevable pour les forces armées kaulthes d’envahir les différentes provinces valheimiennes en Eurysie, sans avoir préalablement et définitivement écarté le risque d’une contre-invasion valheimienne depuis le Höngar. “Le caractère frontalier du Höngar avec la Kaulthie, limite la capacité de l’état-major kaulthe, à mobiliser d’importantes troupes vers le Valheim, par crainte qu’une incursion hostile, depuis le Höngar, ne vienne exercer une frappe chirurgicale sur le centre névralgique du territoire kaulthe” avance Eduardo Bargas, politologue pour notre journal.

Mais l’inventaire valheimien approximatif apparaissant à l'international, le grand public peut se faire une idée relative des moyens défensifs permis au Valheim. Et manifestement, rien de ce que possède actuellement le Valheim, n’est susceptible de mettre en déroute l’armée kaulthe qui converge sur lui. Un constat amer pour les uns mais qui permet de relativiser la violence des affrontements à venir. “Le Valheim n’a pas les moyens d’une opposition frontale, il est très probable qu’il inscrive son action dans la lutte clandestine, quotidienne et de proximité, la guerre urbaine en tête.”

Dans ces conditions, le conflit semble avoir peu de chance de se présenter comme une guerre de haute intensité, mais davantage comme une compilation d’escarmouches qui, malgré la brutalité et l'écrasante domination militaire de la Kaulthie, ne présage pas d’un bain de sang évident. Une solution militaire pour définitivement clore le différend politique ainsi que territorial, entre le Valheim et la Kaulthie? Certains le pensent, à l’image de la présidente fédérale d’Alguarena, Mazeri Abrogara. Dans son allocution depuis retransmise par les chaînes du pays, tant au niveau local que fédéral, la présidente alguareno a effectivement dit regretter la reprise des affrontements entre ces deux peuples “frères”. Tout en déplorant la guerre, la présidente fédérale Mazeri Abrogara a dit comprendre, l’évolution du conflit sociétal.

Un droit à l’autodéfense, qui peinera encore longtemps à se former auprès de l'opinion publique internationale, encore largement divisée sur la question de la guerre kaulthe et des pertes associées. “Il est certain que les premiers affrontements, vont donner de la matière à commenter” semble nous promettre l’expert., estimant que des rapides victoires militaires kaulthes, saurait provoquer une (relative) adhésion des populations civiles autour d’un tel projet.

La guerre civile kaulthe pourrait donc bien se faire un des enjeux politiques phare des années 2009 - 2010 pour l'Eurysie et derrière elle, le monde, considérant ces imbrications d'alliances parmi les alignements recensés des belligérants (La Kaulthie candidate à l'intégration de L'Organisation des Nations Commerçantes, le Vahleim très récemment admis au Liberalt .
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Guerre Kaulthie - Valheim, quelles positions possible pour le Finnevalta ?


Cet article fait suite à de nombreux sondages, à de nombreuses interviews de citoyens Finnevaltai pris au hasard, comme de citoyens Finnevaltai engager politiquement et portant chacun un point de vue différent. Ainsi, cet article a pour revendication de représenter une volonté nationale la plus fidèle possible.


Il y a quelques jours la Kaulthie à décider d'envahir le Valheim. Raison légitime ou non, le numéro de ce jour n'a pas pour but de prendre la position de tel ou tel parti, seulement de lister les options potentielles s'offrant au Finnevalta concernant ce conflit, pour, in fine, qu'un vote soit organiser afin de faire décider le peuple Finnevaltai sur la suite des opérations...


À vrai dire, il existe, en vérité, de nombreuses option pour les Finnevaltai. Non pas deux comme on pourrait le penser. Non pas seulement un soutien à la Kaulthie ou un soutien au Valheim. Les faits sont bien plus compliqués...


Première option : Ne pas prendre position pour aucun des deux partis. Cette guerre, enclenchée par la Kaulthie pour reprendre les territoires Valhémien, est clairement divisée en deux camps distincts, au-delà des deux protagonistes principaux. Cette guerre à l'allure d'une guerre idéologique, pour l'instant froide, entre l'ONC et l'International Libertaire. Entre l'idéologie libertaire illustrer par le Valheim et l'idéologie ultra capitaliste, prônant le libre-échange, illustrer par la Kaulthie.

Pour en revenir au Finnevalta, l'idée de ne pas prendre position dans ce conflit peut germer légitimement dans l'esprit de certaines personnes. Engager l'Etat Finnevlatai dans une guerre est bien évidemment une décision extrêmement difficile à prendre, si bien qu'elle serait prise seulement en dernier recours. Perdre des femmes et des hommes dans une guerre qui ne nous concerne pas directement est insensé. Le non-alignement concernant ce conflit est ainsi la première option offerte aux Finnevaltai. Telles sont les arguments des défenseur de ce point de vue. Ils défendent une approche diplomatique et veulent la paix quelque soit le prix.

Les opposants à ce point de vue dénoncent le manque de soutien aux peuples vivant actuellement l'enfer et que c'est de notre responsabilité, nous défenseur des droits de l'humain, d'aider ses peuples en grandes difficultés.


Deuxième option : Prendre le parti du Valheim et déclarer ouvertement la guerre à la Kaulthie. Certains considèrent cette invasion totalement illégitime, que ce soit pour des raisons idéologiques ou des faits qu'ils considèrent comme irréfutable et condamnable. Ils se disent prêts à défendre l'intégrité territoriale du Valheim et considèrent cet Etat comme souverain, sur son territoire, et légitiment de l'être. Ainsi, l'invasion Kaulthe est contre le droit international et les valeurs porter par le Finnevalta et que c'est de notre devoir d'aider concrètement le Valheim.

Les opposants à ce point de vue dénoncent une mesure trop extrémiste, qui mènerait à la perte du Finnevalta, voire au déclenchement d'une guerre mondiale ce qui n'est pas du tout acceptable dans l'intérêt du Finnevalta comme du Valheim et de tous les autres pays et peuples du monde entier.


Troisième option : Prendre le parti de la Kaulthie et déclarer ouvertement la guerre au Valheim. Certains considèrent cette invasion comme légitime et que le Valheim est un Etat fantoche soumis à la domination de l'International Libertaire et surtout du Grand-Kah, et qu'ainsi les territoires Kaulthe doivent être rendu à la Kaulthie. Évidemment opposés à ceux qui veulent attaquer directement la Kaulthie, les défenseurs d'un soutien à la Kaulthie via une déclaration de guerre se disent prêts à se battre personnellement avec la Kaulthie pour récupérer les territoires perdus face à l'impérialisme dont fait preuve le Liberalintern.

Les opposants à ce point de vue dénoncent un extrémisme évident ainsi qu'un rejet des principes et des valeurs dont se revendiques le Finnevalta en soutenant un pays clairement pas socialiste et un peu trop proche de l'ONC, considérer comme une organisation visant à imposer leur idéologie au monde entier, quitte à mettre en déroute leurs opposants. De plus, ils dénoncent un manque clair d'humanité envers les civils Valhémien qui subissent de plein fouet cette guerre.


Quatrième option : L'Etat Finnevaltai doit autoriser les volontaires Finnevaltai à se battre pour le Valheim et seulement le Valheim. Certains pensent que l'Etat Finnevaltai ne doit pas s'engager directement en livrant des armes ou même pire en déclarant la guerre. Ils pensent que l'Etat doit seulement autoriser les volontaires, souhaitant s'engager pour le Valheim, à aller combattre. Ainsi, le Valheim pourra être défendu sans que l'Etat Finnevaltai ne s'expose à quelconque sanction de quelconque pays. Certes, cette défense serait plutôt négligeable, mais pour eux, c'est la seule option viable en termes d'équilibre des gains et des pertes pour le Finnevalta comme pour le Valheim. Ils refusent évidemment que des volontaires Finnevaltai combattent pour la Kaulthie.

Les opposants à cette option dénoncent un manque de cran ainsi qu'un manque d'humanité dans cette démarche. Envoyer des Finnevaltai mourir au Valheim n'est pas acceptable pour ses opposants. De plus, certains pensent qu'autoriser l'envoie de combattant seulement pour le Valheim n'est pas la bonne solution, mais qu'autoriser des combattants à aller combattre pour la Kaulthie est plus logique. D'autres pensent encore que cette réponse ne serait pas assez satisfaisante pour faire face à la difficulté dans laquelle se trouve le Valheim.


Cinquième option : L'Etat Finnevaltai doit autoriser les volontaires Finnevaltai à se battre pour la Kaulthie et seulement la Kaulthie. Certains pensent que l'Etat Finnevaltai ne doit pas s'engager directement en livrant des armes ou même pire en déclarant la guerre mais contrairement à la quatrième option, ils souhaitent que l'autorisation soit accordée au défenseur du camp de la Kaulthie et non les défenseurs du camp du Valheim. Cette option est la moins risquée et sans doute la plus efficace pour le Finnevalta disent-ils. Néanmoins, la seule limite à cette option est que peu de volontaire vont sûrement s'engager, encore moins que les potentielles volontaires opérant pour le Valheim, et qu'ainsi leur impact serait tellement marginale que l'envoi de soldat Finnevaltai est inutile.

Les opposants contestent cette proposition, car ils considèrent qu'aider la Kaulthie est contre les principes fondateurs de la constitution de 1936, proclamant la République Démocratique et Fédérale de Finnevalta et que l'envoi à la mort de Finnevaltai dans un conflit qui ne nous impact pas directement est immorale. De plus, les opposants reprochent aux défenseurs de ce point de vue le manque de cohérence que ferait preuve l'Etat Finnevaltai en aidant, même indirectement, la Kaulthie, sachant que le Finnevalta à déjà proposer sa candidature à l'International Libertaire. Encore, d'autres pensent que cette réponse est bien trop insuffisante et que l'impact direct du Finnevalta serait inutile.


Sixième option : L'Etat Finnevaltai doit autoriser tout les volontaires Finnevaltai à s'engager dans un camp comme dans l'autre. On reconnaît ici la volonté libertaire à l'état pur. Le projet serait de laisser le libre choix à chaque Finnevaltai de choisir ce qu'il ou elle désire faire face à cette situation. Chacun des citoyens Finnevaltai pourrait s'engager dans le conflit en tant que combattant, en tant que médecin ou en tant qu'humanitaire.

Les opposants à cette option soulignent l'impossibilité de perdre ses citoyens dans une guerre inutile du point de vue Finnevaltai. Le retard démographique du pays n'est pas un secret ainsi, le Finnevalta ne peut se permettre de perdre des citoyens. De plus, laisser le champ entièrement libre à tous les Finnevaltai pourrait entraîner des conséquence politique et géopolitique grave en cas de débordement d'un combattant par exemple.


Septième option : Prendre le parti du Valheim et le soutenir militairement au nom du Finnevalta sans déclarer ouvertement la guerre à la Kaulthie. Ses défenseurs de cette option sont fondamentalement d'accord avec les défenseurs de la deuxième option, le Valheim doit être défendu en tant qu'Etat souverain d'un point de vue morale comme d'un point de vue du droit international. Toutefois, ils sont bien plus modérés et considèrent que déclarer la guerre à la Kaulthie est irresponsable. La proposition est donc de fournir des armes au Valheim pour les aider à se défendre.

Les opposants à ce point de vue avertissent à une potentielle escalade de la violence qu'engendrait cette option. La Kaulthie, sachant que le Finnevalta envoie des armes au Valheim, pourrait prendre un certain nombre de mesures contre le Finnevalta. L'ONC aussi pourrait prendre des mesures contre le Finnevalta s'ils commencent à s'engager officiellement dans le conflit. De plus, cette escalade pourrait, en cas d'échec de la diplomatie, aboutir à un conflit mondial, ce dont personne ne souhaite un tel issu.


Huitième option : Prendre le parti de la Kaulthie et la soutenir militairement au nom du Finnevalta sans déclarer ouvertement la guerre au Valheim. Cette option fait clairement suite à la troisième option. Avec toutefois une différence, les défenseurs de septième option ne veulent pas déclarer la guerre au Valheim par peur d'attirer les foudres du Pharois Syndikaali, du Grand-Kah, et même de l'International Libertaire en général. Ils souhaitent un soutien militaire du Finnevalta à la Kaulthie, car ils considèrent que la Kaulthie doit récupérer les territoires qui lui vont de droit légitimement. De plus, cela pourrait engager un rapprochement certain avec l'ONC, organisation avec laquelle ils se considèrent plus proches idéologiquement.

Les opposants de ce point de vue dénoncent l'envoi d'armes à la Kaulthie pour des raisons idéologiques ainsi qu'une peur de l'escalade de la violence qui pourrait survenir. De plus, les répercussion pour le Finnevalta serait catastrophique puisque perdre le soutient de nos voisin Pharois mènerait à la perte certaine du Finnevalta, voir même à une guerre mondiale entre L'ONC et le Liberlintern dans le pire des cas.


Neuvième option : L'envoi d'armes aux deux camps avec un but purement commercial, hors de toute conception idéologique et politique. Cette option serait sans doute un excellent tremplin commercial pour le Finnevalta. Toutefois, elle n'est pas absolument viable d'un point de vue éthique, cette proposition est hors de nos valeurs socialistes. De plus, le Finnevalta ne possède pas un incroyable arsenal militaire ainsi, les deux pays pourront sûrement refuser de faire affaire avec notre pays. Sauf si nous faisons des prix particulièrement avantageux... Pourquoi pas au final ?


Dixième option : Le soutien humanitaire et militaire au Valheim. Les défenseurs de cette proposition considèrent l'invasion du Valheim par la Kaulthie comme illégitime. Toutefois, ils considèrent que l'intervention du Finnevalta doit se faire par une démarche pacifique. Le plus de matériel (non-militaire), de médecins et de simple aidant doit être envoyé pour aider les populations Valhémiennes victimes de cette guerre. De plus, les avantages pour le Finnevalta sont nombreux, cela permet d'aider le Valheim sans volonté belliqueuse et sans violence, l'image du Finnevalta sera sans doute améliorer pour cette volonté de paix, il n'y aura aucune conséquence géopolitique, géoéconomie avec nos alliés et ainsi, il n'y aura pas conséquences politique interne.

Les opposants rétorquent en disant que les populations de Kaulthie sont tout aussi touché que la population Valhémienne et qu'ainsi les deux doivent être aidé. De plus, certains pensent que cette aide est insuffisante et ne mettra pas un terme à la guerre. D'autres pensent que le Finnevalta doit absolument rester non-aligné même si ses intentions sont les plus nobles sous peine de conséquences géopolitiques avec l'ONC notamment.


Onzième option : Le soutien humanitaire et militaire à la Kaulthie. Les défenseurs de cette proposition considèrent l'invasion du Valheim par la Kaulthie comme légitime. Toutefois, ils considèrent que l'intervention du Finnevalta doit se faire par une démarche pacifique. Le plus de matériel (non-militaire), de médecins et de simple aidant doit être envoyé pour aider les populations Kaulthe victimes de cette guerre. De plus, les avantages pour le Finnevalta sont nombreux, cela permet d'aider la Kaulthie sans volonté belliqueuse et sans violence, l'image du Finnevalta sera sans doute améliorer pour cette volonté de paix, il n'y aura aucune conséquence géopolitique, géoéconomie avec l'ONC, que les défenseurs de cette proposition souhaitent rejoindre et sont opposé à la politique Finnevaltaise actuelle d'ouverture vers l'International Libertaire. Toutefois, les conséquences avec nos alliés actuelles seront, sans aucun doute, très graves.

Les opposants rétorquent en disant que les populations Valhémiennes sont tout aussi touché que la population Kaulthe et qu'ainsi les deux doivent être aidé. De plus, certains pensent que cette aide est insuffisante et ne mettra pas un terme à la guerre. D'autres pensent que le Finnevalta doit absolument rester non-aligné même si ses intentions sont les plus nobles sous peine de conséquences géopolitiques avec le Liberalintern notamment.


Douzième option : Le soutien humanitaire neutre que peut proposer aux deux camps le Finnevalta, avec la possible collaboration ou non, avec ses voisins de la péninsule Albienne, les Pharois et les Saariens. Certains pensent qu'un partenariat avec nos amis et voisins de la péninsule Albienne, pour aider "humanitairement" parlant les deux camps, avec un projet de mises en avant des valeurs de coopérations et de paix, serait bénéfique pour le Valheim, pour la Kaulthie, pour les nations Albiennes et pour l'Eurysie tout entrièrent. L'idée est d'envoyer un message fort de paix. Le soft power du Finnevalta, du Sydikaali et du Royaume de Saare pourrait s'exprimer même en temps de guerre, avec la diffusion de valeurs propre aux nations de la péninsule, ce qui serait sans aucun doute un événement géopolitique majeur.

Les opposants à cette proposition dénoncent le manque de faisabilité de cette option ainsi que le manque d'efficacité de celle-ci. La paix, c'est bien beau, mais là la guerre fait rage et le moment n'est pas forcément propice pour jouer les saints disent les opposants à cette option.


Conclusion : Voici, citoyens et citoyennes, Finnevaltai et Finnevaltaise, les options s'offrant à vous concernant le conflit entre la Kaulthie et le Valheim. De nombreuses options s'offrent à vous et nous vous faisons confiance quant à la décision qui sera prise. Nous comptons sur vous pour voter en votre âme et conscience pour dirigée le Finnevalta sur la bonne voie. Nous comprenons que la situation est plutôt complexe, c'est pourquoi nous avons essayé de rendre cet article le simple de compréhension possible. Sur ce, nous vous laissons à votre réflexion et puisse-vous passer une agréable journée.


Demokratia kuuluu kansalle ! / La démocratie appartient au peuple !

Ministère de la démocratieCet article sera aussi utilisé par le ministère de la démocratie comme source d'information des différentes solutions disponibles au vote qui sera organisé dans les prochains jours.
2471
Quartier Général du FSD, 44 Stavanger Street, Pembertøn, Bureau du Directeur, le Chief Officer Markus Finnigan

chiefofficermarkusfinnigan

"Greta ? Oui c'est encore moi. Oui, je sais. Non, je voudrais contacter Mme De Vengerberg sur le canal sécurisé 12 s'il vous plaît, Code d'identification Kilo-Alpha-26-Charlie-Echo-Zoulou-20...non ne me passez pas la Conseillère d'Etat aux Affaires Etrangères, oui, sa soeur, je vous remercie...............

.................

ah, Arnhilde de Vengerberg ? Oui ici Markus Finnigan, comment allez vous ? Oui...bien....et comment vont les jumeaux ? Ah oui je m'en parlez, moi aussi mes enfants me donnent des ulcères en ce moment, depuis qu'ils sont à la High School, on dirait qu'ils ont muté en de vrais petits monstres, c'est cela, je crains davantage leurs caprices que ceux des communistes c'est dire...oui je vous appelle pour m’entretenir avec vous, de quelques opportunités qui je suis persuadé, sont susceptibles de vous intéresser.

C'est tout à fait normal vous savez, et je compte sur vous pour me renvoyer l'ascenseur quand l'occasion se présentera ? Bien sûr, vous me connaissez, exactement, c'est cela comme la dernière fois.

Il se trouve que la Confédération Kaulthique serait susceptible de hautement vous intéresser, oui la situation géopolitique là bas fait que nous devrions trouver un intérêt commun des plus mutuellement profitables.
C'est cela, oui, bien entendu, je ne parle pas d'armement, c'est vous qui jugerez les équipements adéquats qu'ils convient de proposer à nos amis Kaulthes, mais je compte sur vous pour que cela fasse....la différence.

Monsieur Jorg Feigenspan se doit d'être encouragé pour ses efforts remarqués quant à la réunification et à la stabilisation de son pays. Il en va de l'avenir de la démocratie kaulthe. Oui nous sommes donc d'accord. Un pays libéral plus fort en Eurysie ne pourra qu'être profitable à terme pour toutes les parties, et votre fantastique fleuron industriel aura également beaucoup à y gagner.

Oui, bien entendu, le F.S.D étudiera avec grand intérêt votre proposition commerciale concernant la rénovation de notre flotte de drônes. Oui, oh vous savez ce que c'est, les crédits du budget fédéral qui doivent être votés en commission, tout ça. Bien entendu, si vous accédez à notre requête et bien, je, je ferais en sorte d'accélérer la procédure, et que la commission d'assignation des crédits se réunisse...un peu plus tôt.

Exactement, oui, c'est cela, quelques lignes comptables supplémentaires, le F.S.D n'est pas ingrat et sait se montrer généreux lorsque l'on fait preuve de loyauté et de fidélité à la nation. Et je gage que vous êtes autant patriote que moi.

Il serait tout à fait envisageable et souhaitable que votre proposition commerciale arrive en Kaulthie le plus rapidement possible dans des délais raisonnables dirons nous....

C'est toujours un plaisir que de converser avec vous ma chère Arnhilde , oui c'est cela, on se verra à la Garden Party du F.S.D, bien à vous...."

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Le Valheim est mort, vive le Valheim

Le vent portait des sons d'ailleurs

Quelques personnes encore ensommeillées sont assises à une table en train de boire leur café pour se motiver à reprendre la route, et commencer leur journée de travail. Sinon, la pièce reste très calme. Une demi-douzaine de personnes entre dans la pièce tête baissée, personne n'ose regarder. Leur dégaine est reconnaissable, celleux qui ne veulent pas laisser le Valheim au passé. Une seule personne regarde, une gamine de six ans. Parmi le groupe de Valhémiens, un visage se détache des autres. Un visage qui ne devrait pas, ou plus, être là, un visage aux yeux bridés. Chiiyi aon Eikyo, si loin du Clan Eikyo, depuis si longtemps. Le groupe de Valhémiens se dispersent parmi les rayons, cherchant quelque chose à manger. Chiiyi se dirigent vers les toilettes, hésite deux secondes devant le choix qui s'offre à ael avant d'entrer dans les toilettes des femmes. Il y a de l'eau partout dans la pièce et ça sent mauvais, ça n'a pas l'air de fonctionner, elle ressort, n'ose pas entrer dans les toilettes des hommes, donc ressort. Liam est à la caisse, en train de payer son sandwich à une femme qui ne dit pas un mot. Et qui détourne le regard en voyant passer cette personne qui vient d'ailleurs. Chiiyi ressort à l'extérieur, passe la station essence, passe le parking, sous la lumière diffuse d'un matin nuageux, au bord de la pluie. Ael s'éloigne de la route dans la bruyère méditerranéenne qui entoure la région, aussi vite que possible, sans avoir l'air étrange, en examinant les environs, encore et encore. Tout ça, pour faire pipi. Sur l'aire non loin, une voiture est en train de se garer, Chiiyi regarde rapidement : une voiture de police. Ael s'abaisse immédiatement, s'allonge parmi les bruyères, son cœur s'emballe, sa respiration est erratique, des dizaines de pensées tentent de se former dans sa tête sans y parvenir. Ce n'est pas son premier début de panique de la semaine, ael ferme les yeux, et tente de reprendre sa respiration.

Une terre à bruyère arovaque, connue comme un bon coin pour passer discrètement, moins pour établir un feu

Inspirer
"Les gars, le bureau m'a toujours pas remboursé l'essence, cette fois, c'est pas pour ma pomme"
Expirer
"Non, mais tu aurais vu l'état de la moto ! Elle était explosée ! Le mec, il s'en est sorti sans aucune blessure, c'est un miracle"
Inspirer
"Mais elle me fait chier avec ça ! Je fais jamais comme il faut !"
Expirer
"Non, mais il faut du dialogue et de la bienveillancee ! Mon cul ouais ! A un moment, j'ai plus envie d'être civilisé ! Il y a des fois où pour éduquer ces gosses, il faut y aller quoi ! Là, je te jure, vous me laissez faire, vous allez voir comment ça va filer droit !"

Boum boum boum boum ! Les secondes se succèdent. Chiiyi sent des picotements prendre son corps dont ael n'ose pas corriger la position. Un vent léger brouille son écoute. Un des flics pourrait être derrière ael, qu'il est possible qu'ael le comprenne au dernier moment.

"Bonjour monsieur l'agent"
Les Valhémiens sortent au mauvais moment, mais ne font pas de vague. Un bruit de portière se fait entendre.
Je crois qu'un policier est en train de fumer face à moi
Est-ce qu'ils sont en train de nous soupçonner ? Évidemment ! Mais vaguement, ou plus précisément ?

Un des policiers siffle dans ses mains. Du mouvement a lieu. Quelqu'un crie quelque chose dont le vent rend le sens illisible.

Ça parle, des portières claquent, une voiture part.
Cinq secondes s'écoulent.
Et cinq autres.
Et cinq autres.

Et quelqu'un, Clemens, s’époumone : "Chiiyi ! Tu peux sortir ! Dis-mois que tu es dans le coin !"
Au même moment, une porte s'ouvre, Chiiyi ne remonte pas tout de suite. La tension redescend tout juste.
Clemens s'écrie à nouveau : "Chiiyi ! Tout va bien, si tu es là, relève-toi"

Lentement, ael, commence à se redresser, prenant appuis en posant sa main sur la roche humide de rosée, ramenant ses pieds.
Clemens commence à crier une troisième fois : "Chiiyi ! Si tu m'entends, montre-toi merde ! Dis-moi que t'est pas avec les flics !"
Regardant vers la voix, ael ne voit aucun policier, seulement trois Valhémiens en train de regarder autour. Eveline lae remarque en premier, et agite des bras pour signaler qu'elle est là, Chiiyi réponds en approchant lentement, un peu tremblotante, balayant l'aire du regard continuellement. Un pied devant l'autre. Sursautant à chaque véhicule passant sur la route en arrière-plan. Une minute après, ael commence à être un peu plus assurée, à réarranger sa respiration, et à donner réponse aux autres.

"Oui, je vais bien, je suis toujours en vie, et toujours avec vous"
"Merde ! Vu le stress que vous vous prenez tous les jours ! C'est un miracle qu'autant d'entre vous soient encore avec nous !"
"On a une alliance à honorer, on s'attendait à ce que la situation ne nous soit pas toujours favorable"
"Prends soin de toi !"
Eveline leva la main pour s'exprimer d'une voix faible : "Peut-être qu'on devrait... Déguerpir d'ici ? En quatrième vitesse ? Appeler les autres et y aller"
"J'ai entendu les flics discuter, ils vont faire des contrôles routiers, voire carrément un barrage, Chiiyi ne peut pas être avec nous, ni le matos d'ailleurs ! On s'arrêtera dans 40 kilomètres au prochain village, Zogranikon. On se verra sur face à l'entrée principale de l'église"
Il faut compter à peu près six heures de trajet, en bonne partie cachée, en utilisant les fossés de drainage des champs et les aspérités du relief. Et ne pas non plus trop s’éloigner de la route, pour garder le repère.
Chiiyi acquiesce rapidement de la tête : "Zogranikon, face à l'église, quand j'arrive, six à huit heures, si je ne suis pas là demain, 6 heures et sans contact c'est inquiétant. Vous avez une carte ?"
"Hors de question qu'on te laisse seul, je viens avec toi" lança Eveline
Un autre Valhémien, Iossif, souhaite répliquer, et finalement, laisser tomber l'air exaspéré.
Quelle tête de mule ! Dit-il sans un seul mot.
"Iossif s'inquiète pour toi, Eve" dit doucement Clemens
"Qu'il s'inquiète pour Chiiyi plutôt. Ael prend beaucoup plus de risques que moi là !"
"Vous êtes plus en sécurité sur la route, moi en-dehors. Si on avait plusieurs semaines, je ferais le trajet entier à pied. Il y a moins d'inquiétude à avoir pour moi en-dehors que sur la route. Ne me suivez que si vous le souhaitez, et que vous êtes à l'aise"
"Quand bien même, je te suis. On soutient toustes nos camarades, surtout celleux qui prennent les plus gros risques"
"Bon ! On ferait bien d'aller. Chiiyi et Eveline, prenez tout ce qu'on ne doit pas avoir, et bonne marche ! Revenez-nous en entier !"

Lors de l'affrontement ouvert entre le Valheim et la Kauthie, qui précédait l'établissement de la junte impériale, le Valheim s'était allié au Liberalintern. L'accord impliquait en majorité de la livraison de matériel, mais un pays, Shuharri, a principalement envoyé des volontaires. 6 825 miliciens de Hohhothaï, 3 169 guerriers des Terres australes et 213 guerriers tumgaones sont venus en Arovaquie et au Säptar pour prêter main forte aux Valhémiens (le voyage vers le reste du pays n'était pas forcément permis). Maintenant, le Valheim n'est plus un état indépendant, la Junte impériale de Kaulthie contrôle la région, une partie du pays restant s'est effondrée. Mais voilà : jamais l'Organisation Étatique de l'Union des Terres australes de Shuharri n'a annoncé suspendre son alliance avec le Valheim. Un seul de leurs dizaines de peuples a communiqué le nombre de Guerriers qui sont revenus sur leur terre natale : la Confédération Shue. Plus de huit cents étaient partis, deux cents en sont revenus. Et c'est probablement l'un des taux de retours les plus élevés de l'Union. Aucun peuple n'a communiqué le nombre de de Valhémiens qui ont également fait le voyage. Le reste (ni le matériel du Liberalintern d'ailleurs), nous vous le garantissons, n'est pas mort.

Ceci ne devrait absolument pas être là

Il y a en effet un barrage, au trentième kilomètre de route du trajet. Chiiyi compte les policiers au loin, accoudé sur un rocher.
"Cinq... Dix... Mais ils sont combien ?"
"Je peux voir ?"
"Les jumelles sont à toi"
La brume s'est levée sur un ciel couvert, les deux compagnons s'attendent à une pluie à tout moment, la bruyère est battue par les vents, il est environ 10 heures 45, toujours le matin.
Eveline observe lentement le barrage, et les dizaines de véhicules qui attendent de chaque côté que la police les considère correcte.
"Attends. Mais ils cherchent quoi ?" se questionna-t'elle
"Des Valhémiens ?"
"Ou des Shuhs remarque... Mais non, il y a autre chose"
"Il y a pas un tueur en série qui s'est échappé de Sudein hier ?"
"Non, ils ont l'air de flics, mais leur démarche et leur tactique viennent de l'armée. La police ne se comporte pas comme ça normalement"
"Iels militarisent la police ? Je suis moyennement étonné je t'avoue"
"Oui, mais non, là, je crois que c'est juste pas des flics"
"Tu vois ceux de ce matin ?"
"Même pas. L'équipement qu'ils ont... Tu vois ce fourgon, il est blindé. Pas hors de portée d'un missile antichars comme ceux que vous avez apporté, mais je ne m'y frotterais pas, il y a aussi un véhicule radio"
"A mon avis, ils ne sont pas là pour une seule journée"
"Ça va être un problème pour revenir ça"
"On fera de même !"
"Il faudrait encore savoir ce qu'ils font. S'ils décident d'isoler les régions, on aurait pas l'air cons !"
"On peut barrer des routes, mais isoler une région est autrement plus difficile. On n'y arrive même pas avec des murs"
"S'ils veulent s'y essayer, ils le feront"
"Ce serait sous-estimer les gens, et ces terres"
"On ferait bien d'y aller !"

Eveline range les jumelles dans le sac de Chiiyi. La marche reprend son cours surveillant la route, et autant que possible, s'en cachant. Sur les dix derniers kilomètres qui les sépare de Zogranikon, les deux échangent sur leur vie avant la guerre civile.

Eveline se rappelle ses longues marches dans les forêts noires de sa Kaulthie natale, des fraises, puis des framboises, puis des myrtilles, puis des châtaignes, puis des champignons, puis des mûres, qu'elle allait ramasser autour de chez elle. Des bêtises qu'elle faisait au village, avec des amis qu'elle n'a plus vu depuis la guerre.

Chiiyi se rappelle ses sessions de chasse dans les montagnes enneigées qui pouvaient durer des semaines. Des grands rongeurs migrants entre deux jungles volcaniques. De la terre noire fumante des zones géothermales les plus actives. Des moments passés dans son village clanique à écouter le sifflement jamais interrompu du vent tempétueux.

Elle se souvient de ses parents qu'elle ne regrettera franchement pas, de la sœur qu'elle regrette davantage. De la rigueur religieuse à laquelle on l'astreignait. De l'empereur, qui rappelait sa présence omnisciente au quotidien, même dans les moments les plus intimes. De l'étendu des punitions qu'on lui donnait quand elle était pas sage. Et des tentatives de révolte qu'elle trouvait le moyen d'inventer.

Ael se souvient des cendres recouvrant la neige. Des amis dont on avait trop abusé, des conflits intenses que ça avait occasionné, des adultes épuisés qu'ael ne voulait pas devenir, des personnes qui finissaient par vriller, et des problèmes techniques s'accumulant en plein milieu d'une tempête hivernale, du chauffage en rade, du black-out, et des réparations d'urgence. Et de toutes les solutions qu'ael avait tenté de trouver pour ne plus voir les gens souffrir autour d'ael.

Au nord de l'Arovaquie, se dresse le village de Zogranicon. Ses bâtiments sont des rescapées des politiques impériales, et de la guerre civile. Le centre du village est millénaire, la seule construction un peu plus récente qui a remplacé une partie du village, c'est l'église centrale. Au bord du village, se trouvent quelques lotissements et immeubles de parpaings récents, mais le centre est de pierre et de chaux usée que les habitants renouvellent lentement. Les rues sont à moitié des chantiers, même si encore bien des Kaulthes se demandent s'il est déjà temps de reconstruire. La Junte peut prétendre ce qu'elle veut, rien n'indique que la guerre est terminée. Mais qui sait, si suffisamment de gens croient que la guerre appartient au passé, cela deviendrait peut-être vrai. Les villageois regardent un peu les deux passants, mais ne semblent pas s'en scandaliser outre mesure. Personne n'a envie de poser de questions, et encore moins de dire quoi que ce soit, à qui que ce soit.

En fait, une image prise à Χρυσό si vous cherchez

Eveline commente en voyant le village :
"Avant la guerre, on avait un jeu quand rencontrait des désaccords : on s'amusait à faire les blagues les plus dégueulasses possibles, à notre encontre d'abord, puis de tout le monde. Il ne faudrait pas les faire aujourd'hui, on reste poli, on en reste aux banalités. On ne cherche plus l'amitié avec les gens du coin. Le respect, c'est déjà pas mal"

Face à l'église, la voiture les attend, vide. Les deux compagnons se posent sur un banc et mettent le sac à côté. Personne ne parle, la fatigue du voyage se fait sentir. En face d'elleux, un groupe d'enfants joue à l'abariza. Chiiyi sort un plat de galettes de farine de lentille avec une boîte de sauce épicée au poivron et à la viande de porc séchée (remplaçant au mieux le gibier des Terres australes), et propose à Eveline de partager, celle-ci, hoche la tête et commence à prendre une galette, et imitant la shuhe, la trempe dans la sauce, avant de la ressortir lentement et d'en avaler une bouchée. Il pleut quelques gouttes sur le village. Les deux se lancent un regard épuisé, et Eveline prends une nouvelle galette.

"Eh, vous voilà", lance quelqu'un, un Valhémien, Lucas. Il arrivait accompagné de Iossif. Ce dernier écarte les bras pour Eveline, qui comprends, et vient accepter son câlin. Pour une ou deux minutes, iels s'enlacent. Lucas s'accoude au banc où Chiiyi est toujours assis.
"Clemens et Liam sont dans un bar à côté en train de passer quelques appels. Vous avez pas été trop emmerdé ?"
"Non, pas même aperçu. On a traversé quelques petites routes, mais on a même pas croisé de voiture ou de char à bœufs. Et vous ? On a vu le barrage"
"M'en parle pas, les flics ont fouillé toutes les voitures, ils nous ont bien cuisiné cinq-dix minutes pour savoir d'où on venait, et où on allait, et si on avait vu quelque chose. Je crois qu'ils cherchent un trafic de clopes. Notre légende tient à priori"
"Un barrage de quinze-vingt personnes avec des véhicules blindés et du matériel de qualité militaire pour quelques gamins qui transportent des clopes ? C'est beaucoup, non ?"
"Quoi ?! On a pas eu ça"
"Ils étaient cinq avec leur bagnole ! Tu es sûre qu'on a vu le même barrage ?"
"Oui, il n'y en avait qu'un seul, à dix kilomètres de là, on y était il y a une heure et demie"
"C'est le même. On a été repéré"
"Vu l'équipement, ça a l'air prévu depuis quelques temps"
"C'est bien plus inquiétant ça. Je vais voir les deux autres, on a quelques coups de fil de plus à passer"

Quelques questions posées aux voyageurs ont permis de savoir qu'il n'y a à priori pas encore de barrage entre Zogranicon et Sudein. Les six compagnons parcourent donc la distance restante dans leur monospace.
Chiiyi regarde le paysage, qui au fil de la route, devient de plus en plus tempéré. Désormais, il pleut à verse. La route est un peu plus fréquentée au fil du rapprochement de Sudein. A environ 50 kilomètres de Sudein, la circulation est arrêtée, un camion s'est retrouvé dans un fossé, le conducteur est blessé, et une équipe de médecins, pompiers, policiers, dépanneurs, sont déjà en train de gérer l'accident. Alors, dans la voiture, on attend.
"J'espérais qu'on resterait uni, mais en ce moment, je déprime un peu dessus. Personne ne se fait confiance" déplore Lucas
"Beaucoup des gens qui ont rejoint l'insurrection l'on fait dans l'optique de joindre une armée, beaucoup ici n'arrivent pas à se faire à la clandestinité. C'est juste pas du tout la même chose. Tu m'étonnes que ça se déchire de partout ! Il faut revoir toutes nos méthodes !" relève Iossif
"Les militants de l'Alternative Valhémienne ont formé un réseau clandestin vraiment solide, ils sont impressionnants. Il est possible qu'on en rencontre dans les prochains jours. Et on pourrait prendre modèle sur eux à l'avenir" Clemens répond
Ce sur quoi Eveline rebondit :
"Là-dessus, on peut parler des Shuhs aussi. Je me suis rendu compte en discutant, et en marchant avec Chiiyi, à quel point les ils sont difficile à attraper. Les Hohhothaïens ont de très bons guérilleros, mais ceux du Sud sont parmi les mieux adaptés à la clandestinité que je connaisse. L'armée kaulthe pourrait barrer toutes les routes du pays que les Shuhs passeraient quand même. On pourrait vitrifier la région qu'il n'est pas garanti qu'on les ait tous. Je préfère autant ne pas avoir Chiiyi comme ennemie"
"Plus difficilement applicable comme modèle. On a pas des années devant nous pour apprendre à faire des camps dans des endroits inaccessibles en se déplaçant dans tout le pays, surtout que le pays a largement le temps de changer d'ici-là. L'Alternative Valhémienne, ils sont efficaces, et plus proches de ce qu'on connaît".
"Les Pharois ont aussi une très bonne expérience de la clandestinité, le genre qui peut s'apprendre sur le tas, si on a les contacts"
"Dans les coins les plus profitables, pas les plus hostiles"
"Les coins les plus hostiles sont souvent les coins les plus profitables, et on a des Pharois dans des endroits risqués, je crois qu'il y a un réseau à Aphalstèmes qui a des contacts pharois"
"Je toute façon, je pense qu'il faudrait qu'on mette un coin de rencontre entre combattant valhémiens, et qu'on écrive un guide de la clandestinité, et là, on y met les méthodes de tous nos contacts, qu'ils soient pharois, shuhs, tcharnoves, et quiconque nous viendrait en tête"
"Tu penses qu'on peut tenter de faire appel à des instructeurs du Kah pour obtenir un entrainement militaire pour ces nouvelles conditions"
"On reste d'anciens militaires, on ne part pas de rien"
"Pas en conditions clandestines, c'est là qu'on a besoin d'aide, c'est tout le point de la discussion"
"Au point où on en est, on peut aussi s'adresser aux shuharrs qui sont déjà ici, c'est aussi leur pays qui aurait les moyens de commander chez Danger Systems"
"Chiiyi, tu penses que vous pourriez contacter votre pays, et nous fournir de l'entrainement"
Ael n'a pas besoin de réfléchir beaucoup pour répondre.
"Si on a accès à Internet, je connais des gens qui n'auront aucun problème à contacter discrètement des gens dans les régions shuhes. Pour l'entraînement, on le fait déjà avec un autre groupe, et je sais que d'autres équipes shuhes enseignent au Valhémiens, l'inverse est vrai aussi, c'est des Valhémiens qui m'ont appris l'allemand, et qui nous aident à comprendre vos villes, une bonne partie des questions de combat aussi pour lesquelles beaucoup d'entre nous n'a pas d'expérience. Mais personne n'a intérêt à ce que vous preniez nos méthodes de dissimulation, déjà parce que comme dit, apprendre à se passer de la civilisation pendant plusieurs semaines prends beaucoup de temps, mais aussi parce que vous pouvez vous dissimuler en plein jour, que vous connaissez votre société là où nous non. Corrompre des policiers est beaucoup plus risqué pour nous que pour vous. Chercher des fournisseurs clandestins beaucoup plus simple. Ici, on vous fait confiance, nous, seulement de vous. On est complémentaires, et notre façon de nous cacher n'est pas nécessairement la meilleure pour vous"
"C'est aussi parce que vous êtes restés qu'on a pu former des réseaux aussi rapidement. Vous êtes vraiment la base stable et fiable sur lequel on a pu se baser pour ne pas complètement éclater. Ça a été par exemple une très bonne surprise de pouvoir expédier des trucs sans traces et sans risques juste en faisant appel à quelques Shuharri, je sais que ça fait partie de tes boulots, Clemens a fait appel à toi plus d'une fois pour nous expédier des trucs, et, merci beaucoup"
"Euh... De rien ! C'est aussi grâce à vous qu'on mange, qu'on boit, qu'on se soigne..."

Dans le ciel au-dessus d'elleux, passent deux hélicoptères à pleine vitesse. Iels ne semblent pas être les cibles, tant mieux. En face de leur voiture, un couple est en train de se disputer avec les enfants à l'arrière qui ne disent pas un mot, derrière, un homme s'ennuie ferme et se cherche une station de radio. Et à droite, une laiterie tombe en ruine. Un paysage aujourd'hui habituel dans l'ancien Valheim. Une moto passe à gauche pour essayer de passer l'embouteillage avant d'essayer de se rabattre quand le motard se rends compte que le camion barre toute la route. Quelques policiers la remarquent, s'en approchent en lui faisant signe de venir. Le motard entreprend de faire demi-tour, les policiers le remarquent dégainent leur pistolet et tire sur la moto alors qu'elle accélérait. Celle-ci tombe à terre derrière la voiture des Valhémiens, le motard est blessé, les policiers courent vers lui, le matraquent un peu et l'emportent violemment. Le gars bredouille de bien vouloir le passer partir, qu'il a compris la leçon, que ce n'est pas un mauvais bougre, qu'il à quelques Rosenmüsen à leur passer, rien n'y fait il est embarqué. Le seul effet est de se prendre un autre coup de matraque par un policier agacé. Il faudra encore deux heures sous la pluie pour que le conducteur du camion soit déclaré mort et le véhicule lentement dégagé de la route. Personne dans la voiture n'a bougé.

La destination pour la soirée est un village à quelques kilomètres de Sudein. De veilles maisons mitoyennes accueillant traditionnellement les ouvriers d'une verrerie locale s'alignent le long d'une pente remplie de forêts humides. Certaines sont condamnées et en mauvais état, mais d'autres sont soigneusement entretenues avec les moyens du bord. Liam arrête la voiture devant une maison. Iossif en descend, et invite Chiiyi à la suivre :
"Bienvenue à ton notre humble demeure, et la tienne pour quelques nuits"
Chiiyi se détache et ouvre la portière en souhaitant une bonne soirée à tout le monde, Eveline et Clemens indiquent qu'iels repasseront. Ael récupère ses bagages et ceux de Iossif dans le coffre de la voiture, laisse les sacs les plus contentieux sur indication de Iossif, puis quand la voiture repart sur un dernier au-revoir, Chiiyi rejoint Iossif devant la porte de la maison.
"En fait, c'est la maison de ma mamie, Thekla, normalement, j'étais à Erwaldburg jusqu'à la Junte, mais s'y rendre est un peu compliqué maintenant, donc je suis revenu chez ma grand-mère"
"C'est joli !"
"Tu rencontreras ma petite amie j'espère, vous devriez bien vous entendre"
"Merci à vous de m'accueillir là"
"On s'entend pour fournir un lit aux gens qui en ont besoin. Mamie, elle est pas seulement d'accord pour ça. Elle est enthousiaste et ça lui fait du bien. Allez, ne la faisons pas attendre plus longtemps"

Thekla, ancienne secrétaire à la verrerie et membre des Hyènes rôdeuses, groupes féministe assez radical penchant vers le communalisme

Iossif sonne à la porte et la réponse vient de la rue, où Thekla fait un grand coucou des bras. Elle tire un chariot de courses d'où dépasse une aubergine sur la route encore humide de la pluie récente. Lui et elle échangent quelques phrases en grec, il continue d'une voix plus douce, elle sourit en versant une larme, lui prends le visage, et lui dit autre chose qui semble émouvoir Iossif. Finalement, elle approche de Chiiyi :
"Bonjour ! Alors, c'est toi la jolie nazumane qui dort avec nous dans les prochains jours ?"
"Bonjour. Je ne suis pas exactement du Nazum, je viens plutôt du Sud, du Sud très froid, mais oui"
"On m'aurait dit il y a 50 ans que des gens venus d'aussi loin participeraient à des combats pour le Valheim, je ne l'aurais pas cru. En tout cas, bienvenue !"
"Dans mon enfance, je n'aurais pas non plus pensé vivre aussi loin, ou dans de telles circonstances"
Thekla ouvre la porte en parlant grec à Iossif, qui réponds "oui, oui", puis autre chose
La maison est tapissée de vieux papier peint, qui tombe par endroit pour révéler un vieux revêtement de journaux. Le réseau électrique semble chaotique, mais bien entretenu. A Chiiyi, on lui confie une chambre d'amie sous le toit, qui à l'arrière donne sur un balcon d'où on peut voir la pente à pic et les arbres en contrebas. La chambre est assez sombre, contient un canapé-lit, une chaise servant de table de nuit, une commode, et quelques vieux tableaux de paysages, l'Eurysie montagneuse, littorale, campagnarde, un voyage en peintures à l'huile. Quelques meubles sont rangés là le temps qu'on lui trouve une utilité, ou qu'on s'habitue à leur présence. Ael y pose ses bagages, puis passe aux toilettes. La salle de bain semble venir du début du XXème siècle. Les toilettes correspondent au vieux modèle avec un réservoir sur le haut, le lavabo est un modèle qui date de la Révolution Industrielle, bien que la plomberie ait été remplacée au fil du temps. Quant à la cuisine, elle est plutôt exiguë, et... Thekla, en train d'allumer la cuisinière avec une allumette le résume bien.
"Pour ces quelques jours, fais comme chez toi, sauf pour la cuisinière. Tu n'ouvres la bouteille de butane que quand on est là. Si tu n'allumes pas la gazinière en même temps et que tu oublies de l'éteindre à la fin, c'est un coup à se faire asphyxier dans notre sommeil... Ou à tout faire péter !"

Ainsi commence la première soirée que Thekla, Iossif et Chiiyi passent ensemble. Ce soir, il est passé en musique, avec un bon plat de moussaka, un bon vin, et beaucoup de discussions. Thekla et Iossif s'échangent les infos des derniers jours, Chiiyi prépare du chocolat chaud pour tout le monde, puis fond un peu en larmes et se détendant. Iels chantent mal sur des chansons qui passent, et sortent quelques jeux de société.

De la musique tant qu'il reste de l'espoir

Vers 22 heures 30 minutes, Eveline et Clemens sonnent à la porte, c'est une Thekla toute excitée qui ouvre la porte.
«Ça me rappelles les vielles sessions de préparation des cocktails Molotov qu'on faisait parfois des heures durant. Les cochons sont meilleurs grillés disions-nous"
"Alors, oui, mamie a toujours été impliquées dans des luttes féministes, et parfois au cocktail Molotov"
"Je fatigue un peu pour tout ça, mais je suis heureuse que des jeunes prennent le relais. Je comprends pas toujours tous vos combats, mais ils sont fun à suivre"
"Dans ma famille, il n'y a vraiment que mamie et moi qui soit un peu dans tous ces trucs, ça nous a bien rapproché"
Clemens reprit la parole :
"Thekla, on va parler de trucs un peu sensibles concernant Chiiyi, tu veux les entendre ?"
"Complètement, tout le monde peut déraper, je veux être là si ça arrive. Et je ne veux pas voir Iossif torturé pour un truc à la con !"
"Il ne risque rien, à part à loger Chiiyi. Alors, je commence... A Sudein, les Valhémiens ont connu il y a deux-trois semaines une vague d'arrestations. Une trentaine de camarades ont été arrêtés, et on parle de gens parmi les plus impliqués, qui parfois coordonnaient plusieurs équipes. On également 5 morts confirmées et 2 disparitions. Il y a eu plusieurs trahisons, on connait la plupart des dénonciateurs, sauf un. On sait qu'il est parmi deux des personnes de l'entourage d'une camarade du nom de Lena Enzenauer, dont la spécialité est le financement : elle gère en gros des affaires dont les revenus reviennent au Valheim, par exemple, le réseau tient des pizzérias, les habitants sont souvent contents d'en avoir une près de chez eux, et les marges dégagées sont assez importantes, et du négoce de ferraille dont le pays a besoin pour sa reconstruction. Il se trouve que les deux personnes en question étaient vraiment parmi les personnes en lesquelles Lena avaient le plus confiance, donc elle se méfie de tout le monde pour mener l'enquête, et donc, on a besoin de quelqu'un qui ne risque pas de négocier une dénonciation avec les flics. Tout le monde sait qu'approcher un policier avec ton visage est déjà dangereux, et que tu n'as rien à gagner à dénoncer quelqu'un, ce n'est pas la première fois que tu viens ici et tu connais la ville et tu sais mener une enquête discrète, en d'autres termes, tu es cette personne. Lena te l'expliquera mieux demain, mais une bonne partie de l'enquête est déjà menée, mais il reste quelques informations précises à obtenir qu'elle ne peut pas avoir toute seul. En d’autres termes, probablement de l'espionnage. Il faudra suivre simultanément les deux personnes, donc il faut deux personnes. Elle et toi"
"C'est..." Commence Chiiyi
"Extrêmement dangereux ?" s'agace Thekla
"Un peu désespéré" admet Eveline
"Comme un hiver... La junte est comme un hiver permanent" Continua Chiiyi
Personne ne souhaite relever, mais il semble qu'Eveline ait un peu changé de position, elle a l'air de comprendre un peu ce que dit Chiiyi. Il semblerait que le temps qu'elle a passé avec ellui l'a plus troublé qu'ael ne l'aurait pensé. Constans et Iossif semblent un peu gênée.
Iossif prends une inspiration, une deuxième, puis prends la parole.
"Chiiyi, regarde-moi dans les yeux"
Ael n'a que moyennement envie de montrer si crûment une partie aussi intime de son visage, mais a assez vécu en Eurysie pour comprendre le sens de ce code : j'ai quelque chose d'important à te dire, il faut que tu voies dans les yeux à quel point je suis honnête. Ael se fait un peu violence et a l'impression de faire quelque chose d'impoli, mais obtempère.
"Si tu ne veux pas le faire, tu n'es pas obligée, on est conscients des risques que tu prends, personne ne t'en voudras de refuser. Et si tu acceptes, je m'engage sur l'honneur à ne pas de laisser seule. Je serais là quand tu auras besoin de moi, contacte-moi, et je te soutiendrais"
Clemens veut prendre la main de Chiiyi, puis retire sa main d'un air désolé en croisant le regard d'Eveline qui dit très fort : pas sans son consentement.
"On sera tous et toutes là, si tu as besoin de nous, promis" continue-t ‘il

Chiiyi marche dans la ville de Sudein, des lanternes au bout des perches avec son clan. Au-dessus de la ville, il fait nuit. La procession étoilée suit son cours comme au moment les plus sombres de l'hiver austral. Les passants kaulthes regardent avec intérêt le groupe marchant silencieusement, les lanternes balancées par un vent qui ne souffle pas. Ael jette un œil à sa gauche, se trouve sa sœur, celle-ci la regarde dans les yeux, ael fait de même, il lui fait plaisir de la revoir. Ael tourne le visage à droite, croyant apercevoir Echei, le visage qui se retourne vers ael est un policier kaulthe. Ael que tous les visages se tournent vers le sien, ael a envie de partir loin, très loin. En abaissant la lanterne sur tous les visages qui lae regarde, ael incendie toute la rue, ce qui lui semble mieux.

Sudein a clairement connu des jours meilleurs, la Junte veut la "faire renaître de ses centre", les programmes de rénovation de la ville actuellement implique de détruire des quartiers entiers

Dans cet appartement, en plein centre-ville de Sudein, à côté d'un parc désormais en voie de reforestation que la Junte essaie de réhabiliter comme une zone de verdure plus ordonnée que jamais, a vécu un homme, un célibataire, un Valhémien. Il est parti à la guerre, va savoir ce qu'il est devenu. La plomberie est en rade, donc personne n'en veut. Les propriétaires y acceptent les Valhémiens du moment qu'ils paient leur loyer sans demander d'eau courante ou de tout à l'égout. Pour les Valhémiens, c'est parfait. Les Valhémien-nes de Sudein cotisent un peu toustes pour être sûr que le loyer soit toujours payé en temps et en heure, et il sert de zone partagée. Dans des canapés confortables, autour d'une table basse, devant trois tasses de café fumantes, Lena, Chiiyi et Eveline sont réunies.

"Lena, tu cherchais une personne par laquelle tu pouvais être sûre de ne pas être trahie. Tu cherchais plus fiable que tes camarades les plus proches, et on a réussi à trouver. Alors, est ce que oui ou non, tu acceptes de d'accorder ta confiance à lae camarade Chiiyi aon Eikyo"
Lena semble capituler sur quelque chose.
"Oui, j'accepte, Chiiyi, je suis heureuse de faire ta connaissance"
"Moi de même" répondit-t'ael.
"Tu sais pourquoi tu es là ?"
"Globalement"
Eveline reprend la parole
"Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant : ael prends de gros risques pour vous aider, plus que nous tous ici, on veut lae récupérer libre et en un seul morceau. J'ai voyagé avec ael, j'ai confiance en son instinct de survie, donc c'est surtout à toi, Lena que je m'adresse. Si ael te dit ne pas vouloir aller à tel endroit ou ne pas vouloir faire telle chose, je te prie de l'écouter et de le respecter. Je pourrais intervenir, de même que d'autres membre de notre groupe, si ael en ressent le besoin. Et vous avez intérêt à ce qu'ael soit vivant, libre et en bonne santé quand on lae retrouve. On se comprends ?"
"Vous pouvez me faire confiance là-dessus, je n'abandonne personne"
"Je ne parle vraiment pas à la légère Lena !"
Il s'était clairement passé quelque chose entre elles par le passé. La tension était palpable.
"Si je me sens en danger, je partirais. Vous me retrouverez en bonne santé, je compte bien m'en assurer"
"Je sais, mais tu ne sais pas tout de la ville, ni des luttes internes qui peuvent avoir lieu ici. Des meneurs valhémiens qui dissimulaient volontairement les risques aux personnes qui partaient au combat, j'en ai connu"
"Je n'ai jamais fait ça !" lance Lena
Les expressions de Lena sont difficilement déchiffrables, mais avec le contexte, Chiiyi le comprends assez vite : elle se débat avec son passé ineffaçable, violent, envahissant. Elle reprend :
"On ne peut jamais être parfait, mais on peut être présent pour ses compagnons. Quand je dis que je n'abandonne personne, je le pense. Donc quoi qu'il arrive, je la... Lae couvre"
"Les autres te font confiance, alors moi aussi, et toi Chiiyi ?"
Que penser d'une personne qu'ael rencontrait pour la première fois pour effectuer un travail dangereux ?
"Je suis prêt à commencer ce pour quoi je suis venue, j'ai confiance en sa bonne foi"
"Alors, est-ce que vous avez encore besoin de moi, sinon, il faut que j'aille m'occuper de la bagnole d'un pote"
"Oui, on peut continuer seules" réponds Lena, ce à quoi Chiiyi acquiesce. Chiiyi et Eveline se souhaitent "à ce soir", Eveline sort de la pièce, ne laissant que Lena et Chiiyi.

Lena décide de se présenter un peu plus. Elle est donc une investisseuse valhémienne qui permet de maintenir les financements d'une partie des réseaux valhémiens de Sudein pour continuer le combat. Avant ça, elle a été parmi les soldats combattant pour la Kaulthie, elle faisait le lien entre une division armée sur le terrain et l'état-major. Elle participait à la défense d'une cité libre dans le Höngar et a souvent été une meneuse pour un front de défense. Elle explique un peu comment l'on laissait les armées entrer dans les cités libres pour les piéger graduellement. Elle a fait beaucoup de guérilla urbaine, et c'est dangereux, mais à cette époque, l'on faisait front uni. Aujourd'hui, la principale menace vient de la suspicion, et voir des camarades dénoncés par des gens de confiance est une très mauvaise nouvelle.

L'enquête sur laquelle elle a besoin de Chiiyi concerne la dénonciation de 4 valhémiens qui administraient ou coordonnaient différents aspects de la résistance, souvent celle qu'elle finançait. La taupe a dû faire fuiter un de ses livres de compte, ou du moins des photos, avec la clef de chiffrement. Une des personnes arrêtées, Jochen Niephaus, n'avait été contactée que récemment et n'apparaissait pas encore sur les comptes. Elle faisait du négoce avec un fournisseur pharois à Aphalstèmes à ce moment-là, et il n'y avait que deux personnes à part elle qui étaient déjà au courant : Dirk Bendel et Arno Conzelmann. Le premier réalise les contacts, l'autre assure des livraisons et a dépanné Jochen. C'est donc l'un des deux qui l'a dénoncé, et l'arrestation ayant eu lieu dans la même vague que celle des dix-neuf personnes sur le livre de compte, c'était probablement récent. Bon, c'est dit rapidement là, mais il a fallu deux semaines d'épluchage de documents pour retrouver l'origine de la fuite et réduire le nombre de suspects à deux personnes. Il reste maintenant à les départager, et pour cela, il va falloir partir du principe du principe que l'un des deux avait une raison de dénoncer les vingt membres, soit un intérêt, soit un mobile personnel. Il faut donc retrouver le mobile, et possiblement ce qu'a reçu la personne en échange de sa dénonciation ce qui implique de trouver des informations sur cette personne, et de la suivre, tout en restant discret.

Il reste qu'à priori, l'une des personnes n'a dénoncé personne, et que l'on parle de surveiller des gens sans les avertir. Chiiyi est en train de se demander si ael même n'est pas actuellement surveillée, et par qui. Ael relève le problème.
"Si même chez les Valhémiens, on se met à surveiller des gens sans s'avertir, on propose un modèle de société qui va à l'encontre de la vision libertaire pour laquelle on se battait. Si vous renversez la junte en vous surveillant, et possiblement en nous surveillant, comment gèreriez-vous une contre-révolution ou une infiltration étrangère ? En surveillant tout le monde ? Dans ce cas, y a-t'il encore a encore un Valheim à défendre ?"
"On n'est pas en position de force. Si on fait rien, on implose, on peut faire quelque chose, c'est enquêter"
"C'est toujours la raison avouée pour laquelle on se surveille. Si on ne le fait pas, on est menacé de l'intérieur. Faisons ça et les gens vont se suspecter de plus en plus. La question éternelle : est-tu en train de me surveiller ? Ici, on n'a que la confiance pour survivre. Si les Valhémiens se retournent contre nous, nous sommes des milliers en danger. On ne peut pas se battre pour le Valheim sans se battre aussi pour la confiance"
"Chiiyi, on ne parle pas de surveiller tout le monde, on parle de deux suspects dans une dénonciation"
"Je suis peut-être suspect de quelque chose, qui sait ? Le problème n'est pas que tout le monde est surveillé, je comprends bien que ce n'est pas le cas, mais que tout le monde est possiblement surveillé sans le savoir"
"Et donc, on laisse tout le monde se faire dénoncer ? Tu as une solution à ça ?"
"Je peux te parler de ce qu'on fait chez nous. Tu imagines que quand le climat à l'extérieur peut te tuer, tu préfères ne pas vivre en permanence sous la suspicion. Dans un clan kharin, il est déjà rare qu'on ait ce problème. On vit ensemble souvent depuis des décennies, voire depuis qu'on est nés, on se connaît assez pour savoir comment peut réagir une personne dans telle situation et quelle erreur elle peut faire. Si on commençait à avoir des gens qui se suspectent, on décide au bout d'un moment de les mettre sur la table et de négocier ce que risquerait une personne qui avouerait, on se débrouille pour que la personne qui avoue ne risque pas trop. Et dans le pire des cas, on règle le problème au duel. Si un gouvernement local se met à encourager la délation, on peut en avertir le Vahal et les autres peuples se réuniraient pour dire ce qu'on en fait. En général, il est admis que les jugements de ce peuple n'est plus valide demander la libération de tous les condamnés, quitte à ce que d'autres peuples les accueillent. Si le peuple en question refuse, en général, c'est une déclaration de guerre"
"Avec la junte, je crois qu'on a perdu un certain sens de la camaraderie, mais même l'empire précédent nous avait trop atomisé pour qu'on fasse des communautés comme vous avez chez vous. C'est une chance énorme que vous avez, nous, on a pas eu des siècles pour apprendre à se battre ensemble. Au fil du temps, il faudra débattre de ces questions, il faudra qu'on apprenne à vivre ensemble comme une communauté. Pour le moment, ne pas finir entre les mains de la police est une priorité, la condition à tout le reste"
"S'il faut tuer la confiance pour ne pas s'éteindre, vous êtes déjà morts. Si le Valheim ne veut plus rien dire, autant vous ranger... C'est une situation sensible, ce que l'on fait maintenant aura des conséquences plus tard, possiblement irréversible"
"On est pas morts ! Je préfèrerais me buter que me ranger. On va trouver tous les délateurs et repartir sur une base saine"

L'on peut voir une larme couler sur la joue de Lena. Elle sait tout ça, évidemment qu'elle sait, mais veut-elle savoir qu'elle sait ? Ael se rends compte du point sensible qu'ael est en train de toucher. Elle est au bord de s'effondrer. Et pourtant, il reste quelque chose, ael s'en rends compte d'un coup, aussi soudainement que l'explosion d'un conduit de vapeur. Il est possible de résoudre ce dilemme par une autre approche. Une idée commence à germer :

"Ils sont deux ! On peut extrader deux personnes !"
"Quoi ?"
Ael tente d'ordonner ce qui lui vient en tête
"Deux personnes, c'est assez peu pour les faire sortir on les fait venir chez nous, on leur fait des papiers Shuhs, ils deviennent Shuhs, on leur fait des titres de séjour pour la Lendavie, et on les y fait passer, ça se fait en-dehors des routes sans trop de problème, ça prendra juste du temps. Si tout est bon, ils peuvent voyager et rejoindre un pays de l'UNIL ou du Liberalintern. Si les papiers de Lendavie apparaissent faux, ils sont Shuhs, ils ne seront pas renvoyés en Kaulthie, mais à Hohhothaï. Dans tous les cas, la situation est plus enviable que de rester là, et surtout, de se faire arrêter avec tout le monde. Ils pourront revenir quand le pays leur sera plus accueillant. Enfin, je sais que c'est un gros changement. Ce n’est pas parfait, pas du tout, mais ça a plus de chances de stabiliser votre situation que de surveiller des camarades au pire moment"
Lena prend une vingtaine de secondes pour digérer l'idée et en voir les implications.
"C'est un gros changement pour eux"
"On pourra leur fournir des contacts s'ils veulent toujours aider le Valheim, on ne les évince pas"
"Ils ont toujours habité là. C'est un autre continent. On exilera aussi celui qui n'a rien fait"
"Tu penses que l'enquête est une meilleure solution ? Si oui, je commence aujourd'hui, mais je te conseille de les prévenir"
"Tu sais quoi, on va y réfléchir. Si tu peux, contacte-les tiens, préviens-les, vois qui serait d'accord. Ce soir, on en reparle"

Arrêt Bonnwald-ouest, arrêt Bonnwald-ouest, annonce la douce voix préenregistrée de l'annonce. Chiiyi relève la tête du journal qu'ael a acheté au centre-ville. Un coup d’œil rapide révèle qu'en effet, c'est bien son arrêt. Ael se lève, se déplace le regard devant ael en tentant de ne pas attirer l'attention, et sort du bus. Derrière l'arrêt, se trouve la carcasse de brique et de métal d'une usine âgée de plus de 150 ans, la verrerie. Une grosse tâche de peinture blanche s'étend sur un des murs de la façade. Sur cette tâche blanche, est tagué une phrase en grec. Chiiyi reste un peu sous l'abribus le temps de consulter la carte. La pluie tombe à fines gouttes depuis des heures. Sur la rue, il y a un autre passant. Ael l'entend marcher vers ellui, lève la tête, jette un rapide coup d’œil. A priori, c'est juste un passant. On fait difficilement moins discret qu'un policier kaulthe en civil de toute façon, même si ael ne compterait pas tant sur ce pari concernant la police secrète kaulthe.

La verrerie de Bonn, dans laquelle beaucoup ont travaillé

Le passant s'arrête à son niveau :
"Je vous prie de m'excuser, je vois que vous êtes munie d'une carte, pourriez-vous me guider vers la Spittlerstraße ?"
Ael comprends que là, ael n'a pas le choix : dans tous les cas, ael se fait remarquer, il n'y a qu'à espérer qu'il n'est pas raciste, ni partisan de la junte. Ael lève la tête et initie le contact visuel, ses yeux désormais visibles et reconnaissable.
"Oui bien sûr !"
Le passant a l'air un peu étonné de voir une étrangère ici, et met un peu de temps à répondre, Chiiyi fait de son mieux pour ne pas montrer sa panique.
"Merci" répond-il avec un sourire.
"Attendez que je regarde la carte. Il y a toute la région de Sudein ici"
"Nous ne voyons pas beaucoup d'Héllènes ces jours-ci, j'espère que vous vous plaisez à Sudein"
Il tourne du doigt vers le ciel pour indiquer que la rue est surveillée. Probablement de la paranoïa, ce qui est assez légitime ces jours-ci, mais les caméras de "vidéoprotection" ne tarderont pas à se multiplier dans les rues de toutes les villes. Tout le monde le sait, c'est probablement parmi les priorités de la junte. Pour le moment, l'infrastructure électrique de la ville est encore chaotique, l'informatique, peu développé, les matériaux devront être importés, et installer une telle infrastructure dans ces circonstances, sera couteux. Mais c'est une question de mois avant que cela ne devienne relativement simple. Dans tous les cas, s'il est sincère dans sa phrase, ael l'en remercie grandement.
"Oui, oui, c'est une très belle ville"
"Je suis désolé que vous arriviez dans ces circonstances. La verrerie a connu des jours meilleurs, j'en suis conscient. "
"Merci ! La Spittlerstraße, je la vois là, et nous, nous sommes..."
"Juste ici, j'arrive à voir le chemin. Vous avez tous mes remerciements, amie héllène"
L'homme salue de la main et continue sa route. Chiiyi reste assise une minute ou deux, souffle un peu, puis l'emplacement du lotissement de Thekla et Iossif sur la carte. Ael la referme, la range dans sa poche avant de faire le chemin. Le quartier semble avoir été longuement délaissé, bien avant la guerre civile possiblement. Peu de réparations ont été faites et les rues sont par endroit fortement craquelées.

Quand ael arrive près de la maison de Thekla, celle-ci se dispute à la porte avec une autre personne.
"Je vais vous le passer votre fric, je l'ai ! Vos changements de jour de paiement de loyers intempestifs me courent sur les haricots depuis des mois, et garde à nous si on daigne le faire un jour plus tard ! Et je fais quoi si je suis pas disponible ? Si vous voulez nous virer, soyez francs et faites-le merde !"
"Non nous ne souhaitons pas vous évincer, mais nous devons entretenir une relation de confiance mutuelle. En général, le jour de collecte des loyers, on reçoit tous les paiements. Il n'y a que vous qu'on doit appeler. Je vous prie d'être coopérative"
"Un voisin est mort il y a deux semaines dans un de vos appartements. Il est en souffrance depuis des mois, et le dernier contact que vous avez eu avec lui, c'est pour lui foutre un avis d'insalubrité pas justifié dans la tronche sous prétexte qu'il y avait de la bouffe dans sa poubelle, en lui demandant de bien vouloir vous comprendre, que c'est pas facile à faire ! Vu comment ça s'était passé il y a un mois pour nous, je pensais pas que vous pouviez faire plus inhumain, bravo, vous dépassez toutes mes espérances. Donc non, j'ai pas à vous faire confiance !"
"D'ailleurs, nous vous rappelons que certaines nuisances ne sont pas permises dans nos logements. Si nous venions à avoir connaissance de certaines réunions de nature contentieuse, ou des produits et équipements illégaux lors d'une inspection, nous aurions obligation de rédiger un rapport"
"Je prends bien note. Je suis consciente que ce quartier est très demandé, et je ne voudrais pas occasionner une perte de revenus potentiel pour votre entreprise, je n'en dormirais pas la nuit !"
Quelques secondes s'écoulent Chiiyi est caché derrière une camionnette.
"Je vous souhaite, une excellente journée madame"

Les pas commencent à s'éloigner, les représentants du propriétaire entrent dans une voiture, et partent de la rue.
Thekla lance un coucou à Chiiyi, qui vient la rejoindre.
"Si tu veux cramer les proprios, je fournis les munitions ! Tu vas bien ?"
"Autant que faire se peut. On devrait résoudre le problème demain, j'espère"
"Je pense que tu dirais pas non à un chocolat chaud"
"Oh, eh, merci ! Je ne dirais pas non à un chocolat chaud !"
"Vous en avez chez vous ?"
"Pas du tout ! Pas contre, on a du kombucha chaud et un truc proche du chaga, ça me manque un peu des fois"
"Tu verras que quand tu rentreras chez toi, c'est le chocolat chaud de la petite Thekla qui te manquera !"
"Pas de doutes ! C'est bon pour toi que je sois chez toi ? C'est le genre de choses que les proprios pourraient signaler, non ?"
"Ça me fait plaisir de t'accueillir ! Je suis là depuis trente ans, et c'est des sombres merdes depuis tout ce temps. Je me souviens d'une époque où ils auraient pas hésité à nous rapporter sur des rumeurs. Ils sont beaucoup moins dangereux maintenant qu'ils ont compris que le régime politique pouvait changer du jour au lendemain, et surtout qu'ils savent qu'ils risquent de pas retrouver des locataires avant des années si je suis plus là. J'aurais espéré que le Valheim mette fin aux propriétaires, je ne crois pas que je verrais ça de mon vivant. Et puis quand bien même, j'ai pas peur de ce qu'il pourrait m'arriver. S'ils te rapportent, on se ramène à leur bureau à vingt et on leur demande de nous expliquer sur quels critères ils ont décidé de te faire arrêter. Je les imagine bien ramer à trouver une explication non raciste face à une bande de Valhémiens avec des bidons de kérosène !"
"Si je peux t'aider à quoi que ce soit..."
"C'est plutôt moi qui devrais te dire ça ! Fais donc ce que tu as à faire, je te prépare le chocolat !"

Chiiyi pars dans la chambre chercher dans son sac, un ordinateur et une antenne satellitaire avec un câble.
En revenant dans la cuisine, ael pose son ordinateur, sur la table, et entreprends de l'allumer. Thekla lui indique de mettre son antenne sur le rebord de la fenêtre de la cuisine. Une fois la connexion établie, ael consulte sa messagerie. Il y a un e-mail demandant simplement à entrer un mot de passe et à cliquer sur une croix, c'est rapidement fait. Quelqu'un à la ferme qui cherche simplement à savoir si ael est toujours en vie et en liberté. Maintenant, à son tour d'envoyer un message.

De : chisao.aneko@valcanal.shi
A : contact225@valcanal.shi
Transmettre à : chinli.yong@valcanal.shi

Objet : exfiltration

Bonjour,
Je suis actuellement du côté de Sudein pour apporter mon soutien à la gestion d'une crise interne à base de dénonciations. Il y a deux Valhémiens donc un a dénoncé d'autres valhémiens que qu'on pense à exfiltrer, ce qui implique une nationalité shuharrie et des faux papiers pour séjourner en Lendavie. Il faudra aussi quelqu'un pour les accompagner jusqu'à l'avion pour éviter que le dénonciateur ne contacte la police pour nous dénoncer. On aura besoin de temps pour faire le trajet. Ça te semble faisable ?

A plus tard.


Ael envoie l’e-mail dans la boîte d'envoi qui le chiffre tout en disant merci à Thekla qui vient de poser une tasse de chocolat chaud, puis enfin, envoie le message. La réponse arrive après deux heures pendant lesquelles Thekla essaie de lui apprendre les rudiments de la broderie.

De : chinli.yong@valcanal.shi
A : contact225@valcanal.shi
Transmettre à : chisao.aneko@valcanal.shi

Objet : Re : exfiltration

C'est difficile, mais on a mieux de toute façon : on a contacts de pêcheurs Valhémiens au Sud qui peuvent les emmener en pleine mer et les larguer. Là, on peut avertir un autre contact, un pêcheur siliquéen qui avait anciennement travaillé pour Pescado Silica, qui viendrait les secourir. Ils seraient alors renvoyés dans leur pays, Shuharri. La préparation prendrait deux semaines, le temps que tout soit organisé, et que l'on sache si d'autres personnes ont besoin d'être exfiltrés.

Tu me diras si c'est bon pour toi !


C'est tout bon. Lena n'a pas non plus eu à réfléchir longtemps pour donner son accord. Un moyen d'éviter l'implosion du groupe entier était déjà inespéré. La soirée est tranquillement passée avec Iossif, Thekla et Eveline. C'est Chiiyi qui cuisine cette fois, une soupe de tomate et de pois-chiches servie avec du poisson épicé. Les quatre compagnons de la soirée en profitent pour fouiller un disque-dur remplis de films téléchargés lors de l'époque où la ville était encore valhémienne. Iels trouvent un truc hohhothaïen des années 1980' nom de Cyber Ninja. Un film sur un ninja bionique qui combat des armées de sbires d'un baron de la drogue international jusque dans sa base secrète. Aucun des trois ne savait à quoi ressemblait un film de ninja hohhothaïen avant de rire aux éclats ce soir-là. Oui, il est possible de filmer un drap percé avec de la lumière en contre-jour et de dire que c'est une nuit étoilée. Oui, complètement que cet assemblage de tubes en carton et de gants peints avec des motifs du futur des années 80' avec des petits bips en arrière-fond est un implant bionique ! Et évidemment que des répliques comme Je suis venu ici pour t'infliger la mort sont dans le film ! Et qu'on a laissé un technicien en plein milieu d'une scène de combat, on n’allait quand même pas retourner la scène ! Et que le méchant cabotine à fond pour la moinre réplique ! Et qu'il est finalement vaincu lors d'un combat ou notre cyberninja désoriente le baron de la drogue en sautant sur des trampolines pour tirer des lasers grattés à même la pellicule ! Au bout d'un moment, le film s'achève sur un final romantique ou notre valeureux cyberninja embrasse la fille du super-enquêteur international enfin amoureuse de lui, les quatre spectateurices sont achevés, hallucinés, un peu sous le choc de voir ce qu'il est possible de filmer.

Ael a longuement dormi. Et ce n'était pas de trop.
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Le Valheim est mort, vive le Valheim (partie 2)

Trigger warningAttention : cette partie là évoque des situations de souffrance extrême, si vous n'êtes pas d'humeur à lire ça maintenant, inutile de le faire : le texte sera toujours là plus tard
Il y a une loi sur ces terres, on sait toustes très bien qui elle protège

Ce matin, chacun se prépare un petit déjeuner. Pour une fois, ciel est bleu, clair, frais, presque blanc, un peu venté. Personne ne parle, mais la radio est allumée.

L'Impératrice compte se déplacer demain au salon du Tchanga à Erwaldburg pour donner une allocution et commémorer les combattants morts pour l'Empire. Il parait que s'incliner devant elle porte bonheur, ne ratez donc pas l'occasion demain de 9 heures à 11 heures 30 !

Nouvelle révélation musicale du moment, Freya sort enfin son premier album en partie autobiographique ou elle raconte avec force ses début dans les quartiers violents d'Erwaldburg où elle s’évadait en musique aussi bien que ses amours tantôt belles, tantôt tristes, toujours sincères. A peine sorti, déjà un hit, l'artiste qui fait vibrer le cœur de la Kaulthie est déjà en rupture de stock. Prochaine réédition le 20 février, préparez-vous à être transporté à votre tour !

Trois terroristes valhémiens ont été arrêtés hier soir sur la route entre Sudein et Aphalstèmes ! Ils ont avoué leur implication dans l'attentat qui a eu lieu la semaine dernière à Aphalstèmes place Xarmi et ont donc été condamné à la peine de mort. La sentence sera exécutée ce soir à 21 heures. Nous pouvons être fiers de notre police qui contribue à la sécurité de notre nation.

La municipalité de Preisnar indique avoir achevé les réparations de son réseau de tout à l'égout. Les eaux usées n'ont plus besoin d'être transportées en citerne et les mauvaises odeurs seront bientôt un mauvais souvenir. Le prochain chantier infrastructurel de la ville concerne le réseau gazier qui retrouvera prochainement, sa splendeur d'antan !

Erwaldburg recevra prochainement une grande statue de l'Impératrice créée par l'illustre sculpteur Maximilian Hannawald qui trônera fièrement face à l'hôtel de ville. L'Impératrice lancera prochainement un grand projet d'embellissement de la Nation pour faire de la Tchérie à nouveau un pays admirable et admiré du monde entier.


Un courant d'air circule dans la pièce, et le bruit mélangé de la rue et du vent se fait entendre. Le vent amène des odeurs d'herbe coupée et de poussière émanant des dizaines de chantiers qui parsèment la ville. Lena fait un peu de ménage dans le salon, en lançant un rapide "Salut" alors que Chiiyi entre dans la pièce. Une autre femme est là, en train de fouiller dans les livres de la bibliothèque. Rayon après l'autre.

"Je peux aider ?" Demande-t'ael à la femme qui cherche un livre
"Il viennent de rendre illégal le Heinsohn & Korholz. C'est une putain de flore ! J'arrive même pas à savoir ce qu'ils y ont trouvé. Je sais qu'il y a un exemplaire ici, c'est à transcrire et numériser de tout urgence !"
"Je te présente Annemarie Kottmann, elle fait des livraisons en ville, et fait aussi de manière informelle office d'archiviste ici. Et Annemarie, je te présente Chiiyi aon... Quelque chose"
"Eikyo"
"Oui, mes excuses, Chiiyi aon Eikyo, pour l'exfiltration dont on a parlé"
"Oh merde" s'exclama Annemarie. Elle tourna la tête. "C'est vraiment maintenant ?"
"On va en parler quand les deux arriveront, oui"
"Ils sont au courant ?"
"Non, pas encore"
"C'est dur. Je les aime bien ces petits cons ! J'ai beau retourner le problème, je trouve pas mieux, mais c'est pas une bonne solution pour autant. Je crois bien qu'il y a pas de bonne solution là"
"Ils seront loin, mais en sécurité, et ils vont continuer à rester en contact, ou même continuer à travailler avec nous"
"C'est quand même étrange d'imaginer qu'on ne les reverra plus"

Arno est le premier à entrer dans la pièce. Il sent déjà que la rencontre n'est pas habituelle, et son regard s'assombrit à la vision de l'étrangère. Il échange quelques mots à voix basse avec Lena, et s'assit tranquillement. Dans le canapé face à la table basse, un peu tremblant. Quand Dirk entre à son tour, il est beaucoup plus calme. Dit bonjour à l'ensemble de la pièce et s'assoit à son tour. Lena apporte un café aux deux personnes assises à la table, avant que tout le monde ne s'installe et que ne commence la conversation.

"Avant d'en dire quoi que ce soit, je vous garantis qu'aujourd'hui n'est qu'une conversation. Quoi qu'il arrive, vous resterez libres et en bonne santé. Aussi, je vous demanderai de m'écouter jusqu'au bout, et de répondre sincèrement à mes questions. On se comprends ?"
Dirk répond "Oui", Arno hoche la tête, Lena reprends.
"Je sais que l'un de vous-deux a fait fuiter un document à la police, et lui a en plus révélé l'existence de Jochen. Nous n'allons pas enquêter sur vous ou vous surveiller à votre insu car l'un d'entre vous ne l'a pas fait. Il y a donc trois possibilités. La première c'est que le coupable se dénonce. La seconde, c'est que vous deux acceptez que l'on fouille votre maison et que l'on voie vos échanges. La troisième possibilité, c'est d'accepter tous les deux l'exfiltration que les Shuharri vont organiser pour vous vers leur pays. Le coupable sera nécessairement exfiltré. Un fois au Shuharri, vous serez libres et en sécurité, et recevrez des contacts avec nous si vous souhaitez continuer de contribuer à l'effort valhémien, il sera également possible de contacter vos proches et amis. Chiiyi saura mieux vous dire s'ils peuvent exfiltrer des gens avec lesquels vous voudriez partir"
"Oui, on peut, pour quelques personnes" précise-t'ael, avant d'ajouter "Vous atterrirez dans la région tropicale de Hohhothaï, puis vous pourrez aller où la nationalité shuhe vous le permet"
"Bon, que choisissez-vous ?"
Pendant une vingtaine de seconde, personne ne parle.
Arno, le premier, finit par prendre la parole.
"C'est... Une lourde décision. Je peux prendre la journée pour y réfléchir ?"
"En ce qui me concerne, oui, mon contact est ici si tu as des questions" annonce Chiiyi
"Oui, bien sûr" rebondit Lena "On t’attend ici demain pour donner ta décision"
Il part de manière un peu précipitée.
"Je pense que je vais prendre la même décision, et revenir demain si vous me permettez"
"Je vous écris mon contact ici"
"Ce serait quand ?"
"On a deux jours pour partir, vous quittez la Kaulthie dans environ deux semaines"
"Je m'attendais à tout sauf à ça... Vous savez, j'ai toujours vécu ici. Ma vie, elle est à Sudein"
"On ne peut qu'espérer que vous puissiez revenir dans un Valheim meilleur"
Sur ses joues. Coulent quelques larmes, de plus en plus.
"On a tellement rêvé ensemble ! Et on s'est soutenus dans les pires moment. J'arrive pas à croire que ça se finisse comme ça !"
"Moi non plus" souffle lentement Lena "Moi non plus"

Lena sent son téléphone portable vibrer, et réponds. Ça n'a pas l'air d'une bonne nouvelle.
...
"Un flingue ?!"
...
"Vers où"
...
"Merci de me prévenir"

"Donc, Arno est en train de complètement péter un câble, il va faire quelque chose de con ! Il va falloir que je le retrouve !"

Dirk commence à dire un truc, puis se retient, puis, pleurant à nouveau, le dit quand même :
"Arno n'a pas besoin de partir. C'est moi qui ai fait fuiter le carnet !"
"Merde !" Soupire longuement Lena
"Je me suis au moins dit que je pouvais sauver la peau de ma gosse"
"On a toujours été ensemble !"
"On est condamné merde ! Personne le voit ici ?"
Alors que Dirk est de plus en plus paniqué, la voix de Lena se fait de plus en plus sombre
"Tu as vraiment, vraiment de la chance que les Shuhs soient là pour t'exfiltrer. Moi, la personne que je trouvais à la fin de mon enquête, donc toi, je prévoyais de la tuer"
Annemarie, n'a pas l'air plus en état de répondre non plus. Elle aussi le connaissait depuis des années. C'est donc Chiiyi qui soulève la question :
"Tu sais où es Arno, que j'aille le prévenir"
Lena reprend un peu ses esprits, mais stresse intensément.
"Oh, merde, c'est vrai ! Arno, oui, dans son appart. Tu auras l'adresse sur ce téléphone. Il est prévu pour ce genre de chose, le code de déverrouillage, c'est 0000, l'appli GPS, et l'adresse, appart Arno"
"Il est armé ?"
"A priori, non, Marius ne le lui a pas passé, il le trouvait trop incohérent"
"C'est déjà ça"

Un vent froid bat la rue baignée de la lumière vive, presque blanche, du soleil hivernal. Se guidant à la voix du téléphone, Chiiyi cours de rue en rue, quasiment sans s'arrêter. Les rues sont assez étrangement vides, les passants sont rares, à cause du froid peut-être. Le principal bruit qu'ael entends, c'est sa propre respiration qui tente d'alimenter un corps sursollicité pour continuer la course. Au moment où ael commence à ralentir sa cadence, un regard sur le téléphone lui indique qu'elle est à moins de vingt mètres de la destination, de l'autre côté de la rue. Un immeuble duquel repart Arno, marchant à cadence rapide. Bonne nouvelle qu'il soit toujours vivant. Ael le suit d'assez loin, en tenant la cadence autant que possible. Ael surveille les environs mais il n'y a pas grand monde. Une voiture de police tourne dans la rue, mais pars dans la direction qui s'éloigne d'ael. Il tourne vers l'ancien quartier de la tannerie, désormais l'un des plus dégradés de la ville. Certains immeubles lézardés et magasins fermés pourraient bien sortir d'il y a un bon siècle. Il s'engouffre dans une porte ouverte qui mène vers une cour intérieure. En approchant, ael entends une conversation, entre Arno et une voix féminine, et écoute cachée derrière un mur.

"Je crois que j'ai été grillé, si on y va ensemble, c'est maintenant !"
"Mais, par qui ?"
"S'il te plaît, plus tard"
"Là, ton état ne me rassure-pas. Réponds-moi s'il te plaît !"
"Lena, et d'autres. Si je reste un jour de plus, je suis très, très mal barré !"
"Attends, il y a un truc qui coince ? Tu m'avais dit que vous aviez arrangé le truc ensemble !"
"Il y a quelques mois, oui, mais... On s'est rendu compte que, ça n'aurait jamais été un accord suffisant pour les flics"
"Mais donc, on part sans accord, c'est ça que tu me dis. On doit se barrer avec la gosse sans aucune planification ?" La voix féminine commence à avoir très, très peur
"Non, non, pas d'inquiétude, on nous laissera passer. On ne panique pas, on reste calme, on a l'air sereins et normaux, et on s'envole ce soir !"
"Ce bordel n'a aucun sens !"
"Mais on va me buter bordel !" cria Arno
Quelques longues secondes s'étirent avant que la voix féminine ne reprenne, beaucoup plus sèche :
"Je ne pars pas sans comprendre où je mets les pieds"
"J'ai offensé les mauvaises personnes, j'ai pu avoir des critiques un peu... Acerbes de la politique de Lena et les Valhémiens sont à mes trousses"
"Pour des critiques ? Ils ont aucun intérêt à faire ça !"
"Ils pètent un câble, je te dis !"
"Écoute, ce que tu me raconte est complètement lunaire ! Tu as clairement pas l'air dans ton état normal, et je ne vais pas partir avec Edith sans aucun plan au risque de nous faire arrêter à l'aéroport sur la base d'une crise de parano. Mets-toi au vert chez mamie, je t'appelle quand j'ai trouvé une nouvelle solution. C'est bon ?"
Aucune réponse ne vient pendant quelques secondes, puis la voix féminine qui résonne doucement :
"Ma puce, c'est le moment de dire au revoir à papa"
Puis la voix masculine annonce :
"J'ai un accord, d'accord ? Les flics nous laisseront passer !"
"Il est à l'eau ou non ?"
"L'entrepôt, j'en ai parlé aux flics, mais pas pour la drogue !"
Quelques secondes s'écoulent.
"Merde, qu'est-ce que tu as foutu ?"
"J'ai... Il y avait des Shuhs dans cet entrepôt. Ils allaient les trouver tôt ou tard, j'ai abrégé leurs souffrances, d'accord ? Aujourd'hui, j'en ai rencontré une autre, ils veulent m'exfiltrer vers leur pays. Ils sont condamnés ici, ils arrivent pas à calquer ça ! J'ose à peine imaginer ce qu'ils vont me faire si je me pointe là ! Si on pars pas ce soir, ils me retrouve"
"Merde..."
...
"Me touche pas !"
"OK... OK, mais s'il te plait, restons pas là"
Chiiyi commence à comprendre de quoi il parle. La panique, la rage et la stupeur commence à se mélanger au stress constant qu'ael connaît ces derniers jours. Des Valhémiens commencent à dénoncer des Shuhs ! Ael tente de se maîtriser, de reprendre sa respiration, mais commence à partir en vrille.
La voix féminine continue
"Tu les as envoyés en enfer... Ils nous faisaient confiance..."
"Eh, reprends-toi, il faut qu'on parte, maintenant !"
"ME TOUCHE PAS !!"
"Mais pitié ! On va y passer !"
"Maintenant, ils sont vraiment tous seuls. Ils vont être traqués, on ne saura jamais ce qu'ils deviennent... J'ai pas de mots pour décrire l'horreur de ce que je viens d'entendre"
"Ils étaient que cinq ! Je les ai pas tous révélés quand même ! Je... Veux pas te perdre"
"Tu sais le pire : tu peux être rassuré ! Je pense qu'ils te feront rien, même s'ils étaient au courant. Je les ai eu comme compagnons, et c'est pas leur style, et ils sont trop vulnérables pour ça. S'ils te proposent une exfiltration, ils la feront bien, et tu vivras tranquillement chez eux parce que la dernière chose qu'ils veulent faire, c'est la chasse aux informateurs ! Ils tiennent bon ici justement parce qu'ils font pas ce genre de trucs. Tu devrais prendre leur offre, c'est en fait ta seule porte de sortie. J'espère sincèrement que je me trompe, qu'ils te feront subir les pires tortures imaginables et que tu mourras seul loin de tout dans un coin où personne ne te retrouvera, comme ceux que tu as balancé, mais c'est vraiment pas leurs méthodes ! Alors vas-y ! Barre-toi et ne m'approche plus ! Ni d'Edith d'ailleurs !"

Je vous présente Lorena. L'image d'origine est issue de l'Irish Republican Army et est sensé représenter, si je comprends bien, Martin McGuiness

Ael n'a pas repris son calme, et s'est effondré en larme. Au bout d'une bonne minute, des pas se font entendre.
Il repars, tu devrais partir
Ael n'arrive juste plus à coordonner un seul mouvement.
Les pas se rapprochent, il faut que tu partes maintenant !
A quoi bon.
"Merde ! MERDE ! T'est là toi ?"
Finalement, il est armé. Bon pistolet de conception pharoise, canon pointé vers la tête de la silhouette accroupie.
"Je suis vraiment désolé"
PAN !
Les humains, morts, ne sont plus jamais les mêmes. Le démon d'un mort est incomparable aux vivants. Ogyai disait de Chiiyi qu'ael ferait une excellent démone. La seule chose qui survit en général, c'est le clan. On pourrait le massacrer que son esprit contaminerait celui de l'attaquant. On ne peut jamais mettre fin à un clan. Un peu du Clan Eikyo vivra à Sudein, que les Kaulthes le veuillent ou non.
PAN !
Aucune tempête ne l'emportera ici. Ael imagine déjà Sunano récupérer les gens constellés de trous. Elle aura probablement besoin d'aide. Peut-être pourrait-ael être pris sous son aile. Chiiyi lae sculpteurice, disciple de Sunano. Ça c'est une vie qui fait rêver ! Ce serait une belle occupation pour ce prochain monde. Ael aurait déjà dû faire du génie génétique et sculpter la vie plutôt que de cribler des corps de trous.
PAN !
Je rêve ou Arno a perdu son œil gauche ?

Arno s'effondre au sol, une mare de sang commence à se former autour de lui. La femme, dans la cour, tremble, elle tient un révolver encore fumant dans la main. Sa fille est apeurée, et commence à fuir la femme. La femme veut rattraper la fille, mais pas besoin : face au cadavre, elle s'arrête net, et crie de désespoir.

Pourquoi je suis là ? J'aurais dû mourir !

La peur, la rage, jusqu'à l'implosion

"Chiiyi ! Chiiyi ! Tu m'entends ? Ressaisis-toi !"

Je pensais être entrainée pour ça ! Personne ne l'est

"Là, maintenant, il faut partir !"
"Ta gueule Lena ! Des gens de chez vous se mettent à dénoncer les siens alors qu'ils n'ont que vous pour pas crever, et personne ne s'est dit qu'éventuellement, il faudrait lui en parler ! Tu t'attendais à quoi ?"
"Je, ne savait vraiment pas, désolée"
"Ça vaut quoi la vie d'une Nazumie après tout ?"
"Tu peux pas dire ça !"
"C'est la vérité !"

La pluie tombe à grosses gouttes sur le toit. Dans la chambre, il n'y a quasiment pas de lumière. La nuit est déjà bien avancée. C'est la maison de Thekla. Ael est simplement couchée dans son sac, la zone près de la tête contient des tâches de sel, beaucoup de larmes séchées. Son visage est sec par contre. Ael ouvre commence à se lever. Poser un pied sur le sol. Puis s'appuyer sur le bras. Basculer son corps, s'accroupir, puis prendre appui sur un pied pour redresser le corps vers le haut. Tout a l'air fragile. Ael en premier lieu, la moindre bourrasque pourrait l'emporter. Mais pourquoi pas ? Ael aimerait se voir porté par le vent, à voir le sol qui défilerait sous, ou au-dessus d'ael, le ciel l'entourant de toute part, à se perdre dans l'immensité du vent. Ael ouvre la fenêtre, et s'assit à l'air frais, et regarde la pluie tomber, quelques minutes, ou quelques heures, qui sait ?

Une grosse faim lui prend, ael se lève lentement dans le noir, et passe le seuil de la porte. Un couloir se dessine à sa vue. Le monde est vaste. Au bout : un escalier, descendez-le et vous arrivez à l'entrée. Là, se trouve deux pièces : la cuisine en bout, et le salon à droite de l'entrée. Ael se dirige vers la cuisine, mais quelqu'un attira son attention au salon. La femme qu'elle a vu pistolet à la main. Ael lui fait un signe de la main, elle le remarque, et lui dit "vient".

Elle est sur son ordinateur, en train de regarder quelque chose.
"Comment tu vas" demanda t'ael
"Mal, et toi ?"
"Je ne sais pas"
"Tu veux t'installer avec moi ? J'ai euh, des chips, et je regarde : le remaster live action de Seranco, le pacificateur encolanaltèque !"
"C'est bien ?"
"Euh, bof"
"Je prends !"
Elle lui fait une petite place sur le canapé.
"Lui, c'est Seranco, et ceux qu'il combat, c'est les méchants. Seranco, il est solitaire, il est taiseux, mais il a le cœur sur la main, et sait se faire de vraies amitiés"
"Ils ont fait quoi de très méchant ?"
"Leur maître parle avec une voix de méchant !"
"Ah oui, c'est très méchant !"
Tu ne m'auras pas comme ça ! crie Seranco
"Alors, oui, le doublage allemand du live action, il est notoirement pas très bon"
"Attends de voir le Seranco original en shuharri. C'est lunaire !"
"Les hellènes m'ont dit que le doublage de ce live action en grec avait été fait avec une voix automatique, donc je ne me plains pas trop"
"Les paysages sont beaux par contre ! J'aimerais juste m'y coucher"
"Dis, je peux me mettre sur ton épaule ?"
"Elle est toute à toi"

Elle pose doucement sa tête contre son épaule. Elle pleure un peu, une vingtaine de minutes, puis s'endort. Ael n'ose pas bouger, et laisse simplement passer des épisodes de Seranco. Le matin arrive, ael s'est aussi rendormie. C'est le bruit de la sonnerie de la porte d'entrée qui, finalement, les réveillent. Thekla arrive pour ouvrir la porte et laisser entrer Liam, Clemens, Eveline, Lucas. Il fait déjà bien jour, beaucoup de nuages, mais pas de pluie. Les deux se regardent. Elle plonge le regard dans les yeux de saon compagnone de nuit, ael baissent le regard, puis prononce simplement :
"Chiiyi aon Eikyo, enchantée de faire ta connaissance"
"Lorena Drexler, de même"
Les deux se sourient un peu.
"Chiiyi, je peux te poser une question indiscrète ?"
"Vas-y !"
"La première fois que tu as tué quelqu'un, c'était comment ?"
"Ça... Quand on arrive face à des ennemis, c'est rare qu'on trouve quelqu'un à viser. Des fois, tu trouves des silhouettes quelque part, tu sais qu'elles sont hostiles, tu tires. Des fois, tu vois un compagnon s'effondrer d'un coup. Tu n'as rien vu venir, puis tu renvoie le tir de là où ça doit venir. Je ne sais même pas si j'ai déjà tué quelqu'un dans ma vie, et franchement, j'espère que non"
"Moi, au début, ça a été une libération. Pendant quelques secondes, je me sentais puissante ! Puis je réalise : le mec qui vient de tomber parce que j'ai pressé une détente, je l'aimais profondément dix minutes plus tôt. Et ma fille, elle a peur de moi. Le retour à la réalité est tellement violent ! J'arrive juste pas à me l'enlever. Je te souhaite de jamais connaître ça !"
"Désolé"
"Désolée pour toi !"

Ael entre dans la salle de bain. C'est parti. Récitons la liste des choses à faire. Ael retire ses habits, un a un, dans lesquels ael a beaucoup trop transpiré. Puis ael entre, debout, dans la baignoire. Ael pose la main sur la poignée d'eau chaude, puis, quelques secondes plus tard, la tourne. L'eau arrive d'abord froide, puis se réchauffe. Ael tourne le robinet d'eau froide avant que l'eau ne soit brûlante. Règle la température. Puis reste un peu sous la douche à ne rien faire. Ael prends une inspiration, puis prends le savon et commence à s'en frotter le corps. Puis au shampoing, il y en avait besoin. Quelque part, dans les crépitements de l'eau, résonnent des coups de feu. Et ce cri qui résonne, c'est vraiment le sien ? Finalement, ael ferme les deux robinets, et commence à se sécher. La douche est faite.

"Donc, on est revenus ici depuis trois jours"
"Tu ne t'en souviens pas ?"
"Pas du tout"
En réponse, Liam soupire un peu avant de prendre la parole"
"Tu t'est pris un gros coup. Alors, ce que je vais te dire, ça vaut ce que ça vaut, mais tu as notre parole à tous ici qu'on ne te dénoncera pas, ni aucun d'entre vous, et on s'assurera que ça n'arrivera pas"
"Noté ! Je suis là quoi qu'il en soit, et on n'est pas près d'exfiltrer des milliers de Shuhs de toute manière, je suis avec vous, on ne vous laisse pas"
"Sérieusement... Le problème, c'est pas juste comment nous on peut s'en sortir. C'est aussi comment vous vous en sortez le plus indemnes possible"
Thekla, relève la tête de son téléphone portable pour lancer
"Un conseil à vous : comme pour Lorena ou Edith ne demandez pas l'absolution auprès d'ael. Vous y êtes pour rien, mais êtes pas les premiers concernés. Dites-vous que toute l'équipe de Lena, sans exception, aurait dit exactement la même chose que vous, ael a toutes les raisons au monde de pas être sereine. Il y a une seule chose que vous puissiez faire pour les aider, c'est de les écouter s'ils sentent le besoin de parler"
Liam hoche lentement la tête puis reprends :
"Oui, si vous avez besoin de parler, on est là !"
"Merci" souffle Chiiyi

Ael pense : Si vous croisez Sunano avant moi, dites-lui de ma part que je suis désolée et de celui de mon clan que nous sommes reconnaissants de son travail. Que dans ce prochain monde, nous serons les propagateurices de la vie
Ael ne le dit pas, ça n'aurait juste aucun sens pour elleux, pense-t-ael. La mort ne veut pas dire la même chose pour tout le monde, loin de là.

"Nous sommes surtout venus pour préparer le retour. Dans l'idéal, on fait ça dans deux jours. Je ne sais pas si vous le savez, mais il y a plusieurs barrages sur la route, il se passe des trucs dans la région qu'on essaie de comprendre. Jusque-là, passer une shuhe et une suspecte recherchée par la route est relativement dangereux. Donc, vous allez devoir revenir à la marche, ce que Chiiyi sait faire. C'était pas du tout prévu au départ, on a fait les courses pour le retour, sur ce qu'ael nous a dit. L'eau, la nourriture, pour une semaine, allumettes, tente et sacs, ainsi que quelques médocs de base. Chiiyi, on compte sur toi pour guider Lorena, Edith, et, si vous le voulez bien, Iossif, qui sera là pour pas vous laisser seuls. Dirk, on le transportera en voiture vers ces coordonnées, vous aurez vingt kilomètres à faire avec lui jusqu'à la ferme"
Eveline prends la parole pour ajouter une précision.
"On en a pas encore parlé avec toi, Chiiyi, mais je pense que ce serait bien d'exfiltrer Lorena et Edith. Lorena est recherchée pour le meurtre d'Arno, elle ne peut pas rester ici. Tu penses que c'est possible ?"
"Oui, c'est possible !"
Ce à quoi, Lorena réplique :
"Mais moi, je ne veux pas partir d'ici. Je reste !"
"Et Edith ?" Répondit Eveline
"Je reste aussi pour elle, c'est aussi son pays"
"Vous pourrez revenir, mais je t'en conjure, mettez-vous à l'abri"
Lorena reste mutique, Eveline reprends :
"Chiiyi, elle t'a sauvé la vie, à toi de sauver la leur"
"Je l'en remercie, mais ce n'est pas à toi, ni moi, ni à aucun Shuh de prendre cette décision. On les exfiltrera, si Lorena ET Edith consentent"
Eveline prends des expressions contraires
"Si l'une des deux meurent, tu le regretteras"
Lorena s'énerve
"Non Eveline ! C'est mon choix ! Tu n’as pas d'autorité à avoir sur moi, et c'est hors de question que tu menaces qui que ce soit sous prétexte qu'il respecte mes choix !"
"On peut faire des mauvais choix, c'est pour ça qu'on ne reste pas seuls, je vous en conjure, écoutez-moi"
"Je t'ai écouté, j'ai fait le choix de ne pas obéir. Mes choix sont peut-être mauvais, on verra bien, mais c'est les miens. Pourquoi on se bat sinon ?"
Eveline a l'air dépitée.
"J'espère que l'une de vous prendra finalement la bonne décision"
"Je reste. Par contre, j'aimerais quand même l'accompagner. J'ai plus d'appart, j'ai besoin d'un endroit un peu à l'abri où crécher. S'ils veulent bien, on pourrait vivre avec eux"
"Tu sais que c'est pas un endroit sûr ? La junte risque de les chercher de plus en plus activement"
"On se protégera ensemble alors"

Il est environ dix heures du matin. Le soleil et les nuages noirs forme une composition complexe de formes grises zébrées de lumière. Une brise se fait sentir sur les jachères qui entourent l'endroit. Ils sont sur la petite route à côté d'un fossé de drainage. Les quatre marcheureuses ont déjà pris les sacs. Thekla et Iossif se parlent grec, pleurent un peu, s'enlacent tendrement. Lorena explique à Edith que le trajet va être difficile mais qu'elle peut y arriver, et qu'à la ferme, elle n'aura plus à craindre les passants et pourra jouer dehors autant qu'elle veut. Edith a le regard sombre. Eveline et Chiiyi se regardent rapidement. Elle hésite un peu, puis s'approche à voix basse pour lui lâcher : "J'ai envie de te connaitre davantage, si tu veux bien"
"Oui, bien sûr. Un peu plus tard, mais oui"
"Je comprends. Appelle-moi quand tu te sens en état"
Elle lui note son numéro de téléphone, son e-mail aussi.
Les deux groupes se disent un dernier aurevoir. Les marcheureuses prennent leurs sacs et se préparent à partir, les autres entrent dans la voiture, et font demi-tour, et klaxonnent en repartant.
Les personnes restantes restent une dizaine de minutes alors que Lorena pleure lentement. Une fois qu'elle se sent mieux, le groupe se décide de partir, et entre dans le fossé.

Le groupe s'inquiète un peu en voyant les changements dans le paysage. La route, entre le moment du départ et de l'arrivée est beaucoup plus contrôlée. L'armée a établi des barrages en plusieurs endroit, l'on dirait qu'iels sont en train en effet d'isoler la région. La situation est telle que pour la plupart des personnes raisonnables, passer d'un village à l'autre peut déjà impliquer un contrôle, il faut montrer patte blanche. Les véhicules de combats et véhicules blindés sont communs sur les routes, et surtout, les hélicoptères, auxquels il faut faire très attention. Pour le moment, c'est probablement temporaire. Quelques remontées d'information laissent à penser qu'il s'agit pour le moment de tests. L'armée repartira et la campagne sera à nouveau plus accessible. Mais un jour, iels automatiseront le processus, de la façon la plus efficace possible. La technologie, dans quelques années, deviendra un point central de lutte.

Troisième nuit de camp, la journée a été ensoleillée, la nuit est claire, étoilée, la Lune forme son premier quart. Sur conseil de Chiiyi, aucun feu n'a été fait, aucune lumière allumée, tout se fait au clair de lune. La traversée jusque-là, a été très calme, parfois interrompue par quelques rapides passages d'hélicoptères, mais surtout, très peu interrompue par des conversations. Ce soir-là est ponctué par un seul échange :
"Edith, je t'aime très fort, tu sais ?"
Le silence retombe quelques secondes.
"Très, très, très, très, très, très fort ! Jusqu'à la Lune et retour"
Iossif et Chiiyi sont allongés l'un à côté de l'autre, à regarder le ciel étoilé. Chiiyi tente au mieux de les reconnaitre, même si ael a toujours été mauvais pour reconnaître les étoiles de l'hémisphère Nord.

Au milieu d'un ancien camp enforesté, de dresse, à nouveau, une ferme abandonnée encore récemment, qui sert désormais de logement à toute une équipe shuhe

Au fil de la marche, les compagnons s'épuisent. Iels sont éreintés lorsque dix kilomètres à l'écart d'une route, au milieu d'une forêt dense en régénération, un vieux bâtiment apparaît. Chiiyi annonce : "Bienvenue à la ferme". L'installation est en effet une ancienne ferme abandonnée lors de la guerre civile. Le principal signe discret d'activité de la ferme est un puits disposant d'une éolienne de pompage. L'électricité et l'eau courante font partie des fiertés des trente-deux personnes habitant déjà la ferme. La plupart sont des Shuhs, mais trois membres des réseaux valhémiens habitent également la ferme, en plus de Lorena et Edith qui viennent habiter la ferme, et Iossif, qui y restera quelques jours le temps qu'on vienne le chercher. La personne qui travaille sous les arbres au potager lève la tête en voyant le groupe, c'est Ru !
"Coucou Chiiyi ! Bonjour Iossif, et bonjour les deux autres !"
"Bonjour ! Voici Lorena et Edith, celles qui vont s'installer avec nous"
"Enchanté !"
"Je vais prévenir les autres, vous pouvez entrer !
En passant la porte, les deux Valhémiennes regardent tout autour d'elles. Les bâtiments réhabilités par les Shuhs ne sont absolument pas les environnements dont elles avaient l'habitude. Ce qui était l'entrée de la ferme, qui contient maintenant des étagères d'outils, de sacs d'évacuation, de vêtements, tout ce qui est utile pour sortir. Une pièce proche contient d'ailleurs un atelier qui sert aussi d'armurerie et contient les casiers d'armes et d'armures. Dès l'entrée, la couleur est annoncée : c'est une installation en milieu hostile, conçue pour faire tenir une communauté shuhe dans un monde où leur seul visage vu par la mauvaise personne peut les condamner.
Lorena souffle en voyant ça :
"Merde ! Je préfère vous avoir comme alliés que comme ennemis !"
Edith est en train de tout observer.

"Tu as tellement changé à Sudein !"
Celui qui prononce cette phrase avec une certaine sidération, c'est Toghemur, qui est depuis l'arrivée au Valheim l'un des meilleurs amis de Chiiyi. Un guerrier thuranni, le seul grand ami qui ne soit pas à des milliers de kilomètres à sa connaissance.
"Je ne sais pas si je m'en remettrai un jour"
"Je te le dis : tu ne t'en remettras pas. L'enjeu, c'est d'apprendre à vivre avec"
"On est quand même sensé résister à ça. Je savais que ce genre de chose pouvait arriver !"
"Qui résiste à ça ? On est là pour faire une révolution. Évidemment que ça nous implique. Il y a des raisons pour lesquelles on n'est pas seuls !
De l'autre côté d'ael, Lorena est en train de discuter avec Edith, qui est toujours un peu apeurée. Xiang est en train de servir les plats. Ce soir, c'est travers de porc au caramel avec du riz cantonnais, qui a le grand avantage de ne pas être très difficile à cuisiner avec des aliments répandus en Kaulthie. Iossif devant ce plat, est assez intrigué. C'est la première fois qu'il en mange, et n'avait clairement jamais pensé qu'il existait quelque part dans le monde un plat associant porc et caramel.
"C'est vrai qu'on y pense pas toujours que vous avez peut-être envie de cuisiner des trucs de chez vous. J'ai jamais vécu des années à l'étranger comme vous le faites, on imagine pas ce que ça peut être. Les prochaines courses, n'hésitez pas à me dire de quoi vous avez envie. Je chercherai pour voir si on a pas les bons riz, les sauces, les poissons, les légumes, bref, de quoi vous faire plaisir !"
"Merci, c'est trop chou !" Lance Xiang, pas très loin.
"On va avoir beaucoup de choses à se dire je crois"
Toghemur aborde un autre sujet :
"Demain, c'est moi et quelques autres qui partent amener les candidats à l'exfiltration qu'on a recueilli. Quelques autres équipes y participent d'ailleurs. Toi, si je puis me permettre, repose-toi. Tu en as vraiment besoin"
Face à eux, une famille complète est en train de goûter au plat. Iels ne sont pas en forme non plus. Chiiyi devine : un père, une mère, trois enfants, une grand-mère. Simplement une famille kaulthe, ou valhémienne.
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