21/02/2015
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Rencontre EDLF - Pharois Syndikaali

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18 Février, Palais Impérial de Latios

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Francisquiens, journalistes, pharois, les gens été rassemblés en nombre devant le Palais Impérial et il y a de quoi puisque la rencontre qui va s'y dérouler est historique car en pour la première fois un représentant étranger va entrer au Palais Impérial et cette personne ce n'est pas n'importe qui puisque c'est le Doyen du Pharois Syndikaali ce qui signe un avancée considérable dans les relations entre l'empire francisquien et le pharois. Pour l'occasion l'armée est de sortie et une légion entière de la garde impériale a été mobilisée afin d'assurer la défense de l'impératrice et du doyen ainsi que la sécurité de l'évènement.

Commandant Holiokas : Votre altesse, le doyen est en vu et il sera ici dans 5 minutes

Louis Paleas : Qu'on prévienne l'impératrice

Commandant Holiokas : Elle en est déjà informée votre altesse

Louis Paleas : Bien alors il est temps de descendre

Le prince ainsi que le commandant rejoignent l'impératrice sous les yeux de la garde impériale qui les attendent dans la cour principale

Louis Paleas : Votre majesté impériale vous êtes sublime

Clémence Première : Vos flatteries m'atteignent beaucoup moins que celles que le doyen me fera.

Louis Paleas : Je n'en reviens pas que vous l'ayez invité ici

Clémence Première : Nous en avons déjà longuement discutés et je vais lui offrir un accueil extrêmement chaleureux puisqu'il le mérite.

Louis Paleas : Évidemment...

Commandant Holiokas : Votre majesté, votre altesse, je pense qu'il vaudrait mieux que vous cessiez votre querelle sans vouloir vous offenser car il y a beaucoup de journalistes et je crains qu'ils ne retiennent que cela de la rencontre

Louis Paleas : Comment os-

Clémence Première : Vous avez parfaitement raison commandant. Louis, souriez, l'impératrice vous l'ordonne.

Louis Paleas : Si sa majesté le demande...
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Le Doyen Makku, rasé peigné

Quand le ministère de la diplomatie et le cabinet de la loge doyenne avaient reçu les instructions protocolaires venant de l’Empire Démocratique Latin Francisquien, certains du bureau n’avaient pu s’empêcher d’éclater de rire quand d’autres avaient été plutôt franchement vexés. Pour les pharois, toutes ces consignes plus ou moins alambiquées avaient quelque chose d’absurde au regard de leurs propres standards protocolaires. Le Doyen faisait régulièrement de la bicyclette en ville, déjeunait au bistro et se promenait en caleçon long sur la plage de Pharot quand il faisait beau sans que ça n’ait jamais choqué qui que ce soit ; aussi l'imaginer suivre à la lettre un fastidieux et ampoulé règlement avait de quoi faire sourire. Plus généralement le pays entretenait une sorte de familiarité traditionnelle avec un corps politique largement démystifié et dont les prérogatives étaient considérées au mieux comme un simple service public rendu aux citoyens mais très secondaire par rapport à ce qui faisait la vitalité réelle du pays : son tissu économique et l'indépendance de ses "commerçants".

Les ministres en venaient volontiers aux poings avec la foule et se promenaient sans escortes dans les rues, les hauts fonctionnaires prenaient les transports en commun et il n’existait aucune notion de devoir de réserve sur quelque sujet que ce soit, à part peut-être ceux tenant au secret défense – et encore. Le Gouvernement était largement désuni, se tirait dans les pattes avec franc-parler, aucun lieu ni évènement n'était sacré sauf encore ici et là quelques cérémonies religieuses. On entrait dans les deux Assemblées comme dans un moulin, à condition de se plier aux contrôles de la sécurité et il n'était pas rares que les députés soient pris à partis en sortant d'une séance de débat et termine la discussion au bar d'en face avec leurs électeurs.

Alors forcément quand la deuxième ligne du protocole impériale spécifiait que le Doyen devait agir de façon raffinée, un certain nombre de conseillers diplomatiques furent un peu pris de court, ne sachant pas très bien ce qu’il fallait entendre par là. Si c’était simplement être poli, cela allait de soi et on pouvait même considérer comme un peu insultant que l’Empire juge nécessaire de le rappeler. Si par contre il s’agissait d’autre chose, c’était de suite plus flou.
De même, qu’il y ait spécifiquement indiqué que le Doyen devait être « heureux » suscita quelques débats. Attendaient-ils de l’hypocrisie ou des sourires forcés ? Dans les bureaux on s’agitait pas mal se demandant si ces impériaux étaient délibérément outrageants, très civilisés, trop rigoristes ou simplement un peu cons. Certains voyaient dans la lettre une forme de mépris : « Il nous prennent pour des animaux ou quoi ? Jusqu’à preuve du contraire c’est encore eux les barbares ! » et autres saillies du même ton s'élevèrent dans les bureaux. D'autres trouvaient tout cela plutôt drôle et soulignaient avec un certain ravissement les différences culturelles qui séparaient les deux nations.

Finalement ce fut le Doyen Makku qui régla le problème :

- « Il est tout à fait normal que l’Impératrice souhaite passer un bon moment avec un homme bien élevé et qui sente bon. Moi aussi à choisir je préfère fréquenter des femmes parfumées et bien coiffées plutôt qu’elle aient une odeur d’algue verte et un poulpe sur la tête. »

Il semblait bien s’amuser. Pour l’occasion, pendant le trajet en bateau qui le transportait jusqu’à l’Empire, il se fit même raccourcir la barbe et enfila son plus beau bonnet de laine, celui qu’il portait le dimanche, un veston vert assorti à son caban noir zébré de rouge, des vêtements chauds, confortables et élégants – du moins selon ses standards à lui – qui allaient très bien pour naviguer. On lui mit même un peu d’eau de Cologne derrière les oreilles et il choisit dans son placard sa plus jolie canne, celle avec un pommeau en forme de canard sculpté dans un os de baleine.

Arrivé à bon port, la délégation pharoise prit la direction du Palais, composée du Doyen Makku, d’une petite poignée de diplomates et de quelques militaires en cirés. Pour l’occasion avaient été autorisés à entrer dans l’Empire avec un peu d’avance des journalistes du Syndikaali pour le Journal de Pharot, le Papillon, la Fraternité et l’Action, les principales feuilles de choux du pays.

Arrivé devant le palais en voiture, escorté par la police francisquienne, le Doyen sortit le premier du véhicule et prit le temps d’observer la place avec un certain ravissement de touriste qui découvre une architecture qui ne lui est pas familière puis levant une main – celle qui ne tenait pas la canne – salua la foule avant de lancer quelques mots dans un latin maladroit.

- « J’aime beaucoup votre le Francisquien ! » s’écria-t-il avec un grand sourire avant de froncer les sourcils. « Attendez… J’aime, non, le Francisquien est un pays que j’aime ! » il ne semblait toujours pas satisfait. « J’aime beaucoup le pays Francisquien ? » hasarda-t-il.

Puis il haussa les épaules et adressa un clin d’œil complice à la foule réunie avant de mimer un baiser avec sa main, puis de se diriger d’un pas lent mais guilleret vers les marches du Palais où l’attendait la famille impériale qu’il salua d’un signe de la tête et d’un grand sourire, comme l’exigeait le protocole.
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Tandis que le doyen s'approchait le prince chuchota à l'impératrice

Louis Paleas : Regardez-le. Êtes-vous sûre qu'il a reçu le protocole?

Clémence Première : Taisez-vous immédiatement.

Tandis que le doyen s'approcha l'impératrice éleva la voix en s'adressant à la garde impériale

Clémence Première : Légion à mon commandement, envoyez.

La légion de la garde tira en l'air puis fit retentirent l'hymne pharoise d'une façon à ce que le doyen soit sûr d'être bien accueilli

Louis Paleas : Très joli numéro.

Clémence Première : Taisez-vous où je vous fais abattre.

À ces mots le prince devenu pâle

Clémence Première : Monsieur le Doyen je suis ravie de pouvoir vous rencontrer, je suis même honorée.
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Le Doyen sursauta un peu au coup de pistolet mais sembla très content d’entendre l’hymne déstructuré pharois. Après quoi il attendit patiemment que l’Impératrice lui adresse la parole pour répondre en retour.

- « Oh mais moi de même ! Moi de même... J'ai toujours bien aimé faire des rencontres, vous savez. C'est important pour rester jeune dans sa tête, sinon, ah, on s'empâte, on s'empâte, alors je suis navré je n’ai pas de quoi jouer l’hymne francisquien mais je sais que Eino (c’est un des soldats qui m'accompagne) Eino sait un peu chanter alors peut-être qu’il pourrait essayer de... »

Un regard à l’un de ses diplomates et le « non » ferme de la tête que ce-dernier lui adressa tira au vieil homme une grimace désolé.

- « Bon tant pis ce n’est pas si grave. »

Il eut un mouvement d’hésitation.

- « Alors heu si j’ai bien compris nous marchons côte à côte c’est cela ? D’ailleurs appelez moi Makku en vérité le titre de Doyen n’en est pas vraiment un, c’est juste que cela permet de suivre un peu la fonction au fil du temps vous voyez ? Enfin ce sont des petites spécificités de chez moi, d’ailleurs ! ... »

Il se tourna de nouveau vers les hommes qui l’accompagnaient.

- « Heu, le cadeau s’il vous plait ? »

L’un d’eux s’avança, une boîte en bois flotté ouvragée entre les mains et fermée d’un ruban blanc sur une face et noir sur l’autre, les deux couleurs du Syndikaali.

- « Alors c’est une petite spécialité locale, hein, bon c’est sans chichis bien sûr mais je me suis dit que aimeriez peut-être, alors ce sont des petits poissons qu’on pêche chez nous, ce sont les enfants surtout qui font ça pour s’amuser et gagner quelques pièces l’été parce qu’on peut les attraper avec les mains. Enfin, ce sont des petits poissons et on les fait mariner dans des fruits comme des pommes ce qui donne une espèce de goût caramélisé et salé très spécial enfin moi j’aime beaucoup. »

En disant cela on l’aurait presque dit prêt à retirer le ruban pour piocher dans la boîte mais il retint son geste et s’emparant du cadeau le présenta à l’Impératrice.

- « Alors ça se mange à la fin du repas parce que ça aide à digérer, bon, vous me direz si vous aimez je vous en enverrai d’autres boîtes. »
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Le prince et l'impératrice se regarda l'air très surpris

Clémence Première : Hum...C'est extrêmement aimable de votre part...Makku. Louis, récupérez donc ce présent.

Louis Paleas : Votre majesté je ne pense pas que-

Clémence Première : Récupérez-le.

Le prince récupéra le cadeau toujours avec un air surpris de savoir ce que c'était.

Clémence Première : Bien...Donc nous marcherons effectivement côte à côte car si vous veniez à marcher derrière-moi même par galanterie ce serait extrêmement mal vu pour cette fois.

Commandant : Votre majesté nous devrions entrer.

Clémence Première : Bien. Entrons si vous le voulez bien...Makku. J'ai pensée que vous aimeriez tout d'abord visiter le palais et ces merveilles si cela vous engoue.

Le commandant prit le cadeau du doyen des mains du prince pour l'emmener vers les cuisines du palais
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- « Cela m’engoue, cela m’engoue. » répondit le Doyen d’un ton guilleret. Indiscutablement, il semblait bien s’amuser et tout en allant se placer aux côtés de l’Impératrice indiqua au reste des diplomates de suivre le mouvement.

- « Souhaitez-vous que je vous propose mon bras, Votre Majesté ? Cela pourrait être un beau geste mais avec vos protocoles... Vous savez, je suis peut-être âgé mais il me reste encore de la force, j’étais marin dans le temps, je tirai sur les filets, cela vous noue les muscles des épaules et du dos, je dois dormir sur un lit particulièrement dur pour ma colonne vertébrale mais l’avantage est qu’il m’est toujours permis de faire preuves de bonnes manières envers les jeunes femmes… ou moins jeunes d’ailleurs. »

Il disait tout cela avec enthousiasme et poursuivit sur le même ton.

- « Alors dites-moi tout ! Comment notre humble Syndicat de poissonniers peut-il collaborer aux affaires de l’Empire ? »
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Clémence Première : C'est une-

Commandant : Navré mais le protocole l'interdit formellement

Clémence Première : Bon et bien une question réglée, navré.

« Alors dites-moi tout ! Comment notre humble Syndicat de poissonniers peut-il collaborer aux affaires de l’Empire ? »

Clémence Première : Et bien nous pourrions tout d'abord évoquer le passé entre nos deux pays même si je vous l'avoue, je déteste amèrement ressasser le passé mais je pense que c'est important. Je pense que nous devrions ensemble mettre fin à l'histoire de Jonaas et des autres adolescents que l'empereur Louis Ier a purement assassiné. Cette histoire même si vous pensez peut-être qu'elle est désormais lointaine est sans aucun doute encore très marquante de la brutalité qu'a pu avoir notre nation et même si vous avez déjà pris des mesures pour essuyer les pleures nous avons nous aussi des responsabilité à prendre.

Louis Caesar Paleas : Si je puis me permettre je pense surtout que nous devrions évoquer ce sujet un peu plus tard non?

Clémence Première : Pourquoi donc? Monsieur le Doyen hum pardonnez-moi...Makku, souhaiteriez-vous que nous parlions de ce sujet plus tard?

Commandant : Soldats pour le Doyen du Pharois Syndikaali, garde à vous!
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- « Ah oui, ah oui… » le Doyen hochait la tête, un air soudain profondément attristé sur le visage. « Triste histoire, fauché dans la fleur de l’âge, ah, j’ai beaucoup pleuré et plus tard avec leurs parents aussi, vous savez, des braves gens, ils ne méritaient pas une telle tragédie, non. Le maire de Majakka a proposé de renommer une rue pour eux, vous savez, je crois que cela partait d’un bon sentiment mais quelques citoyens l’en ont dissuadé : "on célèbre les héros" ont-ils dit "pas les martyrs". Enfin bon, du passé, oui, tout cela est du passé. »

Il observa ensuite d’un œil curieux le petit échange entre le prince et son épouse avant de répondre à cette dernière.

- « Beaucoup de choses ont déjà été dites, je pense. Si vous le souhaitez, je pourrai transmettre un message de votre part aux familles, elles en seront touchées assurément. »

Disant cela il continuait de hocher la tête, les yeux plissés et souriants, dans un mouvement qui pouvait donner l’impression d’être plus mécanique qu’autre chose, comme si sa tête avait été posée sur un léger ressort qui ne parvenait pas à s’arrêter d’osciller de haut en bas.

- « En vérité plus importante semble la question de l’équilibre en mers du Nord. Nous ne pouvons nier que l’influence respective de nos deux nations s’y fait grandissante depuis la grande réouverture et cela implique – j’ai tendance à le penser – des responsabilités vis-à-vis de nos voisins. Il serait bon de donner quelques gages de paix et d’amitié à ces braves gens, lorsque les léviathans se serrent la main, les petits poissons tremblent, haha. »

Et il se mit à rire de sa petite voix douce et posée, comme on respirerait avec joie.
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L'impératrice souri à la blague que le Doyen venait de faire

Clémence Première : Vous avez raison et justement je voulais aussi vous parler de ce sujet-là. Malgré des tentatives désespérées dans le passé de mes prédécesseurs votre nation a toujours fait bloc à eux et je voudrais d'ailleurs vous en remercier puisque si le Pharois Syndikaali avait accepté de les protéger si j'ose dire, ils seraient probablement encore en ce lieu. Je pense effectivement que l'équilibre en mer du nord bien qu'instable peut être rétabli mais puisque nos deux nations semblent être de loin les deux seules à pouvoir le rétablir, chacun de notre côté nous n'arriverons à rien alors je pense moi aussi qu'ensemble nos deux nations pourront y parvenir. Nous aurons peut-être quelques fois nos désaccords mais ce but commun que nous avons ne pourra que nous réunir quoi qu'il en soit.

Commandant : Votre majesté, nous y sommes.

Clémence Première : Makku, si vous me le permettez laissez-moi vous présenter...

Deux gardes impériaux ouvrent deux larges portes

Clémence Première : Le couloir de cristal

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Clémence Première : J'aurais pu vous présenter les jardins ou bien la salle du couronnement mais je pense que ce lieu reflète vraiment l'art francisquien et la puissance impériale de la nation. Qu'en pensez-vous?
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Le ton du Doyen restait doux et son visage ridé avait quelque chose de malicieux mais il émanait de ses paroles un quelque chose qui laissait à penser que tout ce qu’il disait était extrêmement sérieux et sans une once de second degré.

- « Ne nous remerciez pas allons. Nous avons défendu notre image, voilà tout. Les prochains réfléchiront à deux fois avant de s’en prendre à nos intérêts, il n’y avait rien d’altruiste ou de moral, tout cela n’est que basse géopolitique. »

Il hocha ensuite la tête.

- « Loué soit le but commun dans ce cas. Profitons de cet accord avant qu’au loin n’apparaissent les nuages du désaccord car au-delà des déclarations d’intention, je me demande bien quelle forme va prendre notre collaboration... ce sera la surprise de cette entrevue, j’imagine ? »

Ajouta-t-il avant de pouffer d’un rire étouffé de vieux monsieur.

En découvrant le couloir de cristal, ses yeux s’ouvrirent un peu, en tout cas juste ce qu’il lui était encore possible d’écarquiller les paupières.

- « Très joli, très joli ! Vous savez ce qu’on dit ? Le patrimoine est une parure de vieille dame, et j’ai toujours aimé les parures, cela rend superbement. »

Il soupira.

- « Parfois je déplore que le Syndikaali ne soit que cette morne terre bétonnée ou vide. Il n’y a que les phares qui valent un peu le détour, et encore, la plupart ont tellement été reconstruits au fil du temps, il ne reste plus grand-chose d’historique. »

Le vieil homme s’approcha d’un des murs qui projetait son reflet et effleura le miroir.

- « Je n’ai jamais vraiment compris l’entêtement de vos prédécesseurs à se fermer au tourisme, quand on a de la belle histoire, c’est un crime de la garder pour soi. »
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Le prince prit la parole d'un ton moqueur

Louis Paleas : Quand nous n'avons pas d'autre choix pour se protéger de l'ennemi il faut faire ce qu'il faut

Clémence Première : Bien! Je pense que son altesse va se retirer je crois qu'elle est plus occupée ailleurs! Poursuivons.

Elle lança un dernier regard d'une noirceur pure au prince qui fut raccompagné par le commandant

Clémence Première : Vous savez même si les francisquiens pensent que votre pays n'est qu'une terre de rues sales et encombrées je pense que malgré tout et même dans le pire il y a toujours le moyen de faire quelque chose tenez par exemple prenez l'empire : Avant ce n'était qu'un vaste territoire de forêt et de lacs de vases et pourtant après l'arrivée au pouvoir de l'empereur Louis Ier, il a tout changé pour y imposer la culture antique francisquienne et croyez-moi que si vous aviez vu Latios avant qu'il ne monte sur le trône...Enfin, le passé est au passé. D'ailleurs dites-moi, qu'avez-vous vu en premier lorsque vous êtes arrivé sur les terres francisquiennes?
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Le Doyen laissa échapper un petit rire amusé aux paroles de l’Impératrice.

- « Je vous remercie pour vos conseils architecturaux mais le Syndikaali n’est pas une vieille dame. Les parures ne lui iraient pas. Qui érige des monuments cherche à s’inscrire dans l’éternité, mais nous sommes des gens simples, vivre pour demain est déjà une belle chose. »

Il avait dit cela d’un ton légèrement mélancolique, le regard un instant dans le vague, comme on contemple la mer.

- « L’océan, voila un beau patrimoine en soi. »

Puis comme s’il venait de reprendre la conversation en vol, il plissa les yeux, concentré.

- « Ce que j’ai vu en premier ? Beaucoup de soldats. Beaucoup de drapeaux. »
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Clémence Première : Les francisquiens aiment leur drapeau et parfois plus qu'ils ne s'aiment eux-mêmes. Parfois certains archevêques m'envoi même des lettres pour me dire qu'une église a été "vandalisée" par des extra-patriote pour vous dire à quel point ils y en a partout. Concernant les soldats vous comprenez bien que nous ne pouvions pas prendre de risque pour votre arrivée, en temps normal il y a en a peut-être une dizaine de moins. Gardes ouvrez la porte je vous prie.

Répondants aux ordre de l'impératrice, deux gardes impériaux ouvrirent un salon, le salon de la paix renommé récemment salon de la pax francisquia

Clémence Première : Les francisquiens ont l'air d'un peuple sanguinaire et attachés au meurtre et à la violence mais malheureusement ils ont été bercés par un patriotisme forcé avec une instruction basée sur la violence et la haine. En tant qu'impératrice il est de mon devoir de changer tout cela mais malheureusement chaque effort que je fais ou chaque action que le gouvernement entreprend reçoit un revers.
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