25/02/2015
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[ORGANISATION] Les institutions politiques jashuriennes

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Les institutions politiques jashuriennes

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« Les Jashuriens ne sont pas que des poseurs de parpaings ! »


SOMMAIRE

  • Les institutions politiques jashuriennes : le Mandala d’Anaya
  • Informations générales sur le système jashurien
  • Les Quatre Portes du pouvoir jashurien
  • Les Portes de Jade : le pouvoir législatif
  • Les Portes de Saphir : le pouvoir judiciaire
  • Les Portes de Turquoise : le pouvoir administratif
  • Les Portes de Lazurite : le pouvoir exécutif
20004
Les institutions politiques jashuriennes : le Mandala d’Anaya

Introduction

Les institutions politiques jashuriennes présentent un caractère particulier au Nazum. La Constitution du pays, publiée au début du XXIe siècle, définit ce que l’on nomme la Troisième République du Jashuria comme un Mandala politique, formule cryptique s’il en est. Cette formule n’a pas manqué de fait hausser les sourcils des observateurs eurysiens, qui ont très largement simplifié le Jashuria comme étant une forme locale de république parlementaire adaptée au contexte nazuméen. A la fois très libérale, et inspirée de traditions millénaires parfaitement conservatrices, la Constitution jashurienne échappe en partie aux cadres d’analyse des politologues aleuciens et eurysiens, tout en étant parfaitement adaptée à la région dans laquelle elle s’inscrit.

Prenant appui sur les imperfections de la Seconde République et de la Première, mais aussi des expériences passées de l’administration fortunéenne et des grands empires l’ayant précédé, la Constitution du Jashuria n’a jamais véritablement fait table rase du passé, pas plus qu’elle ne s’y est complait. Laïque, tout en étant inspirée des religions bouddhistes et hindouistes ; libérale sur le plan des idées, tout en étant conservatrice sur la pérennité des instituions, la Constitution jashurienne apparait comme cryptique et pourtant … elle fonctionne !

Le Jashuria a mis en place un système libéral, qui assure à ses citoyens d’avoir une voix dans le fonctionnement des institutions, tout en évitant la captation du pouvoir par des intérêts particuliers. Si ce système national entre parfois en collision avec les intérêts locaux des grandes formations politiques, un équilibre a été trouvé pour permettre la création d’un Etat fonctionnel et respectueux de ses citoyens. Le libéralisme est une des valeurs cardinales du système jashurien. Il s’articule autour d’une volonté de permettre à chaque citoyen de faire fructifier ses talents et de ne pas l’entraver dans sa recherche du bonheur, tout en fournissant des institutions stables, respectueuses de ses droits et capables de conduire un pays vers la prospérité. La méritocratie y est valorisée, malgré ses écueils et les organismes de contrôle veillent à ce que la démocratie représentative y reste saine, malgré les difficultés inhérentes à l’exercice du pouvoir dans un pays aussi grand.

La formation de la pensée politique jashurienne

Les Jashuriens ne forment pas un peuple monolithique, uniforme et homogène, mais une véritable mosaïque. Comptant plusieurs dizaines de groupes ethniques divers et variés issus des reliquats de l’Empire Yahudharma et des empires précédents, le Jashuria possède aussi une mosaïque de pratiques religieuses qui font que le pays se structure autour d’une problématique centrale : comment faire d’une population aussi hétéroclite une nation ?

Les essais de la précédente république s’étaient montrés fructueux, mais s’effectuaient dans un contexte économique tendu et particulièrement fragile. Durant le XXe siècle, l’économie du pays, bien que pouvant compter sur ses ressources naturelles et la jeunesse de sa population, restait encore très en retrait par rapport aux grands dominions du monde. Les infrastructures démolies pendant la période de fracture du pays en de multiples Etats-guerriers rendaient à la fois la structuration du pays et sa santé économique fragile. Les élus de la Seconde République parèrent au plus urgent, usant du pragmatisme jashurien pour établir les bases d’une Constitution certes précaire et peu libérale, mais capable de donner l’impulsion suffisante au pays pour se redresser et se transformer en une véritable nation.

Ces expériences politiques de la Seconde République succèdent aux approximations de la Première République du pays, fragile dans ses fondations et devant composer avec les reliquats de l’administration fortunéenne, dans un contexte où les frontières nationales étaient particulièrement contestées. La Première République du Jashuria ne fut pas un grand modèle de libéralisme et encore moins un modèle tout court, sa Constitution laissant la part belle à des cercles politiques issus de la vieille aristocratie encore bien en place. Cette vieille aristocratie disparut lors de la fragmentation du pays.

Suite à la reconstitution du pays, la pensée politique jashurienne du XXe siècle s’est tournée vers un souci d’efficacité et de médiation avec les héritages du passé. La Seconde République du Jashuria a établi les bases d’une juridiction à la fois soucieuce de créer un Etat de droit dans des zones fragiles, mais aussi de préserver un tissu social bigarré mais aux relations tumultueuses, sortant à peine d’une des pires périodes de son histoire. Entre tensions religieuses et tensions ethniques sur fond de reconstruction du pays, la Seconde République du Jashuria a paré au plus urgent, cherchant avant tout à maintenir la stabilité d’un pays à peine réunifié sur fond de crise. Les principales institutions jashuriennes y furent consolidées, de même que de nombreuses concessions faites aux différents territoires.

De fait, la Constitution de la Troisième République était un pari d’unification. Si la Constitution de la Seconde République faisait la part belle à une autonomie des provinces et des régions pour faciliter les dynamiques indépendantes et propices à un épanouissement économique différencié, la Constitution de la Troisième République et ses institutions visent à rééquilibrer les pouvoirs des différentes entités territoriales jashuriennes et à faire en sorte que ces dernières s’inscrivent pleinement dans un cadre législatif et juridique unifié. Elle est en quelque sorte la version aboutie de plus d’un demi-siècle d’expérimentations sur les manières de gouverner un pays.

Dans sa forme actuelle, la Troisième République du Jashuria est une République unitaire constituée de 16 Etats, contenant 60 Provinces, subdivisées en Districts. Il s’agit d’une république fondée sur le principe d’une démocratie représentative libérale, où le citoyen possède le pouvoir d’élire les représentants des quatre pouvoirs : exécutif, législatif, judiciaire et administratif. Cette structuration en 16 Régions est héritée de la période de réunification du Jashuria, faisant suite à la fragmentation du pays en une multitude d’Etats en guerre. Les remembrements successifs effectués au cours des décennies ont permis d’achever une transition vers un modèle à la fois cohérent géographiquement, respectueux de l’histoire régionale et à peu près conforme aux peuplements ethniques et linguistiques.

La question de l’autonomie des Régions qui constituent le Jashuria a été un sujet de débats passionnés pendant des décennies, les partisans de l’autonomie se confrontant ardemment aux partisans d’un Etat centralisé. C’est finalement une solution intermédiaire qui fut trouvée, où les Régions disposent de leurs propres rayons d’action, tout en étant surveillés par leurs voisins à l’échelon national. La principale spécificité du système jashurien réside dans les mesures prises pour s’assurer que les Régions, les Provinces et les Districts disposent de marges de manœuvres pour rester agiles dans leur développement, tout en s’assurant que les contre-pouvoirs existent pour éviter que l’un d’entre eux ne décide de jouer en solitaire au jeu des nations. L’imbrication des échelons de décision et des modes d’élection fait que le liant de la nation jashurienne reste pérenne au fil du temps, malgré un tissu social hétérogène.

Les politiciens jashuriens sont partisans d’une intervention raisonnée de l’Etat dans les affaires courantes. Les historiens et les politiciens ont encore en mémoire l’exemple désastreux du Ruban Ecarlate et des seigneurs de guerre et savent ce qu’il en coûte en matière de vies humaines dès lors que l’Etat commence à s’immiscer trop profondément dans la vie privée de ses citoyens. Les politiciens jashuriens sont généralement adhérents d’un certain pragmatisme et d’une intervention presque invisible de l’Etat dans la vie courante. Peu disposés à étaler leurs faits d’armes ou s’auréoler de gloire devant des foules en liesse, les politiciens jashuriens sont formés à viser l’excellence dans leur domaine et une certaine retenue. Le mieux étant souvent l’ennemi du bien, les serviteurs de l’Etat sont éduqués et formés à être des décisionnaires discrets et efficaces dans leurs missions. La discrétion de la puissance publique est l’une des valeurs cardinales de la pensée politique jashurienne, si bien que certains observateurs n’ont pas manqué de déclarer, un peu abusivement, que l’Etat jashurien chercherait avant tout à être invisible.

Le personnel politique jashurien est constitué à la fois de professionnels sélectionnés par le biais d’examens nationaux, mais aussi de citoyens tirés au sort pour une partie des institutions. Les deux modes de sélection forment un système hybride qui répond à deux exigences : l’idée que les plus compétents doivent occuper les postes à responsabilités pour pouvoir être les plus efficaces possibles et l’idée que la démocratie ne peut être représentative que si elle est exercée par un échantillon de population tiré au sort. Les institutions jashuriennes oscillent donc entre trois modes de sélection : un scrutin proportionnel, des examens nationaux et un mode de sélection par tirage au sort.

Le Mandala d’Anaya : une symbolique de la politique jashurienne

IN PROGRESS

L’univers politique et institutionnel du Jashuria peut être représenté sous la forme d’un immense mandala. La notion de Mandala se rencontre dans les védas, bien avant le bouddhisme et plus particulièrement dans l’hindouisme. Le terme y est utilisé dans le sens de cercle, c’est-à-dire de foyer, exerçant un certain rayonnement. Il peut ainsi qualifier le soleil ou la lune, une communauté bénéficiant de l’influence d’un maître ou d’un roi, … Le mandala est donc la représentation graphique d’un concept, d’un principe philosophique. Il permet de comprendre et de décrire, par ses codes, une entité dans son intégralité et une certaine vision du monde. D’une autre manière, la figure du mandala n’est que l’allégorie du mandala lui-même : elle est l’image qui incarne l’idée. S’il existe des mandalas de l’univers, des divinités ou encore des éléments, la pratique du mandala au Jashuria permet aussi d’exprimer la conception des institutions politiques.

L’univers des institutions jashuriennes est représenté sous la forme d’un mandala symbolisant un palais à plusieurs étages doté de quatre séries de portes cardinales. Le palais est entouré par une série de cercles de protection concentriques, qui symbolisent le parcours du Jashurien pour devenir citoyen et accéder aux institutions. A la fois schéma d’organisation et représentation de l’univers politique jashurien, le Mandala exerce une fonction à la fois symbolique et opérationnelle, qui, si elle est parfaitement claire pour un Jashurien, peut être cryptique pour un étranger. Le Mandala des institutions jashuriennes représente avant tout un palais à plusieurs étages, dont les portes et les étages assurent une hiérarchie dans les institutions et permettent de clarifier ce qui appartient ou non au domaine de la politique. Le Mandala présente un univers-monde fonctionnel, protégé par une succession de cercles de protection qui, dans la mystique bouddhiste et hindouiste, permet de préserver la pureté des institutions qui ordonnent la vie politique jashurienne.

Le mandala n’est donc pas que l’image d’une conception philosophique. Il est aussi le lieu, l’aire rituelle d’où est invoquée son principe-même. A ce titre, l’idée que le mandala puisse représenter le fonctionnement et la pensée politique jashurienne est parfaitement à propos. Bien que le Jashuria soit une terre laïque, le poids de l’héritage bouddhiste et hindouiste est encore particulièrement présent et continue de marquer les institutions.

Le Mandala des institutions jashuriennes et nommé Mandala d’Anaya, du nom de la conseillère politique de l’Empire Yahudharma qui en a formulé la première ébauche, il y a quelques siècles. Ce Mandala a été depuis très largement adapté, mais la filiation peut être retracée jusqu’à ce Mandala. Il est d’usage de nommer le Mandala des institutions politiques du nom de cette illustre conseillère, quand bien même les institutions actuelles n’ont que peu de choses à voir avec le fonctionnement de l’Empire Yahudharma des siècles passés. Quoiqu’il en soit, c’est bien cette première formulation picturale des principes politiques qui s’est perpétuée dans l’imaginaire politique jashurien.

Le citoyen : l’unité de base de la politique jashurienne

Le Jashuria est une république parlementaire dont les institutions ont été largement influencées par les idées eurysiennes et les traditions bouddhistes. Cette république est cimentée par la Constitution de 2001, la plus aboutie des Constitutions de l’histoire du pays et la plus révélatrice de la volonté du pays d’entrer dans le XXIe siècle par la grande porte. D’un point de vue technique, il s’agit d’une république parlementaire à suffrage universel direct. Les institutions sont basées sur une ferme séparation des pouvoir législatifs, exécutifs, administratifs et judiciaires.

L’unité de base de la politique Jashuryenne est le citoyen. Celui-ci doit avoir 20 ans et posséder le droit du sang ou du sol. Un service civique au sein des institutions est nécessaire pendant une période de deux ans pour disposer du droit de vote, ce qui permet à chaque futur citoyen de se familiariser en théorie avec l’appareil d’Etat qu’il s’apprête à rejoindre. Cette étape est très importante dans la consolidation de l’esprit national jashurien. Quand bien même les Jashuriens sont des Libéraux teintés de traditions bouddhistes, ils ont hérité du sens du commun de leurs ancêtres et de l’idée qu’il ne peut y avoir de société d’individus libres sans une responsabilisation de chacun et une implication, même ténue, de tous, dans la collectivité.

Au niveau national, la république fonctionne sur le principe d’une assemblée parlementaire élue par suffrage direct par la population. Chaque représentant représente son canton et est élu pour une durée de 8 ans, de sorte que chaque partie du territoire puisse avoir un représentant. Au niveau local, des élections sont organisées tous les 4 ans pour élire les représentants des échelons territoriaux suivants : canton, districts et région.

Les Jashuriens ont abandonné depuis le XXe siècle l'ancien système de communautés pour s'intégrer dans la communauté nationale. Néanmoins, si le système des "pagodes" a progressivement disparu (sauf dans les villages les plus reculés où cette tradition reste encore difficilement déboulonable , les temples bouddhistes jouent encore leur rôle pour cristalliser les individus autour de valeurs communes. Ce pouvoir spirituel bouddhiste, s'il n'est pas reconnu par l'Etat, reste très présent dans la vie quotidienne des Jashuriens, les écoles monastiques bouddhistes perpétuant les traditions orales et écrites du bouddhisme laïc jashurien.

La plupart des Jashuriens appartiennent à un courant du bouddhisme tel qu'il est professé au Jashuria. Si chaque courant a ses écoles et ses territoires, une harmonie a été trouvée entre les différentes branches du bouddhisme, qui s'est laïcisé et peu à peu conformé aux lois de la République.

L’entrée en politique et la symbolique des cercles de protection

Le Mandala d’Anaya est premièrement constitué d’une séparation nette entre l’univers et le palais des institutions par le biais de ce que l’on nomme des cercles de protection. Ces cercles, symboliques, servent à définir une limite purificatrice entre ceux qui peuvent franchir les portes du palais et ceux qui en sont interdits. D’un point de vue symbolique, les cercles de protection sont autant de barrières dressées contre le chaos du monde, afin de préserver la pureté du palais. Chaque impétrant doit passer par un processus de purification afin de pouvoir être accepté dans son enceinte. Ne peuvent franchir les cercles que ceux dont l’âme est purifiée par une série de rites qui lavent l’âme et la dépouille des vices.

D’un point de vue purement pragmatique, les cercles de protection forment une distinction claire entre ceux veulent exercer une fonction dans les institutions jashuriennes et les autres. Le processus d’accès à la fonction publique chez les Jashuriens prend la forme d’une série de conditions à remplir qui font permettent de certifier que le citoyen peut accéder aux jardins extérieurs du palais des institutions jashuriennes. Concrètement, ces conditions permettent au citoyen d’accéder à l’intégralité des services de l’Etat et de participer à la vie politique jashurienne. L’accès à la citoyenneté, lui, se fait dès 20 ans, sur la base d’autres prérequis. Les cercles de protection, eux, ne font qu’établir une distinction entre les serviteurs de la puissance publique et les citoyens ordinaires.

On considère qu’il existe 4 cercles de protection au sein du Mandala d’Anaya :

  • Le Cercle des Eaux Purificatrices
  • Le Cercle des Vajras
  • Le Cercle des Huit Cimetières
  • Le Cercle du Lotus à Mille Pétales

Le Cercle des Eaux Purificatrices

Le fonctionnement politique et institutionnel du Jashuria est avant tout une profession de foi qui nécessite un esprit politique éveillé, cherchant à maximiser le bien commun et à servir le peuple. Le Cercle des Eaux Purificatrices constitue le premier passage obligé de tout citoyen jashurien désireux de s’engager dans les institutions du pays. Le citoyen doit passer un rituel symbolique visant à le purifier des scories du monde extérieur en plongeant dans les eaux pures d’une source. Ce rituel était autrefois sensé repousser les mauvais esprits et garantir la pureté de l’âme de l’impétrant, qui s’apprête à faire don de lui-même pour servir la nation.

De nos jours, le rite de l’ablution subsiste. Le rite d’ablution est généralement réalisé devant un public assermenté, qui va certifier que le citoyen a bien réalisé le rite de purification symbolique. Le rituel a été complètement sécularisé au fil des années, si bien qu’il ne contient plus aucune référence religieuse. Il reste cependant une étape importante et indispensable dans l’entrée dans les institutions.

Le Cercle des Huit Cimetières

La mort des huit consciences dans la mythologie bouddhiste représente le détachement de l’individu face aux modalités par lesquelles il expérimente le monde. Les cinq premières consciences sont bien entendu le goût, la vue, l’ouïe, l’odorat et le toucher. A ces sens s’ajoutent la conscience mentale (celle de l’intellect), la conscience perturbée (altérée par notre perception, nos défauts et notre ignorance) et la conscience support du karma. Le Cercle des Huit Cimetières représente symboliquement le dépassement de la dualité du monde entre l’impétrant et ce qui l’entoure. Ce rite vise à symboliser que le citoyen doit se penser comme partie d’un tout qui ne saurait être totalement isolé du monde.

Aujourd’hui, le passage au travers de ce cercle de protection est représenté par un rite où le candidat prononce un serment oral dans lequel il consent à faire don de sa personne pour servir la nation et le bien public. Ce serment fait généralement suite au rite de purification par l’eau et se fait obligatoirement devant des témoins assermentés.

Le Cercle des Vajras

Le « Vajra », qui signifie « diamant » et « foudre », est un symbole essentiel du bouddhisme, et un objet rituel omniprésent dans la pratique du culte. Il a été largement repris et sécularisé sous une forme dénuée de fonction religieuse. Il se présente sous la forme d’un petit sceptre dont les extrémités se divisent en cinq ou neuf branches recourbées. Il se rapporterait originellement à l’arme du dieu hindou Indra, porteur de la foudre. Il s’agit d’une arme qui, pacifiée, foudroie l’ignorance – et par la même éclaire l’esprit. Le Vajra symbolise dans le bouddhisme le caractère indestructible de l’esprit et de l’Éveil. Le Mandala étant en fait l’image aplatie d’un palais en 3 dimensions, le cercle protecteur de Vajras forme un dôme tout autour de lui.

Dans la pratique politique jashurienne, le Cercle des Vajras sert à symboliser la nécessité du citoyen à être instruit pour participer pleinement à la vie politique jashurienne. Nul ne peut passer le Cercle des Vajras sans démontrer un niveau d’instruction suffisant. Ce niveau était à l’époque de la conseillère Anaya, symbolisé par les examens impériaux de l’Empire Yahurdharma. Ils ont été maintenus au fil des siècles et aucun candidat ne peut accéder à une fonction publique, sans connaître le fonctionnement des institutions sur le bout des doigts. Ils permettent de s’assurer que le candidat ait une excellente compréhension du système politique avant d’y entrer et du niveau d’instruction nécessaire pour y exercer.

Les examens du Cercle des Vajras sont calibrés pour s’assurer que les personnes désireuses de s’investir dans les fonctions publiques sont à minima consciente du fonctionnement des institutions et disposent des compétences nécessaires à l’exercice de ces fonctions. Ce système, bien que basé sur le bachotage, a eu pour conséquence de limiter le nombre de fonctionnaires, mais surtout de maintenir un certain niveau de qualité dans les institutions jashuriennes. Chaque citoyen est ainsi assuré que son représentant local connait à minima son sujet. Les examens sont calibrés en fonction de la Porte à laquelle l’impétrant se destine. Si un impétrant veut changer de Porte ou de Promenade, alors il devra repasser un examen adapté.

Le Cercle du Lotus à Mille Pétales

Le Cercle du Lotus à Mille Pétales représente le caractère sacré et immaculé de ce qui se trouve dans son enceinte. Dans la symbolique politique jashurienne, il représente la volonté de pureté de ce qui se trouve dans l’enceinte du palais. Dans la pratique, il impose à la politique jashurienne un caractère incorruptible, sans cesse surveillé par des organismes dont la mission principale est de veiller à la probité de ses membres.

Le candidat ne rencontre jamais directement ce cercle, pas plus qu’il ne prononce de vœux ou n’effectue un rite de passage. Le Cercle du Lotus à Mille Pétales est réalisé par les fonctionnaires assermentés, qui vont étudier la probité du candidat et notamment ses éventuelles condamnations. Dans de très rares cas, le candidat est convoqué pour un entretien oral, mais cela reste un cas exceptionnel. Il s’agit d’un cercle « invisible », qui agit dans la plus grande discrétion et rend son verdict avec une enquête rondement menée. Si des doutes subsistent quant à la probité du candidat, le Cercle du Lotus à Milles Pétales continue de tournoyer tant qu’il n’a pas rendu son verdict.

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Informations générales sur le système jashurien :



  • Nom du pays : Troisième République du Jashuria
  • Régime politique : République fédérale
  • Nom de la fonction du chef d'état : Premier Ministre. La fonction du Premier Ministre est plus symbolique qu’autre chose. Le Premier Ministre est décidé collégialement par l’ensemble des membres du Cercle Intérieur, mais concrètement, ses pouvoirs sont extrêmement limités. Il sert cependant de figure symbolique et permet, dans des cas très particuliers, de trancher dans certaines décisions. En théorie, le Premier Ministre est désigné pour une période équivalente à celle de son mandat, mais ce dernier peut être déposé si nécessaire. Le Premier Ministre n’est pas le chef des armées. Ce rôle est endossé par le Ministre de la Défense Nationale.

Le pluralisme politique, le processus électoral et la représentation des partis/idéologies politiques :
Mode de scrutin à l'échelle nationale : Les Jashuriens sont des personnalités plutôt consensuelles. Considérant que la démocratie n’est vivace que par sa représentativité et l’emploi de personnalités qualifiées, les législateurs jashuriens ont opté pour des scrutins mixtes en fonction du fonctionnement des institutions et qui répondent au besoin de séparation effective des pouvoirs. Ainsi, les modes de scrutin sont les suivants pour les différentes institutions :

Elections du Cercle Extérieur (Législatif) : Scrutin de liste proportionnelle sans prime majoritaire. Les Jashuriens ont estimé que pour les organes législatifs, dont le but est de délibérer et de voter les lois, la pluralité des points de vue était une force qu’il fallait valoriser. Ainsi, les Jashuriens votent pour leurs représentants sur la base de listes électorales établies en fonction des 16 Etats qui composent la République. Chaque Etat dispose d’un nombre de sièges défini au sein de la Constitution. Ce nombre est porté à 50 députés et ne varie pas en fonction de la population des Etats. Ce choix a été fait pour mettre sur un pied d’égalité les Etats qui ne disposent pas d’une population immense, mais dont les atouts économiques sont précieux. Cela permet aussi d’éviter une compétition entre les Etats pour obtenir plus de sièges dans le cadre d’une révision de processus électoral. Finalement, ce ne sont pas moins de 800 députés qui siègent dans le Cercle Extérieur, pour une durée de 8 ans, renouvelable.

Elections du Cercle Intérieur (Exécutif) : Scrutin plurinominal à un tour. Les Jashuriens estiment que l’exécutif est le lieu de l’action et que par conséquent, les délibérations et les confrontations de point de vue y ont moins leur place. L’enjeu, pour les Jashuriens, est de mettre à la bonne place exécutive, les personnes les plus compétences et les plus pointues sur leur domaine. Chaque parti politique jashurien présente une liste de 16 candidats (un par Etat) par Ministère qu’il brigue. Ce mode de scrutin permet que chaque Etat soit représenté dans la constitution du Ministère et d’éviter l’accaparement du pouvoir par un seul territoire. Les candidats sont élus pour une durée de 8 ans, renouvelable. Il est très rare, au vu de la composition politique du Jashuria, qu’un parti politique parvienne à s’emparer de la moitié des Ministères. Il est interdit pour les citoyens de cumuler des mandats au sein de la République. Au vu de la composition des équipes politiques candidatant pour les Ministères, il est difficile pour les différents partis de candidater à l’ensemble des Ministères ou d’être crédible sur l’ensemble des sujets. Ce système a permis aux différents partis politiques en présence de se spécialiser dans un ou plusieurs domaines et d’être à la pointe dans la constitution de sa liste de candidats. La spécialisation des partis politiques jashuriens est un phénomène bien connu des observateurs internationaux, qui s’assurent ainsi de maintenir leur assise sur certains Ministères.

Elections du Cercle Supérieur (Judiciaire) : Scrutin uninominal majoritaire à un tour. Les Jashuriens ont leur mot à dire quand il s’agit de justice. Les citoyens désignent par un scrutin, les quatre-vingts Haut-Juges (cinq par Etat) qui représenteront les intérêts de la Nation pour les huit prochaines années. Ces juges sont élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour sur la base de listes électorales proposées aux citoyens. Le Cercle Supérieur aura pour charge de piloter l’ensemble de la sphère de justice au niveau national avec son administration propre. Les décisions prises par le Cercle Supérieur sont équivalentes à celles des Cours Suprême dans bien des pays et ce sont bien les citoyens jashuriens qui en désignent les représentants.

Elections du Cercle Inférieur (Administratif) : Scrutin uninominal majoritaire à un tour. Les Jashuriens désignent les Hauts-Commissaires chargés de l’administration de leur pays. Si, a priori, il ne s’agit pas d’une fonction éminemment politique, elle a un impact direct sur la vie des citoyens jashuriens et ces élections ne sont pas à prendre à la légère. Elles permettent à ce que les Hauts Fonctionnaires de l’Etat ne se reposent pas sur leurs lauriers et rendent directement des comptes aux citoyens qu’ils sont sensés servir. Le scrutin étant plurinominal majoritaire à un tour, les candidats doivent présenter non pas leur propre personne, mais une équipe de Hauts-Commissaires potentiels, avec une description détaillée de leurs compétences et de leurs objectifs.

Mode de scrutin à l'échelle locale : Les modes de scrutin à l’échelle locale sont dépendants du statut des Etats qui constituent le Jashuria. Chaque Etat dispose de ses propres modes de scrutin, validés par la République au niveau national afin de s’assurer que le processus reste équitable et démocratique. Il existe trois échelons administratifs en plus de l’échelon national : l’échelon étatique, l’échelon des provinces et l’échelon des districts. Ces échelons sont fixés au niveau national et sont harmonisés de telle sorte à ce que les Jashuriens s’y retrouvent facilement d’un État à l’autre.

La politique des Etats est strictement encadrée au niveau national et régulièrement harmonisée afin de fluidifier les rapports entre les différentes parties du pays. Il existe actuellement un véritable débat au sein du Jashuria entre le modèle unitaire et le modèle fédéral, les premiers partisans souhaitant un effacement progressif des Etats tandis que les autres préfèreraient la restauration d’une certaine autonomie. Etant donné que le sujet reste brûlant, même plusieurs décennies après la reconstitution du pays, les principaux achoppements politiques à l’intérieur du pays se font entre les partisans des deux modèles. C’est bien entendu sans compter les promoteurs du retour à un modèle impérial et les promoteurs d’un modèle plus ploutocratique.

La flexibilité du système étatique jashurien permet aux échelons locaux de mieux répondre aux besoins de leur population. Les opérations de coopération entre les Etats sont fortement encouragées afin de dépasser les éventuelles barrières administratives. Des décennies d’expérimentation de ce système font qu’il est globalement au point, malgré quelques achoppements visibles. Toujours est-il qu’il permet une certaine souplesse et une facilité d’adaptation aux problèmes qui peuvent survenir, tout en gardant l’idée qu’au niveau national, les directives édictées par le Cercle Intérieur et Extérieur font force de loi.

Au niveau local, l’harmonisation des échelons administratifs avec les scrutins des différentes institutions a largement facilité l’appréhension du système politique jashurien par ses citoyens. Malheureusement, la superposition parfaite entre les découpages pour les votes et les découpages administratifs a créé des situations où un député peut ne pas représenter le même nombre de personnes que son voisin. Cette situation, si elle facilite la compréhension du système par les Jashuriens et permet d’éviter des luttes pour les découpages électoraux, a eu pour corollaire de créer des députés qui, dans certains territoires, représentent une population bien moindre que leurs homologues des grands centres urbains.
Sur une échelle de 0 à 10, comment noteriez-vous le pluralisme politique à l'échelle du pays ? Pour répondre à la question, veuillez prendre en compte le nombre de partis politiques, l'indépendance des partis politiques vis-à-vis du gouvernement/État et le mode de scrutin aux élections. Le niveau de pluralisme le plus élevé à l'échelle nationale est considéré comme étant 10. La note la plus élevée correspond à un niveau d'indépendance totale des partis politiques vis-à-vis de l'État et du gouvernement. Les modes de scrutin à l'échelle nationale comme locale, priorisent la représentativité (proportionnelle).

Note : 9

Justification(s) optionnelle(s) :Bien qu’ayant un passé tumultueux, le Jashuria n’a jamais explicitement mis de restrictions en matière d’idéologies politiques. La pression des corps sociaux a cependant pesé de tout son poids sur les idéologies les plus radicales et néfastes, ce qui fait que les Jashuriens n’ont pas eu à mettre l’accent sur la nécessité de restreindre ou d’interdire explicitement des opinions. Les partis les plus radicaux ne trouvent pas leur public au Jashuria, dont la mémoire des atrocités passées reste vive et rappelle à tout le monde le prix de la radicalité. Les forêts jashuriennes sont encore pleines des anciens charniers du siècle passé. Cet état de fait fait que les Jashuriens sont moins portés sur les utopies fascistes ou socialisantes mais tendanciellement plus sur des projets humanistes et libéraux. Si rien ne s’oppose à la création d’un parti communiste au Jashuria ou encore d’un parti promouvant explicitement le rejet à la mer des étrangers, le pragmatisme jashurien a agi de telle sorte à ce que les partis politiques les plus radicaux soient marginalisés et écartés progressivement du pouvoir. Le pays reste malgré cela une terre où il est tout à fait possible d’afficher des opinions dissidentes par rapport aux partis au pouvoir et de bénéficier d’une écoute de la part du public. Les opinions ne sont pas illégales et les idées n’ont pas de droits. Tout le monde peut exprimer ses idées et les porter politiquement, pourvu qu’elles n’encouragent pas à porter atteinte aux individus.

Les partis politiques du Jashuria sont nombreux et le système de scrutin, tant à l'échelle locale que nationale, permet généralement aux petits partis d’être représentés par le biais de la proportionnelle. Certains partis se sont d’ailleurs spécialisés sur les échelles locales, préférant oeuvrer pour un Etat en particulier et non au niveau national. Traditionnellement organisés en une constellation de petits partis politiques au niveau local et en grands regroupements au niveau national, les partis politiques jashuriens disposent non seulement de financements étatiques pour assurer leur financement de campagne (en fonction des localités dans lesquelles ils se présentent et du type d’élection), mais ont aussi la possibilité de se faire financer indépendamment selon des processus assez transparents.

Sur une échelle de 0 à 10, comment noteriez-vous la diversité des idéologies politiques représentées au sein des partis politiques, au sein de votre pays ? Pour répondre à la question, veuillez prendre en compte les différentes lignes dans les partis politiques et plus largement la vie politique du pays, comme la liberté d'expression, de presse. Le niveau de diversité le plus élevé est considéré comme étant 10. La note la plus élevée correspond à une situation où un nombre important d'idéologies politiques est représenté dans toutes les sphères société civile, c'est-à-dire à la télévision, presse, réseau sociaux, syndicats, partis politiques, etc.

Note :9

Justification(s) optionnelle(s) :Les partis politiques les plus radicaux n’ont pas la cote au Jashuria. Bien que le pays n’interdise pas les idéologies les plus farfelues, le pragmatisme jashurien est tourné vers l’opérationnel et non vers l’idéel. Les utopies socialistes ou fascisantes n’arrivent pas à prendre racine dans le pays, bien que des tentatives récentes aient eu lieu. La liberté d’expression n’est pas entravée, mais il existe une résistance du corps social contre les idéologies meurtrières qui ont fait des morts dans quasiment toutes les familles jashuriennes au cours du siècle dernier. La seule idéologie qui semble quelque peu décalée par rapport à ce pays libéral est la présence tenue de réseaux plutôt monarchistes (basés sur une forme de renaissance de l’Empire Yahudharma) et de réseaux ploutocrates plutôt fortunéo-compatibles. S’ils ne disposent pas d’une puissance politique suffisante au niveau national, ces réseaux ont un poids au niveau local, surtout dans les anciens bastions de l’administration fortunéenne et les sites historiques de l’Empire Yahudharma.

Malgré ce désaveux des Jashuriens pour les idéologies politiques les plus extrêmes, la liberté d’expression, celle de la presse et plus généralement les libertés publiques et privées sont scrupuleusement respectées au sein du pays. N’importe qui peut exprimer son opinion au Jashuria car les idées n’ont pas de droits. Cependant, si quiconque peut exprimer son point de vue et prendre position sur un sujet de société, tous les autres le peuvent aussi. Ce qui joue véritablement, ce n’est pas l’absence de libertés privées ou publiques, ou de simples restrictions de celles-ci, mais bel et bien les tabous et les interdits de la société jashurienne. S’il n’est pas interdit de se revendiquer communiste dans la loi, le simple fait de se déclarer communiste peut vous valoir des regards assez dépréciateurs, ce qui, au Jashuria, peut faire et défaire une réputation.

Les principaux axes politiques au sein du Jashuria oscillent entre deux axes : l’axe oligarchique-libéral et l’axe décentralisation-centralisation. Le long du premier axe se positionnent les partisans d’une évolution du modèle jashurien en prenant appui sur les vieilles familles aristocratiques encore en place dans le pays et qui disposent d’une assise locale et de réseaux bien établis, ainsi que sur la bourgeoisie jashurienne ayant fait fortune lors du développement effréné du pays. Ces grandes familles ploutocratiques et aristocratiques cherchent généralement à pousser le pays dans la direction d’une république ploutocratique dirigée par des élites de plus en plus soigneusement sélectionnées - et de préférence dans leurs familles. De l’autre côté de cet axe se trouvent les Libéraux, issus de formations politiques favorisant plus la compétence que l’hérédité ou la richesse. Partisans d’une démocratie débarrassée de l’influence des vieilles familles, leurs formations politiques sont moins spécialisées que les factions ploutocrates, mais plus nombreuses et plus ouvertes à de nouvelles idées.

L’autre axe principal de la politique jashurienne est l’axe qui départage les décentralisateurs des partisans d’un Etat unitaire. Le Jashuria du nouveau millénaire est une nation qui présente encore les reliquats des affrontements ayant eu lieu au siècle dernier. Sa constitution en seize Etats à l’autonomie particulièrement limitée est le résultat d’un processus lent, long et parfois violent, fait de nombreux compromis pour favoriser la concorde. Si les Etats qui constituent le pays disposent de leurs propres organes de représentation à l’échelle locale, ils ont été pendant longtemps diminués dans leur autonomie, afin de tendre petit à petit vers une république unitaire. Le corps politique jashurien est traversé, encore aujourd’hui, par cette tension entre les partisans d’une plus grande autonomie des Etats sur certains domaines de compétences, et les partisans d’une approche unitaire de la nation jashurienne. A cet affrontement entre les Décentralisateurs et les Centralisateurs s’adosse les questions liées aux ethnies jashuriennes, nombreuses et ayant un poids politique certain au sein du pays. Jusqu’à présent, l’approche mixte a donné d’excellents résultats, mais pour combien de temps ?

Sur une échelle de 0 à 10, comment noteriez-vous la liberté dans le processus électoral ? Pour répondre à la question, veuillez prendre en compte l'équité/l'égalité dans le financement des partis politiques et des campagnes électorales, les modalités de contrainte pour être candidat aux élections, les modalités de contrainte pour voter (âge, pièce demandée, contrainte, pression...), et l'universalité du suffrage (masculin, féminin, égalité du poids d'une voix d'un électeur...). Le niveau de liberté le plus élevé est considéré comme étant 10. La note la plus élevée correspond à une situation où il y a une équité/égalité totale dans le financement des partis politiques et des campagnes électorales, où il n'y a aucune contrainte pour être candidat aux élections et pour voter, et où le suffrage est universel et égal pour tous les électeurs. La note 10 correspond à la plus grande liberté possible dans le processus électoral.

Note :9

Justification(s) optionnelle(s) :Les candidats aux fonctions publiques au Jashuria doivent présenter un casier judiciaire vierge, être citoyens jashuriens et résider sur le territoire. Depuis la numérisation des données citoyennes, la simple présentation de la carte d’identité ou du passeport suffit pour voter, à condition de se trouver dans le même État que son lieu de vote (le déport au niveau national est en cours). A ces conditions s’adossent quelques spécificités, comme le fait de passer un examen national pour certaines fonctions, comme celles de la justice ou de l’administratif, où ne peuvent être élus que des personnes disposant des compétences nécessaires à l’exercice de fonctions spécifiques. Ces examens sont supervisés par des examinateurs professionnels et certifiés, qui assurent d’une parfaite équité dans le traitement des candidats pour certaines hautes fonctions. Les Jashuriens pratiquent une forme de méritocratie au sein de leurs institutions qui leur permet de sélectionner les meilleurs dans leur domaine - ou du moins, les personnes réputées les plus compétentes.

Le suffrage jashurien est universel, libre et chaque citoyen peut user en toute liberté et en toute indépendance de sa voix pour peser dans le processus électoral. Le système de financement des partis présente cependant quelques spécificités. En effet, si les partis peuvent être librement financés par leurs adhérents et leurs mécènes - sur la base d’une recherche de la transparence -, il est possible, pour les petits partis ne disposant pas des fonds de lancement, de réclamer des fonds dans une caisse spéciale de l’Etat, qui leur permet alors de mener une campagne sans subir des contraintes financières trop lourdes. Ce principe de financement se fait sur dossier et chacun peut réclamer un emprunt pour financer sa campagne. Les candidats doivent déclarer les territoires dans lesquels ils veulent concourir et se porter garant de la bonne utilisation du financement. Le financement se fait au prorata du nombre de territoires visés, du type d’élection et des modalités prévues par le candidat pour sa campagne. Les Acquitteurs de la République du Jashuria veillent à ce que ces fonds soient dépensés pour les campagnes électorales uniquement (impression des tracts, conférences, …). Les contrevenants sont passibles de lourdes amendes.

Seules les chaînes d’information nationales sont soumises à l’égalité de traitement lors des campagnes électorales. Les médias privés, c'est-à -dire ceux qui ne sont pas sous l’égide de l’Etat, sont libres de promouvoir les idées qu’ils souhaitent. Il en ressort, selon les observateurs politiques, un déséquilibre dans le privé, dans la promotion de certains partis ou idéologies. Quoiqu’il en soit, au niveau des chaînes publiques, l’égalité de traitement est maintenue et est strictement surveillée.

Fonctionnement du gouvernement et de l'État central :
Sur une échelle de 0 à 10, comment noteriez-vous la séparation des pouvoirs ? Pour répondre à la question, veuillez prendre en compte la séparation des pouvoirs "classiques" (judiciaire, exécutif, législatif) mais aussi vis-à-vis des entités religieuses, de l'armée et des puissances étrangères. Le niveau de séparation des pouvoirs le plus élevé est considéré comme étant 10. La note la plus élevée indique une séparation totale selon la législation nationale et que la séparation est respectée par l'entièreté du personnel politique, militaire, etc.

Note : 9

Justification(s) optionnelle(s) :Les institutions politiques du Jashuria sont pensées pour que la séparation des pouvoirs soit totale. Le cumul des mandats est interdit et l'immixtion d’un Cercle dans un autre est sévèrement conspuée publiquement. Le pays a combattu pendant des décennies la corruption et l’invasion du religieux dans les affaires d’Etat, ce qui a débouché sur une séparation laïque bien nette. Cela a rendu les citoyens et leurs élites très tatillonnes quand il s’agit de probité et d’exemplarité. Les Jashuriens récompensent le travail et l’habileté politique, mais punissent sévèrement ceux qui abusent de leur position pour s’accaparer un pouvoir qu’ils ne méritent pas. La particularité du système jashurien tient dans la séparation du pouvoir administratif des trois pouvoirs habituellement représentés dans les systèmes eurysiens et aleuciens. Le pouvoir administratif est autonome et assure ses propres missions, afin de limiter l’influence que les différents pouvoirs peuvent avoir sur lui. Les lobbys et les associations d’intérêts privés ou publics se doivent d’être enregistrés auprès de l’Etat par souci de transparence. Rien n’interdit la pratique du lobbying au Jashuria, car elle peut avoir des effets positifs sur le développement du pays. Les représentants politiques sont cependant régulièrement audités afin que des conflits d’intérêts ne naissent pas.

Les institutions jashuriennes sont pensées, dans leur fonctionnement, pour être indépendantes les unes des autres. Le fait est que contrairement à d’autres pays, le Jashuria pratique des scrutins différenciés et indépendants pour non pas trois pouvoirs, mais quatre (les Jashuriens ont séparé l’administration du reste des pouvoirs car elle dispose d’un pouvoir considérable qui, s’il est entre les mains d’un autre pouvoir, pourrait se révéler une arme terrible). A ce titre, la Constitution du Jashuria assure la séparation des pouvoirs et permet aux Jashuriens de voter pour leurs propres représentants au sein de chaque institutions. Si les corps intermédiaires restent hors du contrôle du scrutin politique, le simple fait pour les citoyens de pouvoir choisir leurs représentants au sein des institutions fait que la démocratie jashurienne est plébiscitée par la population, qui sent qu’elle a, même de manière indirecte, le contrôle de la situation sur le fonctionnement du pays. La séparation des pouvoirs est maintenue par la Constitution, par le pouvoir judiciaire et par l’imposition d’un non-cumul des mandats et d’une non-immixtion d’un pouvoir dans un autre. Un citoyen jashurien ne peut pas être juge de son district et député au Cercle Extérieur car il serait alors représentant de deux pouvoirs différents. Le Mandala d’Anaya, la représentation picturale de la séparation des pouvoirs au sein du Jashuria est à ce titre très éloquente. Quiconque veut entrer dans la politique jashurienne et dans le fonctionnement des institutions doit franchir l’une des portes cardinales, chacune représentant un pouvoir particulier. S’il est possible, à mesure que l’on gravit les étages du palais, de changer de porte, il n’est pas possible d’en emprunter deux à la fois. Dan la politique jashurienne, tout est affaire de choix et il n’est pas possible de manger à tous les râteliers.

Sur une échelle de 0 à 10, comment noteriez-vous la solidité des institutions ? Pour répondre à la question, veuillez prendre en compte le contrôle qui est exercé sur le pouvoir exécutif, le respect des lois et de la constitution par l'exécutif ou par le citoyen (plainte pouvant être déposée à la justice ou autre) mais aussi la séparation des pouvoirs. Le niveau de solidité le plus élevé est considéré comme étant 10. La note la plus élevée indique une solidité/résilience des institutions face à une majorité de situations pouvant faire infléchir lesdites institutions au regard des lois du pays, l'influence étrangère, un coup d'État, le non-respect de la constitution de la part de l'exécutif.

Note :9

Justification(s) optionnelle(s) :La Nouvelle Constitution du Jashuria consacre le résultat de plusieurs décennies de tests et d’essais sur le fonctionnement des institutions jashuriennes. Les institutions contemporaines du Jashuria ont montré leur solidité et leur pérennité au sein du pays. L’Etat respecte la loi et les citoyens sont généralement respectueux de celle-ci. Les institutions du pays sont fonctionnelles et jouissent de budgets confortables qui leur permettent de mener à bien leurs missions sans véritables problèmes. Le crime existe, comme dans tout pays, mais le Jashuria a su se doter d’une justice solide qui met un point d’honneur à ne rien laisser passer dans les mailles de son filet.

A un niveau moins visible, la stabilité des institutions est assurée par de puissants réseaux d’influence au sein du pays. Les grandes entreprises du Jashuria, bien que n’étant pas spécifiquement reliées à l’Etat, ont toujours eu une relation de connivence quand il s’agissait de défendre les intérêts du pays sur la scène internationale. Cet état de fait, jamais publiquement avoué, a permis au pays de bénéficier d’un bouclier solide vis-à-vis des ingérences étrangères, ses entreprises effectuant un travail d’influence et de protection là où l’Etat n’était pas nécessairement le plus actif. Cette complémentarité officieuse, associée au fait que les institutions jashuriennes se sont considérablement renforcées depuis plus d’un demi-siècle, font que l’Etat jashurien est particulièrement stable.

Sur une échelle de 0 à 10, comment noteriez-vous la corruption au sein du gouvernement et des institutions ? Pour répondre à la question, veuillez prendre en compte le niveau de corruption du gouvernement, mais aussi des fonctionnaires (policiers, soldats, pompiers, etc.) vis-à-vis des acteurs criminels, des entreprises, etc. Le niveau de corruption le plus élevé est considéré comme étant 0. La note la plus élevée indique que le niveau de corruption est quasi inexistant, tout type de corruption pris en compte (blanchiment d'argent, pot-de-vin, favoritisme, fraude, etc.).

Note :8

Justification(s) optionnelle(s) :La corruption est extrêmement mal vue au Jashuria. Ce n’est pas pour autant qu’elle n’existe pas. En revanche, elle est en permanence traquée par la justice. D’importants audits sont réalisés sur le personnel politique et l’administration pour vérifier que les rouages de la machine jashurienne sont bien huilés. Cette lutte contre la corruption a cependant eu des effets collatéraux assez intéressants. Si le Jashuria affiche un taux de corruption des plus bas au monde, la corruption, elle, a pris des formes particulièrement subtiles pour échapper au regard de la justice. Dans une société comme celle du Jashuria, la corruption sait se montrer à la fois discrète et créative. Si l’immense majorité des fonctionnaires et du personnel politique fait preuve d’une probité exemplaire et oeuvre pour le bien du pays, il existe toujours des moyens plus ou moins légaux d’obtenir un peu plus des miettes du gâteau. Il en résulte que le Jashuria, sous ses dehors de pays luttant activement contre la corruption, n’est pas pour autant plus d’un blanc immaculé. La corruption existe, elle a juste appris à se faufiler dans les interstices et à ne pas se faire remarquer.

Droits fondamentaux :

Sur une échelle de 0 à 10, comment noteriez-vous les libertés politiques au sein de votre pays ? Pour répondre à la question, veuillez prendre en compte la liberté syndicale, de grève et de manifestation. Le niveau des libertés est considéré comme étant élevé à 10. La note la plus élevée correspond à un niveau dans lequel toutes les libertés énoncées précédemment sont garanties avec des interdictions de manifestation peu nombreuses, tout citoyen peut entrer dans des syndicats et faire grève. Les syndicats doivent pouvoir se constituer comme ils le veulent tout en respectant le caractère démocratique de la nation.

Note :9

Justification(s) optionnelle(s) :Au Jashuria, la liberté politique est quasiment totale. Les rares interdictions qui peuvent survenir sont essentiellement cantonnées à des manifestations ou des associations politiques dont la nature même vise à s’en prendre à un groupe d’individus ou à attenter à la sécurité de l’Etat. Le droit de grève est respecté et les interdictions de manifestations peu nombreuses. Ces dernières sont très largement encadrées par la police jashurienne afin d’éviter les débordements. La liberté d’association syndicale est garantie par la loi et les syndicats constituent dans le pays des forces discrètes, qui contrebalancent le pouvoir des grands groupes et corporations. Adeptes de la médiation plus que de la revendication violente, les grèves restent marginales au Jashuria. En revanche, les négociations entre les groupes d’influence restent âpres et complexes à suivre pour ses observateurs extérieurs. Il est de notoriété commune que les Jashuriens règlent leurs comptes dans les coulisses et non en public. Les Jashuriens ont érigé en art le fait de mener leurs conflits loin des regards des gens, ce qui fait que de l’extérieur, le pays semble particulièrement serein alors qu’en réalité, les esprits s’y échauffent aussi rapidement qu’ailleurs. C’est simplement que le sens des convenances et de la médiation fait que les conflits se font dans les coulisses. Quoiqu’il en soit, il n’est fait aucune entrave à la liberté d’association, ni au droit de grève et peu de choses sont interdites.

Sur une échelle de 0 à 10, comment noteriez-vous la garantie des autres libertés fondamentales ? Pour répondre à la question, veuillez prendre en compte la liberté de croyance, les libertés comme l'accès à internet, le respect de la vie privée. Le niveau de garantie considéré comme étant élevé est 10. La note la plus élevée correspond à un niveau dans lequel les libertés fondamentales sont inscrites dans la loi et sont strictement respectées par les autorités et les institutions étatiques.

Note :9

Justification(s) optionnelle(s) :La société jashurienne possède un passé violent, si violent qu’au sortir de la réunification du pays, le traumatisme lié à cette période a coïncidé avec le désir des Jashuriens de garantir à leurs citoyens de nombreuses libertés et à les graver dans le marbre de la Constitution. Au Jashuria, la liberté de croyance est totale (bien que la lutte contre les sectes soit un sujet d’actualité), ce qui est nécessaire dans un pays qui accueille l’une des plus grande population de bouddhistes et d’hindouistes du monde. Si l’Etat est laïc et voit d’un mauvais œil l’immixtion des religions dans son espace, la société, elle, est relativement croyante et des années de pacification des tensions ont réussi à créer une certaine harmonie entre elles. Concernant les autres formes de liberté, le Jashuria respecte la liberté de conscience et le respect de la vie privée. Ce dernier point est étroitement lié au fait que la société jashurienne est celle des convenances et de l’harmonie publique, mais que l’essentiel des luttes de pouvoirs et de la violence se passe en coulisse. Mais pour que cette société pacifiée puisse continuer à exister, elle a besoin d’une soupape de décompression dans la vie privée, qui doit être scrupuleusement protégée. La presse jouit d’une liberté totale et les libertés des individus sont pensées de telle sorte à maximiser les marges de manœuvre des individus pour l’accomplissement de leurs projets de vie. Le consensus social à l’oeuvre est que l’Etat reste dans son pré-carré et que les citoyens restent dans le leur. La société jashurienne, matinée à la fois d’un profond sens du libéralisme et d’une permanence des traditions, reste fondamentalement attachée aux libertés privées et publiques, tout en maintenant un sens des convenances qui pourrait paraître très guindé pour certaines sociétés.

Sur une échelle de 0 à 10, comment noteriez-vous les droits sociétaux ? Pour répondre à la question, veuillez prendre en compte l'absence ou non de discrimination des catégories de population, un accès égalitaire à l'éducation, à la santé, la culture, etc. Le niveau de garantie considéré comme étant élevé est 10. La note la plus élevée correspond à l'absence de discrimination (genre, orientation sexuelle, religion, etc.) ainsi qu'une présence d'une lutte contre les discriminations (comme des peines liées à la discrimination dans le Code pénal). Elle correspond à un niveau d'accès aux services publics comme la santé et l'éducation égalitaire indépendamment de la catégorie sociale, du revenu et autres types de discrimination.

Note :9

Justification(s) optionnelle(s) :Le Jashuria a réussi à maintenir la paix sociale au sortir de la réunification du pays en assurant à tous des droits sociétaux dignes des grandes démocraties. Malheureusement, dans un pays multi-ethnique ravagé par des idéologies meurtières, l’application des mêmes droits et des mêmes devoirs pour tous n’allait pas de soi. Cet universalisme fut arraché aux potentats locaux de dure lutte et dut sa pérennité et son succès grâce à deux facteurs importants : l’acculturation lente aux moeurs fortunéennes de la population -notamment la plus aisée- et une politique particulièrement active de promotion de l’enseignement et de la santé. Le pari était risqué, le pays se devant de rétablir une économie à peu près stable au sortir de la réunification, mais il s’avéra payant sur le long terme. La mise au pas des clergés, des sectes et des potentats locaux fut remportée et aujourd’hui, le Jashuria est une terre où les droits sociétaux sont tenus pour acquis et défendus férocement. Afin d’éviter de nouveaux drames ethniques et religieux, la justice jashurienne veille à ce que la lutte contre les discriminations reste efficace tandis que l’éducation jashurienne met l’emphase sur une instruction commune et une appartenance commune à la nation, sans renier les spécificités locales.

L’économie florissante du pays au début des années 2000 a coïncidé avec des investissements ciblés dans les services publics et dans leur liaison avec les services privés. Les partenariats public-privés au sein du Jashuria ont permis de fluidifier l’accès à certains services et d’alléger la dépense des comptes publics sur les divers secteurs. Il en ressort qu’avec son économie au beau fixe et malgré une démographie en hausse, le Jashuria parvient à établir une couverture éducative et de santé capable de répondre à des besoins toujours plus grands. Mais cet exploit ne peut être réalisé dans le recours à des partenaires privés.

Sur une échelle de 0 à 10, comment noteriez-vous l'État de droit ? Pour répondre à la question et afin de faire correspondre la définition aux démocraties non-libérales veuillez prendre la définition suivante : L'État de droit énonce le fait que l'État est soumis à la justice et que la justice puisse avoir les moyens de contrôle et de punition en cas de non-respect. Le niveau de garantie considéré comme étant élevé est 10. La note la plus élevée correspond à un État de droit respecté ou lorsqu'il est non respecté, la justice a le pouvoir, sans entrave, d'exercer son rôle. Les actions de l'État peuvent être remises en cause devant la justice.

Note :9

Justification(s) optionnelle(s) :En tant qu’Etat libéral, le Jashuria tente de respecter à la lettre l’Etat de droit. La lutte contre les idéologies meurtières du siècle dernier a grandement favorisé l’émergence d’un Etat de droit fort, appuyé par des institutions judiciaires efficaces et pérennes. L’enjeu était de taille : pacifier un territoire travaillé par le ressentiment et le deuil. Conscients que sans une justice exemplaire, l’Etat jashurien ne pourrait survivre, l’accent a été mis sur la formation, la structuration et l’application d’un système judiciaire fort ; système qui s’est maintenu jusqu’à aujourd’hui. Cet état de fait conduit mécaniquement le Jashuria à maintenir une part importante de ses dépenses dans la justice et à faire en sorte de médiatiser les procès importants afin de montrer aux Jashuriens comment est rendue la justice dans le pays. Au Jashuria, les libertés sont protégées avec verve et les décisions de justice appliquées avec célérité.


La culture démocratique :

Sur une échelle de 0 à 10, comment noteriez-vous le soutien à des régimes hybrides ou non démocratiques ? Pour répondre à la question, veuillez prendre en compte la proportion de la population qui adhère ou souhaite un leader "fort" et qui outrepasse le Parlement ou les décisions des citoyens (référendums) et les élections, la proportion de la population qui adhère aux valeurs militaires pour un régime politique ainsi que la proportion de la population qui souhaite un gouvernement d'expert et technocratique. La note la plus élevée ( donc 10 ) correspond à une envie de régime alternatif à la démocratie très faible avec un gouvernement ou une administration n'ayant pas de leader fort et qui respecte les choix des chambres législatives. Les référendums sont respectés par le gouvernement et le parlement. Les valeurs d'un régime militariste, c'est-à-dire autoritaire, porté sur l'ordre et négligeant la démocratie sont très peu soutenues par la population et le souhait d'un coup d'état militaire est inexistant.

Note :8

Justification(s) optionnelle(s) :Le républicanisme démocratique jashurien doit en permanence composer avec une vieille marotte des grandes familles issues de la vieille aristocratie jashurienne. La complexité du système jashurien donne certes la part belle à la représentativité de la population et la démocratie est vivace et stable, mais il existe toujours cette petite nostalgie impériale qui sourde sous la surface de la vie publique. Les vieilles familles aristocratiques cultivent en effet une nostalgie pour les atours de l’ancien Empire Yahudharma et des vieux empires jashuriens. Cette nostalgie s’exprime principalement dans un véritable appétit pour le décorum et les manières, plus que par une simple revendication politique anti-parlementaire, mais cette nostalgie impériale existe bel et bien. Si elle n’est pas dangereuse et ne menace pas la démocratie jashurienne, cet appétit pour le retour à un régime impérial se ressent parfois dans les coulisses du pouvoir. Ceci étant dit, les vieilles familles sont aujourd’hui dans l’incapacité de soutenir un prétendant légitime à un hypothétique trône impérial jashurien et entament une mue vers la volonté d’instaurer un régime plus ploutocratique ou oligarchique. Les inimitiés entre les descendants de l’ancienne aristocratie jashuro-fortunéenne font qu’il leur est impossible de mettre en avant le moindre candidat providentiel ou légitime pour un quelconque trône jashurien. De plus, nombre de familles ne souhaitent pas mettre en place un roi, mais revenir à une forme de ploutocratie dirigée par des podestats à la fortunéenne. Autant dire qu’entre les monarchistes sans roi et les ploutocrates s’accommodant finalement très bien des pouvoirs dont ils jouissent au travers des élections, la démocratie jashurienne est assurée de rester en place quelques temps encore. Il ne faut cependant pas sous-estimer leur poids dans la société jashurienne. Malgré la démolition du système de castes depuis plusieurs siècles et l’abolition des privilèges de la noblesse jashurienne, cette dernière, alliée à des familles bourgeoises, jouissent d’un prestige certain et pèsent dans les partis politiques dans lesquels elles s’inscrivent, tant et si bien que le ralliement d’une vieille famille à un parti politique est perçu comme une prise de guerre importante. Concernant les régimes communistes et fascistes, la population jashurienne a encore en mémoire les expériences plus que malheureuses du siècle dernier. Pratiquement tous les Jashuriens ont perdu un membre de leur famille à cause de ces régimes et personne – à part les plus fous – ne souhaite revenir à de tels régimes.

Sur une échelle de 0 à 10, comment noteriez-vous le soutien à la démocratie au sein de votre pays ? Pour répondre à la question, veuillez prendre en compte la participation à la vie démocratique (syndicats, associations, partis politiques), le taux de participation aux élections récentes, le taux de remise en cause de la démocratie par la classe politique et les différentes catégories sociales. Le niveau de soutien à la démocratie est considéré comme étant élevé à 10. La note la plus élevée correspond à une envie de démocratie et de valeurs qui lui sont associées généralement telles que des élections libres, une liberté de presse et d'expression.

Note :9

Justification(s) optionnelle(s) :Le soutien des Jashuriens à la démocratie est vivace. Les institutions fonctionnent correctement, les partis politiques remplissent leur rôle et les libertés privées et publiques sont suffisamment respectées pour que tout le monde y trouve son compte. La participation aux élections est assez haute, sans être extravagante et la population sait que si elle veut s’impliquer en politique, l’Etat met à disposition des fonds spéciaux pour monter des partis politiques et peser dans le jeu démocratique. La démocratie jashurienne fonctionne correctement selon les principaux observateurs politiques et le fait que l’Etat pratique une certaine forme de décentralisation permet aux politiciens de se concentrer sur l’échelle locale ou de peser au niveau national en fonction de leurs appétences. Les citoyens, quant à eux, sont assez conscients du fait que la démocratie jashurienne ne peut fonctionner que si elle est constamment plébiscitée et font en sorte qu’elle puisse rester efficace. Dans l’univers politique jashurien, tout est donnant-donnant et le sens de la responsabilité des Jashuriens n’a jamais failli jusqu’à présent.

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Les Quatre Portes du pouvoir jashurien

Le pouvoir jashurien est séparé en quatre ordres. L’ancien système de castes et les privilèges de l’aristocratie ont été mis à bas depuis des années, laissant au Jashuria le soin de façonner les institutions modernes, qui prennent appui sur la séparation moderne des pouvoirs que l’on peut voir en Eurysie, avec une emphase particulière sur le rôle du pouvoir administratif. Cette séparation des pouvoirs diffère de celle que l’on peut observer dans les régimes démocratiques aleuciens et les républiques parlementaires eurysiennes car le pouvoir administratif dispose de sa propre autonomie vis-à-vis des autres pouvoirs.

Le Mandala d’Anaya prévoit une séparation des pouvoirs sous la forme de Portes, positionnées autour des enceintes du palais sur la base des directions cardinales. Chaque porte représente un pouvoir particulier, décliné selon son échelon d’intervention (répartis en Promenades). Les Portes sont les suivantes :

  • Le pouvoir législatif : les Portes de Jade (le nord)
  • Le pouvoir judiciaire : les Portes de Saphir (le sud)
  • Le pouvoir administratif : les Portes de Turquoise (l’est)
  • Le pouvoir exécutif : les Portes de Lazurite (l’ouest)
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Les Portes de Jade : le pouvoir législatif


Le Cercle Extérieur : le pouvoir législatif

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La chambre des représentants, aussi nommée le Cercle Extérieur en référence au Mandala, constitue le pouvoir législatif du Jashuria. Le Cercle Extérieur est composé des représentants de chaque Etats. La liberté d’association étant consacrée, les représentants des différents Etats se rassemblent en partis, tendances, … qui rythment la vie politique du pays. Le Cercle Extérieur peut créer des commissions, des groupes de travail, des organes de recherche, … Sa principale fonction reste de voter et de soumettre des lois. Contrairement aux élections du Cercle Intérieur, le mode de scrutin est réalisé pour favoriser le pluralisme et non la prise d’un portefeuille en particulier.

Le Cercle Extérieur comprend un ensemble de 800 députés, élus au sein des Etats de la république. Ces 800 députés sont répartis selon leur Etat d’appartenance et leur renouvellement se fait de manière synchrone. Les représentants sont élus à l'échelle des districts sur la base d'un système de listes proportionnelles sans prime majoritaire. Ces listes sont constituées des 50 députés élus au scrutin proportionnel dans les Etats, ce qui assure, en théorie, un certain pluralisme dans la représentation. Ces députés se regroupent par la suite selon leurs partis politiques. En théorie, le nombre de députés nécessaires par Etat rend possible le pluralisme politique, chaque parti politique devant mettre l’accent sur les territoires dans lesquels il a le plus de chances de gagner.

La politique au Jashuria est un nœud complexe de relations entre la fonction que l’on occupe et le territoire que l’on représente. Outre le territoire que le député est censé représenter, il doit aussi une certaine allégeance à son parti d’adoption, qui lui-aussi, a parfois un fonctionnement et des objectifs bien distincts du territoire d’appartenance du député. Ainsi, il existe toujours cette tension au Jashuria entre la fonction universaliste du député, le territoire qui l’a élu, et le parti qui l’investit. Ce n’est pas un canal facile à naviguer, mais le travail de député n’a jamais été une sinécure au Jashuria.

Le système de proportionnelle est assorti d’une particularité politique nommée les « Pagodes ». Véritables professions de foi politique, ces organisations sont ce qui se rapproche le plus de partis politiques au Jashuria. Les Pagodes sont le résultat de la politisation d’anciennes maisons philosophiques jashuriennes existant au temps de l’Empire Yahudharma. Ces écoles de pensée ont perduré dans le temps, par le biais de la réitération de leurs traditions et la création de corpus de textes philosophiques et politiques développant leurs orientations. Aujourd’hui, les Pagodes sont les organismes qui permettent aux politiciens jashuriens de rejoindre le Cercle Extérieur. Chaque Pagode dispose de ses propres traditions, de ses réseaux d’alliance et de son propre imaginaire politique. S’il n'est pas obligatoire d’appartenir à une Pagode pour pouvoir faire de la politique au Jashuria, les non-affiliés se sont comptés sur les doigts d’une main au fil des siècles. Chaque Pagode est capable d’embrasser une vision du monde, mais la quasi-totalité se spécialise dans un ou plusieurs domaines d’expertises (ex : la santé, l’éducation, l’économie) ce qui fait qu’elles sont complémentaires dans le Cercle Extérieur.

Les observateurs étrangers ont toujours fait remarquer aux autorités compétentes le déséquilibre qui existe entre les régions et leur nombre de députés. Selon les observateurs politiques, il serait possible d’équilibrer le nombre de députés en fonction de la population des Etats en transférant la gouvernance de plusieurs districts d’une région à l’autre et de revoir complètement la carte des provinces. Plusieurs propositions ont été faites dans ce sens, notamment lors de la construction de la nouvelle Constitution du Jashuria. Cependant, la répartition régionale et provinciale répond à des impératifs géographiques, historiques et territoriaux, et non de représentation politique. Le choix d’un nombre fixe de représentants par Etats permet à ces derniers de conserver une certaine équité dans la représentation et de montrer qu’au sein de la république, chaque Etat pèse le même poids. Ceci permet, sans entrer dans des découpages complexes et des enjeux de cartes électorales, de respecter non seulement la géographie du territoire jashurien, mais aussi dans une moindre mesure, son histoire. Néanmoins, la question revient à chaque fois tous les ans dans les discussions du Cercle Extérieur et certains partis poussent à un développement plus poussé des cartes électorales et de sa relation avec représentation politique, population et territorialité. Le développement récent des outils informatiques pourrait conduire le pays à revoir son principe de fonctionnement pour assurer une meilleure granularité dans la représentation et la territorialité.


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Les Portes de Saphir : le pouvoir judiciaire


Le Cercle Supérieur : le pouvoir judiciaire

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Le pouvoir judiciaire est attribué directement par la population et agit au nom de l’intérêt supérieur de l’Etat. Constitué des Hauts Juges et des magistrats, cette entité est totalement indépendante en théorie par le vote, des intérêts partisans. Il veille au respect des lois, de la Constitution et des règlements édictés. Chargé aussi de la lutte contre la corruption, son pouvoir est particulièrement important dans le pays. Au Jashuria, le Cercle Supérieur n’est pas désigné par le Cercle Intérieur, mais par les citoyens.

Lors de l’établissement de la nouvelle Constitution, les débats ont fait rage au sein du Cercle Extérieur pour savoir quel rôle donner à la justice jashurienne et sur son indépendance vis-à-vis des pouvoirs exécutifs et législatifs. En définitive, il a été adopté l’idée que les Hauts Juges et les magistrats devaient constituer des corps non pas désignés par le Cercle Extérieur mais élus directement par les citoyens. Ainsi, la justice reçoit son mandat de la population et non des élus. Ceci permet d’éviter les collusions entre les pouvoirs – dans une certaine mesure bien entendu – et de laisser la possibilité à la justice d’enquêter sur les affaires de corruption au plus haut niveau de l’Etat. Les conditions pour pouvoir devenir Haut-Juge sont assez draconiennes, puisqu'il faut avoir plus de 30 ans révolus et avoir officié pendant plus de 10 ans dans les sphères de la justice jashurienne. Actuellement, le plus jeune Haut-Juge est monsieur Jalwani Mansuipa, qui a été élu Haut-Juge à l'âge de 40 ans. La moyenne d'âge des Hauts-Juges est plutôt dans les 50 ans révolus.

La justice jashurienne est connue pour son fonctionnement remarquable. Le pays n’est peut-être pas le plus développé du monde, mais sa justice est l’une des plus philosophiquement et fonctionnellement acceptable. Tout citoyen a le pouvoir de saisir la justice s’il estime qu’un tort a été commis. Il s’agit au Jashuria d’un droit fondamental qui est pris très au sérieux. Les décisions sont prises par un juge unique dans les cas les plus simples et peut faire appel à un collège de juges pour les cas les plus compliqués, notamment en ce qui concerne le droit des grandes entreprises. La justice jashurienne est plutôt bien dotée si on la compare à la moyenne des pays. Populaire et reconnue pour son efficacité, elle jouit d'une très bonne réputation, ce qui a encouragé les différentes Pagodes du Cercle Intérieur à maintenir ses dotations au fil des ans. A vrai dire, bien fou celui qui irait imposer une baisse des dotations de la justice. La justice ayant le moyen d'enquêter indépendamment des pouvoirs législatifs et exécutifs, autant dire qu'un député entamant une croisade contre la justice jashurienne aurait tôt fait d'avoir une procédure aux fesses.

La justice au Jashuria est principalement une affaire nationale, les Etats n’ayant pas leur mot à dire sur la manière dont doit être constituée la loi. Cet état de fait permet aux Jashuriens d’être tous traités à la même enseigne, quand bien même ils vivraient dans des Etats au fonctionnement économique et social différent. Contrairement à des pays où les Etats fonctionneraient différemment en matière de lois selon les régions, le Jashuria applique une politique d’unicité du droit au niveau national. Les plus hautes fonctions nationales sont élues pour une période de 10 ans, comme pour les autres pouvoirs.

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Les Portes de Turquoise : le pouvoir administratif


Le Cercle Inférieur : le pouvoir administratif

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Au sein de l’Etat, le pouvoir administratif constitue une entité bien distincte de la politique. Le pouvoir administratif est représenté par ceux que l’on nomme le Cercle Inférieur du Mandala. Il s’agit d’une assemblée non-élue, composée de ceux que l’on nomme les corps intermédiaires. Si elle n’agit pas en assemblée, elle organise et fait fonctionner le territoire national pendant que les politiciens s’écharpent sur l’orientation à donner au pays. Ce pouvoir est structurant dans la République de Jashuria, mais il reste impersonnel et discret, car tel est le sacerdoce de l’administration.

Les fonctionnaires de l’administration jashurienne sont soumis à un impératif d’efficacité. Les Jashuriens ayant horreur de l’inefficacité et des efforts mal pensés, ils appliquent une méthode très simple pour épurer régulièrement l’administration et éviter le pantouflage : « Si vous faites du bon travail, vous gardez votre emploi. Si vous faites du mauvais travail, vous perdez votre emploi ». Le pouvoir administratif est régulièrement audité pour en vérifier l’efficacité et optimiser son fonctionnement et les éléments qui ne sont pas productifs sont écartés assez rapidement.

Les Jashuriens n’ont jamais été partisans d’un Etat obèse et bureaucratique et préfèrent optimiser son fonctionnement pour être certain que chaque Dollar jashurien soit bien dépensé. Il en ressort que l’administration jashurienne tend vers l’efficacité et s’est lancée très tôt dans des opérations de numérisation, quand bien même une bonne partie de la population ne dispose pas encore d’un accès à l’informatique. Petit à petit, les papiers d'identité sous feuilles plastifiées sont remplacées par des cartes en plastiques, beaucoup plus pratique, tandis que le pays se lance dans la numérisation des démarches administratives. La dernière avancée en date est la numérisation complète des autorisations d'urbanisme, qui a grandement fluidifié le marché de la construction jashurien.

Mais l'administration jashurienne réalise aussi régulièrement des purges des fichiers nationaux pour vérifier que des dossiers fantômes ne soient pas présents dans les bases de données. Des cellules de veilles sont en permanence en train de traquer les moindres irrégularités afin que la machine d'Etat et le système administratif puissent fonctionner sans accroc.

L’échelon administratif se déploie de l’échelle des cantons jusqu’aux hautes sphères de l’Etat. Les concours de l’administration sont exigeants, les Jashuriens privilégiant la qualité et l’efficacité au nombre. La voie de l’administration est considérée par les plus modestes comme une voie sûre au Jashuria, car elle permet de se mettre un pied à l'étrier pour les carrières politiques. Elle offre aussi une sécurité que les Jashuriens apprécient. Se voir confier un poste dans une administration après la réussite d'un concours et une série d'entretien est particulièrement bien vu au sein du Jashuria, car ne rentrent dans l'administration que ceux qui sont véritablement méritants.

Le corps administratif fonctionne selon ses propres logiques internes et n’est pas inféodé à un quelconque pouvoir qui désignerait ses représentants. Les représentants administratifs de chaque échelon sont élus par les citoyens comme les autres branches du pouvoir. Ces derniers sont par la suite chargés de constituer leurs équipes sur la base des réussites aux examens et d’agir directement sur le fonctionnement administratif de chaque division territoriale. Les représentants élus de l’administration jashurienne sont élus sur une base décennale, comme les autres pouvoirs.

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Les Portes de Lazurite : le pouvoir exécutif


Le Cercle Intérieur : le pouvoir exécutif

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Le pouvoir exécutif jashurien se concentre au plus haut sommet de l’Etat dans une institution nommée le Cercle Intérieur. C’est au travers des Portes de Lazurite, constituant les portails ouest du Mandala d’Anaya, que l’exécutif jashurien pèse sur le devenir du pays. A l’instar d’autres pays, le pouvoir exécutif jashurien est une branche de l’Etat dont la fonction est de mettre en oeuvre - d’exécuter - les lois adoptées par le pouvoir législatif. L’exécutif comprend aussi par extension l’ensemble des organes gouvernementaux et administratifs qui participent à cette mise en oeuvre. La spécificité du pouvoir exécutif jashurien est qu’il est aussi là pour générer les impulsions nécessaires à la transformation du pays en définissant la politique générale du pays. Les ministères sont chargés de développer la politique gouvernementale tout en parvenant à des consensus constructifs avec le Cercle Extérieur. Il va de soi que sans consensus, le gouvernement peut être déposé. Le pouvoir exécutif n’est pas aussi puissant que dans d’autres pays, les Jashuriens ayant fait les frais de la concentration du pouvoir au milieu du XXe siècle avec l’autoritarisme et le communisme.

Au niveau national, l’exécutif est représenté par une assemblée directoriale mixte nommée le Cercle Intérieur. Cette assemblée est constituée de l’ensemble des représentants des différents ministères jashuriens et exerce le pouvoir exécutif au niveau national. Si le siège traditionnel du pouvoir est à Ankévran, au coeur du Jashuria, il est de notoriété commune que le Cercle Intérieur se réunit aussi dans les territoires éloignés de la capitale afin de montrer à la population que tout ne se passe pas à Ankévran.

Le Cercle Intérieur est constitué de nombreux ministères (actuellement 18). Ces ministères sont créés et dissous sur demande conjointe du Cercle Intérieur et des organes législatifs du pays. Les Ministères sont des départements qui bougent peu dans le temps. Véritables institutions au sein du Jashuria, la création d’un Ministère fait l’objet de débats intenses au sein des organes politiques jashuriens, si bien que sa création n’est jamais prise à la légère. Elle suppose la mise en place de budgets spécifiques et d’une administration particulière, ce qui introduit une complexité supplémentaire, bien plus que la simple mise en application d’une loi. Cette disposition de dissolution ne s’est pourtant pas produite depuis l’application de la nouvelle Constitution et ces institutions jouissent d’une stabilité certaine. Chaque ministère dispose d’un siège du pouvoir dans l’une des grandes villes jashuriennes et d’un budget dédié, voté par les commissions budgétaires du Cercle Extérieur. Un ministère est piloté en premier lieu par un Ministre, assisté par un ou plusieurs Sous-Ministres, qui eux-mêmes pilotent une série de Secrétaires d’Etat et de Sous-Secrétaires d’Etat. Si leur démission est possible à tout moment, ils peuvent être révoqués de leur mandat si la justice prouve qu’il y a une enfreinte claire aux lois durant l’exercice de leur mandat. La sélection des membres du Cercle Intérieur s’effectue sur la base d’un scrutin plurinominal à un tour, où chaque parti politique doit présenter une liste de 16 candidats, chacun issu d’un Etat du Jashuria, par Ministère qu’il cherche à briguer. Les élus disposent d’un mandat de 8 ans, renouvelable, ce qui leur permet de disposer de suffisamment de temps pour pouvoir agir concrètement sur le destin de la nation jashurienne.

Le rôle du Premier Ministre est essentiellement symbolique au sein de la Troisième République du Jashuria. Si le Premier Ministre est toujours le détenteur d’un Ministère, son titre est surtout là pour donner à l’Etat jashurien une figure reconnaissable. Il est désigné par les Ministres et les Secrétaires d’Etat du Cercle Intérieur et représente la figure de proue du gouvernement pour la décennie à venir. Le Premier Ministre préside les réunions du Cercle Intérieur, représente le Cercle Intérieur vers le grand public et tranche en cas d’égalité dans les procédures de vote lors des délibérations des Ministères en séances communes. Le Premier Ministre peut être remplacé par un vote de défiance, même si cela ne s’est vu que par deux fois en plus de 50 ans.

En 2014, la liste des ministères est la suivante :

  • Ministère des Affaires Etrangères

  • Ministère de l'Education et de la Recherche

  • Ministère des Grands Projets

  • Ministère de la Défense

  • Ministère du Commerce et de l'Economie et des Finances

  • Ministère de l'Ecologie

  • Ministère de la Justice

  • Ministère de l'Equipement et des Infrastructures

  • Ministère de l'Agriculture

  • Ministère de l'Energie

  • Ministère de l'Urbanisme

  • Ministère des Finances

  • Ministère des Affaires Publiques

  • Ministère de la Santé et de la Solidarité

  • Ministère de l'Intérieur

  • Ministère de la Culture et des Sports

  • Ministère des Affaires Maritimes

  • Ministère de l'Administration Publique

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Les services déconcentrés de l’Etat jashurien


L’articulation entre l’échelle nationale et les échelles locales


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