14 Mai 2013 - L'Heure des Comptes : Larmes de crocodiles, coups montés légisatifs, finesse politique d'éléphants. Martoni en roue libre vient de sévir à Velsna, à qui la faute ? Déjà pas au bluff.
A force de jouer avec le vase déjà trop plein, l'on a finis par casser ce dernier et maintenant l'on fait les fausses éplorés à regretter l'eau déversée, Bravo Nils ! Super cette guerre civile ! Génial !
~ La Musique du Générique retenti ~
Oreilles sensibles s'abstenir
~ Clic ~
L'Heure des Comptes, la première émission télévisé traitant de l'actualité internationale et domestique sans Tabou ni omission, présentée par votre serviteur Dom Juan Altarini, uniquement sur Laguna News. Au programme ce soir l'analyse des scènes d'une rare violence que l'on avait point vu depuis un moment déjà et qui ne sont pas rappeler les jours de plomb ayant précipités les grandes réformes de notre chère Sérénissime République dans les années cinquante, pourquoi, comment, qui ? Autant de questions qui peuvent avoir des réponses simples à première vue mais pas tant que ça à dire vrai. Après tout ce n'est pas tout les jours que l'on voit une folie meurtrière à la fois débridée et bridée à la fois avec des cibles bien définis. Ce qui témoigne de faction d'une situation hautement complexe qu'il est impossible de résumer en faisant une scission en entre "Les gentils et les méchants" comme semblent déjà l'avoir fait certains en apparence détachés et pourtant peut être pas si innocent que ça à toute cette affaire. Mais cela, nous allons le voir dans l'Heure des Comptes !
Dom Juan Altarini - Mesdames et Messieurs, chers spectateurs bonsoir ! Bienvenue dans l'Heure des Comptes, votre émission favorite dans laquelle nous lisons entre les lignes des déclarations intéressés et démontrons par A + B que certains évènements sont surmédiatisés via la présence de pleureuses professionnelles engagées pour l'occasion afin de présenter une version unique de lecture d'évènements qui en arrange bien certains. Comme le monde entier, vous l'avez certainement appris avec stupeur et étonnement, authentique ou faux qui plus est car le dénouement était quand même visible de loin, mais la Grande République de Velsna a donné un nouveau sens ce 2 Mai dernier à l'expression "Monter au front en politique". Alors nous avons tous vu les images, les déclarations, les vidéos et ceci et cela, bien évidemment nous dénonçons sans équivoque ces actes de violence pour la forme dans la mesure d'excès clairs et avérés, de débordement massif ayant eut lieu à travers ces... Règlements de comptes, car c'est à dire vrai les justes termes pour décrire la chose. Pour autant, la situation est plus complexe qu'il peut y paraître au premier abord et ayant conscience que si l'on regarde uniquement le chaos sans connaissances de fonds et que l'on écoute les déclarations étrangères ci et là, l'on risque fort de se complaire dans un raisonnement simpliste et pas forcément représentatif du tout. De ce fait, pour analyser la chose en détails et voir le tout sous un nouvel angle, nous accueillons ce soir sur notre plateau l'éternel habitué qui pourrait presque souscrire à un bail dans ce studio tellement il apparaît ici, l'écrivain, le philosophe, l'analyste édifiant et dernièrement vainqueur de la Belotte de Winchesterro, j'ai nommé Bernardo Ricardo Lévérini, ou B.R.L comme l'on le nomme communément. B.R.L, soyez le bienvenue parmi nous !
B.R.L - Merci bien Dom Altarini, vous me donnerez le contact de votre agent immobilier à la fin de l'émission pour ce bail.
Dom Juan Altarini - Je n'y manquerais pas soyez en sûr. Bien, sur ce entrons dans le vif du sujet en commençant par le commencement à savoir, informer notre audience des bases afin de comprendre d'où l'on vient pour en arriver à de tels scènes qui ne sont pas sans rappeler ce que l'on voyait il y a plus d'un siècle. Fondamentalement, Velsna, l'on peut le dire a subit durant les derniers mois un véritable chamboulement de son microcosme politique n'est-ce-pas ?
B.R.L - C'est le moins que l'on puisse dire. Il faut d'abord bien comprendre que la Grande République dispose d'un système vieux, très vieux qui reprends des concepts de gouvernance typiques de la Fortuna et de la Léandre d'antan, pour ainsi dire certains corpus de lois Velsniens toujours d'actualité remontent au moyen-âge et sont en vigueur sans discontinuer depuis des siècles. Et c'est d'ailleurs le mot d'ordre en général lorsque l'on analyse l'ensemble du système de Velsna, une horlogerie si bien huilée qu'elle a résisté au passage du temps durant des siècles entiers, alors forcément comme tout modèle celui ci a ses limites et surtout en cette ère de nouveauté et de mutations, le système s'est essoufflé c'est un fait indubitable. Pour autant, il aurait très bien pu continuer sans trop de problèmes sans interférences pendant au moins quelques décennies supplémentaires tant il est bien rôdé.
Dom Juan Altarini - Mais il y a justement eut des interférences.
B.R.L - Et comment. Un système multi-centenaire contrairement à la croyance populaire ne s'effondre pas du jour au lendemain, c'est impossible. Il y a deux façon de constater sa chute, une longue descente culminant par une lente agonie, ou une explosion abrupt en cours de vol motivée par ce que l'on appelle communément dans le jargon, des ingérences. Il faut bien comprendre que le système Velsnien en dépit de ce que certains à l'extérieur considèrent comme des tares et des absurdités sans nom à notre époque, est un monolithe de stabilité notamment et surtout en interne. Les Velsniens prospèrent pour ainsi dire dans une culture de la "Presque-stagnation". Ce n'est pas un hasard après tout si certaines lois moyenâgeuse sont encore là. Or, force de constater que le changement est en l'état aux portes de la Grande République ou plus exactement on a poussé ce changement. Même un aveugle a qui l'on ferait uniquement un récit succinct de l'actualité pourrait se rendre compte de la chose, un changement radical des teneurs d'évènements récents du jour au lendemain fait acte de foi quand au fait que des forces se sont mis en mouvement. Nous assistons en ce moment même à l'Histoire avec un grand H, à la très probable implosion du système multi-centenaire de Velsna qui est mis à l'épreuve et survivra peut être encore plusieurs siècles s'il sort victorieux de cela, ou s'effondrera comme un château de cartes afin de mieux renaître par la suite. A ceci près toutefois que l'érosion dû au temps n'est nullement coupable, pas plus qu'une longue et lente agonie. Non, tout se déroule si vite, des évènements suspects s'enchaînent tant et si bien qu'il est évident que certains cherchent purement et simplement à métaphoriquement pousser Velsna dans les escaliers. Pour ainsi dire, la maxime d'ordre est "Tout cramer pour repartir sur des bases saines."
Dom Juan Altarini - A vous écouter l'on pourrait presque croire à une conspiration, quoique au vue du résultat ce n'est peut être pas si loin de la vérité. Mais cependant, il y a eut un point de rupture qui a marqué le lancement de tout.
B.R.L - En effet et il s'agit de l'assassinat du Patrice. Rappelons le, un chef plutôt symbolique de l'exécutif, mais un chef tout de même qui de surcroit demeure presque systématiquement jusqu'à sa mort dans un Palais dont légalement il ne peut sortir, et qui est l'une des places les mieux gardés et surveillée au monde. Un coup d'éclat comme ça n'arrive ni par hasard, ni par pure chance, il a été méticuleusement préparé dans les moindres détails et avec des moyens conséquents, car c'est aussi là la réalité de ce genre de projets d'envergures, il y a trois grands facteurs à considérer et qui sont indispensables à un succès. Le Mobile, les Moyens et l'Occasion. Bien évidemment, les suspects évident sont les trois "bénéficiaires apparents de la chose" si tant est que l'on puisse nommer cela un bénéfice. Pour autant, des acteurs extérieurs bénéficient aussi de bien des intérêts à ce début d'incendie. Il suffit d'observer à quel point la Grande République via ses trois triumvir a vu se nouer et se tisser divers liens ci et là impliquant souvent une personnalité plutôt que d'autres.
Dom Juan Altarini - Donc si l'on puis dire cela peut être et est très probablement ce que l'on aime à appeler vers chez Caratrad comme un "Inside Job" mais pas tant que ça potentiellement.
B.R.L - Rien n'est moins sûr. Tout est possible à ce stade. Toujours est-il que de toute évidence les enquêtes internes n'ont rien trouvés, ce qui est hautement improbable si uniquement un acteur interne à Velsna est impliqué, les diverses factions se mettent certes des bâtons dans les roues mutuellement, mais un tel coup a dû mobiliser des ressources pharamineuses et nécessité des arrangements précis que l'on aurait certainement décelé à un moment donné si aucun acteur externe n'était impliqué afin de brouiller les pistes. Enfin, le mal est fait. Le Patrice assassiné, un sénat divisé, et nous voilà avec trois pointures de la politique Velsnienne ou plutôt deux, l'une des fortunes les plus imposantes, vétéran des milieux politiques et mécène de renom avec des valeurs certes quelques peu nationalistes, un Amiral émérite héro de guerre et loyal à l'idée même qu'incarne la nation mais emprunt de stagnation... Et finalement, un Outsider. Illustre inconnue, jeune, dynamique, aux idées novatrice qui n'a eut de cesse de monter et monter à une vitesse si folle qu'elle en devient suspecte. Enfin, ce n'est un secret pour personne que le Triumvir Vinola s'est constitué vitrine de l'OND.
Dom Juan Altarini - Trois hommes aux fortes personnalités et aux idées fondamentalement différence, le nécessaire idéal pour une impasse Alguerano vouée à mal terminer, ce qui est advenu comme nous l'avons vu. Pour autant, il est curieux de constater comment la situation a dégénérée à ce point.
B.R.L - Il est plus curieux à mon sens de lire la presse Velsnienne et de constater la recrudescence d'actes très louches dans l'ensemble ayant suivit l'assassinat du Patrice. Et encore c'est un euphémisme. Assassinat d'un sénateur par un sniper en plein jour, divers accidents des plus suspects notamment au Sénat même, tentative d'assassinat de proches de Triumvir, diverses rumeurs et on-dit qui se poussent comme de la mauvaise herbe. Une offensive "hostile" en ligne d'agitateurs. En quelques mois à peine, cela fait beaucoup. Et encore ce n'est que la face émergée de l'iceberg, je suis prêt à parier mon chapeau Panama qu'il y en a plus dont le grand public n'est pas au courant. Enfin, tout ça pour dire qu'il y a tellement d'actes, de liens à faire, et de théorie à formuler qu'il est strictement impossible au vue des ressources nécessaires à tout ça, que des puissances étrangères n'aient pas été activement à l'oeuvre à Velsna au cours de ces derniers mois. Il ne me paraît pas insensé d'affirmer que parmis tout ce que j'ai énoncé plus tôt, au moins la moitié soit pilotée depuis l'étranger. Même sans avoir de preuves formelles, c'est simplement une question de logique à ce niveau, l'enchaînement, le timing, l'ampleur, c'est tout simplement impossible qu'il ne s'agisse là que de l'action d'acteurs uniquement Velsniens.
Dom Juan Altarini - Des tentatives de déstabilisation qui ont vraisemblablement aboutis. Difficile toutefois de pointer du doigts avec certitude.
B.R.L - Pas tout à fait à dire vrai. Car si les soutiens de certains se font discrets, les allégeances d'autres sont un secret de polichinelle. Rappelons le, Vinola ne fait pas grand secret de ses liens avec l'OND. Et si pour autant il apparaît improbable que toute l'organisation soit impliquée de près ou de loin dans tout ce qui afflige Velsna ces derniers mois, nous pouvons au moins être certains que le royaume de Teyla et les Communes-Unies de Zélandia ont joués un rôle, déjà par proximité géographique évidente du coeur de la Grande République, mais aussi et surtout de par les dernières déclarations Zélandiennes d'une part qui ont un discours extrêmement tranché sans aucune contre-analyse, les Zélandiens ont fait leur choix de toute évidence et ne s'en cachent plus. Et pour Teyla... Eh, ma foi je pense que vous savez déjà de quel évènement clé je vais mentionner.
Dom Juan Altarini - A tout hasard, un certains article de presse sorti il y a quelques semaines de cela avec soit disant des révélations phares et surprenantes.
B.R.L - Tout à fait et disons que cet article est un élément clé qui a mené à la situation actuelle. Vous savez, en matière de droit il y a deux notions clés dont tout juriste doit connaître la teneur à savoir d'une part le concept de diffamation et intimement lié à ce dernier l'état de fait que la charge de la preuve est à l'accusation. Alors, des articles qui veulent faire sensationnel, qui veulent attirer l'attention, qui veulent faire de l'audience via des scandales crée de toutes pièces ou non, il y en a des centaines, des milliers, mais jamais sur des sujets aussi grave. Alors, passons sur le fait que l'Informé, le nom du journal Teylais en question distille des évidences et des états de faits notamment sur les attributions politiques des Triumvir ou sur l'appartenance de certains journaux, ce qui n'a rien d'illégal nous le rappelons, c'est littéralement la norme et le bon sens. Toutefois, lorsque nous voyons des accusations, car ce sont là bien des accusations, que le Triumvir Scaela aurait planifié un coup d'état, nous entrons dans un tout autre domaine.
Dom Juan Altarini - Je cite l'article de l'informé en question :
"Les renseignements Velsniens s'inquiètent, car selon eux, l'homme souhaite commettre un coup d'état et l'élimination physique des Triumvirs Digrassi et Vinola." Le journal fait la référence à une note de renseignement qu'ils auraient réussis on ne sait comment à obtenir.
B.R.L - Cette note existe-t-elle au moins ? Car tout ce que dit l'article finalement se base sur une affirmation "NOUS AVONS EUT ACCES A CECI", mais factuellement où sont donc les preuves ? Pourquoi cette fameuse note n'a-t-elle pas été publié ? Ce serait une occasion en or pour le journal de prouver ses accusations et de faire de l'audience. Petite aparté, car c'est un fait amusant, à la fin de l'Article le Journal mentionne que l'enquête de la Segreda a été arrêtée avec l'autorisation du Triumvir Scaela. Admettons que cela soit vrai un seul instant. Admettons, c'est une possibilité. Dans ce cas ci, il faut bien deux votes. Qui donc est le second à ce moment là ? Di Grassi, personne n'y croira. L'Amiral s'il dispose de tares n'a pas celle de dévier du cadre que lui impose sa vocation de serviteur de la nation, des trois Triumvir c'est celui dont la délivrance d'un vote sur le sujet est le plus improbable. Ce qui ne laisse qu'une autre possibilité à savoir un certains Vitorrio Vinola, mais ça je suppose que c'est un détail après tout il y a une ligne directive claire qui vise à diaboliser Dino Scaela dans cet article, à un tel point que l'on peut se demander si ceci n'est pas piloté en sous main car il est curieux qu'un journal national ait tant d'intérêt pour un autre pays et surtout déclare avoir eut soit disant accès à des informations aussi sensible.
Dom Juan Altarini - J'en serais presque jaloux honnêtement. Vous n'imaginez pas ce que je serais prêt à payer pour obtenir des notes de renseignements de pays comme la Loduarie ou le Lofoten pour faire des émissions spéciales, je suis certains que ce serait une expérience inoubliable.
B.R.L - Certainement. Quoi qu'il en soit pour revenir au sujet, en l'état actuel et au regard du droit, nous avons deux cas de figure. Soit les journalistes Teylais ont eut effectivement accès à des renseignements classifiés, et, soyons clair immédiatement, je refuse de croire un seul instant que cela se soit fait par l'investigation journalistique uniquement en considérant que de toute évidence, preuve en est de la "réaction tardive" de Di Grassi et Vinola, deux Triumvirs et pour ainsi dire les deux tiers des rouages de la République n'aient pas été au courant de l'esquisse même de cette possibilité de soit disant "coup d'état.". Rendez-vous comptes, des journalistes Teylais au fait d'informations sensibles que les plus hautes autorités Velsniennes n'auraient pas eut alors que au vue de l'ampleur de la chose décrite, et de la taille de la liste de proscription qui a suivi la chose serait tellement grosse qu'il est impossible de ne pas en avoir vent, mais j'y reviendrais. De même, vous imaginez réellement le Royaume de Teyla et ses services de renseignements doublés par des journalistes indépendants ? C'est irréaliste. Soit ils sont incompétents jusqu'à la moelle, soit ils sont de mèches. Ce qui sous entendrais que Velsna a été largement infiltré par des espions. Ou tout du moins si ce n'est pas le cas, que le journal l'informé s'est pour ainsi dire rendu coupable d'espionnage. Enfin... C'est seulement si l'on admet que tout ce qui est dit est vrai.
Dom Juan Altarini - Mais il n'y a aucune preuve concrète, seulement des accusations et des raisonnement très alambiqués mais surtout orientés.
B.R.L - En effet et c'est là la seconde possibilité, diffamation pure et simple. Soit pour faire "le buzz" en surfant sur l'actualité Velsienne. Soit car on leur a "suggéré l'idée" si vous voyez ce que je veux dire. Après tout ce n'est pas tout les jours que l'on cherche à dévoiler la soit disant existence d'un coup d'état. Pour ainsi dire, c'est une manière extrêmement stupide de procéder qui engage la responsabilité des journalistes. Soyons sérieux un instant, et arrêtons de prendre des gants. Moi aussi je vais faire un accusation, mais je vais me baser sur des faits inaliénables, sur la vérité pure et simple que nous avons vus en image. L'article de presse, menant des accusations de coup d'état à l'encontre du Triumvir Scalea, sans prendre en compte le fait qu'il soit faux ou vrai, peu importe, est la source, l'élément déclencheur de cette violence et de ce qui se dirige très probablement vers une guerre civile. La rédaction de l'informé va voir beaucoup de sang sur les mains, qu'importe si ils veulent se donner bonne conscience en disant qu'ils n'ont pas portés les coups, leur article est un torrent qui a brisé en deux un vase déjà trop plein.
Dom Juan Altarini - Les conséquences sont de faits gravissimes car c'est chronologiquement après cet article que des mesures ont été tentés contre les "accusés".
B.R.L - Un acte de proscription oui. Mais est ce que tout le monde réalise-t-il simplement ce qu'est cela réellement ? Là, nous voyons les images des partisans de Dino Scaela se livrant à des excès et pourfendant ceux là même qui ont essayés de leur coller ledit acte à la gueule. L'on voit des déclarations dénonçant un "coup d'état" fuser. Mais est-ce-là la réalité ou une lecture simpliste qui en arrange certains ? A vue de nez je dirais le second. Je le répète, la Proscription n'est pas une action anodine. Pour ceux qui croient qu'il y a une justice derrière cela, qu'il y a eut une enquête, détrompez vous il n'en est rien. Le décret intervenant dans un délais assez court après les "révélations de la presse" laisse à penser qu'il a été fait en urgence et que ses créateurs, les Triumvir Di Grassi et Vinola n'étaient pas au fait de l'existence d'un supposé complot. Ils l'ont "appris" probablement sur le tas comme tout le monde. Mais réfléchissez un instant, le décret de proscription implique plus de 300 personnes, nous n'avons pas les chiffres exacts, seulement un minimum. Un tiers au bas mot du sénat. C'est immense. Rendez vous comptes. Un complot s'il avait été connu plus tôt aurait été écrasé immédiatement par les détenteurs du pouvoir, car plus on lui laisse de temps, plus il s'affine, hors la prise d'action se fait au dernier moment. De surcroit, plus de 300 personnes impliquées ? Autant qui doivent garder le silence ? Ne point être suspecte ?
Plus il y a d'acteurs dans un complot, plus celui ci a de chances de s'ébruiter, nous parlons là de quelque chose de colossal, d'immenses et personne jusqu'au dernier moment n'aurait rien vu venir ? Soit il n'y avait rien du tout, soit si, et je dis bien si, une tentative de coup d'état eut été planifiée, il y a fort à parier qu'il n'y avait pas autant de gens dans la confidence. Ce qui nous amène à une analyse édifiante à faire et que tout le monde passe sous le tapis de façon très conveniente. Que dis le décret de proscription Dom Altarini, pouvez vous éclairer notre audience ?
Dom Juan Altarini - Je cite : "
Ceux-là, nous les qualifions désormais d'ennemis de la République et nous les condamnons à mort. "
B.R.L - Condamnation à mort. Par décret de l'exécutif je rappelle arrivant dans un timing très précis faisant suite à des "révélations" d'un article de presse étranger. Curieux n'est-ce pas ? Plus de 300 personnes, condamnés à mort par décret unique et se voulant absolu alors même qu'il n'y a pas eut d'enquête officielle. Que l'on se base sur des on-dit. Que très certainement si complot il y eut préparation, la plupart des noms proscrits n'en auraient jamais été mêlé de près ou de loin car il est invraisemblable qu'une conjuration d'une telle ampleur puisse demeurer parfaitement hermétique à tous aussi longtemps et que ce soit d'obscurs journalistes étrangers qui réussissent là où tous ont échoués. En d'autres termes, et je souhaite que tous mesurent ce que je vais dire, ce n'est pas de la justice. Ce n'est pas un sauvetage de la République qui s'est opéré là, il n'y a pas eut en ce matin de 2 Mai au sénat de grandes causes, d'héroïsme, mais simplement un amalgame de bêtise condensée, d'artifices légaux, un raccourcis immonde afin de promouvoir un agenda. Un acte de proscription n'est la justice. C'est une purge déguisée. L'on a tenté, en ce matin de 2 mai dernier, de purger en dissimulant sous du mascara, non pas uniquement de possible coupables, mais tout de près ou de loin qui se rapportait à eux, même ceux n'ayant de fait rien à voir avec la chose, car c'est ainsi que l'on procède à une purge.
Dino Scaela a fait un coup d'état disent certaines déclarations étrangères ? Bien commode. Refuser d'être condamné à mort sans aucune forme de justice et via des manigances extérieures est faire un coup d'état ? Voilà une définition bien spéciale. Pour ma part j'ai d'autres termes à donner au dénouement de cette session du sénat des milles. Deux mots : Légitime Défense. Les débordements qui ont eut lieu par la suite sont certes immondes et à condamner, l'incendie des propriétés et s'en prendre aux proches non impliqués. Pour autant, au regard des faits, la vérité est très simple. Si les partisans de Scaela avaient silencieusement acceptés la chose, les rôles auraient simplement été renversé, à ceci près que ceux qui massacreraient en plein jour et avec l'assentiment de tous seraient les partisans, peut être pas nécessairement de Di Grassi que l'on sait un minimum intègre et certainement dépassé par les araignées autour de lui, mais au minimum par ceux de Vinola qui sortent désormais fièrement du bois en clamant leur bonté d'âme et leur morale paraît-il irréprochable.
Dom Juan Altarini - Voyez donc messire Juge, la mégère refuse de se laisser noyer comme une bonne chrétienne, c'est donc forcément une sorcière.
B.R.L - En effet, c'est bien cela, une chasse au sorcières. Une purge bien commode reposant sur une excuse fragile. Et maintenant, Velsna court à la catastrophe car une poignée ont décidés de s'improviser éléphants dans un magasin de porcelaine et s'étonnent, s'offusquent même que ceux là même qu'ils tentent de tuer car ils les gênent bien se défendent et cherchent à se venger plus encore de par la frayeur qu'ils ont eut. Nous ne pouvons certes pas approuver tout ce qui a été fait, il y a eut des excès c'est indéniable. Mais tout n'est pas aussi simple et concis que certains veulent le faire croire. Il n'y a pas de gentils Vinola et Di Grassi ou de méchant Scaela. Pas de noir ou de blanc absolu, seulement du gris, seulement des hommes. Et Dieu sait combien de litres de sang sur les mains de chacun et au delà car au point où la situation en est, il n'y a point d'innocence, tout le monde a désormais une part de culpabilité, qu'il s'agisse de la légitime défense ayant dévié hors de ses fonctions, ou de ceux là même qui se sont essayés à l'art de la purge s'étant retournés contre eux. Et même hors de Velsna, ceux là même qui ont empoignés une occasion avec pour seule considérations leurs intérêts. Même vous et moi qui au delà de ce que nous disons, nous servons aussi de l'affaire pour faire de l'audience.
Dom Juan Altarini - Il est vrai, il n'y a point d'innocence à ce stade donc, seulement des degrés de culpabilité, Tous coupables mais certains plus que d'autres, et pas nécessairement ceux que l'on croit n'en déplaise aux crocodiles pleurant à chaudes larmes. Sur ce, nous nous quittons sur une courte page de publicité et reviendrons sous peu.