
Je suis rapide...
Se répétait inlassablement l'arovaque, marchant dans les rues de Théodosine, capitale de l'éternelle Rhème, ou Rème, ou Théodos... Et puis merde, on sait jamais comment les appeler ceux-là. Dans tous les cas, elle représentait l'éternité d'une civilisation autrefois prospère autour de la Leucytalée, mais aujourd'hui délabrée, et souvent, abandonnée par ses pairs états. Néanmoins, elle n'était pas inintéressante pour autant. Elle était toujours un lieu emblématique pour le commerce, mais aussi pour une activité moins prestigieuse... La corruption.
Il était réputé aujourd'hui que l'administration et la bureaucratie impériale avaient quelques... problèmes. Les magistrats ou sénateurs tendaient la main à quiconque sortait la monnaie, et cela arrangeait bien des étrangers, mais point forcément la population. Et c'est de cela que va tirer profit l'arovaque, un ancien vassal de cet vieil empire, rattaché à la Kaulthie lors de la "Seconde Guerre Kaulthique", qui verra l'instauration de la Junte Impériale de Kaulthie, certainement l'un des régimes totalitaires les plus tragiques et dangereux du XXIe siècle.
Mais pourquoi donc Poséidon a t'il facilité la venue d'un de ses enfants dans la terre mère des grecs ? Que vient faire l'arovaque à Théodosine, capitale de la Rhème véritable ?
En marchant dans les rues menant aux luxueuses habitations des magistrats et sénateurs, l'homme se répétait son objectif :
Je dois trouver un moyen d'acquérir un laisser-passer par le canal. Il en dépend de ma place prestigieuse.
Ainsi, il était là pour une tâche des plus simples et communes à Théodosine : négocier le passage de marchandises via le canal rhèmien. Pourquoi ? Il ne le sait pas. Pour qui ? Un de ses "amis" en Kaulthie. Après tout, il lui doit bien ça. Et puis, ça le fait changer d'air. Revenir vers la patrie des grecs que quelque peu... Excitant. Les terres italo-grecques d'Arovaquie ne montrent que rarement le souhait d'appartenance à la fondatrice des principales sociétés latines et hellènes. Peut être à cause des complications qu'on causé la dictature des Perrates fut un temps. Mais bref, il devait se concentrer sur sa mission, et seulement elle.
C'est ainsi que lorsqu'il arriva enfin à sa destination, il frappa à la porte d'un bâtiment témoin de la grandeur passé de Théodosine, et dit lorsqu'on lui ouvrit :