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Activités étrangères en Maronhi - Page 2

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Uminomon, symbole de l’amitié maronho-burujoise

Petite histoire d’Uminomon :
Uminomon est un ancien comptoir fondé par des eurysiens pour le commerce avec les tribus autochtones-maronhos, celui-ci est rasé en 1531 par les samouraïs explorateurs burujois. Cette destruction, peu commune dans les usages burujois, a été faite pour saper le moral des eurysiens présents en Maronhi et grandement limiter leurs capacités de ripostes ultérieures. Avec les années, la colonie d'Uminomon, littéralement la "porte des océans", se construit, s'enrichissant de la pêche et du commerce avec les territoires de l'Empire Burujoa. Entre la fin du XVIe et XVIIe siècles, des missionnaires catholiques originaires de Cendane y établissent illégalement le premier foyer chrétien et catholique de Maronhi en période de domination burujoise. Le jōshu du château de la colonie devient également le premier daimyo à se convertir au christianisme, ce qui lui vaudra des sanctions du pouvoir impérial et des offensives des autres daimyos de la Péninsule du Couchant. Reprise en main par le pouvoir impérial burujois avec l'aide des seigneurs locaux, la colonie ouvre bientôt son port, avec un accord express de l'empereur, aux marchands étrangers. Elle restera seule dans ce cas jusqu'à la période dite des "Provinces combattantes". Sous le Shogunat Susano, puis sous la Première république, alors que le port s'agrandit en raison d'une relative libéralisation des échanges, un autre port est construit, cette fois-ci purement militaire. Il restera jusqu'à aujourd'hui le plus grand arsenal de Maronhi. À l'image de Siwa et de nombreuses cités côtières, Uminomon ne bascula dans le camp des insurgés qu'en 1962, à la veille de la fin de la guerre civile.

Uminomon aujourd’hui :
Comme dit précédemment, Uminomon est le principal arsenal naval de la République de Maronhi où stationnent la majorité de la flotte lourde, de surface, de la Marine maronhienne. L’arsenal est historiquement situé à proximité immédiate du centre ville d’Uminomon pour diverses raisons, comme la proximité des marchands pour le ravitaillement en vivres des navires ou la proximité des habitations des marins lorsque les bateaux sont à quai. L’arsenal touche le port traditionnel et artisanal d’Uminomon principalement tourné vers le cabotage fluvial et la pêche côtière. Toutefois, depuis les années 1960, un port de commerce en haut profond a été construit à quelques kilomètres du centre ville, directement sur le littoral. Ce nouvel aménagement a été privilégié à l’agrandissement du port historique pour faciliter les opérations de dragage des chenaux et ainsi permettre l’accès des plus gros navires, pour éviter le passage de navires étrangers à proximité immédiate de l’arsenal mais aussi pour les grands espaces de fonciers terrestres disponible pour l’aménagement de la plateforme portuaire. Aujourd’hui, Uminomon est le plus grand port de commerce de la Maronhi et un des plus grands du Paltoterra et devrait conforter sa place dans les années à venir grâce aux nombreux travaux financés et effectués par l’Empire Burujoa.

port

L’explosion du trafic portuaire :
A la faveur du très grand réchauffement des relations burujo-maronhienne, les échanges commerciaux entre l’Empire et l’ancienne colonie n’ont cessé de se développer, de manière exponentielle. En l’espace de quelques années, le trafic maritime entre les ports du Burujoa, en premier lieu celui de JinCity à Cendane et les ports de Maronhi est passé de 3 mouvements quotidiens, soit environ 1.095 trajets aller-retour à plus de 15 mouvements quotidiens, soit environ 5.475 trajets en 2011. A l’horizon 2015, les autorités portuaires burujoises s’attendent à plus de 10.000 départs de bateaux depuis les ports de l’Empire vers la République. Du côté du Burujoa, cette explosion du trafic est mieux absorbée qu’en Maronhi, les départs autrefois presque tous au départ de JinCity sont mieux répartis dans tout l’Empire avec en particulier des départs des ports d’Okukonai et du Xinemane. Alors qu’en Maronhi, presque tout le trafic est absorbé par le port d’Uminomon, ce qui n’est pas sans conséquence. Si le trafic en nombre de mouvements de navires a été multiplié par 5 en 5 ans, le volume a lui été multiplié par 7 sur la même période, traduisant qu’en plus de l’augmentation du nombre de liaisons, les navires sont plus gros qu’auparavant. Par ailleurs, le trafic passagers autrefois inexistant se développe progressivement avec la création d’une ligne de ferry maritime entre Uminomon et Karaimu, proposant 3 départs par semaine pour environ 187.000 passagers par an et 98.000 véhicules. Le trafic n’a pas augmenté que vers le “papa” Burujoa, il a augmenté vers le monde entier. Par ailleurs, les exportations ont surtout été portées par les produits alimentaires, le bois et les minérais quand les importations se font principalement sur les produits manufacturés, les hydrocarbures et les composants électroniques.

Les aménagements burujois :
Pour accompagner cette explosion du trafic dans les ports de Maronhi, moins bien absorbés qu’au Burujoa, l’Empire a massivement investi dans les ports de la République, en particulier celui d’Uminomon. Pour se faire, le Département des Affaires Étrangères a fait d'importants dons aux différents consortiums possédant les ports maronhiens, mais bien évidemment les dons les plus importants se sont tournés vers le consortium d’Uminomon. Les différentes composantes du consortium, les za et les machiya, possédaient, avant les dons 7 et 8 sièges au conseil de gestion du port. Au fur et à mesure des dons et des travaux, les autorités consulaires burujoises ont obtenu 3, puis 5 et enfin 10 sièges au conseil de gestion, sans pour autant avoir supprimé les sièges des za et machiya.

Le Burujoa a presque totalement “reconstruit” le port d’Uminomon datant des années 1960. Avant le remaniement général, le port comptait une section “300” comportant un quai principal de 370 mètres de long et 2 quais annexes de 270 et 70 mètres construit durant les années 1960. Durant les années 1970, une section “600” est aménagée comprenant un quai de 640 mètres de long pouvant accueillir des navires de 200.000 tonnes. Le premier aménagement financé par le Burujoa est la reconstruction totale de la section 300 aux derniers standard modernes, avec des quais en béton armé, des portiques semi automatisé et un canal plus profond, réalisé entre 2009 et 2011. L’année suivante c’est au tour de la section 600 d’être reconstruite entre 2010 et 2012.
Parallèlement à cela, de nouvelles sections ont été aménagées, tout d’abord un port céréalier tourné vers le riz, le quinoa, le manioc, l’igname et autres céréales produites localement. Ce terminal complet compte notamment 3 quais capables d’accueillir des navires de n’importe quel gabarit mais également 4 hangars capables de stocker 145.000 tonnes de céréales chacuns. Une section de vracs liquides a également été entièrement financée par le Burujoa pouvant expédier ou importer 4 millions de tonnes de liquide. Enfin, l’Empire a financé la réhabilitation des fleuves et rivières permettant la desserte du port. Par ailleurs, les autorités consulaires ont soumis plusieurs projets aux autorités maronhiennes sur la création de voies terrestres pour une meilleure desserte du port.
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Lancement de P-TV Maronhi

Bonsoir et bienvenue sur P-TV Maronhi, votre toute nouvelle chaîne de télévision dans la République Nationale-Socialiste de Maronhi, il est 18 heures.

Bonsoir, nous sommes très heureux de vous accueillir sur P-TV Maronhi, l’antenne maronhienne du groupe Public-TeleVision, premier groupe audiovisuel burujois.

Vous pouvez nous retrouver 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sur le canal 6 de votre poste de télévision mais également sur notre site internet p-maronhi.tv.

Vous pouvez également retrouver nos petites soeurs, les chaînes régionales sur les canaux suivants : Siwa, canal 30 ; Uminomon, canal 31 ; Ukabumachi, canal 32 ; Kagawa, canal 33 ; Kyugawa, canal 33 ; Iwako, canal 34 ; Yeonju, canal 35 ; Fujiao, canal 36 ; Kouhou, canal 37 et Lawao-Heiyan, canal 38. Le canal 6 est également accessible sur le territoire de l’Empire Burujoa.

P-TV Maronhi c’est le meilleur de Public-TeleVision en Maronhi.

Les meilleurs opéras de savons ;

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Les meilleures séries comiques, dramatiques, médicales ou policières ;

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Le meilleur de l’actualité locale, nationale et internationale ;

Ou encore les meilleures compétitions sportives ;

Tout ça gratuitement et à la simple portée de votre télécommande ;

Désormais, grâce à vous chers maronhiens, Public-TeleVision devient un des plus grands groupes audiovisuels du monde, touchant plus de 100 millions de personnes au Burujoa et en Maronhi, répartis sur 3 continents au Nazum, en Aleucie ou au Paltoterra et diffusés dans plus de 10 langues : ylmasien, jinuien, vomogorou, xineman, anglais, allemand, tahitien, français et leurs créoles associés.

P-TV Maronhi c’est aussi des moyens exceptionnels permise par l’appartenance au groupe Public-TeleVision, des milliers de journalistes spécialisés dans leurs domaines, des centaines de correspondants dans toutes les régions de la République, la mise en oeuvre des dernières technologies disponibles dans le domaine de la télécommunication et télédiffusion.

C’est donc l’accès au plus grand réseau de satellites télévisuels pour une captation par parabole optimale dans le monde entier, des centaines d’émetteurs installés dans vos territoires pour une couverture terrestre adéquate. Une transmission de toutes nos diffusions en Ultra Haute Définition, une technologie rare pour une qualité visuelle et sonore inédite au Paltoterra.

P-TV Maronhi c’est bien plus que de la télévision, c’est aussi un site internet p-maronhi.tv où vous pourrez retrouver tous vos programmes en différés mais également de très nombreux articles concernant l’actualité maronhienne, mais également burujoise.

P-TV Maronhi c’est également une radio, écoutable dans toute la République, qui mélange actualités, musiques de culture nazumi et retransmissions sportives. Vous pourrez également retrouver de nombreux podcasts, inédits ou en différé, sur radio-maronhi.tv.

P-TV Maronhi rejoint également T-Hon, la plus grande banque de contenus audiovisuels du monde qui référence la quasi-totalité des contenus diffusés par P-TV sur un portail unique : t-hon/maronhi.gov.bj.

P-TV c’est aussi le meilleur de la Maronhi au Burujoa, accessible depuis le canal 6 de la télévision numérique, P-TV Maronhi offre un regard inédit et nouveau sur la République maronhienne aux téléspectateurs burujois, qui pourront en savoir davantage sur leur plus proche voisin.

Mais P-TV Maronhi ne serait rien sans le soutien exceptionnel des administrations impériales et maronhiennes qui ont permis de bâtir en quelques mois cette chaîne d’un genre nouveau, scellant dans vos postes de télévision la grande amitié entre deux peuples frères.

Permettons nous donc de remercier tout particulièrement Son Altesse Impériale, Sa Majesté Tadashi IV Burujoa et la Grand Man Awara Kouyouri de Maronhi mais également le département impérial de l’information et de la propagande et le secrétariat aux affaires maronhiennes du département impérial des affaires étrangères pour leur soutien sans failles dans ce projet unique.
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LA GRANDE VAGUE DE MANAWALIYAPO

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« Chunzhū, bouge toi !

— Je préfère être cochon que singe.

— Comme tu voudras. Mais comment un nippo peut savoir ce que ça veut dire ?

— Je suis d'ici abruti.

— Un installé seulement... Oh, les voilà !

— Fais voir !

— Réussis d'abord à grimper.

— J'en aperçois ! Tu crois qu'ils sont combien ?

— J'en sais rien...

— Des milliards ?

— Dis pas de bêtise. »



La rivière de Tambihuanaka, d'ordinaire paisible, se teintait d'une agitation inhabituelle ce matin-là. Les habitants de la région, aux nouvelles des rumeurs et ragots distribués par les bigotes du village, s'étaient massés autour de la base militaire burujoise construite l'année d'avant, transformée en scène d'accueil semi-improvisée. Des murmures parcouraient la foule, mêlés d'anticipation et d'une pointe d'inquiétude. L'arrivée imminente d'avions transportant des réfugiés du Nazum était un événement que nul ne souhaitait manquer. Les enfants, perchés sur les épaules de leurs parents, tentaient d'apercevoir les premiers signes des aéronefs dans le lointain. Les anciens, assis sur leurs bancs de fortune, partageaient des récits sur l'accueil au temps de la guerre civile. Des villageois, s'improvisant vendeurs ambulants, profitaient de l'effervescence pour proposer des collations et des boissons de leur production pour apaiser la chaleur et l'attente.

À l'heure du déjeuner, un rugissement sourd et puissant fendit l'air, attirant tous les regards vers le ciel. Les premiers avions, de grandes silhouettes métalliques, apparurent à l'horizon, leur approche capturant l'attention de la foule. Leurs ailes étincelaient sous le soleil de midi. Sous le regard des villageois, une énorme machine composite touchait le sol avec une légèreté surprenante. Les roues crissaient légèrement, soulevant un nuage de poussière dorée qui retombait doucement, comme pour accueillir ces nouveaux arrivants. Les portes des avions s'ouvrirent lentement, laissant apparaître des visages marqués par la fatigue, l'inquiétude, mais aussi, parfois, par un profond soulagement. Hommes, femmes, et enfants descendirent prudemment, certains embrassant la terre ferme, d'autres jetant des regards émerveillés autour d'eux. La foule maronhienne restait silencieuse face à ces lointains cousins. Les réfugiés, venus des respectés empires Xin et du Tahoku, se tenaient là, au seuil d'un nouveau chapitre de leur existence. Les militaires burujois et les forestiers maronhiens, habitués à des missions bien différentes, tenaient ce jour-là le rôle d'une escorte bien spéciale.

À partir de là, les forestiers de l'Armée maronhienne se chargèrent de faire grimper les réfugiés dans des camions, puis les affaires qu'ils avaient pu prendre pour le voyage. Bientôt, les camions démarrèrent et partirent sur les sentiers sinueux du grand bois jusqu'au premier site d'installation sur la rive du fleuve frontalier de Manawaliyapo, un site vierge de toute communauté, un site équipé seulement de quelques carbets de survie. Sur cette terre qui donnait face au Communaterra, des dizaines de sites comme celui-ci étaient en cours de préparation pour accueillir les réfugiés à venir. L'objectif était clair : permettre le développement de nouvelles communautés sur cette terre riche ; ce en subvenant aux besoins alimentaires et financiers des réfugiés jusqu'à leur prise d'autonomie estimé à la fin d'année 2015. Cette grande installation étant hautement contrôlée par les pouvoirs publics de Maronhi, les déplacements des réfugiés furent limités par décret à la seule région du Jingyu, et leur installation aux seuls sites dédiés, ce jusqu'à ladite prise d'autonomie. Dans le même temps, les pouvoirs locaux décidèrent de lever le contrôle des départs vers le Communaterra par le fleuve et inciter les réfugiés à se déplacer librement sur ce dernier, ne s'opposant aucunement aux départs, voire aux installations de l'autre côté de la rive.

Dans les semaines et les mois à venir, de nombreuses autres installations devaient suivre, par avions naturellement, jusqu'aux pistes d'atterrissage des quelques bases militaires de la région, mais aussi par navires, qui devaient voguer jusqu'au port industriel de Lawao avant de passer le relais à des transports fluviaux censés amenés les réfugiés jusqu'aux sites d'implantation des nouvelles communautés. Malgré les noms divers noms techniques donnés par le Faisan d'Or, les pays participants et tous les autres pouvoirs publics et organisations à cette opération, c'est, très vite, bien la formule invoquée par la population qui s'imposa dans le langage courant. En quelques temps, l'on finit par parler de la "Grande vague de Manawaliyapo".
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Illustration

Le commerce sitado-maronhien
21/11/2013

La Maronhi était un pays énigmatique pour les Sitades, de par sa culture, sa société et même son rejet de l'occidentalisme — dont la Sitadie est probablement l'incarnation-même. Mais la Maronhi constituait surtout un marché très intéressant pour les Sitades.

D'abord, la Maronhi était à ce jour le principal fournisseur en bois rares et en terres rares de la Sitadie. Le bois rare servait ainsi à la prestigieuse entreprise sitade Criciru, spécialisée dans le mobilier, et dont la marque de fabrique était les dorures et sculptures à même les meubles. Pourtant, Criciru n'avait rien d'artisanal, et parvenait à vendre ses meubles de luxe à des prix outrageusement bas pour ce genre de produits, et ce grâce à des usines de pointe combinant précision et rapidité. Criciru n'était cependant jamais parvenu à percer sur le marché maronhien, du fait de la distance et de la rude compétition avec l'artisanat locale. Quant aux terres rares, elles étaient nécessaires aux puces électroniques et batteries électriques du géant industriel Epo, qui fournissait lui-même Taranis, spécialisée dans la high tech.

Taranis, justement, exportait vers la Maronhi depuis la Sitadie de nombreux ordinateurs, claviers, souris, tablettes ou encore téléphones. Aussi, Cridolia, géant sitade de l'industrie pharmaceutique, vendait couramment ses produits aux pharmacies maronhiennes. Enfin, les industries sitades produisant du matériel agricole, à savoir Calocatanes, Aballon et Cevix, étaient également présentes sur le marché maronhien.

Au-delà du pur aspect matériel, la Maronhi possédait une économie qui servait souvent de référence à certains Clubs sitades *, dont le Club celtique et parfois le Club de Natrèbes.
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GRAND BOIS, L'EXPÉDITION DE LA TERRE PURE : PARTIE 0


En des temps plus anciens, un mythe enflammait l'imagination des peuples de l'Orient ; au Nazum, il demeurait sur toutes les bouches, et toutes les oreilles des fidèles de l'Éveillé. On parlait de terres lointaines, cachées dans de multiples profondeurs de notre monde, mystérieuses, insondables, à l'image de ce qu'on découvrit bientôt, dans les terres méridionales du Nouveau Monde, une terre inconnue, baptisée par ses découvreurs le Grand Bois. C'était une époque où les explorateurs et les aventuriers parcouraient le globe, et les récits des terres inconnues étaient porteurs de rêves et d'espoir. À l'origine de la quête qui nous intéresse présentement, un mythe raconte qu'un grand Bodhisattva, ayant atteint un état avancé de sagesse et de compassion, fit un rêve prophétique dans lequel lui apparut une vision de la Terre Pure. Dans son rêve, il vit une terre de beauté transcendante, baignée d'une lumière dorée, où la paix et l'harmonie régnaient en maîtres. Le mythe s'interpréta selon trois niveaux, dits « externe », « interne » et « autre » ; le premier voyant le royaume comme une contrée réelle accessible seulement à ceux ayant acquis le karma nécessaire ; l’interprétation interne situa la Terre Pure dans le corps et l’esprit du pratiquant ; la dernière interprétation le plaçant dans un mandala qui guide la méditation. Ainsi, si naquirent des querelles d'interprétations sur la nature de la Terre Pure, une certaine conception littéraliste ne manqua pas de se répandre dans les couches les plus basses des sociétés bouddhistes et nazumies, une conception qui ne concevait pas simplement ce lieu comme une vision de l'au-delà ou une image de quête de l'être, mais un lieu réel, caché dans le monde des vivants.

Avec la découverte du Nouveau Monde, par-delà le Levant et le Scintillant, là où naissait chaque nouvelle étoile, et surtout avec les premières expéditions burujoises sur ces terres à la fois luxuriantes et dangereuses, nombreux sont ceux qui entreprirent le long et périlleux voyage vers le Grand Bois. Ils traversèrent l'étendue qui, bien avant de se faire connaître par le nom d'océan "impérial", était alors surnommée la "Grande Salée", guidés parfois par la recherche de la paix, le plus souvent par celle de récompenses matérielles. Mais la légende dit que seuls ceux qui avaient purifié leur esprit et renoncé aux désirs matériels pouvaient percevoir les signes menant à la Terre Pure. Les récits des explorateurs qui revinrent du Grand Bois étaient empreints de merveilleux. Ils décrivaient une forêt d'une immensité insondable, où des milliers d'arbres semblaient trôner depuis les débuts du monde, et où les animaux eux-mêmes étaient habités par des esprits gardiens. Au cœur de cette forêt, selon le mythe, se trouvait un sanctuaire naturel baigné d'une lumière douce et dorée, émanant une sérénité divine, mais sans jamais qu'aucun voyageur ayant traversé le sanctuaire ne témoigne de ses découvertes. Pour tous, pourtant, ce sanctuaire était assurément la porte d'entrée de la Terre Pure. Ceux qui auraient donc la chance de la trouver feraient face à un lieu où le temps semble s'arrêter, où les maux du monde disparaissent, et où l'esprit peut atteindre des états d'éveil inaccessibles ailleurs. La végétation luxuriante, les cascades chantantes et l'or que l'on trouvait des cours d'eau du Grand Bois étaient pour tout un chacun autant de symboles de l'abondance spirituelle de cette contrée. Ainsi, sans qu'aucun souverain du monde civilisé n'est pu mettre la main sur un témoin de la Terre Pure, les récits de celle-ci continuèrent de se transmettre de génération en génération, devenant un pilier de l'inspiration spirituelle de la Maronhi au Nazum. La quête de cette Terre Pure devint un symbole de l'aspiration à la perfection spirituelle, rappelant aux chercheurs que, bien que cachée, la pureté et la sagesse sublimes pouvaient être atteintes par ceux qui s'engageaient sincèrement sur le chemin du Bouddha. Le mythe de la Terre Pure du Grand Bois demeure, à ce jour, une source de rêve et de dévotion, incitant les âmes à rechercher la paix intérieure et la sagesse dans les profondeurs de leur propre cœur, tout en gardant l'espoir que quelque part, dans les recoins cachés du monde, existe un sanctuaire où la lumière dorée de la compassion comme des rayons du soleil sur les murs faits des précieuses pépites brillent éternellement.

GRAND BOIS, L'EXPÉDITION DE LA TERRE PURE : ENTRÉE 0
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Privatisations : tout doit disparaître !
Jouez, vous gagnerez peut-être !

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Le premier porte-avion binational

Le développement des coopérations mutuellement bénéfiques entre l’illustre Empire Burujoa et le vénérable Shogunat de Maronhi n’est plus matière à débat : il s’impose désormais comme une évidence éclatante. De la vie quotidienne du peuple maronhien aux plus hauts sommets de l’économie shogunale, chaque domaine porte l’empreinte de cette alliance exemplaire. Partout s’élèvent, par centaines — parfois par milliers — de majestueux équipements et infrastructures : écoles modernes, hôpitaux d’avant-garde, autoroutes interminables et lignes ferroviaires filant à travers plaines et montagnes. À cela s’ajoute une succession de fusions, d’acquisitions et de prises de participation, s’opérant dans les secteurs les plus stratégiques : finances, industrie, tourisme, et bien au-delà.

Cette synergie dépasse les frontières de l’économie. Les armées des deux nations, liées par une fraternité d’armes inébranlable, partagent désormais matériels et savoir-faire. Les arsenaux se renforcent grâce à des acquisitions directes auprès des manufactures alliées ou par la production sous licence, fruit de généreux transferts de technologie. Quant aux entraînements conjoints, ils sont devenus des rituels : chaque mois, un nouvel exercice bilatéral, dans des configurations toujours plus ambitieuses, témoigne de la puissance et de la discipline de nos forces unies.

Et comme souvent dans l’histoire glorieuse des deux nations, ces coopérations franchissent des seuils symboliques d’une portée considérable : l’inauguration de P-TV Maronhi, éclatante déclinaison maronhienne de la toute-puissante Public-Television burujoise ; le rachat des principales compagnies ferroviaires par le colossal conglomérat public CIB ; ou encore l’édification prochaine de la Tour du Shogunat, appelée à dominer le ciel du Paltoterra comme un phare de modernité et de prospérité partagée.

En 2017, un nouveau seuil de grandeur fut franchi dans la longue lignée des coopérations mutuellement bénéfiques : pour la première fois de son histoire, la Marine du Shogunat de Maronhi s’engagea, main dans la main avec l’Empire Burujoa, dans la co-construction d’un porte-avions à propulsion nucléaire. Ce vaisseau majestueux, dont le nom reste encore voilé par le secret d’État, est appelé à devenir le navire amiral des flottes maritimes maronhiennes, symbole éclatant du renouveau d’un corps d’armes naguère négligé sous la République et qui retrouve aujourd’hui toute ses lettres de noblesses grâce à une coopération militaro-industrielle sans précédent.

Sous l’autorité éclairée d’Awara Kouyouri, ancienne Grande Man et désormais Shogun de Maronhi, cette renaissance navale s’est incarnée par une série de dons généreux de la Marine Impériale burujoise. D’abord, furent transmis plusieurs bâtiments d’anciennes générations afin d’accroître rapidement la densité de la flotte maronhienne : un robuste remorqueur, deux dragueurs de mines, un navire cargo et deux corvettes vinrent ainsi renforcer l’armada alliée. En moins de deux années, la Marine du Shogunat, jadis clairsemée, gagna ainsi en puissance et en cohésion.

Mais l’apogée de cette fraternité maritime se révéla lorsque la Maronhi obtint, des arsenaux burujois, un joyau technologique d’une valeur inestimable : un sous-marin lanceur d’engins, garant d’une dissuasion nouvelle et d’un prestige retrouvé sur les mers. En contrepartie de cette donation, la Maronhi remit à l’Empire une trentaine de chasseurs-bombardiers de conception locale, venus équiper le tout dernier porte-avions impérial. Ainsi, par un échange où la générosité le dispute à la stratégie, les deux nations consolident leur puissance conjointe et projettent sur les océans l’ombre immense de leur alliance indissoluble.

Ce vaste élan de fraternité ne saurait être complet sans mentionner les bâtiments nés sur le sol maronhien mais conçus, inspirés, ou même partiellement façonnés par le génie industriel du Burujoa. Hormis les vedettes côtières et les patrouilleurs fluviaux, tous les navires hauturiers du Shogunat portent l’empreinte burujoise : qu’il s’agisse de transmissions de plans, de technologies partagées ou de tronçons entiers expédiés par-delà les océans, aucun d’entre eux n’aurait vu le jour sans la main alliée.

Ainsi en va-t-il de l’unique frégate de la Marine maronhienne, ainsi que des quatre corvettes forgées dans ses arsenaux : toutes sont les répliques exactes des deux corvettes généreusement offertes par la Marine impériale. Quant au porte-hélicoptères du Shogunat, ses organes vitaux — système de propulsion, ascenseurs à aéronefs — furent intégralement conçus et construits dans les chantiers burujois, puis acheminés par cargo jusqu’aux rivages de Maronhi.

Mais c’est le transporteur de chalands de débarquement qui illustre, avec le plus d’éclat, l’audace de cette coopération : c’est en Ylma, au sein des immenses ateliers de Jinam Heavy Industries, que sa poupe entière — cette partie arrière immergeable qui confère au navire sa puissance amphibie — fut bâtie. Une prouesse logistique inédite permit ensuite à ce colossal tronçon de traverser un océan entier, hissé sur une barge semi-submersible, avant de rejoindre les chantiers maronhiens où l’œuvre fut achevée.

C’est donc tout naturellement que, lorsque le Shogunat de Maronhi réunit enfin les financements nécessaires à la réalisation de son projet de porte-avions nucléaire — entreprise titanesque dont le coût total pourrait excéder les dix milliards de dollars — ses regards se tournèrent vers l’Empire Burujoa, frère d’armes et maître incontesté dans cet art. Car il faut rappeler que c’est déjà l’Empire qui osa, dans les premiers, relever cette folie industrielle : implanter un réacteur nucléaire sur un navire et donner à ses ponts la puissance de lancer à pleine vitesse les plus redoutables avions de combat.

Une fois le projet solennellement annoncé par Awara Kouyouri en personne, la chancellerie maronhienne se rapprocha aussitôt des industriels burujois et de l’administration impériale, afin d’ouvrir sans délai les tractations politiques, diplomatiques et financières qu’exigeait une telle entreprise.

Toutefois, ces discussions ne se déroulèrent pas avec l’aisance des précédentes coopérations. Les maîtres d’œuvre burujois espéraient se voir confier la quasi-intégralité de la construction, tandis que les maronhiens — forts d’une expérience durement acquise au contact de leurs alliés et jaloux de leur souveraineté industrielle — aspiraient à réduire la part burujoise dans ce projet hautement stratégique. Après plusieurs mois d’enlisement et de silence, les négociations furent suspendues, avant d’être ressuscitées sous l’autorité du vénérable Département impérial des Affaires étrangères. Là, la figure prestigieuse de sa directrice, Keiko Burujoa, prit les devants et mena elle-même les tables rondes, apportant à ce projet monumental le poids de son nom et l’éclat de son influence.

Au terme de plus d’un mois de négociations ardues, les délégations burujoises et maronhiennes, guidées par la sagesse de leurs diplomates et la volonté de leurs Souverains, parvinrent à sceller un accord d’une portée historique. Cet accord, inscrit dans la longue lignée des traités Burujo-Maronhien sous le nom de Pacte naval pour un Porte-Avion nucléaire, établit une répartition équilibrée des responsabilités entre les deux nations.

La conception et l’ingénierie furent confiées à l’Empire Burujoa, maître incontesté dans l’art des plans et des simulations.

La construction de la coque, avec son acier forgé et soudé, incomba au Shogunat de Maronhi, affirmant ainsi son savoir-faire industriel dans ce domaine.

Le réacteur nucléaire et les sytèmes de propulsion, cœur palpitant du navire, restaient le domaine sacré des ingénieurs burujois.

Les équipements et systèmes de bord, dans leur infinie complexité, furent partagés entre les deux nations, de l’électricité à l’informatique.

L’armement et les défenses, clef de la souveraineté maronhienne, furent confiés aux arsenaux du Shogunat.

Les installations aériennes, de la piste aux catapultes, restèrent l’apanage burujois, tandis que les aéronefs, symboles de la puissance du ciel, seraient maronhiens.

Les aménagements intérieurs, espaces de vie, de soin et de commandement, furent conçus et bâtis par les mains maronhiennes.

Les systèmes de support et de sécurité, de la ventilation au contrôle des incendies, furent réalisés conjointement, reflet d’une coopération indissoluble.

Les tests et essais en mer se firent sous l’égide de l’État-Major de la Marine impériale, garant suprême de l’excellence maritime.

Enfin, la formation et la mise en service scellèrent l’alliance : l’instruction confiée au Burujoa, la consécration officielle partagée entre les deux nations.

Ainsi, dans une harmonie presque parfaite, l’accord comptait dix compétences burujoises, dix maronhiennes et dix partagées. Une symétrie éclatante, un équilibre majestueux, témoignage de la confiance mutuelle et du génie combiné des deux peuples.

L’annonce de l’accord n’était que le prélude ; vint ensuite l’heure du chantier, cette fournaise où l’acier prend forme et où les rêves des nations se transforment en réalités. Dès les premiers jours, les chantiers navals maronhiens furent envahis d’une activité fiévreuse, où milliers d’ouvriers, ingénieurs et artisans unissaient leurs forces sous l’œil vigilant des maîtres d’œuvre burujois.

La coque titanesque, dont la silhouette seule imposait le respect, fut dressée peu à peu dans les cales sèches d’Uminomon. Chaque plaque de métal, chaque soudure, chaque rivet venait sceller non seulement la structure du navire, mais aussi l’amitié indestructible des deux nations. Les cérémonies d’installation des premiers blocs furent célébrées en grande pompe : centaines de drapeaux dressés, hymnes entonnés avec joie, discours enflammés exaltant l’alliance et la gloire navale retrouvée.

Au même moment, dans les arsenaux de l’Empire, les réacteurs nucléaires prenaient forme, chefs-d’œuvre d’ingénierie burujoise. Transportés ensuite avec une logistique digne d’une opération militaire, ces bijoux d'ingénierie furent acheminés par convois maritimes jusqu’aux rivages de Maronhi, escortés par des navires de guerre, comme des trésors sacrés dont dépendait l’avenir du monde. Leur installation, réalisée sous la stricte supervision des ingénieurs impériaux, fut l’un des moments les plus solennels de tout le projet.

Peu à peu, le porte-avions s’enrichit de ses systèmes vitaux : ascenseurs à aéronefs, passerelles de commandement, catapultes et brins d'arrêt. Les blocs intérieurs : loges des marins, salles de commandement et infirmeries, furent aménagés par les mains maronhiennes, symbole du soin porté à l’équipage qui un jour ferait vivre ce colosse d’acier.

Enfin, lorsque l’assemblage principal fut achevé, le moment tant attendu du lancement à flot arriva. Devant des foules rassemblées sur les quais, sous les acclamations et les salves d’artillerie, la coque géante glissa lentement dans les eaux du port, majestueuse et souveraine. Ce jour-là, l’histoire maritime du Shogunat de Maronhi changea à jamais : le rêve d’une marine puissante, jadis abandonnée à l'époque républicaine, prenait chair et acier grâce à la fraternité impériale.

Mais l’aventure ne faisait que commencer : il restait encore les mois d’armement, d’intégration, de tests et d’essais en mer, destinés à éprouver le navire et son équipage, jusqu’au jour où il pourrait enfin arborer son pavillon et être remis officiellement à la Marine du Shogunat.
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