16/08/2016
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[EVENEMENT PERIODIQUE] Campagnes électorales fédérales et ses dépouillements - Page 2

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23 mars 2016 - Le spectre de la guerre et des influences étrangères, une menace existentielle qui polarise la société entre les souverainistes et les fédéralistes.


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A la veille des élections législatives, quel catalyseur pour remodeler les bases électorales du pays?

La relance économique de la Fédération d'Alguarena est un fait notable de la politique intérieure de Mazeri Abrogara et de la Manifestacion Popular Federal - MPF dont Luis Saragoza-Medina doit se faire le digne héritier. Pour autant, cette relance économique n'est pas sans rappeler une rivalité latente pour le rayonnement économique et militaire d'autres acteurs régionaux. Un contexte géopolitique et des rivalités commerciales croissantes, qui obligent la Fédération d'Alguarena et ses élites politiques à capitaliser sur les enjeux d'une "mobilisation fédérale" pour la résurgence économique et industrielle du pays. L’année 2016 va donc être en quelque sorte le crash test, de la capacité des partis politiques désireux de faire valoir l'argument d'une concurrence internationale accrue, pour développer l'économie et l'industrie de la Fédération, possiblement au détriment de la condition sociale des travailleurs et des ménages.

Depuis les premiers événements frontaliers de 2007 avec le Grand Kah, les alguarenos ont repris conscience en la possibilité d'une guerre sur un territoire alguareno souverain, invitant largement la classe politique désireuse de faire passer un certain nombre de mesures gargantuesques en faveur de la reprise de la croissance, à instrumentaliser la course à l'armement et à l'industrialisation des pays. Être prêts et considérer les enjeux macroéconomiques qui entourent les conditions de vie quotidienne des alguarenos, voilà le nerf de la guerre partagés entre les fédéralistes et les souverainistes, qui vont respectivement tentés de défendre l'idée que les micronations composant l'Alguarena doivent s'inscrivent pleinement dans le projet fédéral et soutenir la contribution fédérale dans les instances internationales que sont des organisations de l'acabit de l'ONC (sic Organisation des Nations Nations Commerçantes), tandis que les autres soutiendront que les nations fédérés ont besoin de plus de largesse pour penser l'économie et leur modèle de compétitivité face à une Fédération jugée à bien des égards "castratrice" et "coercitive".

Dans ce contexte, les tensions militaires étant tout même parvenues à un affrontement armé dans l'espace aérien alguareno, au cours duquel un nombre conséquent d'aéronefs alguarenos ont dû être engagé pour s'opposer à une incursion d'aéronefs cette fois kah-tanaise. Si l’on n’assiste pas à un basculement dans une guerre ouverte, force est de constater que le passif des deux pays a largement conditionné le déroulé de la vie politique des huit dernières années. La présidente sortante Mazeri Abrogara (MPF – Mouvement pour la Fédération), si elle a su oeuvrer pour le maintien d'un statu quo sans transiger avec les lignes rouges défendues par la Fédération, n'en a pas pour autant cautériser les traumatismes nées d'une ère d'incertitudes.

Dans ce contexte, l'offre des souverainistes et des fédéralistes profite d'un boulevard pour repenser la notion de prospérité économique, de relance de la croissance, de défense fédérale. Enjeux autour de l'unité fédérale, de la mutualisation des moyens de défense et de renforcement des institutions centrales à l'échelle fédérale, volonté de décentraliser les moyens militaires pour adapter la défense aux enjeux et géographies locales, déréglementation au niveau fédérale pour permettre la flexibilité locale nécessaire ? Tous les sujets sont sur la table et nourrissent le spectre de l'offre économique et politique voulue aux législatives imminentes. Orienter le flou autour des perspectives à venir, pour défendre la viabiltié et la légitimité des programmes politiques ambitionnés de parts et d'autres, voilà le nouveau champ de bataille ouvert entre la droite modérée et radicale d'Alguarena.

Une droite modérée déterminée à se fortifier par la crise, voilà le constat dressé par les politologues qui constatent la résurgence des thématiques de dissuasion militaire, ratification des traités internationaux, contrôle des échanges commerciaux, harmonisation fiscale, dans le discours des politiciens de la Manifestacion Popular Federal - MPF. Le MPF jouait jusqu’à maintenant dans un registre de gestionnaire technocratique, pour valoriser ou vulgariser un bilan économique de la présidente fédérale sortante Mazeri Abrogara, qui peinait à se voir. Il se donne maintenant une nouvelle lisibilité stratégique, sur un sujet pluridimensionnel.

Le départ de la présidente fédérale qu'était Mazeri Abrogara, une figure politique et une cheffe de file politique jugée stable, prévoyante et d'envergure internationale, ouvre la voie à des débats ou tout du moins des discours sur le registre sécuritaire. Le parti fait évoluer son propos : il ne s’agit ainsi plus de proposer une gestion contenue de l’Etat fédéral, mais bien de garantir la sécurité de la Fédération face aux menaces extérieures. Au cours de la campagne législative qui s’annonce à l’horizon de l'été 2016, le MPF veut faire de ses propositions la pierre angulaire de son discours, arqué sur l'économie et la réaffirmation de la puissance militaire alguarena. Un discours sécuritaire, qui se heurte à la vision défendue par la Ligue Souverainiste d'Ulvèz Perogalata, candidat malheureux perdant à la présidentielle fédérale de janvier, prônant la défense déconcentrée, alimentée par des milices locales affectées sur le théâtre même de leurs lieux de vie.

Face à ce clivage entre les droites, la gauche radicale essaie non sans peine, d'offrir une troisième qui puisse contraster les deux autres. Mais le parti del Grupo Confederal por la Clase Obrera (GCCO) défendu par Bernabé Saavedra ne peut chercher cette voie que dans la mise en place d'une normalisation des relations étrangères avec ceux qui abreuvent de fiels ses opposants politiques. Un voeu pieu de pacifisme et d'internationalisme, qui souffre là encore d'un devancement par le programme de Luis Saragoza-Medina, ayant récemment mandaté Martha Fulton en sa qualité de représentante fédérale pour l'Alguarena à l'Organisation des Nations Commerçantes, afin qu'elle déploie des canaux diplomatiques visant à rationaliser le fonctionnement de l'ONC, vis-à-vis d'autres organisations internationales, à l'instar de l'OND ou encore du Liberalintern.

Pour une première entrée dans le cercle restreint de la présidence fédérale, il est permis de dire que Luis Saragoza-Medina vient défendre avec un certain brio la ligne de son parti, s'offrant un réservoir électoral à sa gauche qui soit un peu plus convaincu que ceux votant pour lui par simple acte repoussoir des candidatures législatives issues de la Ligue Souverainiste. En dépit de cet état de fait, Bernabé Saavedra tient encore à dénoncer à la fois une spirale militariste inextricable qui est selon lui la justification d’un renforcement de la casse sociale au profit de l'industrialisation carnassière du pays, imposée par un cadre technocratique de plus en plus décomplexé. Il milite pour une "véritable diplomatie de la paix", car toujours selon lui, "on ne prépare pas la paix en discutant uniquement avec ceux qui doivent nous suivre à la guerre", appelant notamment Martha Fulton, à oeuvrer à la faveur d'une approche pacifique des imbrications géopolitiques entourant les orientations de l'Organisation des Nations Commerçantes.

Une volonté qu'il entend mettre en exergue au sein de son programme, en y défendant des conditions d'engagement armés claires et distinctibles pour nourrir la dissuasion internationale au travers d'une communication claire et présentée aux autres parties prenantes. Une volonté aussi exprimée par le changement de l'attribution faits aux crédits militaires jugés non essentiels, afin de la rediriger vers des organisations non militaires, des institutions fédérales orientées vers le développement des tissus économiques et sociaux du pays. Dédier certaines bases militaires alguarenas en centres civiques pour la coopération internationale, en vue d'affamer les velléités guerrières et d'atténuer la résilience des populations fédérales, à l'idée d'un scénario catastrophe où la crise économique imposerait la guerre. La systématisation d'une consultation et d'une votation de l'assemblée parlementaire fédérale, pour initier l'engagement militaire alguareno sur une opération extérieure.

Si les propositions du GCCO suscitent un écho dans les cercles intellectuels, les partis modérés ou centrés, à l’instar de l'UCR, accusent celui-ci d'être ancré dans un certain irénisme naïf, qui priverait la Fédération de se mettre à la pointe de la croissance.

Le déclinisme d'extrême-droite s'en trouve aujourd'hui inversé, par le recentrage de la droite. En affichant une posture relativement modérée pour toucher la plus large part de l'opinion publique fédérale, la droite modérée de Luis Saragoza-Medina pourrait rompre avec lui pour se faire l'auditoire d'un discours présenté par la Ligue Souverainiste (droite radicale) et se revendiquant comme la seule offre politique de droite. La droite radicale, longtemps adossée à des discours identitaires et anti-fédéralistes, se rendait de plsu en plus fébrile à mesure que l'action politique des fédéralistes propulsait peu à peu l'Alguarena au sommet des sphères économiques mondiales. Le plein emploi, l'installation de sociétés prestigieuses sur le sol alguareno, voilà s points de réussite de la droite modérée sur lesquels l'extrême-droite entendait jouer son avenir politique. C'est aujourd'hui impossible de défendre les mêmes ambitions. C'est pourquoi, Cristobal Tenorio, personnalité emblématique de la LIGA DE SOBERANISTAS (LS) perdait il y a huit les élections fédérales présidentielles, provoquant l'intronisation d'Ulvèz Perogalata au rang de chef de file de la Ligue Souverainiste, et l'introduction d'une nouvelle philosophie visant à tout instrumentaliser pour s'en faire un rapport de force destinée à trouver une négociation favorable.

Un pari gagnant à en croire les résultats des dernières élections présidentielles fédérales car même si elles se sont soldées d'une défaite, le candidat de la Ligue des Souverainistes a recouvert les points de confiance jadis perdu par son confrère Cristobal Tenorio, lors des élections présidentielles fédérales de 2008. Mais la mise en avant de la souveraineté exclusive des états membres dans un contexte de lutte militaire est contre-productive. Par ailleurs il est convenant de noter qu'au sein d’un même socle, présentement de la droite dite "modérée", l’opposition entre certains segments de la droite radicale au MPF et d’autres sur une ligne de sécurité répressive mais sans remise en cause du cadre fédéral est la matrice de la naissance d’une droite sécuritaire républicaine qui, sans recourir à l’autorité verticale, accepta l’obligation fédérale comme arme de la souveraineté collective.

Au milieu du feu croisé, la gauche (SDM) et les centre-écologistes (UCR) semblent en difficulté pour proposer une alternative qui ne soit pas déjà couverte par une des parties prenantes du spectre politique alguareno. La défense fédérale partagée mais seulement dissuasive, est une piste défendue mollement et qui dans le présent contexte cantonnerait les éléments de la Fédération à des individualités passives, dommageable à la sauvegarde de la souveraineté fédérale. Face à la partition du jeu électoral par la définition ambivalente du programme du MPF, la classe politique alguarena se cherche une opposition de taille, dont le costume ne semble pour l'heure qu'aller à Ulvèz Perogalata et la droite radicale, dont l'essai aux présidentielles fédérales de janvier dernier cherche à se confirmer à l'occasion de ce second grand rendez-vous, destiné à sceller le cap voulu à la politique fédérale des huit prochaines années, en nourrissant la coopération avec une coalition présidentielle que les souverainistes espèrent la plus réduite possible ou bien en se cantonnant à la plus stricte fonction d'opposition permanente.

Des dynamiques parlementaires et des scénarios post-électoraux à construire, qui promettent à chacun une réflexion profonde sur l'identité politique qu'ils se diront prêt à perdre dans la compromission ou la formation d'un gouvernement ou plutôt un assemblée parlementaire fédérale, de coalition élargie. Les législatives de juin 2016 s’annoncent comme un carrefour, un test pour équilibriste, avec le scénario d'une victoire sans appel du MPF qui permettrait d’installer rapidement des structures militaires fédérales, une percée du GCCO qui freinerait ce processus ou encore une droite radicale prête à renverser la table et à défendre une certaine déconstruction fédérale. Au-delà des déclarations d'intention, où chacun met un point d'honneur à défendre des positions de principe pour galvaniser son électorat, il est entendu que l'issue des élections législatives fédérales ouvrira nécessairement la voie à des coopérations parlementaires pour définir des politiques à géométrie variable au gré des sujets remontés et des implications durables pour chaque votant prêt à les soutenir.

Dans le même temps, la menace économique et commerciale Kah-tanaise ne se dissipe pas, devenant une nouvelle donnée du jeu politique alguareno qui contraste les clivages usuels et classiques entre la droite et la gauche, pour ce faire un clivage polarisant, entre sécurité étatiste et pacifisme interfédéral.

La concurrence économique et commerciale entourant la Fédération d'Alguarena agite le spectre d'un récit mobilisateur et des outrages autoritaristes qui deviendrait les bases d'un catalyseur idéologique.
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5 avril 2016 - La campagne législative en Alguarena amorcée,


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Sondage favorable au MPF, révélations piquantes sur le GCCO, les nuages faits d'incertitudes reculent autour de ces élections législatives.

En ce mois d'avril 2016 c'est un instant clé qui se déroule dans la Fédération avec le renouvellement de ces instances législatives et parlementaires. La Manifestación Popular Federal (MPF), actuellement représentée dans la plus haute instance politique du pays qu’est la présidence fédérale, se voit contrainte aux alliances et aux arrangements politiques pour trouver une majorité et susciter le désistement de candidats d'autres partis susceptibles de siphonner son réservoir électoral. Grand prêcheur de ses politiques libérales modérées, elle doit toutefois se confronter aux idées grandissantes de la Liga de Soberanistas (LS) un parti populiste et souverainiste qui gagne peu à peu de la place dans l'opinion publique, notamment ses régions les plus rurales et périphériques. Un avantage obtenu en faisant la promesse d'une autonomie locale renforcée face à une autorité fédérale qui se voit perçu ou en tout cas se voit décrite comme distante et désintéressée des zones excentrées. Un discours qui séduit est obligé les droites modérés à trouver des socle commun autour d'un programme qui réconcilie la ville et ses campagnes.

Luis Saragoza-Medina maintenant élu président, est contraint de prendre un peu de distance par rapport à ces élections notamment en cédant sa place de chef de parti à Mariano Alcántara. Le président fédéral a toutefois tenu à adresser un discours rebaptisé discours de “Ciudad Libertad" par les médias, dans lequel il a énoncé un programme centré sur l'économie pour le cas des réussites notables sont déjà perceptibles à chacun, un plan de réindustrialisation du territoire lui aussi rendu effectif par l'attractivité retrouvée du territoire alguareno. La modernisation et la simplification administrative sont elles aussi bien accueillies par les entreprises et entraînent déjà un certain soulagement des chefs des petites entreprises, bien incapables de se tenir au fait de toutes les réglementations et obligations qui leur sont imposées. Par la mise en évidence d'un résultat probant, la présidence fédérale actuelle et sortante fait la preuve de son efficacité économique et de la formulation d'un programme lucide et pragmatique, capable de surmonter les principaux enjeux de notre ère. Des résultats à même de rassurer la population quant à la situation économique actuelle, et de constituer un facteur de réengagement solide des électeurs dans la politique fédérale et nationale.

En parallèle la ligue des souverainistes ne ménage pas ses efforts pour occuper l'espace public elle organise une série de manifestations pour l'autonomie, qui parvint malgré tout à rassembler un peu plus de 200000 personnes dans toute la fédération. Son leader de parti, Ulvèz Perogalata souhaite donner le rythme à cette campagne, ne sachant pas si sa performance aux dernières élections présidentielles fédérales peut lui permettre d'être transformé à l'échelle de son parti ou bien si c'est sa personnalité qui est plébiscitée.

Du côté de la gauche, on se confronte à quelques scandales avec la découverte de financement et détournement de fond issus du parlement fédéral, au profit des parlements nationaux. Trois députés sortants du gcco seraient impliqués. Il faut dire qu'aux Encolanas où l'extrême droite performe, les candidats d'extrême gauche et leurs partis politiques locaux rencontrent des difficultés certaines pour financer leurs dépenses les plus élémentaires, au regard de scores électoraux trop faibles. Le Movimiento Igualitario de Clases (MIC) devant rembourser pas moins de 3,5 millions de pesetas alguarenas, certains attribuent ces déboires judiciaires à une question de survie pour le parti. Mais si une partie de l'électorat constant à voter pour un parti mise en défaut de la sorte, une majorité met en avant le caractère immoral de cette manœuvre financière qui lèse le contribuable fédéral. Aux Encolanas, le parti d'extrême gauche pourrait par conséquent faire perdre un nombre significatif de votesau GCCO pour la conquête du parlement de la fédération.

Les sondages qui ont été effectués immédiatement après les récents événements électoraux montrent une popularité croissante au profit du MPF, qui à ce jour n'est pas englué dans des affaires de la sorte et quand bien même justifie de son côté d'un bilan politique palpable pour chacun et profitable à tous.
À la suite des annonces portant investigations judiciaires autour des financements des partis nationaux d'extrême gauche, il a été constaté plusieurs mouvements d'opinion dans les sondages. Premièrement la chute de 7 points des intentions de vote pour le GCCO. Un fait naturellement explicable par la déception générée autour de ces révélations, qui rappelons le reste encore soumise à enquête pour révéler un caractère avéré, le GCCO ayant fait grand cas de sa probité pour fédérer les électeurs s'estimant être les "laissés pour compte".

L'électorat perdu mais demeurant fondamentalement ancré à gauche s’est donc logiquement reporté sur la coalition de gauche qu'est la SDM, voire pour ces éléments les plus radicaux l'abstention. De son côté le MPF tire lui aussi profit de la situation avec un discours défendant sa probité et le respect des institutions. Le renforcement des intentions de vote le concernant se fait au détriment de l'abstention, la réussite est double et il est permis à ce titre de dire que le MPF continue d'entretenir le rêve alguareno.

La ligue des souverainistes bien qu’affiliée aux partis d'extrême droite, semble elle aussi tirer profit du délitement d'une partie de l'extrême gauche en surfant sur des sujets transverses et en usant d'un populisme pour lequel son électorat se montre très réceptif.

Ainsi les résultats de la présidence fédérale semblent bien loin, ouvrant la voie à une scène politique (re)transformée.

Les promesses de relance économique par les extrêmes, droite et gauche confondues, se heurtent non sans brutalité à la vaste campagne de communication entreprise par la droite qui mise sur les résultats profitables de la politique de Mazeri Abrogara dont Luis Saragoza-Medina se veut l'héritier politique. Le scepticisme a changé de camp et met à mal les ambitions législatives de l'opposition.

Selon un sondage publié par Politicalgua hier, 68 % de la population s'estime satisfait de la relance post crise dans un contexte inflationniste malgré tout persistant. Toujours selon ce même sondage on établit une série de priorités pour l'électorat traitant du soutien au PME, de la réduction du chômage et du retour à une situation de quasi plein d'emploi, du contrôle des frontières fédérales, et de la lutte contre la sécurité et la criminalité internationale dont les récents faits divers touchant la capitale ont redonné de la visibilité à ce sujet.

Si la droite tire son épingle du jeu quant à la situation économique du pays, force de constater qu'elle porte sous sa responsabilité une visibilité accrue des actes criminels perpétrés dans la capitale, l'obligeant apprendre à bras le corps cette thématique si elle espère ne pas perdre cette électorale qui se retournerait naturellement vers l'extrême droite pour aborder ces questions sécuritaires.

La lutte contre la criminalité se fait donc un terrain de jeu, pour ne pas dire un champ de bataille de la droite modérée et radicale, le MPF affichant là un talon d'Achille face auquel la Ligue Souverainiste entretient une certaine aisance.
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26 avril 2016 - Financement du MIC via les fonds fédéraux alloués au GCCO : Ulvèz Perogalata compare les députés fédéraux du GCCO à des Punks à chiens.

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Le chef de la coalition d'extrême droite, Ulvèz Perogalata, s'est offert une nouvelle sortie injurieuse à l'encontre des marginaux et des députés d'extrême gauche du GCCO.

“Ces gens, ils sont à la politique ce que les punks à chiens sont à l’économie : des putains de poids morts” c'est en ces termes qu’Ulvèz Perogalata, chef de file de la Ligue des Souverainistes a qualifié les députés fédéraux du GCCO aujourd'hui accusés d'assumer les dépenses d'un parti d'extrême gauche encolanaltèque tel que le MIC, sur la base de fonds destinés à sa coalition parlementaire fédérale. “Le MIC est un parti politique d'extrême gauche aux Encolanas, il ne peut par conséquent bénéficier des financements de partis politiques présents sur la sphère fédérale.cSi ces révélations revêtent un caractère avéré, l'enquête donnera lieu à des poursuites” annonçait en ces termes le procureur Manolo Lará-Monteró du tribunal de grande instance fédérale d’Aserjuco.

Un qualificatif issu d'un registre parasitaire qui choque certain et en galvanisé d'autres dont l'effet s'est immédiatement voulu viral auprès de l'opinion publique. Des propos assumés et réitérés lorsque sur son réseau social, le candidat de l'extrême droite fédéral n'a pas hésité à reprendre le terme pour désigner des “parasites accrochés à un idéal qu'eux même piétinent chaque jour.” Plongé en pleine campagne électorale pour les législatives que beaucoup qualifieront de “bataille des droites”, Ulvèz Perogalata, se fait une nouvelle fois par ces propos un sniper à la langue affûtée qui nourrit les tabloïds, devançant sans surprise toute clarification par des investigations plus poussées à l'initiative de la justice ou même avant ça des commissions internes aux institutions parlementaires fédérales. Un missile verbal qui transcende autant qu'il divise, entre ceux se déclarant déçus des révélations faites autour du GCCO et ceux qui espèrent assister à une campagne électorale digne.

“Heureusement que les punks à chiens sont des marginaux finis sortis du champs institutionnel sinon on perdrait des électeurs” ironise Rafael Arenàs, député fédéral de la Ligue des Souverainistes et proche collaborateur d’Ulvèz Perogalata.

Du côté du GCCO, dont l'ensemble des députés se retrouve embourbé dans ce scandale des plus inopportuns, on dénonce une “boule puante” dont “le timing interroge”, avant de rappeler la dangereuse pente glissante qu'est celle du société faisant le procès des représentants du peuple à la marge des institutions légitimées pour le faire.

Une enquête en devenir dont le développement affectera, si ce n'est déjà fait, l'issue des élections législatives fédérales. “Qu'importe l'issue de l'enquête, des élections pour ces 3 députés du GCCO, c'est tout le parti qui va payer deux fois, si vous me permettez l'expression” conclut la politologue Felicity Edminston. L'affaire à venir ébranle l'extrême gauche et les certitudes électorales des citoyens de gauche rendus pour certains indécis consécutivement à ces révélations.

“Quand vous prenez l’argent du contribuable, que vous prétendez défendre les laissés-pour-compte, et qu’au final vous volez le pain qui est destiné à nourrir ces mêmes laissés-pour-compte, oui, vous n’êtes ni plus ni moins qu’un punk à chien vautré sur le trottoir de la nôtre Fédération” a déclaré dans une sortie assez remarquée et isolée de la ligne de son parti, Francesca Carayo, députée fédérale du MPF.
Dans l'esprit des électeurs, ces révélations pourraient sonner comme une trahison même si à ce jour, il est encore trop tôt pour prendre la juste mesure de ce qu'elles impliquent pour les élections à venir en juin ou même encore si une baisse des votes pour le GCCO sera durablement profitable aux autres partis.

“Le GCCO, c'est la voix de celui qui se lève tôt, celui qui paie pour les autres et dont le système profite, il faut croire qu'il sait lui aussi profiter du système…” indique Paco, un interviewé se déclarant apolitique. Car au delà des programmes politiques énumérés par chacun, l'enjeu est aussi là : comment éviter l'écoeurement des citoyens et électeurs de partis politiques faisant périodiquement le contre exemple de ce qu'ils déclarent attendre de la part de chacun.

Aux Encolanas, le fief historique de l'extrême droite à l'échelle de la fédération, son vivier notoire, ces révélations ont ont été accueillies avec un certain soulagement et une ironie, face à une extrême gauche locale vilipendée et accessoirement ruinée par sa faillite électorale sur place, considérant les quatre mandats successivement occupés par des candidats d'extrême droite aux présidentielles des Encolanas et le plafonnement des députés encolanaltèques d'extrême gauche à un nombre inférieur à vingt personnes depuis près de trente ans...

"Il va falloir que les députés du MIC encolanaltèque se fassent une raison et le GCCO avec, ils sont ni plus ni moins qu'un poids mort électoral en passe de coûter les élections législatives fédérales. Leur sauterie sur fonds fédéraux n'en valait pas la peine si les faits étaient finalement avérés. J'espère pour eux que l'enquête pourra avancer rapidement et permettre un démêlé avat les votes, que chacun puisse aborder cette affaire en âme et conscience..." a indiqué sous la forme d'un voeu pieux Felicity Edminston, consultante politique placée dans la lumière de ces élections à venir.

Il faut dire que le mobile est crédible quand l'on sait que trois millions et demi de pesetas alguarenas manquent aux caisses du MIC, le Movimiento Igualitario de Clases. Pour Ulvèz Perogalata qui flaire ici une opportunité réelle de mettre à bats un adversaire fragilisé sur le front électoral encolanaltèque, c'était inespéré. Face à cela la gauche dite radicale s'agite en ordre dispersé pour sauver les meubles en Felicize et Arcoa, où des éléments de langage sont mis en place pour pouvoir communiquer efficacement et avec cohérence tôt au long de l'instruction du dossier, dorénavant entre les mains de la commission éthique du parlement fédéral. Ulvèz Perogalata, attaqué pour son manque de retenue autour d'une instruction en cours n'en démord pas et profite de l'ombre entourant le GCCO pour ce faire une lumière. En l'absence de condamnations si ce n'est pour outrage et propos injurieux, Ulvèz Perogalata entretient suffisamment de linges blancs pour espérer manipuler les sondages et l'écho donné à cette affaire avant son dénouement final.

“Les gens veulent de la probité, pas des sermons insipides rendus par des guérilleros réformés qui entendent renverser la table sur laquelle ils viennent de taper un buffet, une serviette rouge pour bavoir au dessous d'une cravate. Si la gauche explosé, c'est parce que son hypocrisie est maintenant palpable…” a déclaré le chef de file de la Ligue des Souverainistes, attaqué sur le caractère injurieux de son propos et l'influence néfaste qu'il est susceptible d'entretenir sur une campagne législative en passe de se baigner dans un climat nauséabond et dicté par la rumeur.

A l'avantage d’Ulvèz Perogalata, les calendriers électoraux et judiciaires ne jouissent pas de la même temporalité, ce qui lui donne conséquemment la possibilité d'énoncer un scénario à la tonalité “vraie” por salir un adversaire et nourrir dans son sillage, une légitimité accru par l'absence de citation dans l'actualité relative à ces élections législatives.

Il faut lui reconnaître un opportunisme efficace car ces révélations affectent le réservoir électoral de l'extrême gauche, il est par conséquent nécessaire pour tenir son rôle et d'exploiter une brèche pour atteindre la véritable cible qu'est le MPF, encore largement en tête des intentions de votes pour l'exploitation réussie de ses résultats économiques et du bilan présidentielle de Mazeri Abrogara.”Le réservoir électoral du GCCO va fuiter sur la base des révélations, vraies ou non, et ça Ulvèz Perogalata n'y est pour rien selon toute vraisemblance. Sa seule motivation c'est de travailler au corps cette affaire pour la transformer en résultats électoraux qui restent jusqu'à présent profitables au MPF.

Si une lecture binaire des forces en présence s'imposait, il serait évident d'annoncer que les droites sont vouées à remporter ces élections législatives fédérales, par la prolifération des déclarations autour de l'économie et de la sécurité, dont MPF et LS se font respectivement les porte-voix légitimes.

Car la Manifestación Popular Federal, entendons-le, pagaie fortement pour remonter le cours d'eau d'une rivière agitée et semblant six mois auparavant déborder de son cours habituelle après l'annonce de résultats finalement assez serrés entre les candidats à la présidentielle fédérale.

Le punk à chien, une métaphore volontairement assassine pour multiplier les parallèles douteux et nourrir les visions clivantes d'une société civile alguarena mouvante. En somme, un propos balancé sous une punchline pour occuper l'espace mediaticovisuel. Pourquoi se faire le luxe d'une telle comparaison? A cette question le leader de l'extrême droite se veut formel, “ces députés du GCCO entendent cultiver une posture victimaire, un système éreintant où la marginalité est une détresse subie. Mais moi je suis désolé j'ai demandé à personne de se raser une moitié de crâne et de prendre un chien où pour le nourrir, on devra choisir entre lui acheter de la pâté ou acheter son premier slip…”

Toujours selon lui, il apparaît aujourd'hui plus pressant que jamais de faire le ménage autour de ces “poids morts”. Des propos chocs mais retentissant et nourrissant un certain écho pour les réservoirs électoraux qui se disent lassés par les faits divers relatifs à la sphère politique.
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28 avril 2016 - Législatives 2016 : l'extrême gauche prise au piège de son blanc-seing.
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Un scandale, du populisme et des luttes de pouvoir qui placent cette campagne législative sous une haute tension, mettant l'extrême gauche du GCCO en surchauffe.

Aserjuco 6 avril 2016, la Fédération d'Alguarena voit sa campagne législative traverser un moment de bascule. A deux mois seulement du scrutin, la campagne bat son plein et entretient la rumeur autour de soupçons de détournement des fonds dédiés à la gestion du GCCO au profit du MIC, le parti d'extrême gauche encolanaltèque. Une bévue notable quand l'on sait que le GCCO avait fait de la probité et de l'éthique en politique son argument central pour appeler au remplacement des instances actuelles. Impliqué dans ce scandale en passe de se judiciariser, le GCCO doit redéfinir sa communication pour ne pas voir sa crédibilité entamée. Un uppercut face auquel le parti essaie de se ressaisir, tandis que la Liga de Soberanistas (LS) souhaite s'investir dans une communication puriste pour reprendre à son compte le monopole de la moralité et de l'éthique en politique.

Le climat, pourtant déjà bien polarisé, et maintenant électrique est soumis à une rivalité croissante entre les deux extrêmes qui se disputent le rôle d'opposant politique à un MPF en état de grâce. Du côté des électeurs, on observe la situation avec une certaine fébrilité, bien conscient que le devenir du parlement fédéral se veut plus fragmenté que jamais. De part et d'autre, les manifestations des soutiens aux extrêmes se multiplient pour tenter d'afficher une synergie et l'apparence d'un monopole des idées destinées à orienter les électeurs.

Mais pour se battre à armes égales avec la ligue des souverainistes, le GCCO doit prendre le temps d'identifier les suites à donner aux trois députés sortants, aujourd'hui accusés d'avoir détourné des fonds fédéraux au profit du parlement national encolanaltèque et particulièrement le MIC dans la ligne de mire de la commission d'enquête du parlement fédéral. Justifiant d'un niveau d'endettement record de plus de 3 millions de pesetas alguarenas, le MIC vit à sursis sur le dos des financements fédéraux à destination de la coalition d'extrême gauche.

Un choc d'importance pour ces électeurs mais en fin de compte assez peu surprenant puisque les finances du MIC ne permettent pas d'autres visibilités sans un nouvel apport financier qui puisse être associé aux banques. Aux Encolanas, bastion de l'extrême droite en Alguarena, ces révélations ont un goût de “on vous avait prévenu”. Si les Encolanas entretiennent une base électorale fortement ancrée dans l'extrême droite, la gauche du Felicize et d’Arcoa a les genoux qui tremblent, craignant que cette affaire ne vienne éclabousser la moralité de ses propres partis, par simple association au titre de la coalition d'extrême gauche du GCCO.

Les rhétoriques de probité et éthique sont fortement bousculées et les débats à venir promettent des champ de tir face auquel la gauche entend se préparer du mieux qu'elle peut. Les tendances issues des derniers sondages se montrent sans pitié avec la chute de 7 points des intentions de vote pour le GCCO. Si c'est sondage ne présume en rien du résultat ferme définitif prévu dans les urnes en juin, il délivre néanmoins un certain diagnostic de l'état émotionnel actuel de l'électorat, déboussolé, excitant entre un report vers la coalition de la SDM (gauche modérée) ou une abstention tout simplement.

Les prises de paroles de Bernabé Saavedra, président du GCCO, étaient attendues avec la même impatience que l'est un taxi à la sortie de l'aéroport. Il est d'ores et déjà amis qu'il plaide la maladresse ainsi que la méconnaissance des règles administratives régissant l'utilisation des fonds du parlement fédéral. “Ce dont nous parlons aujourd'hui, c'est de la survie politique d'un mouvement ouvrier comme le MIC aux Encolanas, on ne parle pas de trois députés qui ont voulu faire un enrichissement personnel mais bien de trois députés qui ont souhaité identifier des solutions de financement pour un parti local maltraité et laissé à la marge du paysage politique encolanaltèque, comme l'ensemble des populations fragilisées qui l'entend défendre et représenter. Il n'y a pas parti plus riche que celui qui nourrit le système capitaliste et engraisse le portefeuille de ses bourgeois. Le MIC vous l'avez compris n'est pas de ceux-là. Toutefois qu'il soit dit et su, que s’il est avéré que des fonds issus du parlement fédéral ont servi à financer le MIC, et s'il est avéré encore une fois que ce financement était illégal, je puis vous assurer que nous entreprendrons instamment son remboursement auprès des institutions fédérales.” a déclaré le grand ponte du GCCO Bernabé Saavedra, tout en s'abstenant de s'étaler sur les sanctions encourues par les trois députés fédéraux ayant utilisé ses fonds au profit du MIC.

Face à ces excès de prudence maintenant verbalisés par le parti et son leader, l'excuse continue de sonner creux. Ulvèz Perogalata, tribun populiste avéré, veut marquer l'essai sur les ruines fumantes du temple de la moralité jusqu'ici dressé et squatté par les mouvances d'extrême gauche. Plus qu'être le bénéficiaire de ces révélations, il entend se faire l'évidence pour la réécriture du jeu politique à venir au sein du parlement fédéral. Une notoriété grandissante qui à n'en pas douter profitera à son parti, tandis qu'il multiplie les affectives pour crucifier ses opposants politiques.

“Les députés fédéraux du GCCO sont à la politique ce que les punks à chiens sont à l’économie : des poids morts”

Loin de lui l'idée de proposer la Concorde nationale, Ulvèz Perogalata entend au contraire canaliser la colère d'un peuple qu'il souhaite voir exacerbée pour rallier les votes à sa cause par conviction politique ou rejet de ses concurrents. “La voix des provinces oubliées étaient laissés pour compte, c'est moi, c'est la mienne.”

Une stratégie du chaos et une atteinte à l'image de la classe politique dénoncées par ses adversaires, malheureusement pour partie les mêmes que ceux mise en cause par ce scandale. Car même si 68 % de la population se dit satisfaite de la relance économique actuelle, elle n'en demeure pas moins inquiète de la conjoncture sécuritaire actuelle, avec une visibilité haute des récents crimes et règlements de compte intervenus dans la capitale et en lien direct avec la guerre des mafia. Dans ce contexte, l'extrême droite fait de la probité politique et de la sécurité en société des actions majeures à la construction de son programme politique pour les législatives.

Le MPF, laissé inattaquable sur les questions d'ordre économique, je suis contente quant à lui de jouer la carte de la dignité en politique, se refuse à tout propos véhément contre ses adversaires politiques, qu'il soit associé à l'extrême gauche du GCCO ou bien de l'extrême droite du LS.

“La nation s'est remis sur pied après la crise les gens frappé de plein fouet. Aussi je demande à nos électeurs de ne pas céder aux sirènes du populisme, ni à la démagogie des partis qui ne se sont jusqu'ici nourrit que d'une stricte opposition à notre modèle économique accompli et sans égal sur la scène internationale.” avait déclaré Luis Saragoza-Medina.

Quand au reste de la scène politique, de la gauche modérée d’Elisabeta Tejedor (SDM) au centre-écologie de Marisol Cotilla (UCR), on cherche leur positionnement le plus profitable au parti. La première tente alors de se faire une alternative sérieuse et responsable, elle compte pour cela miser sur la déception des électeurs du GCCO pour reconstruire sa base parlementaire.

La seconde même si davantage marginalisée dans les sondages, espère trouver les bases d'un compromis avec le MPF, pour présenter avec son soutien un unique candidat dans les circonscriptions susceptibles de lui être acquises. Il faut reconnaître que dans une campagne dominée par les thématiques de l'économie et de la sécurité, la question du développement durable ou encore de la soutenabilité industrielle dans la dynamique de croissance actuelle, n'appelle pas de réponse immédiate auprès de la société civile et de ses électeurs.
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20 juin 2016 - Résultats des élections législatives, le Parlement Fédéral se recompose sous une formation au service du MPF.

Le graphique ci-dessus rend compte du nouveau visage de l'Assemblée Parlementaire Fédérale d'Alguarena.

Malgré une pression croissante nourrie par l'opposition, le Mouvement Populaire Fédéral (MPF) parvient à maintenir 157 sièges, un résultat insuffisant pour défendre une majorité parlementaire mais bien assez nourrir des coalitions et trouver le soutien de partis modérés en échange de quelques concessions politiques autour de thématiques ciblées. Le MPF domine sans réelle partition de l’Assemblée, un résultat en demi teinte qui semble offrir la satisfaction à chacun, amenant notamment le MPF à se targuer d'entretenir un arsenal parlementaire toujours conséquent, confirmant toutefois une autonomie déclinante vis-à-vis des partis dont il tire traditionnellement des soutiens pour réunir les voix nécessaires à la votation d'un projet de loi attendu.

Le recul est en effet non négligeable car comparativement à la mandature de 2010-2016 (175 sièges pour le MPF), c'est 18 sièges qui sont concédés à l'opposition confirmant l’ancrage électoral affaibli du MPF, ce dernier réduisait ses leviers devant lui conférer l'atteinte d'une majorité à même de lui donner les moyens d'une politique fondamentalement ancrée à droite.

Evolution des sièges parlementaires de 2000 à 2016:

  • MPF : Fin de l'état de grâce, passant de 166 sièges (2000-2010), à 175 sièges (2010-2016) puis à 157 maintenant, une légère baisse sur 16 ans qui ne trahit son leadership actuel mais démontre la fin d'un état de grâce donné à la réussite économique de Mazeri Abrogara.

  • LS : Progression fulgurante, passant de 31 sièges (2000-2010) à 34 puis désormais 82 sièges. Une apothéose qui ne souffrira de commentaires supplémentaires si ce n'est peut être les prémices d'une explication par la personnalité d'Ulvèz Perogalata, un profil impactant et très actif sur les réseaux sociaux, à même de structurer la réponse politique et la communication institutionnelle des partis d'extrême droite de la Fédération.

  • SDM : Décroissance constante, un départ à 101 sièges (2000-2010) 85 sièges puis seulement 50 au titre du mandat à venir (2016-2024), soit une perte de 66 sièges sur un peu de moins de deux décennies. Un génocide qui trouve réponse et explication dans l'incapacité du SDM à tenir un programme socioéconomique viable entre la droite qui fait la démonstration de ses succès et l'extrême gauche l'étalage de ses chimères...

  • GCCO : Léger rebond historique grâce au caractère audible des discours populistes. Longtemps cantonnée à 11 sièges sur les deux précédents mandats législatifs (2000 à 2016), il atteint maintenant les 22 sièges. Une nouvelle situation qui amène à penser que le GCCO profite paradoxalement de la montée de l'extrême droite et de la communication agressive d'Ulvèz Perogalata qui prépare l'électorat à accueillir certains raccourcis politiques donnés à des thématiques d'économie, d'antifédéralisme. Le GCCO est également conscient de capter partie de ses votes au titre d'un rejet pur et simple de l'extrême droite incarnée par Ulvèz Perogalata, dont les propos haineux à l'encontre de communautés étrangères peut heurter ses ressortissants et les investir dans la politique fédérale.

  • APP : Un effondrement quasi complet, qui s'explique par l'incapacité du parti progressiste à défendre des mesures de transition, des mesures vertueuses, considérant la guerre industrielle en cours contre le Grand Kah, les tensions politiques mondiales qui peinent à entretenir une bulle sécuritaire dans l'archipel. Jadis porté à 29 puis 36 sièges (2010-2016), le parti doit maintenant composer avec seulement 9 députés, une réduction peau de chagrin qui risque de le plonger dans les bras du MPF, pour s'entendre autour d'une coalition gouvernementale ou parlementaire à même de donner au parti de nouvelles billes pour réinvestir l'espace public.

  • UCR: bien que l'écologie ne soit pas une thématique prioritaire de l'électorat fédéral alguareno, l'UCR a pour lui d'avoir exprimé très tôt son soutien à la candidature de Luis Saragoza-Medina (MPF) lors des dernières élections présidentielles fédérales. Ce qui a eu pour effet aux deux partis d'organiser des candidatures sur mesure pour faciliter l'élection de candidats de parts et d'autres selon des arrangements définis.

Dynamique générale :
Même avec un recul du nombre de sièges, le MPF continue de l’emporter grâce à son assise électorale large et stable, pouvant encore compter sur des alliances prennes et/ou de circonstances avec l'UCR ou l'APP. La SDM et l’APP parlons en, sont en forte dégringolade. Le LS est possiblement le seul parti pouvant se targuer d'une victoire pleine et entière autour de ces élections. Il devient la véritable force montante, en transformant radicalement le paysage parlementaire, et en obligeant les partis traditionnels à considérer les thématiques qui font son succès. Le GCCO subsiste mais ne voit ses marges de manoeuvre demeurer qu'au travers d'un populisme qu'il se destine à faire croître, une violence dans les actes et les paroles, s'il entend demeurer audible face aux bilans défendus par le MPF et l'occupation de l'espace médiatique par la LS.

Pour une coalition ou une minorité ?

Le MPF est très proche mais en deçà de la majorité absolue (157 sièges sur 350), de ce constat possiblement amer selon les commentateurs politiques, se dessine deux pistes pour l'atteinte de cette dite majorité :

1ère option : Coalition MPF + SDM (157 + 50 = 207) : Un gouvernement sûr, mais il y aura sans aucun doute des compromis idéologiques qui pourraient coûter aux prochaines élections législatives voire présidentielles. D'autant plus que côté SDM, le parti n'a pas d'intérêt direct à former une coalition, il doit reprendre le lead sur les thématiques de gauche et casser le monopole des idées de gauche, des thématiques sociales, défendues jusqu'à présent d'une seule voix, celle du GCCO.
2e option : MPF + UCR (157 + 24 = 181 sièges) : Une majorité plus faible mais davantage assise sur un socle d'accords en matière économique et environnementale. Et sur cette seconde perspective, il est à noter que l'UCR a davantage d'intérêts à la formation d'une coalition avec le gouvernement car la place donnée à l'écologie le privé d'un réel auditoire, les électeurs ne pouvant tomber d'accord que sur une partie des mesures annoncées au programme. Dit plus clairement, l'écologie en Alguarena est une niche pour laquelle l'électorat peine encore à se former.

De ces voies tracées, tous les regards sont désormais tournés vers Saragoza-Medina : choisira-t-il la stabilité défendue par une coalition présidentielle ou s’attaquera-t-il à un gouvernement minoritaire, soutenu ponctuellement par des accords occasionnels selon les thématiques négociées ?

LS, l'incarnation débridée d'une opposition installée sur tous les fronts.

Ulvèz Perogalata a salué les résultats au cours d’un discours très solennel : "Nous ne sommes plus une force de protestation. Nous sommes désormais la voix officielle de la moitié oubliée de ce pays. La face plongée de moitié dans l'ombre lorsque la seconde profite du soleil. Que le MPF tremble : nous serons là, dans chaque débat, dans chaque décision."

Pour la Ligue Souverainiste, il s’agit de peser sur les débats, de mobiliser les 82 députés pour freiner ou infléchir la politique gouvernementale, déjà en vue des prochaines élections, et trouver ces petites victoires législatives qui donneront de la consistance à un parti qui peine encore à montrer sa crédibilité politique, une posture présidentiable. Quoiqu'il en soit, la droite radicale est partie très loin de la posture de marginale qu'était la sienne, pour se faire aujourd'hui centrale. Rien de moins.

Indépendamment des lectures faites par les partis, il est à considérer une profonde recomposition du système politique sur les huit ans à venir. Car si les vingt quatre années qui séparent notre étude des prochaines élections octennales avaient à donner leur conclusion (2000-2024), il est relevé que:
  • La gauche modérée a cédé beaucoup de terrain, résistant assez mal à l'étau d'une droite qui réussit et d'une extrême gauche revancharde ayant toujours pot elle une imbattable surenchère sur laquelle se démarquer est rendu difficile à gauche.
  • Les formations écologistes ont entretenu le juste nécessaire pour se faire une force alliée légitime et crédible au sein d'une coalition.
  • La Ligue Souverainiste (LS), l'extrême droite en somme, est donc passée de marginale à centrale.

La Fédération d’Alguarena votre donc son jeu parlementaire entrer dans une phase nouvelle, celle d'un Parlement plus divisé, assujetti à des alliances encore incertaines, et des rapports de force peut-être mal appréciés à ce jour.
Élections fédérales alguarenas.

22 juin 2016 - Elections résolues, passation révolue !

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Après la mise en place de la nouvelle assemblée parlementaire, Mazeri Abrogara a officiellement cédé son flambeau à Luis Saragoza-Medina.

C'est un adoubement après son élection en janvier dernier, Luis Saragoza-Medina s'est officiellement vu transmettre le pouvoir par celle à qui il succède : Mazeri Abrogara. Un instant solennel, marqué d'une cérémonie officielle que nous avons eu le plaisir et l'honneur de couvrir... Pour le MPF, c'est un évènement historique, lui qui cumulait déjà deux mandats sous Mazeri Abrogara, se voit aujourd'hui gratifié de l'arrivée au pouvoir de Luis Saragoza-Medina, énième intronisation du parti à la tête de la présidence fédérale, énième intronisation à la tête du pays. Dans le grand hall du Palais Présidentiel, les officiels se sont succédés pour assister aux échanges, verbaux et non-verbaux, des deux figures fortes données à la nation. En ce lieu historique et cet instant chargé d'émotions, la présidente fédérale sortante a officialisé le retrait du pouvoir qui était le sien, pour le céder à son successeur et même à bien des égards, son héritier politique.

Un départ "facile" donc pour celle qui a occupé la présidence fédérale de 2000 à 2016. Une éternité, considérant les nombreux enjeux nationaux et internationaux, politiques et économiques, de guerre et paix, qui ont accompagné ses deux mandatures. C'est manifestement sans complexe et avec une joie certaine, que Mazeri Abrogara a officiellement donné ses insignes à Luis Saragoza-Medina, maintenant détenteur de la fonction suprême. Emotion et dignité, voilà deux qualificatifs tout désignés pour traduire les sentiments d'un évènement marqueur d'histoire pour notre pays.

Journaliste Alonso Carpesàs : "Il faut dire que si la présidente fédérale sortante, Mazeri Abrogara, avait eu à faire la passation avec Ulvèz Perogalata, ça n'aurait pas été la même ambiance"

Journaliste Isabella Villatorrez : "Vraiment pas Alonso, elle doit pousser un ouf de soulagement à finir sur cette bonne note, son mandat épargné du regard lourd de sous-entendu que lui aurait aressé Ulvèz Perogalata.

Accompagnés d'une partie des parlementaires ayant répondu présents à l'invitation, invitation que la présidence fédérale certifie avoir transmis à chacun, Mazeri Abrogara est venue cintrer l'écharpe présidentielle sur l'épaule de Luis Saragoza-Medina, scellant symboliquement la passation du pouvoir et d'une certaine manière, le poids des responsabilités qui vient désormais lui incomber.

Journaliste Alonso Carpesàs : "Madame Abrogara, comme il sera permis et même d'usage de l'appeler dans quinze minutes, devrait sous peu nous gratifier d'un discours, pour marquer ses adieux à la présidence fédérale et peut-être faire la rétrospective de ce qu'ont été ses années à la tête de l'état le plus puissant au monde. Ah le voici, on écoute !"

Une vue panoramique du Palais présidentiel s'installe, la scène profitant d'un ciel bleu clair et dégagé. Des gardes en tenue cérémonielle tiennent leur formation tandis que la caméra survole l'esplanade pour aller camper plus loin, captant la foule présente, les drapeaux alguarenos claquant au vent face à une présidente sortante qui marque un bref instant l'arrêt, gagnée par l'émotion...

DISCOURS DE MAZERI ABROGARA

Mazeri Abrogara : "Alguarenos, alguarenas, chers compatriotes... Ce jour, bien qu'il fut connu et prédit à l'instant même où j'ai investi ces fonctions seize années plus tôt, sonne pour moi comme une situation assez nouvelle, je le concède. Et je vous confierai encore ne pas m'y sentir plus préparée qu'à mon premier jour de janvier à la tête de la présidence fédérale !

Tout comme je n'étais pas plus préparée aux tourments qui sont ceux de président fédéral de la première puissance du monde. Car au regard des épreuves qui ont été les nôtres pendant cette période, disons même que ce jour pourrait très bien marquer la fin d'un long chemin et le début d'un nouveau chapitre où tout reste à écrire, tout reste à défendre, malgré la réussite qui est la notre... Seize années d'investissement et d'exigence comme vous vous en doutez, qui se sont inlassablement heurtées aux accros imposés par la corrosivité du monde environnant.

Je viens aujourd'hui vous dire adieu, non sans une certaine émotion mais au fond de moi, une profonde fraternité, vous qui avez rythmé ma vie plus de quinze ans. Car, non sans humilité, je pense avoir tenu la promesse que nous nous étions faite il y a quinze ans, lorsque je foulais ces marches pour la première fois. La promesse de gouverner, avec le sens du respect voulue pour chacune de nos institutions, ce respect aussi voulu par mon refus de transiger autour des lignes rouges qui sont les nôtres à l'international. Et celle de nous présenter face à la peur, sans jamais lui céder un terrain convoité par l'adversité...

Mon mandat s'est accompagné de tempêtes pour lesquelles il appartient à chacun de faire le jugement et l'estimation du mérite que j'ai eu à les traverser. Des voies périlleuses choisies, d'autres subies, que nous sont parfois venues des confins de nos frontières, dans un contexte de déstabilisation mondiale et d'une montée de la haine poussée par des idéologies destructrices. La haine, les doutes, les déceptions, y compris même au sein de l'Organisation des Nations Commerçantes, ont tenté d'opposer les citoyens, les parents, les amis. De quoi faire apparaître et donner plus de visibilité encore, à nos vieux fantômes motivés par la désunion, le repli identitaire et ses appels incessants au déchirement.

Aujourd'hui, quand je me trouve face à vous et face à la personne pressentie pour me succéder, je peux raisonnablement dire que nous avons su tenir, non sans faire la preuve de résultats, d'abord économiques et maintenant électoraux, donnés en filigranes de notre engagement quotidien. Oui, l'Alguarena a tenu bon, et même si la Fédération telle que nosu la connaissons a encore de jeunes traits datés à 1833, nous savons inconsciemment qu'elle reste animée de valeurs millénaires. Nous avons tenu bon, l'Alguarena a tenu bon. Nous avons nourri la paix sur nos terres, contenu une crise aspirante et globalisante. Nous avons même rétabli la croissance et plus important encore, nous avons rétabli la confiance du peuple alguareno dans notre projet commun et sa capacité à surmonter l'adversité.

Mais attention et j'en conviens, restons lucides et humbles, tout reste à accomplir dans un monde aussi mouvant et aussi tourmenté que le notre. Les plaies ne sont pas toutes refermées, les ambitions restent parfois inachevées. Des douleurs, des mémoires, plus perceptibles que jamais, appellent notre attention, parfois au travers des extrêmes populistes dont le cri se fait semblable aux craquements donnés à l'effritement de nos valeurs. Notre stabilité ne doit pas s'alourdir d'immobilisme et l'ordre ne doit jamais s'obtenir au prix du silence des oubliés.

C'est pourquoi, plus que jamais, plus que les usages, marquons aujourd'hui notre soutien à Luis Saragoza-Medina, mon successeur, pour les grandes responsabilités qui sont les siennes, au service des attentes qui sont les nôtres. Je connais Luis depuis longtemps, même pour la dame d'un âge canonique que je suis, je connais la profondeur de sa loyauté envers les idéaux de notre Fédération. Je sais son engagement passé, ses ambitions futures et l'harmonie qui les anime pour partir sereinement. Il y a autant de scenarii faits à cette journée qu'il y avait de candidats lors des dernières élections présidentielles fédérales, réjouissons-nous.

Luis Saragoza-Medina n'est pas un clone, un duplicata, un ersatz, il st lui-même, fort de son expérience et de ses ambitions. C'est ainsi qu'il doit être. Et il lui appartient d'inventer, ou de réinventer, le langage à donner pour notre unité présente et future. Un langage qui ne proclame pas à l'ombre des grattes-ciels de la capitale, mais qui se construit, pas à pas, auprès de chaque parcelle provinciale, chaque souffrance reconnue. Avec le mérite qu'est le sien, je voudrais également saluer la dignité donnée par celles et ceux qui, depuis les bancs de l'opposition, ont su faire la démonstration d'un ébat constructif, porté vers le bien commun, sans jamais nourrir la haine.

La démocratie, NOTRE DEMO-CRATIE, ne serait rien sans les voix contraires, qui marquent autant l'opposition qu'une nuance saine, une conscience critique. Un appel à mieux faire qui doit chaque jour nous animer sitôt nos deux pieds touchant le sol...

A ceux qui ont perçu une nécessité à s'opposer à mes idées, mes projets, je veux vosu dire que je vous ai toujours entendus et que je ne vous ai jamais fait de procès d'intention pour trahison.

A ceux qui ont douté, ceux-là je vous demande pardon si, à certaines occasions j'ai fait la démonstration d'une forme d'éloignement ou de rigidité ayant coupé le lien vers un sens commun entre nous.

Et enfin, à celles et ceux qui m'ont soutenue, portée et dans les pires moments sans doute épaulée, je vosu remercie de la façon la plus simple et la plus pure possible. Merci ! A vous dans les administrations, plus généralement les services publics, plus précisément les forces de sécurité de notre beau pays, le monde associatif même, oeuvrant depuis nos campagnes et nos îles, merci. C'est sans aucun doute mon nom qui apparaît à la signature des décrets mais c'est incontestablement vos mains, vos coeurs, vos envies et vos engagements qui ont su faire vivre la Fédération.

Merci, grâce aux efforts de chacun, je pense pouvoir partir sans amertume, partir sans nostalgie. J’ai servi et immanquablement aujourd'hui, je me retire. Il est temps, temps de laisser place à une nouvelle énergie et un souffle neuf, dont Luis sera désormais l'incarnation. Il est temps pour une autre voix, pour une autre manière de faire et à bien des égards une autre sensibilité, pour un autre regard sur notre avenir.

Cependant sachez-le, je ne vous quitte pas. Je vais rester, je vais demeurer dans l’ombre et le silence, ou en tout cas une audibilité pas plus grande que celle de tout à chacun, une citoyenne alguarena parmi d’autres, faisant la veillée amoureuse de ce pays que j’aime d’un amour insatiable, solide, inaltérable.

Et si un jour, le doute revenait, porté par les tempêtes saisonnières du mal extrême de notre pays, souvenez-vous que nous sommes une fédération, non pas par hasard, mais par choix. Nous sommes une nation, non pas par contrainte, mais par volonté. Et nous serons demain ce que nous déciderons d’être ensemble. Aucune fatalité à notre avenir, il est ce que nous faisons le choix de vouloir qu'il soit, animé d'une seule volonté, celle commune à chaque alguareno chérissant son pays.

VIVA ALGUARENA !

Merci pour votre confiance et pour ces années, qui seront peut-être chez vous un passage de votre vie, mais pour moi l'engagement d'une vie elle-même.

Viva Alguarena !
Viva el pueblo alguareno !
Gracias !


Un discours aussitôt conclu des applaudissements des parlementaires et invités présents sur place, soutenue du regard par Luis Saragoza-Medina, autre personnalité phare de cette cérémonie hors norme.

Journaliste Alonso Carpesàs : C'est un discours sobre et humble dont nous gratifie aujourd'hui la présidente sortante.

Journaliste Isabella Villatorrez : Oui tout à fait Alonso, il faut dire que les astres sont aujourd'hui alignés pour Mazeri Abrogara. C'est son légitime successeur qui se présente à elle, la croissance est là, la stabilité aussi. L'Alguarena est aujourd'hui désengagée de tout conflit armé. C'est une forme d'apothéose, les circonstances sont idéales.

Journaliste Alonso Carpesàs : Et on voit au parterre d'invités présents, avec des bords politiques très diversifiés malgré l'absence des députés LS et GCCO, que Mazeri Abrogara aura finalement été une figure respectée.

Journaliste Isabella Villatorrez : Oui, Mazeri Abrogara, c'était avant-tout un leadership dont peu de dirigeant peuvent se targuer d'égaler sur la scène internationale. Une Martha Fulton et une Mazeri Abrogara, il en existe qu'une de chaque et sans patriotisme exacerbé, elles sont chez nous ! Le contexte de tensions régionales et la menace de conflit avec le Grand Kah, auraient pu être abordés de manière bien différente si Mazeri Abrogara n'avait pas fait la preuve de son sang froid. Toutefois, Mazeri Abrogara insiste et à raisons, il reste des blessures à panser, tous les traumatismes alimentés par les incertitudes ne sont pas encore soldés, pas encore résolus et ce sera immanquablement l'un es premiers chantiers à défendre pour Luis Saragoza-Medina. Un chantier autour de l'unité fédérale, aujourd'hui attaquée par des discours en provenance des extrêmes.

Quant à lui, Luis Saragoza-Medina pour en parler, celui-ci vient justement de prêter devant le président de la Cour suprême, jurant devant le président de l'assemblée fédérale Martín Oripès. Un serment suivi d'un discours, qui oblige immédiat les commentateurs à rendre l'antenne le temps de son intervention.


DISCOURS DE LUIS SARAGOZA-MEDINA

Luis Saragoza-Medina : "Chers concitoyennes et concitoyens, je vosu mentirais si je disais ne prendre qu'à cette heure, la mesure et le poids de votre confiance accordée en ce début de mandat. Devant vous et face à notre Constitution, devant la mémoire de celles et de ceux qui ont bâti notre Fédération, je prête aujourd'hui serment, un serment fait de fidélité et de vérité au service de nos institutions et des citoyens à qui elles sont destinées.

Je succède aujourd’hui à une dirigeante d'état, une amie, une femme. Une femme dont la démonstration de courage, d'intégrité et de constance auront su marquer l'histoire contemporaine de notre pays, longtemps chahuté par les marées mondiales.

Aussi et en tout premier lieu, à Mazeri Abrogara, je voudrais débuter mon discours par un hommage. L’hommage d’un successeur et d’un citoyen reconnaissant, mis devant le fait du travail accompli, bien accompli. Pendant seize années, une éternité en politique quand l'on st à la tête de la première puissance mondiale, Mazeri Abrogara a tenu la barre et le gouvernail de notre Fédération, lui donnant un cap au travers d'une brume épaisse inexplorée. Une brume inexplorée au regard des dangers nouveaux et inédits qui l'ont assailli, l'attaque aérienne du Grand Kah, la Guerre d'indépendance du Pontarbello, l'invasion du Prodnov, l'inflation galopante, la perte d'attractivité économique du territoire, la politique de surarmement mondiale, tout n'était qu facteur de risque pour notre unité, notre stabilité, notre souveraineté. Seize ans plus tard, Mazeri Abrogara nous fait la démonstration chiffrée d'une réelle réussite économique et d'une souveraineté intacte.

Elle a tenu la barre dans des eaux plus agitées que jamais, défendant nos valeurs et la mémoire de notre nation, avec la rigueur des justes, et l'humilité des grandes figures de notre pays.

A elle, à Mazeri Abrogara, je dis merci. A elle encore, je dis respect. Elle a tenu bon. En son nom, à notre tour de tenir. Nous avons affronté la crise et contenu l’onde de choc économique portée par l'inflation. Nous avons résisté à la menace extérieure, nous avons finalement redressé rien de moins que la tête. Notre pays a retrouvé le chemin de la croissance, la voie de la fierté, l'influence et le rayonnement par une forme d'exemplarité.

Toutefois, il est particulièrement vrai que nul ne peut ignorer que, malgré la reprise économique, se cache encore des douleurs silencieuses. Des territoires qui doutent avec en leur sein des citoyens qui s’éloignent. Des familles qui attendent qu’on les regarde, c'est aussi et surtout à celles et ceux-là, que j'entends aujourd’hui m’adresser. Car je souhaite me faire le président de l’écoute et du respect, le président de celles et ceux qui n’ont pas toujours eu le sentiment d'avoir été entendus, de ne pas toujours avoir été compris, ni d'une certaine manière représentés.

Je ne suis pas ici pour diviser, mais pour unir. Je ne suis pas venu pour parler à une moitié d’Alguarena contre l’autre, je suis là face à vous pour m'adresser au pays tout entier : notre destin est lié. Que vous soyez l'habitant et le citoyen des grandes métropoles ouvertes sur le monde ou es provinces éloignées, et parfois même dirons-nous blessées, je tends la même main.

Et malheur à ceux qui diront qu'il y a deux Alguarena. Il n’y en a qu’une, liée et indivisible. Et c’est à cette nation indivisible, diverse et fraternelle que je veux me consacrer pour ce mandat à venir...

Je nourris l'ambition de gouverner en responsabilité. Alors oui, poursuivrons la stratégie économique qui a permis à notre pays de sortir de la récession, d'embrasser la croissance. Réindustrialisons nos territoires et poursuivons les démarches de simplification administratives partout où elles peuvent prendre place, pour libérer les entraves de ceux qui veulent entreprendre, comprendre, face à des rouages parfois rendus inintelligibles, inexplicables, incohérents.

Mais comme le cycle 3P (Paix-Partage-Prospérité), le prospérité seule ne durera pas sans partage. La relance que nous entamons sans retenue, doit profiter à tous, profiter à chacun ! La réussite est celle de tous, elle doit atteindre toutes les rives, toutes les îles, tous les quartiers de notre nation...

C'est pourquoi, à la marge de notre programme de développement fédéral, je voudrais amorcer un plan de développement équitable, destiné à régulariser des situations disparates, des fractures territoriales et sociales. Je veux gouverner avec une forme de lucidité car nous savons désormais les menaces qui sont les notre, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de nos frontières.

Aussi, je veux dire à celles et ceux qui cherchent à affaiblir la Fédération que notre réponse sera ferme, déterminée et... légitime, étrangère à toute retenue.

Je veux gouverner sans excès et sans faiblesse, je souhaite rassembler sans renier ni compromettre. Je refuse les nostalgies autoritaires comme les illusions souverainistes. Je refuse les caricatures, les simplismes, les populismes. La démocratieest un labeur rendu quotidien, un chantier exigeant, jamais achevé et dont je prends aujourd'hui le relai avc une reconnaissance et une gratitude éternelles pour le travail accompli par Mazeri Abrogara.

Ce mandat sera celui du dialogue républicain, ouvert à ceux qui placent l’intérêt de la Fédération au-dessus de leurs calculs personnels. Un dialogue pendant lequel il m'appartient d'écouter les oppositions, d'en respecter le contre-pouvoir.

Mais ceci dit, il me faut réaffirmer ma volonté de ne laisser personne nourrir la fracture de notre nation, ni par la haine de son prochain, ni par l'oubli ou l'abandon de nos idéaux. La Fédération d'Alguarena est debout, plus que jamais. Elle l’est grâce à ses travailleurs, ses enseignants, ses soignants, ses militaires, ses mères de famille, ses entrepreneurs, ses étudiants, ses artistes, autant de cellules données à la formation d'un corps engagé. La Fédération est engagée grâce à vous et grâce à vous seul. Grâce à lui, grâce à elle, grâce à eux.

Vous êtes chacun une composante de l'âme de ce pays, vous êtes chacun un morceau de sa mémoire, vous serez toujours chacun de vous, un sillon de son avenir...

Quant à moi, je serai là, présent à vos côtés, pour que ce pays puisse trouver les moyens d’avancer vers une volonté partagée entre nous, sans jamais trahir ce qu’il est ou a été.

Viva la Federación.
Viva la República Federal de Alguarena
Viva la cooperación y el diálogo que construyen potencias..

Si des félicitations me sont aujourd'hui adressées, elles ne sont en rien comparables aux légitimes remerciements qui occupent mon esprit en tout instant.

Muchas Gracias !


Un discours, là encore suivi des applaudissements de rigueur, marquant un bref arrêt du commentateur avant de renchaîner.

Journaliste Alonso Carpesàs : Voici, jeunes et moins jeuens gens, le prem... le second discours de Luis Saragoza-Medina, en qualité de président fédéral d'Alguarena. Instinctivement je me suis presque fait avoir, omettant ce premier discours à date du dépouillement du scrutin l'ayant vu élu en janvier dernier.

Un discours qui porte immanquablement l'empreinte d'une forme de gravité et de reconnaissance envers Mazeri Abrogara dont l a encore salué l'héritage. Un discours de clarté et de fermeté, portant même s'il s'en défend, une forme de filiation à ce que fut la présidence fédérale de Mazeri Abrogara et exprimée par le marquage d'une continuité institutionnelle.

Un hommage doublé d'un cap, courant l'unité du pays sans en nier les fractures internes. Un cap encore donné à la fermeté sans jamais faire le renoncement de l'écoute, la stabilité économique sans jamais tomber dans l'immobilisme et l'arrêt des réformes couvées pour notre pays.

Journaliste Isabella Villatorrez : Oui c'est à la fois un bel hommage donné à celle qui a abreuvé la politique fédérale avant son arrivée mais c'est avant-tout et vous l'avez relevé l'affirmation d'un cap. Un cap tourné fermement vers l'unité territoriale et sociale du pays, donné sur un ton finalement assez mesuré, mais définitivement résolu. C'est une tribune, pour le citoyen, en Alguarena, nos compatriotes à l'étranger et in fine les puissances étrangères elles-mêmes. Luis Saragoza-Medina est là et il entend tenir le rôle... Un discours que la presse pourra raisonnablement qualifier de très "présidentiel", autant quant à sa forme que son fond. C'est une manifestation ou une démonstration de républicanisme classique, sans provocation, sans ambage ni effet de manche. Il veut fournir des garanties pour le lancement d'une mandature qu'il sait ne pas être un chèque en blanc, mais un dernier sprint pour tenter de faire taire la polarisation, pour trouver l'apaisement général d'une société en émoi autour des questions socioéconomiques. L'économie revigorée est une partie de la réponse, voyons la suite.

Journaliste Alonso Carpesàs : Merci Isabella, un mot de conclusion tout trouvé pour clore cette passation de pouvoir entre la présidente fédérale sortante Mazeri Abrogara et son successeur élu et désormais intronisé, Luis Saragoza-Medina. Très bonne journée à vous, merci de nosu avoir suivi et écouté pour cette édition TRES spéciale. Au plaisir de vous retrouver.

La mandature Abrogara s'achève, celle de Saragoza-Medina prend vie et forme dans un contexte mouvementé et qui lui laisse le choix de son apparence.
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