11/05/2017
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Le Pari réussi de la motorisation de l'Empire remet en question le rôle du Cheval au sein de son armée.



Ce n'est guère un secret, le gouvernement du Céleste Empire des Ushongs, en annexe des grands points du désormais achevé Plan de Cinq Ans débuté en 2011, avait profité de l'occasion et des grandes réformes mises en chantiers pour se fixer des objectifs annexes allant de paire avec les intérêts principaux sur lesquels l'urgence était de mise. Le plus ambitieux en l'état et qui s'est révélé être un grand succès quoi que non achevé encore totalement, n'est nul autre que le processus de motorisation global de la société impériale et de restructuration des infrastructures impériales cruciales. On compte notamment là dedans les grandes voies d'antan largement délaissés et malmenées par un manque d'entretien flagrant remontant à la dislocation de la structure impériale d'autrefois via la sécession de nombreuses provinces, les deux principales dites respectivement Occidentales et Orientale, allant vers la Ramchourie et le Chandekolza ont ainsi reçu une attention toute particulière. Toutefois, les routes régionales servant à relier les principales agglomérations n'ont point été oubliées pour autant et ainsi Beiyfon, la Capitale, a pu être à nouveau reliée comme il se devait à ses deux petites soeurs Nin Gao et Leïyuan, de même qu'à divers autres localités. Bétonnage intensif, nouveaux tracés de routes en rationalisant les trajets grâce à des études de reliefs plus poussés et aux nouvelles technologies et savoirs importés, introduction des véhicules motorisés et subvention habilement dispensés afin de répandre progressivement son leur usage. Autant de méthodes et de points d'appuis qui ont été méticuleusement usité afin de pousser les projets gargantuesque de l'Empire en quête du second souffle.

Mais si les résultats sont indéniables, cela a aussi dans un même temps donné lieu à de nouvelles problématiques dont certaine touchent à la puissance militaire même du Trône du Dragon. De fait, si dans l'ensemble la motorisation de la société civile quoique timide se poursuit sans trop d'accrocs et verra des pourcentages satisfaisants en constante hausse d'ici les prochaines années, l'Armée Impériale et notamment la Clique des Wang n'a pas été en reste de son côté. De fait, les généraux et le Maréchal lui même ont décidés de l'allocution de fonds considérable de leur budget afin d'opérer des réformes majeurs dans le fonctionnement de l'Ost du Fils du Ciel, cherchant à motoriser dans un premier temps en partie celui ci pour des raisons évidentes d'une part de praticité vis à vis de tout l'aspect logistique, tant en matière de transport et déploiement de troupes que vis à vis des opérations de ravitaillement et d'approvisionnement. A ce jour, ce sont plusieurs centaines de camions de fine conception entièrement crée de A à Z par l'industrie nationale renaissante qui ont gagnés les bases militaires de l'étendard écarlate, ces engins s'ils ne sont pas tout à fait au même calibre que les dernières générations de leurs homologues étrangers ont cependant bien peu à leur envier en réalité, faisant preuve d'une grande efficacité dans les tonnages qu'ils peuvent transporter ainsi que d'une résilience décrit comme très prometteuse Aussi, beaucoup n'hésitent plus à parler de création modèle prouvant à tous et toutes que les Ushongs peuvent encore innover et produire des "outils" de grande qualité. Et si il est admis qu'il y a encore de net progrès à faire dans le processus global, les débuts n'en demeurent pas moins prometteurs et fort satisfaisants dans le cadre de la volonté assumée par le Trône et son état-major de dépoussiérer son armée et lui rendre son sérieux vue de l'extérieur. En l'état c'est certainement une première étape qui a été franchie, permettant à la Dynastie Xin de pouvoir se positionner sur des questions logistiques terrestres à égal ou non loin de la plupart des puissances du Continent voir même que d'autres de par le monde. Des signaux encourageants en somme mais qui ne sont in fine que la première étape servant de pré-requis à tout le reste, car comme les stratèges d'Antan l'ont toujours affirmé, le secret d'une armée performante tient dans sa Logistique.

Toutefois, si le processus de motorisation est un franc succès globalement, ce dernier a eut des conséquences annexes au sein des forces armées. De fait, intervenant en quelques sortes comme une révolution technologique et insérant de nouveaux postes et rôles dans une armée en pleine réorganisation, cela a aussi remis en question la pertinence d'anciens, certains vont certainement disparaître à terme toutefois la question se pose encore légitimement quand à d'autres. Le Casse-tête phare à l'heure actuelle par ailleurs concerne l'un des plus anciens outils en usage au sein de l'Armée Impériale depuis plusieurs millénaire, à savoir le Cheval. En effet, le rôle de ces bêtes est désormais au centre de toutes les attentions de l'état-major qui se retrouve désormais face à la question de quoi faire de ces dernières. L'Art équestre a toujours été employé par les Bannières Impériales au fil des siècles, et ce même avant l'avènement de la Dynastie Xin, les Wong et bien d'autres tenants du mandat céleste avant eux entretenaient de larges forces de Cavalerie afin de dominer les champs de batailles, jonglant entre ses variantes multiples des cavaliers légers servant comme escarmoucheurs jusqu'aux imposants cataphractaires aux armures lourdes inspiré des peuplades nomades de par delà le Pont du Nazum-Eurysie en passant par toute une science de l'archerie montée ayant fait régner son hégémonie des siècles durant.

Bien évidemment, Wang et ses aides sont lucides sur la chose. Si les exploits passés et le rôle crucial d'antan sont indéniables, il faut toutefois vivre avec son temps. L'avènement des armes à répétition, notamment des mitrailleuses, à définitivement mis fin dans l'ensemble à toute utilité de charge de cavalerie tandis que le moindre fusil remontant ne serait-ce qu'aux années cinquante dispose d'une puissance de feu ainsi que d'une portée bien supérieure à tout arc aussi perfectionné fut-il à ce jour, de même que les armures ne sont plus d'aucun secours si ce n'est pour faciliter la venue de la faucheuse en ralentissant leurs porteurs sans offrir aucune protection. Toutefois, en ce qui concernent les chevaux eux même, les Généraux Ushongs ne sont pas aussi catégoriques qu'ont pu l'être d'autres pays quand à leur usage. Au delà d'un intérêt culturel où la tradition joue encore un grand rôle, il y a en effet un argumentaire n'étant guère vide de sens qui règne dans les esprits et gagne chaque jour de nouveau partisans afin de conserver l'usage des Chevaux au sein de l'Armée Impériale, sans pour autant conserver une importance aussi prépondérante, l'outil doit évoluer avec son ère et les besoins de ceux qui l'utilise.

De fait, les avantages perçus sont plus nombreux que l'on pourrait le croire et les pontes de l'armée savent déjà, même si les délibérations sont encore en cour, vers quoi pencher :


  • Certes, un cheval ne sera jamais aussi rapide qu'un véhicule à moteur et perdra systématiquement toute course contre, toutefois, un Cheval a pour lui de pouvoir plus facilement manoeuvrer sur des terrains difficiles où les obstacles font s'empêtrer les véhicules ou lorsque le climat capricieux voir les reliefs font dysfonctionner leurs équipements. Dans des territoires montagneux aux voies escarpées où au sein de marécages et forêts voir jungles denses, il est ainsi jugé plus aisé de pouvoir se déplacer aisément à dos de cheval que au sein d'un véhicule quelconque. Et la chose est d'autant plus vrai en ce qui concerne des régions au manque flagrant d'infrastructure. Il est à noter que le cas de l'état structurel de l'infrastructure globale de l'Empire, encore insuffisant dans plusieurs zones, est un élément important à prendre ne compte.

  • Un Cheval, c'est un être vivant avant tout, qui contrairement aux dernières créations High-tech, ne peut pas apparaître sur des radars ou des écrans à moins que des engins d'observations ne soient sur site, c'est un atout de mobilité permettant des déplacements globalement plus discrets, un élément appréciables dans le cadre d'opération de reconnaissances ou nécessitant de faire profil bas de manière générale.

  • En matière de coût, il convient aussi de noter que l'acquisition de destrier est, au moins au sein du Céleste Empire des Ushongs, bien plus aisée que celle de véhicules motorisés pour l'heure. Une nation doit parfois faire des choix en tâchant d'utiliser au mieux ses atouts, et l'élevage de Destrier entraînées spécialement pour le domaine du martial est un savoir répandu au sein du Céleste Empire. De même que la richesse et la fertilité de la Valée de la Yongzu fournissent fourrage et pâturages en quantités immenses permettant un approvisionnement continu à moindre coûts. Dans le cadre de la mise en oeuvre de patrouilles le long des frontières impériales, il apparaît plus raisonnable d'user de groupes soldats montés que de compagnies motorisés afin d'obtenir des résultats satisfaisants tout en soulageant le budget.

Il est aussi à noter que les anciens standards des bannières étant encore globalement frais dans les esprits quoique mis en retrait progressivement, l'art de la monte est un savoir ainsi qu'une compétence répandue et maîtrisée au sein d'une part considérables des effectifs de soldats du rang ainsi que au sein du corps des officiers. Sa transmission est quelque chose d'admise, de commun, d'accessible, et peut être aisément comptée comme l'un des traditions les mieux conservée et observée de toute l'Histoire militaire impériale. De ce fait, il apparaît d'autant plus sensé de conserver son usage, quitte à le changer pour l'adapter aux besoins contemporains, car les efforts seront systématiquement moindres que tout ceux entrepris dans d'autres disciplines afin de réformer la structure d'ensemble. En outre, il apparaît clair que le Cheval a encore des arguments afin de défendre son usage, qui si il sera bien moins répandue à l'avenir, et plus spécialisé, pourra continuer à apporter des atouts indéniable à l'armée Impériale. Et si le jugement final est encore en attente, il y a de très fortes chances en cas d'avis favorable, que l'art de la monte devienne une compétence mandatoire dans le cursus des compagnies de reconnaissances ainsi que au sein des forces spéciales.
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