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La Yongzue en crue

25 Novembre 2009 - Une nouvelle crue dévastatrice de la Yongzue pour la première fois depuis 37 ans.


L'Eurysie n'est pas la seule terre à être frappée par les malheurs, le Nazum aussi dispose de ses propres fardeaux, à cela près que en l'état il ne s'agit guère d'un désastre émanant d'esprits et de mains humaines mais plutôt d'un des innombrables caprices de mère nature dont le courroux implacable semble s'est abattu aujourd'hui sur la terre ancestrale des Ushong. Le Céleste Empire de la Dynastie des Xin a en effet vu ses récents souhaits vis à vis d'une intervention des cieux afin de bénir la terre se réaliser, un peu trop bien même pour ce que désirait le Mandat. En effet, suite à un été particulièrement torride s'illustrant qui plus est par un manque de pluies, il semble que ces dernières soient finalement arrivées non pas à point nommées mais avec plusieurs mois de retard et bien plus conséquentes que ce qu'il aurait fallut.

Les témoignages et images émanant de la Vallée de la Yongzue parlent ainsi d'une pluie diluvienne accompagnée d'une tempêtes dont les vents étaient si puissants qu'ils faisaient tremblaient les pagodes sur leurs fondations à un tel point que l'on aurait juré que des tornades s'en allaient gaiement en maraude dans la rase campagne. S'il s'agit là peut être d'exagération les faits n'en demeurent pas moins que cet afflux de retombées atmosphériques a eut des conséquences bien réelles sur les hommes comme sur la terre. La première, la plus notable et sans doute la plus effroyable qui fait l'objet de toutes les attentions à l'heure actuelle est la Yongzue, l'un des fleuves les plus imposants du continent si ce n'est du monde et qui traverse en long et en large le territoire impériale au sein d'une immense vallée jusqu'à ce jeter de par son embouchure qui n'est autre qu'un Delta, sur le quel a été construit habilement la Cité Impériale de Beiyfon, directement dans la mer.

Le fleuve, d'ordinaire source de prospérité pour la terre comme pour les flux est ainsi entré une nouvelle fois en crue, ce n'est en soit ni la première et ne sera certainement pas la dernière, mais comme à son habitude les conséquences demeurent lourdes. Sorti de leur lit, les eaux se sont ainsi déversé sur les rives et aux delà en de nombreux lieux le long de la vallée, inondant des hectares entiers et engloutissant sous des flots mêlant boue, glaise et argiles de nombreuses habitations riveraines ce jusqu'aux faubourgs même de Beiyfon.

D'après les rapports et témoignages à disposition, le Grand Secrétariat parlerait déjà en termes d'estimation de près de dix mille morts et si le chiffre pourrait prêter à sourire à l'internationale où des caricatures comparent déjà mère nature à un défunt dictateur d'Eurysie du Nord, les rares observateurs et organismes ou associations étrangères sur le territoire impérial sonnent l'alarme en affirmant que lesdits chiffres sont certainement très largement sous-estimés au vue de l'ampleur des dégâts. Que cela soit volontaire ou non ceci dit, impossible de le déterminer, les fonctionnaires se refusent à tout commentaire supplémentaire au delà de déclarations plus ou moins régulière à mesure que les rapports arrivent.

Quoi qu'il en soit, force est de constater que les autorités impériales se retrouvent une fois plus démunis, peut être par un manque de prévoyance, potentiellement par un coup de malchance, mais surtout sont mis devant le fait accomplis et désormais doivent réagir en conséquence face à cette catastrophe dont la note s'annonce déjà salée autant sur le bilan humain que financier. Car au delà des morts et des disparus dont le nombre ne cesse de croitre, ce sont aussi des populations déplacés dont beaucoup ont presque ou tout perdus et qui se pressent là où ils peuvent désormais au sein des villes grandes comme modeste ou même de la Capitale dont l'ingénieuse architecture et les système de digues remarquablement performants ont limités les dommages aux faubourgs de cette dernière en dépit qu'elle siège sur le delta de la Yongzue.

Une part non négligeable de la vieille aristocratie a d'ores et déjà ouvert les portes de ses domaines afin d'accueillir les réfugiés ci et là, dispensant une menue aide humanitaire de première nécessité dans la mesure du possible ou de la volonté existant. Un moyen pour entretenir leur image, une manière d'accomplir leurs devoirs, les avis sont partagés mais en l'état toute "aide" même minime étant la bienvenue, l'on ne crache guère dessus.

Toutefois, une question demeure désormais, que faire après ça ? Car une fois le choc passé, le gouvernement n'aura pas le choix de réagir activement avec conviction pour ne pas faire une énième démonstration d'incompétence ou de faiblesse et ce en dépit des menaces du factionnalisme rampant qui sévit au sein de la cité interdite et qui pourrait bien une fois de plus entraver toute action concrète craignent les observateurs et les experts sur la politique impériale. Une crainte qui pourrait cependant s'avérer potentiellement infondée. De fait, des témoignages concordant soutiennent que la Clique des Wang et ses partisans se sont mis immédiatement à l'ouvrage dès le déclenchement des évènements afin de faire ce qui pouvait être fait pour limiter, bien vainement toutefois, les dommages mais surtout préparer l'après. Le Maréchal Wang Shao, fort de sa forte influence à la cour et de la loyauté de l'armée pourrait bien, avec l'appui de puissants industriels naissant et l'expertise de techniciens, ingénieurs et autres "experts" revenues récemment du Prodnov après des mois à opérer là bas avec des savoir et des idées aussi modernes que cruciales pour l'Empire, proposer des plans de développement de l'infrastructure et des structures d'encadrement de la Yongzue ambitieux pour éviter à nouveau un tel désastre.

Quand à savoir si le Grand Secrétariat ou la vieille aristocratie vont eux aussi faire part de propositions, la question demeure entière tant ils sont restés nébuleux sur le sujet. En fin de compte, comme d'habitude il ne reste qu'à attendre, observer et espérer que les choses se passent pour le mieux, même si en soit, des signes encourageants pour cette fois émanent de l'Empire, assouplissant les restrictions concernant les nations étrangères et leurs ressortissants ou officiels de tel manière à faciliter d'une part la réception d'une éventuelle aide humanitaire internationale mais surtout d'après les experts pour préparer une ouverture de nouveaux échange dans le cadre d'une potentielle quête de matières premières afin de rebâtir ce qui a été détruit lors de crue.

Pour le reste, seul le temps nous dira comment cela évoluera.
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31 Mars 2011 - Le Généralissime Wang affirme que l'Empire est tel le Jasmin d'hiver, amené à fleurir envers et contre les affres de l'hiver.

Jasmin d'hiver
Le Jasmin d'hiver, une plante facile à vivre durant les chutes de neige.



Si à première vue les ballades musicales et la politique ne semblent pas faire un mélange des plus agréables, il arrive de temps à autres de trouver des associations insolites faisant merveille et en l'espèce l'Empire des Ushong a récemment vu un mélange des deux notions calibrée avec finesse et précision, à ceci près que la partie musicale est pour sa part quelque peu insolite car elle traite de... Botanique.

Ou plus exactement, l'on parle là du Chant du Jasmin d'Hiver, un chant popularisée il y a de cela trois décennies par la chanteuse Bao Ji, se voulant vecteur d'allégresse et contant le passage des saisons et notamment de la fin de l'hiver qui est la période de l'année la plus charnière à bien des égards afin de laisser place au renouveau du printemps puis à la douceur de l'été durant lequel se tiennent de nombreux festivals traditionnels tenus et organisés régulièrement à travers tout l'empire et qui tiennent une place importante dans la culture Ushong et notamment pour ses classes populaires. Le plus important et prestigieux d'entre eux étant celui de l'Envol du Phénix qui marque entre autre l'arrivée de l'été et à la particularité de voir les barrières sociales dans la société s'effacer le temps de sa durée tant il touche à toutes les strates, une curiosité faisant office de symbole d'unité dans les grandes largeurs au même titre que l'Empereur lui même.

Quoi qu'il en soit, si l'on peut se poser la question du pourquoi du comment se chant très appréciée des Ushong se retrouve désormais associé aux discours du Généralissime Wang Shao, réputé comme l'épicentre de la modernisation du pays, il suffit à dire vrai de s'intéresser à la plante dont la ballade tire son nom et qui est au centre des paroles. En effet, le Jasmin d'hiver s'il peut rappeler à bien des égards ses cousins occidentaux a toutefois une particularité qui le différence très fortement de ces derniers, celle ci étant que son cycle de floraison se déroule en Hiver. De surcroit, la plante présente de remarquables caractéristique lui permettant de résister autant aux basses températures qu'aux chutes de neiges et autres désagréments d'une saison pourtant rude pour ne pas dire meurtrière vis à vis de la végétation commune.

Ainsi, le Généralissime dont les propos sont devenues plus osés et francs au cours des dernières années, pointant du doigt de façon explicite et parfois sans artifices ni tabous les tares dont souffre l'empire en l'état, s'est aventuré à comparer la nation à cette plante, associant l'hiver aux dernières décennies voir siècles qui ont vu entrer l'Empire dans une période sombre marquée par la décadence, la stagnation et l'archaïsme qui ont menés à une large dissonance avec le reste du monde ayant largement évolué. Ceci dit, malgré la rudesse et les défis de l'époque, le cycle de floraison semble s'enclencher et les Ushong sont ainsi d'après Wang Shao sur la bonne pente et se dirige progressivement vers un nouveau printemps national qui marquerait une renaissance et une montée vers un nouvel âge d'or.


Le chant du Jasmin d'hiver, oeuvre populaire auprès des Ushong.

Si la comparaison peut prêter à sourire quand à son côté poétique ou à attirer le dénigrement quand aux plus sceptiques qui voient là un abus de langage et une disgrâce que de comparer le glorieux Empire des Ushong à une vulgaire plante, la figure de style n'est pourtant pas inadaptée dans les faits selon experts géopolitiques et analystes financiers ayant suivis l'évolution de la situation générale de l'Empire dirigée par la Dynastie Xin. De fait, les voyants s'ils sont loin d'être tous au vert ont connus au cour des dernières années des améliorations significatives sur plusieurs domaines, le premier et le plus important étant celui politique. En effet, la première étape pour changer et évoluer est d'accepter sa condition, chose impensable il y a encore une décennie tant les mentalités étaient ancrées en bonne majorité dans un déni maladif de la réalité.

Vers une nouvelle ère prospère pour l'Empire des Ushong ?

Or, les choses ont évolués depuis et de façon assez improbable le déclic généralisé est venu de... La création de l'UMT. Chose paradoxale quand on se penche sur les valeurs et objectifs de l'alliance qui selon certains ne chercheraient qu'à opérer un rétropédalage massif vers "les traditions", ce qui veut à la fois tout et ne rien dire. Toutefois, et au delà des considérations idéologiques, observation est faites et prouvé que cette organisation internationale ayant réussi le fait d'armes de rassembler des pays parmi les plus fermés et réactionnaires du Globe, a surtout et avant toute chose réussie à les unir autour d'une volonté de modernisation et d'évolution. Différente des autres nations plus libérales, axés vers la gauche du spectre politique ou que sait-on encore, car après tout si les empires souhaitent changer c'est selon leurs termes, mais tout de même réelle et sincère, ce qui n'est pas un petit haut fait mais un véritable exploit inédit et le signal d'une mutation géopolitique majeur. L'archéofuturisme est ainsi devenue une voie à suivre, et s'il ne fait pas l'unanimité au sein des Ushong, les éléments les plus traditionnels et conservateurs ne jurent cependant plus que par ce dernier tant la nécessité de se mettre à la page de son temps est devenu nécessaire.

Mais au delà des nouvelles mentalités, l'on peut aussi noter plusieurs actions et stratégies impliquant notamment des mouvements à l'internationale qui ont portés leurs fruits. Le grand avantage d'une nation dépassée si l'on peut parler d'avantage étant que celle ci ne peut pas s'enfoncer plus qu'elle ne l'est déjà, tout les savoirs et toute l'expérience peu importe sa provenance était une acquisition stratégique ne pouvant qu'assister l'Empire dans sa modernisation. De fait, les investissements réalisés dans le Prodnov d'après chute du Communistes, auprès du gouvernement de Staïglad, si ils furent largement critiqués sur le moment et une aventure relativement courte quoiqu'elle ai duré plusieurs mois voir presque un an avant le retour du chaos, ont tout de même portés leurs fruits. Si elles ne sont guère à la proue du progrès et de l'innovation, les techniques de constructions et de développement de l'infrastructure du Prodnov communistes demeurent toutefois dans la moyenne et qui plus est ont tout de même des arguments notamment en matière de fiabilité et d'efficacité quand à la tenue des routes sur des terrains soumis aux affres de climats hostiles ou d'une géographie aléatoire.

La multiplication des routes goudronnées et l'apparition de chemins de fers ainsi que les tractations entre le Grand Secrétariat et les sociétés de construction civiles proches des Wang quand à l'élaboration projet de Métro au sein de Beiyfon témoignent ainsi du fait que les leçons du Prodnov ont été bien apprises. Ironiquement, l'on peut certainement affirmer que l'expérience des deux Prodnov si elle fut une catastrophe locale à l'échelle autant d'un peuple que de la région et une énième occasion pour des idéologies rivales de s'affronter de façon interposée via des marionnettes, fut pour l'Empire des Ushong une véritable aubaine lui permettant de tirer son épingle d'un véritable panier de crabes s'étripant désormais alors que la demeure flambe.

Toutefois et au delà du simple cas des infrastructures, l'on peut aussi prendre note du passage, bien que finalement cour de certains étudiants parrainés par les Wang au sein de l'université de Staïglad, une expérience aussi exotique qu'unique en considérant les possibilités d'études au sein de l'empire en l'état actuelle des choses et notamment pour les classes roturières qui sont d'autant plus limités là où les aristocrates pour la plupart sont les seuls à quelques exceptions près à pouvoir sur le papier se doter d'une éducation à l'occidentale en faisant appel à des tuteurs privés étrangers. Une tare dénoncé déjà à de multiples reprises par les personnalités proches du Généralissimes qui ne sont cependant pas restés en reste et ont là aussi profité de l'expérience du Prodnov afin de tirer des leçons pour concevoir un plan ambitieux visant à réformer l'actuel système d'éducation Ushong, largement accaparée par les philosophes qui si il demeure tout de même intéressent sous certains points n'est clairement pas suffisant et assurément pas adapté à l'ère actuelle. La démocratisation d'une éducation fondamentale ET moderne est l'un des objectifs majeurs portée par la Clique des Wang afin de permettre aux jeunes talents Ushong qui végètent et sont gâchés dans les champs et les carrières de se dévoiler et s'épanouir. D'aucun gâge que le débauchage de cerveaux opérée au Prodnov grâce à la guerre civile "inespérée" ayant cour actuellement, sera une aide fondamentale aux bases des ambitions éducatives des Wang.

Au delà de ça, les économistes et les marchés internationaux s'ils conservent un intérêt tout prononcé pour les textiles Ushong, considérés unanimement comme de très haute qualité dû des méthodes de fabrications développés et perfectionnés à travers les siècles, semblent toutefois s'intéresser désormais à un autre secteur en plein essor, la Sidérurgie et l'ingénierie qui de toutes évidence sont les grands gagnants des changements ayant cour dans l'Empire. La jeune garde et les classes moyennes aisés des villes ont en effet entamés une industrialisations à marche forcée et si l'industrie légère a pendant des mois été au coeur des préoccupations afin de favoriser toujours plus les fleurons du textile, l'Industrie lourde a pour sa part reçue une attention toute particulière notamment via plusieurs compagnies et sociétés naissantes ayant trouvés une main d'oeuvre massive dû aux déplacés et désoeuvrés laissés sur le carreau suites à la dernière crue de la Yongzue en 2009.

Largement sous exploitée, la terre impériale a ainsi la chance comparée à d'autres régions du monde de disposer encore de réserves de ressources conséquentes et notamment minières. Fer, Charbon, Zinc, souffre et ainsi de suite, les mines déjà existantes ont largement bénéficié des infrastructures naissantes du pays mais plus encore, l'on a vu l'acquisition d'outils afin de moderniser les méthodes de production et l'extension des tunnels miniers, ce qui a causé en tout état de fait une hausse considérable de la production. De facto, les industries nouvelles et / ou anciennes ont désormais le vent en poupe, bénéficiant de matières premières en quantités généreuses tant et si bien que l'on parle régulièrement de surplus potentiellement destinés à l'export, principalement vers les pays de l'UMT en l'état, mais aussi vers d'autres nations en dehors de l'alliance éventuellement pour peu que des accords commerciaux soient conclus.

Quoi qu'il en soit, l'essor de la Sidérurgie voit déjà des associations et unions se former et laissent présager d'ici quelques semaines voir mois l'émergence de véritables conglomérats, les premiers si l'on puis dire, purement Ushong, et déjà les on-dits évoquent la question des financements futurs et de l'extension des activités, un objectif d'une croissance positive, même si modérée, étant au coeur des préoccupations. A l'heure actuelle, ce sont principalement des acteurs privés proches des Wang qui s'occupent des rentrées et des apports de ressources financières, quoique le Trône lui même disposerait aussi de certaines parts dans le processus, n'hésitant pas d'après certaines sources à investir une partie de sa fortune demeurée colossale en dépit des siècles de déchéances, ce via des intermédiaires toutefois bien connus.
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11 Juin 2011 - Des pierres taillées à l'acier, Nin Gao devient le nouveau fleuron industriel Impérial

Hauts Fourneaux
Les Aciéries de Nin Gao, le nouvel Eldorado des populations miséreuses
Is this music ?



Trois mois plutôt, le Généralissime Wang Shao se fendait d'une affirmation tendant à dire que l'Empire Ushong était tel le Jasmin d'hiver et tel que la métaphore l'impliquait, il fleurirait à nouveau en dépit de son état fragilisée après des siècles de laisser-faire et de retard autant technologique que sociétal. Aujourd'hui toutefois, la situation tend à aller vers quelque chose de meilleur, les signaux encourageants déjà visible en début d'année semblent confirmer la résurgence ou plutôt en l'état l'émergence d'un secteur économique florissant aux multiples intérêts pour l'empire autant à l'intérieur de ce dernier que potentiellement à l'extérieur. Et c'est à Nin Gao, le chef lieu de la préfecture de Qīngchǔ qui englobe les plaines fertiles du nord de la vallée de la Yongzue ainsi que les versants sud des monts Nanhu, que ce miracle économique a ainsi vu le jour et offre ainsi un second renouveau à une ville autrefois majeure de l'empire et jusqu'à il y a peu encore délaissée.

En effet, il y a encore trois siècles de cela Nin Gao de par sa position avantageuse bordant d'une part la Yongzue, lui permettant de recevoir et de faire partir d'innombrables barges et autres embarcations commerciales le long du fleuve, mais aussi au carrefour de la Grande Voie, immense route pavée traversant l'empire et reliant les principales villes (Désormais presque entièrement disparue ou tout du moins en ruine), était pour ainsi dire la plus grande Cité commerciale des provinces méridionales et voyait d'innombrables individus, caravanes et autres marchandises aller et venir en son sein en tant que point de passage presque obligée vers la Capitale. Avec le temps toutefois, les flux se sont taris, la faute à plusieurs facteurs, la colonisation Eurysienne de certains territoires offrant des points de sorties souvent plus avantageux en termes économiques, un refus obsessionnel ainsi que des difficultés à suivre le train de la modernisation et notamment des technologies et des méthodes, ou encore une instabilité croissante ayant vue le délitement d'une part non négligeable de l'empire, pour ne citer que ça. Autant de facteurs ayant fait que la ville a ainsi perdu en importance ainsi qu'en richesse ne devenant plus à l'aube du XXe siècle que l'ombre d'une gloire passée.

Cependant, si les flux commerciaux du Nazum ne transitent guère plus énormément par la cité, les industriels et financiers de la Clique des Wang ainsi que des grandes fortunes de l'Aristocratie ont trouvés semble-t-il un nouvel intérêt dans Nin Gao, en cause une fois de plus sa position qui est pour ainsi dire idéale dans le cadre des projets des uns, et la taille de la ville ainsi que les opportunités crées par les premiers pour les seconds. De fait, l'un des grands avantages à n'avoir pas pris le train de a modernisation signifie entre autre que les richesses de la Terre impériale n'ont été qu'entrevues et à peine exploitées. Des études géologiques réalisées par des experts ayant fait leurs études à l'étranger ont révélés d'immenses quantités de charbons et de métaux qui seraient à même de contester le titre de plus grosses réserves mondiales si l'on daigne accorder du crédit à leurs rodomontades. Mais malgré le caractère douteux de cette revendication, il n'en reste pas moins que les réserves sont conséquentes et le cas échéant aptes à soutenir une industrie lourde massive.

Un calcul qui s'est de toute évidence avéré juste, le nouvellement formé qui se fait nommer comme le Yin Group et qui rassemble des magnats de l'infrastructure, de la métallurgie et de la construction, a ainsi jeté son dévolu sur certains des riches sites avec la bénédiction impériale (Mais surtout des Wang), et plus particulièrement sur ceux siégeant sur les versants des monts Nanhu dont les mines déjà existantes ont été rouvertes, agrandies et modernisés en parallèle de nouvelles ayant été creusés en des points de chute prometteurs. Ce, tandis que en parallèle les industries elles même et notamment les aciéries investissaient et élevaient des locaux directement dans et dans la périphérie de Nin Gao, avec enfin les sociétés de grands travaux oeuvrant à restaurer les anciennes routes grâce à un usage intensif de goudron ainsi que la pose progressive de chemins de fer, usant à outrance de la Yongzue pour acheminer les matières premières et les matériaux raffinés nécessaires à la tâche. Une revitalisation massive autant de la ville en elle même mais aussi de la Région pour ainsi dire, plus poussée encore car comme susmentionné plus haut, de grandes fortunes aristocratiques ont elles aussi ajouté leur grain de sel à cette aventure.

Après tout, si les industriels et les bâtisseurs offrent des emploies et des salaires plus qu'appréciable à une population cantonnée jusqu'à présent à oeuvrer dans des champs miséreux ou au sein des rares établissement commerciaux fonctionnant à peine, restait la question du logement, car le déclin de la ville ne s'est pas seulement fait sur son économie mais aussi sur son architecture et nombreux ainsi les quartiers à être tombés en décrépitude, en proie à l'insalubrité autant que la criminalité. L'injection de sommes considérable dans la restauration d'une part non négligeable des quartiers délaissés afin de loger les ouvriers ainsi que tous les artisans et autres métiers qui inévitablement allaient s'en revenir en ville afin de fournir services à toute cette faune ouvrière naissante était un investissement avisé car le retour serait des plus fructueux. De surcroit, la Bureaucratie impériale trouva là l'excuse idéale pour s'en faire revenir massivement des fonctionnaires de police afin de restaurer et maintenir l'ordre dans ce qui était désormais considéré comme un authentique poumon économique de l'empire.

S'il y a encore beaucoup à faire, les premiers résultats de l'aventure de Nin Gao ne se sont pas fait attendre et déjà les premières aciéries, approvisionnés en matières premières par les mines de Nanhu et par des outils venus de Beiyfon, se sont mises à l'oeuvre et offrent des rendements plus que satisfaisant. Les estimations réalisés quand à ceux ci laissent à penser que en comptant les usages pour des projets pharaoniques déjà prévues à l'intérieur même de l'empire, notamment via une refonte de structures de certains bâtiments où l'établissement d'arsenaux, chantiers navals ou autres usines ainsi que des structures stratégiques vitales, ainsi que l'exportation en somme assez mineure vers le marché intérieur de l'UMT qui ne se voit pas être des plus actives sans pour autant être négligeable, il demeure ainsi un surplus conséquent de tel manière à ce qu'il soit envisageable de trouver d'autres partenaires commerciaux disposés à importer. Ce qui sur le long termes permettrait à l'Empire d'engranger des fonds mais aussi de tisser des liens économiques sur la scène internationale et le cas échéant de poursuivre son étude des méthodes et des us afin d'accentuer sa modernisation autant que son retour sur la scène internationale. Les têtes du Conglomérat Yin ayant entre autres affirmés à ce sujet que "L'Acier serait la base de la renaissance Ushong et la clé de la prospérité autant que de la puissance.". Reste à voir si cela se concrétisera, même si la chose semble en bonne voie et tend à le laisser passer en l'état.
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22 - Juillet 2011 - Un plan de cinq ans en préparation depuis la Cité Interdite ?



L'Empire Xin, authentique mais archaïque
L'Empire s'il dispose de paysages magnifiques et historiquement bien conservés notamment en matière d'architecture, doit toutefois se réformer et évoluer afin de s'imposer.



Ce n'est désormais plus un secret pour quiconque, l'Empire des Ushong est en pleine mutation après des décenies de stagnation à prendre la poussière, le nouveau économique débutée par la naissance et l'extension d'une industrie sidérurgique de pointe ainsi que la rénovation d'infrastructures clés n'étaient de toute évidence que le début d'une grande oeuvre plus vaste, ou en d'autres termes, les bases de la puissance impériale du siècle à venir. L'élan retrouvée grâce à l'exploitation des richesses de la terre et donc l'obtention de matières premières clés raffinés par la suite par des méthodes modernes afin de fournir ressources et biens nécessaires notamment aux secteurs de construction publique, a de toute évidence semble-t-il inspiré les élites conseillant la Régence qui apparaît comme dédiée ces temps ci à structurer un plan associant investissements, développement et réformes afin de revitaliser les secteurs clés en perditions. A cet effet, les entrées et sorties à travers le corps de garde de la Cité Interdite s'intensifient depuis les dernières semaines, fonctionnaires, industriels, scientifiques, experts étrangers et autres sommités se pressent aux oreilles du conseil impérial afin d'abreuver ce dernier de suggestions ainsi que de doléances de tel manière, ceci de tel manière à ce que les serviteurs du Mandat Céleste puissent être à même de percevoir l'ampleur de la tâche titanesque qui s'annonce et surtout d'entrevoir les possibilités de structurer méthodiquement une stratégie cohérente et efficace.

Et à ce titre, il apparaît évident que le processus sera plus long que lent, Théodosine ne s'est pas construite en un jour comme aiment à le dire les Eurysiens, et des décennies de retard et d'obstination à s'empêtrer dans l'archaïque ne peuvent être révoqués et rattrapés en une poignée de mois. De facto, et s'inspirant notamment pour l'occasion de méthodes éprouvés des économies planifiés et notamment de certaines autocraties et autres régimes autoritaires de divers bords du spectrum politique Eurysien, le Conseil Impérial entend établir une liste d'objectifs à étaler et à accomplir en l'espace de quatre cinq. En d'autres termes, un plan quinquennal dont les premières retombées pourront être à priori observées dans les derniers mois de celui ci quand aux mesures prises en son commencement, soit dans la seconde moitié de l'année 2016 à venir. S'il peut paraître curieux que le fier Empire des Ushong s'abaisse à reprendre, pour ne pas dire plagier, des méthodes et usages d'une Eurysie si différente et que la plupart des élites et notamment les mandarins méprisent allègrement, les experts et observateurs s'accordent à affirmer que le procédé est en réalité une simple continuité d'usages déjà en place. De fait, il apparaît tout simplement que le pragmatisme le plus brut et sincère l'emporte sur la fierté et les réticences quelconques, un phénomène qui s'est déjà vérifié au sein du Prodnov et plus généralement entre les liens désormais clairement perceptibles entre la jeune garde de l'Empire et le Grand Kah qui pour leurs part apparaissent comme une réelle anomalie mais témoignent en fin de compte uniquement d'une forme de jusqu'au-boutisme dans la volonté d'évoluer et de mener les mutations nécessaires afin de restaurer l'empire sur un pied d'égalité avec les autres nations contemporaines et notamment les deux grands mastodontes du Nazum que sont le Jashuria et l'Empire du Burujoa qui à bien des égards incarnent les deux phares majeurs du continent là où les lumières de Beiyfon font désormais bien pâle figure.

De manière générale, les aristocrates eux même, qui étaient devenus l'incarnation de la décadence à l'étranger et le symbole le plus édifiant de l'archaïsme dans lequel l'Empire s'était jusqu'à présent enfermé de son propre gré, ont changés leur position au cours des dernières années. Si l'on peut dénoter certainement que le Coup d'état manqué du début de siècle a été le déclic permettant l'ouverture des esprits, c'est bien la prise de contact et le développement des relations notamment autour du concept d'archéofuturisme qui ont été les réels éléments déclencheur d'un changement concret. Si la jeune et la vieille garde ne s'entendent guère sur des questions de sémantique, de vision et plus généralement de stratégie d'ensemble à employer, complotant bien souvent dans leurs coins et menant leurs affaires autant que faire se peut séparément, ils s'accordent néanmoins tous sur la nécessité de réformes et à ce titre daignent et ce de plus en plus comme l'on peut l'observer avec la résurgence miraculeuse de Nin Gao, oeuvrer dans une direction à défaut d'être commune qui comporte des composantes se complétant mutuellement. Ainsi, les industries aux proches des Wang et l'urbanisme ainsi que le domaine du logement aux Grands a été de fait le mot d'ordre de cette collaboration plus ou moins forcée récemment.

Toutefois, il y a aussi un autre point sur lequel les deux factions s'entendent à contrecoeur mais plus encore sur lequel elles s'inquiètent, à savoir l'administration colossale et la bureaucratie tentaculaire qui fonde la base même de l'Empire et existe en tant que tel comme un écosystème quasi-à part des normes et des considérations communes, un organe aussi essentiel que décrépit qu'il convient de réformer, renforcer mettre à jour avec un tact sans pareil car en l'état et sans ce dernier, les Ushong courrons certainement aux devant d'un désastre. En effet, ce serait là une grave erreur que de sous estimer l'omniprésence d'une bureaucratie dépassée, bien trop lourde et conservatrice dans l'ensemble du pays, car si les fonctionnaires pour la plupart sont nommés au mérite à l'issue des sessions régulières des grands examens, le népotisme rampant et l'incapacité à réformer l'organisme en interne en particulier quand aux méthodes, outils et procédés rendent l'institution concrètement déficiente alors que les besoins grandissants dans le domaine se font chaque jour un peu plus sentir. De toute évidence, et en dépit de l'opposition certaine qu'accompliront la plupart des fonctionnaires, le cas de l'état du Grand Secrétariat devra être adressé, les seules questions demeurant quand et comment.


Quoi qu'il en soit, et des on-dits qui vont et viennent, plusieurs points clés potentiels du plan quinquennal en préparation sont déjà connus et sont les suivants :


  • La Restauration et l'extension de l'Arsenal de Lei Shang
Situé au nord ouest de Beiyfon, en plein coeur de la Baie de Sin Daï, Lei Shang a autrefois été le plus grand port de l'Empire et notamment le point de chute des flottes aux tributs qui parcouraient les océans du Nazum d'antan, c'est aussi là bas que siégeait la première flotte impériale à son apogée celle ci n'étant désormais plus que l'ombre de ce qu'elle fut pour ne pas dire une cynique parodie tant les standards n'ont à ce jour pas évolués. Quoi qu'il en soit, afin d'entretenir et d'armer les bâtiments et les marins composant la flotte, la cité disposait et dispose encore à ce jour d'un Arsenal aux abords des docks militaires, qui sans être à la pointe de la technologie est le seul complexe de tout Lei Shang a avoir entamé une part de modernisation. Avec le désintérêt pour les mers des dernières décennies toutefois, la rade et les chantiers navals ont été progressivement délaissés au profit des chaînes d'assemblages d'équipement terrestre, incluant autant le matériel d'infanterie que quelques modèles de véhicules blindés de générations récentes. La ville et son arsenal demeurent ainsi de facto l'un des sites clés de l'Empire dans le cadre de l'entretient et du développement de ses capacités militaires, et afin d'éviter les troubles du début de millénaire, il apparaît autant essentiel que logique pour le Trône Impérial de choyer ce district des plus précieux.

  • Restructuration des districts agraires de la Vallée de la Yongzue et modernisation des systèmes de digues.
La Yongzue est très certainement l'un des plus grands et célèbres fleuves du monde ou à défaut du Nazum, et pour cause, traversant en long et en large centre du continent et surtout l'Empire des Ushong, ce depuis les plateaux montagneux du nord jusqu'au delta de Beiyfon, le fleuve est autant une bénédiction qu'il peut être une plaie. Tristement connue pour ses crues mortelles régulières, elle est aussi un élément essentiel de la prospérité impériale dans la mesure où de par sa longueur et sa position traversant les grandes plaines agraires largement exploités notamment dans le cadre de la culture du riez, elle opère ainsi comme un élément essentiel de fertilité dans le cadre de la production de ce que l'on peut considérer comme le grenier à blé de l'Empire et d'une partie du continent. Ses caprices toutefois outrepassant les digues mal entretenues et bien loin de leurs contreparties étrangères bien plus sophistiqués, ont convaincu le Trône qu'il était plus que jamais essentiel de moderniser ce qui pouvait l'être afin d'éviter une nouvelle catastrophe humaine autant que pour préserver les capacités de production agraires. De surcroît et plus généralement, l'introduction de nouvelles méthodes ou à défaut d'outils modernes afin d'augmenter les quantitées de denrées produites, ainsi que des recensements à réaliser afin de suivre précisément les changements sont des priorités inclues dans le programme concernant la région.

  • Réforme des finances, de la monnaie et du système d'imposition
Le Yon Ushong, ou plus exactement ses divers étalons d'or, d'argent et de cuivre ont pendant des siècles été l'incarnation manifeste de la stabilité relative et de la richesse de l'Empire à travers tout le Nazum. Toutefois les temps ont changés et avec l'état de l'économie mondiale actuelle ainsi que la valeur en chute libre du Yon, il devient crucial pour le gouvernement impérial de se pencher sur son cas afin de lui donner un second souffle ou à défaut de modifier progressivement sa forme et son usage pour mieux l'adapter aux enjeux du siècle. Entre autre, la possibilité de créer une version papier et dans le même temps de réévaluer ses modalités de frappe arrive en tête de liste des considérations. Dans le même temps et dans la suite logique, les méthodes d'impositions actuelles et notamment le suivi des finances, la désignation des collecteurs et plus généralement la teneur et la liste des impôts doivent être revues afin de correspondre aux besoins financiers du Trône d'une part mais surtout aux ambitions de développement économique de l'autre et donc de facto devant assurer une forme d'enrichissement d'une part non négligeable des sujets de l'Empereur. Enfin, la question des système banquiers devra être abordée et l'établissement d'une Banque Impériale est une idée qui revient fréquemment dans les esprits, de même que la grande question qui interpelle le Trône autant que ses conseillers, que faire des quantités colossales d'Or et autres richesses que le Trône a engrangé et conservé depuis des siècles ?

  • Rétablissement du Ministériat de la prospérité (Anciennement Ministériat des Tributs)
Organisme ministériel impérial millénaire, le Ministériat des Tributs sous le commandement du Ministre de la Prospérité, conseiller et fonctionnaire impérial spécial nommé directement par le Trône Impérial et n'étant guère rattaché au Grand Secrétariat, avait à sa charge autrefois la gestion de la réception des tributs reçu des pays vassaux et s'étant déclaré comme tributaires, mais aussi la gestion des relations avec ces derniers ainsi que des prérogatives concernant les échanges et le négoce de manière générale. Si aujourd'hui les tributs ne sont presque plus d'actualité dans leur ensemble, il n'en va pas de même pour le commerce de manière générale et si les échanges intra-UMT sont satisfaisant en somme, ils n'apparaissent pas comme suffisant aux regards des excédents actuels et futurs prévues. De facto, le système actuel de diplomatie centralisée au sein de la Cité Interdite et toutes les contraintes que cela représente apparaît comme un frein aux discussions d'ordre commerciales et donc comme un frein gênant à la prospérité économique impériale. D'où l'intérêt de rétablir et de renommer par la même occasion le Ministère afin de faciliter le dialogue autant que permettre de nouveaux points de chute pour les biens impériaux en mal d'acheteur.


Au delà des points susmentionnés, quelques suppositions vont et viennent et concernent principalement le système d'éducation monopolisé jusqu'à présent par les Philosophes Yantéséen, l'établissement des moniales de l'OCC sous l'impulsion de l'amitié entre l'Empire et Prima et notamment via l'ouverture d'une minorité d'écoles volignognaise par essence administrés par lesdites moniales, a relancé largement le débat sur le système éducatif qui au même titre que la plupart des secteurs aurait bien besoin d'une couche de peinture. La question de se doter de plus d'infrastructures visant à accueillir aéronefs et hélicoptères semble-être un sujet clé dans le même temps depuis que l'état-major du Généralissime Wang a reçu divers rapports d'observation en provenance des officiers envoyés observer les méthodes de déploiement héliportées du Grand Kah via l'intervention récente de l'administration inquisitoriale de Mahrennie en Cherchérie alors en pleine guerre civile. Toutefois, il est encore trop tôt pour confirmer ou infirmer, et en fin de compte seul l'avenir nous dira ce qu'il en sera.
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30 Mars 2012 - Le renouveau de la Vallée de la Yongzue - Census et investissement dans le "grenier à blé" impérial, poursuite du plan de cinq ans.


Vallée de la Yongzue
La Yongzue est autant source de bénédiction que vecteur de désastre en fonction de ses humeurs, n'en déplaise aux paysages paradisiaques qu'elle traverse.



L'année dernière des révélations des prémices d'un Plan de cinq ans mis en place par le gouvernement impérial au sein de la Cité interdite ont été dévoilés à l'ensemble de l'Empire de par les on-dit et échos qui émergeaient des hautes sphères de Beiyfon. Il n'aura pas fallu longtemps avant que la chose ne se confirme et que les signes se métamorphosent en préparatifs puis en actions concrètes visant à poursuivre les grandes réformes de ce siècle initiés. En effet, le rétablissement du Ministériat des Tributs laissé à l'abandon depuis plusieurs décennies et rénové sous une nouvelle façade et un nouvel objectif, à savoir celle du Ministériat de la prospérité auquel a été confié un mandat visant à traiter les affaires et discussions à caractère commerciales impliquant d'autres nations ainsi que des conglomérats majeurs étrangers. Si jusqu'à présent les interactions avec ce dernier depuis l'étranger restent plus ou moins limités à des affaires mineurs, un important accord portant sur l'échange d'acier contre du pétrole brut en provenance du Négara Strana, une nation voisine a toutefois offert satisfaction aux ministres impériaux qui a ainsi pu justifier par ce seul contrat stratégique de l'utilité du ministériat restauré. Un succès mitigé en quelques sortes mais un succès tout de même qui a marqué le coup d'envoi de l'entreprise pharaonique à laquelle l'Empire doit désormais s'atteler.

Plus mois plus tard, le Trône n'a ménagé aucun effort afin de se pencher sur le cas crucial de la vallée de la Yongzue, que ce soit sous des auspices de mauvaises augures ou bien via des temps bénis par les cieux, celle ci demeure systématiquement et ce depuis des siècles un centre d'intérêt majeur au coeur de la vie de tous l'Empire des Ushong, source de prospérité, de suffisance mais surtout de subsistance. Car c'est en effet dans cette immense légèrement plaine vallonnée cerclée autant par les hautes montagnes que profitant d'un auguste ciel que court l'un si ce n'est le plus grand fleuve du monde, à savoir celui de la Yongzue qui donne aux lieux son nom et dont les eaux millénaires ont permis au genre humain de prospérer et de se développer sans cesse, offrant de satisfaire soif autant que faim. Abreuvées et ensoleillés, ces terres ont toujours été reconnu et enviées pour leur fertilité sans pareille mesure amplifiées plus encore par une taille immense qui s'étend à minima estime-t-on de Beiyfon à Nin Gao.

Terre rurale par excellence, les villages foisonnent le long du fleuve et oeuvrent depuis des temps immémoriaux afin de donner amour et efforts dans la culture de semences prospères nécessaire afin de nourrir les locaux mais plus encore, l'Empire tout entier en usant des diverses routes mais surtout des barges fluviales pouvant aller et venir le long des divers affluents se dispersant ci et là à travers les terres des Ushong afin de délivrer aux bourgades les plus lointaines des denrées clés. Ainsi, si l'agriculture locale donne une part respectable au blé, c'est toutefois le riz qui de très loin l'emporte en termes de quantités produites et d'espace occupées pour son exploitation, les reliefs locaux légèrement accentués, l'abondance d'eau dû à la Yongzue elle même et les espaces conséquents défrichés offrant un site d'exception pour sa culture. Le tout étant bien évidemment parachevé par le génie et l'innovation de l'ingénierie Ushong dont les savoirs parfois très anciens ont toujours su s'accommoder des défis imposés par mère nature afin d'offrir solution satisfaisante au genre humain pour outrepasser ces derniers.

De fait, la main de l'homme et de ces ingénieurs a joué pendant des siècles un rôle clé afin de limiter les dégâts potentiels dû à l'ire du monde lui même. Après tout l'humain malgré son esprit et son ingéniosité n'est que peu de choses face aux caprices de forces qui le dépassent et ses créations sont en constantes oppositions avec le déroulement naturel des choses. La Yongzue en tout état de cause, est ainsi autant une bénédiction qu'elle peut être une plaie, car si lorsque les eaux sont calmes elle abreuve et permet le transport des gens comme des ressources, elle se transforme en un être de destruction pure lorsque la tempête s'annonce. Au sein de l'Empire il se dit ainsi qu'il n'y a pas de plus grand désastre que lorsque le fleuve Yongzue sort de son lit et emporte tout sur son passage dans une fureur que nulle ne peut arrêter et pas même les cieux. Ce qui s'apparente systématiquement lorsque cela advient à des dizaines voir des centaines de milliers de morts, des millions de Yon en destructions de biens, d'infrastructures et de bâtisses, parfois des disparitions de villages entiers rayés purement et simplement de la carte. Mais surtout, le malheur se poursuit même après que les eaux refluent, car lorsque les crues adviennent ce sont aussi les récoltes, ceux qui les moissonnent et aussi ceux qui les distribuent qui sont touchés sans discrimination, perturbant inévitablement l'ensemble de l'Empire dû à un arrêt partiel voir complet des livraisons de denrées. Il n'est pas exagéré de dire que plus d'une crue a débouchée sur des famines encore plus désastreuses que la montée des eaux elle même, la faute autant à la catastrophe naturelle en elle même qu'aux problèmes structurels de gestions internes à la société prise au dépourvu.

Ainsi, la lutte contre les excès du fleuve se veut perpétuelle, d'où le fait que les ingénieurs soient un fer de lance clé dans celle ci via l'établissement de digues afin de protéger les rives et d'empêcher les débordements catastrophiques. Si dans le temps ces ouvrages se faisaient grâce à de subtils mélanges de sédiments naturels renforcés et polis grâce à des ajouts humains, la nécessité de sécuriser d'autres sites plus vulnérable le long de la vallée a donné lieu à la création de structures toujours perfectionnées faisant la renommée de l'Empire et de ses enfants favoris qu'étaient les ingénieurs. Toutefois même les meilleurs efforts d'antan n'ont jamais prévenu totalement du malheur et de surcroit, le temps n'a guère été clément, le lent déclin ainsi que la stagnation des savoirs dans le domaine ont progressivement menés à une réduction des effectifs des corps impériaux d'ingénierie autant qu'à une coupe drastique des fonds leur étant alloués qui servaient aussi à l'entretient des digues, ce qui se trouva être in fine la cause de plusieurs des crues parmi les plus meurtrières de l'histoire. La dernière en date en novembre 2009 n'était que énième à la suite d'une longue série.

Toutefois, avec le réveil progressif du Mandat Céleste hors de sa léthargie, ladite crue d'il y a trois ans apparaît comme un élément de déclic, la médiatisation progressive ainsi que l'évolution inévitable des moeurs et des esprits amenant à une très forte attention sur la question ayant mis le gouvernement impérial dans l'embarras. Plus généralement, les contrecoups économiques ainsi que les dommages inhérents à de tel situation frappant l'ordre public ne pouvaient plus rester sans réponse, car à contrario deviendrait une preuve flagrante d'incompétence et de délaissement d'un site pourtant vital à la prospérité impériale. D'où le fait notamment que le Trône à décidé de porter son attention en premier lieu sur la Vallée dans le cadre de son plan de développement.

Parlant de "Renouveau", les fonctionnaires mandatés se sont ainsi tout d'abord lancés dans un vaste census qui encore à ce jour est en cours, l'objectif étant de mettre à jour les registres et documents d'ensemble portant sur la démographie locale en premier lieu mais aussi les situations géographiques aux abords du fleuve afin de cibler d'une part les sites les plus exposées au courroux des eaux, ainsi que ceux les plus bénéfiques économiquement parlant. Une réévaluation de la valeur des terres en un sens qui a déjà permis de poser les bases d'une série d'investissement majeurs, car si l'on peut critiquer la Cité Interdite et ses ministres sur bien des choses, l'on ne peut adresser cette fois aucune remontrance tant ces derniers n'ont guère regardés à la dépense afin de s'assurer que le grenier à blé de l'Empire puisse selon leur terme bénéficier "d'un siècle d'or".

Quoi qu'il en soit et en tout état de cause, le corps réformé des ingénieurs, bénéficiant de l'expertise d'esprits ayant notamment bénéficié d'études à l'étranger et notamment de certains s'en revenant du Prodnov ainsi que quelques éminences étrangères se sont lancés dans la restauration et l'extension des digues, ciblant des sites désignés comme prioritaire par les premiers résultats du census tout d'abord. De nouvelles structures et méthodes impliquant usage de béton qui sera amené à progressivement remplacer les ouvrages de pierre et autre maçonnerie ayant jusqu'à présent eut toujours cours. Des scientifiques affiliés à la clique des Wang sont d'ailleurs à pied d'oeuvre afin de mener des recherches sur des substances visant à renforcer les ouvrages de bétons à venir, des on-dits persistant mentionneraient notamment des études poussées à venir impliquant des expérimentations grandeurs natures sur certains sites à moindre risque le long du fleuve.

Pour ce qui est du reste, et car il ne s'agit pas simplement que de se prémunir des excès des eaux, des efforts conséquent sont actuellement déployés afin d'opérer une restructuration d'ensemble à l'échelle locale et notamment au niveau des diverses préfectures composant la vallée, ses villages et petites villes. De facto, la restauration des territoires encore partiellement sinistrés par la dernière crue est au coeur des préoccupations. D'une part, les secteurs de la construction urbaine se sont mis à pied d'oeuvre afin de voir naître de nouveaux villages et autres sites d'habitations, bien souvent relocalisée légèrement hors de portée du potentiel destructeur de la Yongzue mais surtout de tel manière à ce qu'ils s'inscrivent dans une reliure d'ordre générale impliquant de vastes tracés d'infrastructures routières visant à faciliter les flux humains et de ressources sur le plan terrestre afin de les rendre moins dépendant de leurs équivalents fluviaux. L'objectif clairement affiché à terme étant que les centres urbains de la vallée puissent rallier les métropoles majeures de l'Empire avec le minimum de difficultés.

Les grands clans d'aristocrates ont par ailleurs réalisés de généreux dons pour cette entreprise afin que les "laissés pour comptes" et les "déplacés" de la dernière crue, incapables de s'en retourner aux champs ou tout simplement dans leurs demeures n'existant plus, puissent participer à cette grande entreprise de travaux publics, recevant ainsi salaire, logement temporaire et in fine oeuvrant à pouvoir restaurer leur vie d'antan, un simili de concorde nationale visant à alléger le poids de l'existence sur le peuple Ushong qui n'est devenu que trop lourd dû au déclin de l'empire.

En dernier point, l'introduction de nouveaux outils agricoles et notamment mécanisés ainsi que la démocratisation des transports autant à destination de la sphère publique que des domaines de travaux divers semble être une seconde priorité parallèle suivant la volonté de relier les différents centres urbains, mais aussi afin de matérialiser le souhait de voir les taux de productions et autres rentes agricoles augmenter progressivement afin de continuer à satisfaire les besoins de la population, mais aussi de permettre de réaliser des stocks stratégiques en cas de nouveau désastre, voir plus probablement d'exporter à terme à l'étranger afin d'engranger des dividendes. Quoi qu'il en soit, la finalité demeure et consiste à restaurer cette auguste aura de prospérité qui est historiquement liée à cette région. Et pour cela, l'Empire se donne les moyens de ses ambitions.
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2 Avril 2012 - Débats intenses au sein de la Clique des Wang quand à la désignation d'une doctrine militaire du nouveau millénaire.


Bannières Xin
Les Bannières impériales des Xin ont autrefois dominés les champs de bataille du Nazum, mais les temps ont changés et l'armée dans son ensemble se doit d'évoluer.


Tandis que le gouvernement central de Beiyfon s'affaire à porter son attention et à mobiliser massivement ses ressources sur la Vallée de la Yongzue, les autres composantes de l'Empire ne sont pas en reste et sont aussi à l'oeuvre de leur côtés afin d'entamer des changements ou au strict minimum des discussions quand à la nature de l'évolution qui inévitablement concernera à court ou moyen termes leurs secteurs d'expertises. C'est notamment le cas de l'armée impériale qui si elle fut au même titre que le reste de la nation, léthargique et dépassée il y a encore quelques décennies, fut la première à s'éveiller si l'on puis dire sous l'impulsion de la désormais célèbre Clique des Wangs que l'on désigne communément et à juste titre comme le fer de lance de la jeune garde et des partisans du renouveau Ushong, l'avant-garde réformiste à l'origine du dépoussiérage massif des engrenages impériaux.

L'on pourrait croire que l'armée de l'étendard écarlate, corps d'armée répondant à bien des égards à de nombreux codes que l'on attribut aux forces armées professionnelles et modernes de cette ère se suffirait à elle même en l'état, mais point du tout. En digne vecteur de la "remise à niveau" l'étendard écarlate et notamment les Wangs considèrent qu'ils se doivent de montrer l'exemple en toutes circonstances à une société encore en bonne partie fonctionnant sur des principes et procédés archaïques peinant à se mettre à la page. De surcroît, à l'heure où le monde devient de plus en plus instable et où les rivalités exacerbées entres nations se répercutent à la moindre occasion souvent sur des territoires divers à travers le globe en proie à l'agitation et aux troubles, il apparaît comme nécessaire de disposer constamment des outils et des moyens permettant d'éloigner de tels risques autant que de maintenir l'ordre et d'assurer la protection de la nation comme de ses habitants.

Aussi à cet égard et selon ses propres standards, les Wangs s'estiment déjà "dépassés" à nouveau en quelques sortes et cherchent à se réinventer, des mots forts qui peuvent laisser songeur et dubitatif mais qui prennent tous leur sens dans les cercles restreints des hautes instances de la clique. En effet, la portée des termes n'est pas aussi impactantes que l'on pourrait croire et tiens en plusieurs points clés qui sont finalement assez classiques en majorité. L'on peut citer entre autre une volonté d'opérer un renouvellement du matériel militaire d'infanterie existant qui s'il a bien servit et sert encore à ce jour, se fait inévitablement vieux avec tous les défauts et dangers que cela peut entraîner sous certaines circonstances potentielles. Cependant, au delà du renouvellement certains pontes n'hésitent pas à parler tout simplement d'acquisition pure et simple, car si l'Empire dispose de quelques stocks stratégiques afin d'opérer la défense de son territoire, dans les faits le manque de matériel se fait criant et l'urgence d'acquérir de nouveaux éléments afin de développer le potentiel opérationnel se fait chaque jour plus pressante. Pourtant, à l'heure actuelle d'éventuels projets d'acquisitions à l'échelle nationale via la production locale semblent peu envisageable ou tout du moins difficilement réalisable dû à l'état de décrépitude avancée du complexe militaro-industriel Ushong. Les priorités du Trône sur la Vallée de la Yongzue et la production vivrière tendent par ailleurs à accentuer cet état de fait à moins que des acteurs privés en provenance des factions n'entrent à leur tour dans le jeu des investissement afin d'alléger la charge de la tâche et opérer des débuts de travaux de leur côté. De plus en plus de tractations semblent avoir lieu à ce sujet entre les principaux soutient des Wang mais aussi de grands fonctionnaires ainsi que des officiers des forces de polices impériales quand à une action commune visant à gagner du temps en posant les bases de la restauration de l'Arsenal de Lei Shang déjà dans le viseur du trône et de ses ambitions.

Enfin, et point non moins inquiétant si ce n'est plus que les autres, les effectifs de l'étendard écarlates s'ils forment le coeur de l'appareil militaire demeurent en somme minoritaires là où les levées, conscrits et les quelques élites des vieilles bannières composent la masse des forces Ushong à l'heure actuelle. Au delà d'un manque d'entraînement flagrant pour ne pas dire d'une méconnaissance de la plupart des techniques et réalités de la guerre moderne, c'est avant tout l'équipement desdites troupes qui choque à juste titre et inquiète, les armes à la pointe de la technologie manquants et les instructeurs réfractaires aux nouvelles méthodes foisonnant, les bannières se distinguent ainsi et avant tout par l'usage d'un matériel dépassé pour ne pas dire archaïque, et si l'emploi commun et massif des chevaux trouve encore grâce aux yeux des Wangs, les armes à feu, à poudre noire pour certaine, sans parler dans plusieurs cas avérées encore de flèches et d'arcs ou de lances antiques voir la tradition encore en vigueur d'user d'éléphants spécialement dressée aux usages guerriers, tout cela fait grincer des dents et au delà de poser des problèmes structurels évidents, impacte fortement les capacités effectifs de l'Empire autant que son prestige n'en déplaise aux amateurs des reconstitutions historiques.

Ainsi, il apparaît comme essentiel de trouver des solutions à ces trois problèmes majeurs qui gangrènent l'armée impériale tels des afflictions depuis des décennies. Un travail de longue haleine qui pose en évidence la nécessité d'aller s'inspirer à l'étranger, ce qui a été fait par ailleurs. Cela fais plusieurs mois désormais, voir une poignée d'année que le Généralissime Wang Shao, à la tête de l'ensemble des forces armées de l'Empire, entretient lui ainsi que ses proches, des liens forts mais toutefois nébuleux avec le Grand Kah, une curiosité géopolitique en un sens tant les communes-unies et le Mandat Céleste que sert le commandeur suprême semblent opposés sur de nombreux points. Mais une curiosité qui semble porter ses fruits, car c'est via ces liens même que les Wang et notamment leurs officiers et certains de leurs soldats ont pu s'exporter à nouveau hors des frontières réduites à peau de chagrin de l'Empire des Ushong, au Mokhai tout d'abord en intervenant conjointement avec de nombreuses nations dans le cadre d'une opération de maintiens de la paix sous l'égide du Kah, qui fut riche en enseignements organisationnels et quelque part dans le cadre de l'étude de combats modernes suite à l'anéantissement des forces Loduariennes indésirables. Peut être mentionnée aussi par la suite l'étude des méthodes et stratégies de la vitrine militaire principale des communes-unies à l'internationale et notamment en Eurysie qu'est l'administration Inquisitoriale à la tête de la Mahrennie, dont notamment l'usage massif de forces héliportés a suscité un vif intérêt parmi les officiers en classes d'observations qui n'ont eut de cesse d'encenser ces stratégies, théorisant plusieurs plans visant à adopter des usages similaires au sein même des forces armées impériales.

Quoi qu'il en soit, si factuellement les marges de manoeuvre visant à remédier dans l'immédiat aux principaux maux de l'armée en l'état semblent bien maigres et devront s'inscrire sur une très longue durée, les officiers et généraux semblent tous s'accorder qu'il faut tout de même bien débuter quelque part, et à ce titre tous les avis concordent affin de décréter qu'il convient de se mettre d'accord sur un socle commun qui guidera les efforts futurs dans une direction commune visant à obtenir des résultats concrets et pertinent plutôt que de se disperser dans de multiples voies parallèles et dilapider des ressources et des efforts dans des projets pouvant se révéler hasardeux la plupart du temps et non adéquat quand aux nécessité actuelles et futurs de l'Empire des Ushong. Ainsi en tout état de cause, afin de definir les modalités d'acquisition de matériel, afin de réformer les programmes d'exercices et d'entraînement, afin de spécialiser des élites et ainsi de suite, il convient avant tout de se fixer sur une doctrine militaire à adopter qui va façonner la vision de la guerre et des affaires martiales et par conséquent façonner l'armée comme ses méthodes autour d'une série d'idées concises et centralisés autour desquelles l'institution pourra se rassembler et concentrer ses efforts avec une marge d'évolution ou de réévaluation sur la durée en cas de nécessité ou si les opportunités se présentent bien évidemment.

Toutefois, là est la divergence, sur quoi la doctrine doit s'appuyer ? De quoi la nation a-t-elle besoin ? De façon réaliste et en prenant en comptes les investissements, ressources, sources d'acquisitions et potentiel à court, moyen et long termes, qu'elles options sont viables ? Autant de questions fondamentale qui limitent les choix à une poignée qui a tout de même la propension à diviser les esprits et les visions quand à ce qu'il faut adopter. En tout état de cause, trois grandes voies ressortent du lot et sont considérés comme des plans d'avenir réalisable pour l'armée mais qui devront mobiliser des efforts d'ensembles, limitant ainsi de facto toute bifurcation ou bâtardisation partielle de certains pans dû aux limites actuelles de l'Empire.


  • Une armée de masse concentrée autours de corps d'élites, doctrine dites de "la Géode".


Comme son nom l'indique le concept est extrêmement simpliste et prends en compte la faiblesse du complexe militaro-industriel Ushong en premier lieu ainsi que la fragile économie renaissante du pays, de facto il convient de faire un usage habile des ressources déjà à disposition et d'adapter en conséquence le statut déjà existant des armées. Dans les grandes lignes, persister dans la lignée actuelle en étendant les forces générales tout en mettant l'accent sur l'acquisition et la production massive d'armes peu couteuses mais correctes plutôt que d'équipements excessivement couteux et difficilement remplaçable. L'idée générale étant de mettre l'accent sur une capacité d'adaptation et de renouvellement des stocks aisée permettant d'opérer des opérations défensives et offensives offrant des capacités de profondeurs stratégiques via la masse aisément "dispensable" ou tout du moins remplaçable qui agirait comme une structure externe dure mais brisable (D'où l'allégorie de la géode) tandis qu'un coeur composée d'escadron spécialisés d'élites disposant de matériels supérieurs clés agirait en tant que fer de lance visant à frapper fort les points là où ça fait mal via notamment des tactiques impliquant avec préférence des défaites en détails. En général, la priorité serait mise ainsi sur l'acquisition de matériel d'infanterie et de soutient incluant autant des sets classiques composés de fusils, mitrailleuses, matériels anti-véhicules ainsi que des compagnies d'artillerie, que des groupements mobiles de transport de troupes motorisés. L'armement anti-aérien, de mécanisation et autres engins des cieux étant destiné aux corps d'élites dans cette optique ci.


  • Puissance de feu supérieure et positions fortifiés, doctrine dites de la "Forteresse Millénaire"

L'évolution des techniques et des technologies a donnée naissance à de nouveaux engins visant à semer la destruction autant qu'à des procédés novateurs pour se prémunir de leurs effets néfastes. Considérant les conflits récents et les coups d'éclats de certaines nations tantôt pour la démonstration de force, parfois pour le spectacle (Carnavale et son "lever de soleil artificiel" entre autres), il n'est pas suffisant de donner des moyens à l'infanterie qui si elle demeure la reine des batailles apparaît comme bien impuissante face à une destruction portée à son niveau depuis l'autre bout d'une nation ou même de par delà les nuages. Ainsi, dans l'optique de répliquer et de se protéger, certains théoricien Ushong considère comme sage de se fier aux procédés tactiques d'anciennes dynasties impériales ayant précédés les Xin et dont les forteresses inexpugnables se tiennent encore fièrement à ce jour comme vétéran et témoins des affres des guerres passés. Ainsi, une rénovation massive des installations militaires dans l'empire sur des sites clés pouvant faire usage des terrains et barrer toute entrée sur le territoire impérial même à des forces étrangères est préconisée, les aciéries et autres domaines de production de matières utilisés dans la construction comme le béton étant en plein essor offrent ainsi une capacité indéniable à l'empire afin de mettre l'accent aisément et à moindre coût sur un nouveau réseau d'infrastructure militaire qui servira de base afin de former un parapluie protecteur. Parapluie que l'on pourra doter par la suite de tous l'arsenal nécessaire à sa défense mais surtout des épées de damoclès pouvant autant intimider préventivement qu'agir si nécessaire, ce qui passera inévitablement en l'état au vue des capacités industrielles limités par des achats et la mise en place d'un budget dédiés. L'usage de l'artillerie est ainsi mis en avant de manière indécente avec une volonté d'association à du matériel radar performant et des moyens de contre-mesures anti-aériens. S'ajoute à cela du matériel à visée défensive tel que les mitrailleuses statiques et les mines. Dans un autre domaine, l'aviation obtient là aussi un rôle prépondérant et notamment dans un cadre de représailles à longue portée. Enfin, les engins clés de la doctrine s'imposent comme étant les missiles, ces engins qui ont tant fait parler d'eux à travers le monde et qui bien employés peuvent permettre d'opérer des frappes chirurgicales tactiques tout en faisant office d'importants moyens de dissuasion.

  • Choc et terreur orchestrée autour d'une cavalerie mécanisée terrestre comme aérienne, doctrine dites du Fer de Lance


Auparavant centrée uniquement autour de l'aspect terrestre la chose, le retour des officiers envoyés en observation en Mahrennie à permis d'apporter un vent de fraîcheur à des idées déjà novatrices pour un pays sentant autant le renfermé. Ironiquement, il s'agit là d'un compromis parfait entre la tradition et la modernité car visant d'une part à mettre à profit les paysages impériaux dans leur ensemble afin de maximiser le potentiel opérationnel de l'armée autant qu'à faire perdurer un long héritage de cavalerie et de mobilité porté par les bannières à travers les siècles. De fait, si la cavalerie obtient encore là un rôle clé et notamment dans un cadre assez massif associé aux soldats du rang que l'on doit entre autre d'une part à la largeur des territoires à couvrir et dont les reliefs parfois irréguliers par endroits, notamment dans les montagnes ou les plaines traversée par la Yongzue, restreignent fortement les capacités à se mouvoir à pied mais aussi dans des véhicules à la pointe de la technologie qui doivent faire avec les affronts de mère nature. Aussi, plutôt que de risquer des investissement couteux immédiats peu utiles en l'état, la poursuite et la démocratisation du cheval au sein de l'armée impériale apparaît comme une solution peu couteuse et efficace dans les objectifs fixés. Toutefois, ce n'est là qu'une étape temporaire, l'objectif sur le long termes étant bien évidemment d'opérer une mécanisation progressive des forces armées et notamment via l'acquisition de véhicules de transports ainsi que chars légers et moyens spécialement adaptés aux rigueurs des territoires impériaux et pouvant servir de passe-partout si l'on puis dire. Les modèles de véhicules blindés du Kah font d'ailleurs grands bruits dans les cercles militaires, légers, polyvalents et adaptés à se mouvoir en territoire urbain autant que dans les jungles, ils apparaissent comme des concepts particulièrement attrayant à acquérir ou tout du moins sur lesquels s'inspirer afin de créer le Char Ushong de demain. Autre phénomène inspiré tout droit des tactiques des communes-unies, l'usage de l'hélicoptère, engin maître des cieux de basse altitude pouvant dominer le champ de bataille par un armement polyvalent et se mouvoir avec aisance et rapidité d'un site à l'autre, offrant un support clé et important à des forces terrestres tout en pouvant suivre un groupe mécanisé mobile sans problème. Des modèles sans armement peuvent aussi être employés pour des déploiements et redéploiements tactiques pouvant faire la différence autant que des assauts coordonnées visant à s'emparer de sites clés, démonstration ayant été faites par l'Inquisition Mahrenienne et faisant cas d'école à ce titre. Et si les coûts exorbitants d'un tel matériel sur la durée tendent à faire grincer des dents, l'idée n'est pas pour autant saugrenue ni irréalisable notamment dans le cadre d'un approvisionnement logistique spécialisé rigoureux en carburants qui est nécessaire à de tels appareils. Les accords commerciaux réalisés avec le Negara Strana et impliquant un troc de pétrole brut contre de l'acier permettent d'envisager sérieusement la formation crédible de stocks stratégiques de carburants.


Si les débats et comparaisons des pour et des contre sont encore à leurs balbutiements, ils n'en demeurent pas moins inspirés et soutenus et promettent des discussions intenses sur un sujet d'importance car déterminant sur l'avenir des performances militaires impériales pour les années à venir, voir les prochaines décennies. Une affaire à suivre donc sur laquelle de nombreux regards sont déjà assurément portés.
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