11/05/2017
16:11:42
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Présentateur Yamada Kinji -
Mesdames et messieurs, bonsoir. Nous nous retrouvons ensemble en cette soirée historique sur le plateau du Galactique avec en notre compagnie, mademoiselle la Grande Déléguée Duan Song, bonsoir mademoiselle Duan.

Duan Song - Bonsoir cher monsieur Kinji.

Yamada Kinji -
Ce soir, c'est le résultat d'une semaine d'appel au vote pour répondre au référendum soumis par votre gouvernement au peuple, approuvez-vous oui ou non cette nouvelle constitution ? Alors le oui l'a largement emporté, mais le peuple semble s'être lassé des révolutions, des grands coups d'éclats et des grands changements. Nous sommes allés en interrogés, un reportage de Asano Oharu.

Changement de lieu, se succèdent des plans dans la rue avec Asano Oharu qui interroge des passants.



Asano Oharu - Bonjour madame, que pensez-vous de la nouvelle constitution.

Première passante - Elle est... elle est pas mal. C'est une constitution fédéraliste, démocratique avec des touches de socialistes. C'est bien.

Asano Oharu - Vous n'avez pas l'air convaincu madame.

Première passante - Bah, c'est bien beau une nouvelle constitution, mais là depuis l'indépendance, c'est n'importe quoi. Élections démocratiques, guerres civiles, dictature, intervention militaire, nouvelle constitution, nouveau régime. On est fatigué quoi. On aimerait bien reprendre notre souffle. Les idéaux socialistes, révolutionnaires, très bien, mais on aimerait bien avant tout retrouver un niveau de vie correct, car là, c'est de pire en pire.

Changement de plan.


Asano Oharu -
Excusez-moi de vous déranger, monsieur. Que pensez-vous de la nouvelle constitution ?

Deuxième passant - Oh, vous savez. Moi, j'ai voté pour parce que je veux mettre fin au bordel ambiant hein. J'espère que cette fois-ci c'est la bonne, on est tous épuisés par ces années sombres qu'on a vécu.

Changement de plan, retour sur le plateau.


Yamada Kinji - Eh bien, mademoiselle la Grande Déléguée, nous observons un certain ras-le-bol de la population qui aspire aujourd'hui à la paix et à la stabilité. Pensez-vous que cette nouvelle constitution peut apporter cette paix et cette stabilité ?

Duan Song - Je l'espère, je ne peux pas vous dire décemment et personne ne rédige une constitution avec l'idée de déstabiliser notre pays pour le faire régresser. Avec cette constitution, nous avons créé l'appareil permettant d'arriver à la stabilité, mais cela dépendra du peuple et de la politique des États fédérés. En réalité, e gouvernement central n'a que des pouvoirs limités. Nous avons gommé une partie des articles socialistes de l'ancienne constitution pour n'en garder qu'un central, car je crois que, la population est trop divisée pour instaurer une véritable idéologie d'État. Nous sommes désormais un État social, mais le socialisme sera à l'appréciation des gouvernements qui seront élus. Nous avons également opté pour le fédéralisme parce que nous avons des ethnies, religions et langues diverses et multiples dans notre pays et l'absence de considération de cela, notamment à cause de la colonisation, à fait que des tensions sont apparues. Je pense que nous avons à présent toutes les clés en mains pour nous réaliser.

Yamada Kinji - Ne pensez-vous pas que vos doutes et vos zones d'ombres ne sont pas des déclarations qui peuvent entacher la confiance de vos électeurs ?


Duan Song - Je vais être cent pourcents honnêtes avec vous, je n'ai plus de carrière politique, du moins à la tête de l'État ou dans un gouvernement. Je savais qu'en prenant la décision d'une nouvelle constitution, je procédais à un suicide politique, mais il fallait bien que quelqu'un endosse ce rôle. Je suis trop marquée politiquement et le manque de communication autours de notre projet n'a pas arrangé cette situation. Je ne me présenterai pas, je sais que je ne trouverai pas grâce aux yeux des électeurs.

Yamada Kinji - Houa, vous êtes si fataliste et résignée ?

Duan Song - Je ne suis pas naïve, on va dire. J'estime mon mandat bien chargé et suffisamment rempli. Il est temps pour moi de passer la main.

Yamada Kinji - Bien, merci d'avoir répondu à nos questions, bonne soirée à vous.

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Note HRP
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Military Daily est un journal portant sur les questions militaires dans le monde. Plutôt neutre dans sa rédaction, il s'intéresse aussi bien à l'aspect national du militaire qu'à l'international.


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Dans quel état la Commune laisse-t-elle l'armée à la nouvelle Fédération ?


Alors que le changement de constitution est acté et que les autorités de la Commune* travaille à la transition et à l'organisation d'élections, dans quel état sont les forces armées laissées par l'ancien régime ? [15/05/13]
*surnom donné au régime communaliste précédant
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Il y a environ trois semaines, une nouvelle constitution rédigée par le gouvernement de la Commune se maintenant par des décrets exceptionnels a été voté et approuvé par référendum. Le gouvernement a mal communiqué sur le projet de nouvelle constitution et a dévoilé tardivement cet objectif. Dans cette période de contestations alors du gouvernement Duan, l'hostilité a grandi et la cheffe d'État encore en poste pour quelques semaines seulement a déclaré "je n'ai plus de carrière politique [...] à la tête de l'État [...], je procédais à un suicide politique, mais il fallait bien que quelqu'un endosse ce rôle." La manière dont ce changement politique a été fait est discutable, cependant, le gouvernement Duan a-t-il réussi à créer une armée nationale ? Nous allons essayer d'y répondre.

Pour commencer, regardons ce qui parle le plus, les effectifs militaires. À l'indépendance, le pays n'avait que 10'000 soldats permanents et à la fin de la dictature 10'000 conscrits supplémentaires. Aujourd'hui, notre armée permanente qui sera désormais l'Armée Fédéral dispose de 54'000 soldats. Les effectifs fédérés se portent au nombre de 28'716, soit au total 82'716 soldats. Ce qui fait pour l'Armée fédérale un taux de militarisation de 1.01% et de 0.54% pour les forces fédérées, soit 1.55% au total. Ces effectifs sont conséquents pour un pays de notre envergure et sont assez larges de manière globale. Nous notons donc un certain accent mis sur le recrutement par le gouvernement communaliste, ce qui est un très bon point.

Cependant, c'est sur les prochains points que la situation est moins bonne. Attardons-nous sur l'armée de terre. Premièrement, les armes d'infanteries sont vieilles et peu technologiques, allant de première jusqu'à la quatrième génération, là où par exemple le Negara Strana a des armes de septième et neuvième génération. Malgré tout, cela reste mieux que nos voisins iskandrians, vanayrais et astyarites. Ensuite la motorisation, l'armée ne dispose que de 22 transports de troupes blindés, 25 véhicules de combats d'infanterie, 100 véhicules légers tout-terrain et 25 camions de transports. Cela ne suffit à peine à transporter d'un millier de soldats, soit 1.8% de l'armée fédérale. La situation de la motorisation est donc alarmante et nécessite des projets urgents de la part du futur gouvernement. Ensuite l'artillerie. L'armée ne dispose que d'artillerie dite de campagne avec 50 canons tractés, 50 mortiers tractés et 50 canons antiaériens. Une faible mobilité de notre artillerie nous oblige actuellement à n'avoir que peu de pièces d'artilleries mobilisables pour être transportées, ce qui couplé au problème de mobilisation réduit considérablement notre puissance de feu. Le reste est donc installé à des positions stratégiques.

L'armée de l'air quant à elle est quasiment inexistante avec un avion de chasse des années 40/50, quatre hélicoptères légers polyvalents et cinq hélicoptères de transport moyen de la même époque. Autant dire que notre armée sur ce point n'a rien à opposer à de potentiels ennemis. Il en est de même en vérité pour notre marine qui ne possède que deux patrouilleurs, neuf vedettes et un sous-marin faiblement technologique.

En conclusion, le Mokhaï a les effectifs et la volonté politique de devenir une puissance militaire importante dans sa région afin de se construire une image et une crédibilité à l'international. Cependant, le manque de moyens le handicape fortement. L'armée de terre était et restera sûrement le principal objectif des forces armées pour un certain temps et l'armée de l'air ainsi que la marine seront sûrement laissées de côté jusqu'à ce que le nouvel état-major juge l'armée de terre suffisamment développée.

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Présentatrice Takagaki Kiko - Mesdames et messieurs, bonsoir. Nous nous retrouvons ensemble aujourd'hui pou parler de ce séisme diplomatique et politique qu'est la conférence de Lyonnard. (prononce de manière déformée avec un fort accent japonais) Avec nous, nous avons l'honneur d'accueillir Nguyen Xuân Hãn, spécialiste de la géopolitique eurycommuniste et communiste de manière général originaire du Jashuria. Bonsoir monsieur Nguyễn !

Nguyen Xuân Hãn - Bonsoir chère Kiko.

Takagaki Kiko - Pour remettre dans le contexte, la Loduarie est une dictature communiste eurysienne connue pour son bellicisme, son militarisme et ses régulières, défaites militaires comme lors de la guerre du Kronos, la guerre de Cherchérie, la guerre du Mokhaï et la semi-défaite de l'Okaristan. Malgré ses défaites nombreuses et cuisantes, le régime Geraertien de son dirigeant se maintient grâce à l'armée représentant une part immense de son économie, de son budget et de ses dépenses. La diplomatie douteuse de la Loduarie a tenté d'être améliorer par l'instrumentalisation de faits erronés et de faux bons sentiments. L'état de mort cérébrale dans laquelle se trouvait l'UNCS était tel que seul la Loduarie a voté et à prise la décision de dissoudre l'alliance qui n'avait semble-t-il plus de représentants actifs de la part des autres pays. Cependant, cette dissolution n'est pas un saut dans le vide total, car le régime autoritaire de Lyonnard avait déjà commencé des tractations au sujet d'une nouvelle organisation regroupant l'ensemble des mouvements politiques de gauche dans le monde. Actuellement, le sommet de création est en cours, mais rien n'est sûr quant à son aboutissement. Pas moins de 36 nationalités sont présentes, que ce soit en représentations officielles des pays ou simplement des partis. Alors monsieur Nguyen, quelles sont les raisons de la dissolution de l'UNCS et de l'organisation de ce sommet ?

Nguyen Xuân Hãn - Eh bien pour commencer, comme tu l'as dit, la diplomatie Loduarienne est plus que douteuse. Elle fourre son nez partout où elle le peut pour, vous me passerez l'expression, foutre un bordel tcharnovique aux quatre coins du globe ! En dissolvant l'UNCS tout d'abord, elle assume la mort officielle de l'Union des Nations Communistes et Socialistes dont elle était le seul membre "actif". Elle coupe potentiellement les ponts avec les parties nécrosées aussi de l'arbre communiste, ce qui la rend plus libre de ses mouvements pour un moment. Ensuite, la fondation d'un tel projet, une initiative d'une telle ampleur portée par la Loduarie, premièrement, est un coup de communication énorme. "La Loduarie qui fédère autours d'elle les mouvements d'obédiences de gauches". Cela sert un projet beaucoup plus vaste de cet État qui est de se rendre acceptable auprès de la scène internationale, on y reviendra tout à l'heure, et dans un second temps cela sert à renforcer la position de la Loduarie dans le concert des nations communistes et socialistes. Elle veut s'imposer en leader. C'est aussi l'occasion de dire au monde entier et notamment à l'Organisation des Nations Commerçantes, éternelle rivale et puissance ascendante sur la Loduarie, et l'Organisation des Nations Démocratiques, nouvelles menaces de taille pour Lorenzo. La Loduarie n'avait pas prévu l'avènement d'une organisation aussi dynamique a ses portes et ayant les capacités de rattraper les plus grandes puissances de ce monde en peu de temps si ce n'est déjà le cas actuellement, et cette initiative fait partie des réponses que la Loduarie essaye de donner face à cette menace.

Présentatrice Takagaki Kiko - Oui, on voit toutes les ambitions mal dissimulées de ce régime totalitaire. Quelles sont les chances d'aboutir de cette rencontre et les conséquences que cela peut avoir pour la Loduarie et le monde ?


Nguyen Xuân Hãn - Les chances d'aboutir sont incertaines et à vrai dire, on n'en sait rien. Il faut déjà prendre en compte que les nations présentes ont faites des efforts considérables pour arriver à accepter des discussions de cette ampleur. Soit, l'on peut croire à un réel intérêt et à un enthousiasme de ces nations dont le Mokhaï fait partie, je tiens à le rappeler. Soit les nations présentes veulent se servir de l'évènement comme une tribune pour leurs propres préoccupations et, ou, sont sceptiques, mais encore ayant un espoir que la Loduarie puisse être à l'origine d'une idée intéressante. Cependant, le contexte est extrêmement tendu. La guerre en Communaterra laisse le monde retenir son souffle, le début de guerre civile à Velsna, le changement de régime du Mokhaï, du Pharois et la mort de certaines nations communistes historiquement proches de la Loduarie. L'ascension de l'OND, la guerre au Prodnov et au Kronos font que les sources de conflits sont nombreuses et que le risque de dérapage et engueulade soit fort. Sans compter que certains pays sont des billes en diplomatie comme la Translavya qui se vente de son modèle en clamant à qui veut l'entendre qu'elle est un paradis sur terre, qu'aucun pays ne fait mieux qu'elle et que "sans orgueil, je vous invite à adopter notre modèle qui est la parfaite vérité et la société la plus aboutie". Non, Translavya est un pays de dégénéré où tuer n'est pas illégal et où même la loi n'existe pas. Leurs beaux discours ne changent rien à la perception des autres nations en dehors de la comique Communaterra qui ne sont pas dupes et savent le pays au bord de l'effondrement dans un avenir certain plus ou moins proche. On pourra aussi citer l'Astérie qui est connue pour son franc-parler, mais qui fait tout de même des efforts et qui n'atteint pas la bouffonnerie d'autres pays.

Concernant les conséquences, en cas d'échec, c'est un message de faiblesse de la gauche qui est envoyée à l'OND et l'ONC mais surtout une défaite terrible pour la Loduarie qui verrait ses efforts diplomatiques réduits à néant. Comme je l'ai dit tout à l'heure, la Loduarie tente de se construire une image de nation fréquentable. Elle cherche à banaliser son bellicisme et ses crimes par dizaines, adoucir sa réputation pour que certains pays acceptent de traiter avec elle. La Loduarie est un bloc de sel qui bave et transpire d'amertume et de revanchisme à cause des défaites infligées par l'ONC. Par contre, en cas de réussite, les socialistes et communistes montrent qu'ils sont toujours là et que l'OND et l'ONC n'ont pas le champ libre pour leurs actions. Ce serait un coup politique majeur, mais aux conséquences réelles minimes, car je vois mal une trentaine de pays réussir à mettre en place une organisation totalement fonctionnelle avec autant de divergences idéologiques, les tensions internes et les intérets, parfois opposés. Un pacte militaire serait hautement improbable par exemple. Les conséquences seraient donc lourdes sur l'opinion publique à court et moyen terme, mais en soi, elles ne renverseront pas la table et ne rebattrons pas complètement les cartes de la géopolitique mondiales comme a pu le faire l'OND à sa création, bien que de nombreux doutes avaient été formulés suite à la création de l'UNIL qui n'avait strictement servi à rien.

Présentatrice Takagaki Kiko - Très bien, je vous remercie pour ces analyses complètes et éclairées qui vont permettre à nos spectateurs de mieux comprendre les enjeux de cette situation, nous vous retrouvons après une page de pub, passé une très bonne soirée.

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Pe-News

News of Pegaha


Quel avenir pour le Pegaha ?


Après la victoire écrasante de Rajan Barigai et de son parti, le Parti Populaire Pashgaar, comment peut-on envisager l'avenir du nouvellement créé État du Pegaha dans un Mokhaï incertain.

Après une réforme complète du pays qui fit passer le Mokhaï d'une confédération de communes jugée trop complexe et qui n'aurait pu se réformer et apporter les réponses attendues au problème du jeune pays, la mise en place d'une république fédérale a été actée après la rédaction d'une constitution et d'un référendum. Cette république est présentée comme une solution aux tensions culturelles et ethniques sans fragmenter encore plus le territoire. En effet, aucun groupe ethnique, linguistique et culturel réellement majoritaire se démarque dans le pays. À l'origine peuplée majoritairement par l'ethnie Pashgaar et sa civilisation, les populations locales ont été peu à peu remplacées d'abord par une immigration massive d'individus "cathayens", d'origine burujoises, tahokaises, ushong, fujiwan, stranéeenes, jashuriennes, wanmiriennes ou encore lingoises. Ce sont des populations orientales et sudistes du Nazum qui se sont installées massivement pour diverses raisons comme la présence de terres fertiles, l'emplacement pour le commerce, mais aussi des guerres et tentatives de colonisation.
Dans un deuxième temps, c'est la Youslèvie puis l'Empire du Nord qui colonisèrent la région et y apportèrent de la main d'œuvre occidentale, mais aussi nazumi venant de pays cités plus haut. Du fait de ces différentes périodes de grands mouvements de population, l'ethnie Pasghaar ne fut plus majoritaire et aujourd'hui la proportion entre les ethnies est plutôt similaire. On estime actuellement à 1 million le nombre de locuteurs du coréen, 1.3 de linglois (~chinois), 1 million de locuteurs du mokhaïais, dialecte nippon quasi identique au tahokais et proche du fujiwan, 1.2 million de pashgaarii (hindis), 900'000 nohords (français) et le reste se compose de locuteurs de langues slaves, levantines et autochtones entre autres, à savoir que les mokhaïens ont pris l'habitude de maitriser plusieurs langues du fait de cette diversité. Presque tous parlent nohord, environ 70% savent parler mokhaïais et 58% linglois.

Cette diversité a donc mené à de nombreux problèmes qui tentent d'être résolu par la fédéralisation du pays. Pour en revenir aux résultats des élections au Pegaha, la tendance est assez nette. Le parti vainqueur et de loin est le Parti Populaire Pashgaar. Celui-ci, via son candidat Mohun Sharma a obtenu la présidence de l'État. La question pour beaucoup de personne a été, pourquoi ce n'est pas Rajan Barigai qui s'est présenté à la présidence pegahienne ? Tout simplement, car son parti aspire à le placer en tant que Premier Ministre, rôle encore plus important dans notre État que celui de président. Le PPP a fait campagne sur un aspect bien précis, l'identité culturelle. C'est un parti nationaliste et fermement ethnique. Sa campagne s'est faite sur la peur du remplacement des populations originelles et sur la volonté d'un État puissant pour les pasghaars où celui-ci renouerait avec les traditions culturelles de cette ethnie. Et ce pari a été concluant pour le PPP qui a remporté la présidence dès le premier tour et une belle majorité à l'Assemblée, l'acquittant de devoir former un gouvernement et une majorité de coalition.

Avec les mains libres, il est certain que le PPP va s'engager tous azimuts à l'application de ses promesses de campagnes. La question est qu'elles seront les priorités, les chances de succès et les problèmes qui vont se poser. Dans son discours à l'annonce des résultats, Mohun Sharma a déclaré avoir "l'intention de proposer et soutenir Rajan Barigai au poste de premier ministre" et que celui-ci "mènerait à bien les politiques promises par le PPP". Les mesures phares ont été rappelées durant ce discours. Le PPP a comme priorité absolue "la construction d'une économie viable et pérenne qui nous permettra de rattraper notre retard économique sur les autres États", la mise en place d'une "éducation traditionnelle qui permettra de former nos nouvelles élites qui ne s'éloigneront pas des racines de notre terre et ne se soumettront pas au moule occidental", la formation d'une "armée puissante capable de s'imposer seule ou en coordination avec celles des autres États de la République", ainsi que "des politiques sociales et d'emploi afin de sortir notre population de la misère et du chômage".

Des pistes nous ont été données quant aux moyens pour y arriver, bien que l'essentiel sera annoncé lors du discours d'investiture de notre futur premier ministre. Économiquement, le PPP penche vers un équilibre agriculture-industrie qui devra se construire par l'importation de machineries agricoles plus modernes, la formation d'ingénieurs et l'expertise de ceux de futurs alliés et l'exploitation à plus grande échelle des ressources naturelles. On peut supposer de grandes campagnes de recrutement pour éduquer la plus grosse population du pays et l'aide d'ordres religieux pashgaars pour cela. Et enfin le développement d'une industrie militaire nationale, mais aussi pourquoi pas l'achat de matériel militaire en fonction de la réussite des projets économiques du PPP.

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Mohun Sharma a droite et Rajan Barigai a gauche durant une réunion du PPP
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コミュナード


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La Première Ministre Chen Lin rencontre les grévistes


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Chen Lin, Première Ministre de la Commune Libre de Ghaliya s'est rendue dans une usine pour rencontrer les grévistes ayant cessé le travail depuis l'annonce du référendum. Celui-ci a été rejeté et le gouvernement fédéral a donc suivi l'opinion populaire, mais certaines revendications n'étaient pas directement liées à la diplomatique avec l'ancienne métropole coloniale. En effet, parmi les revendications des grévistes s'en trouvaient certaines concernant les réformes découlant de la nouvelle constitution. La formation d'armées par État et la transformation de l'économie en économie de marché. Même si le gouvernement fédéral n'a pas encore présenté ses projets, il semble que les communistes de Ghaliya soient prêts à prendre les devants. La Première Ministre Chen qui doit faire son discours de politique générale dans deux jours, est allé au contact des grévistes d'une entreprise d'électroménager.

Celle-ci a rencontré les représentants syndicaux qui lui ont exposé les revendications des ouvriers. Selon Du Lei, délégué syndical, "Nous ne voyons pas l'intérêt de former des armées par pays. Le gouvernement fédéral perd en autorité et laisse la porte ouverte à des conflits militaires entre les pays. Sans compter que cela réduit les moyens de l'armée fédérale et donc les moyens de la Fédération sur le plan international. Seuls des gardes nationales devraient exister pour la défense des États fédérés." La ministre a répondu à cela que "laisser aux États disposer de moyens militaires offensifs met en danger l'idéal communiste et socialiste prôné par Ghaliya et Yuanwei et laisse libre cours aux dérives des conservateurs nationalistes pashgaar et aux libéraux de Saya. Nous soutiendrons des discussions entre les États et le gouvernement fédéral concernant la mutualisation des armées sous la bannière fédérale." Visiblement rassuré par cette déclaration, le délégué a tout de même continué sur les questions économiques : " Nous les ouvriers, on s'est habitué au système mixte qui a été mit en place. Pas une économie totalement sous contrôle de l'État, mais les coopératives qui nous ont permis de remettre un peu sur pieds notre économie. On a peur de repasser dans un système capitaliste qui enlèverait les acquis sociaux qu'on a gagnés."
La Première Ministre s'est voulue rassurante en déclarant que "chaque État conservera l'économie qu'il jugera la meilleure pour lui et nous défendrons dans la Commune une économie communiste qui mettra en priorité les travailleurs plus que la productivité. C'est à nous aujourd'hui de montrer la supériorité morale de notre système."

Elle a continué les échanges et a visité l'usine avant de repartir. Les ouvriers se sont dits rassurés par la Ministre et ont apprécié "l'écoute dont elle a fait preuve".
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Rétropédalage de la Fédération ?


Avec le changement de constitution, des armées propres aux États ont été crées, mais cela semble aujourd'hui remis en question. Qu'en est-il vraiment ? [18/12/13]

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Xue Zheng, Secrétaire à la démocratie citoyenne du gouvernement Hatomi

Le changement de constitution qui fit entrer le pays dans un système fédéral, a conduit à la création d'une armée fédérale ainsi que d'armées propres à chaque État fédéré. Il s'en est suivit une répartition des sites de productions militaires ainsi que du matériel et des effectifs. Cependant, à l'occasion du récent référendum sur la question d'un rapprochement avec l'ancienne métropole coloniale, l'Empire du Nord, des manifestations ont éclaté. Les citoyens couvaient plusieurs inquiétudes au sujet de certaines zones d'ombres et cette question a mis le feu aux poudres. Ces manifestations eurent comme thèmes principaux le refus d'un rapprochement avec l'Empire, l'incertitude quant à l'évolution de la nature de l'économie du pays et la constitution des armées propres aux États.

Il y a quelques jours, le Secrétariat d'État à la démocratie citoyenne a publié une partie d'un document adressé aux présidents et présidentes fédérés et leurs premières et premiers ministres, au président et premier ministre fédéral, aux ministres de la Défense, de la république et des États et enfin aux présidents et présidentes des commissions parlementaires à la défense des États et de la République. Ce document du Secrétariat a été rédigé par la secrétaire d'État en personne conjointement avec plusieurs représentants de la Cour Suprême Fédérale, du Commissariat Citoyen Supérieur (CCS), organisme indépendant du gouvernement chargé de rendre compte de l'avis du peuple sur divers sujets, de surveiller que l'action des institutions soit conforme à la volonté et l'intérêt populaire, et être consulté par diverses entités pour porter conseil. À cela s'ajoute la commission de coordination militaire fédérale (CCMF) chargé de coordonner les actions et politiques militaires des États et de la République et le Commissariat Fédéral à l'Expression Citoyenne (CFEC) chargé d'organiser les débats citoyens, la libre-expression de ceux-ci, de donner des moyens d'expression et de synthétiser les aboutissements des débats pour sonder l'opinion.

Tous ces organismes démocratiques, pour certains indépendants du gouvernement, ont mené un travail de sondage, consultation et synthétisation de l'opinion populaire sur la question, afin d'apporter des bases de réflexion au gouvernement sur la question, mais nous pouvons y voir une sorte de fronde, d'autonomie du Secrétariat arraché au gouvernement puisque celui-ci a formulé un avis sur la question, a formulé des solutions au problème et a pris l'initiative de ce rapport. Le gouvernement qui aurait peut-être voulu éviter la question pour le moment se voit contraint par l'une de ses émanations se révélant être un électron libre, de discuter de ce sujet. Le Secrétariat l'a placé au centre du débat public et avec sa publication partielle, le gouvernement fédéral ne peut pas faire la sourde oreille.

Dans l'hypothèse où l'armée serait réunifiée, quel avenir pour celle-ci ? L'armée réunifiée a un haut potentiel. Le pays dispose d'effectifs très bons au vu de sa situation politique, économique, mais aussi de sa démographie. Un certain manque d'armes d'infanteries existe selon les informations accessibles, il faut espérer que le gouvernement ait prévu de remédier à cela. Le Mokhaï est dans une région relativement instable et au paysage économique moribond, ce qui permet aux manques de moyens du pays à allouer à l'armée d'être minimisé. Mais si la Fédération souhaite se doter d'une véritable force, il lui faut accorder plus de moyens à celle-ci. La flotte fédérale tient dans un mouchoir de poche avec deux patrouilleurs et un sous-marin, ainsi que quelques vedettes. Concernant l'aviation, un aéronef et moins de dix hélicoptères, autant dire que ce n'est pas reluisant. Notre connaissance du matériel terrestre est peu précise, mais les rapports font état d'un cruel manque de blindés et de véhicules pour déplacer les troupes.

L'avenir d'une armée réunifiée ne passera que par des investissements massifs. Que cela soit par de la production nationale ou de l'achat à nos alliés, notamment le Grand-Kah. L'avenir de celle-ci passe aussi par le développement du réseau diplomatique pour accompagner son développement. Dans l'immédiat, il est clair que le pays n'a aucunes ambitions militaires sinon celle de se protéger de potentielles attaques extérieures et sécuriser son environnement proche pour prospérer. Des moyens de projections massifs ne sont donc pas nécessaires à courts et moyens termes. L'aspect donc défensif sera sûrement priorisé, cela passera donc par de l'antiaérien, une meilleure artillerie, le développement de la dissuasion liée aux missiles et leur dispositif, ainsi que d'une flotte de protection de nos côtes et de notre environnement restreint.

Il est possible de voir le pays nouer des liens plus étroits avec des voisins sur la question sécuritaire, car n'étant pas isolationniste, la coopération est une aussi une solution. Sur le sol du pays se trouve encore des forces kah-tanaises et des forces stranéennes, ce qui assure une certaine sécurité pour le pays. À l'avenir, bien que nous puissions penser que le pays veuille obtenir une certaine indépendance en termes de défense, l'expertise kah-tanaise et stranéenne sera important dans le développement de l'armée.
En conclusion, si le pays réussit à relancer une croissance importante de son économie et donc de ses moyens pour les politiques fédérales, il est possible que celui-ci joue un rôle de plus en plus important dans la région et que ses forces armées tirent leur épingle du jeu dans l'environnement géopolitique et économique tendu de la mer Blême. Mais pour cela, il faudra d'abord rétablir une situation prospère de manière durable et régler les impératifs du pays avant ainsi qu'avoir la volonté politique de se développer militairement.
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Federal Indice


https://i.postimg.cc/Ssf47n7g/drapeaughaliya-ezgif-com-resize.png Ghaliya :

PIB : 33.75 milliards de $ (25% du PIB national)
Croissance annuelle du PIB (2013-2014) : 16.4%
Population : 800'180 (13.5% de la population nationale)
Croissance annuelle de la population (2013-2014) : 7.88%
PIB/habitant : 42'178$ (en hausse)
Densité de population : 468.8 hab/km²
Nombre de gardes nationaux : 1000

https://i.postimg.cc/Ssf47n7g/drapeaughaliya-ezgif-com-resize.png Yamatoro :

PIB : 19.8 milliards de $ (14.7% du PIB national)
Croissance annuelle du PIB (2013-2014) : 13.8%
Population : 1'114'325 (18.8% de la population nationale)
Croissance annuelle de la population (2013-2014) : 10.4%
PIB/habitant : 17'768$ (en hausse)
Densité de population : 60.8 hab/km²
Nombre de gardes nationaux : 1000

https://i.postimg.cc/Ssf47n7g/drapeaughaliya-ezgif-com-resize.png Sunjin:

PIB : 30.9 milliards de $ (22.9% du PIB national)
Croissance annuelle du PIB (2013-2014) : 22.13%
Population : 1'309'925 (22.1% de la population nationale)
Croissance annuelle de la population (2013-2014) : 10.2%
PIB/habitant : 23'589$ (en hausse)
Densité de population : 98 hab/km²
Nombre de gardes nationaux : 1000

https://i.postimg.cc/Ssf47n7g/drapeaughaliya-ezgif-com-resize.png Pegaha :
PIB : 20.2 milliards de $ (14.9% du PIB national)
Croissance annuelle du PIB (2013-2014) : 27.9%
Population : 1'481'815 (25% de la population nationale)
Croissance annuelle de la population (2013-2014) : 11.51%
PIB/habitant : 10'662$ (en baisse)
Densité de population : 74 hab/km²
Nombre de gardes nationaux : 1500

https://i.postimg.cc/Ssf47n7g/drapeaughaliya-ezgif-com-resize.png Shirakawa:

PIB : 30.35 milliards de $ (22.5% du PIB national)
Croissance annuelle du PIB (2013-2014) : 23.9%
Population : 1'221'016 (20.6% de la population nationale)
Croissance annuelle de la population (2013-2014) : 7.6%
PIB/habitant : 24'856$ (en baisse)
Densité de population : 58.8 hab/km²
Nombre de gardes nationaux : 500

HRPLe Federal Indice est une parution trimestrielle neutre portée sur des statistiques et des données brutes pour estimer l'évolution économique, démographique, politique, sécuritaire, etc des États fédérés.
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Pe-News

News of Pegaha


Le Pegaha mise sur l'industrie technologique


Profitant de sa confortable majorité, le PPP met en place son programme économique et investi de manière conséquente dans la robotique dans l'industrie.

Après sa victoire écrasante, le PPP, Parti Populaire Pashgaar, parti nationaliste actuellement aux commandes dans l'État du Pegaha, commence à mettre en place son programme, notamment le pan économique. Les objectifs du gouvernement ont été fixés il y a quelques mois, celui-ci est d'arriver à un produit intérieur brut de 30 milliards de dollars internationaux au minimum et à un PIB/habitant de 17'000$. Ces objectifs paraissent réalistes au vu de la croissance économique et démographique de cette dernière année qui a vu le PIB de l'État d'augmenter de plus de 27% et sa population de plus de 11%. Cette dynamique positive laisse entrevoir un certain succès dans les mesures économiques du gouvernement du PPP.

Nous avons vu émerger une industrie au sein du territoire permettant la création de nombreux emplois, un gain estimé à 15'000 nouveaux emplois, et d'une valeur ajoutée importante à l'économie dont l'industrie prend une part plus importante depuis un an. Ces industries qui fleurissent sont créées à l'initiative de politiques volontaristes du gouvernement, de fortunes pegahiennes importantes ou encore d'investissements étrangers qui augmentent considérablement par rapport à la période précédent les élections. La stabilité du gouvernement et ses politiques économiques semblent rassurer les investisseurs qui voient des opportunités nouvelles sur ce territoire riche d'une main d'œuvre peu chère et qui se reconstruit.

Ces industries comprennent plusieurs usines automobiles qui entrent en concurrence avec le quasi-monopole qu'exerçait Ghaliya sur la production de véhicules. Cette initiative n'est pas le fruit du hasard, elle est poussée par le gouvernement qui cherche par idéologie non seulement à mettre des bâtons dans les roues aux communistes de la capitale, mais aussi à prendre l'ascendant sur le marché intérieur vis-à-vis des autres États. De plus en plus de véhicules made in MOK-Peg circulent dans les rues nouvellement reconstruites du pays.

Des industries robotiques également apparaissent au sein de l'État. Ce pari sur l'avenir fait par Rajan Barigai, premier ministre du gouvernement pegahien, vise à soutenir l'accroissement de la productivité des nouvelles industries, à créer des offres d'emplois qualifiés afin de former la population et soutenir le développement éducatif, et réorienter les actifs peu qualifiés vers l'agriculture, l'artisanat ou le fonctionnement des villes qui se développent sous la gouvernance du PPP. Cela entre dans la logique idéologique du parti nationaliste pashgaar qui, en même temps de développer la technologie par pragmatisme, soutien un travail rural et traditionnel important.

Enfin, l'industrie militaire est par ailleurs aussi en croissance. Les usines d'armement situées sur le territoire pegahien négocient les futurs contrats de l'armée fédérale qui compte, selon certaines sources, lancer des productions de véhicules massives afin de motoriser la jeune et prometteuse armée fédérale. C'est une occasion en or pour les industriels pegahiens souhaitant étendre leurs contrats à l'échelle fédérale.

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Nouvelle usine automobile dans la ville de Tandi à 20km au sud-ouest de Sinsong
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Présentatrice Takagaki Kiko - Mesdames et messieurs, bonsoir. Nous nous retrouvons ensemble aujourd'hui afin de parler d'une nouvelle organisation qui fait polémique au sein de la classe politique mokhaïenne, la Coalition Internationale pour la Tradition Active et la Défense de ses États Loyaux, que l'on abrégera en CITADEL. Pour cela, nous recevons plusieurs invités, l'honorable Yi Guiying, Ministre des Affaires Extérieures de la Commune Libre de Ghaliya, Jagadis Adhya, conseiller au Ministère des Affaires Extérieures de l'État de Pegaha, et Kil Sung-Nam, député du Rassemblement Libéral-Démocrate au sein de l'Assemblée Nationale Fédérée de la Démocratie du Sunjin. Chers invités et chères invitées bonsoir.

Yi Guiying, Ministre des Affaires Extérieures de la Commune Libre de Ghaliya - Bonsoir Madame Takagaki.

Jagadis Adhya, conseiller au Ministère des Affaires Extérieures de l'État de Pegaha - Bonsoir.

Kil Sung-Nam, député Rassemblement Libéral-Démocrate en Démocratie du Sunjin - Bonsoir.

Présentatrice Takagaki Kiko - Alors pour recontextualiser, la CITADEL est une alliance comprenant treize membres et un observateur, sans compter les États tcharnoves de manière individuelle. Répartie sur tous les continents en comptant les colonies de certains membres, cette alliance nouvellement formée s'axe sur la défense des traditions, des cultures et cherche à lutter contre ce qu'elle appelle les dérives du mondialisme et de la modernité. Cette alliance, bien que majoritairement eurysienne, comprend également un État de notre Fédération, le Pegaha. Nous avons donc réuni plusieurs invités aujourd'hui afin de débattre, et discuter de cette alliance nouvelle et de mettre en lumière ce qu'elle est et ce qu'elle implique. Je vais tout d'abord laisser la parole à monsieur Jagadis Adhya pour nous expliquer le rôle du Pegaha dans cette nouvelle organisation.

Jagadis Adhya, conseiller au Ministère des Affaires Extérieures de l'État de Pegaha - Merci madame Takagaki de m'avoir invité sur ce plateau. Tout d'abord, pour comprendre pourquoi le Pegaha a rejoint cette organisation et en est même un membre fondateur, nous devons observer le programme du Parti Populaire Pasghaar. Notre victoire électorale a été écrasante il y a quelques mois, et aujourd'hui, nous pouvons donc gouverner selon notre programme notre territoire. Le PPP a eu pour le moment des succès notables en matière d'économie et de reconstruction. Et bien que notre opposition à la réunification des forces armées n'ait pu aboutir à une issue pleinement satisfaisante, nous avons obtenu la constitution de gardes fédérales. Mais un autre point important du programme du Parti Populaire Pashgaar était la culture et l'identité. La culture, l'ethnie et je dirais même la civilisation pashgaar ont été les premiers vecteurs de la grandeur de l'Homme dans la région et dans notre pays. Les pashgaars sont les véritables populations d'origine et ont été remplacés par une entreprise d'immigration, de métissage, de brassages de populations massifs entrepris bien avant la colonisation nordiste et continuée pendant et par la suite. La disparition de notre peuple est quelque chose de possible si nous ne réagissons pas et les habitants du Pegaha ont montré leur approbation à cette idée par les urnes. Le PPP va s'efforcer de rendre la grandeur et la puissance à notre civilisation, malgré l'hostilité manifeste des autres États et ethnies.

Cette renaissance passe par la protection de nos valeurs, de nos traditions et de notre culture. Les mœurs occidentales déconnectées des véritables réalités de notre région et notre continent ne doivent pas nous être imposés, de même que les idéologies marxisantes qui souhaitent la démolition de ce qui fait notre force, l'histoire de nos cultures et la puissance ethnique. Cela va passer par la culture, l'éducation, mais cela passe aussi par la diplomatie et le rayonnement mondial. Ce rayonnement se construit par le développement des relations de notre État sur le monde, mais surtout sur la région et les ethnies sœurs de notre environnement continental. Mais cela prend du temps et un vecteur important de visibilité et d'épanouissement pour notre culture, est la participation à des forums et alliances centrées autours de la défense de valeurs et cultures traditionnelles. Faire connaitre notre civilisation et lui donner un rôle réel dans le jeu mondial est donc un des objectifs. Ensuite le gouvernement Barigai croit fermement au projet de la CITADEL, de défendre les valeurs traditionnelles de notre monde et de limiter les effets néfastes du mondialisme à outrance du soi-disant "progrès des mœurs" qui ne fait que détruire les repères de nos peuples et nous aveugler pour marcher dans une direction dangereuse.

Présentatrice Takagaki Kiko - Merci monsieur Adhya pour votre réponse. Je vais demander à madame Yi de réagir à la position du Pegaha et d'exposer la vision de Ghaliya sur le sujet.


Yi Guiying, Ministre des Affaires Extérieures de la Commune Libre de Ghaliya - Merci ma chère. Tout d'abord, je souhaite exprimer à quel point je suis choquée d'entendre un membre de l'administration gouvernementale du Pegaha s'exprimer en de tels propos. Des propos que je trouve assez virulents et surtout inquiétants. Je suis inquiète pour l'avenir du Pegaha qui semble avancer à toute vitesse vers le mur en ayant pris ce virage nationaliste et ethnocentré. Je crains en particulier sur le sort des minorités et des opposants à Monsieur Barigai et Monsieur Sharma. Nous observons une véhémence, une brutalité croissante dans les discours des nationalistes du PPP qui blâment les linglophones, le mokhaïophones et les hangkophones de tous les malheurs de son peuple. La gouvernance du PPP tourne de plus en plus et de manière de moins en moins dissimulée autour d'une ethnie dominante, les pashgaars. Cette vision ethnocentrée laisse peu de place aux minorités dans l'administration des pays qui pratique cette gouvernance et généralement voient les opposants les plus investis être réduit à l'état de figurants par un lent et habille empoisonnement des lois et de l'administration de manière subtile.

Certe des succès économiques ont été observés, mais ils ont été observés partout dans le pays qui jouit d'une grande prospérité depuis deux ans. L'économie du Pegaha est aussi portée par l'effet national de cette croissance. Ce qui me fait peur aussi, c'est une sorte de volonté de revanche ou de vengeance envers les autres ethnies du Mokhaï, une sorte de vendetta. En écoutant et décortiquant les discours du PPP, on y lit une volonté de vindicte et de vengeance pour ce que cette ethnie aurait pu subir, et ce qu'elle subit, c'est sa baisse d'importance.
Pour en revenir au projet CITADEL, je vois cela comme une nouvelle version de l'Union Médiane des Traditionalistes (UMT) qui contiendrait plus de fascistes et plus de pays sur de nombreux continents. Cependant en observant bien ces pays, ce sont des puissances mineures ou moyennes, mais stagnantes. Les deux vraies puissances sont le Burujoa et le Maronhi qui sont des nations assez discrètes sur la scène internationale et qui occupent des places non négligeables de manière localisée.

Les objectifs évoqués sont extrêmement repoussants à mon sens et la volonté et de faire perdurer un monde passé et rétrograde. La présence de fascistes tels que la Rimaurie ou la nébuleuse théocratie de Vélèsie soulève des questions sur la viabilité de ce projet et le sens diplomatique de ses membres.

Présentatrice Takagaki Kiko - Merci monsieur Yi pour cette réponse. Je vais demander à monsieur Kil de nous présenter son avis et celui de son parti sur le sujet.

Kil Sung-Nam, député Rassemblement Libéral-Démocrate en Démocratie du Sunjin - Eh bien le CITADEL aurait été un sujet sur lequel nous nous abstenions de nous exprimer si l'un des États-membres de la Fédération ne l'avait pas intégré. Cette organisation pose évidemment beaucoup de questions dans son caractère contradictoire au libéralisme d'une part, mais aussi à ce qui caractérise beaucoup de démocratie. Le RLD est en faveur de ce qu'on appelle le progressisme. Les droits des minorités, la fin de coutumes rétrogrades, l'évolution des mœurs et la modernité. Il est évident que le Parti Populaire Pashgaar est un parti fondamentalement conservateur, mais l'intégration de l'État qu'il gouverne dans une organisation de ce type nous fait nous questionner quant à l'avenir du Pegaha. Je ne pense pas que cette organisation aille dans le sens du renforcement de la démocratie, et je suis donc inquiet pour l'État de droit, la démocratie et les minorités au sein du Pegaha.



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Pe-News

News of Pegaha


Blocage d'une université par des étudiants d'extrême gauche


Dans la soirée, des étudiants d'extrême gauche ont bloqué l'université Hegadi.

Dans la soirée d'hier, plusieurs dizaines d'étudiants d'extrême gauche sont retournés à l'université de Hegadi et ont occupé les locaux en bloquant l'entrée. Les autres étudiants, représentant 11800 élèves sur les 12000 que compte l'université, n'ont pas pu se rendre en cours et les professeurs n'ont pas pu eux non plus accéder aux locaux. Plusieurs dégradations de murs par des tags, de fenêtres par des jets en pierres et des affiches brulées. Sur les banderoles des étudiants, nous pouvons lire "mort aux traditions, mort à l'église, mort au PPP, vive l'anarchie". Le principal, Monsieur Dadabhvai Pande se dit extrêmement préoccupé par ces évènements. "Le risque de dégradation importante est élevé et connaissant les étudiants ayant organisé ces actions, il ne sera pas chose aisée de pouvoir rapidement accéder à nos bâtiments. La tenue des cours en est extrêmement perturbée et je crains que cela dégénère en effusion de violence et en retards graves sur les programmes d'études."

La direction de l'université a lancé une injonction aux étudiants et a demandé leur départ immédiat du site. Aucunes réponses n'a été donné de la part des étudiants. Le maire de Pahati, Surendranath Marwah, a déclaré apporter "tout son soutien aux enseignants, au principal et aux élèves victimes de ce blocage barbare. La tenue des cours ne peut être dérangée par un groupe dangereux et marginal. Nous réclamons sous 48 heures l'évacuation complète des auteurs de cette opération de déstabilisation absolument inconsciente et irréfléchie." Plusieurs étudiants parmi ceux impactés par le blocage se démarquent en réclamant de leurs mots l'exclusion de ces éléments intenables et le durcissement du règlement intérieur de l'université afin de ramener l'ordre et la discipline. Nous n'avons pour le moment observé aucunes réactions de la part du Premier Ministre, avis très attendu pour évaluer la marche à suivre. Nous attendons la suite des évènements qui s'avère être extrêmement grave et tendue dans cette université politique.

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Université Hegadi dans la capitale fédérée Pahati

Le Communard

Le coût de la vie étrangle les familles ouvrières : deux Mokhaï, deux réalités

Pendant que les États libéraux et nationalistes voient les prix s'envoler et les salaires stagner, Ghaliya et Yamatoro amortissent le choc grâce à leurs politiques sociales. Enquête sur une fracture grandissante.

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Le panier de la ménagère se vide un peu plus chaque semaine. Le prix du charbon pour se chauffer devient un luxe. Le loyer, lui, ne cesse d'augmenter, dévorant une part toujours plus grande d'un salaire qui, lui, ne bouge désespérément pas. Partout dans la Fédération, la reconstruction post-conflit bat son plein, les grues s'activent, de nouvelles routes apparaissent. Pourtant, derrière cette façade de renouveau, une réalité amère s'installe pour des centaines de milliers de familles travailleuses : joindre les deux bouts devient une lutte quotidienne, un combat épuisant contre des prix qui flambent.

Mais cette lutte n'a pas la même intensité partout. Une fracture invisible divise notre jeune nation. D'un côté, dans la Commune Libre de Ghaliya et la République socialiste du Yamatoro, des mécanismes de solidarité, des filets de sécurité sociale et une économie davantage tournée vers les besoins collectifs semblent amortir le choc. De l'autre, dans l'État de Pegaha dirigé par les nationalistes du PPP et dans la Démocratie libérale du Sunjin, la flambée des prix et la stagnation des salaires frappent de plein fouet les classes populaires. Deux Mokhaï se dessinent, obéissant à des logiques économiques et sociales radicalement différentes. Pourquoi une telle divergence au sein d'une même fédération ? Quelles sont les politiques qui creusent ce fossé grandissant ? Le Communard a enquêté.

Pour comprendre cette fracture, il faut écouter ceux qui la vivent. Rencontrons la famille Adhya, à Pahati, capitale de l'État de Pegaha. Le père, Arun, travaille dans les mines depuis quinze ans. Sa femme, Priya, assemble des pièces dans une usine automobile qui a récemment ouvert ses portes, portée par les promesses de développement du gouvernement local. Sur le papier, ils incarnent le renouveau économique de l'État. En réalité, leur quotidien est une course contre la montre pour simplement survivre.

"Le sac de riz a pris presque 20% en six mois", nous confie Priya, les traits tirés par la fatigue après une journée de dix heures à l'usine. "Les lentilles, pareil. Le charbon, n'en parlons pas. L'hiver arrive, et on ne sait pas comment on va chauffer la petite pièce qu'on loue." Le loyer, justement, a augmenté de 15% au dernier trimestre. Pendant ce temps, le salaire d'Arun n'a pas bougé depuis deux ans. Celui de Priya, basé sur une production à la pièce dans des conditions difficiles, peine à compenser.

"On mange moins bien," avoue Arun, le regard sombre. "Moins de viande, moins de légumes frais. On fait attention à tout. Notre plus jeune a besoin de nouvelles chaussures pour aller à l'école, mais on doit attendre le mois prochain, peut-être." La peur de tomber malade les hante. Si l'un des deux ne peut plus travailler, même quelques jours, le fragile équilibre s'effondre. La couverture santé, promise par le gouvernement du PPP, reste embryonnaire et coûteuse. "On a l'impression de travailler de plus en plus dur, juste pour reculer," murmure Priya. "On nous parle de fierté pashgaar, de grandeur retrouvée, mais nous, on voit surtout que notre assiette est plus vide qu'avant la fin de la guerre civile. Qui profite vraiment de tout ça ?"

À des centaines de kilomètres de là, dans le port bouillonnant de Saya, capitale de la Démocratie du Sunjin, la famille Kim fait face à une angoisse différente, mais tout aussi pesante. Kang Dae-Ho est docker, embauché au gré des arrivages par les grandes compagnies maritimes qui font la loi sur les quais. Sa femme, Ji-Woo, fait des ménages dans les bureaux des nouvelles entreprises attirées par le libéralisme affiché de l'État. Ils vivent dans un petit appartement dont le loyer a grimpé de 25% en un an, poussé par la spéculation immobilière qui accompagne le développement du port.

"Le problème, c'est qu'on ne sait jamais", explique Kang Dae-Ho, les mains usées par le travail physique. "Un mois, je peux travailler presque tous les jours. Le mois d'après, si moins de bateaux arrivent, je reste à la maison une semaine sur deux. Mon salaire, c'est le yoyo. Comment prévoir quoi que ce soit ?" Ji-Woo hoche la tête. Son propre emploi, bien que plus stable, est payé au lance-pierre. "Les patrons nous disent qu'il faut être 'compétitifs'. Ça veut dire qu'on doit accepter de travailler pour presque rien, sinon ils prennent quelqu'un d'autre."

La nourriture aussi coûte cher à Saya. Beaucoup de produits sont importés, et les fluctuations du marché international se répercutent directement sur les étals. "Même les nouilles et le poisson séché, la base de nos repas, deviennent chers," soupire Ji-Woo. "On aimerait bien acheter des fruits frais pour les enfants, mais c'est devenu un luxe." Ils rêvent d'un logement social, mais les listes d'attente sont interminables et les projets de construction publique, rares dans cet État focalisé sur l'initiative privée.

Leur colère est dirigée vers les grandes entreprises et les politiciens locaux. "On voit les beaux bâtiments, les riches étrangers qui s'installent, les bateaux qui déchargent des marchandises venues de partout," dit Kang Dae-Ho avec amertume. "Ils font des fortunes sur notre dos, sur le port, mais pour nous, il ne reste que les miettes. On nous parle de liberté, de marché ouvert... mais la vérité, c'est que la liberté de leur marché, c'est notre précarité."

Ces témoignages poignants ne sont malheureusement pas des cas isolés. Les chiffres, compilés par l'Observatoire Populaire de l'Économie (OPE), une initiative citoyenne née dans les communes de Ghaliya, confirment cette tendance alarmante. Entre début 2013 et fin 2014, le prix moyen d'un panier de biens essentiels (riz, lentilles, huile de cuisson, charbon, savon) a augmenté de près de 18% à Pegaha et de 16% à Sunjin. Sur la même période, Ghaliya et Yamatoro affichent des hausses plus contenues, respectivement 6% et 7.5%.

La stagnation salariale est encore plus criante. Dans les secteurs miniers de Pegaha et portuaires de Sunjin, le salaire médian n'a quasiment pas évolué, tandis qu'à Ghaliya, les ajustements négociés par les comités de travailleurs dans les grandes coopératives et les aides ciblées des communes ont permis de maintenir un semblant de pouvoir d'achat. Les indicateurs sociaux suivent la même courbe : le taux de familles vivant sous le seuil de pauvreté défini par la Fédération a grimpé de 3 points à Pegaha et de 2.5 points à Sunjin en un an, alors qu'il a légèrement baissé à Ghaliya et est resté stable à Yamatoro.

Comment expliquer une telle fracture au sein d'une fédération qui se veut unie ? L'analyse des politiques menées dans les différents États fédérés apporte un éclairage cru sur les choix divergents et leurs conséquences directes pour les travailleurs.

À Pegaha et Sunjin, les gouvernements en place ont fait le pari d'une libéralisation rapide et d'une ouverture aux marchés, espérant attirer les investissements et relancer la machine économique par le haut. Les résultats sont là, mais pas pour tout le monde. La dérégulation quasi totale a laissé les prix des produits de première nécessité à la merci de la spéculation et des fluctuations des marchés mondiaux. Les entreprises, qu'elles soient locales (souvent aux mains d'une élite pashgaar à Pegaha) ou étrangères (très présentes à Sunjin), bénéficient de taux d'imposition faibles sur leurs profits et n'ont aucune obligation de réinvestir localement ou d'augmenter significativement les salaires. "La fluctuation des prix est un mécanisme naturel et sain pour l'économie", nous déclarait récemment, sous couvert d'anonymat, un conseiller du ministère de l'Économie de Sunjin, ajoutant que "la priorité est d'assurer la compétitivité de nos entreprises sur le marché régional, ce qui nécessite une certaine modération salariale pour l'instant." Une "modération" qui ressemble fort à une stagnation organisée.

Dans ces États, les syndicats peinent à exister ou sont activement découragés, voire réprimés comme lors des récentes grèves à Pahati. Sans contre-pouvoir organisé, les travailleurs n'ont que peu de leviers pour négocier de meilleures conditions ou une part plus juste des richesses qu'ils produisent. L'économie semble tournée vers l'extérieur, vers le profit rapide, oubliant que la première richesse d'une nation est le bien-être de son peuple.

Le tableau est radicalement différent à Ghaliya et Yamatoro. Dans la Commune Libre, fidèle à ses principes anarcho-communalistes, l'économie est largement autogérée par les comités de travailleurs et les coopératives. Les prix des biens essentiels sont fixés collectivement ou subventionnés par la Commune pour rester accessibles. Les bénéfices sont réinvestis localement, dans l'amélioration des outils de production ou les services publics (logement, transport, cantines). Au Yamatoro, l'État socialiste, tout en permettant une part d'initiative privée, conserve un contrôle strict sur les secteurs stratégiques et impose des normes sociales élevées. L'État intervient pour garantir des prix planchers pour les agriculteurs et des prix plafonds pour les consommateurs sur les produits vitaux.

"Notre modèle est simple : la production doit d'abord servir à répondre aux besoins de la communauté", expliquait récemment une membre du comité de gestion d'une coopérative agricole près de Ghaliya. "Le 'profit', s'il y en a, est réinvesti pour améliorer nos outils, former les jeunes, ou aider une commune voisine en difficulté. L'idée d'accumuler pour accumuler nous paraît absurde." Dans ces États, les syndicats sont non seulement autorisés, mais encouragés comme un pilier de la démocratie locale et économique, participant activement aux décisions qui concernent la vie des travailleurs. C'est cette différence fondamentale d'approche – l'économie au service du peuple contre le peuple au service de l'économie – qui explique en grande partie la divergence croissante des niveaux de vie au sein du Mokhaï.

Face à cette situation de plus en plus intenable, la colère gronde. Si les manifestations ouvertes sont encore rares et souvent réprimées à Pegaha et Sunjin, les discussions s'animent dans les arrière-salles des cafés ouvriers, sur les chantiers et dans les champs. La Fédération des Syndicats du Mokhaï (FSM), une organisation clandestine née récemment de la volonté d'unir les luttes, commence à faire entendre sa voix, malgré les risques. Nous avons pu joindre l'un de ses représentants pour la région de Pahati, qui a accepté de nous parler anonymement.

"La colère est partout", affirme-t-il, sa voix tendue mais ferme au téléphone. "Les camarades de Pegaha et de Sunjin voient bien ce qui se passe à Ghaliya ou à Yamatoro. Ils voient que là-bas, on ne laisse pas les travailleurs crever de faim pendant que les patrons s'enrichissent ou que l'État construit des statues à la gloire de l'ethnie dominante. Ici, à Pahati, le gouvernement du PPP nous parle de grandeur pashgaar, mais nos salaires ne nous permettent même plus d'acheter assez de dhal pour nos enfants. À Saya, les libéraux du RLD nous vantent la liberté d'entreprendre, mais c'est la liberté d'exploiter qu'ils défendent !"

Il dénonce ce qu'il appelle "une double exploitation" : celle du capital, qu'il soit local ou étranger, et celle d'un nationalisme qui divise les travailleurs. "Ils essaient de nous monter les uns contre les autres, Pashgaars contre Linglophones, Sunjii contre Mokhaïens, mais la misère, elle, elle ne connaît pas d'ethnie ! Le patron qui refuse une augmentation, il est le même partout. Le propriétaire qui augmente le loyer, il se fiche de savoir si vous parlez pashgaar ou nohord."

L'appel de la FSM est clair : "Il faut s'organiser, partout. Renforcer les sections syndicales, créer des comités de solidarité, partager l'information. La grève générale de l'année dernière a montré que nous pouvions faire plier les autorités quand nous sommes unis. Nous devons nous préparer à de nouvelles actions, plus fortes encore. La solidarité entre tous les travailleurs du Mokhaï est notre seule arme."

Cette colère et cette détermination se retrouvent dans les mots recueillis au hasard des rencontres dans les quartiers populaires :

"Ils nous ont promis le renouveau après la guerre... On attend toujours." (Ouvrier agricole, périphérie de Pahati)

"Mon fils est parti travailler sur les chantiers du Kah à Ghaliya. Là-bas au moins, il mange à sa faim." (Mère de famille, Saya)

"On nous dit 'soyez patients'. Mais la faim, elle, n'attend pas." (Mineur, Pegaha)

"Quand l'usine ferme, c'est nous qu'on jette. Eux, ils gardent leurs profits." (Ouvrière textile, Saya)

Cette fracture économique et sociale grandissante n'est pas sans conséquences. Dans les foyers les plus touchés de Pegaha et Sunjin, l'endettement explose, les familles s'entassent dans des logements insalubres, la malnutrition infantile refait surface. Le stress et le désespoir poussent certains vers la petite délinquance ou l'alcoolisme. La cohésion sociale, déjà fragile dans notre pays multiethnique, est mise à rude épreuve.

Politiquement, le risque est immense. Le ressentiment monte non seulement contre les gouvernements locaux jugés indifférents ou complices, mais aussi contre le système fédéral lui-même, perçu comme incapable d'assurer une justice sociale élémentaire sur l'ensemble de son territoire. Si rien n'est fait pour réduire ces inégalités criantes, comment éviter que la colère ne dégénère en troubles sociaux majeurs, voire en nouvelles violences ? La Fédération des États du Mokhaï peut-elle survivre longtemps avec deux vitesses, deux réalités si opposées ?

La question de la solidarité inter-étatique, pilier théorique de notre fédération, est posée. Pour l'instant, les aides semblent circuler plus facilement entre Ghaliya et Yamatoro qu'en direction des États gouvernés par la droite ou les libéraux. Faut-il y voir un simple manque de volonté politique de la part de ces derniers, ou un blocage plus profond, idéologique ?

Une chose est sûre : le modèle communaliste et socialiste, mis en œuvre à Ghaliya et Yamatoro, avec ses mécanismes de contrôle des prix, ses coopératives et ses forts filets de sécurité sociale, apparaît aujourd'hui pour beaucoup comme la seule véritable protection contre les affres d'un marché dérégulé et d'un nationalisme aveugle. Sa généralisation, réclamée à mots couverts par la FSM, pourrait être la seule voie pour éviter l'implosion.

Le peuple travailleur du Mokhaï observe, compare, et sa patience a des limites. Jusqu'à quand acceptera-t-il que la prospérité promise par l'indépendance et la fin des guerres ne soit réservée qu'à quelques privilégiés, dans quelques régions seulement ? La question reste en suspens, lourde de menaces pour l'avenir de notre jeune fédération.
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Incidents contenus à l'usine automobile de Tandi : l'ombre d'agitateurs étrangers ?


Un bref arrêt de travail rapidement résolu grâce à la fermeté de la direction et à la vigilance des autorités. Des questions se posent sur l'origine de ces perturbations isolées, alors que la coopération économique régionale s'intensifie.

Une légère crispation, à peine un soupir dans la puissante machinerie de la reconstruction pegahienne, a brièvement perturbé la quiétude productive de l'usine automobile MOK-Pega, fleuron de notre industrie renaissante, située dans la dynamique zone de Tandi, non loin de Sinsong. Hier matin, une poignée d'ouvriers, manifestement peu au fait des réalités économiques et des efforts colossaux déployés par notre État pour assurer la prospérité de tous, a tenté d'orchestrer un arrêt de travail dans l'une des chaînes d'assemblage. Fort heureusement, la vigilance et la réactivité exemplaires de la direction de l'usine, couplées à la présence discrète mais efficace des forces de l'ordre de l'État, ont permis de circonscrire cet incident isolé en quelques heures à peine. La production a repris son cours normal dès le début d'après-midi, et l'impact sur nos objectifs de croissance demeure, il faut le souligner avec force, parfaitement négligeable.

Si cet événement, en soi mineur, pourrait prêter à sourire par sa naïveté et son décalage avec l'élan patriotique qui anime la vaste majorité de nos travailleurs, il soulève néanmoins des interrogations légitimes. Des sources concordantes au sein de l'usine, des ouvriers loyaux et dévoués à la cause nationale pashgaar, évoquent en effet l'influence possible d'éléments extérieurs, d'agitateurs professionnels cherchant à semer la discorde là où la concorde et l'effort collectif devraient régner en maîtres. Des tracts aux slogans simplistes et trompeurs, étrangers à notre culture et à nos traditions de labeur et de respect mutuel, auraient circulé subrepticement ces derniers jours. Faut-il y voir la main invisible de ces idéologies délétères qui, depuis Ghaliya ou Yuanwei, rêvent d'imposer leur modèle collectiviste stérile à l'ensemble de la Fédération, y compris à notre fier État de Pegaha ? L'enquête en cours, menée avec la diligence habituelle par nos services de sécurité, apportera sans nul doute les réponses nécessaires.

Des revendications peu fondées, rapidement écartées

Selon les informations recueillies, le débrayage aurait été initié par un petit groupe d'une trentaine d'ouvriers du secteur "Finition et Peinture". Leurs revendications, confuses et peu articulées, portaient principalement sur une prétendue "dégradation des conditions de travail" et une demande "d'augmentation irréaliste des salaires". Ces allégations peinent à convaincre lorsqu'on observe les investissements considérables consentis par la direction de MOK-Pega ces derniers mois. Modernisation des équipements, amélioration des systèmes de ventilation, mise en place de nouvelles rotations pour alléger la charge de certains postes : tout a été fait, et continue d'être fait, pour garantir à nos travailleurs un environnement sain et productif. Quant aux salaires, ils sont conformes aux standards de notre État et reflètent l'effort de reconstruction nationale auquel chacun doit contribuer. Vouloir exiger plus, alors que notre économie se relève à peine des ruines laissées par des décennies de mauvaise gestion fédérale et de chaos révolutionnaire, relève au mieux de l'inconscience, au pire de la malveillance.

Face à cette tentative de perturbation, la direction de MOK-Pega a fait preuve d'une fermeté empreinte de responsabilité. Un dialogue a été immédiatement engagé avec les représentants – autoproclamés – des grévistes. Très vite, il est apparu que ces derniers, minoritaires et peu au fait des réalités économiques de l'entreprise et de l'État, avaient été les jouets d'influences externes. Les "malentendus", pour reprendre le terme diplomatique de Monsieur Suresh Desai, directeur du site de Tandi, ont été rapidement dissipés. La majorité silencieuse des ouvriers, désireuse de reprendre le travail et de ne pas mettre en péril leurs emplois et l'avenir de l'usine, a d'ailleurs joué un rôle clé dans ce retour au calme. Il est à noter que la garde nationale fédérée de Pegaha, déployée préventivement aux abords du site, n'a pas eu à intervenir, sa simple présence ayant suffi à dissuader toute tentative d'escalade. Un exemple de gestion de crise efficace qui honore nos institutions.

L'écho inquiétant d'idéologies étrangères

Si l'incident de Tandi est aujourd'hui clos, la question de son origine demeure. Plusieurs témoignages, recueillis par nos équipes auprès d'ouvriers pashgaar soucieux de la stabilité de leur emploi et de la prospérité de notre État, pointent vers une possible ingérence. "On a vu des visages inconnus traîner près des vestiaires ces derniers temps," confie Anjali, opératrice sur la chaîne de montage depuis l'ouverture de l'usine. "Ils parlaient une langue qui n'était pas d'ici, avec des accents de Ghaliya ou peut-être même du Yamatoro. Ils distribuaient des petits papiers avec des slogans bizarres, parlant 'd'exploitation' et de 'pouvoir aux travailleurs', des mots qu'on entend plus souvent à la radio de la capitale fédérale qu'ici, où l'on préfère le travail bien fait aux grandes phrases."

Un autre ouvrier, Kumar, plus âgé et ayant connu les affres des régimes précédents, se montre plus direct : "Ces gens-là, ils ne veulent pas notre bien. Ils veulent nous diviser. Ils sont jaloux de voir que Pegaha se relève, que nos usines tournent, que nos enfants ont un avenir. Ils préféreraient nous voir tous égaux, mais égaux dans la misère, comme chez eux ! Notre Premier Ministre Barigai a raison de dire qu'il faut protéger nos traditions et notre identité contre ces influences néfastes." Ces témoignages, s'ils demandent à être confirmés par l'enquête officielle, dessinent un tableau préoccupant : celui d'une tentative de déstabilisation orchestrée depuis les foyers mêmes du communalisme et du socialisme radical qui gangrènent une partie de notre Fédération. Il est du devoir de chaque citoyen pashgaar, fier de son héritage et de son travail, de rester vigilant et de dénoncer toute manœuvre visant à semer la discorde et à affaiblir notre État souverain.

La prospérité en marche : le Pegaha tourné vers l'avenir et fort de partenariats constructifs

Fort heureusement, ces agitations sporadiques ne sauraient masquer la réalité tangible : l'État de Pegaha, sous la direction éclairée du Président Mohun Sharma et du Premier Ministre Rajan Barigai, est résolument engagé sur la voie du progrès et de la prospérité. Les chantiers de reconstruction se multiplient, nos industries se modernisent, et l'esprit d'entreprise, si cher à notre culture pashgaar, retrouve des couleurs.

Dans ce contexte de renouveau, la solidarité et la coopération régionales jouent un rôle non négligeable. Si le gouvernement fédéral peine parfois à concrétiser ses promesses d'aide, d'autres partenaires, plus discrets mais non moins efficaces, savent tendre une main fraternelle. Ainsi, il est de notoriété publique que plusieurs initiatives humanitaires, notamment celles portées par des organisations non gouvernementales issues du puissant et stable État du Fujiwa, apportent un soutien précieux à nos populations les plus éprouvées par les récentes crises. Le programme "Fleur Voisine", bien que n'ayant pas encore été officiellement lancé à grande échelle, a déjà permis, grâce à des distributions ciblées de denrées et de matériel scolaire, d'alléger le fardeau de nombreuses familles dans les districts ouvriers de Pahati et de Sinsong.

Cette aide, purement humanitaire et respectueuse de notre souveraineté nationale, contraste avec les tentatives d'ingérence idéologique mentionnées plus haut. "Nos amis Fujiwans comprennent les défis de la reconstruction et partagent notre vision d'une économie dynamique où le travail et le mérite sont récompensés," nous confiait récemment un haut fonctionnaire du Ministère de l'Économie. "Leur expertise en matière d'organisation industrielle et de gestion des grands projets est une source d'inspiration. D'ailleurs, des discussions sont en cours pour accueillir prochainement des conseillers techniques fujiwans qui pourraient nous aider à optimiser nos chaînes de production et à former notre main-d'œuvre aux technologies de demain." Une coopération technique, et non une imposition de modèle, voilà la différence.

La sagesse ouvrière face aux sirènes de la division : le témoignage de Rakesh, contremaître respecté

Pour mieux comprendre l'état d'esprit qui prévaut au sein de nos usines, nous avons rencontré Rakesh Patel, contremaître expérimenté à l'usine MOK-Pega de Tandi depuis sa création, et figure respectée de la communauté ouvrière locale. Son témoignage tranche avec l'alarmisme véhiculé par certains médias partisans.

"Bien sûr, le travail est dur, personne ne le nie," commence Rakesh, le visage buriné par des années de labeur mais le regard franc. "Nous sortons d'une période terrible pour notre pays, et il faut bien que chacun mette la main à la pâte pour reconstruire. Ces petits arrêts de travail, c'est surtout le fait de quelques jeunes, peut-être un peu impatients, ou qui se laissent monter la tête par des discours venus d'ailleurs. Mais la grande majorité des ouvriers ici, ce qu'ils veulent, c'est travailler, nourrir leur famille, et voir notre usine, notre Pegaha, réussir."

Il insiste sur le dialogue existant au sein de l'entreprise. "La direction a toujours été ouverte à la discussion. Nous avons nos représentants, nos délégués. Quand il y a un problème, on en parle. On ne règle pas tout en un jour, c'est vrai, mais on avance. Regardez les nouvelles machines qu'ils ont installées pour la ventilation, c'est déjà un grand progrès. Et on nous parle de formations, de nouvelles techniques qui vont arriver, peut-être avec l'aide de ces experts du Fujiwa dont on entend parler. Moi, je dis, pourquoi pas ? Si ça peut améliorer les choses et nous rendre plus productifs, tout le monde y gagne."

Rakesh a un message clair pour ceux qui tenteraient d'exploiter les difficultés passagères : "Nous, les travailleurs pashgaars, nous sommes fiers de ce que nous construisons. Nous ne sommes pas des marionnettes que l'on peut manipuler avec de belles paroles vides. Ceux qui viennent ici pour semer la zizanie et nous diviser se trompent lourdement. Nous savons où est notre intérêt, et il est dans le travail, dans l'unité de notre État, et dans le respect de nos traditions."

L'unité et le labeur : les piliers de la renaissance pegahienne

En définitive, les incidents mineurs de Tandi, bien que regrettables et nécessitant une vigilance accrue face aux tentatives d'ingérence étrangère, ne sauraient occulter la dynamique positive qui anime notre État. Sous l'impulsion de son gouvernement et grâce à la détermination de son peuple travailleur, le Pegaha est en marche. Les défis sont encore nombreux, certes, mais la volonté de réussir, de bâtir une économie forte et une société pashgaar fière de son identité, est plus forte encore.

L'heure n'est pas aux divisions stériles ni aux revendications démagogiques, mais à l'unité nationale et à l'effort collectif. C'est par le travail et la discipline, valeurs cardinales de notre peuple, que nous surmonterons les obstacles et que nous assurerons à nos enfants un avenir de prospérité et de sécurité. Les manœuvres de déstabilisation, qu'elles soient le fait d'agitateurs locaux égarés ou de puissances étrangères aux desseins troubles, se heurteront toujours à la résilience et au bon sens du peuple pashgaar. Le Pegaha avance, et cette marche, soutenue par des amitiés sincères et des partenariats respectueux comme celui qui se dessine avec nos voisins fujiwans, est inarrêtable.

Pe-News rappelle que la vigilance citoyenne est essentielle. Toute information concernant des activités suspectes ou des tentatives de propagande subversive doit être immédiatement signalée aux autorités compétentes de l'État de Pegaha.
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Le Pegaha d'abord ! Lancement du programme national de souveraineté agricole "Terre Fertile Pashgaar"


Le gouvernement Barigai dévoile un plan ambitieux pour moderniser l'agriculture pegahienne, soutenir nos paysans et garantir l'autosuffisance alimentaire de l'État grâce à l'expertise nationale et à la valorisation de nos traditions.


Publié le 01 Septembre 2016


Face aux défis persistants de la reconstruction et aux incertitudes qui pèsent encore sur notre jeune Fédération, l'État de Pegaha, sous l'impulsion visionnaire de son Premier Ministre, Son Excellence Rajan Barigai, et avec le soutien indéfectible de notre Président, Son Excellence Mohun Sharma, prend aujourd'hui son destin agricole fermement en main. Hier, lors d'une allocution solennelle devant les représentants des principales corporations agricoles et des dignitaires pashgaars, le Premier Ministre a dévoilé les contours ambitieux du Programme National de Souveraineté Agricole, baptisé "Terre Fertile Pashgaar". Cette initiative historique, dotée de moyens sans précédent, vise à assurer l'autosuffisance alimentaire de notre État, à moderniser nos pratiques culturales dans le respect profond de nos traditions ancestrales, et à garantir une amélioration durable et significative du niveau de vie de nos précieuses communautés paysannes, véritable épine dorsale de notre nation.

Dans un contexte où des influences extérieures aux motivations parfois troubles cherchent à semer le doute ou à imposer des modèles étrangers à nos réalités, le programme "Terre Fertile Pashgaar" se veut une réponse résolument pegahienne, une affirmation de notre capacité à innover et à prospérer en puisant dans nos propres forces et notre riche héritage.

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Le Premier Ministre Rajan Barigai, lors de son discours fondateur pour le programme "Terre Fertile Pashgaar".

"Notre terre pashgaar est un don sacré de nos ancêtres, un héritage qui a nourri notre peuple et forgé notre identité à travers les âges," a déclaré avec force le Premier Ministre Barigai. "Il est de notre devoir impérieux, aujourd'hui plus que jamais, de la chérir, de la protéger et de la rendre encore plus fertile. Non pas en singeant des méthodes venues d'ailleurs, souvent inadaptées à nos sols et à notre climat, mais en mariant la sagesse millénaire de nos traditions agricoles pashgaars avec une modernité réfléchie, une modernité maîtrisée qui servira les intérêts de notre peuple, et de lui seul. Ce gouvernement est et restera le gouvernement des paysans pashgaars ! Nous comprenons vos luttes, nous partageons vos aspirations. Terre Fertile Pashgaar ; c'est le pacte renouvelé entre l'État et ceux qui le nourrissent, la preuve tangible de notre engagement à bâtir un avenir où chaque agriculteur pegahien pourra vivre dignement du fruit de son labeur."

Le Premier Ministre a également tenu à mettre en garde contre les "sirènes fallacieuses" qui, sous couvert d'une prétendue solidarité, chercheraient en réalité à imposer des idéologies étrangères ou à affaiblir l'unité de notre État. "Méfiez-vous, chers compatriotes, de ceux qui viennent d'au-delà de nos frontières, ou même de certaines régions de notre propre Fédération, vous promettre des solutions miracles qui ne sont souvent que des leurres destinés à saper notre cohésion nationale et notre identité pashgaar. La vraie prospérité, la seule qui vaille, est celle qui se construit ici, sur notre sol, par nos mains, pour nos enfants. Elle exige de l'effort, de la discipline, et une foi inébranlable en notre destin commun."

Les piliers d'une agriculture pegahienne conquérante

Le programme "Terre Fertile Pashgaar" s'articule autour de plusieurs axes majeurs, conçus pour apporter un soutien concret et structurant à l'ensemble du secteur agricole de notre État :


  • Soutien direct et subventions ciblées : Un fonds exceptionnel de soutien sera mis en place pour faciliter l'acquisition par nos exploitants de semences "certifiées pashgaars". Ces variétés, développées et adaptées à nos terroirs par le nouvel Institut National de Recherche Agronomique Pegahien (INRPA), garantiront des rendements optimisés et une qualité supérieure. Des aides seront également allouées pour l'achat d'engrais organiques, respectueux de l'équilibre de nos sols, ainsi que pour l'acquisition de petit matériel agricole moderne – motoculteurs, systèmes d'irrigation goutte-à-goutte – rigoureusement sélectionnés pour leur robustesse et leur adéquation à nos conditions d'exploitation. L'accès à ces subventions sera conditionné à l'enregistrement des exploitants auprès des services de l'État et à leur engagement à suivre les préconisations techniques de l'INRPA, garantes d'une agriculture durable et performante.

  • Valorisation stratégique des terres et encouragement aux structures nationales : Pour exploiter pleinement le potentiel de nos vastes étendues, l'État encouragera la formation et le développement de "Compagnies Agricoles Nationales Pashgaars" (CAN-P). Ces entités, à capitaux majoritairement pegahiens et dirigées par des entrepreneurs patriotes, auront pour mission de mettre en culture des terres actuellement sous-exploitées ou en friche, en utilisant des techniques de pointe et une gestion rigoureuse. Parallèlement, les coopératives agricoles existantes, si elles démontrent leur attachement aux intérêts nationaux et leur efficacité, pourront bénéficier d'un soutien accru. Ces grandes structures seront des pourvoyeuses d'emplois stables et qualifiants pour nos communautés rurales, offrant des conditions de travail et de rémunération dignes de la fierté pashgaar.

  • Protection de notre patrimoine et réglementation avisée : Un nouveau système de certification, "Origine Pegaha Garantie", sera instauré pour toutes les semences commercialisées sur notre territoire. Cette mesure vise à protéger notre patrimoine génétique agricole unique, fruit de siècles de sélection par nos ancêtres, et à prémunir nos paysans contre l'introduction de variétés étrangères potentiellement invasives ou inadaptées. Les "bonnes pratiques agricoles pashgaars", alliant savoir-faire traditionnel et innovations validées par l'INRPA, seront activement promues. Concernant la ressource vitale qu'est l'eau, une réglementation plus stricte de son usage sera mise en place, accompagnée d'un vaste plan de construction et de réhabilitation des systèmes d'irrigation par l'État, afin d'assurer une répartition équitable et une gestion durable, plaçant cet enjeu stratégique sous la supervision directe de la puissance publique.

  • Formation et expertise au service de nos campagnes : Le savoir est la clé du progrès. C'est pourquoi le programme "Terre Fertile Pashgaar" prévoit le déploiement massif de "Conseillers Agricoles Pashgaars" dans chaque commune rurale de notre État. Ces techniciens, formés par l'INRPA aux méthodes les plus efficientes et les plus respectueuses de notre environnement, accompagneront nos paysans au quotidien, les aidant à optimiser leurs rendements et à moderniser leurs exploitations. Des manuels techniques clairs et illustrés, rédigés en pashgaar, seront largement diffusés.

  • Des infrastructures pour soutenir la production : L'État de Pegaha engagera des investissements significatifs dans l'amélioration des routes rurales, souvent négligées par le passé, afin de désenclaver les zones de production et de faciliter le transport des récoltes vers les marchés et les centres de stockage. La construction de nouveaux silos et d'entrepôts réfrigérés permettra de réduire drastiquement les pertes post-récolte, garantissant ainsi que le fruit du labeur de nos paysans ne soit plus gaspillé.

Au cœur de cette ambitieuse stratégie se trouve l'Institut National de Recherche Agronomique Pegahien (INRPA). Récemment réformé et doté de moyens accrus, l'INRPA sera le fer de lance scientifique de cette révolution agricole. Ses chercheurs auront pour mission de redécouvrir et valoriser nos variétés ancestrales, de développer des techniques de fertilisation organique performantes, et de concevoir des méthodes de lutte intégrée contre les parasites, minimisant l'usage de produits chimiques potentiellement nocifs. C'est aussi au sein de l'INRPA que seront formés les futurs cadres techniques de notre agriculture.

Le gouvernement du Premier Ministre Barigai n'entend pas mener cette transformation en autarcie. "Le Pegaha est une nation ouverte sur le monde," a-t-il rappelé, "mais nous choisissons nos partenaires avec discernement, privilégiant ceux qui respectent notre souveraineté, notre culture, et qui comprennent nos aspirations profondes. À cet égard, nous saluons l'expertise et la coopération technique proposées par des nations amies telles que l'Empire du Fujiwa. Leur propre parcours de développement, alliant modernité et respect des traditions, est une source d'inspiration. Leurs conseils avisés en matière de modernisation agricole maîtrisée et de gestion des ressources naturelles seront indubitablement précieux pour la réussite du programme Terre Fertile Pashgaar." Cette coopération, a-t-il insisté, "se fera sur une base d'État à État, dans la transparence et le respect mutuel, loin des réseaux d'influence informels qui ne servent souvent que des agendas cachés et des intérêts particuliers.

Le chemin vers l'autosuffisance et la prospérité agricole sera exigeant, nul n'en disconvient. Mais avec le programme "Terre Fertile Pashgaar", l'État de Pegaha se dote des moyens de ses ambitions. C'est ensemble, dans l'effort partagé et la fierté retrouvée, que nous cultiverons la grandeur du Pegaha.

Pe-News suivra avec la plus grande attention la mise en œuvre de ce programme vital pour l'avenir de notre État et rendra compte régulièrement des progrès accomplis.

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Démocratie en usine ou contraintes collectives ? Le débat sur le "Modèle Stranéen" divise les travailleurs du Mokhaï

Alors que les entreprises à gestion participative inspirées du Negara Strana, comme BKIS et Asteneko, mettent en avant la satisfaction ouvrière, des voix s'élèvent dans les États plus libéraux pour critiquer une moindre flexibilité et des salaires parfois inférieurs. Enquête sur deux visions du travail au Mokhaï.

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Alors que la Fédération du Mokhaï poursuit sa lente et complexe reconstruction après des années de troubles, les modèles économiques et sociaux importés ou développés localement font l'objet d'intenses débats. Parmi eux, l'approche du Negara Strana, nation socialiste du Sud-Est Nazum, suscite un intérêt croissant, notamment à travers l'implantation d'entreprises publiques comme l'Agence Coordinatrice des Industries Stranéennes (BKIS) ou le géant de l'énergie Asteneko Strana. Ces entreprises, opérant sous un régime de gestion participative impliquant fortement les travailleurs, se distinguent notablement des structures plus traditionnelles ou purement privées que l'on trouve par exemple dans la république du Sunjin, État fédéré qui a fait le pari du libéralisme économique.

Ces deux visions du monde du travail offrent-elles des avantages et des inconvénients fondamentalement différents pour les centaines de milliers d'ouvriers, de techniciens et d'employés mokhaïens ? Au-delà des discours officiels, qu'en est-il réellement des salaires, des conditions de travail, du sentiment de participation et des perspectives d'avenir ? Le Galactique a mené l'enquête, donnant la parole à ceux qui, chaque jour, vivent ces réalités contrastées.

La promesse de participation : l'expérience stranéenne à Ghaliya et Jetangan

À l'ombre des nouvelles infrastructures qui sortent de terre à Ghaliya ou autour du chantier stratégique de Jetangan, un discours différent sur le travail émerge, porté par les employés mokhaïens des firmes stranéennes. Guan An, technicien de maintenance de 45 ans sur le site d'Asteneko Strana à Jetangan, a connu plusieurs employeurs au Mokhaï, des petits ateliers familiaux aux grandes entreprises publiques de l'ancien régime. "J'avoue qu'au début, quand les Stranéens sont arrivés, j'étais sceptique," confie-t-il en essuyant la sueur de son front. "Encore des étrangers, me disais-je, qui vont nous expliquer la vie. Mais j'ai été surpris. Ici, on a ce qu'ils appellent le "Conseil Local des Travailleurs". Chaque semaine, notre équipe, une vingtaine de gars, on se réunit. On parle des problèmes sur le chantier, de la sécurité – ils insistent beaucoup là-dessus – de l'organisation des tâches, des délais à tenir. Notre représentant, Chen Li, un jeune du village d'à côté, c'est nous qui l'avons élu, pas un chef venu d'ailleurs. Si j'ai une idée pour améliorer une machine ou pour éviter un accident, je lui en parle, et il fait remonter l'info. Parfois, ça change vraiment les choses."

Ce sentiment d'être une partie prenante des décisions se retrouve chez Mei Fang, employée administrative de 32 ans au siège de BKIS, dans la capitale fédérale. "Je suis membre du syndicat qui est affilié à notre entreprise," explique-t-elle. "Il n'y a pas longtemps, la direction centrale voulait modifier notre système de congés. Nos représentants ici à Ghaliya ont organisé des réunions, ils ont recueilli nos avis, nos craintes, nos propositions. Et je peux vous dire que plusieurs de nos suggestions, notamment sur la flexibilité pour les mères de famille, ont été intégrées dans la nouvelle politique. Ça peut paraître peu, mais avoir le sentiment que votre opinion est prise en compte, qu'on ne vous voit pas juste comme un pion interchangeable, ça fait une énorme différence sur le moral. Dans mon ancien travail, pour une grande compagnie d'import-export, c'était : Voilà les nouvelles règles, appliquez-les et ne discutez pas."

Un porte-parole local de BKIS, contacté par nos soins, défend cette approche : "Notre philosophie, héritée des principes socialistes de notre nation, est simple : un travailleur impliqué, respecté et sécurisé est un travailleur plus productif et plus loyal. Les Conseils de Travailleurs ne sont pas un gadget, ils sont au cœur de notre modèle de gestion. Ils permettent de désamorcer les conflits en amont, d'améliorer constamment nos processus grâce à l'intelligence collective, et de créer un véritable sentiment d'appartenance. Nous croyons fermement que l'alignement des intérêts des travailleurs avec ceux de l'entreprise publique est la clé d'une prospérité durable et partagée."

La réalité du marché : flexibilité et concurrence à Saya (Sunjin)

À quelques centaines de kilomètres de là, le port de Saya, poumon économique de la république du Sunjin, offre un spectacle bien différent. Ici, c'est la loi du marché, la flexibilité et la concurrence qui dictent le tempo. Les quais bourdonnent d'activité, les usines de transformation tournent à plein régime. Mais pour beaucoup, cette dynamique se paie au prix d'une précarité constante et d'un pouvoir de négociation quasi inexistant.

Park Min-Jun, la trentaine burinée par le sel marin et le soleil, est docker depuis l'adolescence. Son embauche dépend des arrivages. "Certaines semaines, je fais soixante heures, d'autres à peine vingt. C'est impossible de prévoir un budget, de se projeter," raconte-t-il entre deux déchargements. "Les patrons des compagnies, on ne les voit jamais. C'est le chef d'équipe, un local comme nous, qui nous dit s'il y a du boulot ou pas. Se plaindre ? Pour quoi faire ? Il y a toujours dix autres gars prêts à prendre ta place pour moins cher."

Lee Soo-Jin, elle, assemble de minuscules composants électroniques dans une usine délocalisée par une multinationale aleucienne. À 27 ans, elle connaît déjà la fatigue des journées à rallonge et l'angoisse du lendemain. "Les objectifs de production sont affichés chaque matin. Si on ne les atteint pas, on nous le fait sentir. Les heures supplémentaires sont fréquentes, surtout en période de forte demande. On les paie, oui, mais à un taux qui décourage de refuser. Un syndicat ? J'ai entendu dire qu'il y en avait eu un, au début. Un jour ils ont fait grève, ils ont tous été remerciés. Depuis, c'est chacun pour soi."

Pourtant, certains travailleurs de Saya voient aussi des avantages à ce système. Kim Jae-Hwa, un jeune soudeur qualifié de 25 ans, a tenté l'aventure à Ghaliya chez un sous-traitant de BKIS avant de revenir à Saya. "L'organisation chez BKIS, c'était impressionnant, très carré," admet-il. "Mais j'avais l'impression d'être dans un couloir. Si tu voulais une promotion, ou apprendre un autre aspect du métier, il fallait suivre le parcours, attendre ton tour. Les salaires étaient corrects, avec la cantine et tout ça, mais pas extraordinaires. Ici, à Saya, c'est vrai, c'est plus dur. Tu peux te retrouver sans rien du jour au lendemain. Mais si tu es bon, si tu sais te vendre et que tu n'as pas peur de changer d'employeur, tu peux te faire de l'argent, beaucoup plus vite qu'à Ghaliya. J'ai plus de choix ici, je me sens plus maître de ma carrière, même si c'est plus risqué."

Un chef d'entreprise de Sunjin, propriétaire d'une flotte de pêche, défend cette vision sous couvert d'anonymat : "Nous sommes sur un marché mondial. La flexibilité est essentielle pour survivre et prospérer. Si nous devons garantir des emplois à vie et des salaires fixes élevés à tout le monde, nous ne pourrons jamais concurrencer les autres ports de la région. Nos travailleurs comprennent cela. Ceux qui sont compétents et travailleurs s'en sortent toujours."

Analyse comparative : salaires, conditions et liberté de choix

Comparer directement les deux modèles s'avère complexe, tant les indicateurs et les priorités diffèrent. En termes de rémunération brute, les salaires de base proposés par les entreprises stranéennes à Ghaliya ou Jetangan ne semblent pas, selon plusieurs témoignages concordants et des données parcellaires que nous avons pu consulter, significativement plus élevés que ceux offerts pour des postes équivalents dans les secteurs privés dynamiques de Saya. Un technicien qualifié chez Asteneko Strana pourrait même, sur sa fiche de paie mensuelle, percevoir un peu moins qu'un collègue très demandé et multipliant les contrats ponctuels bien rémunérés à Sunjin.

Cependant, la différence se creuse lorsque l'on considère le "package social" et la stabilité. Les entreprises stranéennes incluent généralement des avantages non négligeables : cantines subventionnées offrant des repas équilibrés à bas coût, accès à des formations continues, contributions à des caisses de maladie ou de retraite complémentaires, et surtout, une sécurité de l'emploi perçue comme bien plus grande. "À Ghaliya, chez BKIS, je sais que, sauf faute grave, j'aurai mon travail demain, et le mois prochain," nous confiait Mei Fang. "À Saya, mon frère qui est chauffeur pour une compagnie de transport privée vit avec la peur constante de perdre son contrat à la moindre baisse d'activité." Cette stabilité a un prix : une progression salariale potentiellement plus lente et moins d'opportunités de "coups" financiers rapides.

Les conditions de travail présentent aussi des nuances. Si les normes de sécurité sur les chantiers stranéens sont souvent présentées comme un modèle, certains travailleurs évoquent une discipline parfois rigide et des objectifs de production exigeants. À Sunjin, la pression pour la productivité est également intense, et les normes de sécurité peuvent varier considérablement d'une entreprise à l'autre, notamment dans les petites structures sous-traitantes.

La véritable divergence semble donc se situer au niveau de la participation et de la liberté de choix. Le modèle stranéen, avec ses Conseils de Travailleurs, offre une voix institutionnalisée, une forme de démocratie d'entreprise. Mais cette participation est collective, encadrée. Certains y voient une réelle avancée, d'autres, comme Kim Jae-Hwa, le jeune soudeur revenu à Saya, peuvent y percevoir une limitation de leur autonomie individuelle et de leur capacité à négocier directement de meilleures conditions ou à saisir des opportunités plus lucratives ailleurs. "À Saya, si un patron ne me plaît pas ou ne me paie pas assez, je peux aller voir ailleurs dès demain," explique-t-il. "Bien sûr, il faut trouver, mais la possibilité existe. C'est cette liberté-là que je préfère, même si elle est plus risquée."

Les sondages indiquant un fort taux de satisfaction envers le modèle participatif, doit être lu avec cette perspective : si la sécurité et la participation collective séduisent une majorité éprouvée par des années d'instabilité, une frange non négligeable de la population active mokhaïenne, notamment parmi les plus jeunes et les plus qualifiés des centres urbains libéraux comme Saya, pourrait valoriser davantage l'autonomie individuelle et les perspectives de gains rapides, quitte à accepter une plus grande incertitude.

La parole aux experts : économistes et sociologues du Mokhaï

Pour tenter de décrypter ces dynamiques complexes, nous avons sollicité l'avis d'universitaires mokhaïens. Le Professeur Anucha Srisai, économiste à l'Université Fédérale de Ghaliya et connu pour ses positions social-démocrates, nous livre son analyse : "Le modèle stranéen, dans le contexte actuel de reconstruction du Mokhaï, présente des avantages indéniables en termes de stabilité sociale et de formation du capital humain. Il assure une distribution plus équitable des premiers fruits de la reprise et évite les dérives d'une exploitation sauvage de la main-d'œuvre. Cependant, à long terme, si les mécanismes de rémunération restent trop rigides et ne récompensent pas suffisamment l'innovation et la prise de risque individuelle, il pourrait y avoir un tassement de la productivité et une fuite des talents vers des économies plus dynamiques ou vers le secteur informel. L'enjeu pour le Mokhaï sera de trouver un équilibre."

De son côté, la Docteure Hana Park, sociologue du travail à l'Université de Saya et observatrice des dynamiques libérales, apporte un éclairage différent : "La flexibilité du marché du travail à Sunjin, souvent décriée, est aussi un moteur d'adaptation et d'opportunités pour une certaine catégorie de travailleurs, notamment les jeunes diplômés ou ceux possédant des compétences rares. La multiplicité des employeurs et la possibilité de changer rapidement de poste créent une forme de marché des talents qui peut être stimulant. La critique que l'on peut adresser au modèle des Conseils de Travailleurs stranéens est qu'ils pourraient, s'ils sont trop étroitement liés à la direction des entreprises ou à un syndicat unique, devenir une forme de corporatisme doux, limitant la capacité de contestation authentique ou la mobilité professionnelle en dehors des grandes structures établies." Elle ajoute qu'il est encore trop tôt pour juger de l'efficacité réelle de ces conseils en termes d'amélioration tangible du pouvoir d'achat pour la masse des travailleurs, au-delà du discours sur la participation.

Conclusion : un choix de société pour le Mokhaï

La Fédération des États du Mokhaï se trouve indéniablement à la croisée des chemins. L'implantation de modèles économiques et sociaux aussi distincts que celui prôné par le Negara Strana et celui en vigueur dans des États comme la Démocratie du Sunjin offre aux citoyens et aux décideurs une matière à réflexion cruciale pour l'avenir. Il n'existe pas de solution miracle, et chaque approche, comme le montrent les témoignages recueillis, comporte sa part d'avantages et d'inconvénients perçus.

Au-delà des chiffres de production ou des taux de croissance, c'est bien un choix de société fondamental qui se dessine. Le Mokhaï optera-t-il pour un modèle privilégiant la sécurité collective, la participation encadrée et une plus grande égalité des conditions, quitte à accepter un dynamisme économique potentiellement plus mesuré et une moindre liberté d'initiative individuelle ? Ou s'orientera-t-il vers une économie de marché plus débridée, valorisant l'opportunité et la flexibilité, au risque d'accroître les inégalités et la précarité pour une partie de sa population ?

Il est probable qu'aucun de ces modèles ne s'imposera dans sa forme pure. L'histoire et la diversité culturelle du Mokhaï plaident plutôt pour l'émergence progressive d'une voie médiane, une synthèse originale qui chercherait à combiner les aspects les plus positifs des différentes expériences en cours. Pour l'heure, le débat est ouvert, et ce sont les travailleurs du Mokhaï eux-mêmes, par leurs choix quotidiens, leurs aspirations et leurs mobilisations futures, qui dessineront les contours du modèle social et économique de demain.

La Tribune de Saya

Grève des dockers à Saya : un dialogue de sourds qui inquiète l'économie portuaire

Alors que les activités du port vital de Saya sont perturbées par un mouvement social persistant, la direction des entreprises et les autorités appellent à la responsabilité et s'interrogent sur les véritables motivations derrière un blocage qui pénalise l'ensemble de la Démocratie du Sunjin.

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Depuis maintenant plus d'une semaine, le ronronnement habituellement incessant du port de Saya, véritable poumon économique de notre État et porte d'entrée cruciale pour de nombreuses marchandises destinées à l'ensemble de la Fédération du Mokhaï, est malheureusement perturbé par un mouvement de grève initié par certains collectifs de travailleurs dockers. Si le droit de grève, conquis de haute lutte et garanti par nos institutions démocratiques, est un principe que nul ne saurait contester, son exercice prolongé, particulièrement dans un secteur aussi névralgique que le nôtre, ne peut qu'engendrer de vives et légitimes inquiétudes au sein de la communauté des affaires et parmi l'ensemble de nos concitoyens.

Bien que le mouvement, à l'heure actuelle, ne semble pas avoir rallié l'intégralité des quelques deux mille travailleurs portuaires, les blocages ciblés de certains quais, les refus de décharger des navires en attente et les opérations de "filtrage" aux entrées du port commencent à se traduire par des goulots d'étranglement logistiques préoccupants. Les premiers rapports font état de surcoûts significatifs pour les entreprises de transport et d'import-export, et d'une désorganisation naissante des chaînes d'approvisionnement qui pourrait, à terme, impacter l'ensemble de notre tissu économique.

Au cœur de ce mouvement social, les représentants des grévistes mettent en avant des demandes d'augmentation salariale substantielle, ainsi qu'une aspiration à une plus grande sécurité de l'emploi, notamment pour les nombreux travailleurs journaliers dont les contrats dépendent des flux maritimes. Ces aspirations, dans un contexte de reconstruction nationale et de reprise économique progressive après des années d'incertitude, sont bien entendu audibles et méritent considération. Nul ne peut contester le labeur souvent harassant des hommes qui, jour et nuit, assurent le chargement et le déchargement des richesses qui transitent par notre port.

Cependant, ces revendications, aussi compréhensibles soient-elles sur le plan humain, doivent impérativement être mises en perspective avec les réalités économiques complexes qui régissent un port d'envergure internationale comme celui de Saya. "Nous avons, à de multiples reprises, tenté d'engager un dialogue constructif et de faire œuvre de pédagogie auprès des représentants de nos employés," nous confiait hier soir Monsieur Choi Byung-Ho, directeur général de la "Saya Maritime Handling Corporation", l'une des principales entreprises de manutention touchées. "Nous leur avons exposé en toute transparence les contraintes de compétitivité auxquelles nous sommes confrontés face aux autres grands ports de la région. La flexibilité de notre main-d'œuvre est un atout majeur pour attirer les armateurs et garantir des volumes d'activité élevés. Nous offrons des rémunérations qui sont, en moyenne, conformes, voire supérieures, aux standards du secteur dans la région, et les périodes de forte activité permettent à nos employés les plus assidus de réaliser des gains substantiels. Imposer aujourd'hui des hausses salariales généralisées et déconnectées de la productivité réelle, ou une rigidification excessive des contrats, ne ferait qu'affaiblir notre positionnement, réduire notre attractivité et, à terme, menacer l'emploi lui-même."

Un discours de raison qui, malheureusement, semble pour l'heure peiner à être entendu. Il y a, chez certains meneurs du mouvement, une forme de déconnexion des réalités économiques qui interroge. La prospérité d'une nation et de ses travailleurs ne se décrète pas par des slogans ; elle se construit patiemment, par l'effort conjoint, l'innovation et une adaptation intelligente aux dynamiques du commerce mondial.

Ce qui inquiète le plus les observateurs économiques et les autorités de la République du Sunjin, c'est le blocage apparent de toute discussion constructive. Selon plusieurs sources concordantes, les directions des entreprises portuaires, ainsi que les médiateurs dépêchés par le Ministère du Travail de notre État, ont multiplié les propositions d'ouverture, conviant les représentants des grévistes à la table des négociations. Des avancées sur certains points précis, notamment concernant l'amélioration des équipements de sécurité ou la mise en place de formations complémentaires, auraient même été esquissées.

Pourtant, ces tentatives se heurtent, nous dit-on, à une fin de non-recevoir, ou à des revendications dites "maximalistes" qui rendent tout compromis impossible. "Nous avons l'impression de parler à un mur," déplorait un négociateur patronal. "Dès que nous faisons un pas, ils en exigent trois de plus, souvent sur des bases chiffrées qui ne correspondent à aucune réalité économique tangible pour nos entreprises."

Face à cette intransigeance persistante, la question des véritables motivations derrière ce mouvement se pose avec une acuité croissante. S'agit-il uniquement d'une volonté, certes véhémente, d'améliorer les conditions de travail ? Faut-il y voir l'influence, plus discrète mais non moins active, d'éléments extérieurs à notre État, voire à notre Fédération, qui chercheraient à instrumentaliser ce mécontentement légitime à des fins politiques moins avouables ? Des rumeurs persistantes font état de contacts entre certains meneurs locaux et des organisations syndicales aux méthodes plus radicales, basées notamment à Ghaliya, dont le modèle économique collectiviste est aux antipodes de l'esprit d'entreprise qui a toujours caractérisé le Sunjin. La persistance de ce blocage, qui pénalise chaque jour un peu plus l'économie de notre État, commence à accréditer la thèse d'une "mauvaise volonté" caractérisée, où la défense des intérêts des travailleurs ne serait plus le seul, ni peut-être même le principal, moteur de l'action.

Les conséquences de ce conflit social prolongé commencent à se faire durement sentir, et pas seulement pour les entreprises directement impliquées. En rade de Saya, une dizaine de porte-conteneurs et de vraquiers attendent désormais leur tour pour être déchargés, occasionnant des coûts d'immobilisation exorbitants pour les armateurs, coûts qui seront inévitablement répercutés sur les importateurs, et in fine, sur les consommateurs sunjii. Les entreprises locales qui dépendent des matières premières importées via notre port – des conserveries de poisson aux usines de textile, en passant par les assembleurs de biens électroniques – voient leurs chaînes d'approvisionnement se tendre dangereusement.

"Cette grève, si elle continue, c'est une catastrophe annoncée pour nous et pour des centaines de PME comme la mienne," s'alarme Madame Lee Hana, directrice d'une entreprise de transformation alimentaire de la banlieue de Saya qui emploie une cinquantaine de personnes. "Nos stocks de poisson congelé importé s'épuisent, et nous ne pouvons honorer nos commandes à l'exportation pour les produits finis. J'ai déjà dû réduire les heures de certains de mes employés. Si cela dure encore une semaine, je serai contrainte d'envisager des mesures de chômage technique. Les dockers pensent peut-être défendre leurs droits, mais ils oublient qu'ils sont un maillon essentiel d'une chaîne qui fait vivre des milliers de familles bien au-delà des quais. En pénalisant le port, ils pénalisent tout le Sunjin."

Cet effet domino est redouté par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Saya, qui a publié hier un communiqué appelant à "un sens accru des responsabilités". Selon ses premières estimations, chaque jour de grève majeure représenterait une perte sèche de plusieurs centaines de milliers de dev-lib pour l'économie de notre État, sans compter les dommages indirects sur la réputation de fiabilité de notre port, un atout pourtant durement acquis. "Chaque navire qui se détourne vers un autre port de la région est une perte pour notre attractivité, pour nos entreprises, pour nos emplois," martelait son président, Monsieur Ahn Jae-Wook. "Les revendications d'une catégorie professionnelle, aussi légitimes puissent-elles apparaître à certains, ne sauraient justifier de prendre en otage l'intérêt économique général de notre démocratie."

Face à cette situation préoccupante, le gouvernement a, par la voix de son Ministre du Travail, Monsieur Han Ki-Joon, réitéré hier son appel au calme et à la reprise du dialogue. "Nous respectons profondément le droit de grève, qui est un des fondements de notre démocratie libérale," a-t-il déclaré lors d'un point presse. "Cependant, ce droit s'accompagne aussi de devoirs, notamment celui de ne pas mettre en péril les intérêts vitaux de la nation et le bien-être de l'ensemble de nos concitoyens. La table des négociations reste ouverte, et nos services de médiation sont à l'entière disposition des parties pour faciliter la recherche d'un compromis acceptable et réaliste."

Le Ministre a toutefois laissé entendre que la patience des autorités avait des limites. "Si la situation devait perdurer et menacer plus gravement encore l'ordre public ou le fonctionnement de nos infrastructures stratégiques, le gouvernement n'hésitera pas à prendre toutes les dispositions prévues par la loi pour garantir la continuité de l'activité économique et la sécurité de tous." Un avertissement qui, espérons-le, sera entendu par les plus radicaux au sein du mouvement gréviste. Notre premier ministre, son excellence Hu Sung-Hoon, suit personnellement l'évolution de la situation et s'est entretenu avec les principales associations patronales et les responsables portuaires pour évaluer l'impact de ce conflit.

Le port de Saya est un bien commun, un moteur essentiel de notre développement et un symbole de l'ouverture de notre État sur le monde. Sa paralysie prolongée ne peut que nuire à tous, et en premier lieu aux travailleurs sunjii dont les emplois dépendent, directement ou indirectement, de sa vitalité.

Les meneurs du mouvement de grève actuel se trouvent aujourd'hui face à un choix crucial : s'engager résolument sur la voie du dialogue constructif et du compromis réaliste, en tenant compte des contraintes économiques et de l'intérêt général, ou persister dans une attitude de blocage aux conséquences potentiellement désastreuses pour tous. L'économie de la Démocratie du Sunjin a démontré, depuis la stabilisation de la Fédération, une résilience et un dynamisme remarquables, portés par l'esprit d'initiative de ses entrepreneurs et le labeur de ses travailleurs. Il serait profondément regrettable que des actions minoritaires, peut-être mal conseillées ou influencées par des agendas qui ne sont pas ceux du progrès sunjii, viennent aujourd'hui gripper cette belle mécanique. La Tribune de Saya forme le vœu que la raison, le pragmatisme et le sens des responsabilités partagées finiront par l'emporter sur les quais de notre port.
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