Présentateur Yamada Kinji - Mesdames et messieurs, bonsoir. Nous nous retrouvons ensemble en cette soirée historique sur le plateau du Galactique avec en notre compagnie, mademoiselle la Grande Déléguée Duan Song, bonsoir mademoiselle Duan.
Duan Song - Bonsoir cher monsieur Kinji.
Yamada Kinji - Ce soir, c'est le résultat d'une semaine d'appel au vote pour répondre au référendum soumis par votre gouvernement au peuple, approuvez-vous oui ou non cette nouvelle constitution ? Alors le oui l'a largement emporté, mais le peuple semble s'être lassé des révolutions, des grands coups d'éclats et des grands changements. Nous sommes allés en interrogés, un reportage de Asano Oharu.
Asano Oharu - Bonjour madame, que pensez-vous de la nouvelle constitution.
Première passante - Elle est... elle est pas mal. C'est une constitution fédéraliste, démocratique avec des touches de socialistes. C'est bien.
Asano Oharu - Vous n'avez pas l'air convaincu madame.
Première passante - Bah, c'est bien beau une nouvelle constitution, mais là depuis l'indépendance, c'est n'importe quoi. Élections démocratiques, guerres civiles, dictature, intervention militaire, nouvelle constitution, nouveau régime. On est fatigué quoi. On aimerait bien reprendre notre souffle. Les idéaux socialistes, révolutionnaires, très bien, mais on aimerait bien avant tout retrouver un niveau de vie correct, car là, c'est de pire en pire.
Asano Oharu - Excusez-moi de vous déranger, monsieur. Que pensez-vous de la nouvelle constitution ?
Deuxième passant - Oh, vous savez. Moi, j'ai voté pour parce que je veux mettre fin au bordel ambiant hein. J'espère que cette fois-ci c'est la bonne, on est tous épuisés par ces années sombres qu'on a vécu.
Yamada Kinji - Eh bien, mademoiselle la Grande Déléguée, nous observons un certain ras-le-bol de la population qui aspire aujourd'hui à la paix et à la stabilité. Pensez-vous que cette nouvelle constitution peut apporter cette paix et cette stabilité ?
Duan Song - Je l'espère, je ne peux pas vous dire décemment et personne ne rédige une constitution avec l'idée de déstabiliser notre pays pour le faire régresser. Avec cette constitution, nous avons créé l'appareil permettant d'arriver à la stabilité, mais cela dépendra du peuple et de la politique des États fédérés. En réalité, e gouvernement central n'a que des pouvoirs limités. Nous avons gommé une partie des articles socialistes de l'ancienne constitution pour n'en garder qu'un central, car je crois que, la population est trop divisée pour instaurer une véritable idéologie d'État. Nous sommes désormais un État social, mais le socialisme sera à l'appréciation des gouvernements qui seront élus. Nous avons également opté pour le fédéralisme parce que nous avons des ethnies, religions et langues diverses et multiples dans notre pays et l'absence de considération de cela, notamment à cause de la colonisation, à fait que des tensions sont apparues. Je pense que nous avons à présent toutes les clés en mains pour nous réaliser.
Yamada Kinji - Ne pensez-vous pas que vos doutes et vos zones d'ombres ne sont pas des déclarations qui peuvent entacher la confiance de vos électeurs ?
Duan Song - Je vais être cent pourcents honnêtes avec vous, je n'ai plus de carrière politique, du moins à la tête de l'État ou dans un gouvernement. Je savais qu'en prenant la décision d'une nouvelle constitution, je procédais à un suicide politique, mais il fallait bien que quelqu'un endosse ce rôle. Je suis trop marquée politiquement et le manque de communication autours de notre projet n'a pas arrangé cette situation. Je ne me présenterai pas, je sais que je ne trouverai pas grâce aux yeux des électeurs.
Yamada Kinji - Houa, vous êtes si fataliste et résignée ?
Duan Song - Je ne suis pas naïve, on va dire. J'estime mon mandat bien chargé et suffisamment rempli. Il est temps pour moi de passer la main.
Yamada Kinji - Bien, merci d'avoir répondu à nos questions, bonne soirée à vous.