18/08/2014
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Activités étrangères au Negara Strana - Page 2

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Quel avenir pour le Communisme au sein du Negara Strana ?

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Florian Flaby, membre du Parti Communiste Loduarien et député à L'ADPLC de la circonscription de Minae, à une conférence avec des membres du Parti Communiste Stranéen au Negara Strana.

L'on pourrait se le demander. Dans ce pays de 112 millions d'habitants, véritable poids démographique mondial, et arborant des valeurs socialistes, la question se pose légitimement. Quel avenir, dans ce pays, pour le communisme ? C'est ce que nous avons cherché à éclairer, en suivant le camarade Florian Flaby lors de son déplacement au Negara Strana pour une petite conférence avec le Parti Communiste Stranéen, alors en campagne pour les futures élections législatives qui arrivent bientôt au Negara Strana.

Il convient d'abord de rappeler la situation. Actuellement, le Negara Strana est dirigé par un parti d'obédiance socialiste, mais partant, non pas sur une politique "communiste" traditionnelle comme c'était le cas par le passé dans le pays, mais plutôt sur une politique de "libéralisation", frôlant les mesures capitalistes. Ni une ni deux, il n'aura pas fallu longtemps aux membres du Parti Socialiste de Libération du Peuple pour fonder leur propre Parti plus axé sur les valeurs fondamentales du communisme, suite à la dérive "Libertaire" du Parti Socialiste. Ainsi, le Parti Communiste Stranéen naquit en juillet 2005. Aujourd'hui, il représente la 3ème force politique du pays, et la première dans une région du pays, le Pesisir, où la conférence aura lieu.

Nous voici donc dans la ville de Baranglama, dans le Pesisir, avec des membres du Parti Communiste Stranéen locaux, où une petite conférence préparé avec le Parti Communiste de Loduarie visant à aider la campagne électorale du Parti Communiste Stranéen à lieu. Nous rencontrons ici différents représentants du Parti Communiste Stranéen, qui ne nous cachent pas leur joie de nous voir ici pour les soutenir, eux et les candidats au élections législatives qui se profilent. Car qui dit présence de la Loduarie dit soutien garantit. La population locale, grandement acquise aux idéaux communistes, ne nous cachent pas non plus leur reconnaissance de la présence Loduarienne ici. On retrouve parmi le peuple plusieurs déclarations de soutien aux Parti Communiste Stranéen, et le Camarade Florian Flaby s'empresse de répondre aux questions de la population locale, notamment des questions à propos de la vision Loduarienne du Negara Strana, de possibles coopération entre les deux pays, et d'une plus grande projection à l'international via le communisme, comme on a pu le retrouver lorsque le Parti Communiste Stranéen est venu à Lyonnars soutenir la fondation d'une nouvelle Union Internationale Communiste et Socialiste. Les représentants des partis finissent par s'avancer sur l'estrade, et commencent leurs déclarations.

Le camarade Florian Flaby prend la parole, dans le dialecte local, à savoir le Pesisirin.
camarade Florian Flaby a écrit :Camarades,
Je suis ici pour témoigner le soutien Loduarien à la campagne électorale que mène le Parti Communiste Stranéen pour remporter les futures élections législatives en votre pays. Certes, la situation est loin d'être simple. Bien que 3ème force politique de votre pays, le Parti Communiste Stranéen ne compte que 19 sièges sur 251. C'est peu, camarades, c'est peu. Nous devons tout faire pour augmenter ce nombre, car pour le moment, ce sont les sociaux-traîtres qui ont le pouvoir. Un vrai communiste ne peut tolérer la situation en votre pays. Avec la libéralisation enclenché par le Parti Socialiste de Libération du Peuple, qui pourtant portait par le passé des valeurs socialistes, des vraies ! votre pays finira par fonctionner selon une économie capitaliste, et vous deviendrez les nouveaux exploités d'un système qui se dit populaire. Oui camarades, le combat recommence. Et là, le combat se fait par les urnes. La Loduarie tient à exprimer son plus profond soutien au Parti Communiste Stranéen. Celui a fait preuve de son engagement envers les idéaux communistes grâce à ses politiques, à sa détermination, et plus récemment, la Loduarie et l'international a pu s'en rendre compte lors de la participation de votre Parti Communiste au sommet de Lyonnars. Oui, le combat, bien que difficile, n'est pas perdu ! Vous avez des soutiens du monde entier. La Nation Loduarienne n'abandonne pas les prolétaires dans le besoin. Une phrase célèbre s'entend dans nos milieux communistes : "Prolétaires de tous les pays, unissez vous.". Hé bien, ce sera le cas également. La Loduarie est avec vous dans ce combat, et l'avenir du communisme au Negara Strana est grand, si chacun d'entre vous s'en donne les moyens. Camarades, les urnes vous attendent !

Suite à cette conférence, différentes actions concrètes ont étés menées par une collaboration entre le Parti Communiste Stranéen et des représentants du Parti Communiste de Loduarie, notamment la création d'affiches célébrant la coopération entre les deux partis, et des affiches de campagne incitant à votre pour le Parti Communiste Stranéen. L'ambassade Loduarienne a elle même affiché l'une de ses affiches en son sein, témoignant d'une manière toujours plus forte le soutien Loduarien au communisme Stranéen.

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L'une de ces affiches, célébrant la coopération entre les deux partis communistes, affiché à l'ambassade Loduarienne au Negara Strana, et partout dans la pays. Quelques exemplaires ont également étés affichés en Loduarie, en incitant le peuple Loduarien à soutenir la campagne électorale du Parti Communiste Stranéen.
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Éveil des Cellules Nationalistes au Negara Strana

Novembre 2013

AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA



Face aux dernières manifestations de soutien à la communauté jinséenne dans les grandes villes stranéennes, les cellules nationalistes de Pradipta se sont réveillées avec une détermination renouvelée. Agissant en solidarité avec le Cabinet Kojima et leurs compatriotes en lutte contre les émeutiers, ces cellules, telles que la fameuse librairie d'Otani, ont mis en place des réseaux de communication rapides et efficaces. Leur objectif : répondre à l'appel des nationalistes basés au Fujiwa, principalement dans la province de Moon, qui catalyse les tensions actuelles.

Utilisant des réseaux discrets et des plateformes sécurisées, ces groupes ont mobilisé massivement des fonds et du matériel, acheminés par la Asō Company, une entreprise implantée au Negara Strana via sa filiale rachetée Agro'Synth. La prise de position de certaines personnalités du milieu culturel, comme la jeune artiste Yukani, lui a valu une vague de harcèlement sur les réseaux sociaux et de la part des médias privés, notamment ceux contrôlés par Okada Asō, président-directeur général du groupe Asō. Les cellules nationalistes de Pradipta, en réaction, ont organisé l'envoi de volontaires pour renforcer les rangs des nationalistes locaux à Moon. Ces volontaires, formés à des techniques de guérilla urbaine, sont prêts à se battre aux côtés de leurs compatriotes contre les émeutiers jinséens. Parallèlement, une campagne de propagande a été lancée: des tracts, des affiches et des vidéos circulent dans tout le pays socialiste, appelant à l’unité et à la résistance.

L'exportation du conflit du Fujiwa au Negara Strana est désormais évidente. Les revendications contradictoires et la montée de la violence transforment ce qui était autrefois une agitation locale en une crise régionale. Le tourbillon de violence et de revendications devient de plus en plus marqué, transformant une situation déjà tendue en un véritable brasier de conflit et de discorde. Les cellules nationalistes, déterminées à soutenir leurs frères et sœurs au Fujiwa, se préparent à une lutte prolongée.
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[THREAD : SITUATION A MOON]

>>>>>[Vous avez suivi les actualités à Moon ? C’est le putain de bordel.]<<<<<
- tesoga, <07:34:08/15-12-13>

>>>>>[Ouais, les nationalistes foutent vraiment n’importe quoi.]<<<<<
- radasko, <07:37:19/15-12-13>

>>>>>[J’ai pas accès perso, ils cherchent à bloquer tous les échanges avec l’extérieur.]<<<<<
- asenia, <07:37:34/15-12-13>

>>>>>[Tiens, je t’envoie un lien…]<<<<<
>>>>>[Et voilà, juste à cliquer ici. J’ai eu tout ça en piratant deux-trois trucs, leurs systèmes sont pas excellents.]
- tesoga, <07:40:29/15-12-13>

>>>>>[Nickel, je regarde ça.]<<<<<
- asenia, <07:41:02/15-12-13>

>>>>>[Oh putain, c’est vraiment le bordel. Faut faire quelque chose.]<<<<<
- asenia, <07:46:23/15-12-13>

>>>>>[On veut bien, mais quoi ? Ils écoutent même pas leur peuple déjà…]<<<<<
- radasko, <07:48:18/15-12-13>

>>>>>[Déjà, on active toutes les cellules libertaires qu’on peut. Et on répand ces putains d’infos. Parce que là, je les ai, mais je pense que comme @asenia, y’en a beaucoup qui ne savent même pas ce qui se passe vraiment.]<<<<<
- tesoga, <07:53:38/15-12-13>

>>>>>[Ouais, on va commencer par ça. On informe, on avertis, et on encourage les gens à agir.]<<<<<
- asenia, <07:55:22/15-12-13>

>>>>>[… Agir comment ?]<<<<<
-tesoga, <08:02:10/15-12-13>
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Un Ramchoure au Negara Strana

Tchang Nam-Kah
Tchang Nam-Kah, dit "Man-Tah" ( le guide dans la langue Ramchoure ancienne )

Tchang Nam-Kah regardait une carte de la Ramchourie, silencieux. Il venait d'apprendre il y a peu qu'une guerre civile avait éclaté dans son pays natal : la Ramchourie. Mais avant de nous attarder plus sur cette scène, comprenons la raison de la présence d'un ramchoure dans un pays étranger, qui plus est le Negara Strana, nation socialiste.

Pour cela, il faut revenir sur un période sombre de l'histoire Ramchoure moderne : "les printemps rouges". Alors que cela faisait presque 70 ans que la Seigneurie élective régnait sur la Ramchourie, mais, durant les années 1970, des révoltes dites "Caummussites" ( Communistes en Ramchoure ) éclatèrent suite aux famines engendrées par l'accaparement des richesses et de la nourriture par une aristocratie vieille et tyrannique. Les Rebelles souhaitaient alors la mise en place d'un état égalitaire où le travailleur aurait le même poids décisionnel que le patron ( les aristocrates ) ainsi que la mise en place de parties politiques ( et donc indirectement d'élections libres au suffrage universel ). Ces quelques avancées progressistes étaient évidemment inacceptables pour le gouvernement Autoritaire et Patriarcal de Ramchourie qui ne tarda pas à purger les révolutionnaires partout dans le pays. Ainsi commença ce que l'on nomme "la Purge Rouge" ( 1976 - 1978 ). Pendant près de 2 ans, le régime purgea en premier lieu son gouvernement de tous les éléments pouvant adhérer aux idéaux socialistes et communistes, avant de se tourner vers le peuple et les aristocrates qui pourraient soutenir les révolutionnaires. Ainsi, on dénombre environ 120 000 morts minimum lors de cette tragédie, bien que ces chiffres soient tirées du gouvernement Ramchoures.
Face à ce massacre et face à la puissance de l'armée fidèle au gouvernement Central, les "Caummussites" se cachèrent loin du pouvoir ou alors fuir dans des pays socialistes/communistes proches. Et cela est le cas de Tchang Nam-Kah. Lui avait commencé la révolte à ses 20 ans, et avait préféré fuir avant de se faire massacré comme beaucoup de camarades dans le seul pays qui pourrait les accueillir ; Le Negara Strana.

Ce jeune pays, qui s'était déclaré indépendant du Fujiwa le 24 mars 1960 avait développé une nation à la perfection du socialisme. C'était même là le paradis dont rêvaient les quelques Ramchoures ayant pu fuir leur terre natale. De plus, suite à l'accueil des Stranéens envers eux, ils découvrirent alors des thèses idéologiques qui allait totalement changer le combat au départ "populaire" en combat "idéologique", il s'agit du taihoranisme. Cette idéologie, prime 4 piliers principaux, La Théorie des Trois Mondes, L'anti-révisionnisme, L'anti-impérialisme et anti-colonialisme et enfin Le communisme adaptée au pays en développement.

Ainsi, Tchang Nam-Kah, grâce à sa persévérance, réunis tous les Caummussites Ramchoures ayant fui le pays et fondèrent alors "le Front de Libération des Travailleurs et du Peuple Ramchoure ( F.L.T.P.R. )"



Drapeau du Front de Libération des Travailleurs et du Peuple Ramchoure ( F.L.T.P.R. )
Drapeau du Front de Libération des Travailleurs et du Peuple Ramchoure ( F.L.T.P.R. )
( réalisé par Kami )


Le drapeau fut choisit comme tel pour plusieurs raisons. Premièrement, le fond est rouge pour de manière évidente faire penser à l'idéologie Caummussite/Socialiste. Secondement, l'élément central est un soleil jaune. Ceci représente le soleil présent sur le drapeau de la seigneurie élective, afin de se considérer comme légitime au pouvoir Ramchoure, Cependant il dispose de variation pour apparaitre différent de ce dernier.

Lors de la rencontre entre les derniers Ramchoures Rouges officieux, à Baranglama, dans la province de Pesisir, Tchang Nam-Kah fut élu Secrétaire Général de Ramchourie et dirige donc de fait la faction. C'est pour cette raison qu'il se penche depuis peu sur les cartes du pays natal des membres du F.L.T.P.R. D'après quelques curieux, le Negara Strana pourrait soutenir militairement la faction en envoyant des armes, mais ce n'est pas sûr. Si ils veulent des alliés, il faut que leurs actes puissent les inviter à faire ces marchandages.

Pour ce qui concerne l'idéologie, Tchang Nam-Kah développa sa branche du taihoranisme, le Man-Tahisme. Cette pensée politique approuve le pilier de "la Théorie des Trois Mondes" qui divise le monde en trois catégories : Les grandes puissances, les pays développés et les pays en développement. Cependant, la troisième catégorie doit renverser la première afin de guider les nations pour contrer l'ancien monde injuste afin de créer une société plus juste.

Le second Pilier, celui de "l'anti-révisionnisme", revendiquant une claire séparation avec le monde socialisme, est de manière plus ou moins respectée. Voulant à tout prix former une union des idéologies de la gauche, que cela aille du Communisme le plus fanatique au socialisme le plus modéré, Tchang Nam-Kah invite tout le monde à rejoindre le F.L.T.P.R., bien que le Man-Tah ( guide ) est contre la vision socialiste du monde et penche plus sur la véritable vision de l'anti-révisionnisme. Ainsi, on peut dire qu'il modifie ce pilier par opportunisme.

Le troisième Pilier, celui "l'anti-impérialisme et anti-colonialisme", qui revendique la liberté de toutes les colonies afin que celles ci deviennent indépendantes, en prenant à l'origine la domination Fujiwan sur le Negara Strana. Pour Tchang Nam-Kah, il observe selon lui le même évènement avec la domination Xin de la Ramchourie. Ainsi, le peuple doit prendre les armes pour détruire la domination étrangère sur les peuples.

Le quatrième Pilier, enfin, "le communisme adaptée au pays en développement". Pour Tchang Nam-Kah, les pays en développement doivent se construire autour de l'agriculture et de l'industrie, car cela évitera aux nations capitalistes d'infiltrer le pays et le détruire de l'intérieur, mais il faut agir vite et rapidement pour mettre en place les désirs profonds du communisme, c'est à dire la mise en place des fermes collectives, la destruction des classes sociales pour en créer une nouvelle à partir des élites Prolétaires ( petite subtilité proche du Marxisme/Léninisme ), en passant donc par la phase de dictature du prolétariat car le secrétaire général serait élu par la nouvelle élite Populaire ( Suffrage dit "Prolétarien" ), une nationalisation des entreprises afin de créer une égalité parfaite entres le monde du Patronat et du monde Ouvrier, ect...

Ainsi, Tchang Nam-Kah tente de se former des alliés importants dans les strates de la société du Negara Strana, mais aussi d'autres nations Communistes du globe. Cependant, une solution pourrait permettre au "Front de Libération des Travailleurs et du Peuple Ramchoure" de s'implanter véritablement en Ramchourie, il s'agit de l'organisation de l'"Union Internationale du Communisme et du Socialisme"...
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En Suspens: La Potentielle Traversée de l’Empereur Oden vers le Negara Strana

Mai 2015

AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA



Peu de temps après les élections, l'Empereur Oden, figure de calme, de poésie et de simplicité, manifeste son intention de se rendre au Negara Strana, selon les rumeurs qui circulent au sein de l’Agence de la Maison Impériale. La présence de l'Empereur sur le sol stranéen est chargée de symbolismes et de messages, mais il semblerait que l'Empereur Oden ait ses propres desseins. Toujours impeccable dans son rôle constitutionnellement limité, Sa Majesté a un temps envisagé de s'affirmer davantage dans l'espace public pour apaiser un Fujiwa alors plongé dans l'incertitude politique. Cependant, il s'est rapidement rétracté, craignant d'attiser les tensions dans une société déjà fragile. Par conséquent, l'Empereur et sa famille se sont fait discrets, intervenant publiquement lors de rares occasions, telles que la fête nationale ou d'autres célébrations saisonnières. Néanmoins, l'Empereur Oden a récemment fait une apparition notable à la Chambre des Représentants pour nommer officiellement le nouveau Premier ministre, Ishida Shimura, figure de cette nouvelle droite qui embrasse des valeurs de plus en plus proches d'une idéologie impériale et de traditions profondément ancrées.

Dans les rues des villes et des provinces, les Fujiwans s'interrogent sur la portée réelle de la volonté de l'Empereur Oden. Beaucoup se demandent si ce n'est pas simplement une coïncidence, surtout au vu du timing. Certains y voient une approbation à peine voilée des résultats législatifs récents, interprétant sa présence sur les terres d'une ancienne colonie comme un signe d'accord avec les valeurs de Kōdō. Toutefois, en approfondissant l'analyse, on peut aussi percevoir une intention tout à fait opposée: celle de protéger les relations entre le Fujiwa et le Negara Strana. L'Empereur Oden semble vouloir se présenter non comme un nostalgique de l'Empire d'Aichi, mais plutôt comme une figure renouvelée, désireuse d'effacer les traces d'un passé brutal infligé au Negara Strana, tout en n'oubliant pas le devoir de mémoire. Rien ne lui interdirait de passer subtilement un message politique aux nouveaux dirigeants du pays…

Mais cette visite soulève de nombreuses questions quant à sa substance. Prendra-t-il la parole? Où se rendra-t-il précisément au Negara Strana? Avec qui apparaîtra-t-il? Et quel est, finalement, le but ultime de cette démarche? Ces interrogations convergent vers une même préoccupation: comprendre les véritables intentions de l'Empereur à travers les actions qu'il entreprendra lors de sa visite.

Il reste encore à officialiser cette visite. Des démarches auraient-elles été entamées avec les autorités stranéennes pour organiser cet événement? Qui pourrait en prédire l'issue? Les récents résultats législatifs pourraient naturellement refroidir les relations entre le Fujiwa et le Negara Strana, ce qui pourrait justifier un refus de voir l'Empereur poser le pied sur le sol stranéen aujourd'hui.
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Affiche de Propagande taihoraniste Ramchoure
Affiche de Propagande taihoraniste Ramchoure confectionnée au Negara Strana avec le Second Camarade Shi-Lu ( bras droit de Tchang Nam-Kah )

Le plan était en marche. Dans les tréfonds de leur base arrière à Baranglama, dans la région de Pesisir, la hiérarchie de la faction Man-Tahiste se formait. Depuis l'appel lancé grâce à la réunion dans la même ville, les derniers Ramchoures à ne point avoir entendu le ralliement étaient dorénavant réunis. Dans le forum principal du bâtiment était regroupés la centaine d'hommes et de femmes ayant fui leur pays natal il y a longtemps. Chacun avait pu disposer d'un endroit ou s'asseoir, bien que la place commençait à manquer. Dans l'un des couloirs du bâtiment, Sen-Long crépitait d'impatience.

"Cela fait si longtemps que les Ramchoures rouges n'avaient été uni dans une même salle" se disait il. Bien que la première réunion avait réussi à élire un chef, en la personne de Tchang Nam-Kah, la seconde allait clairement poser les bases stratégiques pour structurer la faction et lui permettre de s'emparer de territoires en Ramchourie. Pour Sen-Long, fils de Ten-Long, révolutionnaire ayant fui la guerre et s'étant marié avec une autre ramchoure en fuite, l'heure était à la nouvelle révolution. Cela faisait trop longtemps qu'ils se cachaient au Negara Strana, et la Guerre civile était l'opportunité parfaite pour réaliser le rêve de ses ancêtres.

Alors qu'il rêvassait sur les possibilités de son retour dans sa terre natale, un homme, a l'aspect jeune et souriant, demanda le silence. Il s'agissait de Shi-Lu, le Second Camarade. Cet homme était un génie dont la faction avait grand besoin. Réputé pour sa sagesse, son humilité et son sens de la stratégie, toutes ces qualités l'avaient mené à devenir le bras droit de Tchang Nam-Kah, "le Second Camarade" pensait Sen-Long. Celui-ci était déjà très connu de la faction, et tous pensaient que si le Man-Tah ( Guide en ancien Ramchoure ) mourrait, alors Shu-Lu lui succèderait.

Grâce à cette popularité inégalée, et grâce à l'imprimerie Stranéenne, des nombreuses affiches de propagandes pro-taihoraniste avait été réalisé. Toutes montraient le visage souriant du Second Camarade guidant le peuple vers un avenir radieux où l'oppression seigneuriale, la hiérarchie aristocratique et le capitalisme n'auraient plus d'impacts en Ramchourie. Ces maigres moyens représentaient déjà la première étape du retour des Man-Tahistes : la distribution de tracts à travers le pays. Cependant, il fallait le soutiens du gouvernement Negara Stranéen. Et pour cela, ça allait être bien plus ardu que pour confectionner les affiches.

Mais revenons à nos moutons. Alors que le Shi-Lu demanda le silence, ce fut le moment d'accueillir le Premier Camarade, le leader de la faction : Tchang Nam-Kah. Celui-ci, doté à présent d'une carrure légendaire, pris en main le micro que lui avait tendu le Second camarade et commença alors un discours :


Tchang Nam-Kah ( Man-Tah ou Premier Camarade ) - "Mes chers et chères camarades... Un bonheur immense me comble en vous voyant réunis tous ensemble dans un seul et même bâtiment ! Jamais je n'aurai cru cela possible un jour ! Grâce à votre présence, et grâce aux efforts futurs que nous allons employer, nous allons revenir sur notre terre natale et nous allons pouvoir créer une nouvelle nation sur le modèle de nos biens aimés protecteurs Stranéens ! Cependant, pour ceux qui ignore qui je suis, je me présente : je m'appel Tchang Nam-Kah, et j'ai été élu comme le Man-Tah du "Front de Libération des Travailleurs et du Peuple Ramchoure ou F.L.T.P.R.".
Maintenant que les présentations sont faites, et en vue de notre réunion ici, je vous laisse libre choix de poser vos questions afin que je puisse vous expliquez et vous faire comprendre au mieux notre situation et surtout nos moyens à dispositions pour reprendre nos terres légitimes."

Intervenant 1 - "Camarade Man-Tah, j'ai participé à la confection des affiches pour notre noble cause et je me demandais comment nous allons pouvoir les envoyer en Ramchourie !"

Tchang Nam-Kah - "N'ayez d'inquiétudes sur ce sujet, camarade, car le gouvernement Stranéen nous a généreusement offert un avion afin que nous puissions transmettre nos tracts en Ramchourie. Si ce n'est que cela qui vous inquiètent, vous pouvez dorénavant dormir sur vos deux oreilles..."


Ainsi voilà la réponse à la question de Sen-Long. Le gouvernement Stranéen semblait donc bien du côté Man-Tahiste ? c'est totalement inespéré ! Ainsi, la force communiste allait pouvoir débuter ses premiers faits d'armes en Ramchourie ! Sen-Long était alors rassuré. Cependant, le Premier Camarade poursuivit :

Tchang Nam-Kah - "Malheureusement, il va falloir patienter avant une véritable opération militaire en Ramchourie, nos forces ne sont clairement pas assez puissantes. Cependant, j'ai appris qu'un seigneur pourrait nous être favorable, il s'agit du Seigneur de Luanghi..."

Le luanghi... petit état isolé à l'est du pays, il était dirigé par un seigneur proche des idéaux socialistes et communistes. Dans ses domaines il avait déjà commencé à mettre en place des fermes collectives, bien que cela prend du temps. Ainsi, lorsqu'il avait appris la création du Front de Libération des Travailleurs et du Peuple Ramchoure, il aurait aussitôt accepté de les rejoindre ? Ou alors cela était par pure instinct de survie ?
Cela plongeait Sen-Long dans des questionnements intenses, et il ne put se refuser à demander :


Sen-Long - "Camarade, pourquoi ce seigneur souhaite t'il nous aider ? Il n'a aucun intérêts à nous suivre !"

Tchang Nam-Kah se tourna vers lui, et lui répondit avec un sourire calme et amical :

Tchang Nam-Kah - "Le Seigneur de Luanghi est en danger car ses voisins, dont le puissant état de Zanshu plus au sud, souhaite sa mort et la fin des méthodes progressistes sur ses domaines. Ainsi, en s'alliant à nous, il espère également qu'il sera protéger par le Negara Strana qui semble nous soutenir. Evidemment que cela n'est que par opportunisme. Mais n'ayez craintes, les seigneurs comme lui seront graciés par le nouveau gouvernement Man-Tahiste lorsque celui-ci aura repris le pays."

"Graciés"... Evidemment que cela voulait dire tués... Sen-Long connaissait bien le langage Man-Tahiste... Ainsi, ils allaient distribuer des tracts pour faire changer la vision du peuple du communisme, ils allaient intervenir au Luanghi pour former un territoire stable fidèle au régime taihoraniste et enfin les trahir en tuant les seigneurs... Sen-Long ignorait si cela était bien ou mal pour la faction, mais si le Premier Camarade le disait, c'était qu'il fallait le faire...

Ainsi se termina cette rencontre, au détour de quelques autres questions mineurs qui ne valaient le détour. De toute manière, Sen-Long n'écoutait plus les remarques et les réponses du Premier Camarade, car il était plongé dans ses pensées... Pour lui, il fallait que la révolution réussisse, mais à quel prix ?
Pour Tchang Nam-Kah, la réponse semblait déjà trouvée :


La Ramchourie allait devenir Communiste, il le fallait coûte que coûte...
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