27/06/2013
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Activités étrangères au Negara Strana

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Activités étrangères au Negara Strana

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants au Negara Strana. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur du Negara Strana, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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Naissance d'AgroSynth à Hijau : Un Nouveau Départ pour l'Agriculture Stranéenne

AgroSynth Illustration

La journée du 20 août venait de commencer et une équipe composée d'experts dans divers domaines de l'agriculture synthétique de l'entreprise AgroSynth débarqua sur le sol de Hijau, en République Socialiste du Negara Strana. Arrivée un peu plus tôt dans la matinée à l'aéroport international de la capitale Kotarakyat, les valises étaient chargées d'une multitude de dossiers à traiter pour établir officiellement l'implantation d'une filiale étrangère de l'énorme entreprise d'agriculture de synthèse fujiwane. Les objectifs de la direction étaient clairs : la date de début des activités devait être active pour le 1er novembre sans aucune concession permise. L'agenda avait été découpé en plusieurs tâches distinctes où chaque salarié fujiwans, chargés du développement de cette filiale à l'étranger, savait ce qu'il avait à faire.


1. Installation des Bureaux : Ériger le QG d'AgroSynth à Hijau

La première tâche, la transformation de l'espace attribué dans la grande tour de Hijau en un centre d'opérations pour AgroSynth, était un défi monumental. Les architectes d'intérieur et les gestionnaires de projet se sont rapidement mis au travail. Les plans de la tour ont été étudiés en détail, chaque couloir, chaque bureau, chaque salle de réunion a été pris en compte. Il était essentiel de créer un environnement qui incarnerait les valeurs d'AgroSynth : l'innovation, la durabilité et l'efficacité. L'équipe a donc conçu des bureaux qui maximiseraient l'utilisation de la lumière naturelle, des espaces verts intégrés et des zones de collaboration pour encourager l'innovation. Ensuite, les ingénieurs et les techniciens ont commencé à réaliser ces plans. Avec une précision remarquable, ils ont installé l'équipement nécessaire, configuré les systèmes de communication, construit des bureaux et des salles de réunion. Chaque jour apportait son lot de défis, mais l'équipe ne fléchissait pas. Elle travaillait dans une frénésie d'activité, chaque membre conscient de l'importance de sa tâche. Pendant ce temps, les responsables de l'entreprise supervisaient les travaux, s'assurant que tout était conforme aux normes élevées, comme on en a l'habitude dans la culture fujiwane. Ils communiquaient régulièrement avec le siège fujiwans basé dans la ville de Namju, fournissant des mises à jour et recevant des conseils. Ce qui était un espace vide devait maintenant devenir un centre d'opérations moderne et innovant, prêt à accueillir les futures équipes. Cette première tâche, bien qu'exigeante, devait établir le ton pour les efforts à venir.

2. À la Recherche de Terres Fertiles : Explorer Negara Strana pour l'Agriculture Synthétique

Pendant que la transformation des bureaux battait son plein, une autre équipe dédiée était déjà sur le terrain, sillonnant le pays à la recherche des meilleurs sites pour l'agriculture synthétique (dans les régions où des accords avaient été au préalablement actés avec le gouvernement stranéen). Cette tâche était aussi essentielle que complexe, nécessitant une connaissance approfondie de l'agriculture, de la technologie, et de l'écologie locale. Composée d'agronomes et d'ingénieurs d'AgroSynth, cette équipe dédiée n'a pas ménagé ses efforts. Leurs journées commençaient tôt, bien avant que le soleil n'éclaire le paysage stranéen. Ils se rendaient sur des terrains potentiels, où ils passaient des heures à collecter et à analyser des échantillons de sol, à étudier le relief et l'exposition au soleil, et à évaluer l'accès à l'eau et aux ressources. Ils parcouraient les champs, grimpaient les collines, traversaient les vallées et se faufilaient à travers la forêt dense, cartographiant chaque site potentiel. À chaque fois, ils prenaient des notes détaillées, effectuaient des analyses de sol et relevaient des données environnementales. Chaque parcelle de terre était soigneusement documentée et évaluée pour son potentiel. Les résultats de ces évaluations étaient ensuite présentés à la direction d'AgroSynth, contribuant à informer la prise de décision sur l'emplacement des futurs sites d'agriculture synthétique.

3. Tisser des Liens : Le Dialogue avec les Acteurs Locaux

Parallèlement à ces deux missions fondamentales, un autre volet crucial de l'implantation d'AgroSynth au Negara Strana était en cours : le dialogue avec les acteurs locaux. L'équipe dédiée à cette mission avait la lourde responsabilité d'établir des relations constructives et bénéfiques avec les agriculteurs locaux, les représentants industriels et les autorités gouvernementales. Les rencontres avec les agriculteurs locaux étaient une priorité. L'entreprise fujiwane reconnaissait que ces agriculteurs étaient les gardiens de la terre, ayant une connaissance intime du sol, des saisons et des cultures. Ces rencontres étaient l'occasion pour la direction et les salariés de comprendre les pratiques agricoles locales, les défis auxquels les agriculteurs étaient confrontés et de partager la vision de l'agriculture synthétique. Lors de ces rencontres, l'équipe d'AgroSynth a patiemment expliqué les concepts de l'agriculture synthétique, comment elle pourrait améliorer la productivité tout en réduisant l'impact environnemental, et comment elle pourrait se compléter avec les pratiques agricoles traditionnelles. Il s'agissait d'une tâche délicate, nécessitant une communication claire et respectueuse, mais l'équipe s'est dévouée à ce dialogue avec une passion sans faille. En parallèle, des réunions étaient organisées avec les représentants industriels et les autorités gouvernementales. L'équipe d'AgroSynth présentait ses plans, répondait aux préoccupations et travaillait à construire des partenariats bénéfiques. Ces réunions étaient essentielles pour assurer le soutien et la coopération de ces entités importantes pour le succès du projet.

4. Sur le Chemin de l'Innovation : La Quête pour les Laboratoires de Recherche

Pendant que les autres équipes travaillaient sans relâche, un autre groupe dédié à la recherche de sites pour les laboratoires de recherche d'AgroSynth déployait lui aussi un effort considérable. La proximité de ces laboratoires avec les sites d'agriculture synthétique était essentielle pour assurer un cycle rapide de développement et de test des nouvelles techniques et produits agricoles. Ces chercheurs, ingénieurs et experts en logistique de l'équipe d'AgroSynth ont sillonné le paysage du Negara Strana, visitant des sites industriels existants, des entrepôts, des bâtiments abandonnés et même des sites vierges, à la recherche du lieu idéal pour établir leurs laboratoires. Chaque site potentiel était soumis à un examen minutieux. Les équipes évaluaient les infrastructures existantes, les besoins en rénovation, l'accès à l'électricité et à l'eau, la facilité de transport et la proximité des sites d'agriculture synthétique prévus. Elles tenaient également compte de l'impact environnemental de chaque site et s'efforçaient de trouver des solutions pour minimiser leur empreinte écologique. À partir de ces évaluations, des plans étaient élaborés pour transformer chaque espace en un laboratoire de recherche de pointe. Ces plans prenaient en compte des détails tels que l'agencement des espaces de travail, les besoins en équipement, l'éclairage, la ventilation et la sécurité. Chaque détail était pensé pour créer un environnement qui favoriserait l'innovation et l'efficacité.

5. L'Art de la Diplomatie et du Convaincre : Négociations Politiques et Marketing d'AgroSynth

Au-delà des défis logistiques et techniques, le projet au Negara Strana impliquait également une dimension politique et sociale considérable. Que ce soit au Fujiwa ou au Negara Strana, un projet de cette envergure ne pouvait pas se passer du soutien des décideurs politiques et de l'adhésion de la population locale. Au Fujiwa, l'équipe de direction travaillait en étroite collaboration avec le Cabinet pour assurer le bon déroulement du projet. Ils avaient des réunions régulières avec les responsables politiques, présentant l'avancement du projet, discutant des défis et cherchant des solutions communes. Grâce à leur professionnalisme et à leur transparence, ils ont réussi à maintenir une relation solide et constructive avec les décideurs publics. Malgré son désir d'enclencher un processus de privatisation, AgroSynth était toujours sous la direction de l'exécutif fujiwans. Au Negara Strana, le défi était d'autant plus grand. Il fallait non seulement travailler avec un nouveau gouvernement [et de plus socialiste], mais aussi gagner la confiance d'une population méfiante qui avait peu de connaissances de l'agriculture synthétique et de ses avantages. L'équipe d'AgroSynth a donc mis en place une campagne de communication intensive pour éduquer la population locale et la convaincre de la valeur de leur projet. Des réunions publiques ont été organisées pour expliquer le concept de l'agriculture synthétique et la vision de l'entreprise. Des brochures informatives ont été distribuées, des annonces ont été diffusées à la radio et à la télévision, et des représentants d'AgroSynth ont visité les écoles et les communautés locales pour parler du projet. Le message était clair : leur mission n'était pas seulement de transformer l'agriculture, mais aussi d'améliorer la vie des habitants du Negara Strana. Ils ont expliqué comment l'agriculture synthétique pourrait augmenter la productivité, réduire la pression sur les ressources naturelles et améliorer la sécurité alimentaire.

6. Finalisation du Projet : L'Émergence de l'Agriculture Synthétique au Negara Strana

Après près de deux mois et demi de travail et le mois de novembre approchait, les équipes d'AgroSynth était fin prête pour lancer ses activités. Leurs efforts acharnés, soutenus par l'esprit fujiwans indomptable, avaient porté leurs fruits. Les bureaux étaient opérationnels, les laboratoires de recherche étaient prêts, et les terrains avaient été préparés. Le 1er novembre, AgroSynth allait officiellement démarré ses activités dans les régions de l'Hutan et du Wilayah-Baru. Ces régions, avec leurs paysages variés, offraient un terrain d'essai idéal pour les techniques d'agriculture synthétique. Des équipes d'agronomes et d'ingénieurs, assistées par des travailleurs locaux formés, ont commencé à transformer les champs et les vallées en sites d'agriculture synthétique. Les machines bourdonnaient d'activité, plantant, récoltant et analysant, dans un ballet de productivité agricole dans quelques semaines. À chaque étape, la direction veillait à ce que le projet reste conforme à sa vision de durabilité. Des mesures étaient prises pour minimiser l'impact sur l'environnement, pour préserver les ressources en eau et pour garantir une exploitation respectueuse des terres. Pendant ce temps, les préparatifs étaient en cours pour le lancement des opérations dans la région du Pesisir. Cette région côtière présentait des défis et des opportunités uniques, et l'équipe d'AgroSynth était impatiente de les relever. Les activités dans la région du Pesisir étaient prévues pour démarrer le 1er janvier 2011, marquant un nouveau chapitre dans l'histoire de l'agriculture synthétique du le pays.

7. Étape Finale : « Alliance Forte »

La majorité des salariés de l'entreprise étaient à l'origine des Fujiwans, dépêchés spécifiquement à l'étranger pour ce projet de grande envergure. Toutefois, en phase avec sa philosophie d'inclusion et d'engagement local, AgroSynth a aussi pris des mesures pour intégrer activement la main-d'œuvre locale dans sa croissance. Le programme spécifique « Alliance Forte » a donc lancé une vaste campagne de recrutement pour les habitants du Negara Strana. L'objectif était double : créer des emplois durables pour les locaux et intégrer leur expertise unique et leurs perspectives dans l'entreprise. Des postes sont ouverts dans une variété de domaines, allant de la recherche et du développement à l'administration, en passant par la production et la logistique. AgroSynth a également mis en place des programmes de formation pour les nouveaux employés, leur permettant d'apprendre de nouvelles compétences et de s'épanouir dans leur rôle.
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Tensions Croissantes lors de la Fête d'Indépendance du Negara Strana à Pradipta !

(24 Mars ~ 27 Mars)

Pouloulou
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Aujourd'hui marque un jour de célébration nationale au Negara Strana, une fête embrassée avec passion par les Stranéens, mais accueillie avec réticence par les résidents d'origine fujiwane. Pour ces derniers, souvent perçus par certains nationalistes stranéens comme des vestiges d'un passé colonial, l'option la plus sûre semble être de maintenir un profil bas durant la journée. La question qui se pose est : choisiront-ils de le faire, ou prendront-ils le risque de se mêler aux festivités? La majestueuse place centrale de Pradipta, la plus grande ville du Negara Strana, vibre aujourd'hui sous le poids de la célébration de 51 ans d'indépendance. Bien que la ville soit principalement peuplée de Fujiwans, elle n'a jamais été particulièrement festive lors de ce jour de fête nationale. En effet, les résidents d'origine fujiwane ont toujours affiché une certaine indifférence, voire une hostilité palpable, en se promenant dans les rues ce jour-là.

Pour eux, cette fête n'évoque rien d'autre que le retentissant gong qui marqua la défaite de leur Empire d'Aichi et la fin de sa domination coloniale sur le Negara Strana. L'histoire de cette journée n'est pas liée à eux par une fibre de fierté ou de réalisation, mais plutôt par un fil d'humiliation et de perte. C'est une mémoire qui n'inspire ni la joie ni le sentiment d'appartenance, mais plutôt le souvenir d'une époque révolue, une blessure nationale que le temps n'a pas encore tout à fait cicatrisée. Aussi, bien que leur présence sur ces terres soit devenue une part intégrante de l'identité moderne du Negara Strana, ce jour reste un rappel des tensions persistantes entre les deux communautés et de l'héritage complexe du passé colonial du Fujiwa.


Cette année, cependant, la retenue habituelle semble avoir été mise de côté, et la quiétude de la journée pourrait bien être perturbée par des groupes mécontents de Fujiwans. Ces derniers, se sentant oppressés par la répétition incessante de la devise nationale stranéenne (Vive l'égalité ! Mort à l'Empereur !) chaque 24 mars, semblent décidés à faire entendre leur propre voix. Leur présence exige une surveillance accrue, bien qu'ils ne représentent pas une menace directe de violence ou d'agression envers les célébrants stranéens. Leur moyen d'expression choisi est plus subtil, mais néanmoins provocateur. En lieu et place de la confrontation ouverte, ces groupes de Fujiwans ont choisi de marquer leur désapprobation en chantant à pleins poumons l'hymne national du Fujiwa. Ils se plaisent aussi à brandir le drapeau de l'ancien Empire d'Aichi, agitant ce symbole controversé au milieu des festivités. Ces actes de défiance pacifiques, bien qu'ils ne dégénèrent pas en violence, perturbent néanmoins l'ambiance festive de la journée.

Shuji, un Fujiwan de quarante ans qui vit à Pradipta avec sa femme et ses deux filles depuis une quinzaine d'années, a peut-être poussé la provocation un peu trop loin cette année. Connu dans sa communauté pour son amour de la patrie et son respect inébranlable pour les traditions de son pays d'origine, Shuji est sorti de l'ombre lors de la célébration de l'indépendance du Negara Strana. Dans une démonstration provocante et audacieuse, Shuji a décidé d'afficher publiquement sa désapprobation. À la surprise générale, en plein cœur de la place centrale bondée de fêtards alors que le silence commençait à régner pour laisser place au discours du maire de la ville, il a déployé un immense drapeau de l'ancien Empire d'Aichi. Mais il ne s'est pas arrêté là. Avec un mégaphone, il a commencé à hurler émotivement le nom de l’Empereur Noburo, la plus grande figure coloniale et celui à l’origine de l’impérialisme d’Aichi sur le Negara Strana et le Haekang, interrompant les célébrations en cours et attirant l'attention de tous les passants. Le geste de Shuji a été perçu non seulement comme une provocation, mais aussi comme un affront direct à la souveraineté du Negara Strana. Ce qui aurait pu être perçu comme une simple manifestation de l'expression personnelle a rapidement tourné à l’incompréhension générale. Les Stranéens, indignés par son comportement, ont commencé à réagir violemment. Des bouteilles ont été lancées, des cris ont fusé de toutes parts et une altercation physique a finalement éclaté.

En peu de temps, la police est arrivée sur les lieux, dispersant la foule et arrêtant Shuji sur-le-champ. Accusé d'incitation à la haine, de trouble à l'ordre public et de résistance à l'autorité, Shuji a été emmené sous les regards médusés de la foule, laissant une place centrale en état de choc. Ne prenant aucun risque le reste des perturbateurs fujiwans se sont laissés emporter par la foule pour fuir les lieux et à s’arrêter là pour aujourd’hui.


Les choses auraient pu se passer autrement à Pradipta ce jour-là, on ne sait toujours pas si il y a volonté politique derrière ses actes de perturbation. Dans la foulée des événements tumultueux qui se sont déroulés à Pradipta lors des célébrations de l'indépendance du Negara Strana, les autorités du Fujiwa ont réagi. Quelques jours plus tard, soit le 27 mars 2011, le ministère des Affaires Etrangères a publié une déclaration condamnant l'incident et appelant à la retenue de la part de ses citoyens vivant à l'étranger, mais ce n’est pas tout. Ils ont affirmé: « Nous comprenons la frustration et les sentiments de certains de nos compatriotes à l'étranger, mais de telles actions ne font qu'attiser les tensions et entraver les efforts de réconciliation. Nous demandons à tous les Fujiwans vivant à l'étranger de respecter les lois et les coutumes des pays hôtes. Nous sommes vivement préoccupés par l'arrestation de notre ressortissant, Monsieur Shuji Kaze, lors des célébrations de l'indépendance du Negara Strana. Nous reconnaissons qu'il est de la responsabilité de chacun de respecter les lois et les traditions locales lorsqu'ils sont à l'étranger. Cependant, nous demandons aux autorités du Negara Strana de prendre en compte les circonstances particulières de cet incident et de faire preuve de clémence à l'égard de Monsieur Kaze. Il s'agit d'un incident isolé qui ne doit pas être perçu comme une représentation de l'attitude générale de la population fujiwane envers le Negara Strana. Nous sommes prêts à travailler avec les autorités de notre voisin nazuméen pour résoudre cette situation de manière pacifique et dans le respect des droits de notre citoyen. Nous espérons que cette affaire pourra être résolue rapidement, de manière à ne pas entraver les relations cordiales que nos deux nations ont travaillées si dur à reconstruire ces dernières années. »
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AgroSynth: Première Entreprise Privée du Negara Strana?

23 Juillet 2011

AgroSynth

Depuis novembre 2010, les terres stranéennes ont accueilli un acteur majeur du nom d'AgroSynth. Sous la tutelle de l'État fujiwan, cette entreprise publique s'est érigée en véritable symbole de l'agriculture innovante, celle de synthèse, façonnant un avenir agricole prometteur. Elle a étendu sa toile, de l'Hutan au Wilayah-Baru, jusqu'aux rivages du Pesisir, une région stratégique du pays socialiste. Mais ici vient le revirement fascinant: les dirigeants fujiwans, voyant le succès florissant d'AgroSynth, ont envisagé sa privatisation. Le Premier Ministre Sera, fin stratège, a rassuré les voisins stranéens sur l'engagement d'AgroSynth à privilégier la qualité avant le profit. Et, coup de théâtre, l'État fujiwan a vendu ses parts ! Un groupe a acquis près de 80% des parts, le tout scellé par un accord fiscal des plus avantageux. Mais, assurément, AgroSynth continuera de contribuer au trésor stranéen en payant ses impôts locaux.

Le charme d'AgroSynth n'a pas manqué d'allécher les investisseurs privés. Désormais, avec un accès simplifié aux marchés financiers, elle a toutes les cartes en main pour financer de nouvelles innovations. Cette privatisation, loin de bouleverser le quotidien, devrait offrir une souplesse accrue face aux fluctuations du marché. Et pour les nombreux Stranéens portant fièrement l'emblème d'AgroSynth sur leur blouse de travail, la nouvelle n'entraîne ni vagues d'embauches, ni vents de licenciements. La stabilité semble être le maître-mot.

Petit zoom sur les coulisses: AgroSynth est désormais chapeauté par le colosse Asō Company, le géant économique tout droit venu du Fujiwa. En mode confiance, l'Asō Company promet, via une annonce officielle, des revenus qui devraient faire briller les yeux des actionnaires. Mais pas que. Les Stranéens, eux, pourraient voir une nette amélioration dans les biens et services, sans parler d'une cagnotte fiscale plus rondelette grâce à l'ascension de l'entreprise. Côté business, AgroSynth porte désormais la casquette de filiale de l'empire bâti par l'homme d'affaires Okada Asō. Combien a-t-il fallu débourser pour ce joli deal? Motus et bouche cousue. Le pacte, scellé entre le ministère fujiwan de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie et Asō Company, reste drapé dans le secret le plus absolu.

Les rumeurs bruissent sur le futur directeur général d'AgroSynth, tout fraîchement acquis, qui pourrait rapidement avoir à négocier dur avec les pointures stranéennes. En jeu? La fiscalité. Le système socialiste stranéen n'a rien de la douceur d'un paradis fiscal et pourrait ne pas rimer avec les ambitions flambant neuves d'AgroSynth. La Asō Company joue gros, et elle le sait. Mais elle n'est pas la seule. Car si AgroSynth venait à chuter, ce ne serait pas seulement le conglomérat qui sentirait le souffle du plongeon, et peut-être même pas le plus durement.
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Les Racines et les Rêves

15 Décembre 2011

aaaaaa

Ah, la métropole de Pradipta... Perle urbanisée du Negara Strana, un patchwork coloré de cultures et d'histoires emmêlées. Ses rues vibrantes, bordées de gratte-ciels étincelants et de vieux temples, racontaient l'histoire d'une communauté fujiwane qui avait pris racine loin de sa patrie, survivance d'une colonisation ancienne et complexe. Depuis l'incident survenu lors de la dernière fête d'indépendance stranéenne, une tension palpable avait remplacé l'habituelle effervescence de la ville. Les mouvements impérialistes, ces ombres insaisissables œuvrant à la déstabilisation des équilibres fragiles pour leurs propres desseins idéologiques, rôdaient désormais avec une intention claire. Ils flairaient l'opportunité de semer la discorde au sein des terres socialistes du Negara Strana, théâtre d'un nouveau genre de confrontation géopolitique.

Leur plan était insidieux, mais ingénieux. Dégrader les relations diplomatiques entre le Fujiwa et le Negara Strana semblait un objectif à portée de main, une manœuvre qui, si elle réussissait, transformerait en un coup d'échec et mat le paysage politique régional. Le simple fait de susciter la méfiance et de fouetter les passions nationalistes pouvait se révéler suffisant pour envenimer la situation. Dans les cafés de Pradipta, où les expatriés fujiwans aimaient se réunir, les conversations chuchotées tournaient autour de cette inquiétude croissante. Les mouvements impérialistes, agissant dans l'ombre, se nourrissaient de rumeurs et de mécontentement, tissant leur toile de discorde. À chaque rassemblement, à chaque fête, le spectre de leurs actions planait, menaçant d'entraîner le Fujiwa et le Negara Strana dans une spirale de méfiance et de représailles.

Dans un des quartiers littéraires de la grande ville socialiste, un havre pour les esprits assoiffés de savoir, se dressent des librairies aux façades croulantes et des cafés où l'arôme du café fraîchement moulu se mêle à celui des pages anciennes. C'est là, dans ce sanctuaire de la lecture, que se niche le local d'Otani, un vétéran de l'ère coloniale. Otani, un vieil homme aux racines profondément ancrées dans l'histoire complexe du Negara Strana, est le descendant de soldats engagés sous la bannière impériale d'Aichi. Ses yeux, témoins des changements tumultueux de l'époque, brillent encore d'une flamme impérialiste. À sa retraite, loin de renoncer à ses convictions, il a investi ses économies dans un espace modeste mais rempli d'histoires. Les murs de son local sont tapissés de livres, d'archives et de journaux jaunis, échos d'un passé glorieux selon lui. Chaque étagère, chaque recoin déborde de récits glorifiant l'époque coloniale, où l'empire d'Aichi étendait sa puissance et sa culture. Pour Otani, ces reliques sont plus que de simples objets ; elles sont le testament vivant d'une époque révolue, une époque qu'il chérit et s'efforce de perpétuer. Dans ce quartier où les jeunes générations se pressent pour s'abreuver de littérature moderne et de pensées progressistes, le local d'Otani apparaît comme un anachronisme, un îlot de nostalgie impériale au milieu d'un océan de changement. Mais pour lui, c'est un sanctuaire, un trésor d'une grande valeur personnelle, un phare guidant ceux qui, comme lui, rêvent encore d'un empire dont les échos se sont depuis longtemps estompés dans les brumes de l'histoire.


La librairie d'Otani, autrefois un simple repère de souvenirs coloniaux, s'était transformée en un lieu vital pour la communauté expatriée fujiwane à Pradipta. Ce local, riche en histoire, était devenu le cœur d'une association culturelle, un espace où l'on pouvait partager, débattre, et revivre l'histoire d'Aichi. Les réunions, bien que centrées sur la culture et l'identité, glissaient souvent vers des discussions politiques passionnées, reflétant les tensions et espoirs de ceux qui cherchaient leurs marques loin de leur terre natale. La réputation de ce lieu avait franchi les frontières du quartier littéraire, s'étendant jusqu'aux périphéries de Pradipta. Sa popularité grandissante attira un jour un invité de marque, non pas Okada Aso en personne, mais un émissaire de ce puissant homme d'affaires du Fujiwa. La rencontre entre Otani et ce représentant était un événement de taille, marquant une reconnaissance significative pour le vieil homme et son projet. Grâce à des informateurs fujiwans judicieusement positionnés, Otani avait réussi à attirer l'attention au-delà des frontières du Negara Strana. Cette visite d'un représentant d'Okada Aso confirmait que le soutien pour Otani et sa mission transcendaient les barrières nationales, ouvrant un nouveau chapitre dans son histoire.

La réunion avec le représentant d'Okada Aso avait marqué un tournant pour Otani. Dans les profondeurs de son âme, une étincelle s'était allumée, insufflant une nouvelle vigueur à ses ambitions. Ses discours, autrefois empreints de nostalgie et de regrets, se muèrent en appels fervents à l'action. Les habitués de ses réunions, voyant la transformation d'Otani, se sentirent eux aussi galvanisés, partageant la conviction qu'ils n'étaient plus seuls dans leur lutte. Vivre en exil sous le regard vigilant des autorités du Negara Strana avait toujours été une barrière à leurs aspirations. Les limitations financières et la surveillance constante entravaient toute tentative de lever des fonds substantiels. L'incident de la fête de l'Indépendance, bien qu'un symbole de résistance, n'avait pas suffi à ébranler les fondations du régime. Ils avaient besoin d'un geste plus audacieux, d'un coup qui résonnerait à travers la région. Le représentant de la puissante Aso Company apporta la solution tant attendue. Avec une assurance presque déconcertante, il promit à Otani un soutien financier « invisible ». Ce soutien, émanant des coffres secrets de la Aso Company, offrait exactement ce qu'il fallait pour avancer : des ressources financières discrètes, mais puissantes. Pradipta n'était pas seulement une métropole riche d'histoire et de culture ; elle était aussi un échiquier stratégique où le nombre jouait en faveur des impérialistes fujiwans. Avec ces nouvelles ressources, leurs plans pouvaient désormais se concrétiser.


Otani, conscient de son âge avancé et des défis à venir, avait confié les rênes de son entreprise à son petit-fils, Kenji. Ensemble, ils géraient les affaires, soutenus par un cercle restreint de personnes de confiance. Kenji, avec son énergie et ses idées fraîches, apportait une nouvelle dynamique au groupe, tout en restant fidèle à la vision et aux principes de son grand-père. Kenji avait grandi en écoutant les récits de son grand-père sur le Fujiwa, et avait développé un sens aigu de l'identité culturelle et de l'histoire familiale. Il avait une compréhension profonde de la situation politique actuelle et de la façon dont elle affectait la diaspora fujiwane. Doté d'une intelligence vive et d'une capacité à penser stratégiquement, Kenji savait comment naviguer dans le paysage complexe de Pradipta tout en gardant un profil bas.

Sous la direction de Kenji, les réunions secrètes dans la librairie d'Otani prirent une tournure plus dynamique et organisée. Kenji introduisit de nouvelles méthodes pour diffuser l'information et pour renforcer le réseau sans attirer l'attention indésirable. Il veillait également à ce que le message véhiculé reste cohérent et fidèle aux idéaux de son grand-père, tout en étant adapté aux réalités contemporaines. La collaboration entre Otani et Kenji ainsi que leur réseau de confiance se révélait être une force tranquille mais puissante au sein de la communauté fujiwane de Pradipta. Leur approche mesurée et stratégique permettait d'assurer que les actions menées étaient réfléchies et efficaces, prêtes à s'adapter aux changements imprévus tout en poursuivant leur objectif ultime.

Petit à petit, sous la direction conjointe d'Otani et de Kenji, la librairie se transforma. Elle devint un carrefour où les expatriés fujiwans venaient non seulement pour se connecter avec leurs racines, mais aussi pour discuter des problématiques actuelles affectant leur communauté à Pradipta et au-delà. Et suivant les traces d'une de leur figure nationale et adorée, Yuto Hiraoka, les adeptes de la librairie d'Otani fondent le Kibo Kikō, qui sera à même d'être une entité ayant pour objet de protéger et de défendre les valeurs fujiwanes au Negara Strana, de servir l'empereur du Fujiwa et de contribuer à la restauration de son pouvoir et de son statut divin. Sa naissance est, cependant, pas officialisé au public de Pradipta.
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Résonances d'un Héritage

07 Mars 2012

aaaaaa

Shinzo Sato, président du Parti Saenuri, est non seulement une figure influente et respectée au Fujiwa, mais également une personnalité clé pour la diaspora fujiwane au Negara Strana. Sato incarne idéalement les aspirations majoritaires à Pradipta, en défendant des valeurs fondées sur la tradition, le conservatisme et, dans une certaine mesure, la nostalgie impériale. Alors que la période électorale bat son plein, le Parti Saenuri est conscient que la majorité de la diaspora fujiwane de Pradipta vote invariablement pour leur représentant à chaque élection. Néanmoins, une part non négligeable de cette communauté continue de soutenir le Parti de l'Aube, l'actuel parti au pouvoir au Fujiwa, considéré par beaucoup comme ayant régné trop longtemps. En communiquant régulièrement via les réseaux sociaux, la radio et même la télévision, Shinzo Sato et ses partisans déploient une stratégie visant à consolider et pérenniser leur base de soutien. Une démarche cruciale pour espérer remporter une future élection au Fujiwa. La visite de Sato à Pradipta cette année revêt un caractère particulièrement rassurant pour une diaspora qui n'a pas bénéficié de sa présence l'année dernière, un manquement que le Parti a justifié par des raisons de sécurité.

Le rendez-vous était fixé dans un temple shintô, niché à quelques rues du centre-ville animé de Pradipta. L'endroit, suffisamment spacieux pour accueillir quelques centaines de personnes, était sous la surveillance attentive de la police stranéenne. Cette précaution était essentielle pour prévenir tout incident semblable au fiasco du 24 mars dernier, encore frais dans les mémoires locales. La disposition du lieu avait été soigneusement orchestrée pour assurer une parfaite acoustique, permettant à l'assemblée d'entendre distinctement les discours de Monsieur Sato. Le kannushi, prêtre gardien du temple, avait pris grand soin d'accueillir Sato avec faste, orchestrant un accueil chaleureux pour que l'homme politique se sente à l'aise dans un pays qu'il considère souvent comme hostile à son peuple. Bien que la séparation de la religion et de l'État soit un principe fondamental au Fujiwa, Sato ne voyait aucune nécessité à l'observer dans ce contexte. Conscient de ses actes, il savait qu'il s'exposait à des critiques, mais il connaissait aussi le soutien de son électorat, favorable à une fusion plus étroite entre la religion et l'État. Pourquoi alors se soucierait-il de respecter des principes qu'il jugeait dérisoires?

Alors que le soleil commençait à décliner, jetant une lumière dorée sur les murs du temple, la foule des expatriés fujiwans commença à affluer. Hommes, femmes et enfants, vêtus de leurs plus beaux habits, s'installèrent avec une anticipation palpable. Ils étaient là pour écouter Shinzo Sato, un homme qu'ils considéraient vraiment. Le kannushi, dans son habit traditionnel, ouvrit la cérémonie par une prière shintô, invoquant les bénédictions des kami pour la réunion. Puis, avec une gravité respectueuse, il introduisit Shinzo Sato. L'homme politique s'avança, son visage affichant un mélange de confiance et d'humilité. Il savait qu'il était sur un territoire étranger, mais ici, parmi ses compatriotes, il se sentait en terrain familier.

"Mes chers compatriotes, j'espère que mon absence ne s'est pas trop fait ressentir. Pradipta, cette ville vibrante, semble exhaler l'esprit du Fujiwa plus que celui du Negara Strana. N'est-ce pas un témoignage vivant de notre passé, une époque où notre culture et notre puissance étaient incontestées ?" D'une voix puissante et assurée, Sato capte immédiatement l'attention de son auditoire.

"Nous sommes les gardiens d'un héritage précieux, celui d'une nation qui a toujours su se distinguer, même face aux vents contraires de l'histoire. Aujourd'hui, nous nous trouvons à un carrefour crucial. Le Fujiwa, notre mère patrie, est à un tournant de son histoire, et nous, sa diaspora, jouons un rôle essentiel dans la définition de son avenir. Le moment est venu de revendiquer notre droit légitime à influencer le destin de notre nation. Nous ne devons pas laisser notre identité être diluée par des forces extérieures. C'est notre devoir, en tant que fils et filles du Fujiwa, de préserver et de promouvoir notre culture unique, nos traditions, et surtout, notre fierté. Regardez autour de vous, mes frères et sœurs, poursuit-il, sa voix gagnant en intensité. "Nous sommes entourés de ceux qui aimeraient voir notre grande nation pliée, conformée à leurs normes, effacée de son glorieux passé. Mais nous, le peuple fujiwan, nous ne plions pas. Nous ne fléchissons pas. Nous sommes le roc contre lequel les vagues de l'oppression et de la dilution culturelle viennent se briser."

Un murmure d'approbation monte de la foule, une vague de sentiment nationaliste qui commence à s'intensifier. Sato lève une main, appelant au silence. "L'heure n'est plus à la passivité. L'heure est à l'action. Notre identité est attaquée, notre héritage est menacé. Nous ne pouvons plus nous permettre de rester silencieux. Nous devons nous lever, unis, et revendiquer ce qui nous appartient de droit. La terre de Pradipta, tout comme celle de Macao, souillée par la présence étrangère, doit être purifiée, restaurée à sa gloire d'antan, sous la bannière impériale du Fujiwa. Il ne s'agit pas seulement de politique, il s'agit de notre survie en tant que nation, en tant que peuple. Et si cela signifie que nous devons combattre, alors que ce soit ainsi. Nous ne reculerons pas. Nous ne nous rendrons pas. Nous sommes le Fujiwa, et notre volonté est inébranlable." La foule explose en applaudissements, certains levant le poing en l'air, d'autres hurlant leur approbation. La cour se remplit d'un sentiment de défi et de détermination. Sato, debout, solide comme un roc, incarne le cœur de ce sentiment, un leader intransigeant prêt à mener son peuple vers la victoire, quel qu'en soit le prix.

Après un discours empli d'intensité, la figure du jour se joint à une ultime prière collective dirigée par le kannushi, l'émotion palpable envahissant la cour. Quelques-uns ne peuvent retenir leurs larmes. Une ferveur irrépressible semble naître autour de Shinzo Sato, dont l'influence se répand avec une rapidité remarquable. Suit alors un forum ouvert où l'homme politique répond aux questions de la diaspora dans une salle du temple. Aucun incident n'est à déplorer ; la foule, parfaitement maîtrisée par Sato, rassure les autorités présentes.
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Une tribune en faveur du Kah Stranéen

Concernant les récentes privatisation et leur impact sur l'économie, mais plus largement encore...

Nous nous exprimons aujourd’hui en réaction au « succès » que célèbrent certains médias, plusieurs députés et, de façon à la fois plus innocente et donc dommageable, une partie de la population. C’est-à-dire les effets qu’on eut sur l’économie la libéralisation – la spoliation de biens publics – d’un certain nombre de fleurons nationaux.

Premièrement il convient d’interroger la logique idéologique poussant notre gouvernement à souhaiter, précisément, libérer un certain nombre de biens publics. La question peut sembler anodine tant on nous en a répété la réponse satisfaisant le plus le gouvernement et ses nouveaux alliés libéraux : il semble en effet que cette spoliation répond à l’envie d’obtenir une croissance économique plus rapide. Nous parlons ici d’envie plutôt que de « besoin » puisque la situation pré-libéralisation n’était pas catastrophique. Cette réponse est pourtant déjà problématique puisqu’elle nous oblige à réfléchir à l’intérêt réel d’une croissance économique plus rapide, c’est-à-dire à la façon dont seront utilisés les fonds supplémentaires et s’ils servent ou non le bien commun.

Cette remarque fait directement écho à ce que nous considérons être la vraie réponse à la question que nous pensions en introduction : pourquoi avoir privatisé ces entreprises ? Parce que le gouvernement de la République Socialiste Negara Strana ne croit plus au socialisme. La libéralisation de pans entiers de l’économie ne va en effet pas dans le sens de la construction d’un système de partage des richesses, mais en plutôt dans le sens d’un système oligarchique classique tel que celui contre lequel nos ancêtres ont combattus et sont morts.

Or nous voyons très bien quel est l’aboutissement mécanique du projet capitaliste, et ce partout à travers le globe : l’Alguarena publie de la propagande fasciste et soutien des régimes ethno-nationalistes en Aleucie du sud, Novigrad et le Lofoten sont aux mains de gouvernement utilisant les structures de l’État centralisé pour réprimer les travailleurs et organiser des lois racistes, le Fujiwa, dont les gouvernements successifs sont de plus en plus à droite, réclame à mot couvert et par le biais d’organisations si proches de son gouvernement qu’on pourrait les croire indiscernables, la conquête de territoires stranéens… Le capitalisme dépolitise les citoyens et en fait des masses. En les privant du bien vivre, il en fait une masse frustre réduite à passer ses frustrations dans des rêves idéologiques détachés de toute réalité matérielle pouvant réellement améliorer leurs conditions. C’est la naissance des ultra-nationalismes, des racismes, des irrédentismes menaçant la paix.

On le sait, les bénéfices accompagnant la croissance rapide permise par le libre-marché capitaliste et l’extension de la propriété privée ne sont que le cache-sexe d’une vérité autrement plus sombre : déjà, au sein de notre propre pays nous pouvons observer la réapparition de mots que nous pensions vaincus : inégalités salariales et inégalités sociales se développent à mesure qu’une population s’érige en nouvelle oligarchie économique. Il y a fort à parier que bientôt celle-là s’organisera en classe sociale et organisera, comme partout ailleurs, le démantèlement de tout les mécanismes de compromis protégeant un tant soit peu les travailleurs. Si nous continuons sur la voie de la libéralisation, les médias seront accaparés par l’oligarchie économique bourgeoise, les droits économiques de la population reculeront progressivement et, lorsque l’économie capitaliste ralentira inévitablement passé les premières années de développement rapide – toute étude sérieuse de l’économie capitaliste nous apprend qu’elle vit de crises et finit inévitablement par ralentir passé un certain stade de développement – ce sera au tour des droits des travailleurs de régresser. Comme partout ailleurs on en demandera toujours plus au prolétariat, sans pour autant le rémunérer davantage. La richesse ne servira plus la construction d’un avenir commun et public, mais l’avidité d’une poignée d’oligarques détachés de toute humanité. Enfin, nous deviendrons une « démocratie libérale », c’est-à-dire un régime pou le gouvernement répond aux demandes d’un groupe d’individus assez puissants pour organiser l’avis de la population via le contrôle des médias, de lobbys divers, de partis politiques soit ouvertement malveillants, soit idiots utiles. Ce mécanique contre-révolutionnaire évident doit être combattu avec force, car l’aboutissement logique de cette privatisation c’est, en bref, la fin de notre ambition socialiste commune.

Pourtant nous reconnaissons aussi les manquements du système actuel. L’État central possède selon nous un pouvoir trop important permettant, d’une part, l’organisation du démantèlement de la Révolution comme nous venons de l’exprimer, mais aussi le risque d’une dégénérescence par la bureaucratie comme dans les systèmes eurycommunistes. La vérité c’est qu’il nous faut réfléchir clairement aux moyens permettant l’abolition progressive de la bureaucratie totale, et nous diriger vers des solutions améliorant d’une part les conditions matérielles d’existence des citoyens stranéens, de l’autre l’amélioration continuelle de leur capacité à avoir leur mot à dire sur la politique de leur nation.

Pour en revenir à la question des entreprises publiques, il existait d’autres solutions pour améliorer leur fonctionnement interne et optimiser leur utilité pour la société. Des solutions ne consistant pas à les remettre clefs en main à une poignée de riches individus. Des solutions allant dans le sens du socialisme réel et appliqué.

Pourquoi ne pas avoir lancé des expérimentations sur la démocratie en entreprise au sein de ces structures ? Pourquoi ne pas avoir lancé des audits, vérifié les objectifs de ces entreprises et les façons de les atteindre de manière efficace ? D’ailleurs le but de ces structures était-il de générer du profit ou une plus-value pour les populations civiles ? Concernant le rail, l’eau, l’électricité, voulons-nous y avoir accès à des prix raisonnables et pour une bonne qualité, ou voir la qualité du service diminuer et les prix augmenter à mesure que des propriétaires essaient d’optimiser leur bénéfice ? Si ces structures sont mal gérées, alors il faut en revoir le fonctionnement interne. Si elles perdent de l’argent, c’est peut-être parce que le rôle de l’État est aussi de financer à perte des services servant la société : il y a d’autres moyens de générer la richesse. Des structures d’entreprise dont c’est le rôle précis et pouvant de fait financer ces services désormais privatisés.

Selon nous l’économie doit être comprise comme un écosystème de besoins et de demande travaillant ensemble pour obtenir un bénéfice net pour la société, et non une jungle où une poignée d’hommes et de femmes mènent la guerre de tous contre tous pour leur seul bénéfice. C’est une logique qui peut échapper à un gouvernement trop centralisé, par nature fixé sur des questions de chiffres et de courbes, selon nous la raison première de cette dégénérescence contre-révolutionnaire ayant amené à la privatisation de ces groupes.

Il faut donc faire machine arrière, mais il faut faire plus et mieux encore. Revoir l’organisation des structures dysfonctionnelles, soit. Instaurer la démocratie en entreprise ou la gestion syndicale des groupes ? Absolument. Diviser les grands groupes en coopératives plus aptes à gérer les besoins locaux ? Absolument. Lutter contre la bureaucratie en introduisant des mécanismes de démocratie locale ? Ce serait, probablement, la solution à long-terme pouvant apporter les résultats les plus concrets dans notre recherche perpétuelle du mieux. Ce serait, aussi, le moyen le plus sûr de nous prémunir de l’avenir oligarchique que nous prépare le gouvernement actuel, ou par manque de vision, ou par abandon des idéaux de notre république.

Parce que nous ne voulons pas devenir un nouveau Fujiwa, il nous faut donc agir dès maintenant pour exiger l’amélioration immédiate de la situation.
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27 Août 2012 - Pas Politiques: La Scène de Danse qui Unit et Divertit le Fujiwa et le Negara Strana

Kawara-ban


Les relations diplomatiques entre le Fujiwa et le Negara Strana ont toujours été un sujet brûlant et passionnant pour les foules. Tandis que certains prennent ces relations très à cœur, d'autres choisissent d'en rire, mais avec modération. Récemment, sur les réseaux sociaux, et en particulier sur la plateforme ShinbunSoku, les utilisateurs fujiwans et stranéens se sont pris d'affection pour une blague particulièrement amusante.

Une scène de danse tirée d'un film mondialement connu est devenue virale dans les deux pays, illustrant de manière humoristique les relations strano-fujiwanes. Cette blague a gagné en popularité et inonde désormais les fils d'actualité de tout un chacun, se transformant ainsi en un véritable phénomène.

Issue d'un film musical, la scène montre un homme et une femme qui commencent par se chamailler gentiment. La tension entre eux reste amicale et bon enfant. Une chimie semble se former entre eux, à l'image d'un Fujiwa et d'un Negara Strana se rapprochant malgré leurs différences historiques bien connues. L'homme s'amuse d'abord à affirmer que ça ne fonctionnera jamais entre lui et la femme, qu'il n'y a pas d'amour ce soir-là et qu'il n'y en aura jamais. La femme entre dans le jeu en lui rétorquant que de toute façon, elle ne veut pas de cet amour. Vient alors une scène comique sur un banc, où les deux acteurs s'embêtent mutuellement. Mais étonnamment, ils finissent par tenter de se trouver en se synchronisant dans leurs pas de danse. Chacun tente d'impressionner l'autre, soit pour se rapprocher, soit pour montrer ce dont il est capable. Finalement, comme dans toute comédie de ce genre, le rapprochement devient inéluctable, aboutissant même peut-être à un baiser d'amour entre les deux acteurs. Un Fujiwa et un Negara Strana prêts à tout mettre derrière eux... avant d'être interrompus. Quel malheur ! Si proches, et pourtant si éloignés... L'amour reste inachevé !

La reprise de cette scène de danse a réellement conquis les populations des deux pays concernés, prenant tellement d'ampleur que même certains députés en ont pris connaissance et ont réagi de manière appropriée. Ouverte à l'interprétation de chacun, la scène semble toutefois représenter le comportement du Fujiwa, fier et initiant les hostilités pour ne pas perdre la face. Face à une danseuse ayant du répondant, à l'image du Negara Strana, qui ne souhaite pas se laisser faire, elle montre également de quoi elle est capable et tient tête. C'est une manière amusante de se moquer de la politique et de nuancer l'actualité.

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L’Exil Eclairé d’un Ancien Premier Ministre

17 Septembre 2012

Toru Sera

Si quelqu'un ne souhaite pas abandonner ses engagements humanistes ni se reposer tranquillement après sa retraite, c'est bien le Premier Ministre sortant, Toru Sera. Ne voulant plus suivre une voie ardue dans son pays, il a choisi de prendre un nouveau départ, suscitant de vives réactions dans la société fujiwane. Aujourd'hui âgé de 67 ans, Monsieur Sera a renoncé aux avantages traditionnellement offerts à un ancien Premier Ministre. Habituellement, ces derniers deviennent automatiquement des figures persistant à représenter les intérêts de l'État, et il est fréquent que les anciens premiers ministres fujiwans soient envoyés par le Cabinet pour représenter le pays dans des événements internationaux ou lors de cérémonies nécessitant une présence fujiwane. Cependant, cela ne correspondait pas aux aspirations de Toru Sera. De plus, son avenir a été l'objet de nombreuses spéculations, car il entretenait le suspense lorsqu'on abordait cette question. Aujourd'hui, nous en savons davantage sur les projets futurs de l'ancien premier ministre.

Adulé par beaucoup mais vivement critiqué par d'autres, Toru Sera continue d'animer les débats même après avoir quitté la scène politique. L'ancien Premier Ministre fujiwan s'est établi à l'étranger, et pas dans n'importe quel pays. Il réside désormais dans un appartement confortable dans la ville stranéenne de Pradipta, où il se sent heureux. Dans un podcast organisé par deux étudiants stranéens, il a réagi à ce choix: « Je savais que choisir Pradipta ne passerait pas inaperçu. Évidemment, il y a des spéculations sur ma présence ici. C’est une métropole fascinante, où il se passe beaucoup de choses. Si je cherchais la tranquillité, j'aurais fait un choix différent. Je ne suis pas ici pour me tourner les pouces. »

En effet, Toru Sera n'est pas là pour rester inactif. L'homme politique expérimenté donne des conférences sur son expérience et ses connaissances à l'Université de Sciences Politiques de la ville. Il aborde avec passion la gouvernance et la politique fujiwane, la diplomatie, les relations internationales, et de nombreux aspects uniques de la société et de la culture fujiwane. Son objectif est de favoriser une meilleure compréhension entre les peuples stranéen et fujiwan, afin de contrer l'obscurantisme croissant émanant des conservateurs et des impérialistes.

« On connaît le passé, mais je persiste à croire que l'amour, toujours présent entre les Stranéens et les Fujiwans, est la clé pour surmonter les sommets de l'intolérance et de la haine. Peut-être aurais-je dû rester au Fujiwa pour entreprendre cette mission, car il y a sans doute un travail plus important à réaliser dans la sensibilisation des consciences fujiwanes... Cependant, j'ai choisi de soutenir la conscience stranéenne qui, dans sa lutte contre l'impérialisme, s'efforce d'éviter la violence, du moins pour l'instant. Cela me semble une bonne raison de perpétuer cet état d'esprit pacifique que l'on trouve au Negara Strana. Je ferai de mon mieux pour être une figure fujiwane d'équilibre. En fin de compte, tout repose sur ma croyance de ces choses-là, c'est elle qui me guide... » avait-il déclaré au micro des deux étudiants venus l'interviewer chez lui.

Le choix de résidence de Toru Sera et son discours en faveur de la paix n'étaient pas sans créer des tensions. Dans son pays natal, il était perçu par certains comme un traître ayant abandonné son pays en des temps cruciaux. D'autres, en revanche, le considéraient comme un visionnaire, un messager de paix. Toru Sera reste actif et a l'intention de s'établir durablement à Pradipta. Actuellement maître de conférences, il traite de divers sujets liés au Fujiwa et à ses relations avec son voisin socialiste, mais il prévoit également de s'engager dans le monde associatif dans les mois à venir. Une autre initiative majeure de Sera est son projet d'organiser un symposium international à Pradipta, invitant des leaders d'opinion, des diplomates et des universitaires des deux pays. Son but est de créer un forum pour discuter ouvertement des idées et des solutions en faveur d'une coexistence pacifique.
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Velsna libéré, Journal d'opposition parlementaire et des grands mouvements de contestation a écrit :
Guiseppe Lauda, 4 janvier 2013

Negara Strana: La démocratisation du socialisme


Un étranger dans une étrange contrée. Voilà le dicton auquel les velsniens pensent lorsqu’on évoque le Nazum. Nous voilà dans un espace géographique ignoré de ces derniers, et même de notre gouvernement. Un endroit où la Grande République de Velsna n’évoque rien à personne, un endroit encore épargné par la disgrâce et l’opprobre que notre gouvernement jette sur ses ressortissants. Pourtant et paradoxalement, il n’a pas été complexe ou laborieux de me rendre dans le pays par lequel je vais commencer cette nouvelle enquête. Pour cela ; il n’a fallu que se rendre de Velsna à l’île de Tercera par vol commercial, située au nord du Nazum, puis prendre une correspondance pour Negara Strana.

Mais avant de nous pencher spécifiquement sur ce pays, il convient de dresser un Etat des lieux du socialisme et de ses familles dans ce continent. Et la première constatation qu’il nous est permis de tirer est le caractère très hétéroclite de ces mouvements et pays gouvernés par des partis socialistes. C’est une chose qui tranche radicalement avec l’évolution de cette famille politique en Eurysie ou en Paltoterra. La dynamique de l’Histoire a accordé à ces continents des destins bien différents à l’égard de leurs régimes prônant la libération des dominés et des ouvriers. L’Eurysie, avec la Loduarie, Prodnov ou encore Kronos, a choisi la voie de l’eurycommunisme, un type de gouvernement fondé sur un grande centralisation des décisions politiques de ces pays aux mains des partis communistes les gouvernant. Le Paltoterra a vu naître de ses révolutions des gouvernements fondés sur l’auto-gestion de ses citoyens dans des entités plus modestes, dans plusieurs types de municipalisme libertaire, particulièrement incarnés par le Grand Kah, dont le modèle a fini par s’accorder avec celui du monde capitaliste dans un type de gouvernement hybride, et Communaterra, une nation sans concessions où les cendres de la Révolution sont encore chaudes et où tout reste à faire. Mais le Nazum est une anomalie que nous avons dans bien des aspects, sous-estimer à tort les perspectives et les potentialités.

Negara Strana : quand la dictature du prolétariat cède le pas au socialisme

Jusqu’il y a peu, peu d’éléments auraient pu constituer des facteurs de distinction entre cette nation éloignée du Nazum et l’eurycommunisme. En effet, jusque dans les années 2000, le Negara Strana est un pays relativement isolationniste caractérisé par la gestion du pays d’un parti communiste de masse, semblable aux membres de cette famille idéologique. Cependant, il est à noter quelques différences, comme l’absence manifeste de culte de la personnalité d’une figure clé du régime. Il n’y a également que peu de traces de persécutions religieuses, même à cette période, ce qui constitue un autre contraste important. Dans le domaine économique, l’économie est restée largement planifiée jusque dans ces années là. Le Parti Socialiste de Libération du Peuple (PSLP) a tenu fermement les rênes du pays pendant une cinquantaine d’années, dans une logique d’une dictature du prolétariat devant sur le long terme mener à l’instauration de la société socialiste. Mais c’est dans ces conditions que des choix politiques en interne vont faire dévier le Negara Strana d’une direction qu’a prit au même moment la Loduarie. Il aura fallu exercer son influence en interne du parti pour que Akarsano Suwarno puisse procéder à des réformes en profondeur de l’économie et de la position diplomatique du pays. Ne reniant pas les bienfaits de l’ancien système, Suwarno a habilement manœuvré pour convaincre ses pairs que la situation du Negara Strana permettait une plus grande ouverture sur le monde. S’en était ainsi terminé d’un modèle proche de l’eurycommunisme. Sur beaucoup de points à partir de cette date, le pays allait prendre une direction davantage plus proche que le Grand Kah, même si le fonctionnement du régime en interne est profondément différent.

Cependant, ces réformes n’ont pas signifié pour autant l’abandon de la doctrine socialiste ou un vernissage de surface afin de traiter avec les nations capitalistes. Cette transition fut réfléchie et planifiée comme étant une continuité de la doctrine précédente. Si transition démocratique il y a eu avec l’apparition d’un éventail de partis (qui n’ont jamais su détrôné la formation socialiste historique, preuve de sa popularité), l’économie est encore très largement sous la direction d’un commissariat aux affaires commerciales, toujours dirigé par l’Etat. C’est une système hybride public/privé qui domine désormais les rapports économiques, sauf que le privé, bien qu’existant, est toujours supplanté aux bonnes volontés du commissariat. Ainsi, Negara Strana n’a jamais conçu, à contrario des eurycommunistes, la dictature du prolétariat comme une fin, mais comme une étape de transition nécessaire vers le modèle actuel. Du moins, c’est le récit qu’en donne le régime à cette heure.

Dorénavant, nous pouvons nous demander si cette transition a été synonyme de réussite économique et politique réelle. En termes courts, oui. Politiquement, la libéralisation de la presse ne s’est pas accompagnée d’un effondrement brutal du système, ce qui est pourtant parfois le cas lorsqu’on sort d’une période autoritariste. Je dirais même à cet égard, que le Negara Strana constitue une anomalie dont le modèle ne s’est renouvelé nulle part ailleurs. Pour ce qui est de la presse en elle-même et de la nature des publications, ces dernières constituent un bon indicateur de l’environnement dans lequel vivent les citoyens et les préoccupations de ce gouvernement. Rarement dans un système socialiste que j’ai eu le privilège de visiter, il ne m’a été donné de voir autant de titres de presse, et qui plus est qui mettent autant l’accent sur les préoccupations du quotidien, sur le confort de vie. C’était comme si la société de consommation et de loisirs avait rencontré le socialisme. Sur ce point, je le rapproche de la situation au Grand Kah, mais le système économique de ce dernier reste très différent, car Negara Strana est un système beaucoup plus étatisé et centralisé, ce qui constitue un cas unique.

Sur le plan politique, Negara Strana a su se faire accepter de la communauté internationale malgré les pressions constantes que l’ONC font peser sur ce type de régime. Il s’agit d’un Etat considéré comme fréquentable par le monde capitaliste, et ce dernier entretien des relations avec des nations vivant sous le joug d’une grande variété de régimes. En guise d’exemple, même le Jashuria semble avoir accepté son existence, ce qui constitue une exception de poids lorsqu’on voit à quel point ce pays a peu de tolérance pour les systèmes socialistes. Negara Strana paraît ainsi avoir fait le bon compromis entre garder l’essence d’un système d’inspiration eurycommuniste, allié à une ouverture politique nécessaire au fonctionnement sain de n’importe quel état.

Je dois l’avouer, j’ai déjà parcouru beaucoup de pays pour cette enquête, pour me rendre compte du système qu’il faudrait que les velsniens adoptent. Et celui que j’ai vu au Negara Strana me paraît le plus encourageant, et celui pour lequel j’éprouve le plus d’adhésion. Davantage que Communaterra, davantage que le Grand Kah. C’est avec un certain regret que je quitte ce pays dans lequel j’aurais aimé passer davantage de temps, si mes obligations de journaliste ne m’avaient pas retenu en d’autres lieux.







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En marge des congrès du Nouveau Parti Socialiste, l'intrigante campagne économique tanskienne

Il est parfois difficile d'y manquer, parfois intriguant de voir leur présence, mais les industriels et grandes entreprises tanskiennes sont régulièrement présentes dans cette campagne législative. Elles ne le sont pas dans les meeting, mais en marge, principalement du côté du Nouveau Parti Socialiste envers lequel le Parti Fédéraliste (et au pouvoir) ne cache pas sa sympathie. Présent depuis 2012 dans la Republik principalement via l'extraction de nickel et de cuivre auprès d'industries stranéennes, le développement économique et l'importante démographie du pays nazuméen attire.

Ainsi, dans les rues à proximité des congrès, de façon éphémère émergent de nombreuses affiches et quelques clips publicitaires font la promotion de l'ouverture économique. Cette ouverture amènerait des investissements des industriels tanskiens, et donc des emplois, des industries parfois de haute technologie et des formations pour la jeunesse stranéenne. "La richesse naturelle du pays se doit de faire la richesse de sa population", telle est la nature des slogans visible. Deux clips en particuliers en provenance de TSMC et des industries de luxe reprennent des propos de députés du Congrès tanskien mentionnant l'"intérêt croissant de la République pour le sud du Nazum" et les "liens économiques progressifs avec l'économie tanskienne". Ces perspectives seraient en effet évaluées à plusieurs milliards de Stykki d'investissements privés principalement à proximité des ressources minières et des institutions portuaires et routières. Toutefois, afin de ne pas seulement extraire des ressources et craindre des critiques de néocolonialisme, les industriels tanskiens indiquent aussi vouloir aussi faire naître hors de terre une série d'usines de traitement des minerais pour fournir un premier gain aux ressources tout en bénéficiant directement à l'économie stranéenne - et à une main d'œuvre particulièrement peu couteuse à l'inverse de la province d'Halvø -. Contrairement à des craintes initialement formulées, aucun membre du gouvernement ne semble s'opposer à ses idées compte-tenu de l'absence de programme d'agrandissement des installations présentes actuellement en Tanska concernant les ressources premières.

Enfin, la possibilité de construire une usine liée plus directement à l'industrie des semi-conducteurs aurait été évoqué par Entil Tanskian Corporation mais le coût, particulièrement élevé, devrait se faire avec un soutien direct du gouvernement stranéen ou tanskien, expliquant notamment le soutien affiché, sans concertation, au Nouveau Parti Socialiste, en particulier sur la formation du personnel. "Nous pouvons participer à la formation de qualité de centaines, voir plus, d'employés et provoquer à terme des milliers d'emplois indirects, mais il nous faut un cadre plus permissif, seul le NPS nous le propose et pour nous c'est une chance que Negara Strana ne doit pas rater."
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Campagne Électorale: L'Influence de la Diaspora Fujiwane au Negara Strana

Avril - Mai 2013

Election NS


Les élections législatives au Negara Strana approchent à grands pas, et la campagne des partis politiques suscite toute l’attention des citoyens du pays. Toutefois, elles attirent également l’œil scrutateur des élites fujiwanes. À tel point que le Cabinet Kojima encourage subtilement depuis plusieurs semaines la diaspora fujiwane, qui a un poids considérable, à voter pour un certain parti.

Pour ce qui est des techniques qui ne cachent pas leurs intentions, soyons clairs: parfois, il vaut mieux être direct et franc. C'est là que la méthode fujiwane montre sa capacité à s’adapter à la situation. Dans les couloirs labyrinthiques des ambassades et des consulats fujiwans, les diplomates et les responsables organisent depuis peu de somptueux événements réunissant des personnalités influentes de la diaspora fujiwane ayant un impact significatif au sein du territoire stranéen. Cocktails, champagne - la diplomatie fujiwane glisse bien souvent le mot: « Il faut faire gagner le NPS ». Dans certaines interventions publiques, les officiels fujiwans rappellent sans détour que « le NPS est la force politique la plus raisonnable pour des relations prospères et pacifiques entre le Fujiwa et le Negara Strana. Ce parti adhère aux règles communes définissant un Nazum du Sud-Est en paix ».

Sur un autre front, la discrétion n'est toujours pas de mise. Le réseau Shinbun’Soku est actuellement la plaque tournante au NS pour des messages favorables au NPS, ainsi que d'autres messages nettement moins cordiaux envers les autres partis. A priori, il n'y a pas de bots, seulement des utilisateurs de la diaspora disposant des outils nécessaires pour créer des vidéos, des photos et des messages attrayants sur fond de musique de campagne entraînante, celle qui suscite un sentiment agréable. En outre, il faut noter que le Cabinet Kojima mène une intense activité de réseautage, avec des rassemblements pro-NPS dans les grandes et moyennes villes où la concentration de la diaspora est élevée.

Au fond, ce qu'il faut retenir, c'est que les Fujiwans ayant la double nationalité, ceux qui pourront voter, savent que le NPS représente une perspective de prospérité et de stabilité pour l'intérêt fujiwan, mais aussi nazumi, comme on leur a dit. Selon des sondages favorables sur Shinbun’Soku et d'après de récentes petites études de terrain, il est évident que le NPS semble être majoritairement choisi par les Fujiwano-Stranéens.
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NEGARA STRANA : À LA RENCONTRE DES TEYLAIS ENGAGES POLITIQUEMENT


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Le Monde Diplomatique

Ecrit par : Julien Tourange, posté le 24/05/2013.


Le Negara Strana est en pleine période électorale qui doit se terminer par des élections législatives qui dessineront la ligne politique du pays pour les prochaines années et qui redéfiniront le paysage politique du Negara Strana. La campagne politique bat son plein et plusieurs mouvements politiques sont déjà visibles ou attendus. L'attitude de la deuxième force politique du pays, le Kemajuan, est observée par les différents observateurs de la vie politique du très socialiste pays Negara Strana. Dans ce pays parfois appelé ironiquement "Le Fujiwa de Gauche", étant donné la similitude des données politiques des deux pays (parti dominant la vie politique depuis des années, des oppositions faibles et en accord avec l'idéologie principale du gouvernement actuel) la seconde force politique du pays revoit actuellement ses positions vis-à-vis du parti au pouvoir, le Parti Socialiste de Libération du Peuple.

Le Parti Socialiste de Libération du Peuple, acteur majeur de la politique nationale et extérieure du pays, a entamé un rapprochement significatif avec les pays socialistes et communistes du Nazum, mais son acte le plus significatif sur la scène internationale est l'adhésion au Liberalintern, un pacte de défense des nations non-alignées. Le parti devait faire face à des protestations à la suite de diverses réformes libérales économiques. L'état-major du parti Kemajuan a soutenu les projets du PSLP durant toute la législature, mais souhaite se démarquer durant cette campagne et ne semble pas accepter l'entrée du pays dans le Liberalintern. Plusieurs membres du parti au pouvoir ont noté le retournement du Kemajuan qui s'aligne de plus en plus avec le Nouveau Parti Socialiste et cela inquiète forcément le gouvernement qui y voit, surement, un signe de continuité de son affaiblissement dans l'opinion publique.

La remise en cause de plus en plus prononcée de la politique gouvernementale crée de nouvelles dynamiques politiques dans un paysage politique en train d'évoluer. Toutes les forces politiques tentent de tirer profit du retrait du Parti Socialiste de Libération du Peuple, tandis que le Parti Socialiste de Libération du Peuple tente d'inverser la dynamique et défend tant bien que mal son bilan au pouvoir. Tout d'abord, les partis plus radicaux comme le Kah Stranéen et le Parti Communiste Stranéen fondent leurs campagnes électorales sur l'échec des politiques libérales du gouvernement et jouent sur les protestations qui s'étaient élevées à l'époque. Les partis radicaux profitent d'une véritable dynamique qui vise juste avec l'ouverture des politiques libérales économiques, laissant le parti au pouvoir orphelin de cet électorat de gauche anti-libéral sur l'économie.

Le Nouveau Parti Socialiste joue son avenir de manière conséquente durant cette campagne électorale. Murti Mahendra dirige le quatrième parti du pays autorisé en deux mille sept, qui fut toujours dans l'opposition, un argument de poids dans une campagne électorale dans laquelle le parti au pouvoir est en difficulté. Tout d'abord, parmi les militants du parti que nous avons rencontrés, personne ne croit en une victoire électorale, mais on croit à un regroupement de l'opposition autour du Nouveau Parti Socialiste si celui-ci déjoue les pronostics et termine en deuxième position. Parmi les militants que nous avons rencontrés, Hugo Haryanto Teylo-stranéen de trente ans, qui est venu habiter au Negara Strana pour profiter de sa famille, nous raconte :

« Je crois au changement, si le Nouveau Parti Socialiste arrive à créer une dynamique, que les autres partis politiques font des scores bas, alors il pourra terminer deuxième. C'est important de finir deuxième, on voit un rapprochement avec le Kemajuan. Si le Kemajuan voit la dynamique en notre faveur, alors ils nous rejoindront dans l'opposition pour de bon et le Parti Socialiste de Libération du Peuple se retrouvera seul. Vous savez, j'habite une ville sur le littoral, le parti monte de plus en plus parmi la population, car le parti au pouvoir a délaissé toute une partie de la population. C'est une défaite du socialisme tel que le prône le gouvernement, le renouveau socialiste peut changer le pays, j'y crois. »

Hugo Haryanto n'est pas le seul teylais engagé dans la bataille électorale. Dans la ville d'Hugo, ils sont trois bi-nationaux et teylais à s'engager personnellement dans la campagne électorale en distribuant des tracts pour le Nouveau Parti Socialiste. Pour eux, leurs actions ne feront pas gagner le parti qu'ils soutiennent, mais leurs actions peuvent créer un nouveau territoire favorable au Nouveau Parti Socialiste. Plus frappant encore, quand on leur demande les raisons profondes de leur soutien au Nouveau Parti Socialiste, les bi-nationaux sont attirés par l'aspect libéral du parti, mais dénoncent que le parti n'est pas assez libéral malgré tout.

Les Teylais non binationaux, mais installés au Nagara Strana participent activement à la campagne électorale, dans la limite de la légalité, en majeure partie en faveur du Nouveau Parti Socialiste. Le plus frappant est l'internaute "Plop265" sur les réseaux sociaux stranéen. Cet internaute, dont nous confirmons qu'il est teylais et habitent au Negara Strana, fait des reprises des chansons du célèbre groupe (M)I-rage. Les reprises engagés tournent autour de Murti Mahendra et du Nouveau Parti Socialiste et sont en faveur de renouveau socialiste.

Toutefois, le plus gros défi du parti sera de convaincre de sa politique internationale. Le gouvernement a une politique internationale satisfaisante avec un rapprochement avec les nations communistes du Nazum, mais aussi avec l'entrée dans l'Internationale Libertaire qui est un gage sécuritaire important. Pour le Nouveau Parti Socialiste, il devra convaincre de sa politique internationale tout en s'opposant à l'entrée dans l'Internationale Libertaire pour récupérer le soutien du parti Kemajuan. Il s'agit là de faire la synthèse entre la réussite diplomatique du gouvernement et l'envie du Kemajuan de sortir de l'Internationale Libertaire. Une chose compliquée à réaliser en pleine campagne électorale, d'autant plus que les enjeux régionaux se font ressentir avec des officiels Fujiwans qui disent publiquement 'le bien fondé" du Nouveau Parti Socialiste. Le gouvernement du Fujiwa a compris que la politique d'ouverture du Nazum à l'économie Fujiwane passe par l'élection de députés du Nouveau Parti Socialiste.

Le gouvernement teylais a sa préférence, mais ne s'exprime pas publiquement pour s'éviter toute critique d'ingérence étrangère. La seule communication officielle du gouvernement sur les élections stranéennes est "un espoir que la démocratie gagne à travers des élections transparentes et respectueuses de l'égalité entre les différents candidats et partis politiques". Le gouvernement observe rigoureusement les élections qui peuvent influencer grandement les dynamiques régionales au Nazum. Malgré tout, la porte reste ouverte si des candidats et des têtes de listes veulent visiter le Royaume de Teyla et rencontrer le Premier ministre pour préparer leur mandat en cas de victoire. Ce conseiller proche du pouvoir nous déclare :

« Si jamais la tête de liste du Nouveau Parti Socialiste souhaite rencontrer le Premier ministre, pour améliorer sa stature internationale, le Premier ministre sera ravi de rencontrer une personne qui compte pour la politique Stranéenne. Mais cette invitation est valable pour toutes les têtes de liste des différents partis politiques. Le Negara Strana est un pays important pour le Nazum, c'est une nation puissance et qui a de réels atouts. »

Le Royaume de Teyla observe, comme de nombreuses nations, les élections qui se déroulent dans ce pays. Cependant, les citoyens du Royaume de Teyla semblent pourtant favoriser un parti politique et sont actifs dans la campagne électorale, toujours dans le respect de la législation actuelle. Les réseaux sociaux paraissent être un atout majeur pour le Nouveau Parti Socialiste, délaissé par les autres partis politiques. Cela pourrait-il faire basculer les sondages ?
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@月June
15 Mai 2013

Coup de poignard dans le dos de la Première Commissaire du Peuple Haryanto et du Parti Socialiste de Libération du Peuple par le Premier Ministre Kojima? C'est en tout cas ce que l'on peut se demander après que les élites dirigeantes fujiwanes ont affiché leur soutien à l'opposition, c'est-à-dire au Nouveau Parti Socialiste... et pourtant, après la dernière rencontre entre le Premier Ministre et la Première Commissaire, la conférence de presse laissait entendre que tout était au beau fixe. Yoshi Kojima avait, à plusieurs reprises, assuré son soutien à la gouvernance actuelle du Negara Strana. Manipulation habile, concours de circonstances, changement de cap? Tout cela reste flou. Cependant, l'adhésion du voisin socialiste au sein du Liberalintern aurait déplu au Cabinet fujiwan.

Pourtant, les relations entre le Fujiwa et la République Socialiste du Negara Strana semblaient prometteuses, avec des collaborations stratégiques bénéfiques pour les deux pays. Mais lorsque l'on connaît l'influence considérable des acteurs économiques privés au Fujiwa, on peut deviner que des conflits d'intérêts ont poussé chacun à choisir son camp lors de ces élections stranéennes. Il semble qu'on veuille libéraliser davantage, et rapidement!

June
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Extension du champ de la victoire à tous les domaines de la société

L’existence de partis kah-tanais (au sens idéologique et non civique) à travers le monde peut, pour un observateur politique avisé, passer pour une forme de non-sens absolu : après tout le communalisme libertaire, traduction même du terme Kah (quoi qu’épurée de ses notions idéologiques plus philosophiques) n’est pas tant une idéologie morale ou sociale qu’un modèle d’organisation social et politique. En d’autres termes on pourrait considérer que le fait même de créer un parti kah-tanais unifié représente une profonde difficulté en ça qu’il viserait dès-lors uniquement à instaurer une décentralisation optimale de la société afin d’obtenir une démocratie « véritable », soit directe. Cette simple idée se confronte nécessairement rapidement au fait même que les injonctions répétées à l’établissement d’une démocratie totale et à son extension dans les domaines économiques de la société représente déjà une forme de posture morale : l’organisation de la société répond moins à des positions pragmatiques, comme essaient de le faire croire les libéraux cherchant à établir leur modèle comme raisonné et cohérent, qu’à une vision nécessairement idéologisée des choses. Du reste le modèle proposé par le Kah : apartisan, faisant la part belle aux décisions par modalités consensuelles, confédéral, attire nécessairement un public soit profondément au fait des problématiques de justice sociale, soit un public profondément écrasé par le système : le public cible de la gauche politique, laquelle peut être considérée de toute façon comme une émanation lointaine de la graine de ce que fut le Grand Kah et le socialisme, soit l’application de revendications populistes et égalitaristes durant la révolution kah-tanaise, qui ouvrit la voie à une application des modèles idéologiques utopistes puis socialistes qui, ailleurs dans le monde, rencontrèrent de nombreuses difficultés ou au moins une résistance farouche et frontale du système monarchiste et libéral.

De fait, les partis kah-tanais ne peuvent pas prétendre au simple fait de rassembler autour d’un programme de transition organisationnelle. Ce serait, de toute façon, une conception profondément technocratique et inefficace de la politique, très éloigné du reste du modèle direct, participatif et confédéral kah-tanais. Un kah-tanais, éthiquement, ne peut pas se contenter de positions simples et centrales. Et s’il existe de nombreuses conceptions de la politique au sein du communalisme, que le Grand Kah lui-même compte des dizaines de clubs différents, un parti communaliste doit nécessairement s’équiper d’un rapport au monde solide et, surtout, d’une organisation solide.

Les armes du Communalisme, pour obtenir la victoire politique sont nombreuses et peuvent grossièrement se regrouper au sein de la définition du Parti de Masse. Les partis communalistes n’ont pas vocation à se contenter des échéances électorales pour faire de la politique. Conçus comme des confédérations syndicales, il pratique l’entrisme, multipliant la création d’associations culturelles et syndicales, intégrant au maximum celles existant déjà, diffusant leur modèle part le tract, la soupe populaire, l’organisation d’évènements sociaux, culturels, musicaux, politiques, l’organisation de formations politiques ou plus simplement techniques à destinations des jeunes ou des plus démunis, la politisation minutieuse des classes laborieuses : ouvriers, employés de bureau, paysans. Politisation effectuée par l’intermédiaire de cellules locales, d’enquêtes nombreuses sur les problèmes économiques des différents secteurs, l’organisation systématique d’assemblées générales ou d’initiatives citoyennes, la création d’une collaboration de chacun sur la question des revendications.

On pourrait faire remarque que cette mécanique, bien rodée et répétée à l’échelle de nombreux partis à travers le monde, formant dès-lors une importante toile d’expertise partagée d’un pays à l’autre, ne diffère des méthodes communistes que par son ampleur. C’est que la séparation entre le communisme et le kah est évidemment artificielle et issue de raisons avant tout politiques, visant à séparer le socialisme appliqué des impératifs démocratiques l’accompagnant : l’inflexibilité communaliste sur la question du pouvoir populaire et de son émancipation faisait en effet obstacle à de nombreux groupes d’influence et personnalités populistes espérant sécuriser le contrôle de l’appareil d’État en surfant sur les revendications de la gauche politique. Les communistes tenant à se définir comme tel et à délimiter une différenciation nette avec le communalisme libertaire sont ou eux-mêmes soucieux de rejeter la méthode confédérale d’obtention du socialisme – vision entendable des choses dans une logique de lutte des classes syndicalistes ou parlementaire, par exemple – ou soucieux de séparer artificiellement le Kah, visant à obtenir le socialisme, du socialisme en question. En bref une chimère, création strictement politique. Absurde mais fonctionnant généralement par d’autres biais : dans certains cas la différence entre un mouvement communaliste et ouvertement socialiste, au-delà du branding, se fait sur des détails de politique extérieure, économique, sociale. Un moyen de faire coexister deux partis de gauche profonde, cherchant en fin de compte les mêmes objectifs, au sein d’un même espace électoral.

En temps normal et intelligent cette question se réglerait bien naturellement par un front populaire qui permettrait d’accomplir l’essentiel : renverser le capitalisme, vaincre l’oligarchie bourgeoise, organiser la société selon un modèle de transition vers le socialisme et, enfin, se diviser pour discuter des détails. Le Negara Strana est de ces pays.

L’avantage du Communalisme sur les "Communistes" tenant à se séparer de lui, enfin, c’est que son modèle a étendu son succès à plus de domaines que la seule chose politique : en d’autres termes on ne trouve au monde par de régime véritablement socialiste en mesure de faire rêver sinon ceux arborant un idéal libertaire ou directement communaliste. C’est la grande faiblesse des eurycommunistes, en somme, dont le nom même indique les limites : ces régimes, qui opposent à la violence des capitalistes la violence d’avant-gardes révolutionnaires, c’est qu’ils brassent du vent. Des grandes idées sans fondement ou structure réelle, sans ancrage dans le réel. De l’idéologie pure dont l’application ne s’est jamais faite que dans l’horreur. Quel ouvrier maltraité en usine peut rêver d’un pays où l’on monte des camps de concentration ? Qui dans son bon droit rêve de laisser les cadences de l’usine du petit patron à celle de l’usine du petit fonctionnaire ? Ceux qui ne votent pas, ou sans trop y croire, ne veulent pas pour autant perdre ce temps. Ceux qui se plaignent des violences de la police, des lenteurs de l’administration, du mauvais état du pays, ne veulent pas finir prisonniers de régimes déliquescents. L’eurycommunisme essaye de faire briller son modèle par la confrontation armée : en résultat il règne sur des charniers ou des ruines : dans ces pays, seules les armes brillent au soleil.

Le communalisme, lui, a le Grand Kah, évidemment. Et c’est bien cette idée qui a poussé la politique publique dite du "Cool Kah-tanais", visant dès le début des années 2000, à redéfinir l’imaginaire mondial de ce qui est cool ou non à des fins initiales d’exportation économiques. Le soft power kah-tanais est le premier pouvoir d’une union qui produits des milliers de films, de chansons, de séries, de livres, de comics et jeu vidéo, omniprésente dans les écrans et sur le net, dans le monde de la mode indépendante comme de luxe. Le Grand Kah s’illustre dans tous les domaines de l’imaginaire et de l’échappatoire, dans ceux du luxe et du style. L’esthétique de ce nouveau millénaire est de plus en plus kah-tanaise car l’art, dans ces communes, prospère librement et jouit du soutien de la confédération. Il s’exporte, se produit, se crée avec soin et réflexion, à destination de marchés définis et orientés. Ce n’est certes pas en vendant des objets de valeur ou de jolies histoires que l’on gagne la guerre des idées, mais on gagne celle des cœurs. Le Grand Kah, en effet, devient une réalité tangible. Loin de la révolution des eurycommunistes, de leurs matins chantants burlesques, chantant, inadaptés à une époque de cyniques où l’on ne croit plus aux grands soirs et à la possibilité de la victoire finale, le Grand Kah offre simplement une vie. Une vie meilleure, mais tangible. Ces films, livres, jeux, séries, ces objets narratifs offrent un cadre : on voit quotidiennement, partout dans le monde, à quoi ressemble la vie kah-tanaise. On se surprend à découvrir qu’on y souffre pas de faim ou de soif, qu’on y est actif dans sa vie locale, que les libertés semblent, pour tous les problèmes qui animent ces personnages fictifs, plus grande, plus pure, plus inaltérable. Qu’il existe un confort matériel tel qu’il n’y a ni pauvres, ni riches. Une démocratie réelle. Les habits que l’on vend partout sur terre, la musique que l’on écoute sur chaque continent, créent quant à eux une sensation de proximité. Ces gens sont comme nous. Vivant simplement dans une réalité où les problèmes qui gangrènent nos vies ne sont plus. Un monde où les humains peuvent être plus humains de ne pas être confrontés au système. Le Grand Kah, en bref, a des rêves simples et accessible. Tangibles. On ne vous promet pas le paradis terrestre, mais on vous montre un mieux, un univers si éloigné mais si proche, où les choses vont mieux. Les kah-tanais ne croient pas à la perfection, mais au perfectionnement ; Leur utopie est visible, réelle. Sa beauté fait sa force : et sans manquer de panache, elle s’impose par son simple être : modèle ultime d’un socialisme débridé, sans entrave, sans fausses promesses. Testez la recette qui a déjà marché. Voyez comme les choses sont accessibles.

« Nous croyons nous aussi à la convergence des luttes démocratiques contre les autoritarismes divers qui gangrènent encore notre monde. Si nous pensons sincèrement que le Kah, ou communalisme libertaire, c'est à dire notre voie d'obtention du socialisme, reste la manière la plus sûre d'assurer une démocratie aussi pure et parfaite que possible aux populations, nous ne faisons pas de cette croyance un étendard : vous ne trouverez au sein de la Convention Générale pas de discours extrémiste qui, comme ceux de certains mouvements eurycommunistes, acceptent certaines tyrannies car elles portent les bonnes couleurs. Notre force c'est que nous défendons la libertés. »
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