02/08/2015
08:42:09
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Activités étrangères au Rasken - Page 2

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Après un minutieux travail d'enquête sur l'ensemble du système institutionnel, médiatique, économique et militaire raskenois, le moine bergrosish Ralph Waldstein a rédigé un rapport détaillé du modèle profondément douteux appliqué par l'Empire. Que ce soit dans son fonctionnement industriel, son rapport à son économie intérieure ou encore avec des puissances partenaires, tout est passé en revu et critiqué comme un modèle colonial particulièrement abouti et profitant directement à la famille impériale, les Schützenberger.
Si ce travail devait originellement profiter d'une diffusion relativement réduite avec les moyens bergrosish, divers médias sylvois se sont alors mêlés à cette affaire. Les causes profondes de cette implication ducale soudaine avec ce qui est tout de même un partenaire s'explique officieusement par un point que l'on se garde bien de communiquer : contrecarrer ce qui est perçu comme une volonté d'exclure l'OND de l'Eurysie centrale. Teyla, l'unique nation ondienne impliquée en Krésetchnie, est régulièrement amalgamée à l'ensemble de l'OND pour nourrir une communication visant à antagoniser de manière parfois fort peu subtile cette alliance. Cette volonté de chasser l'OND de l'eurycirque eut l'effet inverse en y attirant davantage l'attention de membres (dont Sylva), ambitionnant alors de porter une assistance médiatique à un allié proche et à défendre ses intérêts. Et cela passait par une défense de la cause de la Krésetchnie, en totale opposition à celle de l'Empire Raskenois pourtant partenaire économique et industriel de Sylva.

Ce fameux rapport de frère Waldstein profita ainsi du relais de médias sylvois : présentations, études, critiques, on parlait de ce traité à la télévision ou à la radio, pour en dire du bien ou du mal, mais on en parlait et on contribuait à le diffuser :

Ralph Waldstein a écrit :
L'Empire Raskenois, une machine coloniale bien rodée.

Par Ralph Waldstein

Puissance connue de l'Eurysie centrale, Rasken est au cœur de toutes les dernières actualités de la région : guerre civile velsnienne, tensions avec la Krésetchnie et la Mährénie, implication en Okaristan, intégration dans l'UEE. Le pays multiplie les faits médiatiques et l'on prend rapidement conscience de la profondeur des implications derrière ces polémiques à mesure que l'on creuse un peu : Peu de nations portent aussi bien leur nom que l'Empire Raskenois, qui s'est bâti un véritable réseau colonial basé sur des rapports de domination plus ou moins grossier afin d'établir, disons-le, un Empire comme indiqué sans honte.
Nous aborderons dans cette analyse en quatre points l'ensemble des éléments systémiques traduisant un modèle impérialiste et coloniale bien rodé en Rasken : En premier lieu sa structure politique et sociétale même avec les origines historiques, puis l'ensemble de l'appareil militaire pleinement intégré dans ces mécanismes, suivis des activités économiques à l'étranger contribuant à ces rapports de domination avant de finalement nous pencher sur la finalité de tous ces leviers : un productivisme et consumérisme exacerbé.

I) Une structure autoritaire par essence :

Les processus de dominations dans lesquels s'inscrivent Rasken commencent à l'intérieur même de l'Empire avant de se prolonger vers l'extérieur. La chose a déjà été abordée de manière approfondie en s'attaquant à un ensemble de points pertinents : l'Empereur qui est le seul à pouvoir proposer des lois tout en représentant à lui seul 20% des voix, le manque de séparation des pouvoirs, la culture démocratique déplorable avec une absence de représentation des minorités sociales de tous bords ou encore le système profondément autoritaire hérité de la rupture entre impériaux et républicains durant la guerre civile. Ces penchants autocratiques se manifestent dans le contrôle très strict par l'État via deux axes : la nationalisation et le népotisme. Rappelons que Rasken étant un Empire, et la famille impériale représentant une bonne portion du gouvernement et donc de l'État, intervient rapidement une confusion entre les propriétés de l'État et celle de la famille impériale. Et la chose s'observe rapidement avec le népotisme qui n'est qu'une conséquence logique de cet autoritarisme, avec des membres de la dynastie se retrouvant à des postes de pouvoir tel que la direction du groupe mercenaire des Bérets Rouge (outil politico-militaire sur lequel nous reviendrons pour nous attarder sur l'ampleur de la mascarade). S'il n'est pas anormal qu'un État exerce un contrôle sur les secteurs stratégiques pour des raisons souveraines, la chose devient douteuse quand ledit État est dirigé par des membres non élus et avec un pouvoir absolu, n'en faisant qu'une variation de la bourgeoisie avec un contrôle des moyens de production par une élite minoritaire vivant en écosystème fermé.

Comme tout bon régime autoritaire bien rodé, Rasken consolide le pouvoir de sa classe dirigeante via le culte de la personnalité, en jouant sur divers leviers de communication pour traiter de la famille impériale comme de véritables célébrités. De la présentation extrêmement soignée (sans être pour autant réussie) de l'Empereur Stanislav ou la participation modérément assumée de membres de la famille royale à des concerts musicaux, il y a un véritable appareil médiatique et promotionnel visant à créer un attachement et même une fanatisation de la famille auprès du peuple. Le terme "célébrité" est extrêmement approprié puisque, des présentations officielles avec des portraits flatteurs jusqu'aux apparitions publics tout en passant par les discussions politiques, un effort démesuré est opéré pour rendre admirable la dynastie.

Et c'est dans cette continuité que s'intègre la culture démocratique défaillante de l'Empire Raskenois, dont une simple observation du modèle énergétique présente des incohérences témoignant de l'emprise gouvernementale de l'opinion populaire. Rasken se veut écologique et impose des normes à Apex, mais entretient en parallèle une politique consumériste en totale opposition avec ce modèle, qui s'observe notamment dans l'industrie automobile et la consommation pétrolière. Sterwagen en est l'exemple le plus flagrant en s'imposant sur le marché automobile raskenois avec des véhicules ne faisant pas moins de 2,4 tonnes, toujours dans la logique de la consommation croissante de pétrole malgré les vœux écologiques prononcés par Apex (et dont les connivences avec l'ensemble de cet appareil industriel et étatique seront également abordés ultérieurement). Et malgré cette flagrante dichotomie, le raskenois moyen reste persuadé de la supériorité de son modèle et aucune opposition médiatique n'existe. "Nous avons des centrales nucléaires et des filtres dans nos raffineries, nous sommes donc propres et tous les écologistes qui disent le contraire sont des idiots incultes". L'impossibilité de trouver des groupes d'opposition crédibles promouvant des alternatives au modèle énergétique et consumériste actuel est un indicateur marquant de ce monopole des idées et de la communication jalousement gardé par l'ensemble de l'écosystème gouvernemental et corporatiste. Dès lors qu'une telle maitrise de la communication et de l'opinion populaire est assurée, tel qu'observé avec les moyens immédiats et importants pour par exemple contredire le discours tenu par le documentaire Althaljir "Clandestin", il devient enfantin de diriger la vie politique même selon des apparats démocratiques en inculpant auprès des citoyens ce qui est bien et ce qui doit être fait. Aucune remise en question n'est faite et les décisions sont systématiquement approuvée à l'écrasante majorité.

II) Une machine militaire :

Que serait un empire sans un appareil militaire développé et dévoué ? Comment affirmerait-il son emprise coloniale, par des moyens coercitifs si nécessaire, s'il ne dispose pas d'une armée projetable et compétente ? C'est sans surprise que l'Empire Raskenois a non seulement massivement investi dans son complexe militaro-industriel, mais qu'il en a également fait un secteur économique clé au côté du secteur de l'énergie, avec l'exportation de matériel ou de services.
Rasken est avec la République du Miridian l'un des précurseurs de la politique de rabais des coûts. Si la géopolitique mondiale est déjà curieusement libérale sur la question de la vente d'armes, traitée comme un commerce commun et sans aucune implication politique et stratégique, le Groupement Raskenois d'Industries Militaires (GRIM) a radicalement poussé le vice. Il propose notamment la possibilité de monnayer la formation de véritables armées sans implications politiques, tout en distribuant à prix cassés des armes, permettant d'amortir le développement d'un complexe militaro-industriel écrasant ainsi que le travail de recherche & développement.

Et en plus des produits, sont proposés les services du groupe mercenaire "les Bérets Rouges", issu ni plus ni moins que de la garde personnelle de Rachel Schützenberger, meneur du camp impérial durant la guerre civile raskenoise. Cette force paramilitaire privée issue des forces des fondateurs de la dynastie Schützenberger est présentement dirigée par la petite sœur de l'actuel Empereur Stanislav. Difficile de voir autre chose dans cette entreprise qu'une extension du bras armé de Rasken et de la famille impériale, pour opérer de manière plus officieuse et sans retombées politiques (ce qui semble être le crédo de tout ce qui touche à l'armée dans cette puissance coloniale). Et la chose se confirme vite fait en observant le théâtre d'intervention des Bérets Rouges : Okaristan, Velsna et Moron (un royaume dont la crédibilité des instances démocratiques est comparable à celle de Rasken).
Ces mercenaires sont également un moyen détourné pour les industriels raskenois, plus précisément d'Apex, de se pourvoir d'une force militaire sans faire appel à l'armée régulière impériale. S'observe en effet à l'étranger la présence de Bérets Rouges sur les sites de production de la mégacorporation pétrolière.

C'est cet ensemble militaire qui permet à l'Empire Raskenois d'assoir ses interventions et conquêtes militaires tel qu'observer en Gradenbourg, tout en alimentant l'Union Économique Eurysienne, qui ferait mieux de se renommer Union Fasciste (à défaut de ne pas être une pâle copie, la BNE a le mérite de s'assumer). En plus d'être économiquement la puissance dominante de cette organisation, Rasken s'assure une dépendance de ses alliés en leur approvisionnant leur armement et, conséquemment, devenant un acteur nécessaire dans la fourniture de matériel, munitions, pièces de rechange et formations. Il est difficile à présent de voir autre chose dans l'UEE qu'un levier de contrôle de l'Empire Raskenois sur un ensemble de nations émergentes malingres peinant à sortir de la misère chronique de l'Eurysie centrale.

III) L'impérialisme économique :

Si Rasken fait beaucoup jouer de l'armée pour assoir son influence à l'étranger et sa position dominante sur quelques nations mineures, ces rapports coloniaux s'appuient également sur des moyens économiques à peine dissimulés. Rappelons que l'État raskenois, son gouvernement et surtout sa dynastie impériale, ont la main mise sur de nombreuses instances du pays via le contrôle institutionnel et médiatique, une nationalisation des secteurs stratégiques, et la promotion de membres de la famille dirigeante à des postes clés. Apex Energy est bien connu pour être le principal moteur du PIB raskenois au côté de GRIM, mais c'est aussi un moteur de néocolonialisme. Via un lobbying hyper actif au point où le gouvernement raskenois ne s'encombre même plus d'avoir une représentation dans certains pays, et laisse simplement Apex servir d'émissaire de l'Empire, l'entreprise s'est implanté dans nombre de pays étrangers pour prendre le contrôle de ressources stratégiques.

Sous couvert de contrats en apparence équitables, voire franchement favorables, Apex est parvenu à acquérir la propriété partielle, parfois totale, de gisements gaziers et pétroliers en plus de réacteurs nucléaires. Quand cette propriété n'est pas totale, elle s'accompagne malgré tout d'une dépendance industrielle qui se tisse alors : la nation concernée doit faire appel à du matériel, du savoir faire et des ingénieurs raskenois, et une rupture de l'accord, quand bien même cela signifierait seulement se priver de l'investissement raskenois, revient à devoir tout rattraper sur le plan industriel pour acquérir la maitrise et l'appareil nécessaire.

Pire encore, Apex se permet même la liberté de faire appel aux Bérets Rouges pour sécuriser ses sites, véritable extension officieuse de l'Empire Raskenois. Arrive un stade où l'on se demande qui possède qui entre Apex et Rasken, même si un œil attentif verra clairement qu'Apex n'est qu'un outil de la dynastie impériale dans son projet impérial.
Apex, et donc l'Empire Raskenois, ce sont de cette manière tissé un réseau économique et industriel redoutablement développé et important pour bon nombre de nations, représentant un poids suffisamment important pour imposer certaines idées et politiques.

L'emprise d'Apex est d'ailleurs intrinsèquement lié aux penchants consuméristes du pays, que les lobbyistes tentent d'exporter. Rappelons que Sterwagen était une société au bord de la faillite avant d'être sauvée en partie par une importante commande d'Apex elle-même. Il est assez peu difficile d'observer la promotion commerciale faite par le géant du pétrole pour l'entreprise commercialisant des mastodontes ultra-gourmands en carburant. Là encore, s'observe des exportations de Sterwagen auprès de Velsna qui, tout aussi géant économiquement que soit la cité, est particulièrement sensible aux axes d'emprises de l'Empire (implantation d'usines nucléaires, rachat de gisements pétroliers, emploi de mercenaires et maintenant exportations de produits pétroliers et de voitures).

IV) Un modèle essentiellement productiviste :

Vient maintenant la question de la finalité de tout ce projet : pour quelle raison la famille impériale cherche-t-elle à ce point à établir un tel empire colonial ? Il convient de se pencher sur Rasken à nouveau, au niveau de son essence, qui se révèle absente (comble des combles pour une puissance pétrolière). Rasken n'a plus de culture, n'a plus de tradition, ce n'est plus que le fruit d'un modèle néocolonial, militariste et capitaliste poussé à outrance. La société n'est plus qu'une histoire de production et de consommation : de produits pétroliers, d'énergie, de voitures gourmandes en pétrole. Même les médias sont essentiellement tournés autour du divertissement, avec des œuvres graphiques sans profondeur nourrissant la propagande d'État avec une vision romancée des Bérets Rouges, ou encore des combats de char, parfaite démonstration d'une communication glorifiant l'appareil militaro-industriel.

Ce projet d'Empire colonial ambitionne une véritable volonté de contrôle absolu de l'économie de Rasken et de son voisinage, dans la visée d'un modèle capitaliste poussé à l'extrême. C'est la parfaite illustration des rapports de domination qui s'opèrent entre classes prolétaires et bourgeoises, étendues aux rapports internationaux avec des nations partenaires dépendant de l'industrie raskenoise.
Et la fameuse classe bourgeoise à qui profite l'ensemble de ce système en question n'est autre que la dynastie impériale Schützenberger. Toujours en plaçant des membres à la tête de secteurs clés, ou en dirigeant des groupes industriels par l'intermédiaire de la nationalisation, l'Empereur Stanislav s'assure une pleine possession de ces gigantesques ressources économies et le plaçant probablement parmi les individus les plus riches du globe.

Conclusion :

Nous pouvons conclure à partir des éléments développés précédemment que l'Empire Raskenois est bien ce qu'il se nomme être : un Empire. S'appuyant sur un ensemble de levier industriels et militaires, avec un contrôle étendu de l'économie (par nationalisation et népotisme) et de la politique (via une constitution et des institutions profondément anti-démocratiques doublé d'un contrôle des médias), la dynastie impériale Schützenberger est parvenu à se tisser un véritable réseau colonial incluant des membres de l'UEE, le Gradenbourg ou encore diverses autres nations comme la Jurade de Sent-Julian.
Ce réseau représente un gigantesque ensemble hyper-lucratif profitant directement à la famille impériale et en faisant une des plus prospères du monde.
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Les aventures de Captain Apex !!!

produit par Apex Energy






Le paisible pays d'Apexland...là où tout le monde est heureux, des plus petits aux plus grands, où il y a tant t-shirt fabriqués à partir de l'or noir que ceux-ci sont gratuits pour tous ! Et là où les citoyens d'Apexland vivent insouciants, Captain Apex veille, volant d'immeuble en immeuble, planant au dessus des gratte-ciels tel un protecteur que l'on ne saurait voir.

Mais...qu'est-ce donc que ce bruit ? Quelqu'un appellerait t-il à l'aide ? Un enfant esseulé ? Un vieillard détroussé par des bandits ? Allons voir cela ! A la vitesse de l'éclair (alimentée bien entendu par les vaisseaux sanguins gorgés de pétrole de Captain Apex, qui lui accorde tous ses pouvoirs), Captain Apex ne recule jamais devant une mission.

Dans le jardin attenant à une maison, Captain Apex, avec sa super-ouie, distingue les pleurs d'un enfant. "Ah ! C'est encore le petit Timmy !" s'exclame le captain avec son regard d'aigle, "Allons voir les raisons de ces larmes !".
- Captain Apex !
- P'tit Timmy ! Pourquoi pleure-tu ? Je me suis pourtant assuré que toutes les maisons et les voitures d'Apexland soient alimentées par l'or noir aujourd'hui...
- C'est pas à cause de ça Captain. C'est mon frère...
- Qu'est-ce qui se passe ?!
- Mon frère s'est réveillé ce matin, il t'a insulté de tous les noms, il a mis un t-shirt troué et déchiré et s'est mis à fumer de la drogue.
- Nom d'un puits de pétrole !
- Et ensuite il a commencé à traîner avec d'autres de sa classe qui ont décidé de faire une manifestation contre le pétrole !
- Après la drogue il fallait s'attendre à cela...
- Captain Apex tapote la joue de l'enfant - Ne t'en fais pas Timmy, je ramènerai ton frère à la maison. Juste de le temps de lui faire comprendre que tous les vêtements qu'il porte ont été fabriqués par mes soins...et ceux d'un tas d'enfants comme toi, Timmy, qui seront bien tristes si ces jeunes ne comprennent pas la valeur de ce qu'ils portent...
- Bonne chance Captain Apex !
- Compte sur moi Timmy !


Utilisant sa Petroleum-vision, Captain Apex n'a aucun mal à retrouver la trace de ces jeunes naïfs, incapables de comprendre les bienfaits que l'or noir apporte à la société. Se retrouvant à planer au dessus d'un groupe de manifestants, probablement drogués et influencés par la mauvaise influence de lobbies écologistes, Captain Apex doit essuyer des jets de pierre auxquels il répond par les mots, comme toujours:
- Mais enfin ! Que se passe t-il ici ? Quel chienlit ! Ma parole, les gauchistes vous ont lavé le cerveau !
Un des jeunes hurle au captain:
- On en a marre du pétrole, Captain Apex ! Les associations de protection de l'environnement disent que c'est mal !
- Ah, je vois que l'influence néfaste des arbrolâtres vous a encore joué des tours... Dois-je encore expliquer une nouvelle fois les vertus de l'or noir dans nos vies ?
- Oui Captain !
- Eh bien soit...
- Captain Apex pointe une jeune fille dans le cortège - Samantha, le manteau que tu portes, savais tu que c'était grâce à Apex qu'il était sur ton dos ?

La jeune fille, gênée, fait un pas en arrière.

- Et toi, Paulie, oui avec les lunettes. Tu aimes quand ta mamie te prépare ces délicieuses lasagnes maison pour toi le midi après l'école ? Et qu'elle te mets les restes dans ce beau tupperware jaune ? Eh bien sans Apex, ce tupperware n'existerait pas !
- C'est vrai ?
- Mais oui, mon p'tit Paulie ! Et toi, Cindy, toi qui vas au lycée avec ton plus beau maquillage pour attirer l'attention de ton "crush": savais tu que ce que tu avais autour des yeux était avant tout grâce à Apex ?


Les personnes dans le cortège cessent de crier et comprennent leur erreur:
- Excuse nous, Captain Apex ! On dirait que les écolo nous ont encore rouler dans la farine, merci Captain Apex.
- Oh... mais ne me remerciez pas, remerciez ceux qui m'ont donné ces pouvoirs: Apex énergiiiiiiiee !!!

Captain Apex s'envole au loin vers de nouvelles aventures.

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Débat public à l'Assemblée nationale sur les actions du gouvernement de Sa Majesté, en matière de politique internationale.
L'Hotsaline et l'Eurysie centrale.

Chambre basse
Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement teylais.


Julien Hallier, Président de l'Assemblée nationale : La parole est au donné au très honorable député Corentin De Jardin, inscrit au groupe Les Royalistes et membre de l'opposition face au Gouvernement de Sa Majesté.

Corentin De Jardin, Député Les Royalistes : Honorable Président de cette Assemblée, Honorables Députés. Je souhaite attirer l'attention du Gouvernement de Sa Majesté et des ministères concernés, comme le ministère des Affaires Étrangères dirigé par l'Honorable ministre de Sa Majesté Pierre Lore, concernant l'Hotsaline et plus globalement sur la région d'Eurysie Centrale. Nous le savons tous, la situation en Eurysie centrale est difficile et, je crois, surpasse en termes de tension l'Eurysie de l'Ouest, zone géographique à laquelle nous appartenons. L'Empire Raskenois continue sa politique impérialiste envers la confédération et notamment l'Hotsaline. L'acceptation de l'Empire Raskenois d'une médiation est une bonne nouvelle pour la région, mais montre la faute du gouvernement qui n'a pas été en capacité de proposer une telle initiative alors qu'il relève d'une nation comme la nôtre de le faire.

Nous nous voyons comme une nation qui a de l'importance sur la scène internationale, qui a son mot à dire sur les actions des grands de ce monde, afin de préserver au mieux les intérêts du Royaume de Teyla mais aussi, parce que nous sommes justes, les intérêts des opprimés. Nous n'oublions jamais que nous avons en tout temps, en tout lieu, pris la défense des opprimés. Dois-je vous rappeler, Honorables ministres, notre déclaration des Droits Fondamentaux et Universels de l'Homme ? Dois-je vous rappeler les innombrables propositions faites par le groupe parlementaire auquel j'appartiens sur les sujets diplomatiques, mais dont l'honorable gouvernement a toujours pris d'ignorer ou de feindre de s'y intéresser pour le jeter aux oubliettes, comme le faisaient les tyrans avec leurs opposants. Honorables ministres, mon interrogation, que dis-je mon inquiétude, est simple. Quelles sont les initiatives que souhaite prendre le gouvernement de Sa Majesté afin que nous défendions les intérêts de l'Hotsaline et que nous nous assurions de son soutien alors même qu'elle a rejoint la Ligue Velcal ?


Les députés du parti Les Royalistes applaudissent grandement la prise de parole de Corentin De Jardin. Les députés du Mouvement Royaliste et D'Union faisaient des gestes avec leurs mains pour signifier que l'argumentaire de Corentin n'était pas bon, qu'il était faux. Mais en dehors de cela, ils restèrent bien silencieux. Après une brève discussion entre Pierre Lore et le Premier ministre Angel Rojas sur les bancs des ministres, Pierre Lore se leva et prit la parole dans une opposition qui venait de rappeler au gouvernement sa faiblesse diplomatique en Eurysie Centrale.

Julien Hallier, Président de l'Assemblée nationale : La parole est au ministre des Affaires Étrangères pour le compte du gouvernement de Sa Majesté.

Pierre Lore, Président de l'Assemblée nationale : Honorable député, je vous entends sur la défense des opprimés et la lutte contre l'impérialisme. Je vous rejoins entièrement, parce que nous avons sur ces deux sujets les mêmes valeurs, peut-être pour des raisons différentes, bien que je sache que cela soit pour des raisons morales et éthiques. Toutefois, dois-je vous rappeler les actions du précédent gouvernement de Sa Majesté dirigé par Les Royalistes ? Dois-je vous rappeler que vous étiez prêt à soumettre notre marine nationale à une République Pirate ? Cette décision, non seulement risible, mais profondément contraire aux intérêts du Royaume de Teyla, aurait mis en grand danger les intérêts stratégiques du Royaume de Teyla en laissant la porte ouverte aux pressions d'une République Pirate.

Il est ironique que vous citiez la Déclaration des Droits Fondamentaux de l'Homme, lorsque vous étiez prêt à passer sous le tapis ces mêmes droits, sous l'argumentaire de l'intérêt supérieur de la nation teylaise afin que le Royaume puisse obtenir un groupe aéronaval non pas au prix de l'argent, mais au prix de l'honneur. Parce que signer cet accord aurait signifié ne rien dire aux actions de piraterie qui vont bien entendu à l'encontre d'une nation dans laquelle l'État de droit importe. Je suis fier de participer à un gouvernement qui a mis fin à un tel accord qui aurait renié nos valeurs pour des arguments fallacieux.

Concernant votre interpellation sur la Ligue Velcal et l'Hotsaline, honorable député, tout d'abord, permettez-moi de vous rappeler que le gouvernement de Sa Majesté n'a jamais cessé d'œuvrer pour la paix régionale et renforcer la stabilité régionale. C'est en ce sens que nous avons signé un traité avec l'Hotsaline et la Confédération permettant au Royaume de Teyla un déploiement militaire pour protéger l'Hotsaline et la Confédération de tout acte hostile venant de l'Empire Raskenois ou toute autre nation. Je tiens à rappeler que le Royaume de Teyla ne reconnaît pas l'Autorité Militaire de Gradenbourg. Cet prétendu État n'a aucune légitimité sur le territoire qu'il occupe actuellement après une invasion illégitime. C'est pourquoi nous sommes en permanence en communication avec l'Hotsaline dans le but de s'assurer que chaque action qui peut être faite diplomatiquement pour que le territoire revienne à la Confédération soit faite. Si jamais la médiation actuelle échoue, le gouvernement de Sa Majesté proposera à chacune des parties de se remettre autour de la table afin de garantir la paix et la stabilité régionale. La reprise du territoire illégalement occupé doit se faire de manière diplomatique.


Le ministre des Affaires Étrangères se rassoit dans un calme plat, bien qu'avant, il fut applaudi par les députés de la majorité et Angel Rojas lui adressa un regard de remerciement. Le Premier ministre ne voulait pas s'embourber dans le piège de l'opposition. Fort heureusement, Pierre Lore s'en était très bien sorti pour un homme qui avait peur des imprévus, cela était étonnant, mais Angel se dit qu'il avait déjà préparé ses coups à l'avance en ayant ses sources dans l'opposition.

Julien Hallier, Président de l'Assemblée nationale : La parole est donnée au très honorable député Christophe Blanchet, inscrit au groupe Gauche Républicaine et membre de l'opposition face au Gouvernement de Sa Majesté.

Christophe Blanchet, Député Gauche République : Honorable Président de cette Assemblée, Honorables Députés. Je remercie mon collègue de droite d'avoir mis en avant le recul de l'influence teylaise en Eurysie centrale, depuis que la Grande République de Velsna s'implique dans la région. Il est évident que lorsqu'une puissance régionale l'influence des autres baisse mécaniquement. Toutefois, les paroles de mon collègue ne sont pas fausses pour autant. Il n'est pas normal que le gouvernement de Sa Majesté n'ait pas su anticiper une telle action de la part de la Grande République qui est un partenaire connu de l'Empire Raskenois. Il était donc à prévoir que la Grande République vienne chercher à ce que la paix perdure dans la région et c'est cela un but commun. Néanmoins, sommes-nous certains qu'ils cherchent à ce que la diplomatie permette à la Confédération de retrouver ses territoires occupés ? Rien n'en est moins sûr, honorables députés. Il est important que la diplomatie teylaise s'efforce à ce que cet aspect soit respecté par toutes les parties.

Honorable ministre des Affaires Étrangères, votre exposé à cette assemblée et aux représentants du peuple est un plan tellement vague qu'il semble être inventé à l'instant pour contrecarrer les mots et l'argumentaire de mon collègue qui, je le redis, visaient juste. Votre plan vague ne permettra pas au Royaume de Teyla de retrouver sa main dans ce jeu de cartes, au contraire, il affaiblira le Royaume. Si l'actuelle médiation en cours échoue, alors une nouvelle médiation, bien qu'elle sera menée par le Royaume de Teyla, ne changera rien à la situation actuelle. Le Royaume de Teyla se retrouve spectateur d'un jeu auquel il n'est pour l'instant pas invité, bien qu'il le sera sans doute à l'avenir. Le Royaume de Teyla doit protéger ses intérêts et ceux des opprimés qui subissent l'impérialisme de l'Empire Raskenois en Eurysie Centrale. Je repose la question de mon collègue. Que compte faire le Gouvernement de Sa Majesté ?


Pierre Lore, Président de l'Assemblée nationale : Honorable député, je prends note de vos remarques et je reconnais que la situation en Eurysie centrale est complexe, notamment avec l'implication croissante de la Grande République de Velsna. Comme vous l'avez dit vous-même lors de votre exposé et de votre prise de parole, lorsqu'une puissance régionale s'implique, il est normal que l'influence des autres puissances diminue mécaniquement. Il est de notre responsabilité de faire en sorte que cette influence qui baisse ne soit pas plus importante que prévu, mais surtout que les puissances qui s'impliquent ne déstabilisent pas la région. À l'heure actuelle, nous ne remarquons aucune déstabilisation de la région, bien que les prises de parole de certains responsables ou certains médias de la Mährenie inquiètent la diplomatie teylaise. Ainsi, la députation n'a pas à s'inquiéter de la situation actuellement, à mon humble avis, à part pour augmenter la peur chez nos concitoyens les plus conservateurs.

Vague d'indignation dans les bancs des oppositions.

Toutefois, comme je l'ai énoncé plus tôt dans cet hémicycle, si la médiation supervisée et organisée par la Grande République de Velsna échoue, le Royaume de Teyla n'est pas sans options pour que la paix soit préservée et la diplomatie privilégiée. Le Royaume de Teyla contactera les deux parties afin de s'assurer que chacune des parties puisse avoir un canal par lequel se parler, un intermédiaire en somme. En fonction des raisons de l'échec de la médiation menée par la Grande République, le Royaume de Teyla pourra proposer une nouvelle médiation aux parties durant laquelle une bonne partie de la discussion sera la discussion des raisons récentes qui ont amené à la situation actuelle de la part de toutes les parties qui seront présentes. Il faudra, si possible, que les solutions principales proviennent des parties elles-mêmes et non du Royaume de Teyla, bien que si la situation est bloquée, le Royaume de Teyla pourra et devra intervenir dans la discussion entre les parties.

Le renforcement de l'appareil militaire raskenois et hotsalien doit appeler à la raison chacune des parties, comme ce fut le cas dans le combat des râches. Certes, durant ce combat et cette période, nous avons vu plutôt une course de vitesse entre l'appareil militaire raskenois et hotsalien, mais les deux forces militaires ont su s'ignorer afin d'éviter un conflit régional, ce qui était important en plus de sortir toute une population du terrorisme. Ces actes, de la part de l'appareil militaire raskenois, devront être mis sur la table afin que tous les sujets majeurs soient abordés. À première vue, nous ne comprenons pas pourquoi, en dehors d'un acte impérialiste, l'Empire Raskenois a participé aux combats contre la râche sur le territoire de la Confédération, il s'agit là d'un acte contrevenant à la souveraineté de la Confédération.

Honorable député, l'équilibre n'est pas simple sachant les minorités dans la zone régionale dans laquelle nous évoluons sur ce débat passionnant. Il me semble nécessaire, ainsi qu'au gouvernement de Sa Majesté, que chaque minorité soit préservée et je suis certain que les deux parties, Empire Raskenois et Hotsaline/Confédération, pourraient s'entendre sur un accord protégeant les minorités de la région et de leurs nations respectives.
9210
Les murmures de la liberté.

Manifestation au sein de l'Empire Raskenois


Opération d'influence politique et culturelle visant l'Empire Raskenois

Pays infiltrant : Royaume de Teyla aidé par le Duché de sylva et la République Translavique.
Pays infiltré : Empire Raskenois
Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine : 21/04/2015 + 21 = 12/05/2015
Prévisionnel de la date (HRP) de l'action clandestine : 12/12/2024 + 7 = 19/12/2024
Type d’opération : Propagande idéologique - 10 000 points d'influences. Si les critères de la réussite critique paraissent élevés à la modération ne pas hésitez à augmenter le coût de l'opération.

Provinces ciblées : #28818. Province dans laquelle se trouve la capitale du pays. #29015 province à côté de la capitale.


RECONTEXTUALISATION / FRISE CHRONOLOGIQUE DES ÉVÉNEMENTS PRE-OPÉRATION :

L'Empire Raskenois pose un problème majeur pour le Royaume de Teyla en Eurysie centrale. En outre, le Royaume de Teyla est un allié de l'Hotsaline et plus globalement de la Confédération, une alliance qui est régi par un traité permettant le déploiement d'une base militaire teylaise en Hotsaline. Le Royaume de Teyla, trouvant sa base militaire en Eurysie centrale cruciale, souhaite retirer l'Empire Raskenois de l'équation en Eurysie centrale. L'Empire Raskenois, en occupant une partie du territoire du Gradenbourg, mène une politique hostile envers l'Hotsaline et la Confédération, laissant planer un risque de conflit armé. Cela est une situation risquée en sachant que la Mährenie, à travers les déclarations de ses autorités et de ses médias, se montre de plus en plus encline à faire sonner les canons contre l'Hotsaline. Du point de vue du gouvernement de Sa Majesté, le risque d'un conflit régional est majeur et voit l'Hotsaline prise en tenaille, ce qui serait une position délicate à défendre en cas de conflit armé pour l'Hotsaline et ses alliés dont le Royaume de Teyla.

Ainsi, afin de faire baisser le risque et les tensions, le Royaume de Teyla souhaite retirer Rasken de l'équation. Pour cela, selon le gouvernement de Sa Majesté, il n'existe pas dix mille solutions. Il faut, dans l'idéal, que le pouvoir à Rasken change sa politique de manière radicale afin de rendre la démocratie possible à Rasken, que le Royaume de Teyla y voit ses idéologies favorisées et dans le même temps mettre à mal la position de Velsna dans la région. Dans le "pire" des cas, si le gouvernement ne cède rien aux revendications, le pouvoir impérial sera occupé par les manifestations voire les émeutes, ce qui lui évitera de s'engager dans un conflit régional, selon le gouvernement teylais.

Cette opération se repose sur plusieurs forces et éléments concrets :

  • La politique actuelle de l'Empire Raskenois amène le pays à avoir récemment vécu une période d'inflation. L'actuelle région occupée par Rasken, l'Autorité Militaire du Gradenbourg, amène la population à vivre sous une inflation permanente. La construction récente d'usines culturelles a amené Rasken et Gradenbourg a entré en période inflationniste ayant des conséquences sur la vie quotidienne de la population des deux entités. ( Pour rasken, me demander les screens ).

  • Les liens entre l'AMG ( Gradenbourg ) et Rasken qui n'est pas caché par les autorités raskenoise comme le prouve ce vote à l'Assemblée nationale Raskenoise ou encore ce post.

  • En lien avec ce qui précède, la politique raskenoise envers l'AMG peut être perçue comme une tentative de la part du pouvoir de faire la stratégie de "l'ennemi étranger" afin de se maintenir au pouvoir, alors que la situation est de moins en moins favorable à l'Empire Raskenois. Le pouvoir en place ne se préoccupe pas des problèmes importants et qui importent aux yeux de la population. Argument plus important si l'opération de Gwen est une réussite.

  • Toujours en lien, bien que l'empire soi-disant décentralisé, l'Empire contrôlant les chefs des régions, rien ne permet d'exclure la possibilité que Rasken mène la même politique impérialiste envers une région du pays. De plus, la guerre civile Raskenoise se terminant en 2010 à la suite d'une sécession renforce la perception de cet argumentaire utilisé ici, dans un rapport Amnistie Mondiale.

  • Les deux derniers votes à l'Assemblée nationale qui voient une quasi-unanimité pour l'adoption des textes. Cf source pour le topic.

  • L'Empereur de Rasken qui a une voix lors des votations à l'Assemblée nationale. De plus sa voix à un poids de 20 %. ( Ici ). De plus, de ce que je comprends de cette phrase "Pour qu'une loi soit adoptée, l'Empereur doit faire passer son projet par cette assemblée." seul l'Empereur à l'initiative législative. Montrant de fait que le pouvoir n'est pas démocratique.

  • Les concerts nightcore d'un membre de la famille impériale qui montre la déconnexion du pouvoir impérial.

  • La surreprésentation de l'Empereur dans les votations de l'Assemblée nationale ne permet pas une bonne représentation des immigrés et des minorités du pays. Ces tensions ont été à l'origine de la guerre civile qui s'est déclenchée en 2009. Les causes de la guerre civile de 2009, une non-représentation des immigrés et des minorités, sont toujours présentes et provoquent toujours la colère de ces populations. De plus, la guerre civile a été enclenchée par le pouvoir impérial de l'époque afin d'éviter la sécession d'une région, enlevant le droit à l'auto-détermination. La démocratie a été remplacée par la guerre. Cela peut se reproduire à tout instant.

  • Captain Apex qui démontre les actions de lobbying du groupe Apex Energie et son influence dans les médias. Ce qui démontre bien un problème démocratique, en plus de son poids plus que conséquent dans l'économique Raskenoise.


OBJECTIFS DE L’OPÉRATION :

En démontrant point par point la propagande du régime impérial et en montrant l'envers du décor de celui-ci, sur plusieurs sujets dont les conflits d'intérêt et un pouvoir déconnecté de la réalité, le Royaume de Teyla souhaite convaincre les habitants de Rasken de l'actuelle réalité de l'Empire Raskenois. À savoir, un pouvoir autoritaire, un pays dans lequel la démocratie est faible, une démocratie très illibérale en d'autres termes. De plus, le Royaume de Teyla souhaite mettre en évidence que le gouvernement a totalement échoué concernant sa politique internationale à travers l'Union Économique Eurysienne, qui est une organisation s'écroulant de jour en jour, et le déploiement de trente mille hommes velsniens dans le territoire de Rasken, sapant chaque jour la souveraineté nationale du pays. En parlant à une population nationaliste et toujours prête "à défendre son pays", le Royaume de Teyla estime avoir des chances de convaincre le peuple raskenois que le gouvernement et l'empereur mènent tout sauf une politique "patriote" et "nationaliste" qui contrevient aux intérêts de l'Empire. L'objectif final, après avoir convaincu, est que le gouvernement change sa politique de manière radicale ou qu'alors, en cas d'inaction de la part du gouvernement et de l'empereur, le peuple manifeste.

  • Réussite majeurs : Les habitants de Rasken rejettent en très grande majorité la politique gouvernementale et impériale actuelle. À savoir, le maintien du pays dans l'Union Économique Eurysienne ( étant donné qu'on peut voir cette organisation comme non démocratique ), le maintien des troupes de Velsna (30 000 hommes actuellement) qui sera perçu comme une insulte à la souveraineté nationale et comme une occupation, en plus d'un pouvoir autoritaire, fermé à la démocratie. Si ces trois aspects ne sont pas respectés, l'opposition se radicalisera et des manifestations pourront voir le jour.


  • Réussite mineure : Le rejet de l'Union Économique Eurysienne, de la présence de militaires velsniens et d'un pouvoir autoritaire augmente parmi la population. Si un politicien ou un parti se lance dans cette rhétorique, le parti aura une base électorale solide aux prochaines élections. Toutefois, cela ne poussera pas les Raskenois dans la rue, mais seulement dans les urnes.


  • Échec mineur : Le paysage politique raskenois n'est pas bouleversé par l'opération d'influence. Les autorités raskenoises peuvent soupçonner la présence d'une entité étrangère sans savoir laquelle.


  • Échec majeur : L'échec de l'opération entraîne un renforcement de la politique gouvernementale et impériale dans l'opinion publique raskenoise et enfonce l'opposition qui aura du mal à retrouver un écho au sein de la population raskenoise. Le Royaume de Teyla sera vu comme une entité, une nation qui aura interféré dans les affaires nationales de l'Empire Raskenois.

LIMITES ET CONTRAINTES DE L’OPERATION :
(ne pas hésiter à demander aux concernés l’ajout d’éventuelles contraintes supplémentaires)

Plusieurs limites et contraintes sont à prendre en compte dans l’arbitrage de l’opération :
  • Les probables actions du gouvernement en réaction, renforcées par un pouvoir autoritaire qui pourrait user facilement de la répression.
  • Plusieurs générations n'ont jamais vécu sous un régime démocratique, bien qu'elles en aient eu un aperçu. Mais cela n'est pas suffisant pour leur faire envier la démocratie.
  • L'aide des alliés de l'UEE, qui complique la tâche du Royaume de Teyla et de ses alliés.
  • Un réseau citoyens/une opposition difficile à construire à l'échelle nationale.

Moyens engagés :
  • Le budget des nations en faveur des services de renseignements est largement favorable au Royaume de Teyla. ( Comparaison du nombre d'usines culturelles Teyla-Rasken).
  • Une aide émanant de deux autres pays, dans cette opérations clandestine et d'influence.
  • Une population qui n'a certes pas connu la démocratie mais a observé la prospérité des régimes démocratiques régionaux. La presse a une certaine liberté à Rasken.


Sources :

- Fiche d'inscription de Rasken. On y retrouve dans la catégorie "Mentalité de la population" une population décrite comme "nationale conservatrice." et "La population est prête à défendre son pays à tout moment grâce au service militaire obligatoire de deux ans,".

- Quand Rasken sacrifie l'économie du Gradenburg pour maintenir son emprise. Article revenant sur les déboires économiques de Rasken mais aussi de Gradenbourg.

- Lorsque la démocratie n'est pas, un teylais s'éveille parmi la foule - I Post présentant Corentin, comme un teylais qui habite à Rasken, temporairement. Il écrit un rapport pour Amnistie Mondiale sur l'état de la démocratie Raskenoise.

- Lorsque la démocratie n'est pas, un teylais s'éveille parmi la foule - II. Post où l'on retrouve Corentin et des extraits du rapport qui reviennent en détail sur les points qui souhaitent dénoncer Teyla. On y parle aussi tract, création d'une association pour une meilleure lutte.
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Fuites (volontaires)

RP dans le cadre de l’opération ci-dessus



Il est commun de dire à Velsna que le gouvernement communique peu avec la population dans les médias de masse : il n’y a pour ainsi dire jamais de conférences de presse ni d’interview. Si les séances du Sénat sont publiques, il y a une certaine pudeur pour le gouvernement communal, à faire part de grands projets. Les participations des politiciens à la vie publique, et leurs interactions avec le corps civique sont avant tout le résultat de grands groupes médiatiques, détenus par certains sénateurs. Mais avant tout, la vie publique velsnienne se caractérise par de grandes prises de paroles publiques conçues comme de grands concours de rhétorique. Inutile de dire qu’à Rasken, cette méthode ne fonctionnerait pas afin de faire passer une idée tant les cultures politiques des deux pays semblent différer sur certains points.

Si les communications gouvernementales sont rares, alors que dire de celles de l’armée velsnienne. Autant dire qu’il s’agit d’un monde à part, y compris à Rasken. A commencer par cette « Grande Tribune Velsnienne de Margoulie », le corps d’armée constitué afin de régler le différend territorial durant depuis 1994 entre Rasken et la Confédération. L’armée velsnienne va jusqu’à éviter depuis le début de son opération ses circulations dans les grands centres urbains et les zones densément peuplées, se concentrant à la fois à la frontière hotsalienne et depuis peu, autour des grands centres de production et autres propriétés d’Apex Energy. Mais face à une absence de relais de communication, la propagande velsnienne se veut, elle, plus discrète, moins grossière.

Ainsi, depuis quelques jours, certains journaux raskenois diffusent des informations parvenant au compte-goutte depuis des sources relativement peu claires au sein de la chaîne de commandement de la Grande Tribune velsnienne de Margoulie. Ainsi, on titre un article, dans un journal généraliste et grand public, un article portant sur les modalités de la participation de Velsna aux opérations de maintien de la paix entre la Confédération et Rasken. Dans ce décryptage de bordereaux, on stipule ainsi que cette opération de maintien de la paix a bel et bien pour motif de régler le différend opposant les deux états. Suite de quoi, le commandement de la Grande Tribune, se retirerait tout simplement, et rentrerait au pays sous des délais relativement courts. Il semblerait donc que les objectifs de la force de « maintien de la paix » ne viennent en rien entrer en contradiction avec la mentalité de certains groupes de population au sein de la société raskenoise, attachés à une certaine idée de leur nation et de sa place dans le monde, cette même population qui a conscience de la relation privilégiée qu’entretiennent les deux pays depuis plusieurs siècles (mercenariat, commerce, alliance politique…).

Il semblerait également que le bordereau dévoilé à la presse mentionne également la tenue prochaine d’une médiation avec l’Hotsaline devant conditionner son départ, et par la même, rassurer quelque peu les éléments de l’opposition à Rasken, qui seraient tentés par l’établissement de relations plus pacifiées avec leur voisinage slave. Les détails d’un plan de partition de Gradenbourg, avec l’établissement d’une entité autonome devant protéger les populations raskenophones dans leurs droits de représentation politique et de résidence aurait également fuité. Ainsi, les objectifs de l’armée velsnienne n’entreraient pas en confrontation avec cette partie de l’opinion publique attachée à la paix civile et au consensus, bien au contraire.


Facteurs supplémentaires proposés pour l’opération de Teyla :
- Amitié historique pluri-centenaire entre les deux nations de Rasken et de Velsna, visible jusque dans la littérature raskenoise (attention weeberie), donnant ainsi une bonne image de ce pays auprès d’une partie de la population (un spectre qui va donc des militaires, qui pour certains sont des mercenaires vétérans de la guerre civile velsnienne au milieu intellectuel et universitaire).
- Objectifs de l’armée velsnienne n’entrant pas en contradiction avec les revendications de deux groupes sociaux qui devraient être sensibles aux manifestations : à savoir les conservateurs (l’armée velsnienne devrait se retirer sous peu dans tous les cas) et les pacifistes (l’armée velsnienne a fait fuiter dans la presse le plan général et les objectifs de la médiation avec la Confédération, qui devraient aboutir à une représentation politique des populations raskenophones tout en garantissant un cadre politique pacifié).
- L’interdépendance économique entre les deux Etats qui rend un grand nombre d’emplois tributaires de la bonne entente entre Velsna et Rasken (en particulier dans les secteurs de l’armement, de l’industrie nucléaire, voire même de certains milieux artistiques avec par exemple, un accord de mécénat entre les studios Xunis et le Sénat velsnien). Ce faisant, il est probable que le patronat raskenois soit très opposé à tout mouvement social de ce genre.
- L'armée velsnienne étant confinée à des tâches de surveillance à la frontière mahrénienne dans des casernes raskenoises et dans les alentours des infrastructures d'Apex, il est probable que le nombre de civils raskenois qui auraient pu apercevoir un soldat velsnien en chair et en os est infime, ce qui conforte peu la thèse d'une force occupante (voir objectifs de l'opération).
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Carte de l'appartenance originelle des territoires de l'Administration Militaire de Gradenbourg
Carte de l'appartenance originelle des territoires de l'Administration Militaire de Gradenbourg


GRADENBOURG : UN BIEN LOURD FARDEAU DONT L'EMPIRE AURAIT TOUT INTÉRÊT À SE SÉPARER

Qui devrait avoir la souveraineté sur le territoire de l'Administration Militaire de Gradenbourg ? La question compte parmi celles qui font couler le plus d'encre, que ce soit de la plume des gouvernements, des agences de presse ou des bureaux de propagande occultes qui parcourent l'Eurysie. Quelle que soit la réponse, le fait est qu'actuellement, la gestion de ces terres est directement assurée par l'Empire Raskenois, qui l'exerce par le biais de son autorité d'occupation militaire. Si un changement de statut devait s'opérer dans un avenir proche concernant les territoires dérobés à la Confédération de Kresetchnie, il va par conséquent de soi que Rasken devrait en être le premier initiateur. Mais alors, où résident les intérêts de la monarchie germanique ? D'aucun pourrait penser de prime abord qu'il s'agirait de poursuivre la politique impériale, laquelle consiste à défendre bec et ongle l'occupation de la Kresetchnie, en dépit de son absence de reconnaissance par la quasi totalité de la communauté internationale et du désaveu de ses propres alliés. Or, nous allons voir que la vérité est bien moins évidente qu'il n'y parait.

Pour commencer, revenons sur les raisons qui ont motivé en premier lieu l'invasion de la Confédération de Kresetchnie en 1994, guerre qui a débouché sur l'occupation totale de la République de Gradenbourg ainsi que d'une partie de la République d'Hotsaline et de la République de l'Avène Libre, et à la création de l'Administration Militaire de Gradenbourg en tant qu'entité administrative autonome. Si le narratif raskenois a beaucoup évolué depuis cette époque, dans la mesure où il invoque aujourd'hui des prétextes historiques et culturels pour justifier l'annexion progressive de la Kresetchnie à l'Empire Rakenois, il s'agissait à l'origine de protéger la sécurité de l'Empire par l'établissement d'une zone tampon à l'est, gardant les frontières orientales du pays contre une éventuelle diffusion des troubles qui agitaient la Confédération de Tcharnovie au plus au fort des exactions commises par les terroristes des Raches. Si l'on s'en tient à ce seul objectif sécuritaire, le moins que l'on puisse constater, c'est que les promesses liées à l'Administration Militaire sont loin d'avoir été remplies, bien au contraire. Au lieu d'assurer la protection de l'Empire contre une hypothétique menace venue de l'est, l'occupation de la Kresetchnie a au contraire fait de Rasken la cible prioritaire des velléités hostiles de ses voisins orientaux. Il s'agit en premier lieu de la Confédération de Kresetchnie qui, après vingt années de reconstruction, vient aujourd'hui demander des comptes quant à l'invasion et réclamer la libération de son territoire. À celle-ci vient s'ajouter la Confédération de Mährenie, satellite kahtanais d'Eurysie centrale qui s'inquiète justement des conséquences sécurites de la politique raskenoise dans la région, et va jusqu'à présenter un ultimatum à l'Empire Raskenois pour faire cesser son occupation de la zone.

Ainsi, bien loin de protéger Rasken, la création de l'AMG le place sous la menace simultanée d'un conflit ouvert avec ses voisins les plus dangereux, poussant Eberstadt à détacher toujours davantage de moyens militaires pour assurer la défense de l'autorité d'occupation. Or, il va de soi que chaque soldat raskenois déployé en Kresetchnie ne contribue pas à assurer la défense de la mère patrie, qui pourtant en aurait bien besoin au vu des autres répercussions diplomatiques qu'a pu avoir l'embrasement de la région causé par la guerre de 1994. À présent que l'Empire se trouve confronté à la pression constante de ses voisins, il se trouve dans l'obligation de s'en remettre à ses alliés internationaux pour assurer sa défense, ce qui a conduit à l'installation d'une base militaire de la Grande République de Velsna en territoire raskenois. La garnison velsnienne, forte d'une puissance colossale d'une trentaine de milliers d'hommes, menace tout autant, sinon davantage, la sécurité du régime impérial que les menaces proférées par le voisinage mähreno-kresetchnien. Détachée à Rasken pour assurer la préservation des intérêts de la Grande République, et eux seuls, la garnison velsnienne constitue un outil de pression inégalé sur le gouvernement raskenois, qui ne peut cependant pas se permettre de s'en priver tant que les tensions autour de l'AMG n'auront pas été résolues, sous peine de s'exposer à une invasion. En poursuivant sa politique d'occupation, l'Empire Raskenois se prive donc d'une partie importante de sa souveraineté, se soumettant semi-volontairement au bon vouloir du Sénat des Mille et du Stratège DiGrassi.

Le danger que représente la prolongation interminable de l'occupation du Gradenbourg pour la sécurité intérieure de Rasken ne s'arrête pas là. Avant l'invasion raskenoise de 1994, le Gradenbourg avait déjà connu des vagues massives d'immigration de réfugiés en provenance de Rasken, notamment au cours de la guerre civile qui a secoué le pays. Si beaucoup ont regagné leur terre natale à la fin du conflit, bon nombre de Raskenois insatisfaits de l'issue qu'il avait trouvé dans la proclamation du régime impérial ont préféré rester faire leur vie au Gradenbourg, où la nature démocratique et parlementaire du régime se trouvait davantage en adéquation avec les aspirations de ses anciens partisans de la République de Brod Flor. En cherchant à lier durablement le Gradenbourg à l'Empire, Eberstadt prend le risque de réintroduire au sein de sa population un important vivier de contestation, défavorable à la nature même du régime et de ses institutions du fait de sa filiation avec ses anciens opposants. La conjonction de l'instabilité interne suscitée par ce mélange forcé et de la pression militaire externe constitue un cocktail explosif que l'aristocratie raskenoise aurait tout à intérêt à dissoudre si elle souhaite conserver le contrôle des institutions de son pays.

aux risques militaires et politiques viennent par ailleurs s'ajouter les contestations liées aux répercussions économiques de la politique observée par Rasken en Kresetchnie. Si les élites impériales admettent fièrement que l'Administration Militaire de Gradenbourg constitue un « gouffre financier » lorsqu'il s'agit de prêcher le désintéressement d'Ebserstadt dans son entreprise de conquête coloniale de la Kresetchnie, il est fort peu probable que les contribuables raskenois accueillent avec bonheur et reconnaissance la nouvelle que l'argent de leurs impôts est dilapidé pour satisfaire les ambitions impériales mégalomaniaques de leur monarque, sans la moindre retombée positive en retour. Le dernier budget d'investissement voté à l'Assemblée Nationale en faveur de l'AMG est particulièrement évocateur, puisqu'il s'agit de pas moins de six milliards de Sleck, soit douze milliards de dollars, qui ont été dépensés pour développer l'économie des territoires kresetchniens occupés. Chaque centime investi dans le cadre de cette loi est un centime qui quitte la poche des Raskenois pour partir dans celle de Dieu-sait-qui de l'autre côté de la frontière. Les Raskenois, peuple profondément nationaliste et attaché à la fierté nationale, ne payent pas leurs impôts pour faire grossir les rentes du premier Hotsalien ou Avourgeois venu à plusieurs centaines de kilomètres de chez eux, surtout quand ceux-ci crachent certainement sur Rasken à la première occasion !

Cette dilapidation des fonds publics pour servir des ambitions de grandeur inatteignables est d'autant plus scandaleuse qu'elle est lourde de conséquences sur la vie quotidienne des Raskenois. Cherchant à contrer à tout prix l'influence hotsalienne dans les territoires occupés pour y maintenir son emprise, les derniers efforts des autorités raskenoises pour développer leur appareil de propagande à eu pour effet de creuser un grand trou dans la balance budgétaire du pays, tandis que les injections massives de liquidités qui s'en sont suivies dans le circuit économique ont provoqué une poussée d'inflation sans précédent, qui nuit à la croissance économique de l'économie nationale raskenoise.

Alors que l'autorité impériale se trouve plus que jamais menacée par l'érosion de sa crédibilité auprès de ses propres citoyens, celle-ci n'est rien à côté du délitement de sa crédibilité sur la scène internationale. L'occupation de la Kresetchnie, dont la légitimité n'est reconnue par aucun tiers en dehors de quelques membres de l'Union Économique Eurysienne qui dépendent de Rasken pour leur survie, est par ailleurs désavouée par certains des plus proches partenaires de Rasken eux-mêmes, à commencer par la Grande République de Velsna, qui a plus d'une fois rappelé que le retour à la stabilité dans la région devra passer par la fin de l'occupation. En mettant un terme à l'occupation de la Kresetchnie de sa propre initiative, le pouvoir impérial raskenois, loin de se déshonorer, montrerait au contraire l'image d'un interlocuteur responsable et conscient des réalités, vecteur d'apaisement et de stabilité, là où il est actuellement perçu comme un facteur de désordre et une puissance impérialiste agressive régie par ses pulsions guerrières et expansionnistes. Si demain l'Empire Raskenois annonçait son retrait de la Kresetchnie, il n'aurait non seulement plus à craindre la menace d'une attaque mährenienne ou hotsalienne, mais se trouverait pas ailleurs en position de réclamer le départ des troupes velsniennes stationnées sur son territoire, et donc de retrouver le contrôle total de sa souveraineté politique. Le retour à un semblant de stabilité en Eurysie orientale que permettrait un tel geste, notamment suite à l'éradication des Raches en Kresetchnie, marquerait l'avènement d'une nouvelle ère de paix et de prospérité dans cette région du monde, ouvrant la voix à un retour au dialogue cordial et respectueux entre l'Empire Raskenois et la Confédération de Kresetchnie, ainsi qu'au développement de nouvelles perspectives commerciales et de partenariats stratégiques entre les deux pays, susceptibles de limiter la diffusion rapide et menaçante de l'idéologie communaliste dans la région.

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Respectueux


La fin de la médiation avait laissé une trace sur les visages de certains. Pas pour les simples soldats qui n’étaient guère émus par des problèmes aussi éloignés de leurs intérêts, et dont certains n’avaient même pas connaissance de l’issue de la négociation, pas même pour DiGrassi, qui semblait déjà avoir passé à autre chose, ou qui se servait peut-être de son éternel stoïcisme pour cacher ce qui pouvait laisser dévoiler des faiblesses. Étrangement, les plus affectés par la situation étaient moins le commandant de ces forces que ses subalternes, pour qui cette opération médiatique représentait une opportunité de se démarquer, de se couvrir de prestige en rentrant au pays, de monter dans la hiérarchie tacite qui marquait les relations entre les sénateurs. Et les neuf sénateurs avaient conscience que la protection qu’ils offraient par leur présence aux investissements à Rasken ne suffirait pas à les faire se démarquer des autres parmi ces excellences. On ne récompense pas des hommes et des femmes qui ont simplement fat le planton dans une caserne. Et il arrive un jour où le gouvernement communal a la volonté de jeter un œil à la situation par le biais d’un point de vue extérieur. Ainsi, tous les six mois, le Sénat des Mille faisait part à la Grande Tribune velsnienne de Margoulie de l’envoi de l’une de ces excellences du Sénat, choisies parmi les parlementaires de la majorité.

C’était là, la première fois depuis la fin de la médiation, et comme lors des trois dernières fois, c’était le Sénateur Leftanza qui s’était porté volontaire afin de rétablir de manière temporaire le lien entre le Sénat et son armée. Il atterrit ainsi un soir de printemps, alors que se pose désormais la question d’un retour au pays d’une partie de l’armée. Autant dire que cet élément allait alimenter une certaine discorde entre ce dernier, et ses confrères, pour qui cela signifiait la fin prochaine de leur action d’envergure dans la région. Pour cause, ce soir-là, personne parmi les sénateurs hormis le commandant de la Grande Tribune DiGrassi n’était sur le tarmac pour l’accueillir. Ne se doutant pas une seconde de ce qui allait se produire dans les heures qui allaient suivre, il lui proposa simplement de se rendre au baraquement des officiers où les sénateurs partageaient un dernier verre dans le cœur de la nuit, en attendant de dresser un bilan de la situation le lendemain aux aurores.

L’entrée fut dénuée de haies d’honneur et de vives salutations, et Leftanza, s’il avait été plus alerte, aurait peut-être pu lire l’amertume dans certains regards. Il y avait là cinq des neufs sénateurs aux commandes de l’opération, toutes alignées à un barnum de fortune que l’on avait garni de décoration afin de rendre le lieu moins austère. « Mes excellences. Vous servez pas un verre au confrère Leftanza ? ». Il aborda ses confrères comme un coq bombant le torse, face à des coqs qui eux, paraissaient de rois de la basse-cour chantant les pieds dans la merde.

Quand il vit Albirio dans son coin, le sénateur Leftanza ne pu s’empêcher de raviver en l’abordant et le prenant dans ses bras, dans une fausse étreinte hypocrite animée par de vieilles rivalités, et dont les deux hommes savaient qu’elles étaient aussi fausses que le sourire du nouveau venu :
- Albirio !!! Cela fait un bail que je t’ai pas vu ! T’étais pas là les dernières fois !

Il relâche son étreinte, dont l’imposant Albirio s’est vite dégagé :
- Fais gaffe à l’uniforme, fais gaffe à l’uniforme !
- « Faites gaffe à l’uniforme »…non mais quel phénomène ! On se connait depuis quand ? Tu vas pas me snober non ?
- Nan mais tu commences pas à me les casser, Leftanza.

Alors qu’il s’éloigne pour s’apposer de nouveau face à son verre, Leftanza en rajouta :
- Eh. Si je voulais te les briser je t’aurais dit de rentrer en Achosie pour ramoner des cheminées.

Il y eu quelques rires étouffés parmi les compères d’Albirio. Tous savaient qu’en chaque rencontre, Leftanza aimait à rappeler les conditions dont il était issu, comme le marqueur d’une éternelle humiliation qu’il essayait d’effacer par le moindre de ses actes. Leftanza continue de plus belle :
- Quand il était gamin à ce qu’il paraît c’était le meilleur ramoneur de tuyaux de toute l’Achosie du Nord. Il était génial, à tel point que l’appeler « le p’tit roi des gueules noires ». C’était avant que DiGrassi te fasse sortir de la fange… A ta santé, « MacLeod ». C’est comme ça que tu t’appelais, non ? L’achosien.

Dans une société où il faut sans cesse faire valoir ses droits, Leftanza venait d’enfoncer Albirio dans le sol. Le rappeler à son ancienne condition d’un orphelin achosien survivant de la guerre de l’AIAN. Les autres sénateurs étaient silencieux, ils connaissaient le tempérament d’Albirio. La situation pouvait dégénérer d’un instant à l’autre :
- C’est « excellence sénateur Albirio » pour toi. Je ramone plus les cheminées. - lui répondit machinalement le sénateur offensé. Ses lèvres bougeant à peine tant il était crispé, on aurait pu le croire ventriloque s’il avait eu une marionnette dans une main – Je ne sais pas si on te l’a dit mais je m’appelle Albirio, pas MacLeod. Je suis sénateur de la Grande République et vétéran de la guerre civile.
- Mais Albirio c’était pour te faire marcher. Je ne t’ai pas vu depuis presque un an et tu démarres au quart de tour. Détends-toi je ne voulais pas t’offenser…à la votre, excellence Albirio.


Albirio cessa de fulminer et sa mâchoire se détendit l’espace d’un instant :
- Ok. Mea culpa. Buvons…

Il y eu un silence. Ce fut le toast le plus tendu auquel ces excellences aient pu assister depuis longtemps. Leftanza observa son « compère » arriver à la moitié de son cul-sec. Dans toute la pièce on entendit raisonner ces mots sortant de sa bouche :
- Alors tu vas me le chercher ton putain de plumeau pour ramoner ma cheminée ?

Cette détonation…ce fut comme si la scène, comme en ralenti s’était soudain accélérée. La réaction de l’ensemble des sénateurs présents dans la pièce fut de s’interposer entre les deux hommes. Albirio claqua son verre par terre avant d’hurler comme un possédé retenu par la force de cinq personnes :
- Espèce d’enflure de merde ! T’as jamais été qu’un ancien larbin de Scaela ! T’as toujours été un putain de traître ! La seule raison pour laquelle on t’a laissé vivre c’est que t’étais trop minable pour être sur la liste !
Leftanza alla plus loin dans l’invective alors qu’on sortait de force de la pièce le sénateur devenu fou dangereux :
- Ouais c’est ça, viens te battre si t’es pas un ramoneur de cheminée… Quel con…Non mais vous l’avez vu ?

La sénatrice Badoer, retournée au bar aux côtés de Leftanza, elle avait ce regard froid, stoïque :
- Excellence Leftanza. Vous l’avez insulté, vous lui avez manqué de respect.
- Nan, arrêtez de raconter n’importe quoi. J’ai manqué de respect à personne. Aller, on boit maintenant, j’ai pas pris un vol jusqu’à ce trou à rat pour ne rien me mettre dans le gosier.

- C’est la maison qui régale, excellence Leftanza…profitez. – rétorque Badoer, les yeux dans le vide –
- Le type vient m’agresser alors que je lui ai juste sorti une blague…ce genre d’insecte j’en écrase avec ma chausse droite tous les jours.


Les heures passent, et les verres se vident. Il ne reste alors plus avec le représentant du Sénat, que la sénatrice Badoer qui vide la bouteille pour Leftanza, et un bien nerveux sénateur Agnolino qui semble jeter un œil par la fenêtre, à intervalle régulier. Au comptoir, la réflexion devient de moins en moins consciente et de plus en plus confuse :
- Badoer…regarde moi cette génération de parvenus qui nous sert de représentants de nos jours…
- Vous savez excellence, les choses ont changé. Plus on est loin de Velsna, plus ils prennent leurs aises. Ça a toujours été comme ça…
- Ça ne change pas le fait que je mérite un peu de respect en tant que représentant de l’Assemblée. Où est-ce qu’on est là…


Il y eu un coup de froid subite dans la pièce, et Leftanza ne remarqua guère l’absence subite d’Agnolino. Il parlait encore et encore du respect qui lui était dû, Badoer avait toujours ce regard vide. Elle n’était pourtant pas saoule, elle n’avait pas bu une goutte d’alcool. Elle eu cette phrase, en déposant sa cigarette dans son cendrier :
- Oui, ne vous faites pas. Vous aurez le respect que vous méritez excellence.
Leftanza sentit une pression sur son épaule, et en se retournant, vit un visage, celui d’Albirio :
- Coucou.

Le coup qui s’écrasa sur la tempe droite de Leftanza le fit basculer en arrière. Il se débattait pour se relever sous les coups de pieds de Badoer, Agnolino, lui, avait fermé la porte à clé derrière eux. Se l’extérieur, on aurait pu entendre le bruit des coups de chaussures et les poings qui pleuvaient sur le visage d’un Leftanza convulsant au sol. Albirio était comme emparé par une frénésie. Rien ni personne n’aurait pu l’arrêter, lui et le poing ferré qu’il avait à sa main droite, qui s’abattait encore et encore sur un visage de plus en plus déformé par les hématomes, la douleur et le sang. « Donne-moi le couteau Badoer ! » qu’on l’entendit hurler en tendant sa main ensanglantée vers elle. Agnolino regardait de loin, le dos contre la porte qu’il avait fermé à clé. Il ne voyait qu’Albirio de dos agitant le couteau de haut en bas, et les jambes de Leftanza ne gesticulaient plus au sol. Il fallu que Badoer se saisisse d’Albirio, frénétique, pour qu’il cesse de faire pleuvoir les coups. Il crachait, fulminait et criait : « Espèce de salaud ! ».

« Agnolino, viens nous aider ! Prends les nappes sur les tables. On va l’enrouler dedans. » - hurla Badoer à son confrère, avant de ponctuer – « C’est pas vrai. Il a rayé mes chaussures… Le pauvre. Un accident de voiture, il avait à peine 50 ans…».
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