14/02/2017
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Activités étrangères à Rasken - Page 2

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Après un minutieux travail d'enquête sur l'ensemble du système institutionnel, médiatique, économique et militaire raskenois, le moine bergrosish Ralph Waldstein a rédigé un rapport détaillé du modèle profondément douteux appliqué par l'Empire. Que ce soit dans son fonctionnement industriel, son rapport à son économie intérieure ou encore avec des puissances partenaires, tout est passé en revu et critiqué comme un modèle colonial particulièrement abouti et profitant directement à la famille impériale, les Schützenberger.
Si ce travail devait originellement profiter d'une diffusion relativement réduite avec les moyens bergrosish, divers médias sylvois se sont alors mêlés à cette affaire. Les causes profondes de cette implication ducale soudaine avec ce qui est tout de même un partenaire s'explique officieusement par un point que l'on se garde bien de communiquer : contrecarrer ce qui est perçu comme une volonté d'exclure l'OND de l'Eurysie centrale. Teyla, l'unique nation ondienne impliquée en Krésetchnie, est régulièrement amalgamée à l'ensemble de l'OND pour nourrir une communication visant à antagoniser de manière parfois fort peu subtile cette alliance. Cette volonté de chasser l'OND de l'eurycirque eut l'effet inverse en y attirant davantage l'attention de membres (dont Sylva), ambitionnant alors de porter une assistance médiatique à un allié proche et à défendre ses intérêts. Et cela passait par une défense de la cause de la Krésetchnie, en totale opposition à celle de l'Empire Raskenois pourtant partenaire économique et industriel de Sylva.

Ce fameux rapport de frère Waldstein profita ainsi du relais de médias sylvois : présentations, études, critiques, on parlait de ce traité à la télévision ou à la radio, pour en dire du bien ou du mal, mais on en parlait et on contribuait à le diffuser :

Ralph Waldstein a écrit :
L'Empire Raskenois, une machine coloniale bien rodée.

Par Ralph Waldstein

Puissance connue de l'Eurysie centrale, Rasken est au cœur de toutes les dernières actualités de la région : guerre civile velsnienne, tensions avec la Krésetchnie et la Mährénie, implication en Okaristan, intégration dans l'UEE. Le pays multiplie les faits médiatiques et l'on prend rapidement conscience de la profondeur des implications derrière ces polémiques à mesure que l'on creuse un peu : Peu de nations portent aussi bien leur nom que l'Empire Raskenois, qui s'est bâti un véritable réseau colonial basé sur des rapports de domination plus ou moins grossier afin d'établir, disons-le, un Empire comme indiqué sans honte.
Nous aborderons dans cette analyse en quatre points l'ensemble des éléments systémiques traduisant un modèle impérialiste et coloniale bien rodé en Rasken : En premier lieu sa structure politique et sociétale même avec les origines historiques, puis l'ensemble de l'appareil militaire pleinement intégré dans ces mécanismes, suivis des activités économiques à l'étranger contribuant à ces rapports de domination avant de finalement nous pencher sur la finalité de tous ces leviers : un productivisme et consumérisme exacerbé.

I) Une structure autoritaire par essence :

Les processus de dominations dans lesquels s'inscrivent Rasken commencent à l'intérieur même de l'Empire avant de se prolonger vers l'extérieur. La chose a déjà été abordée de manière approfondie en s'attaquant à un ensemble de points pertinents : l'Empereur qui est le seul à pouvoir proposer des lois tout en représentant à lui seul 20% des voix, le manque de séparation des pouvoirs, la culture démocratique déplorable avec une absence de représentation des minorités sociales de tous bords ou encore le système profondément autoritaire hérité de la rupture entre impériaux et républicains durant la guerre civile. Ces penchants autocratiques se manifestent dans le contrôle très strict par l'État via deux axes : la nationalisation et le népotisme. Rappelons que Rasken étant un Empire, et la famille impériale représentant une bonne portion du gouvernement et donc de l'État, intervient rapidement une confusion entre les propriétés de l'État et celle de la famille impériale. Et la chose s'observe rapidement avec le népotisme qui n'est qu'une conséquence logique de cet autoritarisme, avec des membres de la dynastie se retrouvant à des postes de pouvoir tel que la direction du groupe mercenaire des Bérets Rouge (outil politico-militaire sur lequel nous reviendrons pour nous attarder sur l'ampleur de la mascarade). S'il n'est pas anormal qu'un État exerce un contrôle sur les secteurs stratégiques pour des raisons souveraines, la chose devient douteuse quand ledit État est dirigé par des membres non élus et avec un pouvoir absolu, n'en faisant qu'une variation de la bourgeoisie avec un contrôle des moyens de production par une élite minoritaire vivant en écosystème fermé.

Comme tout bon régime autoritaire bien rodé, Rasken consolide le pouvoir de sa classe dirigeante via le culte de la personnalité, en jouant sur divers leviers de communication pour traiter de la famille impériale comme de véritables célébrités. De la présentation extrêmement soignée (sans être pour autant réussie) de l'Empereur Stanislav ou la participation modérément assumée de membres de la famille royale à des concerts musicaux, il y a un véritable appareil médiatique et promotionnel visant à créer un attachement et même une fanatisation de la famille auprès du peuple. Le terme "célébrité" est extrêmement approprié puisque, des présentations officielles avec des portraits flatteurs jusqu'aux apparitions publics tout en passant par les discussions politiques, un effort démesuré est opéré pour rendre admirable la dynastie.

Et c'est dans cette continuité que s'intègre la culture démocratique défaillante de l'Empire Raskenois, dont une simple observation du modèle énergétique présente des incohérences témoignant de l'emprise gouvernementale de l'opinion populaire. Rasken se veut écologique et impose des normes à Apex, mais entretient en parallèle une politique consumériste en totale opposition avec ce modèle, qui s'observe notamment dans l'industrie automobile et la consommation pétrolière. Sterwagen en est l'exemple le plus flagrant en s'imposant sur le marché automobile raskenois avec des véhicules ne faisant pas moins de 2,4 tonnes, toujours dans la logique de la consommation croissante de pétrole malgré les vœux écologiques prononcés par Apex (et dont les connivences avec l'ensemble de cet appareil industriel et étatique seront également abordés ultérieurement). Et malgré cette flagrante dichotomie, le raskenois moyen reste persuadé de la supériorité de son modèle et aucune opposition médiatique n'existe. "Nous avons des centrales nucléaires et des filtres dans nos raffineries, nous sommes donc propres et tous les écologistes qui disent le contraire sont des idiots incultes". L'impossibilité de trouver des groupes d'opposition crédibles promouvant des alternatives au modèle énergétique et consumériste actuel est un indicateur marquant de ce monopole des idées et de la communication jalousement gardé par l'ensemble de l'écosystème gouvernemental et corporatiste. Dès lors qu'une telle maitrise de la communication et de l'opinion populaire est assurée, tel qu'observé avec les moyens immédiats et importants pour par exemple contredire le discours tenu par le documentaire Althaljir "Clandestin", il devient enfantin de diriger la vie politique même selon des apparats démocratiques en inculpant auprès des citoyens ce qui est bien et ce qui doit être fait. Aucune remise en question n'est faite et les décisions sont systématiquement approuvée à l'écrasante majorité.

II) Une machine militaire :

Que serait un empire sans un appareil militaire développé et dévoué ? Comment affirmerait-il son emprise coloniale, par des moyens coercitifs si nécessaire, s'il ne dispose pas d'une armée projetable et compétente ? C'est sans surprise que l'Empire Raskenois a non seulement massivement investi dans son complexe militaro-industriel, mais qu'il en a également fait un secteur économique clé au côté du secteur de l'énergie, avec l'exportation de matériel ou de services.
Rasken est avec la République du Miridian l'un des précurseurs de la politique de rabais des coûts. Si la géopolitique mondiale est déjà curieusement libérale sur la question de la vente d'armes, traitée comme un commerce commun et sans aucune implication politique et stratégique, le Groupement Raskenois d'Industries Militaires (GRIM) a radicalement poussé le vice. Il propose notamment la possibilité de monnayer la formation de véritables armées sans implications politiques, tout en distribuant à prix cassés des armes, permettant d'amortir le développement d'un complexe militaro-industriel écrasant ainsi que le travail de recherche & développement.

Et en plus des produits, sont proposés les services du groupe mercenaire "les Bérets Rouges", issu ni plus ni moins que de la garde personnelle de Rachel Schützenberger, meneur du camp impérial durant la guerre civile raskenoise. Cette force paramilitaire privée issue des forces des fondateurs de la dynastie Schützenberger est présentement dirigée par la petite sœur de l'actuel Empereur Stanislav. Difficile de voir autre chose dans cette entreprise qu'une extension du bras armé de Rasken et de la famille impériale, pour opérer de manière plus officieuse et sans retombées politiques (ce qui semble être le crédo de tout ce qui touche à l'armée dans cette puissance coloniale). Et la chose se confirme vite fait en observant le théâtre d'intervention des Bérets Rouges : Okaristan, Velsna et Moron (un royaume dont la crédibilité des instances démocratiques est comparable à celle de Rasken).
Ces mercenaires sont également un moyen détourné pour les industriels raskenois, plus précisément d'Apex, de se pourvoir d'une force militaire sans faire appel à l'armée régulière impériale. S'observe en effet à l'étranger la présence de Bérets Rouges sur les sites de production de la mégacorporation pétrolière.

C'est cet ensemble militaire qui permet à l'Empire Raskenois d'assoir ses interventions et conquêtes militaires tel qu'observer en Gradenbourg, tout en alimentant l'Union Économique Eurysienne, qui ferait mieux de se renommer Union Fasciste (à défaut de ne pas être une pâle copie, la BNE a le mérite de s'assumer). En plus d'être économiquement la puissance dominante de cette organisation, Rasken s'assure une dépendance de ses alliés en leur approvisionnant leur armement et, conséquemment, devenant un acteur nécessaire dans la fourniture de matériel, munitions, pièces de rechange et formations. Il est difficile à présent de voir autre chose dans l'UEE qu'un levier de contrôle de l'Empire Raskenois sur un ensemble de nations émergentes malingres peinant à sortir de la misère chronique de l'Eurysie centrale.

III) L'impérialisme économique :

Si Rasken fait beaucoup jouer de l'armée pour assoir son influence à l'étranger et sa position dominante sur quelques nations mineures, ces rapports coloniaux s'appuient également sur des moyens économiques à peine dissimulés. Rappelons que l'État raskenois, son gouvernement et surtout sa dynastie impériale, ont la main mise sur de nombreuses instances du pays via le contrôle institutionnel et médiatique, une nationalisation des secteurs stratégiques, et la promotion de membres de la famille dirigeante à des postes clés. Apex Energy est bien connu pour être le principal moteur du PIB raskenois au côté de GRIM, mais c'est aussi un moteur de néocolonialisme. Via un lobbying hyper actif au point où le gouvernement raskenois ne s'encombre même plus d'avoir une représentation dans certains pays, et laisse simplement Apex servir d'émissaire de l'Empire, l'entreprise s'est implanté dans nombre de pays étrangers pour prendre le contrôle de ressources stratégiques.

Sous couvert de contrats en apparence équitables, voire franchement favorables, Apex est parvenu à acquérir la propriété partielle, parfois totale, de gisements gaziers et pétroliers en plus de réacteurs nucléaires. Quand cette propriété n'est pas totale, elle s'accompagne malgré tout d'une dépendance industrielle qui se tisse alors : la nation concernée doit faire appel à du matériel, du savoir faire et des ingénieurs raskenois, et une rupture de l'accord, quand bien même cela signifierait seulement se priver de l'investissement raskenois, revient à devoir tout rattraper sur le plan industriel pour acquérir la maitrise et l'appareil nécessaire.

Pire encore, Apex se permet même la liberté de faire appel aux Bérets Rouges pour sécuriser ses sites, véritable extension officieuse de l'Empire Raskenois. Arrive un stade où l'on se demande qui possède qui entre Apex et Rasken, même si un œil attentif verra clairement qu'Apex n'est qu'un outil de la dynastie impériale dans son projet impérial.
Apex, et donc l'Empire Raskenois, ce sont de cette manière tissé un réseau économique et industriel redoutablement développé et important pour bon nombre de nations, représentant un poids suffisamment important pour imposer certaines idées et politiques.

L'emprise d'Apex est d'ailleurs intrinsèquement lié aux penchants consuméristes du pays, que les lobbyistes tentent d'exporter. Rappelons que Sterwagen était une société au bord de la faillite avant d'être sauvée en partie par une importante commande d'Apex elle-même. Il est assez peu difficile d'observer la promotion commerciale faite par le géant du pétrole pour l'entreprise commercialisant des mastodontes ultra-gourmands en carburant. Là encore, s'observe des exportations de Sterwagen auprès de Velsna qui, tout aussi géant économiquement que soit la cité, est particulièrement sensible aux axes d'emprises de l'Empire (implantation d'usines nucléaires, rachat de gisements pétroliers, emploi de mercenaires et maintenant exportations de produits pétroliers et de voitures).

IV) Un modèle essentiellement productiviste :

Vient maintenant la question de la finalité de tout ce projet : pour quelle raison la famille impériale cherche-t-elle à ce point à établir un tel empire colonial ? Il convient de se pencher sur Rasken à nouveau, au niveau de son essence, qui se révèle absente (comble des combles pour une puissance pétrolière). Rasken n'a plus de culture, n'a plus de tradition, ce n'est plus que le fruit d'un modèle néocolonial, militariste et capitaliste poussé à outrance. La société n'est plus qu'une histoire de production et de consommation : de produits pétroliers, d'énergie, de voitures gourmandes en pétrole. Même les médias sont essentiellement tournés autour du divertissement, avec des œuvres graphiques sans profondeur nourrissant la propagande d'État avec une vision romancée des Bérets Rouges, ou encore des combats de char, parfaite démonstration d'une communication glorifiant l'appareil militaro-industriel.

Ce projet d'Empire colonial ambitionne une véritable volonté de contrôle absolu de l'économie de Rasken et de son voisinage, dans la visée d'un modèle capitaliste poussé à l'extrême. C'est la parfaite illustration des rapports de domination qui s'opèrent entre classes prolétaires et bourgeoises, étendues aux rapports internationaux avec des nations partenaires dépendant de l'industrie raskenoise.
Et la fameuse classe bourgeoise à qui profite l'ensemble de ce système en question n'est autre que la dynastie impériale Schützenberger. Toujours en plaçant des membres à la tête de secteurs clés, ou en dirigeant des groupes industriels par l'intermédiaire de la nationalisation, l'Empereur Stanislav s'assure une pleine possession de ces gigantesques ressources économies et le plaçant probablement parmi les individus les plus riches du globe.

Conclusion :

Nous pouvons conclure à partir des éléments développés précédemment que l'Empire Raskenois est bien ce qu'il se nomme être : un Empire. S'appuyant sur un ensemble de levier industriels et militaires, avec un contrôle étendu de l'économie (par nationalisation et népotisme) et de la politique (via une constitution et des institutions profondément anti-démocratiques doublé d'un contrôle des médias), la dynastie impériale Schützenberger est parvenu à se tisser un véritable réseau colonial incluant des membres de l'UEE, le Gradenbourg ou encore diverses autres nations comme la Jurade de Sent-Julian.
Ce réseau représente un gigantesque ensemble hyper-lucratif profitant directement à la famille impériale et en faisant une des plus prospères du monde.
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Les aventures de Captain Apex !!!

produit par Apex Energy






Le paisible pays d'Apexland...là où tout le monde est heureux, des plus petits aux plus grands, où il y a tant t-shirt fabriqués à partir de l'or noir que ceux-ci sont gratuits pour tous ! Et là où les citoyens d'Apexland vivent insouciants, Captain Apex veille, volant d'immeuble en immeuble, planant au dessus des gratte-ciels tel un protecteur que l'on ne saurait voir.

Mais...qu'est-ce donc que ce bruit ? Quelqu'un appellerait t-il à l'aide ? Un enfant esseulé ? Un vieillard détroussé par des bandits ? Allons voir cela ! A la vitesse de l'éclair (alimentée bien entendu par les vaisseaux sanguins gorgés de pétrole de Captain Apex, qui lui accorde tous ses pouvoirs), Captain Apex ne recule jamais devant une mission.

Dans le jardin attenant à une maison, Captain Apex, avec sa super-ouie, distingue les pleurs d'un enfant. "Ah ! C'est encore le petit Timmy !" s'exclame le captain avec son regard d'aigle, "Allons voir les raisons de ces larmes !".
- Captain Apex !
- P'tit Timmy ! Pourquoi pleure-tu ? Je me suis pourtant assuré que toutes les maisons et les voitures d'Apexland soient alimentées par l'or noir aujourd'hui...
- C'est pas à cause de ça Captain. C'est mon frère...
- Qu'est-ce qui se passe ?!
- Mon frère s'est réveillé ce matin, il t'a insulté de tous les noms, il a mis un t-shirt troué et déchiré et s'est mis à fumer de la drogue.
- Nom d'un puits de pétrole !
- Et ensuite il a commencé à traîner avec d'autres de sa classe qui ont décidé de faire une manifestation contre le pétrole !
- Après la drogue il fallait s'attendre à cela...
- Captain Apex tapote la joue de l'enfant - Ne t'en fais pas Timmy, je ramènerai ton frère à la maison. Juste de le temps de lui faire comprendre que tous les vêtements qu'il porte ont été fabriqués par mes soins...et ceux d'un tas d'enfants comme toi, Timmy, qui seront bien tristes si ces jeunes ne comprennent pas la valeur de ce qu'ils portent...
- Bonne chance Captain Apex !
- Compte sur moi Timmy !


Utilisant sa Petroleum-vision, Captain Apex n'a aucun mal à retrouver la trace de ces jeunes naïfs, incapables de comprendre les bienfaits que l'or noir apporte à la société. Se retrouvant à planer au dessus d'un groupe de manifestants, probablement drogués et influencés par la mauvaise influence de lobbies écologistes, Captain Apex doit essuyer des jets de pierre auxquels il répond par les mots, comme toujours:
- Mais enfin ! Que se passe t-il ici ? Quel chienlit ! Ma parole, les gauchistes vous ont lavé le cerveau !
Un des jeunes hurle au captain:
- On en a marre du pétrole, Captain Apex ! Les associations de protection de l'environnement disent que c'est mal !
- Ah, je vois que l'influence néfaste des arbrolâtres vous a encore joué des tours... Dois-je encore expliquer une nouvelle fois les vertus de l'or noir dans nos vies ?
- Oui Captain !
- Eh bien soit...
- Captain Apex pointe une jeune fille dans le cortège - Samantha, le manteau que tu portes, savais tu que c'était grâce à Apex qu'il était sur ton dos ?

La jeune fille, gênée, fait un pas en arrière.

- Et toi, Paulie, oui avec les lunettes. Tu aimes quand ta mamie te prépare ces délicieuses lasagnes maison pour toi le midi après l'école ? Et qu'elle te mets les restes dans ce beau tupperware jaune ? Eh bien sans Apex, ce tupperware n'existerait pas !
- C'est vrai ?
- Mais oui, mon p'tit Paulie ! Et toi, Cindy, toi qui vas au lycée avec ton plus beau maquillage pour attirer l'attention de ton "crush": savais tu que ce que tu avais autour des yeux était avant tout grâce à Apex ?


Les personnes dans le cortège cessent de crier et comprennent leur erreur:
- Excuse nous, Captain Apex ! On dirait que les écolo nous ont encore rouler dans la farine, merci Captain Apex.
- Oh... mais ne me remerciez pas, remerciez ceux qui m'ont donné ces pouvoirs: Apex énergiiiiiiiee !!!

Captain Apex s'envole au loin vers de nouvelles aventures.

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Débat public à l'Assemblée nationale sur les actions du gouvernement de Sa Majesté, en matière de politique internationale.
L'Hotsaline et l'Eurysie centrale.

Chambre basse
Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement teylais.


Julien Hallier, Président de l'Assemblée nationale : La parole est au donné au très honorable député Corentin De Jardin, inscrit au groupe Les Royalistes et membre de l'opposition face au Gouvernement de Sa Majesté.

Corentin De Jardin, Député Les Royalistes : Honorable Président de cette Assemblée, Honorables Députés. Je souhaite attirer l'attention du Gouvernement de Sa Majesté et des ministères concernés, comme le ministère des Affaires Étrangères dirigé par l'Honorable ministre de Sa Majesté Pierre Lore, concernant l'Hotsaline et plus globalement sur la région d'Eurysie Centrale. Nous le savons tous, la situation en Eurysie centrale est difficile et, je crois, surpasse en termes de tension l'Eurysie de l'Ouest, zone géographique à laquelle nous appartenons. L'Empire Raskenois continue sa politique impérialiste envers la confédération et notamment l'Hotsaline. L'acceptation de l'Empire Raskenois d'une médiation est une bonne nouvelle pour la région, mais montre la faute du gouvernement qui n'a pas été en capacité de proposer une telle initiative alors qu'il relève d'une nation comme la nôtre de le faire.

Nous nous voyons comme une nation qui a de l'importance sur la scène internationale, qui a son mot à dire sur les actions des grands de ce monde, afin de préserver au mieux les intérêts du Royaume de Teyla mais aussi, parce que nous sommes justes, les intérêts des opprimés. Nous n'oublions jamais que nous avons en tout temps, en tout lieu, pris la défense des opprimés. Dois-je vous rappeler, Honorables ministres, notre déclaration des Droits Fondamentaux et Universels de l'Homme ? Dois-je vous rappeler les innombrables propositions faites par le groupe parlementaire auquel j'appartiens sur les sujets diplomatiques, mais dont l'honorable gouvernement a toujours pris d'ignorer ou de feindre de s'y intéresser pour le jeter aux oubliettes, comme le faisaient les tyrans avec leurs opposants. Honorables ministres, mon interrogation, que dis-je mon inquiétude, est simple. Quelles sont les initiatives que souhaite prendre le gouvernement de Sa Majesté afin que nous défendions les intérêts de l'Hotsaline et que nous nous assurions de son soutien alors même qu'elle a rejoint la Ligue Velcal ?


Les députés du parti Les Royalistes applaudissent grandement la prise de parole de Corentin De Jardin. Les députés du Mouvement Royaliste et D'Union faisaient des gestes avec leurs mains pour signifier que l'argumentaire de Corentin n'était pas bon, qu'il était faux. Mais en dehors de cela, ils restèrent bien silencieux. Après une brève discussion entre Pierre Lore et le Premier ministre Angel Rojas sur les bancs des ministres, Pierre Lore se leva et prit la parole dans une opposition qui venait de rappeler au gouvernement sa faiblesse diplomatique en Eurysie Centrale.

Julien Hallier, Président de l'Assemblée nationale : La parole est au ministre des Affaires Étrangères pour le compte du gouvernement de Sa Majesté.

Pierre Lore, Président de l'Assemblée nationale : Honorable député, je vous entends sur la défense des opprimés et la lutte contre l'impérialisme. Je vous rejoins entièrement, parce que nous avons sur ces deux sujets les mêmes valeurs, peut-être pour des raisons différentes, bien que je sache que cela soit pour des raisons morales et éthiques. Toutefois, dois-je vous rappeler les actions du précédent gouvernement de Sa Majesté dirigé par Les Royalistes ? Dois-je vous rappeler que vous étiez prêt à soumettre notre marine nationale à une République Pirate ? Cette décision, non seulement risible, mais profondément contraire aux intérêts du Royaume de Teyla, aurait mis en grand danger les intérêts stratégiques du Royaume de Teyla en laissant la porte ouverte aux pressions d'une République Pirate.

Il est ironique que vous citiez la Déclaration des Droits Fondamentaux de l'Homme, lorsque vous étiez prêt à passer sous le tapis ces mêmes droits, sous l'argumentaire de l'intérêt supérieur de la nation teylaise afin que le Royaume puisse obtenir un groupe aéronaval non pas au prix de l'argent, mais au prix de l'honneur. Parce que signer cet accord aurait signifié ne rien dire aux actions de piraterie qui vont bien entendu à l'encontre d'une nation dans laquelle l'État de droit importe. Je suis fier de participer à un gouvernement qui a mis fin à un tel accord qui aurait renié nos valeurs pour des arguments fallacieux.

Concernant votre interpellation sur la Ligue Velcal et l'Hotsaline, honorable député, tout d'abord, permettez-moi de vous rappeler que le gouvernement de Sa Majesté n'a jamais cessé d'œuvrer pour la paix régionale et renforcer la stabilité régionale. C'est en ce sens que nous avons signé un traité avec l'Hotsaline et la Confédération permettant au Royaume de Teyla un déploiement militaire pour protéger l'Hotsaline et la Confédération de tout acte hostile venant de l'Empire Raskenois ou toute autre nation. Je tiens à rappeler que le Royaume de Teyla ne reconnaît pas l'Autorité Militaire de Gradenbourg. Cet prétendu État n'a aucune légitimité sur le territoire qu'il occupe actuellement après une invasion illégitime. C'est pourquoi nous sommes en permanence en communication avec l'Hotsaline dans le but de s'assurer que chaque action qui peut être faite diplomatiquement pour que le territoire revienne à la Confédération soit faite. Si jamais la médiation actuelle échoue, le gouvernement de Sa Majesté proposera à chacune des parties de se remettre autour de la table afin de garantir la paix et la stabilité régionale. La reprise du territoire illégalement occupé doit se faire de manière diplomatique.


Le ministre des Affaires Étrangères se rassoit dans un calme plat, bien qu'avant, il fut applaudi par les députés de la majorité et Angel Rojas lui adressa un regard de remerciement. Le Premier ministre ne voulait pas s'embourber dans le piège de l'opposition. Fort heureusement, Pierre Lore s'en était très bien sorti pour un homme qui avait peur des imprévus, cela était étonnant, mais Angel se dit qu'il avait déjà préparé ses coups à l'avance en ayant ses sources dans l'opposition.

Julien Hallier, Président de l'Assemblée nationale : La parole est donnée au très honorable député Christophe Blanchet, inscrit au groupe Gauche Républicaine et membre de l'opposition face au Gouvernement de Sa Majesté.

Christophe Blanchet, Député Gauche République : Honorable Président de cette Assemblée, Honorables Députés. Je remercie mon collègue de droite d'avoir mis en avant le recul de l'influence teylaise en Eurysie centrale, depuis que la Grande République de Velsna s'implique dans la région. Il est évident que lorsqu'une puissance régionale l'influence des autres baisse mécaniquement. Toutefois, les paroles de mon collègue ne sont pas fausses pour autant. Il n'est pas normal que le gouvernement de Sa Majesté n'ait pas su anticiper une telle action de la part de la Grande République qui est un partenaire connu de l'Empire Raskenois. Il était donc à prévoir que la Grande République vienne chercher à ce que la paix perdure dans la région et c'est cela un but commun. Néanmoins, sommes-nous certains qu'ils cherchent à ce que la diplomatie permette à la Confédération de retrouver ses territoires occupés ? Rien n'en est moins sûr, honorables députés. Il est important que la diplomatie teylaise s'efforce à ce que cet aspect soit respecté par toutes les parties.

Honorable ministre des Affaires Étrangères, votre exposé à cette assemblée et aux représentants du peuple est un plan tellement vague qu'il semble être inventé à l'instant pour contrecarrer les mots et l'argumentaire de mon collègue qui, je le redis, visaient juste. Votre plan vague ne permettra pas au Royaume de Teyla de retrouver sa main dans ce jeu de cartes, au contraire, il affaiblira le Royaume. Si l'actuelle médiation en cours échoue, alors une nouvelle médiation, bien qu'elle sera menée par le Royaume de Teyla, ne changera rien à la situation actuelle. Le Royaume de Teyla se retrouve spectateur d'un jeu auquel il n'est pour l'instant pas invité, bien qu'il le sera sans doute à l'avenir. Le Royaume de Teyla doit protéger ses intérêts et ceux des opprimés qui subissent l'impérialisme de l'Empire Raskenois en Eurysie Centrale. Je repose la question de mon collègue. Que compte faire le Gouvernement de Sa Majesté ?


Pierre Lore, Président de l'Assemblée nationale : Honorable député, je prends note de vos remarques et je reconnais que la situation en Eurysie centrale est complexe, notamment avec l'implication croissante de la Grande République de Velsna. Comme vous l'avez dit vous-même lors de votre exposé et de votre prise de parole, lorsqu'une puissance régionale s'implique, il est normal que l'influence des autres puissances diminue mécaniquement. Il est de notre responsabilité de faire en sorte que cette influence qui baisse ne soit pas plus importante que prévu, mais surtout que les puissances qui s'impliquent ne déstabilisent pas la région. À l'heure actuelle, nous ne remarquons aucune déstabilisation de la région, bien que les prises de parole de certains responsables ou certains médias de la Mährenie inquiètent la diplomatie teylaise. Ainsi, la députation n'a pas à s'inquiéter de la situation actuellement, à mon humble avis, à part pour augmenter la peur chez nos concitoyens les plus conservateurs.

Vague d'indignation dans les bancs des oppositions.

Toutefois, comme je l'ai énoncé plus tôt dans cet hémicycle, si la médiation supervisée et organisée par la Grande République de Velsna échoue, le Royaume de Teyla n'est pas sans options pour que la paix soit préservée et la diplomatie privilégiée. Le Royaume de Teyla contactera les deux parties afin de s'assurer que chacune des parties puisse avoir un canal par lequel se parler, un intermédiaire en somme. En fonction des raisons de l'échec de la médiation menée par la Grande République, le Royaume de Teyla pourra proposer une nouvelle médiation aux parties durant laquelle une bonne partie de la discussion sera la discussion des raisons récentes qui ont amené à la situation actuelle de la part de toutes les parties qui seront présentes. Il faudra, si possible, que les solutions principales proviennent des parties elles-mêmes et non du Royaume de Teyla, bien que si la situation est bloquée, le Royaume de Teyla pourra et devra intervenir dans la discussion entre les parties.

Le renforcement de l'appareil militaire raskenois et hotsalien doit appeler à la raison chacune des parties, comme ce fut le cas dans le combat des râches. Certes, durant ce combat et cette période, nous avons vu plutôt une course de vitesse entre l'appareil militaire raskenois et hotsalien, mais les deux forces militaires ont su s'ignorer afin d'éviter un conflit régional, ce qui était important en plus de sortir toute une population du terrorisme. Ces actes, de la part de l'appareil militaire raskenois, devront être mis sur la table afin que tous les sujets majeurs soient abordés. À première vue, nous ne comprenons pas pourquoi, en dehors d'un acte impérialiste, l'Empire Raskenois a participé aux combats contre la râche sur le territoire de la Confédération, il s'agit là d'un acte contrevenant à la souveraineté de la Confédération.

Honorable député, l'équilibre n'est pas simple sachant les minorités dans la zone régionale dans laquelle nous évoluons sur ce débat passionnant. Il me semble nécessaire, ainsi qu'au gouvernement de Sa Majesté, que chaque minorité soit préservée et je suis certain que les deux parties, Empire Raskenois et Hotsaline/Confédération, pourraient s'entendre sur un accord protégeant les minorités de la région et de leurs nations respectives.
9210
Les murmures de la liberté.

Manifestation au sein de l'Empire Raskenois


Opération d'influence politique et culturelle visant l'Empire Raskenois

Pays infiltrant : Royaume de Teyla aidé par le Duché de sylva et la République Translavique.
Pays infiltré : Empire Raskenois
Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine : 21/04/2015 + 21 = 12/05/2015
Prévisionnel de la date (HRP) de l'action clandestine : 12/12/2024 + 7 = 19/12/2024
Type d’opération : Propagande idéologique - 10 000 points d'influences. Si les critères de la réussite critique paraissent élevés à la modération ne pas hésitez à augmenter le coût de l'opération.

Provinces ciblées : #28818. Province dans laquelle se trouve la capitale du pays. #29015 province à côté de la capitale.


RECONTEXTUALISATION / FRISE CHRONOLOGIQUE DES ÉVÉNEMENTS PRE-OPÉRATION :

L'Empire Raskenois pose un problème majeur pour le Royaume de Teyla en Eurysie centrale. En outre, le Royaume de Teyla est un allié de l'Hotsaline et plus globalement de la Confédération, une alliance qui est régi par un traité permettant le déploiement d'une base militaire teylaise en Hotsaline. Le Royaume de Teyla, trouvant sa base militaire en Eurysie centrale cruciale, souhaite retirer l'Empire Raskenois de l'équation en Eurysie centrale. L'Empire Raskenois, en occupant une partie du territoire du Gradenbourg, mène une politique hostile envers l'Hotsaline et la Confédération, laissant planer un risque de conflit armé. Cela est une situation risquée en sachant que la Mährenie, à travers les déclarations de ses autorités et de ses médias, se montre de plus en plus encline à faire sonner les canons contre l'Hotsaline. Du point de vue du gouvernement de Sa Majesté, le risque d'un conflit régional est majeur et voit l'Hotsaline prise en tenaille, ce qui serait une position délicate à défendre en cas de conflit armé pour l'Hotsaline et ses alliés dont le Royaume de Teyla.

Ainsi, afin de faire baisser le risque et les tensions, le Royaume de Teyla souhaite retirer Rasken de l'équation. Pour cela, selon le gouvernement de Sa Majesté, il n'existe pas dix mille solutions. Il faut, dans l'idéal, que le pouvoir à Rasken change sa politique de manière radicale afin de rendre la démocratie possible à Rasken, que le Royaume de Teyla y voit ses idéologies favorisées et dans le même temps mettre à mal la position de Velsna dans la région. Dans le "pire" des cas, si le gouvernement ne cède rien aux revendications, le pouvoir impérial sera occupé par les manifestations voire les émeutes, ce qui lui évitera de s'engager dans un conflit régional, selon le gouvernement teylais.

Cette opération se repose sur plusieurs forces et éléments concrets :

  • La politique actuelle de l'Empire Raskenois amène le pays à avoir récemment vécu une période d'inflation. L'actuelle région occupée par Rasken, l'Autorité Militaire du Gradenbourg, amène la population à vivre sous une inflation permanente. La construction récente d'usines culturelles a amené Rasken et Gradenbourg a entré en période inflationniste ayant des conséquences sur la vie quotidienne de la population des deux entités. ( Pour rasken, me demander les screens ).

  • Les liens entre l'AMG ( Gradenbourg ) et Rasken qui n'est pas caché par les autorités raskenoise comme le prouve ce vote à l'Assemblée nationale Raskenoise ou encore ce post.

  • En lien avec ce qui précède, la politique raskenoise envers l'AMG peut être perçue comme une tentative de la part du pouvoir de faire la stratégie de "l'ennemi étranger" afin de se maintenir au pouvoir, alors que la situation est de moins en moins favorable à l'Empire Raskenois. Le pouvoir en place ne se préoccupe pas des problèmes importants et qui importent aux yeux de la population. Argument plus important si l'opération de Gwen est une réussite.

  • Toujours en lien, bien que l'empire soi-disant décentralisé, l'Empire contrôlant les chefs des régions, rien ne permet d'exclure la possibilité que Rasken mène la même politique impérialiste envers une région du pays. De plus, la guerre civile Raskenoise se terminant en 2010 à la suite d'une sécession renforce la perception de cet argumentaire utilisé ici, dans un rapport Amnistie Mondiale.

  • Les deux derniers votes à l'Assemblée nationale qui voient une quasi-unanimité pour l'adoption des textes. Cf source pour le topic.

  • L'Empereur de Rasken qui a une voix lors des votations à l'Assemblée nationale. De plus sa voix à un poids de 20 %. ( Ici ). De plus, de ce que je comprends de cette phrase "Pour qu'une loi soit adoptée, l'Empereur doit faire passer son projet par cette assemblée." seul l'Empereur à l'initiative législative. Montrant de fait que le pouvoir n'est pas démocratique.

  • Les concerts nightcore d'un membre de la famille impériale qui montre la déconnexion du pouvoir impérial.

  • La surreprésentation de l'Empereur dans les votations de l'Assemblée nationale ne permet pas une bonne représentation des immigrés et des minorités du pays. Ces tensions ont été à l'origine de la guerre civile qui s'est déclenchée en 2009. Les causes de la guerre civile de 2009, une non-représentation des immigrés et des minorités, sont toujours présentes et provoquent toujours la colère de ces populations. De plus, la guerre civile a été enclenchée par le pouvoir impérial de l'époque afin d'éviter la sécession d'une région, enlevant le droit à l'auto-détermination. La démocratie a été remplacée par la guerre. Cela peut se reproduire à tout instant.

  • Captain Apex qui démontre les actions de lobbying du groupe Apex Energie et son influence dans les médias. Ce qui démontre bien un problème démocratique, en plus de son poids plus que conséquent dans l'économique Raskenoise.


OBJECTIFS DE L’OPÉRATION :

En démontrant point par point la propagande du régime impérial et en montrant l'envers du décor de celui-ci, sur plusieurs sujets dont les conflits d'intérêt et un pouvoir déconnecté de la réalité, le Royaume de Teyla souhaite convaincre les habitants de Rasken de l'actuelle réalité de l'Empire Raskenois. À savoir, un pouvoir autoritaire, un pays dans lequel la démocratie est faible, une démocratie très illibérale en d'autres termes. De plus, le Royaume de Teyla souhaite mettre en évidence que le gouvernement a totalement échoué concernant sa politique internationale à travers l'Union Économique Eurysienne, qui est une organisation s'écroulant de jour en jour, et le déploiement de trente mille hommes velsniens dans le territoire de Rasken, sapant chaque jour la souveraineté nationale du pays. En parlant à une population nationaliste et toujours prête "à défendre son pays", le Royaume de Teyla estime avoir des chances de convaincre le peuple raskenois que le gouvernement et l'empereur mènent tout sauf une politique "patriote" et "nationaliste" qui contrevient aux intérêts de l'Empire. L'objectif final, après avoir convaincu, est que le gouvernement change sa politique de manière radicale ou qu'alors, en cas d'inaction de la part du gouvernement et de l'empereur, le peuple manifeste.

  • Réussite majeurs : Les habitants de Rasken rejettent en très grande majorité la politique gouvernementale et impériale actuelle. À savoir, le maintien du pays dans l'Union Économique Eurysienne ( étant donné qu'on peut voir cette organisation comme non démocratique ), le maintien des troupes de Velsna (30 000 hommes actuellement) qui sera perçu comme une insulte à la souveraineté nationale et comme une occupation, en plus d'un pouvoir autoritaire, fermé à la démocratie. Si ces trois aspects ne sont pas respectés, l'opposition se radicalisera et des manifestations pourront voir le jour.


  • Réussite mineure : Le rejet de l'Union Économique Eurysienne, de la présence de militaires velsniens et d'un pouvoir autoritaire augmente parmi la population. Si un politicien ou un parti se lance dans cette rhétorique, le parti aura une base électorale solide aux prochaines élections. Toutefois, cela ne poussera pas les Raskenois dans la rue, mais seulement dans les urnes.


  • Échec mineur : Le paysage politique raskenois n'est pas bouleversé par l'opération d'influence. Les autorités raskenoises peuvent soupçonner la présence d'une entité étrangère sans savoir laquelle.


  • Échec majeur : L'échec de l'opération entraîne un renforcement de la politique gouvernementale et impériale dans l'opinion publique raskenoise et enfonce l'opposition qui aura du mal à retrouver un écho au sein de la population raskenoise. Le Royaume de Teyla sera vu comme une entité, une nation qui aura interféré dans les affaires nationales de l'Empire Raskenois.

LIMITES ET CONTRAINTES DE L’OPERATION :
(ne pas hésiter à demander aux concernés l’ajout d’éventuelles contraintes supplémentaires)

Plusieurs limites et contraintes sont à prendre en compte dans l’arbitrage de l’opération :
  • Les probables actions du gouvernement en réaction, renforcées par un pouvoir autoritaire qui pourrait user facilement de la répression.
  • Plusieurs générations n'ont jamais vécu sous un régime démocratique, bien qu'elles en aient eu un aperçu. Mais cela n'est pas suffisant pour leur faire envier la démocratie.
  • L'aide des alliés de l'UEE, qui complique la tâche du Royaume de Teyla et de ses alliés.
  • Un réseau citoyens/une opposition difficile à construire à l'échelle nationale.

Moyens engagés :
  • Le budget des nations en faveur des services de renseignements est largement favorable au Royaume de Teyla. ( Comparaison du nombre d'usines culturelles Teyla-Rasken).
  • Une aide émanant de deux autres pays, dans cette opérations clandestine et d'influence.
  • Une population qui n'a certes pas connu la démocratie mais a observé la prospérité des régimes démocratiques régionaux. La presse a une certaine liberté à Rasken.


Sources :

- Fiche d'inscription de Rasken. On y retrouve dans la catégorie "Mentalité de la population" une population décrite comme "nationale conservatrice." et "La population est prête à défendre son pays à tout moment grâce au service militaire obligatoire de deux ans,".

- Quand Rasken sacrifie l'économie du Gradenburg pour maintenir son emprise. Article revenant sur les déboires économiques de Rasken mais aussi de Gradenbourg.

- Lorsque la démocratie n'est pas, un teylais s'éveille parmi la foule - I Post présentant Corentin, comme un teylais qui habite à Rasken, temporairement. Il écrit un rapport pour Amnistie Mondiale sur l'état de la démocratie Raskenoise.

- Lorsque la démocratie n'est pas, un teylais s'éveille parmi la foule - II. Post où l'on retrouve Corentin et des extraits du rapport qui reviennent en détail sur les points qui souhaitent dénoncer Teyla. On y parle aussi tract, création d'une association pour une meilleure lutte.
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Fuites (volontaires)

RP dans le cadre de l’opération ci-dessus



Il est commun de dire à Velsna que le gouvernement communique peu avec la population dans les médias de masse : il n’y a pour ainsi dire jamais de conférences de presse ni d’interview. Si les séances du Sénat sont publiques, il y a une certaine pudeur pour le gouvernement communal, à faire part de grands projets. Les participations des politiciens à la vie publique, et leurs interactions avec le corps civique sont avant tout le résultat de grands groupes médiatiques, détenus par certains sénateurs. Mais avant tout, la vie publique velsnienne se caractérise par de grandes prises de paroles publiques conçues comme de grands concours de rhétorique. Inutile de dire qu’à Rasken, cette méthode ne fonctionnerait pas afin de faire passer une idée tant les cultures politiques des deux pays semblent différer sur certains points.

Si les communications gouvernementales sont rares, alors que dire de celles de l’armée velsnienne. Autant dire qu’il s’agit d’un monde à part, y compris à Rasken. A commencer par cette « Grande Tribune Velsnienne de Margoulie », le corps d’armée constitué afin de régler le différend territorial durant depuis 1994 entre Rasken et la Confédération. L’armée velsnienne va jusqu’à éviter depuis le début de son opération ses circulations dans les grands centres urbains et les zones densément peuplées, se concentrant à la fois à la frontière hotsalienne et depuis peu, autour des grands centres de production et autres propriétés d’Apex Energy. Mais face à une absence de relais de communication, la propagande velsnienne se veut, elle, plus discrète, moins grossière.

Ainsi, depuis quelques jours, certains journaux raskenois diffusent des informations parvenant au compte-goutte depuis des sources relativement peu claires au sein de la chaîne de commandement de la Grande Tribune velsnienne de Margoulie. Ainsi, on titre un article, dans un journal généraliste et grand public, un article portant sur les modalités de la participation de Velsna aux opérations de maintien de la paix entre la Confédération et Rasken. Dans ce décryptage de bordereaux, on stipule ainsi que cette opération de maintien de la paix a bel et bien pour motif de régler le différend opposant les deux états. Suite de quoi, le commandement de la Grande Tribune, se retirerait tout simplement, et rentrerait au pays sous des délais relativement courts. Il semblerait donc que les objectifs de la force de « maintien de la paix » ne viennent en rien entrer en contradiction avec la mentalité de certains groupes de population au sein de la société raskenoise, attachés à une certaine idée de leur nation et de sa place dans le monde, cette même population qui a conscience de la relation privilégiée qu’entretiennent les deux pays depuis plusieurs siècles (mercenariat, commerce, alliance politique…).

Il semblerait également que le bordereau dévoilé à la presse mentionne également la tenue prochaine d’une médiation avec l’Hotsaline devant conditionner son départ, et par la même, rassurer quelque peu les éléments de l’opposition à Rasken, qui seraient tentés par l’établissement de relations plus pacifiées avec leur voisinage slave. Les détails d’un plan de partition de Gradenbourg, avec l’établissement d’une entité autonome devant protéger les populations raskenophones dans leurs droits de représentation politique et de résidence aurait également fuité. Ainsi, les objectifs de l’armée velsnienne n’entreraient pas en confrontation avec cette partie de l’opinion publique attachée à la paix civile et au consensus, bien au contraire.


Facteurs supplémentaires proposés pour l’opération de Teyla :
- Amitié historique pluri-centenaire entre les deux nations de Rasken et de Velsna, visible jusque dans la littérature raskenoise (attention weeberie), donnant ainsi une bonne image de ce pays auprès d’une partie de la population (un spectre qui va donc des militaires, qui pour certains sont des mercenaires vétérans de la guerre civile velsnienne au milieu intellectuel et universitaire).
- Objectifs de l’armée velsnienne n’entrant pas en contradiction avec les revendications de deux groupes sociaux qui devraient être sensibles aux manifestations : à savoir les conservateurs (l’armée velsnienne devrait se retirer sous peu dans tous les cas) et les pacifistes (l’armée velsnienne a fait fuiter dans la presse le plan général et les objectifs de la médiation avec la Confédération, qui devraient aboutir à une représentation politique des populations raskenophones tout en garantissant un cadre politique pacifié).
- L’interdépendance économique entre les deux Etats qui rend un grand nombre d’emplois tributaires de la bonne entente entre Velsna et Rasken (en particulier dans les secteurs de l’armement, de l’industrie nucléaire, voire même de certains milieux artistiques avec par exemple, un accord de mécénat entre les studios Xunis et le Sénat velsnien). Ce faisant, il est probable que le patronat raskenois soit très opposé à tout mouvement social de ce genre.
- L'armée velsnienne étant confinée à des tâches de surveillance à la frontière mahrénienne dans des casernes raskenoises et dans les alentours des infrastructures d'Apex, il est probable que le nombre de civils raskenois qui auraient pu apercevoir un soldat velsnien en chair et en os est infime, ce qui conforte peu la thèse d'une force occupante (voir objectifs de l'opération).
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Carte de l'appartenance originelle des territoires de l'Administration Militaire de Gradenbourg
Carte de l'appartenance originelle des territoires de l'Administration Militaire de Gradenbourg


GRADENBOURG : UN BIEN LOURD FARDEAU DONT L'EMPIRE AURAIT TOUT INTÉRÊT À SE SÉPARER

Qui devrait avoir la souveraineté sur le territoire de l'Administration Militaire de Gradenbourg ? La question compte parmi celles qui font couler le plus d'encre, que ce soit de la plume des gouvernements, des agences de presse ou des bureaux de propagande occultes qui parcourent l'Eurysie. Quelle que soit la réponse, le fait est qu'actuellement, la gestion de ces terres est directement assurée par l'Empire Raskenois, qui l'exerce par le biais de son autorité d'occupation militaire. Si un changement de statut devait s'opérer dans un avenir proche concernant les territoires dérobés à la Confédération de Kresetchnie, il va par conséquent de soi que Rasken devrait en être le premier initiateur. Mais alors, où résident les intérêts de la monarchie germanique ? D'aucun pourrait penser de prime abord qu'il s'agirait de poursuivre la politique impériale, laquelle consiste à défendre bec et ongle l'occupation de la Kresetchnie, en dépit de son absence de reconnaissance par la quasi totalité de la communauté internationale et du désaveu de ses propres alliés. Or, nous allons voir que la vérité est bien moins évidente qu'il n'y parait.

Pour commencer, revenons sur les raisons qui ont motivé en premier lieu l'invasion de la Confédération de Kresetchnie en 1994, guerre qui a débouché sur l'occupation totale de la République de Gradenbourg ainsi que d'une partie de la République d'Hotsaline et de la République de l'Avène Libre, et à la création de l'Administration Militaire de Gradenbourg en tant qu'entité administrative autonome. Si le narratif raskenois a beaucoup évolué depuis cette époque, dans la mesure où il invoque aujourd'hui des prétextes historiques et culturels pour justifier l'annexion progressive de la Kresetchnie à l'Empire Rakenois, il s'agissait à l'origine de protéger la sécurité de l'Empire par l'établissement d'une zone tampon à l'est, gardant les frontières orientales du pays contre une éventuelle diffusion des troubles qui agitaient la Confédération de Tcharnovie au plus au fort des exactions commises par les terroristes des Raches. Si l'on s'en tient à ce seul objectif sécuritaire, le moins que l'on puisse constater, c'est que les promesses liées à l'Administration Militaire sont loin d'avoir été remplies, bien au contraire. Au lieu d'assurer la protection de l'Empire contre une hypothétique menace venue de l'est, l'occupation de la Kresetchnie a au contraire fait de Rasken la cible prioritaire des velléités hostiles de ses voisins orientaux. Il s'agit en premier lieu de la Confédération de Kresetchnie qui, après vingt années de reconstruction, vient aujourd'hui demander des comptes quant à l'invasion et réclamer la libération de son territoire. À celle-ci vient s'ajouter la Confédération de Mährenie, satellite kahtanais d'Eurysie centrale qui s'inquiète justement des conséquences sécurites de la politique raskenoise dans la région, et va jusqu'à présenter un ultimatum à l'Empire Raskenois pour faire cesser son occupation de la zone.

Ainsi, bien loin de protéger Rasken, la création de l'AMG le place sous la menace simultanée d'un conflit ouvert avec ses voisins les plus dangereux, poussant Eberstadt à détacher toujours davantage de moyens militaires pour assurer la défense de l'autorité d'occupation. Or, il va de soi que chaque soldat raskenois déployé en Kresetchnie ne contribue pas à assurer la défense de la mère patrie, qui pourtant en aurait bien besoin au vu des autres répercussions diplomatiques qu'a pu avoir l'embrasement de la région causé par la guerre de 1994. À présent que l'Empire se trouve confronté à la pression constante de ses voisins, il se trouve dans l'obligation de s'en remettre à ses alliés internationaux pour assurer sa défense, ce qui a conduit à l'installation d'une base militaire de la Grande République de Velsna en territoire raskenois. La garnison velsnienne, forte d'une puissance colossale d'une trentaine de milliers d'hommes, menace tout autant, sinon davantage, la sécurité du régime impérial que les menaces proférées par le voisinage mähreno-kresetchnien. Détachée à Rasken pour assurer la préservation des intérêts de la Grande République, et eux seuls, la garnison velsnienne constitue un outil de pression inégalé sur le gouvernement raskenois, qui ne peut cependant pas se permettre de s'en priver tant que les tensions autour de l'AMG n'auront pas été résolues, sous peine de s'exposer à une invasion. En poursuivant sa politique d'occupation, l'Empire Raskenois se prive donc d'une partie importante de sa souveraineté, se soumettant semi-volontairement au bon vouloir du Sénat des Mille et du Stratège DiGrassi.

Le danger que représente la prolongation interminable de l'occupation du Gradenbourg pour la sécurité intérieure de Rasken ne s'arrête pas là. Avant l'invasion raskenoise de 1994, le Gradenbourg avait déjà connu des vagues massives d'immigration de réfugiés en provenance de Rasken, notamment au cours de la guerre civile qui a secoué le pays. Si beaucoup ont regagné leur terre natale à la fin du conflit, bon nombre de Raskenois insatisfaits de l'issue qu'il avait trouvé dans la proclamation du régime impérial ont préféré rester faire leur vie au Gradenbourg, où la nature démocratique et parlementaire du régime se trouvait davantage en adéquation avec les aspirations de ses anciens partisans de la République de Brod Flor. En cherchant à lier durablement le Gradenbourg à l'Empire, Eberstadt prend le risque de réintroduire au sein de sa population un important vivier de contestation, défavorable à la nature même du régime et de ses institutions du fait de sa filiation avec ses anciens opposants. La conjonction de l'instabilité interne suscitée par ce mélange forcé et de la pression militaire externe constitue un cocktail explosif que l'aristocratie raskenoise aurait tout à intérêt à dissoudre si elle souhaite conserver le contrôle des institutions de son pays.

aux risques militaires et politiques viennent par ailleurs s'ajouter les contestations liées aux répercussions économiques de la politique observée par Rasken en Kresetchnie. Si les élites impériales admettent fièrement que l'Administration Militaire de Gradenbourg constitue un « gouffre financier » lorsqu'il s'agit de prêcher le désintéressement d'Ebserstadt dans son entreprise de conquête coloniale de la Kresetchnie, il est fort peu probable que les contribuables raskenois accueillent avec bonheur et reconnaissance la nouvelle que l'argent de leurs impôts est dilapidé pour satisfaire les ambitions impériales mégalomaniaques de leur monarque, sans la moindre retombée positive en retour. Le dernier budget d'investissement voté à l'Assemblée Nationale en faveur de l'AMG est particulièrement évocateur, puisqu'il s'agit de pas moins de six milliards de Sleck, soit douze milliards de dollars, qui ont été dépensés pour développer l'économie des territoires kresetchniens occupés. Chaque centime investi dans le cadre de cette loi est un centime qui quitte la poche des Raskenois pour partir dans celle de Dieu-sait-qui de l'autre côté de la frontière. Les Raskenois, peuple profondément nationaliste et attaché à la fierté nationale, ne payent pas leurs impôts pour faire grossir les rentes du premier Hotsalien ou Avourgeois venu à plusieurs centaines de kilomètres de chez eux, surtout quand ceux-ci crachent certainement sur Rasken à la première occasion !

Cette dilapidation des fonds publics pour servir des ambitions de grandeur inatteignables est d'autant plus scandaleuse qu'elle est lourde de conséquences sur la vie quotidienne des Raskenois. Cherchant à contrer à tout prix l'influence hotsalienne dans les territoires occupés pour y maintenir son emprise, les derniers efforts des autorités raskenoises pour développer leur appareil de propagande à eu pour effet de creuser un grand trou dans la balance budgétaire du pays, tandis que les injections massives de liquidités qui s'en sont suivies dans le circuit économique ont provoqué une poussée d'inflation sans précédent, qui nuit à la croissance économique de l'économie nationale raskenoise.

Alors que l'autorité impériale se trouve plus que jamais menacée par l'érosion de sa crédibilité auprès de ses propres citoyens, celle-ci n'est rien à côté du délitement de sa crédibilité sur la scène internationale. L'occupation de la Kresetchnie, dont la légitimité n'est reconnue par aucun tiers en dehors de quelques membres de l'Union Économique Eurysienne qui dépendent de Rasken pour leur survie, est par ailleurs désavouée par certains des plus proches partenaires de Rasken eux-mêmes, à commencer par la Grande République de Velsna, qui a plus d'une fois rappelé que le retour à la stabilité dans la région devra passer par la fin de l'occupation. En mettant un terme à l'occupation de la Kresetchnie de sa propre initiative, le pouvoir impérial raskenois, loin de se déshonorer, montrerait au contraire l'image d'un interlocuteur responsable et conscient des réalités, vecteur d'apaisement et de stabilité, là où il est actuellement perçu comme un facteur de désordre et une puissance impérialiste agressive régie par ses pulsions guerrières et expansionnistes. Si demain l'Empire Raskenois annonçait son retrait de la Kresetchnie, il n'aurait non seulement plus à craindre la menace d'une attaque mährenienne ou hotsalienne, mais se trouverait pas ailleurs en position de réclamer le départ des troupes velsniennes stationnées sur son territoire, et donc de retrouver le contrôle total de sa souveraineté politique. Le retour à un semblant de stabilité en Eurysie orientale que permettrait un tel geste, notamment suite à l'éradication des Raches en Kresetchnie, marquerait l'avènement d'une nouvelle ère de paix et de prospérité dans cette région du monde, ouvrant la voix à un retour au dialogue cordial et respectueux entre l'Empire Raskenois et la Confédération de Kresetchnie, ainsi qu'au développement de nouvelles perspectives commerciales et de partenariats stratégiques entre les deux pays, susceptibles de limiter la diffusion rapide et menaçante de l'idéologie communaliste dans la région.

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Respectueux


La fin de la médiation avait laissé une trace sur les visages de certains. Pas pour les simples soldats qui n’étaient guère émus par des problèmes aussi éloignés de leurs intérêts, et dont certains n’avaient même pas connaissance de l’issue de la négociation, pas même pour DiGrassi, qui semblait déjà avoir passé à autre chose, ou qui se servait peut-être de son éternel stoïcisme pour cacher ce qui pouvait laisser dévoiler des faiblesses. Étrangement, les plus affectés par la situation étaient moins le commandant de ces forces que ses subalternes, pour qui cette opération médiatique représentait une opportunité de se démarquer, de se couvrir de prestige en rentrant au pays, de monter dans la hiérarchie tacite qui marquait les relations entre les sénateurs. Et les neuf sénateurs avaient conscience que la protection qu’ils offraient par leur présence aux investissements à Rasken ne suffirait pas à les faire se démarquer des autres parmi ces excellences. On ne récompense pas des hommes et des femmes qui ont simplement fat le planton dans une caserne. Et il arrive un jour où le gouvernement communal a la volonté de jeter un œil à la situation par le biais d’un point de vue extérieur. Ainsi, tous les six mois, le Sénat des Mille faisait part à la Grande Tribune velsnienne de Margoulie de l’envoi de l’une de ces excellences du Sénat, choisies parmi les parlementaires de la majorité.

C’était là, la première fois depuis la fin de la médiation, et comme lors des trois dernières fois, c’était le Sénateur Leftanza qui s’était porté volontaire afin de rétablir de manière temporaire le lien entre le Sénat et son armée. Il atterrit ainsi un soir de printemps, alors que se pose désormais la question d’un retour au pays d’une partie de l’armée. Autant dire que cet élément allait alimenter une certaine discorde entre ce dernier, et ses confrères, pour qui cela signifiait la fin prochaine de leur action d’envergure dans la région. Pour cause, ce soir-là, personne parmi les sénateurs hormis le commandant de la Grande Tribune DiGrassi n’était sur le tarmac pour l’accueillir. Ne se doutant pas une seconde de ce qui allait se produire dans les heures qui allaient suivre, il lui proposa simplement de se rendre au baraquement des officiers où les sénateurs partageaient un dernier verre dans le cœur de la nuit, en attendant de dresser un bilan de la situation le lendemain aux aurores.

L’entrée fut dénuée de haies d’honneur et de vives salutations, et Leftanza, s’il avait été plus alerte, aurait peut-être pu lire l’amertume dans certains regards. Il y avait là cinq des neufs sénateurs aux commandes de l’opération, toutes alignées à un barnum de fortune que l’on avait garni de décoration afin de rendre le lieu moins austère. « Mes excellences. Vous servez pas un verre au confrère Leftanza ? ». Il aborda ses confrères comme un coq bombant le torse, face à des coqs qui eux, paraissaient de rois de la basse-cour chantant les pieds dans la merde.

Quand il vit Albirio dans son coin, le sénateur Leftanza ne pu s’empêcher de raviver en l’abordant et le prenant dans ses bras, dans une fausse étreinte hypocrite animée par de vieilles rivalités, et dont les deux hommes savaient qu’elles étaient aussi fausses que le sourire du nouveau venu :
- Albirio !!! Cela fait un bail que je t’ai pas vu ! T’étais pas là les dernières fois !

Il relâche son étreinte, dont l’imposant Albirio s’est vite dégagé :
- Fais gaffe à l’uniforme, fais gaffe à l’uniforme !
- « Faites gaffe à l’uniforme »…non mais quel phénomène ! On se connait depuis quand ? Tu vas pas me snober non ?
- Nan mais tu commences pas à me les casser, Leftanza.

Alors qu’il s’éloigne pour s’apposer de nouveau face à son verre, Leftanza en rajouta :
- Eh. Si je voulais te les briser je t’aurais dit de rentrer en Achosie pour ramoner des cheminées.

Il y eu quelques rires étouffés parmi les compères d’Albirio. Tous savaient qu’en chaque rencontre, Leftanza aimait à rappeler les conditions dont il était issu, comme le marqueur d’une éternelle humiliation qu’il essayait d’effacer par le moindre de ses actes. Leftanza continue de plus belle :
- Quand il était gamin à ce qu’il paraît c’était le meilleur ramoneur de tuyaux de toute l’Achosie du Nord. Il était génial, à tel point que l’appeler « le p’tit roi des gueules noires ». C’était avant que DiGrassi te fasse sortir de la fange… A ta santé, « MacLeod ». C’est comme ça que tu t’appelais, non ? L’achosien.

Dans une société où il faut sans cesse faire valoir ses droits, Leftanza venait d’enfoncer Albirio dans le sol. Le rappeler à son ancienne condition d’un orphelin achosien survivant de la guerre de l’AIAN. Les autres sénateurs étaient silencieux, ils connaissaient le tempérament d’Albirio. La situation pouvait dégénérer d’un instant à l’autre :
- C’est « excellence sénateur Albirio » pour toi. Je ramone plus les cheminées. - lui répondit machinalement le sénateur offensé. Ses lèvres bougeant à peine tant il était crispé, on aurait pu le croire ventriloque s’il avait eu une marionnette dans une main – Je ne sais pas si on te l’a dit mais je m’appelle Albirio, pas MacLeod. Je suis sénateur de la Grande République et vétéran de la guerre civile.
- Mais Albirio c’était pour te faire marcher. Je ne t’ai pas vu depuis presque un an et tu démarres au quart de tour. Détends-toi je ne voulais pas t’offenser…à la votre, excellence Albirio.


Albirio cessa de fulminer et sa mâchoire se détendit l’espace d’un instant :
- Ok. Mea culpa. Buvons…

Il y eu un silence. Ce fut le toast le plus tendu auquel ces excellences aient pu assister depuis longtemps. Leftanza observa son « compère » arriver à la moitié de son cul-sec. Dans toute la pièce on entendit raisonner ces mots sortant de sa bouche :
- Alors tu vas me le chercher ton putain de plumeau pour ramoner ma cheminée ?

Cette détonation…ce fut comme si la scène, comme en ralenti s’était soudain accélérée. La réaction de l’ensemble des sénateurs présents dans la pièce fut de s’interposer entre les deux hommes. Albirio claqua son verre par terre avant d’hurler comme un possédé retenu par la force de cinq personnes :
- Espèce d’enflure de merde ! T’as jamais été qu’un ancien larbin de Scaela ! T’as toujours été un putain de traître ! La seule raison pour laquelle on t’a laissé vivre c’est que t’étais trop minable pour être sur la liste !
Leftanza alla plus loin dans l’invective alors qu’on sortait de force de la pièce le sénateur devenu fou dangereux :
- Ouais c’est ça, viens te battre si t’es pas un ramoneur de cheminée… Quel con…Non mais vous l’avez vu ?

La sénatrice Badoer, retournée au bar aux côtés de Leftanza, elle avait ce regard froid, stoïque :
- Excellence Leftanza. Vous l’avez insulté, vous lui avez manqué de respect.
- Nan, arrêtez de raconter n’importe quoi. J’ai manqué de respect à personne. Aller, on boit maintenant, j’ai pas pris un vol jusqu’à ce trou à rat pour ne rien me mettre dans le gosier.

- C’est la maison qui régale, excellence Leftanza…profitez. – rétorque Badoer, les yeux dans le vide –
- Le type vient m’agresser alors que je lui ai juste sorti une blague…ce genre d’insecte j’en écrase avec ma chausse droite tous les jours.


Les heures passent, et les verres se vident. Il ne reste alors plus avec le représentant du Sénat, que la sénatrice Badoer qui vide la bouteille pour Leftanza, et un bien nerveux sénateur Agnolino qui semble jeter un œil par la fenêtre, à intervalle régulier. Au comptoir, la réflexion devient de moins en moins consciente et de plus en plus confuse :
- Badoer…regarde moi cette génération de parvenus qui nous sert de représentants de nos jours…
- Vous savez excellence, les choses ont changé. Plus on est loin de Velsna, plus ils prennent leurs aises. Ça a toujours été comme ça…
- Ça ne change pas le fait que je mérite un peu de respect en tant que représentant de l’Assemblée. Où est-ce qu’on est là…


Il y eu un coup de froid subite dans la pièce, et Leftanza ne remarqua guère l’absence subite d’Agnolino. Il parlait encore et encore du respect qui lui était dû, Badoer avait toujours ce regard vide. Elle n’était pourtant pas saoule, elle n’avait pas bu une goutte d’alcool. Elle eu cette phrase, en déposant sa cigarette dans son cendrier :
- Oui, ne vous faites pas. Vous aurez le respect que vous méritez excellence.
Leftanza sentit une pression sur son épaule, et en se retournant, vit un visage, celui d’Albirio :
- Coucou.

Le coup qui s’écrasa sur la tempe droite de Leftanza le fit basculer en arrière. Il se débattait pour se relever sous les coups de pieds de Badoer, Agnolino, lui, avait fermé la porte à clé derrière eux. Se l’extérieur, on aurait pu entendre le bruit des coups de chaussures et les poings qui pleuvaient sur le visage d’un Leftanza convulsant au sol. Albirio était comme emparé par une frénésie. Rien ni personne n’aurait pu l’arrêter, lui et le poing ferré qu’il avait à sa main droite, qui s’abattait encore et encore sur un visage de plus en plus déformé par les hématomes, la douleur et le sang. « Donne-moi le couteau Badoer ! » qu’on l’entendit hurler en tendant sa main ensanglantée vers elle. Agnolino regardait de loin, le dos contre la porte qu’il avait fermé à clé. Il ne voyait qu’Albirio de dos agitant le couteau de haut en bas, et les jambes de Leftanza ne gesticulaient plus au sol. Il fallu que Badoer se saisisse d’Albirio, frénétique, pour qu’il cesse de faire pleuvoir les coups. Il crachait, fulminait et criait : « Espèce de salaud ! ».

« Agnolino, viens nous aider ! Prends les nappes sur les tables. On va l’enrouler dedans. » - hurla Badoer à son confrère, avant de ponctuer – « C’est pas vrai. Il a rayé mes chaussures… Le pauvre. Un accident de voiture, il avait à peine 50 ans…».
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Grande tribune velsnienne de Margoulie
Di Grassi rend son commandement au Sénat


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Étendard de la Grande Tribune velsnienne de Margoulie


La politique velsnienne est un monde pour le moins étrange, qui se trouve soumis à des règles parfois archaïques créant un grand décalage avec la réalité géopolitique d'un monde moderne, un monde où il y a un compartimentage permanent des différentes fonctions à la tête d'un État. Là où a Teyla, à Rasken ou à Tanska, le politique et le militaire sont des mondes différents, régis par des acteurs différents, et où le second est subordonné au premier, Velsna fait figure d'anomalie. Anomalie en premier lieu en cause de la philosophie qui imprègne cette armée, qui n'est pas vu comme le prolongement de l'autorité d'un pouvoir politique civil, mais davantage comme l'expression même de la volonté de son corps civique. Il serait impensable, par exemple, de confier à un ministre un commandement militaire en parallèle dans la très grande majorité de l'Eurysie occidentale. Un ministre n'est pas un général, pas plus qu'un député n'est un colonel. Cette situation est totalement différente dans une armée que l'on clame ne pas être un simple prolongement d'une autorité déléguée, mais l'une de ses incarnations. A Velsna, le sénateur peut-être appelé à être commandant, et le citoyen peut devenir un soldat. Inutile de dire que dans un système politique faisant la part belle à une compétition acharnée entre ses acteurs, qui luttent pour leur influence et à fortiori leur survie à titre individuelle, ces commandements sont autant de moyens d'attirer à soi une notoriété primordiale dans le but de se faire élire ou réélire à de hautes fonctions. La guerre n'est que l'une des activités comme d'autres, au même titre qu'un poste d'ambassadeur ou d'une campagne de dons aux nécessiteux, qui permet de s'enrichir de la "dignità", du prestige personnel qui doit compléter la fortune matérielle. C'est quasiment comme une deuxième monnaie au sein de la République.

Rasken est riche de pétrole, c'était d'ailleurs la raison première de la venue de la Grande Tribune Velsnienne de Margoulie en ce pays, parmi d'autres: certains ont été remplis, d'autres non. Une opération plus calme que prévue, qui suscite des heureux, qui se sont assurés que les activités d'Apex ne seraient pas soumises aux aléas des troubles politiques propres à l'Eurysie centrale, mais qui laisse également une marque d'amertume dans la bouche de ceux qui avaient espéré une véritable campagne militaire qui aurait pu les enrichir davantage. L'heure était au bilan et à l'annonce de nouveaux objectifs. Velsna avait obtenue de la Mahrénie une promesse de ne pas perturber les activités commerciales d'Apex et de la nation raskenoise...pour le moment. L'ultimatum du Chancelier Rosseman était après tout la première raison de l'inquiétude soulevée par ces excellences du Sénat une année plus tôt, et qui avait motivé cette expédition. Mais si seulement Rasken n'avait qu'un seul problème... Car il y eut aussi la Rache, dont le problème a été résolu par les actions respectives des hotsaliens et des raskenois, à laquelle l'aviation velsnienne avait participé. Restait la seule ombre au tableau de ce bilan qu'était l’échec de la médiation entre ces deux mêmes pays, dont chacun revendiquaient un territoire contesté. Cette question n'avait malheureusement pas trouvé de résolution, et allait certainement demeurer une épine dans le pied de ces deux acteurs. Mais au fond, de qui de ces deux nations remporteraient ce bras de fer, le Sénat n'en faisait pas grand cas au vu de la relation cordiale que ces excellences entretenaient avec ces deux pays, tant Hotsaline, qui avait rejoint la Ligue de Velcal, que Rasken, qui était un partenaire commercial et historique de longue date.

Au bout de presque une année de stationnement, cette armée allait devoir se soumettre à une pratique courante dans l'armée velsnienne, et qui allait s'avérer déterminante dans la façon dont la Grande République entendait traiter avec les puissances de la région à l'avenir: la rotation du commandement. Une coutume, qui n'est pas obligatoire en soi, mais qui permet au Sénateur assumant jusqu'ici la direction des opérations que celui-ci ne serait pas taxé de tyrannie si il s'accrochait à son poste. Un an après la fin de la guerre civile velsnienne, il aurait été mauvais genre de la part de Matteo Di Grassi de faire ainsi, dans un système politique où les têtes qui dépassent ont tendance à être coupées à la faux, aura victorieuse ou non. En cas de commandement rendu, il était obligatoire de la part de tous ses subalternes de rendre le leur également. Pour les sénateurs Albirio, Abiate, Badoer et d'autres, l'heure était donc au retour au pays. Et s'il fallait choisir les perdants de cette histoire, ce serait sans doute eux. Velsna en elle-même y avait gagné quelque peu, mais elle avait avant tout gagné par la diplomatie, et l'entente commune affichée avec la Mahrénie était probablement la victoire à retenir. Mais par la guerre, elle n'avait rien obtenu, et c'était peut-être là ce que regrettaient ces parlementaires, venus certes pour défendre leurs investissements pétroliers, mais aussi pour se draper de la "dignità".

Le 14 septembre, c'est ainsi Di Grassi, accompagné de tous les parlementaires ayant assumé un commandement durant cette année qui durent défiler devant le Sénat, et établir le bilan de leur action. Une séance bien souvent longue et exténuante au cours de laquelle leurs illustres collègues restés au pays n'hésitaient pas à leur poser les questions les plus gênantes possibles. Car c'était en partie avec leurs fonds propres que cette campagne avait été financée, et que la perspective de gains financiers à long terme est la considération première de toutes les actions militaires entreprises par la Grande République. Di Grassi, par la sécurisation somme toute partielle des investissements de ces excellences auprès d'Apex Energie, avait réussi à tranquilliser le Sénat: épreuve réussie donc... Pour terminer ce "mandat" à la tête de ses troupes, Di Grassi effectua ce que l'on nomme "les remerciements au peuple" au cours d'une allocution télévisuelle courte et concise, car il ne fallait pas oublier que le Sénat, et par extension son commandement, n'étaient que l'expression du corps civique sur le plan militaire.

Mais quid de ce qui allait advenir de la Grande Tribune velsnienne de Margoulie désormais ? Quels objectifs lui fixer ? Fallait-il maintenir une présence en accord avec les autorités raskenoises, ou tout simplement s'en aller en faisant confiance aux partenaires commerciaux sur place ? Et si il fallait la maintenir, dans quelle ampleur la présence velsnienne allait-elle se manifester à compter de ce jour. Le premier indice du choix qui allait être pris résidait dans les votes du Sénat. L'identité de la personne à qui on confie une opération est souvent annonciatrice de sa direction générale, en raison du fort degré d'autonomie dont bénéficient le commandement de l'armée dans le cadre de son action. Le choix de ces excellences se porta sur la sénatrice et Maîtresse du Grand Commerce Julia Cavali. Membre éminente du gouvernement communal, elle avait pour elle un bilan personnel excellent à la tête de son bureau et les faveurs de la majorité sénatoriale où elle faisait consensus. Si elle n'était pas une stratège née ou une militaire de carrière, elle était toutefois dotée d'une expérience de terrain, elle qui avait remplacé son mari défunt à la tête d'une tribune de la Garde civique de la cité d'Umbra durant la guerre civile.

A partir de là, il était aisé de voir l'orientation qu'avait pris le Sénat concernant cette opération: le choix d'une personne de confiance se plaçant dans la continuité de la politique di grassienne, un "commandant soumis" qui ne ferait sans doute pas de vague et n'aurait aucune folie des grandeurs, parfait pour une situation où les objectifs étaient modestes et qui se résumaient à sécuriser les acquis d'une année de politique velsnienne en Eurysie centrale. La Mahrénie n'était plus une menace, la Rache avait été éliminée, et si l'Hotsaline et Rasken n'avaient pas trouvé de terrain d'entente, le scénario d'une attaque de l'un sur l'autre était peu probable. Dans ce contexte, il était prévisible que la Grande Tribune allait voir une diminution notable de ses effectifs. Une armée coûte cher, et ce sont les sénateurs qui passent à la caisse, pariant des sommes astronomiques sur la réussite d'une opération. 30 000 hommes, c'était là le nombre de personnels engagés dans la Grande Tribune jusqu'au 14 septembre, et une telle masse n'était plus justifiée au vu de l'évolution de la situation. Aussi, à compter du 14, la Grande Tribune allait réduire ses effectifs à une garnison congrue de 5 000 soldats, intégralement dédiée à la garde des principaux sites d'Apex Énergie, loin de la frontière hotsalienne et des centres de population. Il faisait nul doute qu'à long terme, cette garnison devait tôt ou tard rentrer elle aussi au pays. De plus, la majorité de ces troupes restantes seraient certainement des régiments de Gardes civiques, ces citoyens effectuant leur service militaire obligatoire. De cette façon, Velsna garantissait le retour de ses meilleurs éléments et équipements, qui ne seraient pas de trop dans la défense de la Grande République ailleurs dans le monde. Une page se tourne.

Effets:
- La présence velsnienne à Rasken passe de 30 000 à 5 000 soldats, confinée autour des grands sites appartenant à Apex Énergie.
- Le maître de l'Arsenal Matteo Di Grassi cède son commandement à Julia Cavali, maîtresse du Grand commerce et des étrangers.
- Le Sénat, bien que les objectifs de base de l'opération n'aient été que partiellement remplis, semble relativement satisfait, les coûts financiers de l'opération étant justifiés par la sécurisation partielle des activités d'Apex Énergie.
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La Rente
L'actualité de l'économie.

28/12/2015
Tribune : Apex Energy face à PETRAZUR : le monopole vacille-t-il ?

Un géant énergétique peut-il se permettre de dormir sur ses acquis ?

Péniche fleuve


Depuis cinq ans, Apex Energy s'érige en maître absolu sur les marchés énergétiques, façonnant les flux d’hydrocarbures à son avantage, achetant la loyauté des États clients et écrasant ses rivaux par le poids de sa puissance financière et diplomatique. Mais cette domination, jusqu’ici incontestée, fait face à une menace inédite. PETRAZUR, le géant azuréen, autrefois relégué au rang d’acteur régional, est en passe de remettre en cause l’hégémonie d’Apex Energy d’une manière qu’aucun stratège du cartel raskenois n’aurait pu anticiper.

L’offensive énergétique de l’Azur, portée par le Plan National de Développement Stratégique du Secteur Gazier, vise ni plus ni moins qu’à doubler la production nationale. Un tel volume sur le marché, entre les mains d’un État qui échappe à l’influence raskenoise, représente une altération brutale de l’équilibre mondial. Si PETRAZUR parvient à imposer ses propres circuits d’exportation, notamment en diversifiant ses acheteurs et en renforçant ses infrastructures, l'effet sera cataclysmique pour Apex Energy : une perte de contrôle sur le marché gazier et un affaiblissement de sa capacité à dicter les prix et à maintenir sa rente.

Plus inquiétant encore, PETRAZUR n’agit pas en simple producteur passif. Loin des petits pays producteurs réduits au rôle de fournisseurs sous contrat, l’Azur cherche à établir ses propres filières de distribution, court-circuitant ainsi les grandes infrastructures d’Apex Energy. Si le Diwan parvient à sécuriser ses exportations indépendantes, il pourrait casser le monopole raskenois et créer un bloc énergétique autonome, risquant de faire jurisprudence pour d’autres producteurs cherchant à échapper à l’influence d’Apex.

Le danger est immédiat : si Apex Energy ne réagit pas avec force et rapidité, PETRAZUR pourrait consolider sa position et rendre toute manœuvre hostile plus coûteuse, voire impossible. Le risque que des investisseurs étrangers voient dans PETRAZUR une alternative crédible au monopole raskenois est déjà une réalité. Certains signaux indiquent que des économies en transition énergétique, cherchant à sécuriser des approvisionnements alternatifs, s’intéressent de plus en plus à l’Azur.

Si le gouvernement de Rasken continue de sous-estimer cette menace, il risque de voir s’éroder un des piliers de sa domination économique. Ce n’est pas une guerre énergétique conventionnelle qu’il affronte, mais une tentative de fragmentation du marché mondial, pilotée par un acteur qui ne suffoquera pas sous la pression diplomatique habituelle.

La question qui se pose maintenant est simple : Apex Energy et le gouvernement rasken sont-ils prêts à voir leur suprématie contestée, ou vont-ils frapper avant que PETRAZUR ne devienne incontrôlable ?
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Le monde avait explosé.

C'était les dernières pensées qu'eu Valandil avant que ladite explosion ne le projette violemment au sol, le visage brulé et sa personne ensevelie sous les gravats. Les grands comme les petits meurent un jour. D'aucun dans leur lit, d'autre dans de glorieuses circonstance. Et il est enfin ceux qui périsse de la main même d'un implacable destin. Ceux-là étaient rayés de la grande liste des vivants sans qu'aucun acte ne puisse l'empêcher, broyés, plus ou moins méthaphoriquement, dans des conditions tout à fait évitables mais sans qu'ils ne puissent néanmoins y échapper. Mais aujourd'hui, la volonté des choses divergeait de l'accoutumée. Si l'Empereur était mal en point, moribond à vrai dire, il n'était pas mort. Un homme s'était donné beaucoup de mal pour que cela n'arrive pas, si Valandil n'était pas dans la pièce même lors du moment fatidique, c'était de part son œuvre. Et si des unités des forces spéciales s'échinaient maintenant à extraire l'impériale carcasse des gravats, c'était également de part son œuvre.

Ces soldats étaient peu nombreux, cinq, et devaient opérer vitement et en toute discrétion. Une fois leur souverain extrait de son tombeau de poussières, il fut chargé à l'arrière d'une modeste camionette grise. Caminonette qui dissimulait en fait de quoi le maintenir en vie jusqu'à la frontière ambarroise, à 40 kilomètres au Sud. Il fallait faire vite, très vite. Bientôt les routes et les frontières seraient durement controllées, sujettes au joug d'un nouveau régime. Et en moins d'une heure, Valandil fut effectivement exfiltré. Passer la frontière avec un chargement aussi sensible n'était pas chose aisée. En revanche, exhiber la carte du VSB des membres de cette mince escorte aplanit les difficultés soulevées. Une fois en territoire ambarrois, la camionette roula encore quelques kilomètres suplémentaires : autant de distance mise entre elle et les grands yeux du renseignement illiréen.

A la reception de ce surprenant message, un avion millitaire raskenois parti en trombe de la ville d'Hamförd. L'impérial colis était réceptionné par les Forces Spéciales Raskenoises. Mais le temps pressait toujours. Le matériel embarqué à bord de l'appareil permit de stabiliser quelque peu la presque dépouille de celui qui fut le souverain de vingt-sept millions d'âmes. L'avion vola en ligne droite, ou presque, à Eberstadt, la capitale raskenoise. En venant çà, Valandil allait être traité dans dans un lieu alliant sécurité, secret, et efficassité médicale. Mais de cela, le vaste palais impérial, les gens qui s'affairaient, il ne vit rien pour l'instant ; évanoui au début du trajet, il était maintenant dans les limbes cotoneuses d'un coma artificiellement provoqué. S'il survivait, alors l'Illirée n'aurait rien d'éternel.
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Développement des voitures électriques en Sylva : une opportunité pour les fournisseurs miniers de Drovolski, Rasken et Everia ?

La récente politique de développement des véhicules électriques dans les villes sylvoises, dans le cadre d'une électrification des moyens de transport de manière à limiter la consommation pétrolière et mettre à profit les énergie propre du Duché, pourrait représenter un nouveau marché pour l'ensemble des fournisseurs de métaux stratégiques (cobalt, lithium, néodyme, nickel...) nécessaires pour les condensateurs et moteurs électriques. Si la demande prévue pour le moment est encore modérée et limitée aux petites citadines et deux roues, il est fort probable que se fasse une coopération avec des constructeurs de la République Translavique, elle aussi en passe de lancer l'électrification de son réseau de transport (pour mettre à profit ses réacteurs nucléaires démesurés). Un second élément moins probable, mais non négligeable pourrait également démultiplier le marché de l'électrique sylvois : une volonté d'exportation à l'étranger et de positionnement du constructeur Agouti comme marque mondialement reconnue pourrait créer une demande assez inédite pour les fournisseurs miniers. La plus grande incertitude à ce niveau-là est le caractère assez « timide » du fabricant sylvois qui, jusque-là, se contentait du marché de niche sylvois avec une assez maigre prise de risque.

Si l'industrie de la voiture électrique venait à prendre de l'ampleur en Sylva, il n'y a aucun doute que la BMS, servant d'intermédiaire entre fournisseurs miniers et industriels, entame des rapprochements plus étroits avec ses contacts pour développer des ententes sur le long terme. S'il le faut, un ensemble de garantie d'achat, investissements et avances pourraient être fournies pour sécuriser ces approvisionnements stratégiques et garantir les besoins du secteur automobile.
D'autres experts économiques s'inquiètent toutefois des choix de fournisseurs, jugés comme soumis à des aléas potentiellement importants. Entre Rasken qui semble reposer sur une poudrière est-eurysienne, l'Everia dans une position de litige avec ses voisins, et le Drovolski qui est le Drovolski, il y a de quoi s'interroger sur la pérennité de ces échanges et de cette industrie. D'autres experts géopolitiques, considérant la diligence avec laquelle Sylva s'est impliquée dans la crise anterienne, s'inquiète que le Duché ne s'engage encore dans une nouvelle succession de points de tension. Ces propos seraient selon certains à nuancer, arguant que les points de tension évoqués sont loin de s'approcher de la guerre comme l'ont fait l'Ouwanlinda et Antegrad.

Politiquement, le gouvernement sylvois voit qui plus est dans cette nouvelle direction une opportunité d'allier ces rapprochements économiques et industriels avec davantage de proximité politique. Si le Drovolski est sur ce plan-là déjà très proche du Duché, Rasken est avec surprise assez distant (l'essentiel de la relation sylvo-raskenoise étant plutôt sylvo-Apex) et l'Everia pourrait se réduire à « une distante relation ». Considérant l'ampleur de ces partenaires commerciaux, le gouvernement a très clairement exprimé sa volonté de concrétiser cette proximité avec des ententes plus approfondies, sans pour autant en développer la nature.
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Des voitures électriques à Rasken : l’ambitieux projet d'Agouti.

C'est là une proposition qui semblerait folle, les raskenois étant davantage connu pour leur appréciation des gros bolides thermiques (au mieux hybride). Le constructeur d'Agouti reste malgré tout très sérieux lorsqu'il annonce souhaiter vouloir développer un marché dans l'Empire Raskenois. Pour citer sa directrice, Déborah Ménard :

« Si les raskenois ont une vision bien à eux de l'écologie qui peut surprendre au premier regard, elle n'est pas incohérente en soi et a même une certaine cohérence. Ils sont actuellement sur une ligne favorisant les gros modèles de voitures thermiques pour diverses raisons, notamment des besoins de puissance et autonomie pour la vie rurale. Cette vision est confortée par une politique de capture du gaz carbonique et des technologies thermiques toujours plus performantes, palliant en quelque sorte aux émissions conséquentes de leurs véhicules. Disons-le franchement, ce n'est pas maintenant qu'Agouti va chercher à concurrencer les 4x4, pick-up et SUV raskenois, de la même manière qu'ils ne concurrenceront pas les jeeps d'Agouti en Sylva. Mais le marché des citadines est quant à lui tout à fait accessible, aussi bien aux spécificités techniques des véhicules électriques d'Agouti, qu'à l'état d'esprit. Je m'explique, il faut déjà savoir que les véhicules électriques sont très adaptés aux milieux urbains : faible pollution atmosphérique, bruit réduit, plus économe dans les embouteillages, pas besoin d'avoir une aussi grande autonomie qu'en campagne et facilité à déployer un dense réseau de bornes de recharge. Les raskenois étant très à cheval sur la réduction de la pollution atmosphérique, il n'y a fondamentalement aucune raison qu'ils soient hermétiques à ces modèles, il s'agira essentiellement de gagner leur confiance. »

L'enthousiasme de la directrice ne rassure pas pour autant le conseil d'administration d'Agouti qui voit déjà une succession de points de blocage. Le premier est bien évidemment la méfiance bien ancrée dans la population raskenoise envers les voitures électriques : peu fiables sous les intempéries, peu performantes, coûteuses en entretien et nécessitant une extraction polluante de minerais spécifiques. Dans un pays où Apex dispose d'une importante influence qui se traduit même dans les partis écologistes, avec une vision de l'extraction pétrolière propre, en témoigne les bilans carbone négatifs présentés par l'entreprise, doublé par la communication des constructeurs automobiles envers leurs moteurs écologiques, il est difficile d'imaginer que des voitures électriques pourront se faire une place.

Lesdits constructeurs risquent d'ailleurs d'être le second point de blocage : l'Empire Raskenois a déjà une « culture automobile » bien ancrée avec ses fabricants nationaux, véritables fiertés patriotes. Cela signifie qu'Agouti devra s'implanter dans un marché durement concurrencé par des entreprises déjà profondément enracinées : Steiner et Sterwagen pour l'automobile, mais aussi Apex pour l'approvisionnement pétrolier. Sur ce point-là, madame Ménard a deux réponses, la première concernant la « non concurrence » avec Apex : une voiture électrique continuera de fonctionner avec l'entreprise nationale pour se fournir en électricité. Une campagne publicitaire centrée sur une voiture tournant au nucléaire pourrait avoir un succès retentissant, assure la directrice.
Quant à Steiner et Sterwagen : ce ne sont tout simplement pas les mêmes gammes de véhicules. Quoique Steiner soit moins connu pour ses mastodontes, on reste très éloigné du modèle de citadines légères.

Quoi qu'il en soit, Déborah Ménard ne vient pas avec des idées au hasard, puisqu'elle annonce un véritable plan d'investissement construit pour s'implanter sur le marché raskenois et l'intégrer dans un plus large marché eurysien intégrant le Drovolski et Translavya. Primo, elle compte se faire suppléer dans cette opération par la lobbyiste Ambre Récifjaune, déjà bien connue en Sylva pour avoir récemment participer à l'annulation des taxes douanières sur le sucre dans la province tanskienne d'Etelämanner. C'est sur deux axes que se fera cette offensive commerciale :
– La première est bien évidemment au niveau de la communication, avec la nécessité de palier aux préjugés sur les véhicules électriques et redorer leur image. Des publicités adaptées et des conférences ou autres méthodes d'éducation permettraient de donner un meilleur aperçu de l'impact de l'électrique et de ses bienfaits sur les consommateurs visés.
– Un travail de coopération publique avec les politiciens raskenois pour préparer le terrain sur l'ensemble des points nécessaires (démocratisation des bornes électriques, politiques écologiques, respect des normes raskenoises et adaptation des spécificités techniques d'Agouti pour répondre au marché raskenois, collaborations industrielles notamment sur la question de l'approvisionnement en matières premières).

Mais qu'est-ce qui explique cette soudaine détermination d'Agouti de s'exporter ainsi sur d'aussi larges marchés ? Il n'est pas difficile de faire le rapprochement avec la dernière entrée en bourse du fabricant automobile qui, à la recherche d'actionnaires et d'investissements pour croître, doit vendre du rêve et présenter un futur prospère. Une expansion et mise à niveau de l'activité garantirait les bénéfices nécessaires pour attirer de nouveaux actionnaires et multiplier les plans d'investissements. D'une affiliation politique plutôt libérale, Déborah Ménard converge sans aucune hésitation vers une vision mercantile et favorable à la croissance économique de l'entreprise. Récemment nommée au poste de directrice du conseil d'administration, elle parle le même langage que les investisseurs et compte bien justifié.
Considérant les coûts faramineux qui sont planifiés pour développer ce nouveau secteur d'activité, c'est un pari jugé comme risqué par certains : une réussite assurerait une explosion des bénéfices et une valorisation rapide des investissements de chacun, mais un échec représenterait des dépenses gigantesques opérées inutilement. Il n'est pas dit que tous les investisseurs accepteront de se risquer à un tel paris.
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Multiplication des communications en faveur des voitures électriques en Rasken.

Agouti s'était lancé dans un pari fou, un pari insensé puisque les raskenois semblaient presque avoir peur de l'électrique au point où l'évocation de nouveaux modèles hybrides impliquait de clarifier que non, les fabricants ne se lanceront pas dans la production d'électriques. La chose paraissait essentiellement tenir d'un ensemble de préjugés et d'une image déplacée des véhicules électriques, une image qu'Agouti allait s'efforcer de clarifier dans une grande campagne de communication : articles scientifiques vulgarisés, interventions dans des émissions télévisées ou internet, publicités. Tous les médias étaient bons pour introduire certains aspects qui créaient une peur panique. Se trouvait parmi ces interventions celle de Philippe Vernier, un communiquant d'Agouti, durant une conférence sur l'environnement. Il avait réussi à obtenir un temps de parole pendant ces événements assez médiatisés dans l'Empire Raskenois, occasion de présenter les succès d'Apex en matière de décarbonations du parc électrique :

« Bonjour mesdames et messieurs et merci de votre présence. J'ai conscience que beaucoup ici sont venus avec certains aprioris au sujet de ce que je vais aborder, mais ne vous inquiétez pas : je prendrai le temps d'élaborer l'ensemble de mes points et, plus important encore, de vous laisser poser des questions à la fin.
En effet, quand on vient dans votre fière nation, il n'est pas difficile d'entendre dire que les voitures électriques, hé bien, que c'est « un peu de la merde ». Et j'ai envie de dire... que la formule « c'est de la merde » ne veut rien dire quand on l'emploi seul, hormis si on part d'un amas d'excréments évidemment. Mais hormis ça, le terme doit s'employer selon un contexte précis pour être pertinent. Et dans le cas des voitures électriques, on pourrait dire « c'est de la merde niveau autonomie ». Je serais quelque peu obligé d’acquiescer. « C'est de la merde niveau prix », là, je devrais apporter des éléments pour nuancer. « C'est de la merde pour l'environnement », et là, je contesterais fort. « C'est de la merde dans les accélérations », et là, je rétorquerais en vous demandant si vous n'auriez pas goutté au terroir bergrosish d'ici la dernière heure. Je vous invite à observer ce tableau récapitulatif par exemple. »


« On constate assez aisément les points sur lesquels l'électrique est franchement meilleur, et où il est franchement pire. Et là en rapport avec la nécessité de définir un contexte pour juger de manière pertinente sur le caractère approprié de la description « c'est de la merde », il faut se pencher sur la pertinence de l'ensemble des critères posés pour faire votre choix.
Vous êtes fermiers et avez besoin d'aller dans des zones isolées avec des chemins accidentés pour y tracter de grosses charges, qu'il vente ou qu'il pleuve et ce pendant toute la journée sans interruption ? Il vous faudra un solide pick-up ou un 4x4, thermique bien sûr ! Vous avez besoin de régulièrement vous déplacer et de faire de l'interurbain sans pouvoir prendre de car ou train ? Il vous faudra une Zora Absolute de Steiner. Vous voulez compenser des problèmes érectiles ? Sterwagen ! D'ailleurs, je ne suis surpris de la quantité de Sterwagen dans l'Empire Raskenois, prenez du gingembre messieurs ! Maintenant, vous êtes citadins, vous faites moins de deux cents kilomètres par jour la plupart du temps, coincé dans les embouteillages et au milieu de la foule exposée aux pollutions de tous genres. Avez-vous vraiment besoin d'une surpuissante Steiner à ce moment ? L'électrique est objectivement la meilleure solution pour le mode de vie citadin et je vais le détailler ne plusieurs point.

Commençons déjà par aborder la question la plus évidente : l'impact environnemental. On imagine la voiture électrique comme polluante, nécessitant d'extraire des quantités astronomiques de terre rare. Eh bien regardons les chiffres de plus prêt. »

électric
Durée de vie estimée : 100 000 km. Smart : petit modèle de voiture de moins d'une tonne. Grid mix : parc électrique alliant des centrales thermiques et renouvelables avec 563g de CO2/KWh (proche des résultats de l'Hotsaline). Renew mix : 30g de CO2/KWh (proche des résultats de l'Empire Raskenois).

« Vous constatez assez vite dans cette situation qu'une voiture électrique arrive à avoir un impact environnemental inférieur à une thermique sur l'ensemble de sa durée de vie, en incluant l'intégralité de sa production de gaz carbonique, extraction du lithium et fabrication des batteries comprises. Et on ne parle pas dans un modèle idéal avec un parc nucléaire et renouvelable, non, mais bien dans un contexte où on est exposé à d'aussi gros pollueurs que les hotsaliens ! Vous imaginez ça ?! Une électrique alimentée par une centrale à charbon hotsalienne qui pollue moins qu'une voiture raskenoise ? Ce serait la honte quand même...
Mais... je sais ce que vous allez me dire ! Là, on parle d'une SMART hotsalienne, pas d'une voiture raskenoise sophistiquée avec un rendement de fou ! En effet... on parle d'une SMART, pas d'une Zora avec 210g de CO2/km. Sur une durée de vie de 100 Mm... pardon, 100 000 km, cela revient à 21 tonnes de CO2. Les gaz d'échappement d'une Zora dépassent en volume de CO2 l'intégralité de la production et usage d'une SMART ! Vingt et une tonnes contre vingt tonnes ! Et je ne compte même pas l'impact environnemental de la fabrication et entretien, en prenant en compte l'usure supplémentaire d'un V12 en six temps, surtout en configuration hybride.
Mais... admettons. La puissance d'une Steiner fait rêver quand même ? … Bon, on n'a pas l'occasion de l'utiliser en ville, mais c'est cool une grosse voiture quand même ? … Bon, c'est pénible à garer mais... hé. Avons-nous vraiment besoin de grosses voitures pour faire nos cent kilomètres quotidiens dans les embouteillages ?

Ajoutons un autre point. Les chiffres de la Zora absolute sont impressionnants, mais pondérés sur une moyenne tout usage : autoroute, interurbain, urbain... Mais si vous êtes cantonné à de la ville et faites uniquement de la conduite en embouteillage sans dépasser 70 km, les performances du moteur six temps sont moins éclatants : arrêt et démarrage régulier en embouteillage et croisements, limitations de vitesse et donc de la température du moteur... Le modèle hybride compense quelque peu ces défauts, mais on reste très loin de ce qu'offrirait une électrique. Imaginez, une efficience maximale quelle que soit la circulation, une accélération optimale, une récupération de l'énergie de freinage, pas de bruit, pas de pollution pour vos confrères. Vraiment, une citadine électrique est taillée pour la vie en ville. Cela vous changera de circuler tranquillement à un rythme régulier.

L'hybride a l'avantage de concilier l'autonomie d'une thermique avec l'efficacité et écologie d'une électrique... dans une très moindre mesure. Une hybride demande d'avoir deux moteurs, une batterie plus imposante qu'une thermique tout en conservant les pièces mobiles d'une thermique (moteur complexe, boite de vitesse...). Cela permet toujours une réduction de l'empreinte carbone en prenant l'intégralité de la durée de vie, mais on est très loin d'égaler une électrique sur ce point-là. Par contre, on la dépasse largement en entretien, et on va maintenant se pencher sur l'aspect économique.

Une voiture électrique, ça coûte sacrément cher à l'achat, vraiment, c'est infernal... Par contre, vous êtes tranquille après, et ce d'autant plus dans l'Empire Raskenois. Qu'est-ce qui coûte cher dans l'entretien d'une voiture ? Les pneus, les plaques de freinage, le moteur, la boite de vitesse... Vous avez moitié moins de problème avec une électrique : le moteur n'a aucune pièce sous haute contrainte et un nombre limité de pièces mobiles... une seule en fait, le rotor. Pour le reste, les plaques de frein sont économisés de la même manière que sur les hybrides grâce à la récupération sur le freinage, et les pneus deviennent le seul élément restant réellement coûteux. La vie n'est pas belle ?

Et les batteries ? C'est tout de même sacrément polluant, avec un besoin de matériaux rares ! Oui... et non. Les éléments critiques dans les batteries et les moteurs électriques comme le lithium et le cobalt sont, toutes proportions gardées, en quantité assez moindre. Via une politique cohérente et des industriels intègrent, il est possible d'extraire ces composés nécessaires de manière respectueuse pour l'environnement et de pouvoir les recycler pour limiter à terme la demande.

Les véhicules électriques sont donc moins polluants, plus adaptés à la vie en ville, moins gênant pour les autres usagers (pas d'échappements toxiques ni de bruit excessif), très efficients en milieu urbain nécessitant des arrêts et démarrages fréquents entre les feux rouges, priorités et embouteillages... Et ils sont en plus comparables financièrement et avec un entretien bien moindre. Quel véritable problème reste-t-il ? L'autonomie... Eh bien, sachez que pour 95% d'entre vous, c'est un non-problème. La plupart des raskenois font moins de 300 km par jour, quand l'autonomie d'une voiture électrique va de 200 à 300 km pour les citadines. Les SUV haut de gamme montent jusqu'à 600 km mais... je reviendrais sur leur sujet. Les seuls moments où cela peut s'avérer important, c'est pour partir en vacances depuis le nord de Rasken jusqu'au sud. Là, j'ai envie de dire : entre devoir prendre un train et louer une petite citadine électrique abordable sur place de manière à être écologique au maximum, et prendre une grosse voiture qui sera beaucoup plus polluante juste pour éviter une petite planification pendant les vacances... Est-ce que cela en vaut le coup ? Et encore ! Je parle d'un cas pessimiste, mais vous pouvez recharger votre véhicule directement en chemin durant une pause, et c'est là que je vais vous parler concrètement de ce que proposera Agouti pour Rasken. Nous allons opérer sur deux offres parallèles : proposer des modèles de voitures citadines, petites et économes avec une empreinte environnementale minime, en accord avec les politiques écologiques de l'Empire Raskenois. Elles seront parfaitement adaptées à la vie de tous les jours pour les raskenois. Et en parallèle, nous travaillerons sur l'implantation de bornes électriques en ville pour le rechargement des véhicules. Cette implantation sera progressive et corrélée avec l'ouverture de marché de nos gammes de voitures.

Pour les voitures en elle-même, nous proposons trois gammes : micro-citadine, citadine et SUV. Je vous invite à observer les spécifications techniques à l'écran. »

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Super Cité a écrit :Poids : 1200 kg
Autonomie : 300 km
Vitesse max : 135 km/h
Spécificités : Cinq places, cinq portes, excellente maniabilité urbaine et bien finie.

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Micro Vivide a écrit :Poids : 600 kg
Autonomie : 200 km
Vitesse max : 90 km/h
Spécificités : Deux places, trois portes, excellente maniabilité urbaine, sobre et accessible financièrement, idéale pour la vie en ville.

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Hyper Castel a écrit :Poids : 2500 kg
Autonomie : 600 km
Vitesse max : 200 km/h
Spécificités : Bonne autonomie, confortable, luxueuse et idéale pour les longs trajets. Il est toutefois important que la production totale de gaz carbonique au cours de la vie de ce modèle est comparable à une SMART essence.

« Agouti se concentre sur la Super Cité et Micro Vivide, des modèles légers et parfaitement pensés pour la vie en ville. Ce sont des modèles que nous prévoyons de produire en quantité pour satisfaire un marché bien ciblé en Rasken : celui des habitants des villes. Comme dit plus haut, si 95% de la population fait moins de 600 km par jour, 50% en fait moins de 300 et 25% en fait moins de 60. Il est assez aisé de comprendre quelle clientèle Agouti vise auprès des raskenois. Si vous êtes parmi ces 25%, la Super Cité est faite pour vous et conviendra parfaitement à vos besoins !

Concernant les bornes, nous travaillons sur la préparation d'un plan détaillé qui sera soumis aux communautés de mairie de l'Empire Raskenois pour prendre connaissance des normes requises et développer conjointement un réseau adapté. L'objectif est d'avoir deux types de réseaux complémentaires et parallèles : un premier dans les villes avec une densité élevée pour permettre à une recharge efficace des citadines, et un second sur des emplacements stratégiques comme des aires de repos pour permettre aux véhicules de se recharger à 80% en une vingtaine de minutes, le temps de faire une pause, aller aux toilettes et s'hydrater comme c'est recommandé durant les trajets longs. L'objectif est de développer une grille d'approvisionnement qui permette des déplacements entièrement fonctionnels en étant uniquement en électrique. L'objectif est de tourner, autrement dit, au nucléaire, et pas au jus de plante fossilisé comme de vulgaire végan !

Concernant l'Hyper Castel, c'est un modèle particulier qui a été fait pour répondre à une clientèle élargie et dans le but de développer un certain savoir-faire au niveau des véhicules électriques lourds. Il faut toutefois rappeler que le bilan carbone d'une voiture devient exponentiel avec sa masse, faisant l'Hyper Castel égaler une SMART essence sur 100 000 km. En vue de la différence de masse, cela reste correct, mais fort peu intéressant en soi et vise une clientèle précise souhaitant faire de longs trajets dans des véhicules plus confortables que des citadines ou SMART fonctionnant à l'essence. Dans ces cas-ci, il est intéressant de prendre une Hyper Castel correspondant à votre goût tout en modérant l'impact environnemental.

Je me permettrai également quelques notes supplémentaires sur l'avenir de l'électrique. Nous sommes actuellement cantonnés à des modèles de technologie encore précoces et témoignant pourtant déjà de résultats impressionnants. Les temps de chargement s'accélèrent, la densité énergétique des batteries augmente et le taux de recyclage est de plus en plus efficace. Le Duché travaille déjà sur des condensateurs au graphène – silicium qui, grâce à une large surface d'échange d'électrons compactée dans un petit volume, permet d'accumuler des charges électriques importantes. En plus d'une densité énergétique élevée, ces importantes surfaces d'échanges permettent des décharges et des recharges rapides, autrement dit, accroître à la fois la puissance et la vitesse de rechargement de ces batteries.
Les moteurs sont quant à eux déjà très efficients, mais peuvent être améliorés au niveau de leurs coûts et de la capacité de les recycler. Autrement dit, les voitures électriques deviendront moins chères à l'achat tout en conservant des coûts d'opération minimes.

Si vous avez des questions, je me ferais une joie d'y répondre ! »
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Philippe écouta respectueusement son homologue poser une à une les questions, alors notées par un de ses assistants, tout en recherchant sur une petite tablette numérique quelques éléments de réponse. Une fois les interrogations posées, il répondit :

« Monsieur von Blaise, je vous remercie pour ces très intéressantes questions qui vont me permettre d'élaborer davantage ce passionnant sujet. Concernant l'accélération, il s'agit d'une moyenne. De manière générale, les moteurs électriques permettent un couple moteur immédiatement à son maximale, d'où leur accélération. Notons que cela, ajouté au fait que les électriques sont systématiquement comme des automatiques, permet des démarrages instantanés sans calage, idéale en ville où il faut parfois démarrer au quart de tours dans un giratoire par exemple. Sur les voies d'insertion, c'est pareil : couple maximale instantané, accélération appréciable. Je parle évidemment d'une tendance sur du plat, mais le ratio poids/puissance pourra faire évoluer les performances en faveur des autres modèles selon le contexte, la charge, la pente... C'est pourquoi je parle de situations générales et en ville dans le cadre d'une citadine.

Pour ce qui est de la Zora, c'est le principal modèle exposé et dont nous avions des chiffres concrets. Mais assurément, les analyses les plus pertinentes se basent sur la comparaison entre une SMART essence et une SMART électrique. Une SMART hybride avec moteur en six temps aurait une consommation de carburant, disons, 45% moindre. On passerait de 16,1 à 8,55 tonne de CO2 sur 100 000 km pour un total de 12,355 tonnes. C'est moins que les 14 tonnes d'une SMART électrique sur un réseau hotsalien, mais toujours deux fois plus que les 6,4 tonnes de CO2 sur le réseau raskenois. Et c'est en négligeant l'impact négatif sur la construction de l'hybride et du six temps. Je vais revenir à cela après.
Si je devais revenir sur la comparaison avec la Zora, le modèle d'Agouti qui s'en approche le plus est l'Hyper Castel en termes de catégorie. Non pas que ce soit une sportive, mais c'est la moins écologique. Comme dit, sur 100 000 km, l'empreinte carbone d'une Zora Absolute sur les déplacements uniquement dépasse l'intégralité de l'empreinte carbone d'une SMART essence sur une distance égale, qui est comparable à l'empreinte carbone totale d'une Hyper Castel. La Zora Absolute, si elle a des performances impressionnantes, reste conséquemment plus impactant sur le plan carbone que l'Hyper Castel plus comparable en termes de masse.

Avant de parler prix et autonomie, je vais insister sur la question environnementale et vous partager ce tableau. »

comparaison
BEV : véhicule électrique. ICEV : essence. Le tableau représente la part de l'impact des différents éléments de chacun des modèles sur différents types de pollution. ADP : abiotic depletion potential, autrement dit l'impact sur la consommation de matières non renouvelables. CED : nonrenewable cumulated energy demand, l'impact sur la consommation d'énergies non renouvelables (uranium, pétrole...). GWP : global warning potential, l'impact sur le réchauffement climatique. EI99 H/A : ecoindicator 99 H/A, qui regroupe l'ensemble des impacts sur la santé et la qualité des écosystèmes.

« C'est là la comparaison des différentes parties en moyenne d'une essence et électrique en terme d'impact sur divers critères environnementaux. Le total est à chaque fois pondéré sur l'électrique à 100%, montrant ainsi la part de la pollution des différents composants d'une électrique. L'essence est ensuite calquée sur la proportion totale de l'électrique. Le premier constat est que la batterie en elle-même a un impact mesuré sur l'impact écologique d'une électrique. Il faut d'ailleurs savoir que le lithium représente en moyenne une part très négligeable de cet impact, le cuivre et le graphite nécessaire dans une voiture électrique représentant une proportion bien plus importante.
On peut également voir que de manière générale, l'intégration de l'extraction des matières premières met en évidence que, toute empreinte confondue de l'électrique depuis l'extraction du lithium, elle reste bien moins néfaste pour l'environnement. La chose est à nuancer sur deux domaines : le premier concerne l'usage de ressources énergétiques non renouvelable. Rasken prévoyant à terme de passer sur le tout biocarburant, cette valeur pourrait changer... en même temps que l'empreinte environnementale de l'opération d'une électrique à mesure que sera décarboné le réseau électrique raskenois. Le second concerne la production de divers gaz comme les PM10, NOx et sulfures d'hydrogène. Là, l'essence cumule entre 21 et 26% de production cumulée de ces éléments. L'empreinte de l'électrique sur ce domaine se fait essentiellement lors de la fabrication. Au-delà du fait que ces méthodes vont s'améliorer et voir s'amenuiser leur impact environnemental, il faut surtout noter que ces gaz toxiques seront alors rejetés dans des zones industrielles isolées, là où une essence les rejette en ville.

Mais je parle d'une essence classique, pas d'une hybride six temps raskenoise ! Et... hé bien, je n'ai pas encore les chiffres officiels de Steiner, mais nous avons vu que le cuivre des moteurs a un impact plus important que le lithium des batteries... or les modèles hybrides incluses également un supplétif de cuivre qui n'est pas indiqué dans le calcule d'une essence. Si j'étais réticent à me baser sur la comparaison d'une Steiner citadine, c'est tout simplement parce que je peux uniquement spéculer sur la baisse de la consommation de carburant, mais pas des besoins en cuivre du moteur électrique, ni des additifs dans le moteur thermique. En effet, un moteur six temps est exposé en permanence à des chocs thermiques supérieurs et à de l'eau bouillante particulièrement oxydante. Cela demande des traitements supplémentaires de l'acier employé pour résister au fluage, au craquage et à l'oxydation. Je n'ai pas d'indicatif de l'impact de ces éléments (comme le nickel, chrome, cobalt, molybdène, tantale, vanadium...) mais il est certain qu'ils ne peuvent être ignorés pour établir une comparaison juste avec les modèles électriques d'Agouti. Je peux juste spéculer que si une SMART Steiner aura une empreinte carbone inférieure à une SMART essence, son empreinte sur les gaz évoqués plus tôt et sur l'EI 99 pendant la fabrication sera supérieure et comparable à une SMART électrique d'Agouti.

Parlons maintenant de l'approvisionnement depuis le Drovolski, l'un des fournisseurs de Sylva et donc Agouti avec l'Everia et Rasken pour le lithium et cobalt. Si les pratiques industrielles du Drovolski sont fort dommageables, il est bon d'avoir une vision globale de l'empreinte écologique. Drovolski est aussi polluée après des âges d'exploitation intensive pour en faire le fournisseur mondiale de métaux et terres rares, le tout avec des méthodes dépassées. Acheter une certaine quantité de lithium en Drovolski ne sera pas tant que ça plus polluant que l'acheter ailleurs. Seulement, Drovolski en extrait des quantités démesurées en plus d'autres minerais. Ajoutons à cela que le pays est en passe de baisser son empreinte environnementale via les très judicieux achats d'extracteurs raskenois, de quoi réduire les émissions et diffusions de particules fines et métaux lourds. Perpétuer cette collaboration permettrait au Drovolski de maintenir sa productivité tout en réduisant leur influence sur l'environnement et la santé.

Pour résumer l'empreinte écologique : l'achat de lithium au Drovolski pour produire des batteries ne fera pas une voiture électrique devenir plus polluante qu'une essence parce que cela ne représentera qu'une faible proportion de la production, et donc pollution, du pays. Ajoutons que le gros de la pollution d'une électrique viendra plutôt d'éléments que l'on retrouve dans des hybrides également, et, enfin, que cette pollution néfaste à la santé est restreinte à des zones industrielles.

Bien, maintenant que l'on a résolu les questions de pollution, parlons coût et autonomie. Concernant le coût, une voiture électrique reste comparable à une hybride si on prend en compte l'ensemble des dépenses. Au-delà du coût d'achat d'une hybride généralement supérieure à une essence, ce n'est pas tant l'achat de carburant / électricité qui va coûter le plus, mais l'entretien. Une électrique vous demandera de remplacer ponctuellement : freins, pneus et batteries, tout en ayant un entretien réduit sur le moteur. Une hybride vous demandera cela en plus d'un entretien sur l'embrayage, boite de vitesse et moteur thermique avec beaucoup plus de contraintes techniques. Je n'ai pas en tête les comparatifs de prix en Rasken, mais cela revient définitivement à un prix suffisamment élevé aux 100 000 km pour qu'une électrique ne soit pas tant que cela plus coûteuse.

Concernant l'autonomie, je vous rassure, je n'attends pas à ce que les raskenois achètent deux voitures qui auront chacune polluée à leur fabrication pour réduire un peu leur pollution à l'emploi. Comme dit, Agouti vise avant tout un marché urbain tout en restant disponible au reste du marché. La seule véritable urgence concernerait les... urgences. Or les populations citadines sont généralement bien pourvues tant en ambulances qu'en hôpitaux, suffisamment pour que la limitation d'autonomie d'une électrique ne soit pas une cause de mortalité.
Pour les vacances et visites familiales, j'ai envie d'employer le raisonnement inverse : est-il justifié d’accroître votre empreinte écologique sur l'intégralité de votre usage d'une voiture pour éviter les problèmes sur 5% des trajets, plutôt que de planifier des pauses à des aires d'autoroutes dotées de bornes de recharge, voir simplement en prenant le train ? Et comme dit, ce n'est pas 5% des trajets qui font plus de 300 km, mais 5% des usagers. 95% de la population raskenoise n'aura tout simplement pas besoin d'une Hyper Castel pour se déplacer sur de telles distances sans devoir faire de pause pour recharger la voiture.

La question des bornes va, comme expliqué, se régler à mesure que s'implantera l'activité d'Agouti. C'est Agouti qui, via un ensemble de financements corrélés à son succès, développera sur la durée un réseau de bornes électriques cohérent en fonction de la quantité de véhicules électriques et des entrées d'argent. Peu de vente, peu de besoin de borne, peu de financement pour, peu de bornes. Et réciproquement. Cela permettra à Agouti d'assurer un développement optimal.
Par ailleurs, je remarque un élément important : la mention du remplacement du parc automobile raskenois. Il n'est nullement prévu de le faire, pas sur le temps court. L'électrification d'un parc automobile prend du temps et doit se faire au rythme nécessaire. Les investissements d'Agouti sont entièrement prévus sur cette optique, sur au moins cinq années pour nous intégrer à petite échelle en ville, et quinze de plus pour nous implanter solidement en Rasken. Ceci dit, la comparaison avec le siècle nécessaire pour l'implantation du réseau d'essence ne tient pas compte des limitations industrielles de l'époque. Rasken sera largement apte à pourvoir électriquement les bornes de recharge pour le parc électrique raskenois.

Maintenant, la plus intéressante de toutes vos questions : pourquoi ne pas attendre la pleine maturation de la technologie électrique avant de l'employer ? Eh bien, pour deux raisons.
La première et plus évidente est que, comme exposé, les moteurs électriques sont déjà plus intéressants pour les citadines d'un point de vue environnemental tout en convenant aux performances nécessaires pour ce mode de vie.
La deuxième est davantage liée à l'évolution technologique de l'humanité : nous n'avons jamais attendu qu'une technologie avec du potentiel soit mature pour l'employer, et nous n'avons jamais fait maturer une technologie sans l'employer. Les premières voitures à essence avaient une mauvaise odeur, étaient chères, moins performantes que des chevaux... et nos prédécesseurs ont persévéré et en ont fait les bolides que nous connaissons aujourd'hui. C'est la même chose pour toutes les technologies qui ont évolué jusqu'à maintenant. J'ajouterais que dans un monde capitaliste, on finance ce qui apporte un retour sur investissement. Une voiture électrique peut déjà s'implanter dans le marché et c'est pourquoi son développement sera financé et permettra à la maturation technologique.
On n'attend pas qu'une technologie mature pour l'employer, on la fait maturer en l'employant.

Merci monsieur von Friedrich pour ces questions, je me suis surpris à y répondre aussi longtemps ! J'espère qu'elles auront éclairé vos doutes. Sans non plus vous donner envie d'acheter une Agouti, mais au moins comprendre qu'elles ont complètement leur intérêt ! »
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Une belle route à la frontière Altarienno-Raskenoise

La quête d'un Homme

Il roulait depuis déjà plusieurs heures. Dans sa voiture digne d'un citoyen lambda d'Altarie, il naviguait par des routes aussi diverses que variées. L'air, lui, semblait plus léger. Il se sentait comme... libéré. Il avait fuis ses responsabilités, peut être, mais il l'avait fait pour le bien de sa patrie. Il le savait, car cela ne pouvait en être autrement. La corruption avait affligé le coeur de sa fille, et celle-ci menaçait l'existence de toute une stratégie mise en place il y a des années. Une tragédie qui rappelle bien là les heures les plus sombres de ce petit pays des Belkariem.
Objectif ? Atteindre Eberstadt, capitale du seul pays pouvant lui venir en aide. Car le temps lui, ne prend jamais de repos, et il sait trahir lorsque le moment est critique. Il avait déjà contacté son père, qui était officiellement en vacance au sein du pays, afin de se rappeler des beaux jours qu'il avait passé ici en douce compagnie ( celle de l'Empereur de Rasken, Stanislav Schützenberger, qu'Elmund avait finis par surnommer "son cousin" ). Tous deux avaient, en apprenant les ambitions de la jeune nouvelle Princesse d'Altarie, fomenté une réunion de crise dans un pays qui était le seul à palier à ce problème. Pour trouver une solution, espéraient-ils, à cette catastrophe qui pourrait totalement rebalancer les cartes de la politiques en Altarie. Car oui, selon eux, l'heure était à la crainte de l'avenir pour tout un pays.
Néanmoins, Elmund, dans sa voiture de marque raskenoise ( un vieux cadeau que l'empereur avait fait à la famille royale d'Altarie ), réfléchissait. Pour lui, cela lui paraissait étrange que sa fille, sa propre enfant, soit aussi éloignée de ses propres avis concernant Rasken. Comment avait elle pu donc acquérir cette telle pensée à la limite du blasphème ? En y réfléchissant, personne ne pouvait et ne pourrait la faire changer d'avis, et lui inculquer pareille idée qui puisse la retourner contre lui-même...
Elmund réfléchissait. Et finalement, au cours d'une pause pour manger sur le bord d'une route de campagne vers la frontière kresetchnienne, il émit sa théorie. Oui, il l'avait peut être. Mais dans ce cas, ce n'était pas moins que la plus horrible des trahisons et la plus condamnable des actions.

Et si au final, ce n'était ni moins que son propre frère qui l'avait manipulé ?

Cette idée le brouilla. Il rumina intérieurement, se posant nombre de réflexions, encore et encore. Cela paraissait trop horrible pour être vrai. Après tout, qu'avait t'il pu donc faire pour être l'ennemi de son propre benjamin ? Cela paraissait tout bonnement impossible, et insensé.
Néanmoins, assez tragiquement, cette théorie prenait forme, et sens dans le même temps. Après la chute de la principauté d'altarie dans les années 1990, la République de Kaulthie des Altars a toléré la présence de la famille royale, reconnaissant leurs actes de bravoure pour protéger le pays ( bien qu'à présent, tous savaient que ce n'était pas moins qu'une minorité d'élitistes qui avaient forcé Ron-Gustav II a abdiquer pour s'emparer du pouvoir ), et ne voyant pas en eux un réel danger pour leur nouveau pouvoir. Malheureusement, tous leurs titres et leurs propriétés importantes ont été confisqués. Cette perte l'avait plongé dans un désarroi terrible, sombrant dans l'alcool et perdant les liens avec sa fille, qui elle, toute jeune comme elle l'était, avait grandi seule, sans un père fort et présent ( car cherchant des moyens de subvenir aux besoins familiaux ). Cependant, il connaissait très bien la personne a qui il avait confié maintes et maintes fois la garde de sa fille. Cette personne n'était nul autre que Karl. Son frère. Et aujourd'hui, son ennemi. Et si, durant ces jours, ces mois, ces années à garder Tyrina, son propre frère ne l'avait pas inculqué une pensée abjecte envers Rasken ? N'avait il pas profité de la faiblesse et de la détresse de sa fille pour lui enseigner la haine du voisin germain ? Cela paraissait fou, mais étrangement probable.
Ce qui le laissait toujours plus sans voix, c'était le souvenir des grandes maisons que conservaient Karl. Il semblait, au contraire du reste de la famille, avoir pu conserver toutes ses possessions... Comme si... comme s'il avait des liens avec les membres de l'ancienne République. Toute cette théorie était peut être folle, voir fantaisiste, néanmoins elle était parfaitement crédible surtout au vu de la situation. Sinon, comment expliquer sa richesse ?
Mais l'heure n'était pas à ce raisonnement sans importance. Il fallait rouler, le plus vite possible, pour arriver à Eberstadt, et retrouver son frère, pour peut être, espérait il...

sauver l'Altarie

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