03/07/2017
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[RENSEIGNEMENT] Service Permanent d'Intelligence Extérieure - Page 2

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Service Permanent d'Intelligence Extérieure
Direction A


Norja,
le 6 juin 2015


Note classifiée pour la première Ministre


Objet : Etude de la possibilité d'un non-départ des troupes tanskiennes du Hvítneslånd.


Note distribuée en main propre.

La possibilité évoquée par des députés fédéralistes d'annuler le départ des troupes tanskiennes du Hvítneslånd a ramené le sujet sur la table. Un tel changement de position rendrait caduque une position tenue fermement depuis plus d'un an et aurait des conséquences politiques importantes; Dans ce cadre cette présente note :


  • Revient sur la situation actuelle des territoires libérés du Hvítneslånd ;
  • Evoque les raisons qui pourraient amener à reconsidérer le départ des forces tanskiennes du Hvítneslånd ;


La situation dans les territoires libérés du Hvítneslånd.

....La libération d'une partie des territoires du Hvítneslånd par les forces coalisés de Tanska, Caratrad et Teyla (ci-après "forces tripartites") a débuté le 1er janvier 2014 et s'est achevé, pour les opération de grandes ampleurs, le 12 février 2014. Depuis ce jour, une triple administration est en place selon les territoires qui se concentrent autour de trois principales agglomérations : Kønstantinopolis (~900 000 habitants), Leeuwenberg (~500 000 habitants et ancienne capitale) et Erland (~1 300 000 habitants). Seule grande ville du Hvítneslånd hors de l'administration tripartite, Tønsham, un million d'habitants, a été libérée par les forces gouvernementales du Valkoïnenland. En l'absence d'un recensement, il est estimé que 6,5 à 7,5 millions des 10,2 millions d'habitants du Hvítneslånd résident actuellement sous les territoires libérés par nos forces.

Depuis cette date, une importante administration temporaire de libération a été mise en place. Elle vise, comme le rappelait la note du Conseil de Sécurité National 46 a ramener un Etat de droit et une protection des Droits humains suffisante auprès des populations civiles tout en instaurant un cadre nécessaire à ce sujet.

Pour se faire, l'administration temporaire de libération tanskienne s'est consolidée autour de deux piliers : la justice et la stabilité. Le premier, mis en place dès le début des opérations de libération a consisté en l'arrestation et la traduction devant une justice d'exception permettant la défense des présumés et la bonne tenue ainsi que la publicité des procès. Elle s'est officiellement achevée en novembre 2014 par la fin des derniers procès d'officiels fascistes. Elle s'est aussi accompagnée de mesures importantes telle que l'abolition de la peine de mort décrétée par le procureur délégué aux territoires libérés dès le 6 janvier 2014. cette abolition a aussi été suivi de celle de la torture. Le second pilier a consisté en l'installation d'une "Administration temporaire de libération", administrée dès le premier jour par Sofia Mäkelä, Administratrice-Générale. Elle s'est orientée sur un certain nombre d'objectifs plus spécifiques comprenant entre autres : le retour à l'école primaire de l'ensemble des enfants avec une réécriture des programmes scolaires tournés vers l'humanisme et la démocratie supprimant l'idéologie fasciste, le renforcement des infrastructures primaires d'électricité, d'eau potable et routiers, partiellement endommagés par les combats et désordonnés par la guerre civile, la mise en place d'une situation alimentaire stable aggravée par la crise migratoire et le retour au calme par le rétablissement de forces de l'ordre. La stabilité économique du territoire, encore fortement affaiblit par la guerre, n'est elle encore pas complète avec des difficultés notoires dans le domaine du logement.

Après un an et demi, la situation générale des territoires libérés est estimée par l'Administratrice-Générale comme étant convenable avec une situation proche de son niveau d'avant guerre sur de nombreux indicateurs. Elle est plus élevée dans l'accès à internet, contrôlé par des opérateurs tanskiens, teylais et caratradais afin de faciliter l'insertion. Le projet d'installation d'un câble sous-marin entre Norja et Kønstantinopolis doit encore faire l'objet de l'approbation du Congrès Fédéral. Son importance pour les territoires est contrastée par sa sensibilité politique qui est vu par le camp socialiste et les centralistes comme pouvant revenir à traiter Kønstantinopolis comme une autre province fédérale. Une critique similaire a récemment été faite par le Parti Communiste tanskien estimant que l'Administration temporaire de libération cochait toutes les cases d'une administration provinciale à l'exception de l'existence d'un Parlement. Le PCT parle désormais de Kønstantinopolis comme étant la "quatrième province tanskienne", un terme qui gagne en importance dans certains courants à gauche et qui représente un certain risque politique.

Du côté des négociations, le gouvernement du Valkoïnenland ne s'est pas montré extrêmement demandeur d'un départ rapide de nos forces pas plus que son action extérieure soit particulièrement virulente à l'égard des forces tripartites. La division entre le Valkoïnenland et Kölisburg, marquée par le départ de cette dernière de l'UEE a aussi affaiblit sa posture diplomatique régionale lui faisant perdre un allié de poids. De plus, cela vient aussi aggraver sa situation en ajoutant un nouvel Etat parmi ceux disposant de forces au Hvítneslånd. Kölisburg n'a pas précisé sa posture mais, après un an et demi, ses forces occupent toujours une bande de terre le long de sa frontière.

D'un point de vue de gouvernance, la gestion quotidienne des communalités est laissé aux mairies qui ont pu avoir des élections démocratiques libres au second semestre 2014. La gouvernance générale reste elle exercée par la coalition tripartite avec une action plus marquée de notre coté que chez les deux autres parties.


Les possibles raisons qui justifieraient un changement de politique :

Le constat politique dressé permet d'avancer plusieurs éléments qui justifieraient un maintien à plus long terme de nos force sans nécessairement rompre avec notre politique de départ.

Tout d'abord, l'absence du départ des forces de Kölisburg et l'incertitude totale qui entoure les intentions politiques de ces dernières à l'égard du Hvítneslånd justifie d'ores et déjà un maintien de nos forces. Les altercations indirectes qui ont eu lieu avec Kölisburg au sujet de la colonie listonienne de Rosborg-Skaudme qui ont débutés dès 2012 témoignent d'une attitude hostile à notre encontre. Elle s'est confirmé lors de la crise de la pêche avec Caratrad puis pendant la courte crise des eurymissile kölisiens sur le continent. Un départ de nos forces pourraient signifier une prise en main rapide des forces kölisiennes, plus préparées et mieux équipées que leur équivalant valköniennes et renforcerait la main-mise de Kölisburg sur le nord-ouest de la Manche Blanche et en particulier. Une telle situation serait aujourd'hui difficile à accepter et plus encore à présenter devant le Congrès Fédéral après les efforts humains, matériels et financiers cossentis pour venir en assistance à la population de Kønstantinopolis.

Ensuite, les conditions actuelles d'un départ ne sont tout simplement pas réunies. Le gouvernement central du Valkoïnenland n'a donné aucune garantie suffisante et nécessaire à nos demandes permettant d'assurer le maintien des bonnes conditions des populations civiles. Aucun geste n'a été fait à l'égard de l'abolition de la peine de mort et l'abolition de la torture. Le rétablissement d'une justice indépendante n'a pas non plus été accordé dans les propos du gouvernement qui semble davantage préoccupé par le maintien de son autorité dans le nord plus que dans le sud. Un départ de nos troupes pourraient signifier un retour au statu quo ante d'avant guerre voir même à des réponses fermes de la part des autorités. Il marquerait aussi un échec cuisant de tout rétablissement des droits humains sur ces terres et pourrait ainsi avoir des conséquences graves à court, moyen et long terme pour les populations civiles, leur sécurité et s'accompagnerait sans doute d'une dégradation prolongée des niveaux de vies. En effet, économiquement affaiblit par la guerre, le régime du Valkoïnenland ne semble pas en mesure de pouvoir disposer des moyens financiers, matériels et humains nécessaire au rétablissement puis au développement économique du sud. De plus, le besoin de réaffirmer l'autorité royale sur des territoires anciennement séparatistes pourrait amener à une utilisation de ressources déjà limitées vers des objectifs secondaires de maintien de l'ordre, de rétablissement du nationalisme et de lutte contre le séparatisme à l'encontre des besoins en éducation et en infrastructures par exemple. La présence de nos force, avec ou sans le déprt des autres membres de la coalition tripartite permet ainsi de maintenir les acquis sociaux, humains mais aussi en terme d'infrastructures et de stabilité pour la population qui n'est par ailleurs pour le moment pas demandeuse d'un retour du Valkoïnenland. Pur autant la situation ne peut se pérenniser de la sorte sans l'entrée dans dans la gouvernance locale d'acteurs locaux démocratiquement élus.

Moins importante mais pouvant tout de même être prise en compte, le maintien de nos forces renforce notre présence sur le nord de la Manche Blanche. Cela permet aussi indirectement d'exercer une pression sur Kölisburg et sur l'Empire Listonien dans la région limitant leurs marges de manœuvre. A ce titre, la présence récente d'un navire au travers de la frégate TMS Akrak dans la rade de Kønstantinopolis est particulièrement important et pourrait être rendu plus fréquent sinon permanent. Le dispositif global pourrait lui aussi être amené à évoluer pour inclure davantage de réserviste dans le total mais une force plus mobile dans la composante professionnelle stationnée sur place. Un total de 10 000 soldats professionnels et réserviste est cohérent tant que les autres parties restent présent sur place. En cas de départ, il est important de porter ce total à 15 000 sinon d'envisager la constitution de forces d'auto-défense locales.

A plus long terme, le maintien d'une présence tanskienne pourrait amener à acter une forme de séparation des autorités centrales de Konungens. Il conviendrait alors d'envisager de nouvelles formes de gouvernance plus autonome et démocratique en se concentrant notamment sur l'élection d'un gouvernement de transition qui cohabiterait avec l'Administration temporaire de Libération. Toutefois une telle action, au-delà de nécessiter une démocratisation de la vie politique locale nécessiterait l'accord de l'ensemble des membres de la coalition, du Congrès Fédéral mais aurait aussi d'importantes implications politiques et diplomatiques régionales qui pourraient être mal perçues. Cette option reste lointaine et inenvisageable en l'état actuel.
SPIE
Février 2016
SECRET FEDERAL

NOTE PAR LE SERVICE PERMANENT D'INTELLIGENCE EXTERIEURE
EVALUATION ANNUELLE DES MENACES 2016


.....Ce rapport annuel à destination de tous les services accrédités évalue les menaces à l'échelle mondiale sur la sécurité nationale de la République Fédérale de Tanska. Ce rapport reflète le travail de l'ensemble des directions du Service Permanent d'Intelligence Extérieure. La version actuelle est publiée en février 2016.

Trond Nordland,
Directeur Général du Service Permanent d'Intelligence Extérieure




EVALUATION ANNUELLE DES MENACES 2016
LODUARIE COMMUNISTE


Aperçu stratégique

.....La Loduarie Communiste (ci-après "Loduarie") voit la République Fédérale de Tanska (ci-après "Tanska") et l'Organisation des Nations Démocratiques (ci-après "OND") comme une menace directe pour sa propre sécurité. L'objectif de la Loduarie est de miner les sociétés démocratiques nationales ainsi que l'union entre les Etats membres en jouant sur plusieurs régions géographiques. Elle est isolée diplomatiquement à l'échelle nationale mais bénéficie d'un réseau international de partis communistes favorables à sa posture. Au premier rang de ces derniers se trouve le Party Eurycommuniste velsnien, PEV. Le Grand Kah, du fait de sa puissance militaire et de sa position ambivalente, joue un rôle de protecteur indirect de la Loduarie.

.....La récente crise en Illirée (ex-Valinor), provoquée par la Loduarie via un déploiement de forces militaires à la frontière sud des Régions Centrales a fait fortement accroître la menace territoriale directe que fait peser la Loduarie sur Tanska. Cependant, indépendamment des résultats de la résolution de cette crise, l'armée loduarienne reste inférieure aux forces armées de l'OND. La conscience de ce changement de paradigme pousse la Loduarie a agir de manière plus violente en se sentant directement contrainte. Il est cependant possible que l'accroissement de cette prise de conscience pousse la Loduarie à changer de procédés.

.....Les services de renseignements estiment que la Loduarie devrait accroitre des moyens indirects d'agir à l'encontre de Tanska et de l'OND autrement que par des voies militaires jusqu'à présent inefficaces. Le retrait de la Manche Blanche, précédent le récent retour, l'altercation pour le croiseur et la récente crise témoigtent toute de la fragilité du dispositif militaire loduarien et de ses limites, poussant l'appareil de pouvoir à réagir durement mais toujours à finir par reculer. La situation n'étant plus tenable, cela rend le développement des autres mesures nécessaires.

.....Le déploiement militaire loduarien en Illirée est en réalité numériquement limité et faiblement équipé. Il traduit à lui seul les limites du modèle d'armée loduarien. L'impression de menace permanente pesant sur le régime agissant comme un facteur limitant des expéditions. 15 000 hommes, la taille du corps révélé par l'Illirée, compte pour plus de 10% des forces professionnelles loduariennes.

.....Les possibilités expéditionnaires loduariennes sont aussi limitées par la limitation structurelle des capacités de transport stratégique loduarienne. Bien que pouvant être modernisé rapidement, la flotte aérienne est vieille, limitée et partiellement non-utilisable. La capacité navale est elle plus étendue, mais aussi limitée par la présence d'un unique transport de chalands, lui aussi vieillissant.

La Loduarie et la Translavie


La Loduarie contrôle en arrière plan la politique de la Démocratie Communiste de Tanslavie ainsi que son appareil militaire. Les capacités militaires loduariennes sont trop limitées pour envsiager une menace concrète sur la République Translavique sans que la Loduarie ne délaisse d'autres régions. De plus, la géographie, dépendante des canaux de l'Isthme d'Afarée, rend la situation difficile, notamment en termes de logistique. Une fermeture des canaux à la flotte loduarienne mettrait tout déploiement dans la région dans une situation extrêm sans aide extérieure.


.....Le programme spatial loduarien, un des plus avancé dans le monde, ne représente pas actuellement une menace stratégique pour Tansa. Il permet toutefois au pays de disposer de capacités de renseignement satellitaire plus important que la majorité des Etats. Le reste des capacités de renseignements loduariennes sont presque inexistantes. Les Forces Armées loduariennes restent majoritairement aveugle sur le champ de bataille et reposent sur des renseignements humains et d'une vision restreinte.


ADM

.....Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées

.....Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées

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Technologie

.....Initialement en avance, la Loduarie accuse désormais un léger décalage technologique avec Tanska ainsi que l'OND en général. Ce décalage est principalement du à la faiblesse des investissements réalisés dans la recherche et l'innovation en Loduarie. De plus, quand ils sont réalisés, ceux-ci sont majoritairement tournés vers les Forces armées ce qui nuit au développement économique du pays.

.....Le budget de la recherche en Loduarie est ainsi inférieur de 30% a celui de Tanska et de Teyla, de 37% pour Sylva. Il est équivalent a celui de Caratrad qui dispose pourtant d'un PIB bien inférieur à la Loduarie. A terme, cette faiblesse dans les capacités de recherche et de développement vont accentuer le décrochage économique de la Loduarie sans aide extérieure.

.....Le décalage technologique, couplé à la différence des investissements va aussi accentuer le développement des capacités spatiales entre la Loduarie et Tanska mais plus largement entre la Loduarie et l'OND. Le SPIE estime d'ores et déjà que les perspectives spatiales tanskiennes surclassent celles de la Loduarie, en dépit d'un programme plus récent et de fonds alloués moindres.

Service Permanent d'Intelligence Extérieure
Direction A


Norja,
le 25 août 2016


Note classifiée pour la première Ministre


Objet : Stratégie spatiale.


Note distribuée en main propre.

Cette note contient la description des objectifs stratégiques pour l'organisation, l'entrainement et l'équipement d'un Commandement de l'Espace; un plan dértailé pour achever ces objectifs et une identification des ressources nécessaires pour achever ces objectifs.

La dépendance au spatial pour la souveraineté tanskienne, a commencer par le maintien des bonnes communications et connexions entre les territoires de la Fédération est croissant. L'évolution de la science et notamment de l'astrologie par l'observation permise depuis l'espace extra-atmosphérique revêt un enjeu majeur pour le secteur scientifique tanskien alors que les stations d'observation au sol connaissent une pollution lumineuse croissante sur le territoire tanskien. L'utilisation des données spatiales, qu'il s'agisse des télécommunications, des données de localisations ou d'observations de la Terre de l'agriculture à la pêche en passant par le climat constitue désormais un fait important de l'économie tanskienne. A cela s'ajoute le développement d'un écosystème industriel public et privé autour du secteur spatial du développement de services spatiaux à la constitution de chaines de valeurs allant du capteur satellitaire, aux plateformes en elle-même et aux lanceurs. Le spatial est aussi devenu prépondérant dans le domaine de la défense par son utilisation à des fins de renseignement, de reconnaissance et de communications au sein du Service Permanent d'Intelligence Extérieure mais surtout des forces armées fédérales.



I. ENVIRONNEMENT SECURITAIRE.

Cette section fournit un état des lieux de l'utilisation du secteur spatial par des acteurs étatiques et privés, qu'il s'agisse d'entités alliées, neutres ou adversaires de Tanska.

Organisation des Nations Démocratiques

Le secteur spatial de l'Organisation des Nations Démocratiques repose sur une gouvernance à deux échelle. La première, et la principale, réside dans le réseau d'agences spatiales nationales à l'instar de l'Agence Spatiale Tanskienne pour l'Exploration et la Recherche (ASTRE), chargées pour chaque Etat membre en disposant de définir et guider la politique spatiale nationale. Cette politique est régulièrement axée autour de trois pilier : un pilier scientifique, un pilier sécuritaire et un pilier industriel. Dans le cas de Tanska, ces trois piliers se retrouvent au sein du Secrétariat Particulier Autonome Centralisé pour l'Espace (SPACE), administration rattaché au bureau de la Première ministre chargée de coordonnée les ministères des Sciences et des Techniques, le ministère de la Défense nationale, et le ministère de l'Industrie avec une participation connexe du ministère de la Coordination territoriale et des Communications. S'ajoute ensuite un second échelon, celui de l'Agence Spatiale Onédienne (ASO), chargée de constituer des programmes communs aux pays membres de l'OND principalement sur les aspects scientifiques et économiques, l'aspect sécuritaire étant principalement à la discrétion du Conseil Militaire et donc des ministères de la Défense.

Au sein de l'OND, Tanska dispose de la principale agence spatiale et du plus de moyens en orbite avec une politique centrée au tour du Centre Aérospatial d'Akrak (CAA). Les autres nations, principalement Sylva, Teyla et l'Empire du Nord disposent aussi de collaboration multilatérales entre elles mais reposent, notamment pour l'Empire du Nord et Teyla, sur le CAA pour leurs lancements orbitaux du fait de sa situation géographique favorable près de l'équateur. Ce site offre aux Etats de l'OND un accès autonome, sans restriction tanskienne sur les lancements, pour les Etats membres qui n'ont ainsi pas à effectuer d'accord technologiques avec des nations tierces pour disposer de capacités, d'autant qu'AltaïrEspace, entreprise tansko-caratradaise (a majorité tanskienne) fournit aussi des lanceurs le cas échéant. En plus du CAA, le spatial onédien pourrait voir émerger un autre spatioport à proximité de Caer Penrhyn du fait de sa situation avantageuse pour la recherche d'orbite polaire pour des lanceurs et des charges utiles de moindre taille.

Le secteur spatial onédien est aussi centré sur plusieurs pôles industriels d'importance. Si AltaïrEspace reste le principal acteur des lancements au sein de l'organisation, Atlas Space et Aircar Defence & Space (ADS) sont elles les principales entreprises de conception de satellites, là aussi à majorité tanskienne avec un capital flottant notamment détenu en Teyla et en Caratrad. Le gouvernement tanskien réfléchissant par ailleurs ouvertement à une joint venture autour d'ADS. Le secteur spatial tanskien comporte aussi une série d'autres acteurs de plus ou moins grande importance dont voici quelques exemples : Lonsberg Satellite Services, branche spatiale de la société Lonsberg Gruppen, dans l'équipement des satellites et comme opérateur, Njord, start-up concevant un micro-lanceur destiné aux orbites polaires, Unhidden, société de satellites d'observation électromagnétiques des espaces maritimes, et enfin la Société Eurysienne de Satellites (SES) qui déploie activement une constellation de satellites de connectivité. En parallèle, Teyla dispose d'un écosystème naissant principalement dans la conception et l'équipement de satellites, Caratrad comporte plusieurs joint venture avec Tanska ainsi que plusieurs entreprises de satellites, un écossystème similaire étant observable en Sylva et dans l'Empire du Nord. Dans l'ensemble, il est aisé d'observer une fragmentation de la politique industrielle spatiale à l'OND à l'exception de Caratrad et Tanska du fait d'accords bilatéraux. Sur la question des lanceurs en particulier, si le gouvernement tanskien reste ouvert à "l'onédisation" d'AltaïrEspace, l'hypothèse de l'émergence de compagnies de lanceurs, notamment teylais, pourrait fragmenter les capacités d'un secteur encore restreint pour tolérer la concurrence interne.

L'OSA ne dispose pas de constellation propre à l'heure actuelle, une situation qui fait défaut notamment en terme de communication civile ou de possible géolocalisation. L'émergence de constellations nationales pouvant faire office de doublon est un risque à éviter face à des restrictions budgétaires et capacitaires évidentes.

Agence Spatiale des Nations Aleuciennes (ASNA)

L'ASNA est, avec l'ASO, la principale agence spatiale multilatérale dans le monde. Centrée autour du CEntre Spatiale de Tikalan, sur la cote ouest de l'Aklatie - dont le choix, plutôt qu'à l'est et ainsi vers la mer amène à un risque inutile pour les populations civiles akaltiennes - dispose d'un vaste réseau d'industrie, de centre de recherches et d'observatoires parmi les Etats membres en faisant parti. En 2015, le départ de la Fédération Stérusienne, disposant du centre de recherche de Bomeud, de l'université de Barba et d'usines a impacté les capacités technologiques de l'ASNA.

Malgré tout l'ASNA reste une agence spatiale importante. Elle dispose de deux programmes principaux pour le compte de ces Etats membres. Le plus important en nombre d'objets déployés est le programme GPA de géolocalisation comptant 9 satellites. Dédié au continent Aleucien, il offre ses premiers services depuis le début de l'année 2016. Le second est le programme Kolko. Programme de cartographie effectuant donc de l'observation de la Terre, la nature duale du programme fait peu de doute d'après les services de renseignements bien que les capacités soient restreintes pour un usage pleinement militaire.

Grand Kah

Le Grand Kah est un acteur historique du secteur spatial. L'écosystème kah-tanais repose sur deux piliers principaux : un secteur militaire et un secteur de connectivité et de téléphonie centré autour des Keiretsus, les grandes corporations kah-tanaises. Le secteur militaire est lui centré sur une constellation de satellites de connexion militaire visant à connecter le territoire principal aux exclaves. Du côté des Keirestus, le remplacement des constellations lancées dans les années 70 puis 90 est en phase d'achèvement et opère principalement dans le secteur de la téléphonie à l'étranger.


A FINIR
Service Permanent d'Intelligence Extérieure
Direction A


Norja,
le 25 janvier 2017


Note classifiée pour la Première ministre


Objet : ████ ██████ █ ████.


Note distribuée en main propre.

La Force Aérienne a développé des capacités de frappes en profondeur permises par l'arrivée des premiers bombardiers B-5. Des capacités furtives sont amenées à être aussi développées au cours de l'année 2017 avec la livraison des premiers bombardiers furtifs B-10B. Ce développement capacitaire, couplé à l'équipements en missile de croisière air-sol longue portée capable d'atteindre une cible a plus de 1500 kilomètres accroissent considérablement les options à disposition des Forces Aériennes. Cela laisse aussi se développer l'option de frappes aériennes non-revendiquées pouvant être décidées, si conduite à faible échelle et sur des théâtres permissifs.

Le SPIE ne pense pas que la ██████ ne dispose d'installations radars et anti-aériennes suffisantes pour la détection d'appareils de combat s'approchant de son espace aérien à une distance égale ou inférieure à D = ██km. Le SPIE ne pense pas non plus que des Etats dans le voisinage direct disposent de capacités similaires, ce qui laisse ouvert la possibilité de conduire des frappes aériennes visant du personnel, du matériel ou des installations stratégique, en particulier en ce qui concerne la ville de ████.




La pression croissante qui pèse sur la ██████ est principalement liée à l'intervention indirecte d'une série d'acteurs étrangers dont il est difficile de connaître les agendas politiques. le SPIE estime même que ███ soit active dans la région, probablement en soutien du ██████ ████ ████████. Si la victoire de ce camp ne pose en l'état pas de problème particulier au SPIE, l'investissement consenti pour le moment sur le territoire rendrait cette victoire peu utile pour l'influence directe dont nous compter jouer sur le pays.

Dès lors, et surtout en cas d'investissement plus direct et étendu de ███, de l'████, ou possiblement du █████, et tout en écartant l'idée d'une présence au sol, l'option de frappes aériennes à longues portées et non revendiqués doit être présentée.

Une telle opération, si elle n'est conduite que de façon ponctuelle, peut être réalisée en 24 heures entre l'ordre passé et le retour complet des aéronefs à leur camp de base, même si ce camp de base ne se situe pas sur le bon continent. Telle qu'envisagée, la mission elle même consisterait en un vol initial de 7 500 kilomètres environ qui aurait l'avantage de ne traverser aucun espace aérien bien qu'une approche finale nécessiterait des mesures de prévention similaire. Le trajet complet, nécessiterait alors 1 à 3 ravitaillement en vol selon l'étendu de la charge utile embarquée. L'emploi de bombardiers furtifs ou stratégiques ne change pas la planification. Néanmoins, le second aspect simplifierait la planification en particulier dans l'approche finale. Le tir, si la cible est la capitale, s'effectuerait à environ ██km de la frontière de la ██████ et seulement 400 de notre présence à ██████, qui ne saurait être employé pour cette frappe.

L'emploi d'un nombre supérieur à 3 de bombardiers, furtifs ou stratégiques, nécessiterait le doublement du nombre d'avions ravitailleurs en vol ce qui atteindrait un seuil élevé de prélèvement des capacités nationales, même sur une fenêtre de temps limitée.


Nous estimons que les frappes peuvent avoir des effets dévastateurs sur les planifications étrangères si réussies. Néanmoins elles ont plusieurs implications d'importance. D'une part, la reconnaissance de l'incapacité des agents sur place à pouvoir mener leur mission a bien, ou alors l'urgence d'une situation nécessitant intervention rapide. D'autre part, bien que non revendiquée et non identifiable, une telle frappe amènerait néanmoins à des interrogations vives. Il parait en effet peu probable que l'existence même d'un missile puisse être caché du fait du son émis durant la phase de vol au dessus de la zone concernée, et ce en dépit de la faible durée de celui-ci. Une frappe de nuit limiterait toutefois fortement ces hypothèses. Néanmoins, l'existence même d'une frappe étrangère ciblant des individus, matériels ou infrastructures d'une faction entraînerait dès lors des interrogations ouvertes sur des actions étrangères et sur les bénéficiaires de ces frappes.

Sur cette base, il peut aussi être émis l'hypothèse de conduire, en simultanée, deux frappes. L'une à objectif principal, la seconde ████ ██ █ ████. Cette dernière serait toutefois d'une étendue moindre et ne ciblerait pas d'objectif particulièrement important.
Service Permanent d'Intelligence Extérieure
Direction A


Norja,
le 3 janvier 2017


Note classifiée pour la Première ministre


Objet : Actions immédiates après l'attaque d'Estham


Note distribuée en main propre.

La présente note liste, autant que faire se peu, les actions à prendre par le gouvernement à la suite de la mort de deux millions de citoyens de l'Empire du Nord faisant suite à l'attaque balistique de Carnavale. Elle s'oriente avant tout sur les aspects sécuritaires, et en particulier les menaces extérieures.

Dans l'immédiat, il est évident que les moyens militaires vont être dédiés en grande partie à la destruction de l'appareil industriel et de l'arsenal balistique carnavalais. L'attention du gouvernement devrait néanmoins se porter à l'encontre de certains pays qui pourraient profiter de cette attaque contre l'OND pour y voir un moment de faiblesse. Les moyens du Service Permanent d'Intelligence Extérieure devraient donc être en grande majorité dédiés à la lutte collective contre de possibles tentatives de cet ordre sur le sol tanskien et sur le sol des alliés.

1. L'Empire du Nord

Les premières réactions en provenance des autres pays de l'OND, au-delà de l'effroi et de la panique partielle des populations civiles, restent majoritairement favorable à un soutien absolu à l'Empire du Nord ainsi qu'à la prise d'action militaire contre Carnavale. Les parlements de Teyla et Sylva ont pris des mesures officielles autorisant leurs gouvernements à mener des actions offensives.

A l'exception de Caratrad, qui du fait d'une situation financière difficile par les dépenses d'urgences qu'imposent la sécurité civile et la protection de ses populations et ne dispose donc pas de ressources financières disponible dans l'immédiat, tous les Etats membres de l'OND se sont engagés officieusement à fournir à l'Empire du Nord les ressources humaines, matérielles mais surtout financières nécessaires à la reconstruction de son économie détruite partiellement par Carnavale. L'impact présumé de l'attaque avoisine les 130 milliards de PIB. Le refinancement prévu par l'OND serait lui proche ou équivalent à 150 milliards afin de permettre la reconstruction mais aussi les achats nécessaires à l'Etat nordiste.

Les dégâts à long terme sur l'appareil d'Etat nordistes sont difficiles à évaluer mais sont de l'ordre d'une déstructuration importante et durable de l'appareil d'Etat. Sur les territoires ultramarins de l'Empire l'assistance immédiate de fonctionnaires tanskiens et caratradais, rompus à l'exercice d'une souveraineté sur plusieurs continents, va être fournit, en particulier à Kankela, Kuja et Lanéo. Un déploiement de moyens militaires peut aussi être envisagé dans l'immédiat pour assurer la présence et la réassurance onédienne envers ses partenaires. Des missions similaires ont d'ores et déjà lieu en Caratrad et Faravan de la part de Tansa, dans la métropole impériale, en Teyla, en Caratrad et en Tanska de la part des autres membres de l'OND. La solidarité générale est à saluer publiquement. Il faut toutefois faire preuve de vigilance en cas de nouvelle attaque de Carnavale qui pourrait viser à diviser les efforts ou la cohésion de l'OND.

La fragilité de l'appareil d'Etat impérial doit donc être limitée par l'OND, au-delà de la simple gestion des affaires afaréennes. Dans l'immédiat, un certain nombre d'affaires courantes et sécuritaires pourraient être pris en charge par le Conseil Militaire de l'OND pour palier notamment à la destruction partielle du commandement opérationnel nordiste. L'existence des commandements intégrés onédiens et de la participation active de l'Empire à ce dernier est à ce titre un avantage.

De plus, en dépit de la destruction partielle du commandement impérial, la majorité des unités des forces armées, à la fois sur terre, en mer et dans les airs sont intacts. Les infrastructures stratégiques sont indemnes, et ne sont que partiellement atteintes dans la capitale. Les états-majors locaux sont aussi intacts et un noyau du commandement impérial est encore en état, bien que difficilement opérationnel. L'envoi d'un Etat-major temporaire de l'OND dans l'Empire, prenant appui sur les états-majors et commandements des unités impériales, est à effectuer immédiatement pour combler ce manque. Le commandement des Territoires d'Outre-Mer est lui en très grande majorité intact du fait de la décentralisation partielle de l'administration impériale sur ce point.


2. Etelämanner

La province d'Etelämanner est à portée directe des capacités balistiques carnavalaises. L'ordre d'évacuation 1799 est en cours d'exécution. Il devrait permettre l'évacuation d'environ 35% de la population d'Akrak et de Järvi vers les campagnes ou des périphéries. La réserve opérationnelle de la province est entièrement dédiée à l'organisation et au maintien de cette évacuation et ne peut fournir de capacité opérationnelle militaire.

Pour palier à ce manque immédiat et à la menace sécuritaire qui pèse sur la province, des renforts vont être envoyés depuis les Régions centrales. A nouveau, le principal risque est balistique.

Des mesures de sécurité civils vont être entrepris dans les prochains jours et semaines. La conduite d'exercices de mises en sécurité dans les lieux souterrains, en particulier les transports en communs, vont être réalisés auprès de la population ainsi que la mise à disposition, bien que les stocks soient limités, de matériels de protection. Des distributions d'eaux sur les stocks industriels, ainsi que de nourriture, pris sur des exportations annulés, vont être effectuées dès le début du mois de janvier pour garantir à chaque foyer un total de 72 heures de biens de premières nécessités. Des mesures similaires vont être appliquées dans tous le pays. Le Congrès Fédéral a voté en urgence l'autorisation de saisie de stocks. Des pillages sont à attendre localement, principalement dans les supermarchés bien que les principaux soient globalement hors de danger selon les renseignements territoriaux.

La mise en place de l'évacuation des populations fragiles nécessitant de l'attention, la distribution des biens de premières nécessités, et la réalisation d'exercices devraient à terme permettre à la population de rester calfeutrer, du moins partiellement, en cas d'attaque massive. Ces actions visent à drastiquement réduire les pertes civiles en cas d'attaque.

L'ordre d'évacuation des bases militaires restera en application sur tout le territoire jusqu'à nouvel ordre. Celui s'applique aux appareils aériens les plus légers, notamment les chasseurs, capable d'atterrir sur les autoroutes.


3. Kyli

Dans l'ensemble, les analyses faites pour Etelämanner s'appliquent à Kyli.

Pour l'instant, les indépendantistes Kyliens, d'ores et déjà affaiblit ces dernières années, restent silencieux et n'osent s'exprimer de peur d'être assimilés à Carnavale et d'aller à l'encontre du mouvement d'horreur et d'alignement sous les drapeaux qui gagne les provinces. Les retours en nombre de dizaines de milliers de citoyens des régions centrales vers les provinces rends par ailleurs leurs mouvements plus marginaux encore.

Il est toutefois à craindre que certains milieux contestataires, notamment universitaires, puissent profiter de la guerre à venir pour tenter d'exploiter cette fenêtre d'opportunité en avançant les menaces que cela fait peser sur les populations civiles de Ny-Norja par exemple. La surveillance de ces milieux va être renforcée par les services de renseignements territoriaux.

Le gouvernement a aussi à sa disposition la possibilité d'interdire les rassemblements publics qui pourraient représenter une menace pour les civils participants à ces rassemblements. Néanmoins, l'emploi de cette interdiction alimenterait les discours de mise sous la menace des populations civiles de Kyli qui sont prises dans l'ensemble d'un sentiment de "relative" sécurité en comparaison des régions centrales par exemple.


Sur votre demande, le SPIE procèdera prochainement, à l'application du règlement du 8 octobre 1978 après le vote de l'article 6 qui a eu lieu le 27 décembre 2016. L'étendu de l'application du règlement dépassera celle relative à la précédente application tel que détaillé dans la note 0013-371-56. Une attention toute particulière sera porté à certaines diaspora ainsi qu'aux individus, notamment disposant d'une influence dans le débat public, ne prenant pas publiquement part à la condamnation unanime de Carnavale ou condamnant les actions militaires du gouvernement à l'encontre de Carnavale. Comme l'a rappelé la ministre de la Défense, il est dans l'intérêt de tous que les pertes civiles en Carnavale soient réduites à leur strict minimum, en dépit de la structure de Carnavale et la politique du gouvernement carnavalais qui favorisera sans doute l'emploi de boucliers humains.
CSN 55
19 janvier 2017
SECRET FEDERAL - DIFFUSION ONE EYE

NOTE PAR LE DIRECTEUR GENERAL
pour le
CONSEIL DE SECURITE NATIONAL n°55
sur l'
EMPLOI DES FORCES AERIENNES TANSKIENNES AU DESSUS DE CARNAVALE
avec l'assistance du
MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE ET L'ETAT MAJOR GENERAL


.....Conformément à la demande de la Première ministre, le rapport ci-joint sur le sujet, préparé par le personnel du CSN, est soumis à l'examen du Conseil de Sécurité National le jeudi 19 janvier 2017. Le rapport actuel sera partagé à l'Initiative One Eye de l'Organisation des Nations Démocratiques

Trond Nordland,
Directeur Général du Service Permanent d'Intelligence Extérieure


cc: la ministre de la Défense nationale
le Chef d'Etat-Major des Armées
l'ambassadeur permanent auprès du Conseil Militaire de l'OND


CSN 55
SECRET FEDERAL


RAPPORT POUR LE CONSEIL DE SECURITE NATIONALE
sur l'
EMPLOI DES FORCES AERIENNES TANSKIENNES AU DESSUS DE CARNAVALE


1. Le 24 décembre 2016, une force aérienne sylvo-nordiste s'est approchée de Carnavale pour effectuer un bombardement de sites militaires isolés afin d'envoyer un avertissement armé à Carnavale concernant le génocide commis en Kabalie. Cette force a été interceptée, partiellement détruite dans un combat aérien, puis déroutée sans pouvoir bombarder Carnavale par une force aérienne carnavalaise. Le lendemain, le 25 décembre 2016, Carnavale a tiré un total de 688 missiles balistiques intercontinentaux à destination d'Estham, tuant deux millions de civils. Dans les trois semaines qui ont suivies jusqu'au 16 janvier 2017, l'Organisation des Nations Démocratiques a entamer la préparation de la plus importante campagne aérienne afin de détruire l'arsenal balistico-chimique, l'aviation, et l'industrie militaire de Carnavale.

2. L'opération qui a débuté à 4 heures du matin heures locale s'est soldé en une journée par la perte d'environ 250 aéronefs pour les forces onédiennes et 176 aéronefs pour les forces carnavalaises. Les pertes aériennes supérieures de l'OND étant dues à un nombre élevé de tirs amis et d'incidents, à la présence d'un nombre important d'aéronefs âgés voir dépassés technologiquement et à l'importance des trajets à entamer pour les forces onédiennes. Le combat a néanmoins résulté en l'instauration d'une domination aérienne onédienne sur le ciel carnavalais et en la destruction estimée à plus de 70% de son arsenal balistique, de ses infrastructures militaires, de son aviation militaire ainsi que de ses capacités de recherche. Les pertes civiles dues aux frappes aériennes sont estimées entre 1 000 (estimation basse) et 5 000 (estimation haute), bien en deçà des estimations précédents les débuts de l'opération. le Service Permanent d'Intelligence Extérieure avait estimé que jusqu'à 30 000 civils auraient pu perdre la vie dans les premières vingt-quatre heures des bombardements du à l'emploi de boucliers humains par le gouvernement carnavalais. La surprise de l'attaque ainsi que la précision des frappes onédiennes ont été des facteurs déterminants dans la sauvegarde de milliers de vies humaines civiles en Carnavale ce qui constitue l'un des principaux éléments de réussite de ce début d'opération, tant pour la protection des vies humaines que pour la publicité de l'opération sur la scène internationale.

Force aérienne tanskienne

3. Dans le cadre de l'opération Dreamland, La Force Aérienne Tanskienne a déployé un total de 99 avions de combat, bombardiers et de soutiens, et tirés 23 missiles de croisières longues portées. Cette force représentait légèrement moins de 10% de l'aviation totale employée par l'OND mais constituait néanmoins une des forces aériennes les plus avancées technologiquement en particulier concernant la chasse, l'aviation de guerre électronique ainsi que la flotte de bombardiers stratégiques. L'emploi de missiles de croisière a aussi été une composante importante utilisée par un nombre néanmoins limité d'Etats membres de l'OND.

4. Le détail de la force aérienne employée est :
  • Groupe aérien embarqué du porte-avions TMS Tanska : 32 chasseurs bombardiers, un avion de détection avancé, un avion de guerre électronique
  • Escadrille 1/25 Visby : 12 chasseurs
  • Escadrille 2/25 Visby : 12 chasseurs
  • Escadrille 1/21 Halvø : 12 chasseurs
  • Escadrille 2/24 Blue Tigers : 12 chasseurs
  • Escadrille n°1001 : 6 bombardiers stratégiques
  • Escadrille Damókól : 3 bombardiers furtifs
  • Escadrille 1/99 Tölvu : 2 avions de détection avancés, 2 avions de guerre électronique
  • Escadrille 1/101 Fraterculla : 5 avions ravitailleurs


5. Les appareils tanskiens ont décollés soit du porte-avions TMS Tanska situé a plus de 2 000 kilomètres du théâtre des opérations soit depuis des aérodromes caratradais pour la chasse et tanskien pour les bombardiers. Ces derniers n'ont pas eu besoin de ravitaillement envol pour effectuer leur mission qui s'est résumé à des tirs de missiles de croisières longue portée ou à des bombardements de précisions sans présence permanente dans le ciel carnavalais.

6. Les pertes aériennes tanskiennes consolidées après vérifications sont de 17 appareils, 12 avions de chasse, 4 chasseurs bombardiers et 1 avion de guerre électronique. Ces pertes sont parmi les plus basses des forces aériennes employées représentant environ 15% de la force aérienne. La seule perte de l'avion de guerre électronique a représenté la moitié des pertes humaines tanskiennes qui se sont élevées à 19 pilotes et aviateurs. 8 pilotes issus des avions de combat ont pu être sauvés en mer via des opérations locales de MEDEVAC dont une partie a été effectuée par la marine fortunéenne non prise pour cible par l'aviation carnavalaise.

Détails des Opérations Tanskiennes
Force stratégique

7. L'emploi de la force aérienne stratégique, c'est-à-dire des bombardiers stratégiques B-4 et B5 ainsi que de bombardiers furtifs B-10A a été un élément structurant de la composante tanskienne de l'opération ainsi que l'élément qui a donné les meilleurs résultats dans cette première journée d'opération. Aucune perte n'a été comptabilisé, ce qui a été le cas de l'ensemble des flottes stratégiques onédiennes.

8. Il peut être estimé qu'en dépit du haut niveau technologique des forces aériennes carnavalaises, en particulier de sa force de détection aérienne et de sa composante électronique, Carnavale n'a pas été en mesure de détecter un seul bombardier furtif durant tout le déroulé de l'opération, confirmant la bonne tenue des bombardiers furtifs ainsi que leur emploi correct dans le cadre de l'opération. Les bombardiers furtifs employés dans le cadre de l'opération, notamment tanskien, ont pour autant effectués une série de frappe de précision directement au dessus du sol carnavalais et furent aussi parmi les premiers éléments à pénétrer dans le ciel carnavalais lors de l'opération. L'emploi néanmoins limité des bombardiers furtifs (seulement 3 exemplaires), dans le cas de Tanska, rend leur effet à l'échelle stratégique relativement limitée bien que des emplois tactiques locaux ont eu leur importance.

9. Il peut également être estimé que si Carnavale a pu détecter les bombardiers stratégiques approchant la principauté, ces derniers n'étant pas conçus pour la furtivité, la distance d'engagement permise par les missiles de croisière a empêché toute tentative d'interception de la part de l'aviation carnavalaise qui n'a pas non plus été en mesure d'empêcher le tir des missiles de croisières qui ont eu un rôle notoire dans le cadre de la destruction d'infrastructure carnavalaise, notamment lorsque celles-ci étaient situées en souterrain de la principauté. L'importance du déploiement stratégique tanskien (6 appareils, déploiement le plus important au sein de l'OND), ainsi que le nombre de missiles tirés (légèrement inférieurs à celui de Faravan ou de Caratrad mais depuis une plus longue distance et sur un matériel de plus grande qualité) a lui joué un rôle stratégique dès les premiers instants de l'opération aérienne. La plus longue portée permise par les missiles tanskiens sur les autres nations onédiennes n'a pas eu d'incidence sur les pertes, aucun bombardier stratégique ou furtif n'ayant été perdu. Dans l'ensemble, l'emploi de l'aviation stratégique a rempli l'ensemble des tâches assignées. Néanmoins, le nombre de missiles triés eu égard de la densité en bombardiers employés a été un facteur impactant dans la perte d'un certain nombre d'appareils, notamment d'avions d'attaques au sol, ayant eu à effectuer des bombardements depuis des distances moindres et se mettant à portée directe de l'aviation carnavalaise entraînant de nombreuses pertes. Cela a aussi ajouté au nombre élevé d'appareils survolant Carnaval entraînant plusieurs erreurs menant à des tirs amis qui, logiquement, n'ont pas affectés les aviations stratégiques.

10. Les missiles de croisière en eux-mêmes ont, dans leur intégralité, atteint des cibles désignés. L'absence de défense anti-aérienne à Carnavale a sur cet aspect été un facteur déterminant dans l'emploi des missiles de croisière et ne doit donc pas amener à des conclusions hâtives. Cet emploi s'est ainsi fait dans un contexte particulier et favorable à des tirs de précisions sans nécessité aucune de recherche de la saturation d'un réseau de défense au sol adverse. De même, l'aviation carnavalaise saturée par l'aviation onédienne dans les airs n'a pas pu mener de missions d'interceptions des missiles de croisière de l'OND. Comme relevé sur le point précédent, le nombre total de missiles tirés à toutefois été un facteur limitant dans la réussite initiale des frappes de surprise sur Carnavale. A ce titre, l'absence de force navale à portée directe, élément écarté par le Conseil Militaire de l'OND lors de la planification de la première phase opérationnelle, a aussi été un facteur limitant l'employabilité d'un nombre élevé de missiles de croisières présents dans les stocks des nations onédiennes. L'absence de combinaison de ces tirs, mais aussi de tirs balistiques dans ce premier jour, a entraîné une mise à risque plus élevé des aviations onédiennes entrainant là encore davantage de pertes aériennes.

11. L'emploi d'avion d'attaque au sol lourd, ou "gunship", par l'Empire du nord c'est montré particulièrement inefficace dans le contexte de la bataille aérienne de Carnavale. Un total de 5 appareils ont été employés au dessus de Carnavale pour la perte de deux appareils, soit 40% du dispositif. Bien que pouvant délivrer une quantité importante de munitions pour une présence sur place de longue durée, les gunships nordistes restent néanmoins des appareils lourds et lents devant voler à une altitude réduite et qui ont ainsi constitués des cibles faciles pour l'aviation carnavalaise. Le sort d'un des deux appareils est néanmoins inconnu et il aurait pu s'agir d'un crash plutôt que d'un avion abattu par l'ennemi. Les 3 autres appareils ont eu des effets locaux notamment dans la destruction de plusieurs centre de recherches et d'autres installations stratégiques.

12. Parce que la coalition ne disposait que d'un nombre limité de missiles de croisières, que la reconnaissance n'était pas absolue notamment au dessus de Carnavale, et que Carnavale dispose d'un nombre très élevé d'infrastructures souterraines et d'abris (plusieurs centaines) principalement localisées sous la ville, les efforts contre les aérodromes, silos et lieux de stockage des missiles balistiques n'ont pas pu atteindre tous leurs objectifs durant le seul déroulé de l'opération Dreamland. Inévitablement, cette approche bien qu'ayant donné de très importants résultats (stock de missiles estimés détruits s'élevant à 300 à 400 missiles) a donné aux Carnavalais l'opportunité de pouvoir utiliser le faible nombre d'infrastructures après cette première phrase. Le niveau de destruction n'est évidemment alors pas celui qui aurait été préféré par les forces de la Coalition mais il constitue toutefois une première étape importante et réussie dans la réduction puis la suppression du risque que fait peser Carnavale sur la sécurité internationale et sur les vies humaines.

Force de soutien

13. Tanska a déployé un total de 2 avions de détection avancés ainsi que 3 avions de guerre électroniques. Un appareil de guerre électronique a été perdu, représentant la principale perte matérielle et humaine de l'opération côté tanskien.

14. L'emploi des avions de détection avancés, dont un nombre très élevé a été déployé du côté onédien, sans aucune perte a été un facteur déterminant dans la réussite de la conduite des opérations. Leur nombre a permit une saturation des vecteurs de détection aérienne des forces carnavalaises en vol facilitant leur repérage ainsi que leur interception. A l'inverse, la forces conséquente de détection aérienne carnavalaise (6 appareils) a été très fortement réduite par les forces onédiennes (un total estimé à 3 ou 4 appareils abattus). Cette destruction rapide des deux tiers de l'aviation de détection carnavalaise est désormais un facteur limitant pour l'employabilité à venir des forces carnavalaises. En effet, suite à la perte de la majorité de ses appareils, et à la destruction partielle de ses infrastructures, Carnavale ne devrait plus être en mesure d'assurer une permanence opérationnelle de la détection avancée dans son ciel. Si les radars transhorizons peuvent fournir une détection partielle, ce ne sont pas des vecteurs de combats permettant d'assister la chasse dans la réussite de ces missions, en particulier dans la transmission des données dans le cadre de tirs de missiles air-air. Réduit à deux appareils, qui ne pourront pas voler de façon permanente, Carnavale devient aveugle. De plus, la distance entre la métropole et les îles Marins (1200 kilomètres) rend d'autant plus difficile l'existence d'une permanence sur les deux théâtres d'opérations. Si les deux appareils sont présent sur l'un des théâtres, alors l'autre est aveugle. Si les deux appareils sont sur les deux théâtres, alors ils ne pourront plus assurer de permanence, les avions ne pouvant voler en permanence. De plus, Carnavale a perdu l'intégralité de sa flotte de ravitaillement envol. Ce faisant, aucun appareil en vol, AWACS comprit, ne pourra avoir la possibilité de rallonger sa disponibilité en vol, rendant les missions plus brèves et la perte de détection aérienne prolongée. Enfin, tout comme les AWACS précédemment abattus, l'emploi de ces derniers dans le ciel carnavalais, désormais occupé, en ferait des cibles de choix particulièrement ciblées par l'aviation onédienne dont l'espérance de vie serait ainsi des plus réduites.

15. Ainsi, l'aviation de combat carnavalaise, seul élément de sa flotte aérienne encore réellement capable, en est désormais partiellement sinon par moment complètement aveugle. La destruction de plus de 70% des infrastructures militaires carnavalaise réduit aussi la capacité de Carnavale à dissoudre ses forces aériennes sur son territoire, les forçant à se restreindre à un nombre limité d'aérodromes. Le décollage d'appareils, même en nombre, représentera ainsi des sorties à très haut risque permettant la détection des lieux de décollage, si certains étaient manquants, leur ciblage et destruction, mais aussi la concentration des moyens onédiens sur la sortie aérienne en cours, son ciblage et sa destruction. De plus, en cas de sortie, même nombreuse, la perte d'un unique appareil de détection avancée rendrait la force carnavalaise sortante aveugle. Plus précisément, celle-ci serait réduite à l'emploi des radars embarqués des aéronefs. Ceux-ci, qui sont par ailleurs concentrés dans le nez de l'appareil, sont aussi capable d'une portée bien inférieure à l'aviation onédienne soutenue par plusieurs avions de détections avancées. Cette situation permettra ainsi à l'aviation onédienne de connaître la position de l'aviation carnavalaise sans que cela ne soit mutuellement possible, sauf au dernier moment, offrant une plus large capacité de manœuvre et de gestion à nos forces. Carnavale ne pouvant cacher les avions de détection avancés, ceux-ci ayant besoin d'une importante altitude pour pouvoir être employés, leur détection ne sera pas non plus impactée par la ville de Carnavale elle-même, en cas de combat au dessus de cette dernière.

16. Un total de deux avions de guerre électronique ont été perdus par les forces onédiennes (contre huit par Carnavale). L'aéronef tanskien en particulier représente la perte matérielle de haute technologie la plus importante de la coalition, sans incidence importante sur la conduite des opérations pour autant. A l'inverse, la perte par Carnavale de la large majorité de son aviation électronique, seuls trois appareils restent en l'état d'après les rapports préliminaires, implique, sur le plan de la guerre électronique, des effets similaires à ceux présentés auparavant sur le champ de la détection aérienne avancée. Dit autrement, cette première phase couteuse pour l'OND a été un élément de dégradation presque complet des capacités de soutien de l'aviation carnavalaise. Cette dernière a ainsi perdu sa capacité de ravitaillement en vol, sa capacité de permanence de détection aérienne impliquant désormais que tout emploi doit être limité et à très haut risque, et une perte similaire pour l'aviation de guerre électronique. A l'inverse, la perte de deux appareils onédien n'entraîne aucune perte capacitaire réelle pour la poursuite de la conduite des opérations. La perte des appareils de soutien carnavalais entraîne aussi une baisse de risque importante pour l'aviation de soutien onédienne.

17. Comme relevé au point 13, l'opération Dreamland a permit la destruction de l'aviation de ravitaillement carnavalaise. Côté onédien, parmi la centaine d'appareils de ravitaillement déployés, seul un a été perdu. Cette destruction entraîne pour Carnavale des conséquences stratégiques et opérationnels de premier ordre. D'une part, la séparation entre les deux théâtres devient quasiment effective entièrement. Tout appareil Carnavalais décollant d'un théâtre (métropole ou archipel), et se rendant vers l'autre, ne pourrait pas être ravitaillé en vol et verrait sa capacité de combat fortement restreinte une fois sur le second théâtre. S'ajoutant à cela les points précédents, les appareils se lançant dans une traversée deviendraient automatiquement des cibles faciles pour l'aviation onédienne, surtout si non escorté par un avion de détection aérienne (l'avion ne pourrait pas savoir ce qui arrive sur ses flancs ou ses arrières).

Force de Reconnaissance

18. Tanska n'a employé aucun drone dans le cadre d l'opération Dreamland. Ces éléments de reconnaissance ont été principalement employés par Faravan avec au total plus d'une centaine d'éléments survolant la Principauté ou se tenant à bonne distance sans qu'aucun ne soit abattu. La capacité des drones modernes, qui n'ont pas représenté l'ensemble des vecteurs employés, à voler à plusieurs dizaines voir centaines de kilomètres de leur cible est un élément crucial dans la conduite des opérations de bombardements effectués contre Carnavale. Cet élément de reconnaissance, notamment cumulé aux avions de guerre électronique permettant de faire du renseignement d'origine électromagnétique en particulier pour Carnavale même, ainsi qu'aux technologies spatiales et notamment satellitaires, a été correctement employé afin de mener à bien les opérations de destruction de l'arsenal balistique carnavalais.

19. Le très grand nombre d'appareils de détection employé a permis une permanence opérationnelle dans la détection et la surveillance des bombardements sur l'ensemble des deux théâtres et ce sans aucune discontinuité. Leur non ciblage par Carnavale a résidé principalement selon nous dans une absence de priorité dans l'urgence de la situation (priorité étant donné à combattre l'aviation onédienne) ainsi qu'à la distance de reconnaissance depuis laquelle les drones ont pu opérer ainsi que leur détectabilité moindre.

Campagne stratégique

20. Dans l'esprit des planificateurs de Dreamland, le cœur stratégique de l'opération réside, au-delà de la destruction de l'arsenal balistique et de la force aérienne carnavalaise, dans une série de cibles identifiés d'importance pour l'industrie et la structure de commandement carnavalaise : (1) le commandement et la direction des usines; (2) les usines chimiques nécessaires à la production des agents chimiques employés; (3) les usines et sites d'assemblement militaires. La liste des cibles comportait, au 16 janvier 2017, 134 cibles dont 88 ont été détruites témoignant de l'excellente précision et de la réussite générale de l'opération Dreamland bien qu'imparfaite.

21. Les frappes aériennes, c'est à dire l'emploi par des aéronefs de munitions contre des cibles distinctes correspondants aux objectifs stratégiques n'a absorbé qu'une petite partie de la campagne aérienne dans son ensemble qui ciblait aussi les forces carnavalaises, aériennes ou balistiques.

22. Dans le détail, la destruction des 134 cibles identifiées et des 88 détruites se représente de la sorte :
  • 20 cibles de commandement et de direction : 15 cibles détruites
  • 30 usines chimiques et centre de recherche dédiés : 30 cibles détruites
  • 83 sites d'assemblements et usines militaires : 43 cibles détruites
Le degré de destruction s'élève ainsi dans l'ensemble à 65%. Dans le détail il est de 75% dans le cas de l'objectif stratégique (1), de 100% pour l'objectif stratégique (2), et de 52% pour l'objectif stratégique (3).
23. Deux objectifs stratégiques sont ici écartés de ce détail : le réseau d'infrastructure de transports (rails et ponts) et le réseau d'infrastructure stratégique (ports, réseau énergétique etc). Les ponts et rails, bien que correspondant à des cibles majeures ont été, pour la plupart, épargnées par la campagne stratégique qui ne visait pas à déstructurer dans l'ensemble l'organisation de l'appareil d'Etat carnavalais mais bel et bien uniquement à se concentrer sur les cibles prioritaires dans une volonté de protéger les populations civiles onédiennes, carnavalaises et plus généralement à l'échelle du monde. Il en va de même pour le réseau d'infrastructures stratégiques étatiques.

24. En s'attaquant aux cibles de commandement et de direction de l'appareil militaire et productif carnvalais, les planificateurs espèrent pouvoir désorganiser sérieusement, sinon rompre la logique fonctionnel, du système nerveux central de l'état terroriste carnavalais. Ont ainsi été ciblés de nombreux sites gouvernementaux tels, ciblant notamment les grandes familles carnavalaises maîtrisant l'appareil politique, de recherche ou politique carnavalais. Exception a été faite des sites situés sur l'île de Bourg-Léon, accueillant Grand Hôpital mais aussi une base navale de l'Empire Kahiste afin de préserver les vies des soldats kah-tanais présents sur place et d'éviter tout incident diplomatique majeur avec l'Empire Kahiste. Cette mesure a été jugé nécessaire pour faire montre de la bonne volonté de l'OND auprès du Kah bien que cela contrevienne partiellement aux objectifs généraux de la campagne aérienne. Les sites ciblés incluent ainsi des sièges gouvernementaux, des lieux de résidences des officiels responsables des frappes sur Estham et du génocide en Kabalie, des sites de communication et de commandement des forces armées et des services carnavalais dans leur ensemble. Le taux de réussite global est jugé satisfaisant et devrait avoir des effets déstructurant à long terme pour l'appareil d'état carnavalais. En ciblant directement certains VIP, la Coalition cherchait ainsi à s'occuper de menaces directes dès le début de l'opération pour maximiser les effets déstructurants.

25. La campagne contre les usines chimiques et centre de recherche n'incluait pas, en raison de l'absence des cibles de Bourg-Léon, l'intégralité desdites cibles à l'échelle de Carnavale dans son ensemble. Néanmoins, au sein de la ville elle-même et des autres cibles de la principauté, l'intégralité des sites ont été ciblés, frappés et détruits avec succès dans le cadre de Dreamland. Un effort important a été consenti par la coalition pour cibler ces sites particuliers visant entre autres à détruire les stocks d'armes chimiques de Carnavale. la destruction de certains sites, confinés en des sous-sols profonds de Carnavale, a vraisemblablement entraîné des pertes civiles estimées à 1 000 à 2 000 civils. Ces pertes sont principalement dues uniquement au commandement carnavalais précipitant des civils sur les zones ciblées dès le début de la campagne afin d'augmenter volontairement le nombre de pertes civiles et cherchant ainsi à se retourner publiquement contre l'Organisation des Nations Démocratiques. Dans les faits, les frappes ont été conduites avec une rare précision en dépit de la très importante densité urbaine et de population de la métropole carnavalaise.

26. La campagne contre le troisième objectif stratégique retenu a été la plus complexe et ainsi la plus incomplète. Plusieurs éléments expliquent cette difficulté. D'une part, le nombre très élevé de cibles et la fenêtre de temps réduite de l'opération Dreamland n'ont pas pu permettre de prendre pour cible l'ensemble des objectifs retenus. Au-delà du volet temporel, le nombre limité de vecteurs tirés fut aussi un facteur limitant dans les bombardements effectués à l'encontre de l'appareil industriel militaire carnavalais. D'autre part, la très forte densité et le profond enterrement d'une partie de l'appareil productif carnavalais rendait plus difficile encore le ciblage et la destruction desdits centres de production. Malgré tout, plus de la moitié des objectifs ont pu être détruits avec succès entamant sur le long terme les capacités de production balistique de Carnavale. De plus, un certain nombre de sites n'avaient pas pu être identifiés au préalable des opérations pour la raison précédemment cités, entraînant de fait l'absence de ciblage à leur encontre. Néanmoins, avec l'avancement de la campagne à venir, des progrès devraient pouvoir être attendus sur ce troisième objectif stratégique.

PAS ENCORE TERMINE
Service Permanent d'Intelligence Extérieure
Direction A


Norja,
le 13 juin 2017


Note classifiée pour la Première ministre


Objet : Coup d'Etat communaliste en Altrecht


Note distribuée en main propre.

La présente note détaille, autant que faire se peu, les événements récents survenus en Altrecht dans le cadre d'un coup d'état communaliste ayant suivi l'effondrement intérieur du régime impérial autocratique.

Le groupe aéronaval kahiste à proximité directe de l'Altrecht, officiellement en transit vers le Nazum, mais dont la temporalité coïncide parfaitement avec le coup d'Etat laisse peu de doutes sur l'ingérence de l'Empire en Altrecht et provoque une profonde dégradation du contexte sécuritaire régional, perturbant profondément la Manche Blanche et des relations avec Tanska, tout en démontrant à nouveau son impérialisme.

La note est diffusée au sein de l'Initiative One Eye


1. Effondrement impérialiste et coup d'état révolutionnaire

Le 4 juin 2017, en l'espace d'une unique journée, le Haut-Empire d'Altrecht s'est subitement effondré sur lui-même sous le poids de son propre mensonge. Assassiné en 1987, l'Empereur n'était, depuis plus de 30 ans, qu'une fausse marionnette aux mains de l'Eglise qui aurait soumis la famille impériale au milieu du XVIIIe siècle. Il semblerait en effet que l'intégralité du règne impérial fut construit sur un mensonge d'Etat permettant à l'institution religieuse de maintenir et d'affermir son pouvoir et son contrôle sur la société en utilisant une figure monarchique et unificatrice, l'Empereur, qui justifiait la création d'un régime autoritaire particulièrement violent en Eurysie.

L'information fut partagée publiquement sur la chaîne d'information du pays. L'existence de cette unique chaîne d'information, aux mains du pouvoir impérial, et sa diffusion de l'information est l'élément déclencheur de la révolution qui suivit. Il est tout d'abord étonnant que la chaîne pourtant sous contrôle diffusa aussi aisément une information d'une telle ampleur. A ce jour, le service est dans l'incapacité de donner avec certitude la raison ayant permis cette diffusion. la théorie jugée crédible et étayée par la suite des événements est une infiltration de longue date, par la cellule communaliste gérée par l'Empire Kahiste, du réseau d'information du pouvoir permettant, au moment venu, le déclenchement du plan. La seule transmission de cette information sur la chaîne publique d'information impériale fût, au-delà de la seule information dévoilée, le symbole de l'effondrement immédiat du régime. Pour la population civile, le fait que cette information soit révélée publiquement constituait, dès la diffusion, une preuve accablante de la faiblesse et de la faillite du régime, celui-ci transmettant par lui-même la nouvelle qui apporterait sa fin.

Cette nouvelle a par la suite provoquée une immédiate réaction de la population en nombre de deux manières différentes : le réveil des cellules armées locales, et le suicide massif et collectif d'une partie des soutiens du régime. Mis ensemble, ces deux éléments ont à la fois provoqué l'incapacité du régime à réagir, ce dernier perdant immédiatement toute cohésion et organisation cohérente par la perte de centaines de milliers d'individus, et une action violente organisée à laquelle aucune opposition forte n'a pu survenir. Les chiffres officiels font état du suicide massif de près de 1,3 millions d'individus dont il est difficile de cerner le rôle dans la société. Il est néanmoins connu qu'une bonne partie furent des fidèles, emportant avec eux leurs familles, notamment au sein de l'administration impériale, de l'inquisition et de l'Eglise. ayant eu lieu à tous les niveaux de la société, y compris dans les plus hauts niveaux de l'appareil d'Etat impérial, mais aussi au niveau des fonctionnaires et administrateurs locaux à l'échelle du quartier ou de la commune, ces suicides collectifs ont détruit de l'intérieur toute capacité de réponse à la révélation publique de l'information. Au-delà de la nouvelle, le fait que celle-ci soit diffusée publiquement par l'appareil informationnel de l'Etat sans censure immédiate de l'Eglise a pu apparaître comme un élément supplémentaire de choc mais aussi de faillite visible entraînant une absence de volonté de réponse de la part de ces fonctionnaires. Dans le même temps, plusieurs dizaines de milliers de civils dont le nombre est difficile à cerner, ont entrepris de façon coordonnée à travers le pays - principalement les six plus grandes villes dont la capitale - des actions violentes visant à faire chuter le régime, marquant le début du coup d'Etat. Deux éléments sont ici à noter. D'une part, la très forte circulation des armes permettant à plusieurs dizaines de milliers de civils de réagir immédiatement pointe du doigt une organisation de grande ampleur ayant largement infiltré la société. Si il ne peut être écarté que des individus se sont joint spontanément à ces actions violentes, il est jugé improbable qu'une telle organisation ait pu émerger de façon cohérente sans préparation initiale en un lapse de temps si faible. D'autre part, la survenance de ces actions armées de façon simultanée à travers tout le pays, en suivant un objectif similaire - la chute du régime -, au nom d'une même idéologie - l'instauration d'un régime communaliste -, le tout dans un délai quasi immédiat après la découverte du clone impérial confirme l'existence d'un mouvement parfaitement organisé mais surtout d'un coup d'Etat prévu à l'avance et correctement organisé. En conséquences, l'idée partagée publiquement d'une révolution populaire est écartée par le Service, et se confirme la réalisation d'un coup d'Etat organisé, préparé. Élément confirmé a posteriori par l'immédiate prise de contrôle du pays par les communaliste et la présence d'un groupe aéronaval kahiste permettant d'assurer la sécurité du coup d'Etat.

La violence du coup d'Etat, qui est chiffré à près de 90 000 morts entre le 4 et le 10 juin est en partie du aux combats eux-mêmes entre les ruines de l'armée impériale et les communalistes, mais avant tout et surtout dû à l'extrême violence des communalistes eux-mêmes ayant publiquement, y compris à la télévision locale et devant des foules de civils, fusillés et exécutés plusieurs milliers de fonctionnaires impériaux et de représentants de l'Eglise. En particulier, la Voix de l'Empereur et le Patriarche furent brûlés vifs devant le palais. Ces exécutions publiques qui n'ont rien à envier à la répression du précédemment régime, et la mise sous contrôle du pays par les communalistes ont permis d'écarter très rapidement toute vision pacifiste mais aussi toute opposition politique en interne dans le pays. Le mouvement s'étant adonné à des exécutions massives, publiques et officiellement justifiée par la complicité avec le mensonge d'Etat, les communalistes ont aussi pu procéder à l'élimination en directe de tout opposant ou futur opposant qui aurait pu porter une autre voix que la leu en interne, assurant leur sécurité intérieure pour la mise en place du régime.

2. L'ingérence kahiste et la sécurité extérieure du régime assurée

Les éléments précédemment avancés sur l'organisation du coup d'Etat et l'ingérence kahiste trouve sa confirmation principale dans la présence, parfaitement coordonnée avec le déclenchement des événements du 4 juin, d'un groupe aéronaval kahiste en Manche Blanche Orientale. Officiellement, ce groupe était à destination du Nazum et comporte plusieurs porte-avions, une douzaine de navires de premier rang et plusieurs navires ravitailleurs. Pour autant, la parfaite concordance temporelle entre son passage au large de l'Altrecht, le déclenchement du Coup d'Etat, l'organisation des mouvements et groupes armés, la nature immédiatement communaliste du régime et ce à travers tout le pays et à l'unissons parmi les "révolutionnaires", confirme l'implication directe de l'Empire Kahiste d'une part, et l'absence de véritable révolution populaire d'autre part.

Il est ici difficile de confirmer si oui ou non l'extrême violence du Coup d'Etat est un élément souhaité par la main kahiste ou si il s'agit d'un débordement des miliciens communalistes permis par la probable absence de troupes au sol kahistes, bien que des éléments de coordination ne puissent être écartés.

La présence de ce groupe aéronaval assure aux autoproclamées Communes Unies d'Altrecht (nom similaire au nom officiel de l'Empire Kahiste) une sécurité face à toute réaction extérieure face au coup d'Etat, en particulier depuis l'Eurysie centrale. Il n'est pas sans rappelé ici que le précédent coup d'Etat de nature communiste dans la région, à savoir au Kolcovo et organisé par la Loduarie, avait faillit à avoir une garantie immédiate ayant permit l'organisation du coalition d'Etats locaux contre la révolution communiste, obligeant la Loduarie à une opération militaire. Leçon vraisemblablement apprise du Kah lors de sa préparation du coup d'Etat en Altrecht.

Cette très forte présence militaire en Manche Blanche, au-delà de la provocation militaire et impérialiste qu'elle représente à l'encontre de Tanska, Velsna, Teyla et d'autres Etats de la Région, est un élément de déstabilisation sécuritaire et une dégradation volontaire, et assumée, de la région et des relations entre l'Empire Kahiste et ses pays, ce dernier ne se cachant plus dans l'instauration d'Etats fantoches et leur protection immédiate. Elle constitue en cela une action profondément regrettable.

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