Posté le : 02 jan. 2025 à 22:11:16
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(Sous réserve de validation du commandement de l'Armée Démocratique.)
À l’attention de la Direction Centrale du Mouvement de Libération Likra (M.L.L.) et des Chefs Fédérés
À nos frères et sœurs du M.L.L.,
Nous avons reçu votre réponse avec toute l’attention qu’elle mérite et saluons votre approbation pour entamer des discussions entre nos deux mouvements. L’Armée Démocratique (AD) partage votre conviction que nos divisions ne doivent pas servir notre ennemi commun. La priorité absolue demeure la chute du régime Flavier-Bolwou et de ses soutiens impérialistes, condition sine qua non pour ouvrir une nouvelle page dans l’histoire du Gondo.
Nous comprenons vos réticences à mêler les aspects politiques à nos discussions actuelles. Nous reconnaissons que nos visions respectives pour l’avenir du Gondo diffèrent par certains des aspects, bien que nous restons convaincu qu'il existe de nombreuses passerelles entre nos projets. Pour l'heure, Cependant, nous sommes persuadés qu’une collaboration pragmatique, centrée sur les enjeux militaires et stratégiques, sera essentielle pour amener à la chute du régime et éprouver les bases d'une coexistence constructive entre les différents peuples de la République. En effet, l’Armée Démocratique n’a jamais prétendu imposer son idéologie à l’ensemble du pays ; au contraire, nous croyons que le Gondo de demain devra être construit sur la reconnaissance des particularités et des aspirations de chaque communauté : notre idéologie est avant tout celle de la démocratie et de l'inclusion, et nous souffrons dans notre chair de voir à la tête du pays ceux qui nous divisent, qui appuient leur pouvoir sur des bases ethniques et économiques, et privent le peuple du droit à la justice et à la liberté.
Nous prenons également note de vos doutes concernant nos alliances tactiques, en particulier avec le Pareaf. Permettez-nous d’affirmer que ces alliances ne représentent en aucun cas une déviation de nos principes. Elles répondent avant tout à une nécessité de rassemblement dans cette lutte cruciale contre le régime en place. Nous ne fermons pas la porte à ceux qui, malgré leurs passés complexes, choisissent aujourd’hui de s’opposer au statu quo. Cela dit, nous respectons vos inquiétudes et sommes disposés à clarifier tout malentendu sur ce point lors de nos échanges à venir. Pour le moment, voyez-y un choix stratégique. Il semble cependant clair que la victoire acquise, notre pays devra faire son examen de conscience et revenir sur la façon dont certains de nos concitoyennes et concitoyens ont été traités. Pas pour rouvrir les vieilles plaies, mais bien pour leur permettre de cicatriser.
Dans cet esprit, nous nous engageons à structurer nos discussions autour des priorités que vous avez mentionnées. Nous souhaitons explorer ensemble les moyens d’éviter tout affrontement entre nos forces, d’optimiser nos efforts respectifs sur le terrain, et d’élaborer des stratégies pour affaiblir davantage le régime et ses soutiens. Nous sommes convaincus qu’une coordination solide entre nos mouvements renforcera non seulement nos capacités opérationnelles, mais également notre position face à la communauté internationale qui observe l’évolution de cette guerre avec attention. C'est à cette fin que nous vous proposons d'accueillir, si vous le souhaitez, quelques conseillers militaires et commandos issus des brigades internationales nous aidant, ainsi que de procéder à un échange d'agents de liaisons en vue d'éventuelles actions coordonnées entre nos forces.
La grande cause commune est celle de la libération du Gondo. L’heure est venue de prouver que nous sommes capables de dépasser nos différences pour honorer les espoirs placés en nous par ceux qui, chaque jour, souffrent des injustices du régime. Considérant l'attention que suscite notre pays en Afarée et au-delà, il nous semble de plus en plus évident qu'un front commun, même strictement limite à la diplomatie, nous donnera par ailleurs plus d'opportunité de désenclaver nos mouvements respectifs et de créer, enfin, une unité d'action ou de revendication capable d'obtenir la légitimité diplomatique auprès des puissances étrangères.
Sans leur soutien, le régime ne saurait tenir.
Avec espoir et respect,
Marc Moke,
Au nom des "Caporaux" des brigades internationales