17/12/2016
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Activités intérieures et divers - Page 2

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Dans la salle de commandement de la flotte impériale, l'atmosphère était empreinte de concentration et de discipline toute militaire. Les écrans de contrôle hautement technologiques affichaient en temps réel la progression des manœuvres conjointes entre l’Empire du Nord et les Provinces-Unies du Lofoten dans les eaux de l'Océan d'Espérance, non loin des eaux impériales. Autour de la table centrale, les officiers nordistes, en uniformes impeccables, écoutaient les derniers rapports qui leur parvenaient.

La voix ferme de l'Amiral Philibert de la Bacque rompit le silence :

"Mesdames et Messieurs, l’Opération Seahorse débute comme prévu. L’unité Østflåten est en position, et nos partenaires lofotènes ont lancé les premiers engagements et manœuvres tactiques. Notre mission est claire : démontrer la synergie et la puissance de nos forces aéronavales combinées tout en assurant la sécurité de nos routes maritimes et commerciales. L'Empire du Nord se tient prêt à répondre à toute menace, qu'elle soit piraterie ou autre. C'est également l'occasion de démontrer l'augmentation de nos capacités navales sur ces dernières années et montrer à nos partenaires notre fiabilité et notre force."

Un officier se leva pour donner un rapport :

"Amiral, les forces aéronavales ont atteint leur position. Les différents navires de guerre déployés sont alignés pour former un écran défensif autour des zones de commerce et de transit critiques. Le porte-hélicoptères NIS Landry est en patrouille avec ses appareils prêts à intervenir."

L’Amiral acquiesça. "Excellent, la coordination est à la hauteur de nos attentes. N’oublions pas que cette opération est une démonstration de force, mais aussi une preuve de notre engagement envers la stabilité régionale et nos partenaires. Nos alliés et nos voisins doivent comprendre que l'Empire du Nord est un pilier de cette sécurité et est un agent de la stabilité sur le continent. Cela doit aussi être un message aux populations de l'Empire sur notre capacité à les défendre."

Il se tourna vers un autre officier.

"Commandant Garreau, assurez-vous que nos sous-marins maintiennent leur position de surveillance discrète. Si un navire suspect est détecté, il devra être suivi jusqu'à ce que nous ayons la confirmation de ses intentions. Règles d'engagements standards."

"Bien reçu, Amiral. Nos unités sous-marines sont prêtes à exécuter les protocoles d’interception silencieuse."

L’Amiral se pencha vers le micro de communication :

"Flotte impériale nordiste, ici l’Amiral de la Bacque. Nous entrons dans une phase critique de l’Opération Seahorse. Rappelez-vous, notre objectif est double : dissuasion et sécurité. Aucun navire ne doit compromettre la stabilité de cette région. Maintenez vos positions et restez vigilants. L'Empire du Nord a toujours été, et restera, un garant de la paix et de la stabilité en Aleucie. Notre histoire militaire navale est riche, soyez-en dignes."

Le message fut transmis à toutes les unités. Sur le pont du porte-hélicoptères NIS Landry, les équipages se mirent en position, prêts à toute éventualité.

Pendant ce temps, sous les eaux, les sous-marins nordistes poursuivaient leur manœuvre silencieuse, gardiens invisibles des routes maritimes vitales. L’un d’eux, le NIS Bellicosus, avança en douceur, son équipage scrutant les écrans de sonar pour repérer la moindre anomalie.

L’Amiral conclut :

"Que l’opération soit un succès éclatant. L'Empire du Nord et les Provinces-Unies montrent aujourd'hui au monde entier que nous sommes une force unie, prête à défendre nos intérêts communs. Bonne chance à tous."

La salle s’emplit de murmures d’approbation avant que chacun ne retourne à ses tâches. L'Empire du Nord se préparait à prouver son implication dans la sécurité continentale et à réaffirmer sa force militaire.

Soudain des informations arrivèrent en masse, les navires ennemis de l'exercice avaient ouvert le feux. L'engagement commençait et l'Amiral commanda avec discipline les officiers autour de lui :

"Engagement de l'ensemble de nos navires et de l'aviation. Nous devons former un bouclier de feu pour empêcher l'intrusion dans la zone et éviter un encerclement."

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Parti du Soutien Impérial

- Congrès 2016 -


Le Premier Ministre, Émilien Charpentier, a démissionné. Le moment n'était guère bien choisi pour la majorité qui commençait à souffrir de tensions internes grandissantes. Heureusement, l'Empereur a refusé la démission du Premier Ministre de manière temporaire. Selon Sa Majesté l'Empereur, les réformes constitutionnelles mises en place il y a environ quatre ans par le Premier Ministre de l'époque, le trop ambitieux et controversé Cayden Wiseman, sont inefficaces et potentiellement vectrices d'instabilité politique et institutionnelle, ainsi que de questions importantes relatives à la vacance de la fonction, à la lourdeur de l'organisation nécessaire à l'élection pour ce poste, à l'impossibilité d'organiser des élections en temps de crise ainsi que le souci de responsabilité et de contrôle par le Parlement. Depuis, remplacé par Émilien Charpentier, aujourd'hui affaibli politiquement et personnellement en raison de la dégradation de son état de santé et de son âge avancé, n'a pas réussi à résoudre les problèmes laissés par son prédécesseur et n'a pas pu appliquer les points majeurs de son programme.

Cayden Wiseman avait porté des réformes visant à faire passer l'élection du Premier Ministre au suffrage universel, et non plus au suffrage indirect au Parlement. Les questions citées plus haut sur le bien-fondé de cette réforme avaient été mises sous le tapis et invisibilisées par des sujets plus médiatiques lors de sa mise en place. Mais aujourd'hui, l'Empereur est sorti de sa réserve relative des derniers mois pour remettre en question la viabilité à long terme de ce système et a demandé la suspension temporaire des grands débats politiques et de l'organisation de nouvelles élections ministérielles pour mettre en place une période de réflexion par les différentes institutions de l'Empire sur l'intérêt potentiel de retourner à l'ancien système d'élection, à savoir non pas par suffrage universel, mais par vote du Parlement.

Le timing de cette décision est intéressant également. D'aucuns diraient que cette mise en sommeil de la démission et des débats politiques sensibles est en parallèle d'une réflexion légitime, une coïncidence bienvenue pour le Parti du Soutien Impérial qui pourrait ne pas être qu'un hasard. Il ne fait aucun doute que Sa Majesté a défendu des opinions et des réformes dès le début de son mandat en phase avec le Parti du Soutien Impérial, héritier de l'ancienne majorité centriste composée du parti Empire d'Acier et du Front Nordiste, deux partis de centre et centre-droit. Ces partis ont d'ailleurs activement soutenu les réformes mises en avant par l'Empereur et la fin des tendances potentielles de dérive autocratique de l'Empire. La sympathie et la bienveillance entre les deux entités, la couronne et la majorité, est une réalité connue de tous et même assumée par ces derniers. Mais elle n'a jusqu'ici pas eu de répercussion directe sur les agissements de l'un et de l'autre.

Mais à l'heure où, suite à un budget négocié avec grande difficulté au sein de la majorité, des contestations internes et l'équilibre acrobatique des cadres du Parti du Soutien Impérial pour concilier les différents horizons de cette formation politique hétérogène, la démission du Premier Ministre, clé de voûte de l'unité de la formation, remet beaucoup de choses en question. Le parti qui s'était formé en 2010 avec la réunion des groupes Empire d'Acier, Front Nordiste et des arrivants de la gauche modérée ainsi que de la droite, avait fait preuve d'un grand dynamisme et de nouveauté dans les idées défendues. Dynamisme résultant d'une émulation et d'un mélange entre les différents courants de pensée du groupe, dans une période où ils pouvaient se réunir autour de sujets rassembleurs comme la démocratisation de l'Empire, l'ouverture sur le commerce mondial, le réarmement et la constitution d'un nouveau pôle de puissance dans un ordre mondial en mutation. Mais qu'en est-il aujourd'hui ? Aujourd'hui l'Empire est intégré à l'économie mondialisée et a connu une croissance fulgurante de son économie. Il est désormais une nation marchande possédant un poids économique important sur son continent et dans le monde, le montant de sa production nationale de richesse ayant plus que doublé pour aujourd'hui atteindre les presque 1'100 milliards de dollars de richesses produites annuellement. Son armée s'est développée, agrandie, modernisée et s'intègre dans un réseau de défense plus vaste à l'échelle continentale et mondiale de par ses alliances, bilatérales, mais aussi principalement multilatérales comme avec l'Organisation des Nations Démocratiques. Son économie s'est industrialisée et le pays a réussi à retrouver un équilibre et une ligne diplomatique intelligible après les douloureux épisodes de la crise des missiles kroniens et l'indépendance du Mokhaï.

Ces défis rassembleurs ont été dépassés et l'unité autrefois garantie de la majorité autour de ceux-ci ne l'est plus. Pire encore, une bombe à retardement sape encore plus cette unité précaire : la proposition de l'abolition de la peine de mort. Le sujet divise aussi bien la société entière que le parti. Et l'impossibilité pour celui-ci de parler d'une voix commune émaille la confiance de ses électeurs en lui. De nouveaux défis, bien plus clivants sont apparus et n'ont plus la vertu de rassembler les nordistes et une majorité innovante. La croissance économique ralentit et bien que l'économie nordiste ne se porte pas mal et soit l'une des plus importantes du monde, elle reste moins compétitive que ses homologues. L'influence impériale sur son continent ne semble plus vraiment être une réalité à l'heure où d'autres nations telles que la Westalia et Stérus sont en compétition directe pour un leadership régional, voire continental, où l'avance nordiste est remise en question, où le poids de sa vision diplomatique est mis en doute comme lors de la crise Oksalienne. Au sein de l'Organisation des Nations Démocratiques, l'Empire est largement dépassé par plusieurs de ses alliés tant économiquement que militairement, culturellement et diplomatiquement. L'Empire fait n'est pas mauvais et a des résultats plutôt positifs sur quasiment tous les plans, mais n'excelle sur aucun d'eux. C'est une grande puissance... secondaire. Une puissance solide, mais dont l'influence reste limitée, dont les ambitions sont réduites par un manque de moyens et de volonté politique dans une période instable. Une puissance importante qui n'exploite pas son potentiel.

Les enjeux nationaux sont forts aussi. Les visions divergent de plus en plus, les extrêmes face à un sentiment d'invisibilisation de l'Empire dans le monde sont en plein essor, notamment à l'extrême droite. Le devoir mémoriel des années sombres de l'histoire de l'Empire est là aussi remis en question. Les sujets clivants comme la peine de mort divisent la société, de même que la réclamation de droits plus importants pour les minorités. La dépendance nordiste aux technologies et à l'électronique étrangère qui n'a pas été aussi bien résorbée qu'espéré. Les figures fortes et rassembleuses manquent dans un paysage politique toujours plus fragmenté et dans un monde dans lequel l'Empire paraît dépassé par d'autres puissances, où certains nordistes ont le sentiment que le pays est bloqué et stagne.

La démission du Premier Ministre plonge la majorité gouvernementale dans l'inconnu et l'Empereur semble avoir joué une carte joker pour lui laisser le temps de prévoir la succession. Encore faut-il que le Parti du Soutien Impérial ne se désagrège pas plus durant ce temps qui lui est donné. Face à cette incertitude et à la vacance de leadership au sein du parti, plusieurs visions s'affrontent. Le Congrès 2016 porte sur la désignation du futur candidat à la fonction de Premier Ministre et à l'élection d'un nouveau président de parti. Pour ce poste, plusieurs personnalités se font face, et plusieurs visions.

1. Les sécessionnistes
La sécession est une menace qui se fait de plus en plus forte au sein du parti pour les groupes et tendances n'y trouvant plus leur compte. C'est devenue une menace brandie pour tirer des avantages auprès de ceux qui se démènent pour maintenir l'unité politique de la majorité. Cette tentation de la sécession est forte des deux côtés du spectre interne au Parti du Soutien Impérial : la gauche modérée et la droite. Les premiers estiment que les promesses de politiques sociales n'ont pas été tenues par le parti, notamment par le Premier Ministre Émilien Charpentier. Ils reprochent des politiques trop peu engagées en faveur de l'écologie, qui a été un sujet de seconde zone ces derniers temps, pas assez d'actions envers les citoyens précaires, pas assez d'investissement pour une économie sociale. Ils dénoncent un virage libéral sur les derniers mois qui n'était pas ce à quoi les parlementaires et les électeurs avaient souscrit, et de surcroît, défendent l'abolition de la peine de mort. La droite, elle, reproche un manque de fermeté sécuritaire et soutient le maintien de la peine de mort. Soutiens du désengagement progressif des subventions gouvernementales sur les secteurs économiques non stratégiques, de la maîtrise plus accrue des finances publiques, de l'arrêt de l'augmentation de la dette et d'investissements plus massifs dans l'armée, ils se sont opposés lors du budget à la réduction des dépenses pour l'ordre public.

Ces factions commencent d'ailleurs à constituer des visions politiques singulières qui ne sont plus totalement compatibles avec la vision globale du parti. L'aile gauche réunie en un groupe que l'on appelle le groupe : Vision Humaniste Citoyenne (VHC). Ce groupe de pensée au sein du PSI s'est structuré autour du sénateur et théoricien Cyrille Matthieu, ancien élu apparenté aux anciennes coalitions de gauche ayant rejoint le Parti du Soutien Impérial à sa création il y a presque six ans. Le groupe, que l'on estime composé de peu ou prou une quarantaine de députés à l'Assemblée Nationale, commence à structurer une pensée et une vision qui se distingue de la ligne globale du PSI durant des réunions de travail restreintes ou des dîners privés chez des personnalités proches de ces élus comme des penseurs, philosophes ou théoriciens. Ce groupe, qui se structure et qui commence à agiter en filigrane la menace d'une scission, est vu d'un mauvais œil par les cadres du parti et les élus libéraux, et dans une certaine mesure les centristes, sans parler d'une hostilité de plus en plus ouverte de la part de la droite des monarchistes modérés et conservateurs modérés. Les idées qui commencent à se dégager de ces échanges reposent sur un souhait de décentralisation du pouvoir au sein de l'Empire, d'une continuation de la diminution des pouvoirs de la couronne, la volonté de politiques sociales et écologiques plus fortes ainsi qu'une politique internationale humaniste, proche par certains aspects d'élus et penseurs tanskiens qui axent leur vision internationale sur l'humanisme des démocraties libérales. Une vision ne relevant donc pas que d'un pragmatisme ou d'un dogmatisme issu des restes socialistes de ces élus, mais une naissance idéologique d'un groupe souhaitant jouer sa propre partition et proposer un horizon différent de la gauche classique.


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Cyrille Matthieu


Le second groupe qui peut être tenté par des volontés de scission est un groupe qu'on appelle Ambition Ordre et Confiance (AOC). Plus restreint mais constitué d'anciens partisans de l'actuelle Droite Libérale, parti à tendances conservatrices dont le champion était Cayden Wiseman, aujourd'hui au capital politique trop essoufflé pour prétendre au leadership. Ce groupe, constitué d'au maximum une vingtaine de députés, serait susceptible de créer avec la Droite Libérale, en perte de vitesse, un nouvel élan au sein de la droite politique en barrage naturel contre l'extrême droite tout en reprenant pour lui les thèmes de sécurité, de maîtrise budgétaire, de souveraineté et d'ambitions internationales. Le groupe lui aussi est issu à l'origine d'autres partis qu'Empire d'Acier ou que le Front Nordiste. Issu d'une droite traditionnelle, conservatrice modérée, ils ont rejoint eux aussi le Parti du Soutien Impérial à sa création mais ne sont aujourd'hui pas satisfaits par la baisse des moyens alloués à la sécurité intérieure et poussent pour un investissement plus massif dans l'industrie militaire et l'expansion de nos forces armées. Radicalement opposés à une décentralisation et favorables à conserver l'influence de la couronne en tant que médiatrice et garante des traditions, leur opposition chaque jour plus frontale à l’aile gauche du parti est un des principaux vecteurs de désunion au sein du parti.

Le groupe s'est organisé autour du sénateur Tyler Saunders, conservateur du temps de l'existence de ce parti et figure importante de la droite nordiste. L'homme, autrefois inspecteur militaire, est de plus en plus populaire au sein de l'électorat de la Droite Libérale et des sympathisants de cette droite en perte de souffle. Figure repère et jouissant d'un certain charisme et d'une longue expérience politique, il rassure et serait susceptible de rassembler à droite.


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Tyler Saunders


2. Les libéraux

Les libéraux du Parti du Soutien Impérial, si l'on compte également les libéraux démocrates, constituent la grande majorité du parti et sont les anciens élus d'Empire d'Acier. Représentant 130 des 208 députés de l'Assemblée Nationale, l'union des différents courants faisant exister le PSI est de leur fait et c'est sûrement eux qui font le plus pour maintenir l'unité vacillante de la formation politique. Ils constituent la majorité des cadres de celle-ci. Les libéraux sont cependant perdus et peinent à réagir face à l'évolution rapide des relations dans le parti et à la mutation des forces politiques globales du Parlement. Une certaine incapacité à concilier les différentes visions qui s'opposent au sein du parti, le risque d'être dépassés et de perdre, par une fragmentation du parti, la majorité, devient de plus en plus probable.

Les défis se présentant à eux sont multiples : sauvegarder l'unité du PSI, sauvegarder la majorité gouvernementale, présenter un programme crédible avec un candidat capable de rassembler au poste de Premier Ministre, répondre au sentiment de dépassement des nordistes. Des problèmes internes existent aussi chez les libéraux et empêchent ceux-ci de réagir rapidement aux changements. Le leadership de cette tendance au sein du Parti du Soutien Impérial est disputé, et il est intéressant de constater que les personnalités diplomatiques affiliées au parti ont de plus en plus d'ambition et d'influence sur celui-ci. C'est ainsi que parmi les candidats potentiels à la présidence du parti ou au poste de Premier Ministre et à la position informelle de leader des libéraux au sein du PSI, s'affrontent : Maurice Carilac, représentant permanent de l'Empire au Conseil Général de l'Organisation des Nations Démocratiques ; Davy Dieulafoy, représentant permanent de l'Empire au Conseil Militaire de l'Organisation des Nations Démocratiques ; François-Adolphe Rouzet, Ministre des Affaires Extérieures Impériales ; Chantal Lemoine, députée et ancienne ministre de l'Éducation et ministre de la Culture.

La diplomatie étant un sujet de plus en plus important compte tenu du sentiment de dépassement, les personnalités diplomatiques, fortes de leurs expériences et de leurs réseaux, tentent de se faire une place sur le plan politique national, là où il y a encore quelques années il était rare de passer du national à l'international. Maurice Carilac, représentant depuis désormais plus de deux ans, est une personnalité libérale assumée, proche des milieux financiers et marchands, qui aurait l'avantage d'user de ses réseaux auprès de nos alliés et des entités étrangères pour envisager une influence commerciale nordiste plus importante. Cependant, relativement peu connu et n'ayant eu que de courts mandats, son ancrage politique local et sa visibilité auprès de la population sont réduits.
Davy Dieulafoy, ancien secrétaire d'État au sein du Ministère de la Défense et représentant de l'Empire au Conseil Militaire de l'OND depuis maintenant un an, avait été envoyé à Bandahran pour son expérience, mais aspire maintenant à un poste plus prestigieux au sein du paysage politique national. Il est un administrateur familier avec les sujets de diplomatie et de défense, sujets au centre de la position de l'Empire dans le monde actuellement. Il a aussi une expérience de quelques années en tant que sénateur impérial.
François-Adolphe Rouzet est la figure incontournable de la diplomatie impériale, ministre durant treize ans au cumulé et véritable vétéran des gouvernements successifs des deux dernières décennies. Il exerce dans le milieu diplomatique depuis toujours et est un stratège diplomatique inégalable au sein de l'Empire, mais dont l'orgueil a récemment été blessé par les déconvenues diplomatiques de l'Empire, notamment sur la crise Oksalienne. Il représente aussi l’élégance nordiste et la noblesse impériale et a la sympathie des nordistes, mais n'a cependant pas d'expérience d'élu et a des relations compliquées avec ceux-ci.
Enfin, Chantal Lemoine est une députée du PSI à l'Assemblée Nationale. Elle fut Ministre de l'Éducation durant trois ans et Ministre de la Culture durant quatre ans. Elle est à son quatrième mandat et est une cadre importante du parti et de l'ancien Empire d'Acier. Sans expérience notable vis-à-vis de la défense et avec une expérience alternative à l'international, elle représente la voie culturelle de l'influence nordiste et une position plus conciliante que d'autres candidats potentiels, et est l'une des rares femmes à pouvoir prétendre aux grandes fonctions du parti ou de l'État.

Il semble probable que l'un d'entre eux sera le Premier Ministre et l'un le président du parti, reste à savoir qui.


3. Et les centristes ?

Les centristes, héritiers du Front Nordiste, sont des démocrates humanistes. Souvent soumis à l'Empire d'Acier puis aux libéraux du fait de leur poids, ils défendent une position constante d'équilibre entre les visions nationales, de compromis et de réunion autour des valeurs impériales : démocratie, droits humains, libertés, dignité humaine. Ils font partie de ceux qui défendent l'abolition de la peine de mort et sont certainement les moins bruyants et les plus calmes des courants du PSI et du paysage politique nordiste en général. Ils ne présentent pas de volonté de quitter le parti mais sont une voix à part qui défend une sorte d'idéalisme vis-à-vis d'un "rôle naturel" de l'Empire dans le monde à défendre les valeurs susmentionnées. Plus axés sur la politique internationale que la politique nationale, sur ce dernier plan ils sont partisans d'un rôle symbolique de l'Empereur et d'une démocratie parlementaire, presque républicains, prenant un peu de libéralisme et un peu d'économie solidaire. Ils sont à la croisée des visions politiques nordistes. Leur tête de proue, le consensuel et sage Godefroy Deniau.

Ce groupe un peu à part, qui pourrait avec ses 23 élus former un parti indépendant, ne semble pas encore tenté par cette voie et observe l'évolution politique en cours en restant constant sur ses principes.

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Godefroy Deniau



Dans une salle bondée où les murmures et discussions entre membres du parti créent un bruit de fond permanent semblable aux ronronnements d'un moteur, les différents intervenants se préparent. La salle, remplie de presque dix mille membres du Parti du Soutien Impérial, baigne dans une lumière douce et violacée, disposée à la manière d'un amphithéâtre convergeant vers une scène surmontée d'un pupitre et ayant pour fond un écran projetant l'inscription "Parti du Soutien Impérial, Congrès 2016" au milieu d'un dégradé jaune, violet et bleu.

L'ambiance, se voulant rassurante pour les électeurs quant à l'unité du parti et sa capacité à envisager de nouveaux projets pour l'Empire, ne parvient guère à cacher, pour les observateurs politiques un tant soit peu éveillés, une atmosphère pesante et électrique. Les sièges, disposés en gradins, sont occupés par des membres du parti : députés, sénateurs, militants, personnalités importantes, ministres, maires et autres. Certains arborent de discrets signes distinctifs en fonction de leur courant au sein du PSI. Pas de bannières suspendues au plafond, pas de multiples slogans et symboles aux tailles démesurées, seulement les couleurs ambiantes de la salle et un logo unique du parti sur la scène, dans un cadre se voulant épuré et moderne.

Sur la scène, le pupitre central en verre, sur lequel est inscrit "Congrès 2016 du PSI - Estham, 13 mai 2016", est flanqué par derrière d'un drapeau de l'Empire, son étoffe ondulant légèrement sous l'effet des ventilateurs discrets sur les côtés de la scène. Derrière le pupitre, une longue table blanche accueille les membres du bureau politique, chacun équipé d'un micro et d'un verre d'eau ainsi que de quelques documents et stylos éparpillés. Les visages sont parfois tendus, certains échangent des regards nerveux, trahissant l'appréhension des débats à venir.

Quelques caméras sont disposées à plusieurs endroits précis et testées à l'avance autour de la salle pour retransmettre l'événement en direct aux membres du parti et au public. Des techniciens s'affairent en coulisses, vérifiant les connexions et ajustant les éclairages, recevant des consignes en cas d'envenimement des débats. Sur le fond de la scène, l'écran susmentionné est testé pour afficher des graphiques et des données visant à appuyer les argumentaires des orateurs.

Dans les allées, des volontaires guident les retardataires vers leurs places, distribuant des programmes imprimés sur du papier glacé sur lesquels les pages détaillent l'ordre du jour, les noms des intervenants et les sujets de discussion à venir.

Puis une annonce vocale informa les membres présents de prendre leurs places avant que le Congrès ne débute. Ceux-ci regagnèrent donc leurs sièges en quelques minutes, puis la présidente actuelle du parti, Gaëtane Brunet, monta sur la scène et se positionna au pupitre, applaudie timidement. Elle réajusta le micro et regarda son auditoire.



Gaëtane Brunet :
Chers amis du progrès et de l'avenir, je suis fière d'ouvrir aujourd'hui le Congrès 2016 du Parti du Soutien Impérial. Voilà déjà six ans que notre parti s'est structuré, rassemblant en lui chaque personne désireuse de faire progresser notre démocratie, de préparer l'avenir de notre pays, de défendre nos valeurs et d'œuvrer à un Empire plus stable, plus sûr, plus prospère, plus libre.

En six ans, nous avons accompli tant de choses ensemble ! Nous avons collectivement su faire face aux défis économiques, sociaux et politiques qui se présentaient à nous et qui entravaient la prospérité de l'Empire, avec toute la détermination et l'esprit d'innovation dont nous étions capables. Nous avons fait converger nos visions et nos parcours pour construire un lendemain plus radieux qu'hier. Nous avons réussi à intégrer notre économie à l'échelle mondiale en devenant une grande nation marchande, à développer notre armée qui est devenue l'une des plus importantes du continent, capable de protéger nos territoires et notre peuple et qui s'inscrit dans la défense de nos alliés. Nous avons su renforcer notre position sur la scène internationale en défendant inlassablement les valeurs qui nous sont chères : la démocratie, la paix, la justice, la liberté, les droits humains. Nos réformes ont permis de doubler notre production intérieure brute, atteignant presque 1 100 milliards de dollars et de faire considérablement augmenter le niveau de vie et le pouvoir d'achat de nos concitoyens. Nous avons su retrouver un équilibre diplomatique et une ligne claire après des épisodes houleux comme l'indépendance du Mokhaï. Et nous avons tenu bon, coûte que coûte, aux côtés de nos alliés, en première ligne face à la barbarie geraertienne dont la folie a conduit aujourd'hui à l'effondrement de la Loduarie Communiste toute entière.

Mais au-delà des chiffres, des données et des combats ainsi que des réalisations concrètes, ce qui me rend le plus fière, c'est l'esprit de solidarité et de collaboration qui anime notre parti et qui nous caractérise. Nous avons des opinions variées, mais nous travaillons ensemble à l'avenir de notre pays, réunis autour de valeurs communes. Nous avons su rassembler des courants de pensée divers, des visions parfois opposées, mais toujours avec le même objectif : faire avancer notre Empire. Cette diversité est notre force, et elle doit continuer à l'être. Nous devons tout faire pour sauvegarder cette unité qui fait notre singularité et notre capacité à avancer.

Aujourd'hui, nous nous retrouvons pour la sixième année consécutive ici pour discuter, débattre et décider ensemble de l'avenir de notre parti et de notre nation. Les défis sont nombreux, je ne dis pas qu'il n'existe que des solutions simples, mais je suis convaincue que, comme nous l'avons toujours fait, nous saurons les surmonter avec courage, volonté et patience.

Je tiens également à vous annoncer que je ne me représenterai pas à la présidence de notre parti. Il est temps pour moi de voir ma mission évoluer, et vous comme moi savons qu'il est nécessaire que du changement s'opère pour conserver notre dynamisme et notre vitalité. Cependant, je reste profondément engagée dans notre mission commune et je continuerai à œuvrer pour le progrès et l'avenir de notre Empire, aux côtés de chacun d'entre vous. Ce fut un honneur pour moi de présider ce parti, et j'en garderai un souvenir impérissable.

Ce congrès est l'occasion de tourner une nouvelle page de notre histoire. Ensemble, nous allons choisir les dirigeants qui porteront nos valeurs et nos ambitions pour les années à venir et qui façonneront notre place dans le monde. Je suis confiante : les talents et les idées ne manquent pas au sein de notre parti, nous sommes capables du meilleur. Nous avons en nous la capacité de continuer à faire progresser notre Empire, de le rendre encore plus fort, plus juste et plus uni.

Alors, chers amis, avançons avec optimisme et confiance en l'avenir et en nous-mêmes. Faisons de ce congrès un moment de rassemblement, de réflexion et d'action, non pas de disputes stériles, de rivalités et d'ambitions personnelles. Ensemble, construisons l'avenir que nous voulons pour notre Empire. Merci à tous pour votre engagement et votre confiance. Vive le Parti du Soutien Impérial et vive l'Empire !

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Gaëtane Brunet
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Augmentation des menaces sur la population et réponses stratégiques durables.



Le gouvernement de l'Empire du Nord se prépare à lancer "Éclipse Solaire", un exercice national de sécurité prévu pour le 20 juin 2016, conçu pour renforcer la préparation du pays et renforcer sa résilience globale face aux menaces critiques d'attaques potentielles dans un contexte de conflit asymétrique et non conventionnel prenant pour cible les infrastructures nationales et sa population, y compris et même principalement les menaces stratégiques de bombardements et les menaces chimiques et biologiques, ainsi que les risques découlant de l'endommagement partiel ou complet de nos infrastructures critiques : réseaux électriques, réserves d'eau potable, centrales nucléaires, sites industriels, hôpitaux, sites de gouvernance et de commandement, etc.

À l'image des exercices en cours au sein de l'ensemble des territoires de l'Organisation des Nations Démocratiques lancés par le Caratrad et suivis par le Duché de Sylva, à un moment tenu secret par les autorités, un réseau de sirènes et d'alarmes se déclenchera à travers le pays, métropole et outre-mer, signalant le début des exercices obligatoires. Ces alertes seront complétées par des messages diffusés par les forces de l'ordre et les services d'urgence pour informer la population. Les établissements scolaires sont concernés de même que les établissements de santé qui devront appréhender, selon les protocoles ad hoc, la mise en sécurité et la continuité des soins des personnes hospitalisées en situation de crise.

Dès que l'alerte sera donnée, les citoyens devront se mettre à l'abri dans les refuges désignés les plus proches, couper toutes les sources d'énergie non essentielles et attendre les instructions officielles communiquées par les autorités impériales compétentes sur les canaux de communication vérifiés. Il est crucial de ne suivre que les informations diffusées par les autorités compétentes, de conserver une discipline globale efficace pour éviter la désorganisation et l'inefficacité des procédures, et d'éviter de partager des informations non vérifiées qui peuvent mettre en danger les autres individus.

Conçu par le Conseil de Sécurité Nationale Supérieure, cet exercice vise à tester l'efficacité des plans d'urgence, à informer le public sur les procédures de sécurité et à améliorer la réponse collective en cas de crise. L'actualité est suffisamment édifiante pour justifier la tenue de ces exercices. L'évolution incertaine des menaces pesant sur l'Empire et ses alliés, le changement de posture de la Principauté de Carnavale vis-à-vis de l'Organisation des Nations Démocratiques ainsi que les menaces inhérentes à la stratégie de crimes de masse de la force militaire carnavalaise, et l'ensemble des menaces potentielles pesant sur le bloc des démocraties libérales dont la prospérité et la montée en puissance et en influence inquiètent les opposants de notre modèle sont autant de raisons de se préparer et de former la population à des attaques potentielles.

Peu après le début de l'exercice, le CSNS simulera des attaques de missiles en divers endroits stratégiques et infrastructures critiques cités plus haut pour envisager les réactions appropriées à ce genre de menaces et situations de crise. Les équipes de secours interviendront pour sécuriser les zones affectées, gérer les rassemblements de personnes et faciliter les opérations de sauvetage. Les personnes n'ayant pu se réfugier et des individus désignés préalablement constitueront les victimes simulées nécessaires à l'entraînement des équipes de secours.

Les services de secours simuleront différentes situations de crise nécessitant des interventions pour les maîtriser, comme des incendies, des inondations, des incidents chimiques, bactériologiques, et même nucléaires, pour effectuer des sauvetages, tandis que les unités militaires et les pompiers travailleront à éliminer les obstacles et à évacuer les victimes et créer ou transporter jusqu'à des zones sécurisées. Les services médicaux organiseront le triage des blessés simulés, fourniront les premiers soins, rationaliseront leurs ressources et mettront en place une logistique efficace, coordonneront leur transfert vers des centres médicaux temporaires ou permanents sur des sites à moindre risque ou entièrement sécurisés. Les transports publics seront utilisés pour évacuer les résidents vers des zones sûres, avec l'aide des autorités locales.

Des coupures d'électricité ciblées seront mises en place, affectant principalement les résidences, mais épargnant les hôpitaux et les services essentiels. Les systèmes de relais électriques et énergétiques autonomes récemment mis en place seront testés sur les infrastructures identifiées comme essentielles. Les infrastructures critiques seront protégées et camouflées via les systèmes de défense déployés dans les zones ciblées ou risquant d'être ciblées pour éviter d'être touchées.

L'exercice durera trois heures et se terminera par une série de signaux sonores indiquant la fin de l'alerte. Les autorités impériales, via les systèmes statistiques et d'évaluation de crise dans un premier temps pour en appréhender l'usage et l'efficacité, détermineront l'efficacité, la réussite et les problématiques découlant de l'exercice. Par la suite, les systèmes opérationnels de l'Empire seront utilisés pour les évaluations similaires dans un procédé classique, via les appareils informatiques normaux des autorités. Un pan d'expérimentation par les nouvelles installations et capacités d'intelligence artificielle sera réalisé concernant cette même évaluation bilan de l'exercice, la compilation des données en un rapport utilisable et des voies d'intégration de ces systèmes dans la gestion des crises et la mise en place de plans plus adaptés. La participation et la coopération de tous sont essentielles pour le succès de cet exercice.

Un volet militaire plus confidentiel est également prévu, incluant des manœuvres de dispersion des troupes, la protection des sites stratégiques, d'identification des menaces, de mise en place de ripostes, la défense aérienne et la gestion des crises NRBC via l'entraînement de ces unités et la mise en place de nouvelles unités pour accroître nos capacités de réaction. Ces mesures sont donc renforcées par la création de nouvelles unités spécialisées au sein des forces armées de l'Empire et l'augmentation substantielle de leurs moyens. Ces exercices seront possiblement répétés de manière plus régulière dans les semaines et mois à venir.
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[Retro-rp] 20 mai 2016


Le ciel était voilé de nuages gris et d'une légère pluie fine, comme si le ciel lui-même pleurait les victimes de l'attaque barbare qui avait frappé Laggefort. La Cour des Résistants, cour où les hommages nationaux, mais aussi de nombreuses autres cérémonies de l'Empire se font toujours, habituellement animée par le bruit des préparations des évènements, était aujourd'hui silencieuse et solennelle. Des drapeaux impériaux, en berne, flottaient mollement au vent, leurs couleurs assombries par la lourdeur de l'ambiance.

Au centre de la cour, un catafalque drapé de noir avait été érigé, surmonté des portraits des quatre victimes : l'archevêque de Laagefort Alexius Palamas, le doyen Fabrice Pomeroy, le curé Yves Robillard et une jeune fille de neuf ans, Alice. Des gerbes de fleurs blanches, symboles de pureté rappelant douloureusement le jeune âge d'une des victimes, et de paix, qui a bien faillie être totalement rompue, entouraient le monument. Des milliers de citoyens s'étaient rassemblés autour de la cour, silencieux, leurs visages marqués par la douleur et l'amertume, regardant la scène depuis les écrans retranscrivant en direct le déroulé.

Soudain, un orchestre militaire entonna une marche funèbre, annonçant l'arrivée de Sa Majesté Impériale, l'Empereur Maximilien II. Accompagné des membres du gouvernement, des hauts dignitaires religieux et des représentants des forces armées, il avança lentement vers le catafalque. Derrière lui, les familles des victimes, soutenues par des proches, suivaient, le visage fermé et baissé vers le sol.

L'Empereur, vêtu d'un uniforme sobre et sombre, sans signes remarquables, celui-ci préférant la discrétion pour laisser l'attention aux victimes, s'arrêta devant le catafalque. Il s'inclina profondément, posant une rose blanche sur le drap noir, et embrassa le drapeau en berne. Les familles, une à une, s'avancèrent pour rendre un dernier hommage à leurs proches, serrèrent la main de l'Empereur et la mère de la jeune victime pleura dans ses bras. Les larmes coulaient librement, mais personne ne prononça un mot avant un long moment. Silence éloquent, chargé de douleur d'une nation encore choquée, marquée dans sa chaire et son âme.

Un prêtre de la cathédrale de Laagefort s'avança alors jusqu'aux cercueils. D'une voix chevrotante et émue, il récita une prière pour à destination des défunts et de la paix, entouré du silence et de l'écoute de toutes les personnes présentent. Les citoyens, tête baissée, joignirent leurs prières aux siennes, ou observèrent simplement un silence respectueux pour les non-croyants.

Après un long moment de recueillement, l'Empereur prit la parole pour exprimer cet ultime hommage aux victimes de la folie barbare des nations faillies qui causent tant de désolation dans ce monde.

"Chers concitoyens, aujourd'hui, nous sommes réunis pour rendre un dernier hommage à nos frères et sœurs, fils et filles, innocentes victimes d'une attaque lâche et barbare. Leur vie a été brutalement arrachée, mais leur mémoire vivra éternellement dans nos cœurs. Nous ne les oublierons jamais. Leurs vies sont le lourd tribut qui nous rappel que la paix n'est jamais acquise, que notre garde ne doit jamais être baissé, et que le combat mondial pour la paix, la justice, la démocratie, la liberté, la dignité et les droits humains, est un combat qui est encore loin d'être terminé."

Il marqua une pause, regardant tour à tour les familles des victimes. Celles-ci le regardaient et se regardaient entre elles, partageant leurs douleurs.

"À leurs familles, nous exprimons notre profonde compassion et notre soutien indéfectible. Vous trouverez toujours en l'Empire, et je le crois, en son peuple tout entier, pour vous venir en aide aux cours des épreuves difficiles qui vous attendent encore. Vous n'êtes pas seuls dans votre douleur. L'Empire tout entier pleure avec vous. J'aimerais adresser également, en ce temps de deuil, une pensée à toutes les personnes qui, dans le monde, subissent la tyrannie, la corruption, l'abandon, la discrimination, la guerre, la famine, la torture, et toutes les atteintes aux droits et libertés fondamentales de l'être humain.
Ces personnes trouveront toujours en l'Empire et en l'Organisation des Nations Démocratiques, des soutiens et des alliés fidèles et engagés. Nous ne céderons pas à la peur. Nous ne laisserons pas la terreur triompher. Nous défendrons nos valeurs, notre territoire, notre peuple et tous les autres avec détermination et courage. La justice sera rendue."

L'orchestre militaire entonna alors l'hymne national, aux notes plus basses, graves et solennelles que les partitions classiques, résonnant dans toute la cour et au-delà de ses murs. Les citoyens présents dans la cour et ses alentours, chantèrent et se joignirent en chœur.

Alors que les dernières notes de l'hymne s'évanouissaient, l'Empereur et les familles des victimes se retirèrent lentement, accompagnés par les membres du gouvernement après quelques mots échangés. La foule, toujours silencieuse, les regarda s'éloigner, l'atmosphère toujours aussu lourde.
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Suite à ceci

Les élections ont donc débuté au et ont conféré aux quelque 385170 adhérents au Parti du Soutien Impérial le choix de voter entre les six candidats déclarés. Parmi eux : Cyrille Matthieu, Tyler Saunders, Maurice Carilac, Davy Dieulafoy, François-Adolphe Rouzet, Chantal Lemoine et Godefroy Deniau. Un centriste, un social démocrate, un conservateur et quatre libéraux.

Des débats ont eu lieu et plusieurs visions (détaillées plus haut) se sont affrontées. Voici les résultats du premier tour :

Cyrille Matthieu : 67550 voix
Tyler Saunders : 33600 voix
Maurice Carilac : 35170 voix
Davy Dieulafoy : 25242 voix
François-Adolphe Rouzet : 73919 voix
Chantal Lemoine : 111189 voix
Godefroy Deniau : 38500 voix

Les deux principales figurent se démarquant sont les libéraux Rouzet et Lemoine, bien que le social-démocrate Matthieu semble peser un poids important. Un deuxième tour est donc organisé et les candidats ayant moins de 10% sont éliminés d'office, à savoir le conservateur Saunders et le libéral Dieulafoy. Toutefois, le centriste Deniau déclare se retirer et le second tour peut ainsi débuter.

Cyrille Matthieu :106047 voix
Maurice Carilac : 60412 voix
François-Adolphe Rouzet : 107519 voix
Chantal Lemoine : 111192 voix

Lors de ce second tour, François-Adolphe Rouzet bénéficie du report des voix des soutiens Tyler Saunders, Maurice Carilac de celles de Davy Dieulafoi et Cyrille Matthieu de celles de Godefroy Deniau. Le troisième tour voit les deux plus haut scores rivaliser, éliminant de peu Cyrille Matthieu et largement Maurice Carilac.

François-Adolphe Rouzet : 186990 voix
Chantal Lemoine : 198180 voix

C'est finalement l'ancienne Ministre de la Culture et Ministre de l'Éducation, actuelle députée, représentant une aile gauche des libéraux, plus proches des soc-dem que des conservateurs du parti. L'écart est cependant peu important entre elle et son concurrent, François Adolphe-Rouzet, démontrant que Chantal Lemoine n'est pas un choix coulant de source. Il est rare au sein des partis nordistes que tant de tours soient nécessaires pour l'élection d'un président, signe s'il en fallait de la crise interne importante.

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Convention Multicéphale d'Empire




𝓡𝓪𝓹𝓹𝓸𝓻𝓽 𝓰𝓮𝓷𝓮𝓻𝓪𝓵 𝓭𝓮 𝓵𝓪 𝓒𝓸𝓷𝓿𝓮𝓷𝓽𝓲𝓸𝓷 𝓜𝓾𝓵𝓽𝓲𝓬𝓮𝓹𝓱𝓪𝓵𝓮 𝓭'𝓔𝓶𝓹𝓲𝓻𝓮

Rapport relatif à l’évaluation des réformes institutionnelles dites « Wiseman » et aux perspectives de réorganisation du pouvoir exécutif et du processus électoral dans l’Empire


Titre I

Rappel du rôle de la Convention Multicéphale d’Empire


Tel qu'instituée à l'article 17 de la Charte Fondamentale de l'Empire, la Convention Multicéphale d’Empire est un organe collégial chargé d'observer, d'analyser, de concerter, de consulter et de faire des propositions à Sa Majesté Impériale. Bien que ses avis ne soient pas contraignants pour le pouvoir impérial et le gouvernement de Sa Majesté Impériale, ils revêtent une valeur de recommandation solennelle, reflétant la sagesse et les aspirations nationales. Composée de 740 membres, dont 468 députés de l'Assemblée Nationale, 151 sénateurs du Sénat Impérial, 8 légats des départements d'outre-mer, 2 consuls des régions d'outre-mer, 45 marquis et 6 ducs des marquisats et duchés aleuciens, 50 nobles de cour, ainsi que 10 représentants de la famille impériale.

La mission de la Convention consiste notamment à évaluer les grandes réformes structurelles affectant l'équilibre des pouvoirs, la représentation démocratique et la gouvernabilité de l'Empire, ainsi que l'intégrité des symboles impériaux, de sa noblesse, de son intérêt et de son rayonnement mondial. Notre instance dispose d'une commission permanente travaillant sur un sujet par semestre et elle ne se réunit dans sa totalité que sur convocation de Sa Majesté Impériale, à qui elle rend compte.

Titre II

Préambule du Rapport de la Convention


Convoquée en session extraordinaire sur instruction directe de Sa Majesté Impériale de se constituer en assemblée solennelle, la Convention Multicéphale d’Empire, collège réunissant les représentants les plus éminents du Sénat Impérial, de l’Assemblée Nationale, des provinces d’outre-mer et de la Chambre des Nobles, s’est réunie dans un contexte de profonde réflexion et de préoccupation institutionnelle formulée par Sa Majesté. Cette réunion historique, de par son importance, mais aussi par la rareté de ses rassemblements, était motivée par la nécessité impérieuse d’évaluer l’efficacité politique, institutionnelle et opérationnelle des réformes dites « Wiseman », adoptées en 2012. Ces réformes, qui ont profondément réorganisé les modalités de désignation du Premier Ministre ainsi que la structure de nomination gouvernementale, ont marqué un tournant dans l’histoire constitutionnelle de notre Empire, mais ont leurs lacunes et incohérences.

L’importance de cette évaluation ne saurait être sous-estimée, car elle intervient après presque une demi-décennie d’application de ces réformes, une période suffisamment longue pour en mesurer les impacts réels et durables sur notre système politique. L’objet de ce rapport est donc de dresser un bilan rigoureux et exhaustif de ces réformes, en examinant non seulement leurs succès, mais aussi et surtout leurs lacunes fonctionnelles. Il s’agit de comprendre en profondeur les défis et les obstacles rencontrés, afin d’identifier les domaines où des améliorations sont nécessaires pour restaurer une stabilité plus efficiente, l'efficacité et la responsabilité du pouvoir exécutif et dans une autre mesure du pouvoir législatif.

Dans cette optique, la Convention Multicéphale d’Empire a mené une série de consultations approfondies, d’analyses détaillées et de débats profonds, impliquant une diversité de perspectives et d’expertises permise par la pluralité de ses acteurs et la volonté de servir fidèlement le bien-commun de la nation impériale, érigée en maxime de notre action. Ce processus a permis de recueillir des informations précieuses et de formuler des propositions concrètes, visant à renforcer nos institutions et à garantir un avenir plus stable et prospère pour notre Empire, à l'heure où l'ordre mondial est bouleversé par des nations usant de la déstabilisation, des crimes et de la terreur pour servir leurs sinistres dessins. Ce rapport se veut donc un document de référence, guidé par un esprit de rigueur et de responsabilité, et destiné à éclairer les décisions futures de nos plus hautes instances gouvernementales.


Titre III

Analyses faites par la Convention


Les réformes Wiseman ont été conçues dans un contexte de modernisation des institutions impériales et d’ouverture vers une démocratie plus directe parallèles à la mondialisation de l'Empire, son essor économique et une volonté couplée d'une nécessité de moderniser l'appareil militaire impérial - nécessité encore présente à ce jour. Leur principal objet était de soumettre la désignation du Premier Ministre au suffrage universel direct, rompant avec le modèle parlementaire traditionnel où le chef du gouvernement était issu du vote des assemblées. En théorie, cette réforme devait accroître la légitimité populaire du pouvoir exécutif, tout en maintenant l’équilibre entre le Premier Ministre élu, chargé de l'action du gouvernement, de l'application des lois et responsable devant le Parlement, et Sa Majesté héréditaire, incarnation de l'unité nationale, de la continuité des valeurs de l'Empire, de son rayonnement planétaire, garante de l'intégrité territoriale et démocratique.

Toutefois, la superposition de deux sources de légitimité distinctes, non hiérarchisées, mais coexistant dans une dualité rigide issue d'un système inadapté à cette cohabitation, a provoqué un affaiblissement réciproque et à une dégradation de la clarté autrefois présente en l'exécutif impérial. Le Premier Ministre, fort de sa légitimité populaire, s’est retrouvé souvent en opposition politique et symbolique avec Sa Majesté, dont les prérogatives constitutionnelles, diplomatiques, militaires et symboliques restaient pourtant déterminantes. Inversement, le refus de Sa Majesté de se réduire à une fonction purement représentative a alimenté une conflictualité latente au sommet de l’exécutif.

L’élection du Premier Ministre a également eu pour effet de personnaliser excessivement la vie politique, au détriment des opinions politiques, des assemblées et de la collégialité. Le système de vote pondéré, combiné à l’obligation de candidature multiple (six candidats minimum), a dénaturé les clivages et fragmenté l’espace démocratique et a alourdi la nomination d'un Premier Ministre. La fluidité de la transition a été perdue et une démission en période troublée peut observer une vacance du pouvoir très inquiétante.

En conséquence, les gouvernements successifs ont peiné à conserver une majorité stable, conduisant à des cohabitations déstabilisantes et à des impasses politiques récurrentes. Sa Majesté s'est vue entravée dans l'exercice de ses fonctions et l'action gouvernementale a été émoussée.

Titre IV

Constats formulés par la Convention



  • Instabilité de l’exécutif : La dualité du pouvoir (Sa Majesté – Premier Ministre élu) a entraîné une confusion des responsabilités, notamment en matière de politique étrangère, de sécurité nationale et de gestion de crise, tant pour le gouvernement de Sa Majesté, que pour la population et les administrations impériales.

  • Crise de représentation : Le vote populaire pour le Premier Ministre a contribué à la marginalisation des assemblées, dont le rôle dans la formation du gouvernement a été fortement réduit, entraînant une perte d’efficacité législative et un affaiblissement du contrôle parlementaire. Cela a par ailleurs donné de manière paradoxale un poids très important au Premier Ministre mais un poids de la responsabilité plus grand qui entrave par crainte son action.

  • Complexité logistique et juridique : L’organisation d’élections à l’échelle de l’Empire, avec obligation de candidatures multiples et système de notation, a généré des coûts élevés, des retards fréquents et des contestations. D'autant que la fréquence de ces élections n'est pas déterminées car les gouvernements sont plus fréquemment renouvelés que les assemblées.

  • Rigidité institutionnelle en temps de crise : En période d’urgence (conflit, catastrophe naturelle, instabilité économique, etc...), le processus d’élection du Premier Ministre s’avère trop long et trop peu réactif pour assurer une gouvernance efficace. La vacance du pouvoir est un risque majeur et l'impossibilité de remplacer la figure dirigeante du gouvernement de Sa Majesté en période de troubles est une faille dans l'intégrité de l'Empire.

  • Marginalisation des outremers : Les spécificités des provinces ultramarines ont été insuffisamment prises en compte dans l’organisation du vote, accentuant le sentiment d’éloignement politique. Il est nécessaire de lier bien plus les territoires d'outre-mer aux décisions, de renforcer leur autonomie et le lien affectif entre les régions de l'Empire.

  • Titre V

    Propositions émises par la Convention


    Au regard des constats précités, la Convention Multicéphale d’Empire formule les propositions suivantes. Il s’agit, en premier lieu, de procéder à une abrogation partielle des réformes Wiseman, spécifiquement dans leur volet relatif à l’élection directe du Premier Ministre. Cette disposition serait remplacée par la restauration du mode de désignation parlementaire du Premier Ministre, lequel serait élu par un vote conjoint du Sénat et de l’Assemblée Nationale, à la majorité absolue pour éviter tous blocages politiques potentiels puis soumettre le Premier Ministre ayant reçu l'aval du Parlement à la nomination par Sa Majesté Impérial.

    En cas de vacance du poste de Premier Ministre lors d'une crise politique pouvant porter atteinte à la sécurité de l'État, la Convention recommande la mise en place d’une parenthèse parlementaire exceptionnelle dans l'élection d'un Premier Ministre assortie d’un droit de nomination d’un gouvernement de transition en cas de blocage par Sa Majesté. Le Conseil de la Charte Impériale peut décider de l'inconstitutionnalité de la décision de Sa Majesté et bloquer cette décision. Parallèlement, la révision du système électoral des Assemblées est proposée, avec l’instauration d’un mode de scrutin de proportionnelle compensatoire permettant à la fois une représentation fidèle des courants d’opinion et la constitution de majorités gouvernementales stables, et d'autre part une représentation plus équitable entre les territoires moins peuplés et les territoires d'outremer vis-à-vis des autres territoires. Il serait également intéressant que la Convention, le pouvoir législatif ou le pouvoir exécutif, mais surtout que les pouvoirs locaux dans ces territoires d'outre-mer engagent une réflexion sur une réorganisation de ces mêmes territoires pour une intégration vertueuse dans l'Empire en possédant des statuts d'autonomie accrue, notamment pour les populations natives dans des territoires préservés, en envisageant de légitimer cette réorganisation par des référendums d'autodétermination.

    Afin de garantir la continuité de l’État en toutes circonstances, la Convention suggère une redéfinition du rôle du Conseil Impérial, qui devra assurer l’intérim de la gouvernance en cas d’empêchement imprévu du Premier Ministre ou de paralysie institutionnelle des Assemblées et d'urgence ne permettant pas à l'Empereur de nommer un gouvernement de transition. En complément, dans le but de se prémunir de dérives autoritaires, le renforcement du contrôle parlementaire sur les actes du gouvernement s’impose, via la création d’une Haute Commission de Suivi Exécutif dotée de pouvoirs d’investigation et de recommandation ayant valeur contraignante.

    Enfin, la clarification des compétences respectives de Sa Majesté et du Premier Ministre devra être opérée par le biais d’une loi organique d’interprétation constitutionnelle, afin de lever les zones d’ambiguïté préjudiciables à la lisibilité du pouvoir exécutif pour les administrations et la population.


    Titre VI

    Résultats attendus par la Convention


    La mise en œuvre de ces propositions vise plusieurs objectifs stratégiques. D’une part, elle devrait permettre un renforcement de la stabilité gouvernementale en réduisant les risques de majorités dissonantes et d’obstruction. D’autre part, elle permettra une meilleure articulation entre l’exécutif et les assemblées, consolidant le caractère parlementaire du régime impérial.

    Sur le plan international, la réforme envisagée offrirait une gouvernance plus lisible, renforçant la crédibilité de l’Empire auprès de ses partenaires et gommant les faiblesses que ses adversaires auraient potentiellement utiliser. En interne, la réduction des coûts liés à la répétition des processus électoraux, sans renier les principes de participation démocratique, constitue un gain d’efficience notable. Enfin, ces réformes contribueront à une réintégration active des provinces d’outre-mer dans le jeu politique national, par la prise en compte accrue de leurs spécificités et de leur représentation dans les équilibres institutionnels. Cela devra permettre aussi d'ouvrir la voie à une recherche de sauvegarde des modes de vies, des traditions et des territoires des groupes natifs de ces territoires.

    Titre VII

    Conclusion du rapport de la Convention


    L’idéal d’une démocratie renforcée et parlementaire ne saurait se confondre avec la surenchère électoraliste et populiste. La Convention Multicéphale d’Empire, au terme de ses travaux, appelle solennellement les institutions compétentes à revoir les fondements de la gouvernance impériale en réintégrant les principes d’harmonie, de responsabilité et de représentation équilibrée.

    Elle rappelle que Sa Majesté Impériale, en tant que pôle symbolique et régulateur, n’est pas un contre-pouvoir mais un co-pouvoir, et que le Premier Ministre, pour gouverner efficacement, doit pouvoir d'une part travailler avec Sa Majesté dans le respect de sa fonction et d'autre part, doit s’ancrer dans une majorité parlementaire cohérente, fruit du dialogue et non du seul suffrage, permettant ainsi une démocratie solide sur les compromis et les coalitions.

    La restauration de cette harmonie est aujourd’hui une nécessité impérieuse, pour la stabilité de l’Empire comme pour la confiance du peuple, dans un contexte de tensions mondiales accrues et de surenchère à la violence de la part d'acteurs internationaux belliqueux.

    Fait par la Convention, siège à Estham, le 7 décembre 2016.

    Sous la présidence collégiale de la Convention Multicéphale d’Empire.
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