28/03/2016
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Activités étrangères en Translavya - Page 2

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Opération : Roundabout

C'est aujourd'hui même que tout les participants et civils de notre noble pays embarquèrent à bord du YK-45 et GK-24 , mobilisés pour première vague d'évacuation rapide des civils vers le Yorkshing . L'opération consistant à l'évacuation n'était pas compliqué et avec l'état d'urgence Translave , aucun passeport n'a été requis , juste les pièces d'identités et les billets d'enregistrements . La tension se fait ressentir dans l'aéroport , entre la crainte d'un assaut de la Loduarie et la panique des civils ainsi que la fatigue des administrateurs translaves à gérer l'embarquement , le stress était au rendez-vous . Tandis que les agents à Anslav assurent le bon fonctionnement des opérations d'embarquement, les agents à Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées surveillent les agissements de la Loduarie pour le compte de la CMR et la BFSI . Le retrait de tout nos agents de l'Eurysie Communiste sera bientôt ordonné et le peu de civils restant pourrait se réfugier en Poetoscovie si agréément de Jolan Sandro en fin de mois . L'évacuation des civils et non civils des pays communistes est pour l'instant la priorité du Yorkshing et le désastre qu'est l'exposition universelle en est une des raison .
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MAE


COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU DUCHÉ


Le Conseil des Ministres du Duché de Gallouèse, vu la clôture des négociations entre l'Organisation des Nations Démocratiques, la Démocratie Communiste de Loduarie, la Démocratie Communiste de Translavie, et les autres membres de la coalition levée contre la République Sociale Fédérative de Translavie, parmi lesquels le Duché de Gallouèse, sans qu'un accord ait être pu trouvé, reconnaît l'échec de facto de la solution d'un État translavique unitaire.

Considérant que défendre la solution à un État ne ferait qu'attiser les tensions, le Duché de Gallouèse reconnaît à la Démocratie Communiste de Translavie le droit de gouverner le territoire septentrional de l'ancien État terroriste translavique. Le Duché enjoint également la Démocratie Communiste de Translavie à s'asseoir, seule, à la table des négociations avec les autorités chargées d'administrer le territoire méridional de la Translavie, c'est-à-dire les forces coalisées de l'Organisation des Nations Démocratiques et le Duché de Gallouèse, afin de discuter de la définition des deux espaces translavique, notamment du tracé de la frontière.

Quant à l'administration du territoire méridional, le Duché prendra sa part, tout en s'engageant à respecter les délais les plus brefs pour consulter le peuple de ce territoire au sujet de son avenir. Il s'engage en outre à réserver l'intégralité du commandement administratif de transition à des habitants de ce territoire. Le Duché enjoint les autres forces coalisées à faire de même.
Le Duché décide de maintenir les deux-tiers des effectifs de l'opération pour s'acquitter des missions de police sur le territoire qui accueil ses personnels militaires.

Enfin, le Duché de Gallouèse appelle la Démocratie Communiste de Translavie à consulter sa population au plus vite quant à la politique qu'elle souhaite voir menée, quant à la gouvernance qu'elle désire être la sienne et quant à l'unification des territoires méridionaux et septentrionaux sous un même État dont les contours seront l'affaire exclusive des Translaves.

Ligert, le 16 septembre 2014,
Madame Alcole Dienat, Porte-Parole du Gouvernement.
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Les forces armées d'occupation Loduariennes partiront prochainement de la Translavya, selon l'État-Major.

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Des camarades soldats en déplacement dans la ville d'Anslav.

L'État-Major de la Nation a fait aujourd'hui une nouvelle annonce à propos de l'occupation militaire de la Démocratie Communiste de Translavya : les forces armées Loduariennes, qui occupent le pays nouvellement formé pour garantir sa stabilité et sa sécurité après sa libération, partiront dans les prochains mois. L'état-major a en effet voulu, selon ses termes, donner son indépendance militaire à la nouvelle Démocratie Communiste de Translavya, qui sera effective, encore une fois selon l'état-major, lorsque que l'armée Translavique accueillera dans ses rangs 10 000 nouveaux soldats, qui pourront relever les soldats Loduariens actuellement en poste en Démocratie Communiste de Translavya.
De plus, l'État-Major a cherché ici à se démarquer des récentes décisions militaires Tanskiennes, qui non contente d'occuper un pays en détruisant de l'intérieur ce qu'il est, à décidé de ramener plus de forces dans ce pays, pour selon ses termes, servirait à garantir les intérêts Tanskiens dans région (bien qu'elle excuse ce renforcement de troupes inquiétant également par la protection de la bâtarde République de Translavya).

L'administration civile Loduarienne en Translavya, quant à elle, ne dépendant pas de l'état-major, restera en place jusqu'à ce que la Démocratie Communiste de Translavya ait les moyens de se gérer seule sans problème.
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Zealand Coat of Arms


Annonce du Secrétariat Général de la Fédération des Communes Zélandiennes.



Vu les pétitions citoyennes,
Vu les conclusions unilatérales majoritaires des Assemblées de Conseil des Commune-Unies,

Le Secrétariat Général et l’ensemble des Secrétariats Fédéraux annonce la reconnaissance par la Fédération des Communes Zélandiennes des deux États Translaves issus de la partition de l’ancienne République Sociale Fédérative de Translavya.

Les Secrétariats Fédéraux aux Affaires Étrangères et au Commerce Extérieur : les Citoyens Giel Rutter et Fleur Wessels demandent l’établissement, la signature et la ratification d’un traité de paix entérinant définitivement l’actuelle ligne de contacte en frontière de jure, ainsi qu’un état de paix en lieu et place d’un cessez-le-feu entre la République Translavique (R.T.) : capitale Anapole et la Démocratie Communiste de Translavya (D.T.C.) : capitale Anslav.

Le Secrétariat Général annonce baser la politique de soutien des Commune-Unies Zélandiennes à l’égard de la République Translavique sur la politique de soutien de l’Organisation des Nations Démocratiques.

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Drovolski

Le Drovolski, ravi de voir enfin la Translavya rompre avec ses anciennes habitudes, prit rapidement position aux frontières nord et maritimes. Le gouvernement exhorta expressément les industriels drovoliens à rediriger leurs efforts vers le nord de la Translavya, désormais sous le régime de la Démocratie Communiste Translavienne. En premier lieu, un large éventail de machines d’extraction minière et de convertisseurs industriels fut acheminé à Benodïle. Les nombreux filons de fer, de cuivre, mais aussi d’argent, représentaient un intérêt certain pour la CMD, une entreprise qui possédait déjà auparavant des positions dans le nord du pays, aujourd’hui inaccessibles. De son côté, Bonsecours ne fut pas en reste et mit à disposition ses meilleurs médicaments, suivant des normes plus internationales que d’ordinaire. Notamment, ses laboratoires limitèrent leurs envois à des antibiotiques et des vaccins, conformément aux directives impériales. Le LHV, quant à lui, envoya le FLO-600, trois unités Beno-10, ainsi qu’un câble sous-marin pour relier le Drovolski à la Translavya par voie maritime. Cette embarcation, déjà proche de la surcharge, prit la direction de la Translavya avec l’objectif de fournir l’énergie du FLO-600 à la côte pendant l’installation des industriels drovoliens, poursuivant une politique de « conquête des consciences » par l’usage de médicaments. Cependant, sans autorisation préalable, l’embarcation fut contrainte de se limiter aux eaux drovoliennes et s’y est arrêtée, attendant fermement l’autorisation de transit. La Translavya, en proie à des difficultés économiques, peut-elle refuser une telle aide dans la situation actuelle de son industrie ? Celle-ci accuse un retard important dû au régime précédent, et l'installation d’industriels voisins ne pourrait être qu'une source de stabilité, selon le gouvernement mesolvardien. Cependant, des puissances telles que la Loduarie pourraient avoir d’autres projets en tête.

Affaire à suivre : le FLO-600 parviendra-t-il à entrer en Translavya ?
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06/11/2014

Le Draim



Réouverture de l'ambassade de la démocratie Communiste de Translavya

Après un peu moins d'un an, l'ambassade de la Démocratie Communiste de Translavya rouvrira le 10/11/2014. Au début de l'année 2013, la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad a décidé d'établir des relations diplomatiques avec la Démocratie Communiste de Translavya. Après quelques problèmes diplomatiques internationaux causés par la Translavya, l'ambassade a été fermée temporairement sans date de réouverture. La Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad a également annoncé qu'elle reconnaissait officiellement la République Translavique.
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Le Duc de Gallouèse détourne son voyage pour une visite surprise en Translavie
16 septembre 2014 (rétrospectif)

Le Roi Felipe VI d'Espagne à l'académie militaire de Saragosse

Il en a surpris voir choqué plus d'un, et pourtant son déplacement n'aura duré que quelques heures. Après avoir tenu à clôturer plutôt sa conférence de presse avec des journalistes teylais, quitte à en prendre certains avec lui à bord de son avion, le souverain gallèsant a annoncé sur le tarmac de l'aéroport de Manticore que son voyage diplomatique était détourné... vers la Translavie. Il devait initialement se rendre en République Sociale du Prodnov, où il était attendu vers 23 heures. Il y est finalement arrivé à 4 heures du matin.

Le Duché de Gallouèse, pays d'Eurysie Occidental, avait œuvré aux côtés de l'Organisation des Nations Démocratiques (OND) et de la Loduarie Communiste pour dissoudre la RSF de Translavya, jugée responsable de l'explosion de la centrale nucléaire de Klialine, en Loduarie, après des frappes de missiles balistiques. C'est pour rendre hommages aux hommes et aux femmes du Corps Expéditionnaire Gallèsant en Translavie (CEGT) que le Duc Bastien II a tenu à faire cette escale dans ce pays dont ils occupent la moitié Sud. Débarquant directement en treillis à 21 heures trente sur l'aérodrome militaire d'Anapol, tenu par l'armée tanskaise, le Duc a concentré sa visite sur le Quartier Vanot, principale base du CEGT, à quelques kilomètres au Nord de la capitale de Translavie du Sud. Il y a rencontré l'officier commandant au CEGT, le colonel Lamotte, et a prononcé quelques mots pour la troupe réunie au centre de la base militaire gallèsante. Puis il a accompagné une patrouille de la Défense Nationale dans les rues de Plostan-Khovrosk, en banlieue d'Anapol, avant de retrouver son avion sur la piste militaire de l'OND et de reprendre son voyage.

Ainsi, au cours de son bref séjour, il n'a rencontré aucun officiel de l'administration de transition, ni encore moins du gouvernement technique de Théandrion Kalisténès. Au petit matin, alors que le Duc était arrivé depuis quelques heures à Staïglad, le ministre des affaires extérieures de la République Translavique s'est insurgé contre « le manque de respect du chef d'État gallèsant pour la souveraineté translavique ». Dans une déclaration publiée par le porte-parole de son cabinet en réponse à une sollicitation de la presse, le premier ministre est plus mesuré, reconnaissant « ne pas avoir été mis au courant » et déclarant « regretter que le Duché de Gallouèse s'obstine à refuser le dialogue ».
Dans la population translavique, les micros tendus par les chaînes de télévision montrent des réactions diverses, souvent représentatives de l'opinion déjà promue par la chaîne en question. Dans certains reportages on voit les riverains se dire « souillés, humiliés » par le passage d'un homme d'État étranger chez eux à leur insu, quand dans d'autres on entend des Translaves arguer que cet événement nocturne « leur donne un peu de reconnaissance ». La vérité se situe sans doute entre les deux.

En Gallouèse enfin, ce choix a suscité une grande surprise. Après avoir été harcelé par les journalistes, le ministre des affaires étrangères Gwetran de l'Hairdre a confirmé que le monarque gallèsant avait bien « reçu un feu-vert » de la part du gouvernement. Des personnalités d'opposition ont critiqué ce choix. Pour certains, le Duc trahit l'esprit de son grand voyage (160 ans de Parlementarisme) et brouille le message envoyé à la communauté internationale. Pour l'extrême-gauche, le Duc menace la stabilité de la région et fait un pied-de-nez à la Démocratie Communiste de Translavie. Le Parti Communiste a exprimé son opposition à une décision pourtant avalisée par le gouvernement, ce qui constitue un précédent intrigant au sein de la "coalition sociale". Mais dans l'ensemble, l'annonce de cette visite (en fin d'après-midi à l'heure ligéroise), a été plutôt bien accueillie.

Quant au sujet de savoir pourquoi il ne s'était pas rendu en DCT, alors que la position officielle du Duché nie pour l'instant l'existence de deux États distincts, le Duc a répondu aux interrogations des journalistes sur place. « Je crois qu'aller à Anslav n'aurait été que souffler sur les braises d'un conflit malheureusement latent. D'abord, je ne sais pas si les communistes auraient accepté une visite surprise, et ensuite, ça aurait été un geste fort vers la DCT, qui aux yeux du Duché n'a pas de mandat pour administrer l'ensemble du territoire translavique » a-t-il affirmé. Il a également fait remarquer que s'il avait bien remercié les forces onédiennes lors de son passage dans la base d'Anapol, il ne s'était pas étendu sur le territoire translavique et s'était contenté de rendre visite aux forces gallèsantes. « Tous nos alliés de circonstances sont logés à la même enseigne », a-t-il déclaré. Laissant ainsi en suspend la question de son opinion sur la Loduarie de Lorenzo Geraert-Wotjkowiak, alors que certains voyaient dans son voyage un message lancé à Lyonnars et s'attendaient à une clarification.

La tournée mondiale de Bastien II :
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Petit transport

Le Drovolski s'était engagé, et il fallait agir. Le voisin, qui avait subi des malheurs aussi ignobles que nombreux, avait besoin de soutien. Dans ce cadre, l'Empire s'était engagé à répondre d'une voix claire et unie. Il était impératif de reconstruire la Translavya avec la plus grande rapidité pour empêcher l'ancien régime de critiquer sa chute et ainsi de justifier un éventuel retour au pouvoir. À tel point que même au Drovolski, certains nobles proches de l'ancien régime furent punis. C'est ainsi que la maison Saint-Ange, par exemple, vit son héritier empoisonné au plomb pour servir d'exemple. L'Empereur, intransigeant, considérait que l'ancienne doctrine devait être détruite jusqu'à ses moindres mots. Face à cette réalité, observée depuis Velsna, l'Empereur prit la décision d'accélérer les démarches de soutien. En premier lieu, pour éviter toute réticence injustifiée, des cargaisons venues de Mesolvarde apportaient de quoi sustenter les ventres vides et soigner les plus infirmes. Conformément aux modalités établies lors du traité, le Drovolski ne s'intéressa pas à l'agriculture, un domaine qu'il ne maîtrisait d’ailleurs pas et se concentra sur les infrastructures industrielles, notamment énergétiques et minières. Il fallait reconstruire un modèle de socialisme afin que renaissent les valeurs collectivistes des mines, si chères au Drovolski. Parmi les priorités des Mesolvardiens figurait le rétablissement des réseaux électriques. À court terme, il s'agissait de remettre en marche les centrales électriques. Fournir du courant au pays voisin était non seulement possible, mais aussi une priorité, car sans énergie, relancer la vie était impossible. Durant cette période de six mois, la distribution d'eau fut également rétablie, d'abord dans les centres urbains, puis progressivement dans les zones rurales. Cargaison après cargaison, le petit pays voisin apportait ce qu'il pouvait offrir pour relancer l'activité : des produits manufacturés de base et du matériel pour redémarrer les usines les plus élémentaires. Le Drovolski, dont l'économie reposait sur les mines et le nucléaire, ne pouvait pas à lui seul relancer le secteur tertiaire. Cependant, il tenta, par son soutien, de redynamiser les mines et les usines les plus simples, qui faisaient autrefois la renommée de la Translavya, un pays tourné vers la technologie. Avec la collaboration des Lodurariens et du LHV, deux réacteurs RBMK de l'ancien régime furent remis en service, non sans modifications. Il était impératif de revoir la conception des cœurs des réacteurs pour prévenir tout accident futur. Un accident nucléaire, surtout chez un voisin, aurait des conséquences économiques et politiques irréversibles. Ainsi, des recombineurs d'hydrogène furent installés pour éviter tout risque d'explosion, tandis que les éléments modérateurs furent réduits et dissociés des éléments d'absorption, empêchant une accélération involontaire de la réaction. Cela permit également d'utiliser un combustible enrichi, éliminant le besoin d'un coefficient de vide négatif. Ces améliorations cumulées rendirent les réacteurs exploitables en toute sécurité à un coût réduit, grâce à l'industrie du LHV. Conformément aux accords avec le gouvernement de transition, le LHV lança la construction d'un complexe de retraitement de combustible. Ce projet, bien qu’ambitieux et de longue haleine, devait être initié tôt ou tard. Pour prévenir tout vol de matières nucléaires, les premières sections opérationnelles construites furent dédiées au stockage des combustibles irradiés, permettant d'accueillir rapidement ceux des réacteurs du territoire.

Bien que modeste, cette aide devait contribuer à la reconstruction du voisin.
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MAE


COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU DUCHÉ


Le gouvernement gallèsant suit de près la situation politique en Translavie, particulièrement en Translavie du Nord. Face aux résultats annoncés des élections de 2015 en Démocratie Communiste de Translavie du Nord, le Duché de Gallouèse ne peut que déplorer l’absence de mise en place d’une réelle politique d’autodétermination. Le mode de scrutin et son déroulement semblent avoir compromis l’émergence d’une représentation nationale fidèle aux tendances populaires, tandis que l’action menée par le gouvernement provisoire de monsieur Vonecker a manifestement entravé l’autodétermination.

Le Duché met toutefois en garde contre les tentatives de déstabilisations qui pourraient émerger de la situation actuelle. Ni la Translavie du Nord, ni la Translavie du Sud, n’ont la légitimité de gouverner tous les Translaves. Il n’est pas encore trop tard pour ouvrir des discussions entre les deux entités autonomes, débarrassées de leurs tuteurs, en vue d’une réunification garantissant la démocratie pour tous.

Ligert, 13 juin 2015
Gwetran de l’Hairdre de Kergouël, ministre des affaires étrangères
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Retro-rp


Dans les ports scientistes d'avant la chute du régime, des hommes étranges étaient venus. Des hommes tout de noir vêtus, et dans leur tête, un vide presque absolu. Seule leur mission résonnait dans ces âmes damnées, et au soleil couchant, au jour déclinant, succédait la nuit. La nuit. Maîtresse absolue, et absolu en soi des hommes venus du nord. Des slaves d'un autre temps, tels des spectres s'accrochant encore à ce monde auxquels ils n'appartiennent plus vraiment. Ils devraient être dans le passé et l'avenir, dans le passé ou l'avenir, mais ils sont dans le présent. En partie du moins. Ces spectres étaient venus de loin sur des barques flottant sur l'eau et semblant portées par des souffles invisibles. Ils avaient fait de petites escales çà et là sur la côte, nouant des relations avec les populations livrées à l'anarchie, créant des contacts. Ils avaient pu manger, dormir et repartir. Mais manger qui quoi ? Dormir ? Ils le pouvaient ? Les morts dorment éternellement après tout. Mais l'éternité, n'était-ce pas le propre de ces spectres ? Ils dorment, ils flottent, ils glissent. Leur vie... ou plutôt leur mort... enfin, cet entre-deux est la force des spectres de l'Ordre. Du Saint-Ordre.

Ce Saint-Ordre était entré en contact plusieurs mois avant la grande scission avec le régime scientiste. Il y avait une sorte de similitude entre les deux régimes. La feu patrie unifiée des translaves était un régime totalitaire mettant l'accent sur une science permettant le contrôle, le pouvoir. Une monstruosité, une barbarie ? Non, une cruauté et une brutalité, plutôt, dans les actes de ce régime, étaient légitimées et acceptées au nom du progrès. Mais ce mot, ce terme, cette mode, le progrès, n'était-il pas utilisé à tout bout de champ pour justifier toutes les politiques des pays de ce monde ? La Vélèsie, elle, slave également, usait de monstruosité, de cruauté, de brutalité et de science pour le pouvoir et le contrôle, pour la puissance, comme la Translavya, mais légitimait cela par les traditions. Mais au bout du compte, les deux pays se projetaient vers l'avenir avec un destin ayant des similitudes et passant par l'espace vital. Seule une différence, négligeable au vu des actes perpétrés, était l'appellation de communiste pour Translavya, et de ce qu'on appelle désormais le Kyrylisme (nouvelle politique commençant à être mise en place par le Maréchal-Régent). Mais après tout, quand on ne sait pas penser par soi-même, passer d'un fascisme à un autre, tant que l'on reste en vie et que l'on continue à exercer ce que nous faisions, ce n'est qu'un détail.

Un homme plus grand que les autres descendit le premier des barques. Il avança un pied chaussé d'une botte de cuir noir aux motifs de l'Ordre dessinés par du relief. Cette botte s'enfonça légèrement dans la sol boueux de l'hiver. Une brume épaisse recouvrait la baie ceinturée d'arbres hauts et obscurs. On ne voyait pas à cinq mètres, mais l'émissaire n'avait pas besoin de ses yeux pour savoir ce qu'il se passait. Par le passé, certains hauts responsables avaient déjà l'habitude de porter des masques. Un mixte entre masque à gaz pour se protéger d'éventuelles attaques chimiques et pour rassurer leur paranoïa, et entre appareils électroniques permettant d'augmenter la capacité d'audition, de filtrer et amplifier les odeurs si nécessaires, bref, d'avoir tous les sens en alerte même sans la vue. L'émissaire mit un deuxième pied sur le sol de la baie. Puis il avança lentement, les mains dans le dos, une pointe empoisonnée dans la manche au cas où, une capuche issue de son manteau long, couvrant un uniforme bleu marine sombre. Il tendit l'oreille et entendit des bruits de pas approchant vers les barques. Ils s'interrompirent à environ huit mètres selon l'appréciation de l'homme. Il tapota son pouce contre son annuaire trois fois, faisait résonner un bruit imperceptible pour toute personne normale et n'étant pas assez attentive. Cependant, c'était le signal pour les autres hommes de l'Ordre qui descendirent de manière parfaitement synchronisée des embarcations, glissant sur le sol comme des fantômes. Certains aux uniformes différents et portant des masques de bronzes sculptés dégainèrent leurs épées dans un silence absolu. Ils s'arrêtèrent peu avant d'être au même niveau que l'émissaire.

Les bruits reprirent. Un homme s'avançait vers les vélèsiens, et derrière lui s'en trouvaient d'autres. Des hommes de l'Ordre se mirent en position de combat tandis que d'autres restaient statiques, impassibles. Enfin, quand l'homme approchant pu être distingué dans le brouillard, à environ cinq ou quatre mètres de l'émissaire, les vélèsiens armés en un mouvement rapide l'encerclèrent par précaution. La voix de l'émissaire résonna, grave et froide. Sans émotions, légèrement étouffée par le masque, mais pourtant distincte dans toute la baie.

Translave, êtes-vous celui que je cherche ? Qui sont les hommes derrières vous, supposé Adam Ostapovych Barabash... ?

Je le suis. Ils sont comme moi.

Avez-vous toute connaissance de notre proposition ?

J'en ai. Eux aussi. Nous en avons.

Êtes-vous sûrs de savoir ce que cela implique ?

Je le suis. Eux aussi. Nous le sommes.

Iдеально. Nous vous redirons tout en détail plus tard, arrivé en sainte-terre. Mais rappelez-vous que c'est sûrement votre seule chance de survie.

Je le sais. Eux aussi. Nous le savons. C'est pourquoi nous avons accepté votre proposition.

L'émissaire se retourna et remonta dans son embarcation, les vélèsiens armés reculèrent.

Des hommes vont rester avec vous en attendant la venue de nos embarcations. Elles arriveront à partir de demain soir. Si nécessaire, il y aura plusieurs aller-retour pour tous vous prendre. Soyez assuré que si vous vous en prenez aux hommes de l'Ordre resté sur place, ou cherchez à prendre le contrôle des embarcations, nous vous retrouverons, et vous serez punis. Un avenir vous attend, ne le gâchez pas.

L'homme se détourna et plusieurs vélèsiens armés ou non retournèrent à leurs barques et partirent au loin. Quelques-uns restèrent. Au fil de quelques nuits, environ trois à quatre cents personnes quittèrent à jamais la Translavya pour rejoindre les terres du Saint-Ordre. Quelques jours plus tard, le pays s'était effondré.


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Des travailleurs venus d'ailleurs :

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"Et un, deux, trois. Ici, creusez."

L'agronome avait enfin trouvé l'emplacement adéquat et l'agriculteur translave, Boleslas, qui l'accompagnait commença alors à creuser à l'endroit désigné par l'agronome estalien qui avait pris sa journée à former le jeune agriculteur qui avait décidé de quitter la ville pour rejoindre la campagne et s'adonner à la culture du blé.

"Dites, vous croyez que deux châteaux d'eau, ça suffit ? La parcelle là-bas me semble un peu trop éloignée, j'aurais du mal à l'irriguer.
- C'est un emplacement de compromis, j'essaie de m'adapter à votre budget. Et pourtant, je vous ai commandé un modèle estalien, pas très cher et très large en quantité d'eau. Et sa durabilité est suffisamment importante pour élargir la période d'amortissement de votre matériel. Faites-moi confiance.
"

A vrai dire, c'est aussi sous le conseil d'un agronome estalien basé à Anslav qui lui a donné l'idée, lui qui avait réussi à conserver de l'argent de côté suite à la mort de ses parents. Il ne voulait pas finir ouvrier comme la majorité des jeunes de son âge dans la vingtaine, l'agriculture lui semblait à l'inverse un sort plus souhaitable qui lui offrait de véritables perspectives. On lui avait conseillé de cultiver du blé en priorité, la plupart des terres agricoles translaves actuelles produisant surtout du maïs et du soja. Ces deux cultures étant majoritaires parmi les producteurs, se positionner sur d'autres cultures moins présentes sur le sol translave comme le blé était un gage de différenciation, il aurait la capacité de se différencier et la demande croissante en biens céréaliers du pays laissait penser à ce qu'un nouveau marché du blé se créait en Translavie. Bien sûr, pour se dégoter une parcelle dans ce pays, ce n'était pas facile : le jeune agriculteur a dû passer par toute une série d'obstacles administratifs, économiques et techniques pour, à ce jour, atteindre son objectif. Et dans chacune des démarches qu'il avait effectuée, pas une seule ne s'est faite sans le soutien des Estaliens. A Anslav, une fois qu'il a eu le tuyau sur une parcelle située au nord-est du pays, il devait d'abord faire les démarches auprès de l'Etat pour louer la terre à son compte. L'administration translave était complexe, fruit d'une mauvaise gestion permanente sous le régime scientiste, l'absence de guichets uniques et le nombre de démarches à effectuer pour les agriculteurs étaient démoralisantes et devant le travail administratif colossal nécessaire pour la location d'un lopin de terre, nombre de nouveaux agriculteurs ont laissés tomber l'idée, parfois pour s'engager dans l'industrie, ou en essayant d'obtenir ces terres par des moyens moins...conventionnels. Face à cela, un comité d'experts estaliens avait élu domicile dans la capitale, avec la coopération de partisans de la FDA, afin de proposer aux agriculteurs des formules administratives toutes faites. Il suffisait de remplir ses informations une seule fois et le comité se chargeait en contrepartie de diffuser les formulaires nécessaires aux administrations compétentes en bonne et dû forme, se chargeant lui-même d'assurer la charge administrative lourde qui incombait normalement aux agriculteurs. Ce service n'était pas là pour remplacer l'administration translave mais l'aide technique procurée par ce comité estalien avait gagné en popularité pour beaucoup et avait grandement facilité l'accès aux terres et à leur partage pour les agriculteurs souhaitant louer leur propre parcelle. C'est comme ça que Boleslas avait su acquérir le lopin de terre qu'il visait. Sur le plan économique, là aussi, Boleslas a eu recours aux moyens estaliens : un prêt à taux d'intérêt nul consenti par la Banque Internationale Socialiste qui avait récemment décidé de mettre en place un fonds de soutien à l'économie translave, autant dans le domaine agricole qu'industriel afin de soutenir les investissements et le développement économique des différents secteurs de l'économie de la DCT. Là aussi, le prêt consenti par les Estaliens permit de complémentariser les moyens financiers individuels de Boleslas qui put ainsi s'acheter le matériel nécessaire, un matériel lui-même importé d'Estalie dans le cadre du Fonds de développement de l'UICS auquel participait activement l'Estalie en fournissant des fonds financiers et du matériel agricole dans le cas de l'agriculture. Enfin, sur le plan technique, il avait fait appel à un agronome estalien pour pas cher là aussi.

Tout le processus avait donc été fait en compagnie de l'aide estalienne, de l'idée à la concrétisation de l'idée en elle-même. Avec une telle aide, Boleslas s'interrogeait sur la nature de ses sauveurs, sur leurs motivations et surtout sur leur façon de voir les choses. C'était la camaraderie internationale qui poussait les Estaliens à aider la DCT (à vrai dire, si les Estaliens raisonnaient par intérêt purement économique, le marché de la République au sud était plus attractif pour l'économie estalienne compte tenu de sa taille) mais il est vrai que l'Estalie ne pouvait se permettre de le faire qu'à une seule condition : que la conjoncture économique estalienne reste bonne. Et si Boleslas en croyait les journaux, elle était excellente alors pourquoi son propre pays, qui n'avait fait que lui mettre des bâtons dans les roues dans tous ses projets, ne s'inspirait pas de ce modèle ? Boleslas se tourna vers l'agronome, arrêtant de creuser :

"Dites, vous venez d'où en Estalie ?
- Pendrovac, pourquoi cette question soudaine ?
- C'est comment...vous savez là-bas. On y vit bien ?
- Très bien même.
- Et les agriculteurs, chez vous, ils ont autant besoin d'aide que moi ? Je veux dire...je crois que sans vous et vos compatriotes, je serais en train de mourir étouffé dans une usine sidérurgique donc...
- Evitez de trop vous comparer à mon pays, camarade. Même chez moi, vous savez, les agriculteurs ont besoin d'aide.
- Ah bon ?
- Eh oui. J'ai commencé ma carrière comme ça, d'ailleurs, j'étais agronome pour le compte d'une coopérative agricole autour de Detruskia. C'était un lieu-dit paumé au fond des marais. On a dû lutter pour faire le drainage du coin et construire des buttes pour protéger les cultures de l'eau stagnante. Un vrai foutoir, mais je regrette pas.
- Je vois. Au fond, vous n'êtes pas si différents que nous...
- En effet, à la seule différence que chez moi, on a trouvé quelque chose de viable. Je ne prétends pas que mon pays est rose pour autant, il a ses défauts mais je crois que je peux comprendre le ras-de-bol des agriculteurs translaves avec qui je travaille. Rares sont les mesures prises pour vous aider.
- Au village d'à côté, ils ont tirés une gueule d'ange quand j'ai dis que j'avais fait appel à vous. Ils m'ont dit "oh tant mieux, vous avez pas fait appel à un agronome de chez nous!", je vous avoue que ça en dit long.
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Boleslas continua de creuser, il fallait finir au moins les trous pour aménager le futur château d'eau avant la fin de l'après-midi, il devait pas chômer. En revanche, avec ce qu'il avait entendu


En 2014, la conférence d'Anslav avait permis la négociation d'un soutien accru de l'Estalie envers la jeune DCT, alors en pleine reconstruction et constatant les dégâts que le modèle scientiste avait apporté au pays. Une agriculture en ruine, une industrie à l'arrêt, des logements insalubres pour une partie non négligeable de la population et une situation économique généralement peu enviable. De ce fait, les conditions de vie de la population ont étés particulièrement difficiles depuis la chute du régime scientiste. Les accords d'Anslav ont donc permis à l'Estalie d'accroître son soutien de biens des manières. On constate en effet depuis la signature des accords d'Anslav une augmentation de la présence estalienne sur le plan économique et humain. La Translavie est devenue rien de moins que la première destination des capitaux et des compétences estaliennes à l'étranger, bien devant la Kartvélie étrangement. Depuis 2014, la diaspora estalienne, composée en écrasante majorité d'étudiants, de professeurs, d'agronomes, d'informaticiens ou encore d'experts administratifs et industriels, a quasiment triplée. Cela est dû à deux facteurs majeurs. Tout d'abord, l'Estalie a intensifié ses infrastructures lui permettant d'allouer une partie de sa main d'oeuvre qualifiée à l'étranger à travers l'organisation de la Chambre d'Aide Internationale en Février 2015 qui a permis non seulement de financer et d'organiser l'envoi de travailleurs estaliens à l'étranger (en fonction des circonstances et des contraintes du marché du travail estalien) mais également de créer des incitations souvent financières pour les travailleurs envoyés à l'étranger, permettant la création de programmes basés sur le volontariat et la bonne foi des participants. De cette organisation découle un deuxième facteur qui accroît le nombre d'Estaliens présents sur le sol translave : l'intensification des flux aériens. En effet, faute de pouvoir encore commercer par voie terrestre avec la construction de la ligne de chemin de fer entre Fransoviac et Anslav, c'est la voie aérienne qui est privilégiée logiquement entre les deux nations avec des lignes aériennes établies afin de fournir temporairement l'économie translave dans le cadre des fonds de développement de l'UICS que ce soit en terme de biens manufacturés nécessaires à l'équipement de l'agriculture et l'industrie translave mais également pour l'envoi d'experts estaliens afin de soutenir l'effort de reconstruction. C'est de ces voies aériennes que la majorité des Estaliens vont arriver en Translavie et la facilité pour les Estaliens de rallier Anslav par n'importe quel aéroport estalien leur assure une certaine accessibilité et la possibilité rassurante pour eux de revenir rapidement en Estalie si jamais. Avec la coopération des autorités locales et surtout avec les prêts consentis par l'Estalie pour les projets d'investissement ou de reconstruction des villes et des infrastructures du pays, les experts estaliens deviennent pour la plupart des cas indispensables : le système éducatif translave étant encore aux abois et le nombre de travailleurs qualifiés et d'experts nationaux étant très limité, la main d'oeuvre estalienne devient la pierre angulaire pour une partie non négligeable de projets de reconstruction du pays. De plus, l'élan solidariste étant un fondement important de l'idéologie husakiste, on se retrouve avec des experts allant au-delà de ce qui leur est demandé en proposant des initiatives personnelles et collectives visant à faciliter le quotidien des populations, que ce soit sur le plan administratif, éducatif ou économique en utilisant leurs connaissances et leur formation afin de combler les lacunes étatiques de la DCT.

Cependant, il était aussi évident que les Estaliens n'apportaient pas seulement des connaissances, des bienfaits et de l'argent aux populations locales. La plupart des Estaliens qui se déplacent à la DCT sont souvent épris d'idéologie et ne manquent pas une occasion pour subtilement faire part du mode de fonctionnement de la Fédération, comment l'Estalie fonctionne et sûrement pourquoi cela marcherait mieux si les Translaves abordaient le problème sous l'angle husakiste. Bien sûr, ces experts estaliens n'étaient ni des propagandistes, ni des journalistes et encore moins des agents cachés d'une quelconque agence de renseignements mais leur contact avec les populations locales entraînait irrémédiablement un dialogue parfois politique avec leurs compères translaves et compte tenu de l'aide que les Estaliens apportaient à ceux-ci, il était fréquent que les Translaves portent une certaine attention aux mots prononcés par leurs bienfaiteurs. Après tout, si ça marche en Estalie, pourquoi ça marcherait pas chez nous ? Le contact entre le monde translave plus proche de l'eurycommunisme et le monde estalien anarchiste est donc un électrochoc, peut-être plus puissant que toute opération subversive qu'un service de renseignements pourrait organiser. La comparaison est vite faite de toute manière : la RT a rattrapé et déclassé depuis longtemps la DCT sur le plan économique, les conditions de vie y sont bien meilleures, la Loduarie semble de plus en plus se désintéresser de la région et l'absence de réformes de la part du PET entraîne une lassitude toujours plus croissante des électeurs. Si les électeurs souhaitent conserver le modèle socialiste, ils ne peuvent plus malheureusement se reposer sur la doctrine loduariste qui a prouvé son inefficacité, il ne reste alors que deux alternatives qui ont faits leurs preuves : le communalisme kah-tanais et l'anarchisme estalien. Et vu que la DCT n'a pour ainsi dire jamais vu un kah-tanais de près ou de loin de son existence, le choix est à vrai dire vite fait. Ces experts ont donc la main lourde sur l'idéologie et leur propagation dans tous les secteurs possibles, autant dans l'agriculture que dans l'industrie et les villes, a permis d'élargir l'horizon idéologique de l'husakisme, originellement cantonné aux agriculteurs, au monde universitaires et aux transports qui étaient à la base les domaines qui étaient le plus en contact avec les Estaliens et donc les plus sensibles à leur idéologie. Les pionniers de l'Anarchisme Renouvelé construisent l'avenir des nations où ils passent et la DCT sera une des étapes de ces pionniers héroïques.
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Rapport de la SCP-DCT, 14 Juin 2015 :

Suite au traité de la conférence d'Anslav signé entre l'Estalie, la Loduarie, la DCT et le Drovolski, la nation estalienne s'est engagée pleinement à soutenir l'effort de reconstruction de la DCT. Parmi les accords qui ont étés conclus entre l'Estalie et le gouvernement translave, plusieurs émanent la nécessité pour l'Estalie d'acheminer une large quantité de biens finis ou semi-finis ainsi que de nombreuses matières premières, notamment du nickel et du cobalt. Nous ne doutons pas que le réseau ferroviaire estalien intérieur puisse supporter les charges demandées dans le dit traité mais il n'existe à l'heure actuelle aucune voie terrestre viable entre les deux nations qui puisse permettre un acheminement optimal à moyen terme. L'ensemble du trafic commercial entre les nations repose exclusivement sur les épaules de l'aviation civile et de la FANU qui, à l'heure actuelle, est surchargée entre les demandes croissantes d'une économie translave en plein redémarrage et des problèmes techniques internes qui clouent à l'heure actuelle un tiers de la flotte aérienne civile estalienne nouvellement nationalisée. Il est donc nécessaire que la voie terrestre soit ouverte.

Avec le traité d'Anslav, l'Etat fédéral nous a accordé une très large confiance, signe de la bonne qualité du travail fourni par l'entreprise dans la reconstruction et la rénovation des zones urbaines estaliennes, nous laissant la prérogative complète sur la construction du chemin de fer devant relier Fransoviac à Anslav puis déboucher sur la Mer Blême afin de donner accès à la mer au commerce estalien. De plus, le traité nous donne ainsi l'objectif de participer également à l'effort de reconstruction des logements sur le modèle modulaire loduarien. En conséquence de l'ouverture à ce nouveau marché, la SCP a décidé d'ouvrir sa branche translave en début Juin, la SCP-DCT, chargé d'accomplir les missions de reconstruction dues à l'Estalie par les accords internationaux ratifiés par le Congrès. Pour l'heure, la majorité des engagements pris par l'Estalie durant la conférence dépendent logistiquement de la construction de ce chemin de fer, sans oublier les intérêts économiques nationaux d'un tel chemin de fer. De ce fait, il sera ici question dans ce premier rapport d'y convenir la phase préparatoire de la construction de ce dit chemin de fer.

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Carte simplifiée du tracé du chemin de fer Fransoviac-Anslav ; longueur estimée (valeur arrondie) à 2195 kilomètres de longueur.

Etude de faisabilité :

L'étude de faisabilité est bien entendu une étape fondamentale dans le processus de planification et d'exécution du projet. Elle doit permettre de s'assurer que le projet est déjà techniquement viable et n'est pas impossible à accomplir compte tenu des moyens techniques et financiers de l'entreprise. Si nous ne doutons pas un seul instant de la rentabilité économique d'un tel projet pour l'Estalie, il n'en reste pas moins que la complexité technique d'un réseau ferroviaire long de plus de 2000 kilomètres passant par d'innombrables nations isolationnistes nous poussent à la prudence et donc à la préparation méticuleuse du projet. Cette étude doit débuter par une analyse géographique et géologique approfondie des régions dans lesquelles passent ce chemin de fer, le tracé du chemin de fer devra en effet tenir compte des caractéristiques naturelles du terrain, plus généralement des zones montagneuses, des plaines ou encore des marécages présents dans les zones prévues pour la construction. Les montagnes, par exemple, exigeront la construction très probable de tunnels et de ponts qui s'avèreront relativement coûteux tandis que les zones marécageuses nécessitent une attention particulière à la stabilité des sols et donc des travaux de renforcement des sols et des fondations du tracé. En bref, ces deux types de zones sont à éviter en général mais leur évitement doit se faire au cas par cas dans une logique de coûts/bénéfices : éviter ces zones peut revenir à allonger le tracé de plusieurs kilomètres supplémentaires ce qui peut causer deux problèmes de l'ordre temporel et financier. Temporellement, l'allongement du tracé va forcément engendrer des perturbations mineures supplémentaires sur le délai de trajet des trains entre l'Estalie et la Translavie ce qui peut diminuer l'efficacité et la rentabilité des trajets ferroviaires et surtout aggraver les défaillances techniques dû à l'usure des machines ferroviaires, ce qui nécessite des entretiens plus réguliers, un coût de maintenance des trains plus élevé et une nécessité accrue de construire des dépôts ferroviaires supplémentaires sur la ligne afin de pallier à des pannes éventuelles sur la ligne afin d'éviter tout blocage. Le problème est évidemment financier de surcroît, allonger le tracé revient à augmenter le coût avec la construction de nouveaux kilomètres de voies ferrées. Un contournement en soit n'est pas bien grave mais plusieurs, cumulés entre eux, peuvent alourdir à la fois l'efficacité de la ligne ferroviaire et le coût global du projet qui va gonfler à vue d'oeil. Le contournement des zones montagneuses et marécageuses se fera donc au cas par cas, afin d'évaluer si la construction d'infrastructures spécifiques au relief vaut plus cher ou non que de simplement contourner les obstacles sur la route ferroviaire. Une évaluation des sols est aussi nécessaire afin de déterminer la capacité des sols à supporter les infrastructures ferroviaires et identifier les zones pouvant nécessiter des travaux spécifiques de stabilisation.

Une étude climatique sera également mise en place afin d'évaluer les impacts des conditions météorologiques sur la construction et l'exploitation du chemin de fer. Les températures, les précipitations et surtout les conditions hivernales peuvent varier tout le long du trajet et donc nécessiter du matériel et des infrastructures adéquates en capacité de supporter les conditions météorologiques. Par exemple, la neige et le verglas nécessitent la mise en place de systèmes de dégivrage pour les rails ainsi que des équipements spécifiques pour la sécurité des trains en période hivernale ainsi que du matériel pour dégager la neige le long des voies. En Estalie, les hivers y étant particulièrement rigoureux, le système ferroviaire estalien est déjà habitué en somme aux conditions météorologiques rudes et la SCP, durant l'étude, pourra ainsi étiqueter les régions nécessiteuses en matériels spécifiques contre les conditions météorologiques rudes et ainsi planifier à l'avance les commandes et le budget nécessaire à l'équipement de ces zones rudes.

Sur le plan purement technique, l'étude de faisabilité devra déterminer les spécifications précises des infrastructures ferroviaires, notamment sur le choix des rails, les technologies de traction utilisés ou les systèmes de signalisation. Ici, la SCP choisira de planifier l'achat et la disposition de rails en acier haute résistance capables de supporter de lourdes charges tout en résistant aux variations climatiques. Ce sera le rail ENE01 (norme estalienne) qui sera disposé : fabriqué en acier au carbone-manganèse de haute qualité avec un traitement thermique afin d'augmenter sa dureté et sa résistance à l'usure, il est doté d'une structure soudée continue afin de minimiser le risque de rupture ou de déraillement et est toujours équipé d'outils spéciaux supplémentaires comme des éclisses, des boulons et des clips renforcés afin d'assurer la bonne connexion des rails et ainsi empêcher leur mouvement ou leur remplacement. Ces rails seront posés sur des traverses en béton ou en bois en fonction de la nature du sol et seront fixées par des systèmes d'attaches à haute performance pour assurer une stabilité maximale. Le ballast sera composé de gravier et de pierres concassées afin de servir de baser pour absorber les vibrations et stabiliser les rails, ce dit ballast étant choisi en fonction de la capacité des rails à résister aux conditions météorologiques locales, notamment dans les zones avec des variations de température extrêmes qui peuvent causer à terme une déformation des rails si le ballast n'est pas d'assez bonne qualité. Dans les zones montagneuses ou pour les fleuves, ce seront des ponts métalliques à caissons ou des ponts en béton précontraint qui seront construits afin que ces ponts restent solides et adaptés aux lourdes charges ainsi qu'aux risques environnementaux (vents forts, tremblements de terre, etc.). Les ponts devront par ailleurs répondre à des exigences de résistance sismique minimaux imposés par la direction de la SCP. Les tunnels dans les zones montagneuses devra nécessiter l'emploi par la SCP de machines tunnelières modernes, l'entreprise privilégiant ici des tunneliers à pression de terre afin de creuser des tunnels avec une plus grande précision et éviter un effondrement des tunnels creusés. Les tunnels construits devront répondre aux normes de l'entreprise : systèmes de ventilation pour la sécurité des trains et des passagers en cas d'incendie ou de panne, systèmes de détection des gaz, équipements de sécurité et de survie pour les passagers en cas d'écroulement, étanchéité maximale contre l'infiltration d'eau, etc. Quant à la signalisation,, l'utilisation de systèmes de signalisation modernes comme les systèmes de signalisation par voie (CBTC) ou des systèmes de contrôle centralisé (SCADA) seront mis en place afin de permettre aux autorités ferroviaires estaliennes et translaves de superviser et contrôler le trafic sur la ligne. Ces sytèmes permettent de gérer les trains de manière automatique et à distance, ce qui réduit les risques d'erreur humaine et optimise la circulation, les CBTC étant particulièrement efficaces pour le trafic de haute intensité avec une gestion dynamique à distance des trains et de leur vitesse. Des systèmes de freinage automatique seront aussi prévus pour éviter toute collision, notamment dans les zones à forte pente ou dans les zones à forte densité urbaine.

Enfin, l'étude financière devra déterminer les coûts préliminaires du projet et calculer la redevance qui sera demandée par la SCP à la fin de la construction aux autorités publiques afin de rembourser les sommes de la SCP qui ont étés investies dans le projet. Les coûts de construction, que ce soit la pose des rails, la construction des ponts et des tunnels ainsi que l'installation des systèmes de signalisation et les infrastructures de support prévues pour chaque segment laissent entendre déjà de larges coûts, la SCP laissant ensuite la main aux autorités publiques quant aux frais de maintenance aux aux coûts liés à l'exploitation quotidienne de la ligne. Actuellement, nous estimons qu'en l'état du tracé convenu à la fin de l'étude de faisabilité, la pose des rails en elle-même coûtera environ 1,5 millions d'unitas par kilomètre. En rajoutant les coûts spécifiques des ponts et tunnels et des infrastructures de soutien et le matériel convenu pour l'entretien et l'efficacité du fret ferroviaire estimé à 450 millions d'unitas, nous estimons que le projet devra initialement coûter environ 3,7 milliards d'unitas. Le projet est donc relativement coûteux, la SCP ne compte actuellement en fonds propres que 1,7 milliards d'unitas et ne peut investir de ce fait que 1,1 milliards d'unitas compte tenu de ses obligations financières actuelles. Il manque donc à la SCP 2,6 milliards d'unitas. Nous pouvons exclure en partie les machines de chantier nécessaires (tunneliers pour les zones montagneuses, trains de pose automatisés, grues et excavatrices) soit environ 300 millions d'unitas étant donné que ce matériel comptabilisé sera prête par les entreprises publiques estaliennes sous prêt spécial de l'Etat Fédéral. La SCP n'a d'autre choix que de s'endetter auprès de la Banque Populaire en souscrivant à un prêt de 2,3 milliards d'unitas à taux d'intérêt zéro du fait du statut d'entreprise publique de la SCP. Les coûts seront amortis au fil de la construction, notamment par le recrutement de la main d'oeuvre translave, moins chère.

Planification du calendrier :

La phase de planification prévoit de découpler le projet de construction en plusieurs étapes afin que la construction reste fluide, efficace et adaptable aux imprévus. En effet, les phases de construction organisés par la SCP seront découpées sur des segments allant de 200 à 300 kilomètres de longueur afin d'assurer la gestion parallèle des travaux tout en facilitant la supervision et l'optimisation des ressources à disposition de l'entreprise. Chaque segment est traité comme une unité de travail autonome avec ses propres équipes, sa propre sous-traitance et ses responsables de chantier. Cette approche devra notamment nous permettre de démarrer la construction simultanée de différentes sections du tracé afin de réduire la durée de construction du projet. De plus, cela devrait permettre de répartir les risques et d'éviter une trop grande dépendance à un segment spécifique afin d'éviter notamment que le retard d'un segment n'impacte le délai de construction des autres, conservant ainsi la dynamique générale du projet. Chaque segment est lui-même divisé en sous-segments spécifiques avec des tâches précises comme le terrassement, la pose des rails, la construction des ponts et des tunnels ou l'installation des systèmes de signalisation. Cette division fine des tâches par sous-segment devra être pris en charge par le personnel expert concerné (le tout permet de diminuer la quantité de personnel qualifié nécessaire à la construction, ce personnel étant relativement cher à payer).

Les délais sont fixés en tenant compte de la durée estimée de chaque phase avec une marge de sécurité de 10 à 20% des délais initiaux pour faire face aux aléas du terrain, aux conditions météorologiques imprévues ou à des problèmes techniques, le tout devant absorber les retards et éviter une pression excessive sur les équipes. Les marges de sécurité restent adaptables en fonction du contexte, les zones montagneuses par exemple disposeront des marges de sécurité les plus élevées étant donné que cette marge prend en compte notamment les travaux supplémentaires pour le creusement et la stabilisation. Un système de reporting en temps réel sera mis en place pour détecter rapidement les écarts par rapport au calendrier initial et apporter les ajustements nécessaires pour éviter que les retards ne s'accumulent sur le projet.

Enfin, une coordination inter-segments sera mis en place afin d'harmoniser les travaux et la fluidité du chantier. La SCP-DCT mettra en place un bureau central de coordination afin de garantir que chaque segment avance en parallèle des travaux adjacents et ainsi éviter que les décisions prises par un segment ne désavantage un autre. Ce bureau central sera chargé de superviser l'ensemble du projet en coopération avec les autorités publiques estaliennes et translaves afin de gérer le flux des ressources, suivre les progrès et prendre des décisions stratégiques en cas de besoin. Ce bureau devra coordonner aussi la planification des approvisionnements en matières premières vers les chantiers afin d'éviter les pénuries ou les excédents inutiles sur un site. Le bureau central sera aussi responsable de la communication entre les équipes de construction et les autorités locales ainsi qu'entre les sous-traitants et les partenaires de la SCP impliqués dans le projet. L'utilisation, dans le cadre de cette communication, de logiciels de gestion de projet spécialisés devra être nécessaire et le bureau en sera donc équipé. Autre point, le bureau central se charge également que l'interface entre les segments puisse se faire sans heurts, le bureau garantit que lorsque les rails font jonction, les chefs de segment soient réunies afin de vérifier que les segments disposent des mêmes normes et que les pratiques de construction sont similaires afin d'éviter tout décalage entre les segments qui pourraient à terme compromettre l'intégrité du réseau.

Coordination interne :

La coordination interne au sein des équipes de la SCP-DCT est tout simplement cruciale pour maintenir le bon déroulement de la construction. Pour cela, la branche devra mettre en place une structure organisationnelle nouvelle, différente de celle pratiquée en Estalie, afin que chaque étape du projet soit exécutée efficacement en respectant les délais et le budget de la SCP. En premier lieu, la SCP-DCT va réunir des équipes multidisciplinaires en regroupant dans chaque équipe des ingénieurs (responsables de la conception de base comme les voies ferrées, les ponts, les tunnels), des logisticiens (responsables de l'approvisionnement en matières premières des chantiers et du respect de leur délai), des experts en environnement (responsables des études environnementales et surtout géologiques des zones concernées), des techniciens spécialisés ainsi que des responsables de gestion. Des chefs de projet seront nommés pour chaque segment, ils seront chargés d'assurer la responsabilité de la gestion quotidienne des chantiers en s'assurant que chaque tâche soit suivie dans le respect des délais, des coûts et des normes de qualité tout en assurant la coordination entre les équipes sur le terrain, surveiller l'avancement des travaux et résoudre les problèmes opérationnels potentiels qui peuvent surgir à tout moment. Les chefs de projet seront aussi en charge de gérer financièrement leur segment en veillant à ce que leurs dépenses restent dans les limites du budget qui leur est alloué et qu'en cas de dépassement, ils prennent les mesures nécessaires pour minimiser les coûts additionnels en négociant avec les fournisseurs pour réduire si possible le prix des matières premières utilisées, en éliminant les dépenses non essentielles ou en réaffectant les ressources.


Adapter la rémunération aux employés translaves :

Pour ceux qui s'y connaissent un peu dans l'économie estalienne et ont eu le courage de s'y pencher, l'Estalie a aboli le salariat peu après la Révolution de Novembre et a créé en contrepartie, en tant que système de rémunération, la solde méritoire graduée. Ce n'est pas le cas de la DCT qui continue à ce jour d'user du système salarial classique. La question pour la branche translave de la SCP est donc d'adapter son système de rémunération à celui des translaves afin de pouvoir rémunérer les ouvriers utilisés correctement. En effet, la SCP, si elle va faire appel très majoritairement à des experts estaliens et à un personnel qualifié uniquement estalien, l'écrasante majorité des ouvriers non qualifiés seront des ouvriers translaves compte tenu du coût du travail plus bas en DCT qu'en Estalie, le tout visant à amortir les coûts initiaux du projet de construction qui est déjà jugé gigantesque pour les finances de l'entreprise. Il faut donc introduire un système de solde méritoire graduée adaptée à la Translavie. La solde payée au sein de la DCT établira en premier une solde minimale pour les ouvriers qui devra respecter évidemment les standards estaliens tout en tenant compte de la différence de coût de vie et des conditions économiques translaves, la solde minimale est donc ajustée en fonction du niveau moyen de rentabilité des projets de la SCP-DCT en Translavie et des coûts spécifiques du travail dans le pays. Un système de primes et de majorations pourra être mis en place en fonction de la performance des ouvriers afin une majoration graduelle de la solde en fonction de l'augmentation mensuelle de la performance de l'ouvrier (si la performance a augmenté de 2%, alors la solde sera majorée à 2%, tout simplement). L'augmentation de la solde sera donc proportionnelle à l'amélioration des résultats ce qui devra inciter les ouvriers à une plus grande efficacité et assurera une rémunération juste pour les ouvriers translaves qui sera liée davantage à leur performance individuelle et collective. Pour éviter des inégalités excessives, la SCP mettra néanmoins en place un système d'ajustement afin que les ouvriers travaillant sur les segments les plus efficaces bénéficient d'une prime supplémentaire.

De plus, si la SCP ne peut concrètement organiser un système de sécurité sociale à elle seule pour les travailleurs translaves, elle peut toujours en tant qu'employeur ajuster ses soldes internes pour répondre aux besoins des travailleurs ayant des charges familiales. Ainsi, pour les travailleurs translaves responsables de personnes à charges (enfants, personnes âgées ou dépendantes, la SCP prévoit une majoration de 7% par personne, ajustée néanmoins en tenant compte du contexte social, des conditions de vie de l'ouvrier et des aides sociales potentielles que touche déjà l'ouvrier de la part de l'Etat translave. Il est évident qu'avec un tel système de rémunération, nous n'aurons donc aucun mal à recruter tout en conservant les bases de la législation du travail estalien, plus solide, comme base pour les ouvriers et leur poste.


Note officieuse du SRR sur le rapport de la SCP-DCT (système de solde méritoire graduée).

Notons que si la SCP-DCT voit en cette adaptation comme un simple moyen d'attirer les ouvriers translaves pour pas cher en proposant une rémunération plus attractive que le salariat classique proposé actuellement dans la DCT, il convient de noter pourquoi ce système surpasse le salariat et ses conséquences politiques et économiques.

Ce mécanisme permet en effet d'établir une rémunération de base qui tient compte de l'efficacité et de la rentabilité des projets de la SCP-DCT et du coût spécifique du travail en Translavie. Le salariat est en face plus rigide étant donné que les salaires en DCT sont souvent fixes et ne sont pas ajustés en fonction de la rentabilité des coopératives ou des entreprises ce qui peut conduire à des rémunérations relativement faibles dans les secteurs à faible productivité (ce qui, en l'état de l'économie translave, est donc monnaie courante) tandis que la solde de la SCP reste plus flexible et mieux adaptée aux conditions économiques locales. Contrairement au salariat classique, les primes à la performance permettent d'adapter la rémunération à l'efficacité et devient une véritable incitation à la productivité, une incitation totalement absente du salariat. La sécurité sociale étant également assez limitée voire absente, la majoration par personne à charge proposée par la SCP permet d'arracher un grand nombre d'ouvriers, parfois membres de familles nombreuses, de la précarité avec un emploi dont la rémunération correspond aux dépenses quotidiennes basiques de leurs familles. Un seul emploi pour toute une famille, le calcul est vite fait pour la plupart. La capacité à augmenter son salaire dans un système salarial traditionnel est assez limitée, surtout dans les secteurs à faible productivité et rare, à l'échelle structurelle, les entreprises et les coopératives qui proposent des primes de performance ou des systèmes incitatifs liés à la performance individuelle et collective des travailleurs ; là où ma SCP propose un système de rémunération dynamique qui permet de dépasser assez aisément les salaires de base et qui assure ironiquement une plus grande stabilité financière pour les travailleurs en s'ajustant aux besoins des charges familiales.

Les conséquences de la décision de rémunération alternative de la SCP peuvent être nombreux, le premier étant que d'autres coopératives ou entreprises transalves adoptent un système similaire afin de stimuler leur compétitivité sur le marché. Néanmoins, la plus grosse conséquence macro-économique restera celle qui impactera à terme le marché du travail translave, une rémunération pareille avantagera très certainement la concurrence de la SCP et pourrait ainsi mener à un risque de polarisation du marché du travail avec des ouvriers mieux payés dans les entreprises estaliennes et avec des groupes de travailleurs translaves moins payés pour la simple et bonne raison d'être employés par des translaves. Une telle polarisation du marché du travail pourrait entraîner des écarts de salaires inégaux entre ces deux groupes et pourrait avoir des répercussions politiques, notamment une pression du monde économique translave afin d'adopter le système de la SCP afin de favoriser la compétitivité des coopératives et entreprises translaves. Il est probable que cette augmentation liée aux performances puisse entraîner des pressures inflationnistes sur les industries à faible productivité translaves en augmentant les coûts de production à court terme dans les secteurs les moins compétitifs. Si ces augmentations de soldes de la SCP ne sont pas contrebalancés par des gains de productivité substantiels dans l'ensemble de l'économie translave, l'affectation sur le prix des biens et des services pourrait entraîner une inflation qui, selon le GRDE, pourrait rester modérée et serait présente sur seulement le court terme, l'afflux de marchandises estaliennes après la construction du chemin de fer devant contrebalancer et logiquement accroître les gains de productivité de l'industrie translave ainsi que ses économies d'échelle.

Politiquement, cela reste une bonne opportunité : il n'est connu que le miracle économique estalien ne dépasse guère les frontières estaliennes elles-mêmes, l'application du modèle économique estalien et sa réussite face aux rigides structures macro-économiques de nos compères socialistes pourrait favoriser et renforcer le discours de la FDA et donc le renforcement électoral au CCA de nos camarades anarchistes translaves. Leur développement reste à suivre mais plus l'Estalie montrera ses performances positives en DCT, plus il est clair que les occasions pour la FDA de se distinguer se multiplieront.
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ORDRE D'OPÉRATION IMMÉDIATE TR-B-7
PRIORITÉ MAXIMALE
CLASSÉ SECRET DÉFENSE AU NIVEAU D'ACCRÉDITATION 5
TOUTE DIVULGATION, COMPLÈTE OU PARTIELLE, DE L'ORDRE D'OPÉRATION IMMÉDIATE RÉSULTERA DE SANCTIONS PRISES AU NIVEAU 6

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Force d'Intervention Spécialisée : FIS Bêta-5 (β-5) - "les Sains"
Ordre d'opération immédiate :
Déploiement immédiat sur le territoire Translavique. Déploiement d'ordre quasi-général.
Objectifs : sécuriser les lieux de toute menace radiologique et nucléaire.
Procédure : vous serez envoyés en même temps qu'une partie de l'armée Loduarienne. Votre déploiement n'est pas connu du public à ce jour et ne doit pas l'être. Dans le cas où la raison de votre présence ou la connaissance de votre présence en Translavya serait compromise, les procédures d'urgence C-B01 et C-B03 seront lancés.
Vous serez placé sous l'autorité d'un délégué de l'état major désigné par le Camarade Secrétaire Général.

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Terminé.
14229
Note sur la situation en Eurysie.
Informer le Gouvernement de Sa Majesté et les partenaires du Royaume de Teyla

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Présenté par la Direction Extérieure du Renseignement Royal.
Très secret défense - XXXX 2016


La situation autour de la Démocratie Communiste de Translavya a alerté les services de renseignements de Sa Majesté depuis le début de la scission du pays, entamée par l'échec d'un processus diplomatique visant à la réunification des deux entités. Bien que la situation n'ait jamais été idéale pour la République Translavique face à sa voisine, due à un important retard économique et technologique, la situation n'était pas alarmante pour cette dernière. L'occupation du territoire par des forces combinées de l'Organisation des Nations Démocratiques et du Duché de Gallouèse permettait de rendre nul tout risque d'invasion de la Démocratie Communiste de Translavya. Toutefois, selon de nombreux analystes et analyses de la situation, la fenêtre d'opportunités d'une attaque de grande ampleur contre le Royaume de Teyla, la République Translavique ou l'un des membres de l'Organisation des Nations Démocratiques restait meilleure à cette période, pouvant profiter d'un flou suite aux faits du statut des Translavyas. Ce flou aurait pu servir d'arme si la Loduarie Communiste et les reliquats de l'armée du régime fasciste avaient coordonné leurs forces afin de lancer une offensive éclair sur les territoires contestés. Toutefois, l'absence de consensus au sein des reliquats de l'armée de l'ancien régime fasciste et très certainement une divergence d'opinion sur la suite à donner au sein de la Démocratie Communiste de Translavya pour la Loduarie Communiste aurait fortement compliqué tout assaut direct contre la République Translavique.

Les services de Sa Majesté ont cependant maintenant une surveillance constante de la situation, tant les enjeux pour le Royaume de Teyla et de ses partenaires sont importants dans la zone d'Eurysie du Sud-Est. La création d'un partenariat important avec la République Translavique permet au Royaume de Teyla et aux États-membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, tant que les pro-OND resteront majoritaires au sein des institutions politiques de la République, d'obtenir une présence constante en Eurysie du Sud-Est en complément avec les nombreux territoires ultra-marins de nos partenaires. La multiplication des options stratégiques et des bases de repli permet à l'Organisation des Nations Démocratiques de réduire les vulnérabilités potentielles et d’optimiser la réactivité face à toute tentative de déstabilisation régionale. Cette présence consolidée en Eurysie du Sud-Est assure non seulement une dissuasion militaire efficace contre toute agression extérieure, mais également un levier stratégique pour les actions diplomatiques et économiques dans la région.

À travers la République Translavique, l'Organisation des Nations Démocratiques est devenue un acteur incontournable pour toute politique extérieure des acteurs de la région. Une situation alors même que la République Translavique n'est pas membre de l'organisation dont il est question. Ce renforcement de la présence directe et indirecte de l'organisation autour de la zone géographique de l'Eurysie du Sud-Est doit, auprès de certaines nations communistes comme la Fédération des Peuples Estaliens ou encore des acteurs mondiaux du communisme comme le Grand-Kah ou la Loduarie Communiste, paraître inquiétant. En outre, bien que ces nations n'aient montré aucun signe de tension publiquement, le Grand-Kah pourrait voir dans la situation actuelle une situation pouvant à terme affaiblir les intérêts de la nation communaliste en Eurysie. Nous savons que cette nation, à travers son projet économique Collier de perle, finance des infrastructures à travers le globe.

Le Grand-Kah ne doit pas croire que ses intérêts commerciaux et autres sont menacés en Eurysie par les récents développements et par les actions du Royaume de Teyla, de la République Translavique ou de quelconque membre de l'Organisation des Nations Démocratiques. Outre le Grand-Kah, la nation première pouvant être hostile à l'agrandissement de l'influence de l'Organisation des Nations Démocratiques est l'Estalie, qui est une nation dont l'idéologie mélange communalisme, anarchisme et communisme. Bien qu'elle n'en ait pas fait usage contre l'Organisation des Nations Démocratiques ou la République Translavique, l'Estalie a des capacités de nuisance, certes en dessous de la Loduarie Communiste, mais bel et bien présentes. Comme le démontre l'annexe 2, le Royaume de Teyla à lui seul garde un avantage certain vis-à-vis de l'Estalie, mais cet avantage semble faiblir de jour en jour. En outre, alors que le Royaume de Teyla a détourné une partie de ses ressources financières pour le développement de la République Translavique, l'Estalie réussit à maintenir une croissance économique constante dans tous les domaines majeurs.

Contrairement à la Loduarie Communiste, la Fédération des Peuples Estaliens adopte une stratégie différente. Une situation bénéfique pour l'Estalie, face au dernier discours du Secrétaire général Lorenzo, qui n'était qu'un discours de renoncement. Tout d'abord, l'Estalie reste agressive, montrant tout de même des similitudes, comme le montre le dossier de la Kartvélie. En outre, sans pouvoir nous prononcer définitivement, il semblerait que les services du renseignement estaliens aient entrepris plusieurs opérations, dont les objectifs et les moyens restent inconnus à l'heure actuelle, afin de déstabiliser le pouvoir en place. La déstabilisation ayant fonctionné, dorénavant, comme le montre le nouveau nom du pays, la Kartvélie est aux mains du pouvoir estalien. En outre, la Kartvélie ne peut plus être considérée comme le Royaume de Teyla comme une nation indépendante et souveraine.

Malgré la situation en Kartvélie, l'Estalie ne se montre pas hostile dans ses paroles et ses actes publiquement à l'Organisation des Nations Démocratiques. Cette stratégie diplomatique et peut-être militaire permet à l'Estalie de ne pas être considérée à sa juste valeur par les services de renseignements des États-membres de l'Organisation des Nations Démocratiques. Indubitablement, l'Estalie reste une nation qui tournera hostile à l'Organisation des Nations Démocratiques lorsque les autorités politiques et/ou militaires estaliennes considéreront avoir la puissance suffisante pour "sortir du bois" et s'opposer à la démocratie libérale promue par les nations de l'organisation. Contrairement au Grand-Kah, l'Estalie se situe proche des territoires de la République Translavique, ce qui peut être une menace considérable pour la République Translavique en cas de conflit.

Les Services du renseignement de Sa Majesté et des partenaires du Royaume de Teyla doivent observer les mouvements internes à l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme, dont le Grand-Kah et l'Estalie sont des membres pleins. Outre que nous pensons que la Loduarie Communiste perd en influence en interne face au Parti Eurycommuniste Velsnien, il est important d'observer les dynamiques internes à l'organisation en ces temps cruciaux pour l'avenir de la République Translavique, comme le démontrent les actions de la Loduarie.

Le discours de la nouvelle année du Secrétaire général de la Loduarie Communiste est intéressant pour plusieurs points. Dans ce discours adressé au peuple loduarien, mais scruté par les chancelleries du monde entier, le leader de la Loduarie Communiste dresse un bilan contrasté auprès des siens. Bien que cela ne soit pas la première fois, comme le rappelle le discours du nouvel an de l'année deux mille quinze, il admet une année difficile pour la Loduarie Communiste qui a été "trahie par des anciens alliés". Mais lesquels ? Nous ne le savons pas pour l'instant. Outre ces informations qu'apporte le Secrétaire général, le discours permet de créer une situation d'urgence et de faire croire que la Loduarie serait dans une situation qui menacerait son intégrité. Une situation fausse du point de vue des Services de renseignement de Sa Majesté, qui permet de justifier des mesures hostiles aux adversaires, à l'international, de la Loduarie Communiste que le Secrétaire général a directement nommés.

Il n'est pas étonnant de voir la Loduarie Communiste, sous l'argument de la menace immédiate, livrer des armes à destination de la Démocratie Communiste de Translavya. Une situation préoccupante qui renforce les tensions dans la région, alors que les tensions pouvaient être considérées comme nulles. La stratégie de la Loduarie Communiste d'armer la voisine communiste de la République Translavique peut s'expliquer en partie par la nécessité absolue de la Loduarie Communiste d'évacuer du matériel de son parc militaire qui est devenu trop important pour maintenir une maintenance efficace. De plus, le parc militaire de la Loduarie Communiste ne répond pas aux attentes militaires d'un affrontement avec le Royaume de Teyla. Les frontières étant dans des zones montagneuses, la Loduarie Communiste aurait dû privilégier l'aviation. Peut-être est-ce un signe que la Loduarie Communiste ne cherche plus à intimider le Royaume de Teyla mais se concentre sur d'autres nations comme la République d'Antares.

Les actes de la Loduarie Communiste concernant la Démocratie Communiste de Translavya afin de faire changer les dynamiques économiques, militaires et diplomatiques ne sont pas les seuls actes préoccupants pour la sécurité des partenaires de l'Organisation des Nations Démocratiques. En outre, la participation de la Loduarie Communiste à ce qui ressemble de plus en plus à un coup d'État à Valinor reste préoccupante pour le cadre sécuritaire de la République Fédérale de Tanska. Le coup d'État et le déploiement d'une partie des forces armées loduariennes, dont la composition exacte reste à observer, doivent très certainement, selon la Loduarie, permettre une multiplication des fronts possibles. La Loduarie Communiste doit espérer qu'à travers ce coup d'État, les partenaires de l'Organisation des Nations Démocratiques redéploient les forces sur le territoire teylais à la métropole tanskienne. Si tel est l'objectif de la Loduarie, la Loduarie n'a pas intégré que l'Organisation des Nations Démocratiques peut garder le déploiement actuel au Royaume de Teyla, en République Translavique et fournir un déploiement important en Tanska, lui permettant d'assurer la défense de la République Fédérale de Tanska.

Les services du renseignement de Sa Majesté, à travers cette présente note, préconisent aux autorités teylaises des dons d'armements au fur et à mesure que le matériel militaire teylais s'améliore en niveau technologique, permettant de renforcer ses capacités face à la Loduarie Communiste. Afin d'accélérer le processus lent, le Royaume de Teyla peut opérer des achats massifs soit à destination de la République Translavique, qui seront transmis sous la forme de don, soit encore des achats à destination propre du Royaume de Teyla dans le but de remplacer le matériel vétuste. Les autorités du Royaume de Teyla devront s'assurer que les dons de matériel militaire ne réduiront pas les capacités militaires teylaises à des niveaux dangereux. Comme le montre l'annexe 1, bien que le Royaume de Teyla reste supérieur dans ses capacités technologiques, la Loduarie Communiste a fait le choix de la masse militaire avec un niveau des équipements moyens. Pour plusieurs raisons le Royaume de Teyla à plusieurs retards importants en nombre de matériel vis-à-vis de la Loduarie Communiste.

La discussion d'un accord de sécurité global et de renseignement avec la République Translavique devient un impératif au regard des actions loduariennes. Bien que nous pensions que les transferts d'armements ne sont pas faits dans l'optique d'un déclenchement du conflit par la Loduarie Communiste ou la Démocratie Communiste de Translavya, mais simplement pour disperser les déploiements du Royaume de Teyla et de ses partenaires pour soulager la pression exercée sur la Loduarie Communiste, nous devons tout de même assurer une protection dans l'éventualité où nous sommes dans l'erreur. Dans cette optique, il est recommandé d'intensifier les échanges de renseignements entre la République Translavique et le Royaume de Teyla afin d'améliorer la capacité d'anticipation des menaces loduariennes. Cette coopération bilatérale, qui peut être amenée à se développer avec les autres partenaires de l'Organisation des Nations Démocratiques, doit permettre la surveillance des flux d'armements et de troupes en direction de la Démocratie Communiste de Translavya.

De plus, afin d'assurer une marge de manœuvre confortable à la République Translavique sur sa voisine communiste, cette coopération doit aboutir à des actions d'espionnage et de déstabilisation, à l'image des actions estaliennes en Kartvélie, pour gêner le développement de la Démocratie Communiste de Translavya ou encore entraver les capacités économiques et militaires de la nation communiste. Si la République Translavique y adjoint son accord, alors les actions entreprises doivent être l’infiltration des structures décisionnelles et militaires afin d'enclencher une perturbation des décisions dans les situations de crise à l'encontre de la République Translavique et le sabotage d'infrastructures stratégiques visant à amoindrir les effets de la force militaire de la Démocratie Communiste de Translavya. La Loduarie Communiste souhaitant ouvrir de nouveaux fronts, en augmentant la pression sur les membres de l'Organisation des Nations Démocratiques et ses partenaires, peut échouer dans sa mission si une pression contrôlée est mise sur la Loduarie Communiste et la Démocratie Communiste de Translavya.

L'entrée de la République Translavique doit être un débat mené au sein de toutes les entités précédemment citées. Le Gouvernement de Sa Majesté doit prendre en compte l'aura militaire et la puissance militaire qu'est l'Organisation des Nations Démocratiques. À l'évidence, l'actuelle République Translavique aurait son cadre sécuritaire préservé si elle évolue dans l'Organisation des Nations Démocratiques. Le scénario est similaire à celui d'avant deux mille douze pour le Royaume de Teyla. Face à la menace loduarienne, le Royaume de Teyla a dû s'adapter et évoluer dans le cadre d'une organisation internationale/supranationale pour assurer sa sécurité. Un choix qui a permis au Royaume de Teyla d'éviter la guerre avec la Loduarie Communiste. Il convient qu'à moindre échelle, la République Translavique évolue dans la même configuration.

À cette préconisation s'ajoute que le Royaume de Teyla réduise sa présence militaire en République Translavique à moyen terme en plus d'officialiser via un traité sa dite présence militaire. En outre, les oppositions politiques au pouvoir en place, le gouvernement par intérim, appuient sur l'illégitimité de l'Organisation des Nations Démocratiques dont les oppositions pensent qu'elle contrôle le pays. Une officialisation de la présence du Royaume de Teyla et des autres pays rendrait cet argument caduc. Les dons préconisés et l'entrée de la République Translavique dans l'Organisation des Nations Démocratiques préconisée ci-dessus permettraient de maintenir la sécurité de la République face à ses voisins. Nous recommandons au Gouvernement de Sa Majesté de maintenir sur le long terme une présence militaire nécessaire pour soutenir les opérations de renseignements, à travers la présence d'AWACS et d'avions de guerre électronique.

Afin d'observer le comportement de l'Estalie à plus long terme et savoir si les dirigeants ont le même comportement que le Secrétaire général de la Loduarie, nous encourageons les autorités politiques teylaise et translave à exercer des rencontres diplomatiques avec les dirigeants de l'Estalie. Ces rencontres auront pour objectif de cerner l'attitude de l'Estalie vis-à-vis de l'Organisation des Nations Démocratiques et plus spécialement de la République Translavique. En fonction de la rencontre, qui donnera lieu à des débats internes, les services de Renseignement de Sa Majesté proposeront une mise à jour de l'analyse sur l'Estalie. Outre cela, nous proposons une surveillance accrue des actions de l'Estalie pour se prévaloir de tout acte hostile et observer les changements de dynamiques au sein de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme.


Annexe 1 :



Annexe 2 :

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Translavya : Loduariste ou Loduarienne ?

Rappel des événements :

Dirigé par un régime technocratique en réalité composé d'idéologues déments, la Translavya avait provoqué la colère de la Loduarie suite à des événements éclaircis par la suite et amenant à des frappes de missiles contre le pay. Dans un acte de riposte, les translaves visèrent une centrale nucléaire loduarienne et, de fait, se positionnèrent en ennemi commun, dangereux pour tous et soutenu par personne (hormis les terroristes komunteranos). Mais l'intervention loduarienne était-elle à l'origine légitime et justifiée ? Si les archives déployées par la suite mettait en évidence la criminalité du gouvernement translave et confirmait les accusations loduariennes, plusieurs éléments sont à remettre dans leur contexte :
-La Loduarie Communiste a procédé de manière complètement isolée et unilatérale, sans disposer à ce moment-là de l'intégralité des informations disponibles dans les archives.
-Son intervention d'origine ne visait même pas à neutraliser les dérives du gouvernement translave mais uniquement à intimider. C'est la riposte translave qui a été l'élément décisif pour une invasion au sol (et contribué à faire oublier le caractère bancal de l'ensemble de ces opérations).
-La Loduarie était à cet instant-là dans une phase d'expansion impérialiste avec l'accumulation progressive de proxys, le dernier en date étant Zladingrad (employé justement pour ces frappes). Elle était qui plus est impliqué dans divers autres points de tensions, soutenant notamment les terroristes komunteranos.

Si des éléments permirent à posteriori de justifier cette agression en règle (puisque, rappelons-le, c'est la Loduarie qui tira en premier), une analyse opérée avec du recul ne laisse que peu de doute sur le caractère désintéressé de l'opération. Une quantité alarmante d'indices penchent plutôt pour une opération définitivement orientée vers un objectif de vassalisation de la Translavya à des fins hégémoniques.
Élément intéressant : l'OND fut accusé d'impérialisme pour son intervention, en omettant deux points. Le premier est évidemment que toutes les nations avaient autant de légitimité l'une que l'autre à mener une opération de libération de la Translavya, la Loduarie n'ayant aucune priorité là-dessus. Mais le second, et plus important encore : l'OND a internationalisé son intervention avec la Galouèse et Kolisburg (en plus d'impliquer l'ensemble des membres de l'OND) là où la junte loduarienne a agi en totale individualité, pour n'impliquer des membres de l'UICS que tardivement.

Loin de là d'affirmer pour autant que l'ON, elle aussi, était désintéressé, agissant par volonté de limiter l'expansion armée de la Loduarie, mais qualifier ainsi une opération mené par une seule nation avec des justifications limitées à l'instant T comme une libération est un détournement quelque peu douteux.
Mais ce sont surtout un ensemble d'indices supplémentaires qui ne laissent que peu de doutes sur le caractère parfaitement impérialiste de la chose.

Le nouveau Gouvernement de la Translavya Démocratique Communiste :

Devant aller de l'avant et conséquemment balayer les tares du passé, la coalition OND-Galouèse d'un côté, et la Loduarie (puis l'ensemble de l'UICS) de l'autre se sont organisés pour procéder à un travail d'épuration de l'administration précédente. La constitution d'une nouvelle strate de cadres, fonctionnaires et dirigeants est une tâche délicate quand tout est à refaire. Et les méthodes employées par la Loduarie ont été dans ce cas-ci assez clair, et il n'est pas anodin de préciser que ce sont celles de la Junte Loduarienne et pas de l'UICS puisque c'est cette première qui a très tôt pris un monopole sur l'établissement des fondations nouvelles de la TDC. Quand bien même la chose se faisait officiellement de concert, une observation approfondie met rapidement l'omniprésence de la Loduarie (et surtout de l'armée loduarienne) dans l'ensemble des échelons décisionnels précoces de cette reconstruction. Ce qui n'est pas loduarien n'est qu'un embranchement loduariste extrêmement proche de la Loduarie (au point où on peut simplement qualifier cela d'extension). Le commissaire à la Reconstruction VonEcker n'est au final qu'un élève du PEV, grande école du loduarisme, et aucun processus démocratique ne s'observera avant très longtemps. Il est d'ailleurs intéressant que la [url=https://geokratos.com/?action=viewTopic&t=8722&p=0#m63149]Constitution et le grand plan quinquennats seront définis en urgence avant même... le premier exercice démocratique. L'ensemble des fondations de la législation et de l'organisation de la TDC ont donc été faits avec une absence totale de concertation pour les citoyens du pays, en passant uniquement au mieux par des translaves formés dans le moule de la Junte Loduarienne, ou au pire par l'armée loduarienne. Le plan quinquennal, également, ne concerne pas seulement des réponses d'urgences pour rétablir le pays, mais bien toute la direction de la politique économique et industrielle (qui définiront en grande partie le fonctionnement du pays et de ses relations à l'étranger).

C'est donc méticuleusement qu'a été façonné le pays par l'armée loduarienne et ses écoles de formation pour constituer une nouvelle élite administrative avec une absence totale de considération pour la démocratie. Ladite démocratie ne doit s'exercer qu'une fois établie un cadre systémique loduariste solidement établi. La chose s'observe d'ailleurs au CCA avec une écrasante domination de représentants loduaristes, dominant complètement les autres tendances plus raisonnable du socialisme (tel que le communalisme). Il est difficile de voir là une orientation naturelle issue de la volonté démocratique et souveraine du peuple, quand celui-ci exprime de manière entièrement soudaine une parfaite concordance avec la vision spécifiquement loduarienne, en balayant les autres mouvements de gauche.

Même en essayant d'exprimer un revirement politique à contre-courant du cadre pré-établi par l'armée loduarienne, il devient difficile pour n'importe quel parti minoritaire de pouvoir s'exprimer face aux limites pratiques officiellement et officieusement établies. Il est d'un côté difficile que l'omniprésence préalable de l'armée loduarienne, venant d'une junte militaire doublée d'un État policier, ne permette pas un contrôle direct et coercitif sur les mouvements politiques. Un groupe ouvertement opposé au communisme et à la présence loduarienne aurait-il réellement une chance de pouvoir se former, ou ne serait ce que contredire les directives transmises et permettre l'expression populaire translave ? Il convient là encore de faire la comparaison avec la République Translavique où, malgré d'inlassables tentatives de membres de l'OND de dominer et s'approprier le pays, ce dernier s'efforce d'exister par lui-même, de s'exprimer et de suivre son chemin selon une succession d'exemple, le dernier en date concernant la question de l'appropriation étrangère de capitaux et postes de supervision. Cette volonté est purement absente entre Translavya Démocratique Communiste, le pays semblant d'être résigné à exprimer la moindre volonté après avoir été réprimée par la Loduarie. Elle a été envahie, occupée et façonnée pour ne plus vraiment exister d'elle-même.
Et s'ajoutent à cela des mécanismes officiels inscrits dans la constitution (encore une fois, rédigée et approuvée sans aucune concertation démocratique du peuple translave) pour diriger le pays selon une ligne loduariste très stricte qu'il convient d'aborder.

La Constitution de la TDC, un moule loduarien :

En plus d'être une copie de la constitution de la Junte Loduarienne mollement voilée derrière quelques compromis divergeant de la politique eurycommuniste pour plaire aux communalistes et autres mouvements socialistes, plusieurs éléments en particulier peuvent être observés dans la constitution de la TDC. Le premier et le plus flagrant concerne l'article 57 indiquant clairement que les citoyens doivent « aider à défendre contre les agressions des puissances de l'argent tandis que toutes formes de trahison seraient punies ». Point le plus grossier : n'est pas défini ce qui relève de la trahison à la patrie socialiste, mais considérant la manière avec laquelle a été imposée une constitution loduarienne, l'omniprésence de l'armée loduarienne ou de ses extensions assujettis dans les processus de décision, et le terme bien spécifique de « trahison à la patrie socialiste », il est assez clair que la chose interdit formellement toutes formes de révisionnisme des fondations communistes loduariennes imposées par la libération. La propagation d'idées libérales ou anti-loduariennes (voire simplement antimilitaristes, rappelons que des loduariens ont été arrêtés pour avoir suivi un mouvement pacifique initié par le Duché de Sylva). C'est indiscutablement là un mécanisme officiel permettant implicitement de réprimer tous les écarts à la ligne enjointe par la Loduarie, pour respecter le moule eurycommuniste.

Vient le second élément grossier de cet article : l'obligation de se défendre contre les agressions spécifiquement des puissances de l'argent. Ce qui est intéressant à ce niveau est, encore une fois, le flou et en même temps la clarté derrière les termes méticuleusement choisis. La forme que peuvent revêtir les agressions n'est pas définie et permet sans aucune difficulté d'y inclure toutes formes d'interactions étrangères (et notamment de la République Translavique ou de l'OND) contredisant les incohérences de la Junte Loduarienne et de ses opérations en TDC. Et l'obligation des citoyens de défendre la TDC contre ces agressions permet de dériver vers une forme d'autoritarisme appelant à violemment s'opposer à la circulation de toutes idées pouvant d'une manière ou d'une autre contredire les directives écrasantes et belliqueuses du suzerain loduarien.

Il est toutefois curieux de constater que la nouvelle constitution se montre moins radicale sur la question de la dictature militaire que son moule loduarien. Là où le seigneur de guerre Lorenzo peut s'autoriser les pleins pouvoir et les conserver tant que n'est pas passé un vote à l'unanimité (!!!), les translaves s'autorisent une durée maximale d'une année pour l'état de dictature, qui doit manuellement être renouvelé, et ce, sans dispositifs de blocages législatifs légaux. Compte tenue du formatage méticuleux de l’administration et de la politique de la TDC, il y a fort à parier que la Junste Loduarienne espérait simplement pouvoir forcer cet état de dictature militaire avec moins de difficulté, toujours en jouant sur les notions floues de « trahison » et « nécessité de défendre contre les agressions des puissances de l'argent » pour appliquer un forcing lors des prises de décision, avec un écrasement médiatique face à des situations critiques instiguées par la Loduarie elle-même.

Hostilité immédiate :

Maintenant qu'ont été étudiés l'ensemble des manipulations législatives et politiques opérées par la Junte Loduarienne pendant son travail de « libération » de la TDC, il est temps d'analyser un autre élément critique : l'hostilité immédiate dont a témoigné la Loduarie par l'intermédiaire de la TDC. Entre l'établissement d'un complexe militaro-industriel massif au détriment du système scolaire ou de la société de loisir en général, la constitution d'un parc blindé sur de courts délais, produit localement ou importé de la Loduarie, et la posture immédiatement hostile avec la République Translavique, la Junte Loduarienne s'est efforcé de faire de la TDC une simple extension de ses conflits et ambitions hégémoniques, cherchant à écraser toutes formes d'opposition.

Rappelons-le : la coalition OND-Gallouèse n'avait pas moins de légitimité à libérer la Translavya que la Junte Loduarienne, et a témoigné de remarquables efforts pour la rétablir. La TDC, pourtant bien plus peuplée que la République Translavique, est incapable d'exprimer la moindre volonté populaire, écrasée par un implacable rouage loduarien. Mais si cette contestation ne peut s'exprimer dans une TDC soumise, elle est criée à pleine voix dans la République qui scande chaque jour sa volonté de liberté, démocratie et autonomie. Véritables insultes aux ambitions impérialistes de la Loduarie et du tyran Lorenzo, il convenait alors d'associer toutes ces idées d'autonomie à une « instrumentalisation » et à un acte d'impérialisme. Quand Valentin Soutko a les moyens de faire campagne et contester l'influence de l'OND, c'est la preuve de l'impérialisme de cette dernière, mais l'absence totale de contestation exprimée dans une TDC façonnée sans recours démocratique jusqu'à sa constitution et administration, c'est un acte de libération juste et désintéressé. C'est de cette manière qu'a été intégrée de force la TDC dans une dynamique géostratégique, n'en faisant qu'un poste avancé pour la Junte Loduarienne (à l'instar de Zladingrad).

Et cette communication agressive s'accentue à mesure que la Junte perd inexorablement du terrain en Translavya, écrasée pour ses échecs, à commencer par ceux d'ordre économique.

Les vulnérabilités du vassal loduarien :

Profitant d'une certaine avance, l'armée loduarienne avait annexé les deux tiers des cent quatre-vingt-cinq milliers de kilomètres carrés de Translavya, récupérant une part écrasante de la population et de l'industrie. Avec ce qui semblait être une grosse avance, la TDC semblait ainsi promise à dominer économiquement sa sœur républicaine sur la durée, et même se permettre une confortable influence. C'est pourtant l'inverse qui s'est imposé : la République Translavique a connu une explosive croissance économique et industrielle avec un rétablissement rapide des conditions de vie des habitants. Cependant, bien moins nombreux, les citoyens de l'ouest profitent d'un PIB plus de deux fois plus important une fois rapporté aux volumes de produits et services en circulation, cinquante pourcents de services de divertissement en plus, et un système scolaire, académique et scientifique trois fois plus développé que la Translavya Démocratique Communiste. Le système planifié de la TDC, défaillant, excessivement rigide à cause du modèle centralisé loduarien, et terriblement peu soutenu par sa métropole (la Junte Loduarienne peut à ce stade être qualifiée comme telle) ou le reste de l'UICS qui a par la suite rejoint les opérations (toujours sous active supervision loduarienne), n'a pas été capable de rétablir l'économie translave à son niveau antérieur à l'invasion loduarienne. Pour dire, si les deux Translavyas arrivent à ce stade à dépasser leur économie pré-invasion, c'est uniquement grâce aux impressionnants résultats de la RT.

Mais ces performances économiques se répercutent directement sur la qualité de vie des habitants, et là où les citoyens de la TDC s'entassent dans des « lorenzhaus » ternes et impersonnels pour ne servir que d'outils de production, les habitants de la RT vivent dans de coquets quartiers de maisons en colombage avec tous les services (scolaires, médicaux, administratifs, professionnels...) à disposition directe. Et la chose devient fatale pour la propagande loduarienne puisqu'il y a une liberté de circulation totale entre les deux Translavyas : libre à chaque habitant de la RT de constater l'échec cuisant de leur sœur loduarienne, et réciproquement d'admettre la réussite démocratique de la coopération OND-Gallouèse.

Hôpitaux, écoles, cinémas, restaurants, travail, maisons personnelles, la République brille par sa réussite et en met plein la vue à ses tristes voisins encore cloisonnés dans du béton gris. Mais mieux encore : les voyageurs en République peuvent voir un peuple qui s'exprime et conteste en toute liberté, dans une lutte acharnée pour reprendre en main son destin, en totale opposition à la passivité contrainte de la TDC. Cette dernière en est toujours au stade de reconstruction, pendant que les translaves libres exportent déjà leur industrie du cinéma.

En conclusion :

Ces années d'occupations étrangères auront été très explicites sur les intentions et les résultats de chaque nation. Si la libération et le rétablissement des Translavyas n'étaient pas fondamentalement une course, force est de constater que la coopération de la Gallouèse et OND a porté bien plus de fruits, mais aussi permis un monde où on peut espérer la liberté, démocratie et souveraineté malgré des difficultés évidentes. Et ce n'est là qu'un rêve que ne peuvent même pas espérer caresser les habitants de la TDC, détruits, effacés, dirigés et façonnés selon le modèle loduarien de manière complètement assumée. L'avenir est pour eux pessimiste : tant qu'ils se plieront à l'autorité de la Junte Loduarienne, ils ne pourront jamais dépasser le stade d'avant-poste armé dans une tentative de mondialisation de l'hégémonie loduarienne.
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