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19 janvier 2014

Le dénouement de l’enlèvement de la petite Adriana est enfin tombé : La jeune fille de 10 ans, portée disparue l’été dernier dans les montagnes de la province des Hautes-Terres a été retrouvée dans un Territoire à Statut Spécial protégeant une peuplade amérindienne. L’information est venue du Préfet de ce territoire qui a alerté les forces de l’ordre républicaine et qui a organisé le convoiement du cadavre en dehors du Territoire de Coyoc. Les circonstances de sa disparition ainsi que de sa découverte semblent assez floues. Cependant, le rapport préfectoral envoyé au Président de la République et rendu public par ses services est riche d’informations…

UNE JEUNE FILLE « SEXUELLEMENT VIOLENTÉE ET ABANDONNÉE DANS LA FORÊT

L’enlèvement aurait eu lieu dans le village de Saint-Julien, dans la province des Hautes-Terres. Alors que la jeune fille jouait paisiblement avec son frère, un individu « manifestement amérindien » aurait surgi dans l’aire de jeu et aurait procédé à son enlèvement. Averti par son frère, sa famille sonne l’alerte auprès des autorités et des investigations sont menées par la police locale. Cependant, les investigations sont complexes. En effet, le Territoire de Coyoc est à proximité et les forces de police locale ont interdiction d’y pénétrer. La communication avec le préfet local étant très mauvaise en raison de la pauvreté des installations de télécommunication dans cette zone, les recherches patinent et finalement, une garde intérieure du Territoire de Coyoc se met à sa recherche. Sans succès, jusqu’ici, la jeune Adriana était placée sous le statut des personnes enlevées.

Selon le rapport préfectoral envoyé au Président de la République, le corps de la jeune fille a été retrouvé le 15 janvier 2014 à 6h20 par un groupe d’améridiens partant chasser dans le territoire. Le corps est ramené à la garde locale qui prévient les services préfectoraux. Le corps est ensuite remis en début d’après-midi aux autorités de police nationale et la famille a pu identifier le corps. Selon les premiers rapports de police, le corps de la jeune fille est présente des stigmates de violentes agressions sexuelles et de torture. L’affaire a été remise au Procureur Municipal de la ville de Saint-Julien dont les pouvoirs en la matière sont très limités.

L’APPAREIL JUDICIAIRE IMPOSSIBLE À METTRE EN MOUVEMENT

Les territoires à statut spécial ont été créés pour répondre à la problématiques des nombreuses populations autochtones, présentes en nombre avant l’arrivée des immigrés eurysiens. Du fait de la colonisation des terres hasparnaises et de la violence des premiers contacts, la cohabitation n’a jamais pu se faire en Hasparne comme elle se fait actuellement en Akaltie : Les peuples amérindiens ont été chassés, massacrés ou réduits en esclavages. Avec l’abolition de l’esclavage et la reconnaissance de l’humanité des amérindiens, les maires d’Hasparne se sont réunis et ont décidé de procéder à la modification de la Convention n°2 pour créer ces territoires que nous connaissons aujourd’hui et qui sont sujet à controverses.

En effet, ces territoires à statut spécial sont intégrés à la République mais n’en font pas pleinement partie : Les lois votées par le Sénat ne s’appliquent pas dans ce territoire sauf si le Président de la République l’ordonne expressément. De plus, ces territoires n’ont ni mairie, ni province, ni appareil exécutif : Le pouvoir est exercé par les amérindiens en autonomie. Le seul relais de l’État est un préfet nommé pour chaque territoire, chargé d’assurer le lien entre la République et le TSS.

En tout état de cause, la police républicaine ne pouvait intervenir à l’intérieur du territoire et le procureur se retrouve confronté au même problème : Le territoire est en dehors de toute juridiction et l’État ne possède pas de moyens juridiques pour chercher l’auteur des faits à l’intérieur du territoire de Coyoc. Elle ne peut que proposer son concours au chef tribal local, concours qui sera très certainement refusé. Une situation ubuesque très critiquée par l’avocat de la famille qui a décidé de porter plainte contre l’État, les droits judiciaires de sa famille prévus à l'article 16 de la Convention d’Ascaritz n°1 ayant été bafoués. Un couac dans la coordination entre la République et le territoire qui aboutit à un déni de justice et qui pose de nombreuses questions quant à ces territoires : Est-ce qu’en 2014 l’interdiction pour les forces de l’ordre républicaines est encore justifiée ? Est-ce que l’absence de contrôle de l’État sur ces zones est-elle encore opportune ? Pour les citoyens de la Municipalité de Saint-Julien, c’est non : L’un d’entre eux a même déclaré qu’il comptait s’armer et assurer lui-même « la défense de ses enfants contre ces sauvages ». La tension est donc extrême en Hautes-Terres…
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16 février 2014

S'occuper des affaires intérieures de l'Osno... Pour fédérer contre un ennemi commun?

Bien que progressant dans les sondages, le Mouvement Républicain (MoRep) devrait, selon les sondages renouveler moins de Sénateurs qu’il n’en a actuellement après les élections de mi-mandat en mai prochain. Afin de relancer la campagne et de garder sa majorité contre les s qui progressent dangereusement et menacent de s’unir, le Président de la République a décidé de s’attaquer à l’épineuse question de l’Osno, notre voisin occidental très instable afin de se positionner sur les questions sécuritaires… Top ou flop ?

UN CREPUSCULE REPUBLICAIN À COMBATTRE POUR LE PRÉSIDENT DUFFET

Les sondages sont peu élogieux à l’égard du parti présidentiel : Pourtant, le parti présidentiel vanter un bilan plutôt positif pour l’économie (Hausse du PIB), pour la diplomatie (ouverture d’ambassades) ou encore pour la remise sur pied de l’armée. En début d’année, pas moins de 10 000 soldats rejoignaient les rangs de l’armée terrestre tandis que le matériel était massivement remplacé par du neuf, produit en partie par les usines SU-Aranoa qui la fournissent pour l’essentiel grâce aux financements importants de l'État. Comment expliquer alors que le MoRep soit autant en difficulté dans les sondages à l’approche des élections de mi-mandat ?

La réponse vient dans ce que le parti présidentiel majoritaire au Sénat ne fait pas : Alors qu’une moitié au moins de la population attendait un geste fort en faveur des personnes homosexuelles, le Mouvement Républicain a semblé tergiverser et malgré des rassemblements d’ampleur en faveur d’une évolution des droits, Armand Duffet et ses Sénateurs apparaissent agir comme des « hommes du passé », ayant tout fait pour faire traîner les discussions. Finalement, le vote du texte relatif à l’égalité de droits entre personnes hétérosexuelles et homosexuelles au Sénat ne devrait se faire qu’après son renouvellement de moitié, les socialistes et les libéraux n’étant pas parvenus à un accord.

Autre élément dépréciatif pour l’opinion public à l’égard du parti actuellement au pouvoir, c’est l’immobilisme qui semble poindre sur les questions sociales : Si une réforme de la Sécurité sociale était prévue, cette dernière peine à voir le jour et ne devrait pas être proposée avant un ou deux bons mois. De même pour les revendications syndicales qui s’appuient sur une amélioration notable de la situation économique du pays et qui pourrait aboutir à une amélioration des conditions de travail. Ne voulant pas verser dans le socialisme et ainsi donner l’impression de tromper son électorat libéral, le Mouvement Républicain préfère s’en remettre aux négociations entre employeurs et salariés, négociations qui se sont considérablement tendues et qui n’aboutissent pas suffisamment vite à des progrès sociaux.

À force de vouloir cultiver ses différences avec le Parti Populaire et Socialiste d’Hasparne, les Libéraux pourraient s’être enfermés dans une boucle l’éloignant petit à petit des aspirations sociales et sociétales des hasparnais, terrains de prédilection des socialistes. Ces éléments sont-ils de nature à faire perdre la majorité aux Républicains ? Rien n’est moins sûr car comme nous l’avons dit, le bilan est globalement positif, et pourrait se poursuivre grâce à l’intervention présidentielle sur la situation intérieure de l’Osno.

UNE INTERVENTION MILIMÉTRÉE DU POUVOIR EN PLACE SUR LA SITUATION EN OSNO

Les troubles à la frontière avec la république démocratique d’Osno ne sont pas nouveaux. La frontière entre les deux républiques n’étant pas naturelles, il arrive parfois que la situation intérieure osnienne déborde sur le territoire hasparnais. Mais que se passe-t-il réellement de l’autre côté de la frontière ? Historiquement, le gouvernement osnien a été plutôt concilient avec les réseaux mafieux et les « gangs », tant et si bien que certaines parties du territoire de ce pays sont gangrénées, contrôlées, par des groupuscules aux motivations criminelles, participant activement au narcotrafic, entre autres.

La présence de ces gangs, et plus particulièrement des gangs « The Hellwood » et le « K2 » à la frontière avec l’Hasparne a été particulièrement incommodante pour les Gouverneurs du Brassenx et du Lyseron, qui ont co-écrit une lettre publique à l’attention de la Présidence de la République en date du 12 juillet 2013, une lettre dont les autorités provinciales s’étaient plaint à de nombreuses reprises de ne pas avoir eu de réponse.

La situation s’est envenimée quand, à la fin de l’année dernière, un commandant militaire a décidé d’organiser un putsch contre son gouvernement en Osno. Depuis la rébellion semble se calmer par la force des armes, mais les gangs ont prospéré davantage et ont commencé à organiser leur trafic dans les provinces rurales en Hasparne, avant de contaminer les capitales provinciales et de gagner tout le pays. Dans un contexte de tensions culturelles assez fortes avec les aborigènes, le Président de la République Armand Duffet aurait voulu fédérer son peuple contre un ennemi commun, cette manœuvre lui permettant après d’en tirer les louanges dans l’optique des prochaines échéances électorales. De quoi relancer la campagne ?

Du côté de l’opposition, le communiqué de presse publié par le ministère des affaires extérieures a été vilipendé et ce pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’une action de l’État était attendue depuis plusieurs mois par les provinces frontalières de l’Osno. Le timing de la réponse, tout trouvé, à quelques semaines des premier tour de scrutin dans les circonscriptions concernées par ces élections de mi-mandat est jugé « douteux, et renvoie une image désastreuse de la politique » selon Vinacci, le leader du Parti socialiste. Le Gouvernement, par l’intermédiaire du Vice-Président Dobrynine a sèchement répondu à ces critiques, affirmant que la réponse a été donnée « en temps voulu » qu’elle « méritait plus de réflexion et de coordination que ce que les socialistes peuvent le laisser penser ».

Autre point des critiques, il concerne la vigueur de la réponse. Elle a été voulue par le Président de la République comme « ferme, sans ambiguïté, et pleine de détermination ». C’est peu dire que le Gouvernement l’a entendu. Pour la première fois depuis des dizaines d’années, la frontière a été presque totalement fermée, contrôlée par l’armée dont on dit qu’ils auraient reçu l’ordre de tirer sur toutes personne présentant un danger pour les intérêts hasparnais d’un côté ou de l’autre de la frontière. Un tel ordre a été démenti par le Vice-Président. Cependant, le fait d’y déplacer l’armée pourrait être perçu comme une menace, et c’est le point de vue d’Antero Etziola, Président de l’Union conservatrice, pour qui « le gouvernement joue un jeu dangereux qui pourrait mener à une guerre au moindre mouvement de travers ». Une crainte balayée d’un revers de main par Alexeï Dobrynine qui a rappelé que la présence de l’armée n’avait qu’une visée défensive pour éviter le pire et que pour l’heure, il n’était aucunement question d’une quelconque intervention militaire en Osno.
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Édition du 21 février 2014

OFFICIEL : Fusion PSPH - PE - PAC

L’explosion de joie est conséquente aujourd’hui au siège du parti socialiste populaire d’Hasparne, où les leaders de partis politiques de sensibilité socialiste modérée (PSPH, anticapitalistes et écologistes) se sont rassemblés. Attendus comme les cardinaux à l’annonce de l’élection d’un nouveau pape, les pontes socialistes sont sortis au balcon et ont annoncé au micro qu’une entente avait été trouvée dans l’objectif de gouverner. Retour sur une journée riche ne émotion.

UN ACCORD ÉLECTORAL PLUTÔT QU’UNE FUSION, POUR LES ÉLECTIONS 2014

On pensait que les mouvements les plus socialistes du spectre politique avaient réussi à s’entendre ad vitam en 1953, lorsqu’ils fondèrent le Parti populaire. Réelle machine à gouverner, le PP sera majoritaire au Sénat à plusieurs reprises, et même quatre fois de suite entre 1970 et 1980. Une performance au niveau national qui s’est également vue au niveau local car une majorité de maire affiliés au PP a réussi à faire élire un président de la République, une première dans l’histoire de l’Hasparne. Cependant, les dissentions à l’intérieur du PP étaient trop fortes et le parti fini par imploser. Entre les modérés et les radicaux en une multitude de partis, on se livrait un combat politique féroce. L’effondrement du Sénat et de la Présidence de Victor Bonnet en 1980 est certes multifactoriel, mais est largement explicable par ces dissentions très fortes.

C’est dire si les discussions pour revoir une union des socialistes étaient redoutées, au vu du triste épisode du Parti populaire. Dans les tractations, tout a été fait pour ne pas revivre ces discussions tumultueuses et « mettre à plat ce qui peut l’être, pour partir sur des bases saines » selon le communiqué publié par les ténors des trois partis politiques. On le voit, il y a la volonté de ne pas précipiter les choses, de dialoguer longuement et d’aboutir à des accords durables.

Selon nos informations, l’accord serait dans un premier temps électoral, pour les prochaines échéances à venir. Dans un second temps, une fusion des partis politiques sous la bannière du « Parti éco-socialiste » PESo est à prévoir pour préparer les élections présidentielles de 2017. Cet accord électoral prévoirait la création d’un unique groupe sénatorial bien que les candidats soient investis par chaque parti. L’objectif est de faire grossir le plus possible le nombre de sénateurs socialistes afin d’influer réellement sur la politique de l’État, avant de prétendre on ne peut plus sérieusement à être majoritaire en 2017 : « Les gens doivent nous faire confiance. Nous allons améliorer leur quotidien s’ils nous font confiance pour pouvoir le faire ».

LES AXES PROGRAMMATIQUES DU FUTUR PARTI ÉCO-SOCIALISTE

Améliorer le quotidien des gens est certes un objectif louable, mais profondément abtrait. Dans un communiqué paru dans la soirée, les partis ont annoncé se mettre d’accord sur un programme politique portant trois grands axes majeurs : Un axe social, un axe sociétal et un axe écologique.

Le premier volet est indiscutablement social. C’est celui qui rassemble le plus la nouvelle union mise en place et fatalement, là où les promesses sont les plus grandes. Dans celui-là, de nombreuses promesses parmi lesquelles : La prise en charge par l’État des dépenses de sécurité sociale notamment grâce à l’impôt, baisse du temps de travail de 45H à 40H par semaine, augmentation généralisée des salaires, augmentation de la réglementation relativement au travail, création d’un droit réel droit au logement opposable aux collectivités territoriales, création de bourses d’études… Toutes ces mesures seraient financées par des prélèvements réalisés sur les profits générés par les entreprises les plus bénéficiaires, et par une réforme de l’impôt et le passage de 4 classes d’impôts à 10.

Du côté sociétal, la mise en place d’une égalité de droit pour les personnes homosexuelles est déjà dans les tuyaux mais ne verra pas le jour avant les élections de mi-mandat. Le remettre sur la table avec force sera une préoccupation majeure du programme du nouveau parti en cours de gestation. Ce n’est pas tout : abandon de la peine de mort, réduction de la part des peines afflictives, mais aussi et surtout une réforme pour introduire dans les conventions constitutionnelles la possibilité pour le peuple de se convoquer lui-même pour un référendum et de conférer à la réponse donnée force de loi. Ce mécanisme de la participation citoyenne directe permettrait, si elle voyait le jour, de rendre au peuple une souveraineté comme peu d’autres pays en Aleucie l’ont fait.

Sur le plan écologique enfin, il est annoncé que le PESo luttera de manière active contre les projets menés par le Mouvement Républicain, notamment le projet de ligne à grande vitesse destructeur de l’environnement, mais aussi contre l’artificialisation galopante des terres autours de la capitale avec les travaux du NMH ou de l’aéroport. Des dispositions viendront également encadrer l’urbanisation dans les zones naturelles afin de préserver faune et flore…

On voit que les trois sensibilités sont représentées dans le programme qui sera mis en place en cas de majorité sénatoriale éco-socialiste. Cependant, la question du poids de ce nouveau parti peut légitimement se poser : En effet, dans les sondages les plus avantageux, les trois partis sont loin de faire de l’ombre au parti présidentiel. Cependant, les penseurs socialistes sont nombreux à compter sur le fait de regrouper l’offre politique socialiste sous une bannière pour éviter l’éparpillement des voix et donc passer devant les républicains à l’occasion de scrutins serrés...
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Édition du 04 mars 2014

Osno : La crainte d'une escalade ?

Interrogé sur la conduite des affaires diplomatiques de l’Hasparne, le chef du Parti socialiste et populaire d’Hasparne (PSPH) et leader naturel présumé du futur Parti éco-socialiste a été véhément au cours d’une interview télévisée au sujet de la politique qu’est en train de mener la République d’Hasparne à sa frontière avec l’Osno : Depuis près de 2 semaines maintenant, l’armée est en état d’alerte et fait le pied de grue, en position défensive. Une position fortement critiquée par les oppositions

LA CRAINTE PARTAGÉE D’UN EMBRASEMENT DE LA FRONTIÈRE

Le 16 février dernier, les forces hasparnaises se sont rassemblées à la Frontière, craignant en outre une entrée massive de réseaux clandestins ou de réseaux putschistes sur leur territoire. La fermeture de la frontière avec notre voisin de l’ouest a été suivie par une convocation du Conseil de la Coopération Aleucienne des Nations dont les premiers résultats seront révélés dans ce numéro en exclusivité en Hasparne. Selon une source proche du ministère des affaires extérieures, les discussions ont été cordiales et convergentes sur la nécessité d’agir pour assurer la stabilité de la région sud de l’Aleucie.

Suite au communiqué de presse publié par notre ministre des Affaires extérieures Jules Rolland, l’état-major de ce qu’il reste de l’Osno a été contraint de réagir, et il l’a fait : Dans un communiqué succinct, la République d’Osno a déclaré que les mutins étaient en voie d’être irrémédiablement battus et que les combats, s’ils sont sanglants, marquaient cette tendance. Bien que le risque que le Général Séléno prenne le pouvoir semble s’envoler, le risque de perte de contrôle du gouvernement central sur son territoire ne semble pas être écarté.

La situation est donc extrêmement tendue : L’Hasparne a été suivie par le Conseil de crise de la République de Miridian qui a mobilisé une partie de ses forces afin de sécuriser sa frontière. Quant à l’Akaltie, sa réponse a été la plus mesurée : Ahin Ikal ayant préféré s’en remettre à une réponse collective de la part de la C.A.N plutôt qu’à une protection individuelle de sa frontière. Un manque de volonté clair qui ne manquera pas d’être pointé du doigt par ses oppositions en cas de contagion…

Élément accentuant les tensions, des « problèmes de traduction » ont semblé se glisser dans les relations hasparno-osnienne. En effet, le Gouvernement se battant pour sa survie dans son propre territoire a déclaré qu’Armand Duffet avait autorisé ses forces à tirer sur tout ce qui pouvait passer la frontière. Une affirmation « Honteuse » et qui, semble-t-il, aurait mis hors de lui le président de la République qui aurait même déclaré en off que « finalement, armer Séléno serait peut-être un bienfait pour les osniens ». Information démentie avec force par le ministère des affaires extérieures qui appelle aujourd’hui à faire attention à une « escalade dangereuse ».

UNE ESCALADE REDOUTÉE PAR LES OPPOSITIONS


Dans une longue tirade iréniste, Aurélien Vinacci, président du PSPH, a vertement critiqué la politique ambiguë du Président de la République : « Si ce qu’il recherche c’est la guerre, la mort de milliers d’Hasparnais pour rien, c’est exactement ce qu’il faut faire » déplore-t-il. Il a ensuite poursuivi son argumentaire sur le manque de préparation des forces armées hasparnaises et sur les périls que faisait courir le gouvernement d’Armand Duffet avec ses « pratiques impérialistes ». Pour le leader socialiste, la situation diplomatique permet aux socialistes de se prononcer sur le fond de l’affaire et de pouvoir exprimer ses idées en la matière.

Suite à l’interview, la chaîne de télévision a invité Alexandre Teissier, actuel ministre de l’intérieur pour venir débattre et ce dernier s’est montré très véhément lui aussi contre l’opposition, considérant que les socialistes seraient « les premiers déserteurs en cas de conflit géopolitique », jugeant la prise de position de leur leader « reflétant un grave manque de patriotisme ». L’occasion de clarifier la ligne politique de l’Hasparne a été laissée au ministre. Ce dernier a pu notamment rappeler que l’intervention militaire n’était qu’une possibilité défensive et qu’à moins d’une éventuelle prise de pouvoir des gangs et d’une mainmise totale sur tout le pays, aucune intervention offensive ne serait programmée en Osno. « Nous sommes un Gouvernement de paix, mais qui veut la paix prépare la guerre » a précisé Alexandre Teissier qui a tenu à souligner que son Gouvernement avait décuplé le budget alloué à l’armée, et avait considérablement renforcé le dispositif de défense.

La crainte du leader socialiste est partagée également chez les conservateurs qui redoutent une escalade et qui sera vigilante à ce que cela n’arrive pas. Une proposition de loi ayant des chances plus qu’infimes d’aboutir a même été déposée pour interdire l’exécutif d’intervenir dans le territoire Osnien. Cependant, le chef de file de la majorité présidentielle a pointé la dangerosité de ce dispositif, le dépassement de compétence du Sénat en cas de vote sur la question et plus simplement, sa bêtise dans un climat aux tensions croissantes. Aurélien Vinacci a pu expliciter davantage sa proposition : « On n’empêcherait pas l’armée d’intervenir en position défensive, on empêcherait le Gouvernement de faire n’importe quoi et d’intervenir en Osno alors qu’il n’en a clairement pas les moyens ». Le leader conservateur et ancien président de la République Antero Etziola a annoncé que son parti voterait en faveur de cette proposition.
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Édition du 19 mars 2014

Des LGV et maintenant?

Alors que les premiers travaux ont débuté le 7 décembre 2013 dans la province des Boïates et que les ouvriers sont à pied d’œuvre dans le reste du pays pour débuter au plus tôt la construction des nombreux ouvrages d’art nécessaires à la grande vitesse, l’après semble bien flou. Qui exploitera ces lignes construites et payées par le contribuable ? L’état à travers une entreprise publique ? Des acteurs privés selon le modèle de la concession ? Ces lignes seront-elles mises en vente aux entreprises privées comme c’est le cas actuellement pour le réseau classique ? Nous avons enquêté…

> Qui va payer l'addition ?

D’après le rapport remis au gouvernement, plus de 16 milliards de liards devraient être mobilisés pour construire les 871 kilomètres de la ligne entre Ascaritz et Montereau, (capitale de la province de Queyran), mais aussi les 576 kilomètres de la ligne entre Ascaritz et Trevalhan (capitale de la province des Boïates). Ce chiffrage, peu précis, ne prend pas en compte les travaux de construction de 9 gares supplémentaires dont les coûts de construction tourneraient autours de 500 millions par gare et devraient logiquement alourdir l’addition.

Pour savoir qui doit payer, il faut regarder ce qui a pu se passer pour le réseau ferroviaire national dans le passé. En effet, le réseau ferré national a été bâti par des entreprises privées qui obtenaient de façon anarchique des concessions de la part des municipalités pour bâtir des lignes entre les grandes villes. L’anarchie était telle qu’en 1927, le Sénat a dû prendre des lois pour harmoniser l’écartement des rails, la largeur des voitures ou l’écartement des tunnels à l’échelle nationale. Ici donc, rien de comparable donc puisque le réseau sera bâti par une entreprise publique. D’après nos investigations, un rapport non divulgué remis à la ministre de l’aménagement, du commerce intérieur et de l’agriculture Isabel RATEGUY fait plusieurs propositions.

Pour ce qui est du réseau, plusieurs hypothèses sont mises sur la table : La première serait celle du maintien du réseau à grande vitesse dans le domaine public par la création d’une régie du rail est prévue : Dotée d’un budget distinct de celui de l’État, l’entretien des rails devrait être financé par des droits de péage, des cotisations annuelles versées par les compagnies ferroviaires et par des subventions publiques en grande partie. Au niveau aleucien, la Coopération aleucienne des Nations pourrait mettre sur pied un projet de voies transaleuciennes, ce qui permettrait de relier les pays entre eux. L’idée d’un financement partiel par le projet transaleucien est une solution qui a été explorée par le rapport. L’autre hypothèse serait de passer par le système de la concession où l’État resterait propriétaire mais où l’entretien et la gestion seraient délégués à des personnes privées. Dans cette perspective, le rapport fait état de 3 concessions possibles : Une pour la ligne est-ouest, une pour la nord-sud et une pour les gares. Dans cette hypothèse, les coûts de construction seraient répercutés sur le privé, tout comme les bénéfices à retirer de leur exploitation.


> Qui va exploiter les LGV?

Là aussi le flou règne, et cela dépendra certainement de la sensibilité politique du Gouvernement qui procèdera à l’ouverture des lignes considérées. Le rapport remis à la ministre recommande la création d’une autorité de régulation de l’exploitation des lignes à grande vitesse afin que les entreprises ferroviaires privées puissent se positionner sur des sillons et que l’État procède à la régulation du trafic. Une autre hypothèse soumise par la Ministre elle-même en petit comité serait de permettre aux entreprises concessionnaires assurant l’entretien des voies de réguler la circulation sur celles-ci. Pour l’instant rien n’est encore tranché, mais cette seconde possibilité laisse perplexes les hauts fonctionnaires du ministère de l’aménagement. En effet, l’entreprise assurant l’entretien des rails pourrait intensifier le trafic plus que de raison pour augmenter les bénéfices liés à son activité, ce qu’aurait par ailleurs trouvé totalement absurde Isbael Rateguy, pourtant alertée par des hauts fonctionnaires.

Pour le réseau national, l’exploitation commerciale a lieu par les entreprises assurant directement l’entretien des infrastructures. Cependant, les risques sont moindres car la vitesse l’est tout autant et le réseau est de toutes façons, privé. Ceci le rend incomparable avec le réseau public de grande vitesse qui arrivera entre 2020 et 2030.

> Quand la décision sera-t-elle prise?

D’après les indiscrétions du ministère, la décision ne devrait pas trop tarder car la pression mise par les entreprises ferroviaires hasparnaises est considérables. En effet, ces dernières craignent un changement de majorité qui pourrait aller contre leurs intérêts. En effet, le Mouvement Républicain est enclin à laisser la gestion commerciale des LGV aux entreprises privées dans un élan libéral. Cependant, c’est moins le cas de l’Union conservatrice et ça promet d’être encore moins le cas du futur parti éco-socialiste.

Selon nos sources, de nombreuses opérations de lobbying se seraient intensifiées auprès du Palais présidentiel, au ministère de l’aménagement. Une proposition étonnante a d’ailleurs été faite à la ministre : En échange d’une prise de décision rapide sur les modalités d’exploitation des futures lignes à grande vitesse, certaines compagnies ferroviaires s’engageraient à financer la campagne menée par le Mouvement Républicain. Plus grave encore, certains déplacements de hauts fonctionnaires pour leur travail auraient été offerts par des compagnies ferroviaires peu scrupuleuses, dont certains exerçant des fonctions politiques gouvernementales. La justice ne s’est pas encore saisie du dossier, mais pourrait être amenée à le faire si elle découvre un système de corruption bien huilé…

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01 juillet 2014

Élections sénatoriales partielles: Le MoRep reste relativement majoritaire, percée de l'alliance PSPH-PA-PE

Il n’y aura pas eu de surprise au journal du 20h lorsque les présentateurs des différentes chaînes télé ont annoncé les résultats des élections partielles : Les partis conservateurs s’effondrent, les partis libéraux restent leader mais sont encore un peu plus diminués tandis que les partis composant le nouveau parti éco-socialiste réussissent le tour de force de devenir la première force d’opposition dans le pays.

Majoritaire, le Mouvement Républicain du Président Armand Duffet le restera. Certes un peu diminués dans leur nombre, les sénateurs républicains seront 201 contre 219 auparavant. Une baisse qui restera imperceptible pour le Mouvement car il pourra compter sur les voies du Parti Libéral Progressiste qui réussissent à accroître de 3 leur nombre de sénateurs pour passer à 22. En revanche, l’opération n’aura pas été très bonne pour le mouvement capitaliste et démocratique qui perd la moitié des sièges qui étaient remis en jeu : Ils cumulent désormais 29 sénateurs. Meilleurs perdants de ce scrutin, les forces politiques socialistes modérées n’obtiennent pas la majorité mais accroissent de manière significative leurs pouvoirs au sein du nouveau Sénat. Fait le plus notable, le parti socialiste et populaire d’Hasparne double presque son nombre de sièges passant de 61 sénateurs à 117. Dans une moindre mesure, le parti anticapitaliste double lui effectivement son nombre de sénateurs passant de … 1 sénateur à 2. En revanche, ce scrutin marque la disparition du parti anticapitaliste et révolutionnaire du paysage politique sénatorial…

LE SOULAGEMENT POUR ARMAND DUFFET ET LE MOUVEMENT RÉPUBLICAIN

« Les hasparnais ont fait le choix de la cohérence : Armand Duffet pourra appliquer le programme libéral qui fait tant de bien au pays ». C’est ainsi que s’est prononcé le tout nouveau Président du Mouvement Républicain Thierry Sautin. Le soulagement pouvait se lire sur le visage des militants présents en nombre pour connaître le sort de leur formation politique. En effet, bien que leur majorité relative ne fût pas sérieusement menacée ces derniers jours dans les sondages, il ressortait tout de même que le « péril rose » était dans toutes les têtes. L’agglomération des partis socialistes modérés dans une seule liste afin de préparer la formation d’un nouveau parti dans le courant de l’année a fait trembler jusqu’aux dernières heures, cependant force est de constater qu’il y a eu plus de peur que de mal. Un ministre décrit même « La marée est monté mais n’a pas submergé. A nous maintenant d’amorcer la décrue ».

Pour amorcer cette décrue comme cela été dit, plusieurs projets sont mis en avant et sur quasi tous les domaines : Réforme de la sécurité sociale, des forces armées, accentuation de l’ouverture à l’internationale notamment sur les droits de douane… D’autres réformes pourraient être annoncées très bientôt notamment une réforme de l’héritage, de la procédure pénale, création de parcs nationaux de loyers modérés destinés aux travailleurs les plus modestes, mais aussi réforme de la fonction publique… Les trois ans de gouvernance à venir risquent d’être très mouvementés.

Comment l’ont laissé entendre des personnalités influentes du Mouvement Républicain, les ministres devraient tous être maintenus sans exception, tout comme le Vice-Président qui pourrait voir son rôle grandir en importance dans les mois à venir : Le Président Duffet pourrait en effet lui remettre la charge d’organiser et de mener à bien la réforme des institutions actuellement discutée dans les hautes sphères.

UN DÉCLIN INEXORABLE POUR LES CONSERVATEURS


« A ne pas faire campagne on ne pouvait pas espérer mieux ». Depuis les élections de 2009, plus rien ne va au sein du parti conservateur. Le lent déclin ne semble pas se résorber et les militants, inquiets et en colère, en veulent énormément à leur leader naturel et ancien président de la République Antero Etziola qui est actuellement très contesté. Il lui est reproché de ne pas avoir été assez présent sur la scène médiatique comme ont pu l’être le Président de la République ou le leader du Parti socialiste populaire d’Hasparne. Conséquence, 22 sénateurs se sont envolés et avec eux l’ambition d’être la première force d’opposition du pays. Que faire maintenant ?

La situation est délicate pour le parti l’un des plus vieux d’Hasparne. Des voix commencent s’élèvent çà et là pour demander une fusion des principaux partis conservateurs. Cependant, la fusion n’est actuellement pas d’actualité tant les désaccords sont profonds : Mélanger suprémacistes vasques, catholiques et conservateurs laïcards dans un même parti aurait des conséquences assurément dramatiques pour le message conservateur. Aucun autre leader potentiel ne semble actuellement être en mesure d’inverser une tendance pas franchement en faveur de l’Union conservatrice. Les mois à venir seront sans doute stratégiques pour ce parti moribond !

UNE PERCÉE PRÉVISIBLE MAIS IMPRESSIONNANTE DE LA COALITION ÉCO-SOCIALISTE

Ils ont voulu l’être, ils le sont désormais : Les partis ayant signé les accords de février dernier sont les partis ayant enregistré la plus forte progression en termes de nombre de sénateurs. Alors qu’ils n’étaient au cumulé que 71 avant les élections, ils sont désormais 129. Le défi lancé par ses électeurs au futur parti éco-socialistes et de représenter au mieux une opposition solide et constructive pour ensuite arriver au pouvoir, ils l’espèrent, en 2017. La tâche ne sera pourtant pas simple : En effet, si la majorité au Sénat semble atteignable, le Président de la République est élu par les maires qui n’ont que très peu fait confiance dans l’histoire en des partis socialistes ou rouges. Il faudra donc convaincre au-delà de son camp…

Aurélien Vinacci l’assure : Il s’y emploiera. Dans son discours de réaction aux résultats, ce dernier annonce notamment « vouloir améliorer dès maintenant la situation des travailleurs par des compromis, avant de déployer pleinement sa politique lorsque vous (les électeurs) m’aurez donné la majorité absolue au Sénat ! ». Reste à savoir si les libéraux seront assez enclins à accepter de parlementer…
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Édition du 31 juillet 2014

Affaire de la Dictature : De nouvelles tensions apparaissent

Alors que l’Aleucie reprenait le chemin du calme et de la concorde, un évènement inattendu et au premier abord bénin a causé une grave crise diplomatique entre la République d’Occidalie. Retour sur des journées chaudes dans les chancelleries européennes où la position de l’Hasparne sera scrutée de près dans les jours et les semaines à venir.

UNE PROVOCATION MALVENUE À L'ENCONTRE DU GOUVERNEMENT DU DIAMBÉE

Tout est parti par la publication d’un document par le ministère des Affaires étrangères de l’Occidalie il y a de cela un peu plus de deux semaines. Sur cette communication adressée au grand public, on pouvait y lire « Gouvernement militaire du Diambé ». L’inscription a cependant été raturée au profit de « Dictature du Diambée ». Une rature qui fait tache au sein du concert des Nations et qui n’a pas manqué de faire réagir les nations affaréennes et aleuciennes. Dans un premier temps, une demande de retrait de la mention « dictature » a été faite par l’alliée naturelle du Diambé, la Fédération d’Antegrad. De ce qu’énonce l’Occidalie, cette demande de retrait aurait été accompagnée de menace ce qui, si cela venait à se confirmer, ferait honte à leur auteur.

Par la suite, dans un grand capharnaüm, s’en est suivi arrestation sur arrestation, intervention internationale et dernier évènement en date, la République d’Osno a tenu à apporter son plein soutien à l’Occidalie dans un communiqué lapidaire. Si les 12 ressortissants antégradois ont été relâchés, la situation semble encore très floue en Affarée au moment où ces quelques lignes sont écrites car les trois personnes ne sont actuellement toujours pas libérées.

Les tensions ont donc pris un tournant autrement plus préoccupant et de nombreuses questions agitent désormais les chancelleries partout à travers le monde : Pourquoi cette provocation inutile de la part de l’Occidalie ? Pourquoi cette réaction disproportionnée de la part de l’Antegrad qui n’était pas concernée au premier chef ? Pourquoi cette escalade entre deux états qui ne devaient sans doute même pas se connaître auparavant ?


SILENCE RADIO DU CÔTÉ DU PALAIS PRÉSIDENTIEL ET D'ARMAND DUFFET

Tout juste vainqueur des élections sénatoriales qui lui ont permis avec son parti le Mouvement Républicain de pouvoir gouverner et légiférer très librement pendant les prochaines années, le Président de la République et son ministre Jules Rolland suivent la situation de très près. D’après une rapide prise de parole, les deux hommes se diraient « préoccupés » et « profondément consternés » de l’ampleur qu’a pu prendre une affaire si banale, futile. La République d’Hasparne est en effet prise entre deux feux, alors qu’il est normalement prévu que cette dernière envoie dans chacun des deux pays une mission diplomatique dédiée à l’ouverture de partenariats économiques et culturels. Sera-t-il possible pour le Gouvernement d’Armand Duffet de tenir la ligne de crête qu’il semble vouloir adopter ? Tout dépendra de l’étendue des tensions.

En Aleucie, La coopération Aleucienne des Nations n’a toujours pas formulé de réponse concrète à la crise qui touche les deux continents. D’après des sources plus ou moins fiables, il se pourrait que l’ASEA se range du côté de l’Occidalie, tandis que la République d’Osno a d’ores et déjà pris son parti. Du côté d’Ascaritz, on essaye de prendre le pouls de ses alliés et de formuler une réponse qui se veut une invitation au dialogue et à l’apaisement, sans pour autant vouloir froisser ses partenaires aleuciens. En somme, Armand Duffet entend mener une politique du compromis pour ne pas exacerber les tensions internationales sans cesse croissantes. Un communiqué devrait certainement être transmis par le ministère des affaires extérieures à ses homologues diambois, antégradois et occidaliens pour les inviter à entrer en pourparlers.

Cette position intermédiaire permettrait à la République d’Hasparne de ne se fâcher avec personne et de se montrer bien plus protectrice de la paix que la République d’Osno avec qui les relations sont toujours très fraiches depuis que le gouvernement légitime a perdu le contrôle du pays au profit des gangs et d’un gouvernement militaire il y a de cela quelques mois…

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Édition du 11 août 2014

Tensions affaro-aleuciennes : L’Hasparne demande à intégrer ASEA, une prise de parti dans les tensions intercontinentales ?

Hier, Jules Rolland a transmis à l’Alliance pour la sécurité économique aleucienne la candidature de l’Hasparne. Une demande inattendue dans le cadre des tensions qui ont actuellement lieu entre la plupart des membres de cette organisation et les états affaréens que sont l’Antegrad et le Diambée. Le geste est lourd de sens car les conséquences pour la République seraient nombreuses en cas d’adhésion et plusieurs voix s’élèvent dans le pays pour protester, que cela vienne des conservateurs ou des éco-socialistes…

« ARMAND DUFFET N’EST PAS UN INTERNATIONALISTE, C’EST UN VA-T-EN-GUERRE ! »

Le sénateur conservateur Jon Balinga a critiqué très durement la position nouvelle du Gouvernement sur l’ASEA et par extension sur le conflit entre l’Occidalie et l’Antegrad. L’élu reproche au Gouvernement de s’engager dans une voie dangereuse, et sur ce point il n’a peut-être pas tort. En effet, les tensions de l’Aleucie avec l’Antegrad se sont encore vivifiées ces derniers jours. Le 3 août dernier, l’Agence Générale de Presse faisait état d’une manifestation pro-aleucienne dans la capitale de l’Antegrad qui aurait dégénéré à cause du pouvoir antéran qui aurait utilisé la force pour la réprimer. Aucun élément concret ne permet d’affirmer qu’un hasparnais se trouvait au milieu de cette manifestation à l’autre bout du monde, mais l’ouverture de la République au reste du monde laisse craindre qu’un de ses citoyens ait pu s’y trouver. L’absence d’ambassade dans ces contrées éloignées ne facilite pas la tâche des autorités !

En tout état de cause, tout le continent semble prendre parti pour l’Occidalie (ou contre l’Antegrad) dans ce conflit à venir : Après l’Osno, la République du Lermandie, c’est au tour du Westalia d’entrer dans la danse, et avec elle peut-être l’intégralité de l’Alliance pour la sécurité économique aleucienne. Dans ce contexte, la candidature de la République d’Hasparne à cette organisation sonne comme une prise de position implicite dans les tensions qui succèdent à la qualification par le ministère des affaires étrangères occidalien du Diambée comme une dictature. De plus, le traité affirme que si conflit militaire il devait y avoir, la République, une fois signataire, devrait apporter son concours. L’honneteté intellectuelle oblige à dire qu’au vu de la distance entre les frontières et de la vaste étendue océanique, il y a de très faibles chances que ces tensions dégénèrent en conflit militaire ouvert.

Ce n’est cependant pas l’avis des conservateurs, dont Jon Balinga fait partie : Il reproche au chef de l’État de se cacher derrière ses idées libérales et mondialistes pour se jeter dans les bras des bellicistes dont l’Occidalia fait partie. Pour eux, l’Occidalia a été vue comme une nation provocatrice et aurait dû présenter ses excuses d’avoir froissé inutilement un état étranger. Autre élément pour prouver le bellicisme des nouveaux amis d’Armand Duffet : Encore et toujours notre voisine l’Osno. Cette République corrompue et décadente est vue depuis l’épisode des armées de la paix comme une nation profondément instable et belliqueuse : « Le fait que l’Osno candidate à cette organisation n’est pas un fait anodin : Elle a vu dans cette association d’état les moyens d’assouvir sa nécessité de chaos ». Pour l’instant, l’Osno n’est pas un état membre et demeure un état candidat, comme l’est nouvellement la République d’Hasparne… Que se passera-t-il sur l’ASEA intègre les deux états en même temps dans ses rangs ? Pour Balinga, la réponse est simple : « Nous financerons gangs et dictature militaire en achetant leurs produits ».

« L’ÉTAT VA BRADER SON ÉCONOMIE POUR LES DÉSIDÉRATAS ÉTRANGERS »

Chef de file de l’alliance éco-socialiste qui deviendra bientôt le Parti Éco-Socialiste, Aurélien Vinacci a lui stipendié l’autre volet de la candidature de l’Hasparne à l’Alliance composée de l’Akaltie, de l’Empire du Nord, du Lermandie, du Sterus, et du Westalia et de l’Occidalie. Selon le chef de file, il y a une réelle inquiétude à avoir du côté des salariés en Hasparne ! Par l’abaissement des barrières douanières, la République pourrait bien accueillir des entreprises désirant délocaliser leur production afin d’abaisser les coûts de production. On constate en effet que les hasparnais sont plus pauvres que les akaltiens, bien qu’ils aient un PIB un peu supérieur. Tout cela inquiète énormément les éco-socialistes qui redoutent une « politique sociale dure de la part d’Armand Duffet en durcissant les conditions de travail déjà difficiles et en déroulant le tapis rouge à des multinationales broyeuses d’ouvriers ».

Des deux côtés de l'opposition, on craint également cette ouverture en la jugeant synonyme d’une concurrence débridée entre les acteurs locaux de l’économie et les acteurs venus des pays de l’alliance. Sont surtout visés par les conservateurs les acteurs économiques venus de l’Akaltie, pays de l’ASEA le plus proche de l’Hasparne et dont devraient venir la plupart des échanges s’ils ont lieu. De la bouche de plusieurs sénateurs appartenant à l’Union Conservatrice en plein déclin, on pouvait notamment entendre que « Le Gouvernement s’est vendu aux sauvages en costume qui soumettront les artisans hasparnais ». Une crainte d’être déclassés sur leurs propres terres qui a été entendue par le Gouvernement, qui promet des mesures pour concilier les intérêts économiques des travailleurs hasparnais et de l’ASEA. Parmi les mesures envisagées, l’instauration de quotas pourrait être une éventualité, tout comme l’instauration de licences assurant une régulation des flux venus de l’étranger. Ces dernières seraient nécessaires pour importer certains produits, mais difficile de voir comment l’organisation internationale accepterait qu’elles soient généralisées à toute l’économie hasparnaise. La Chambre des artisans d’Hasparne ne s’est pas encore prononcée, mais elle agirait en coulisse auprès du ministère des affaires extérieures afin que ce dernier obtienne de l’ASEA des conditions favorables au développement de l’artisanat hasparnais.
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11 août 2014

Les grandes foires d'Ascaritz sont ouvertes par le Président de la République


Les Grandes foires d’Ascaritz, organisées pour la 98e fois de l’histoire la 2e semaine d'août de chaque année accueilleront les artisans et les festivaliers du monde entier, venus d’Aleucie, d’Eurysie ou d’ailleurs pour sept jours de réjouissances dans le centre-ville d’Ascaritz complètement fermé à la circulation automobile. Comme dans toute la partie vasque du pays, ces fêtes seront très suivies et la ville prévoit la venue de pas moins de 7 millions de personnes. Retour sur le programme et les traditions de cet évènement annuel très attendu des ascarotes.

DES TRADITIONS TOUJOURS PRÉSENTES MAIS QUESTIONNÉES

Historiquement, les fêtes d’Ascaritz étaient à l’origine destinées à ce que les producteurs de viande et de charcuterie de tout le pays vasque se rassemble au cours de festivités grandioses où ils pouvaient exposer, vendre mais aussi s’amuser et échanger et s’entraider. Presque chaque ville présente une fête comparable à l’est où les vasques sont très implantées. Aujourd’hui, les grandes foires sont non moins connues pour sa bonne viande que pour ses excès en tous genres : Pendant 7 jours, pas moins de 8 millions de personnes se presseront dans le centre-ville d’Ascaritz pour profiter d’un grand moment de communion et de convivialité autour de ce qui fédère les vasques : La culture et les traditions. Du 10 août au 17 août, le centre-ville se muera en immense village à ciel ouvert où les stands agricoles côtoieront les bars éphémères, où les pistes de danse côtoieront les ventes aux enchères de la plus belle vache, du plus beau cochon ou du plus beau jambon…

Ces fêtes ont pris une dimension nationale depuis 1943 où le Président de la République Olivier Pradel décida d’ouvrir solennellement les grandes foires d’Ascaritz en signant le fameux « décret d’ouverture » et en le remettant au Maire d’Ascaritz. Pendant cet évènement comme au cours de tous les autres, le Président de la République est vêtu tout de blanc, arborant la « cinta » bleue traditionnelle de la partie ouest du pays ainsi que le berret rouge, traditionnel de la partie ouest. Il s’agit de la tenue officielle de ces fêtes, malgré le fait que la ceinture entourant la taille des festivaliers doit être de couleur rouge pour le commun des participants à ces fêtes. Des épreuves sportives se tiendront tout comme des défilés d’animaux et d’immenses banquets ont lieu sur toutes les places, toutes les avenues du centre-ville le jour. La nuit venue, de multiples concerts allant de la musique traditionnelle au hard rock se tiennent jusqu’au bout de la nuit, avant que le jour ne revienne et que le même schéma se reproduise jusqu’au dimanche suivant.

Ces grandes foires ne respecteront cependant pas les mêmes traditions qu’auparavant. Certaines épreuves, exhibitions sont aujourd’hui jugées déplacées par la mairie d’Ascaritz ou la présidence de la République : C’est le cas des épreuves de lancer de personnes de petite taille qui ne se tiendront pas sur la grande place de l’Hôtel de Ville comme les années précédentes et qui avaient causé la paralysie totale de 3 personnes atteintes de nanismes l’année dernière. Cette interdiction ne vaut que pour les manifestations publiques : En effet, les épreuves sportives et spectacles offerts par les personnes naines pourront encore se tenir dans les discothèques, les évènements organisés par des marques ou les vendeurs de victuailles.

QUEL EST LE PROGRAMME CETTE ANNÉE

Les traditionnelles grandes foires d’Ascaritz ont d’ores et déjà été ouvertes par le Président de la République hier, le 10 août : Du haut du balcon du palais présidentiel, des clés symboliques de l’édifice ont été remises au maire d’Ascaritz. S’en est suivi une procession du décret jusqu’à l’hôtel de ville où le premier grand banquet est organisé entre le Président de la République, le maire d’Ascaritz et les représentants des professions représentées dans la grande foire. Le soir venu, comme tous les soirs, musique et bals populaires sont donnés dans toute la ville, même en dehors du périmètre piéton.

La prochaine étape majeure de ces grandes foires se déroule le 11 août avec la traditionnelle course des jambons : Ces derniers sont acheminés des pâturages du nord du pays vers Bidasoa, ville de départ de la course où les athlètes tirent des charrettes remplies de jambon notamment, entre autres denrées qui seront ensuite vendues dans la capitale. Divers concours se tiennent pendant ce temps-là notamment pour les professionnels. Le lendemain, journée des enfants, des ateliers sont organisés ainsi que des jeux comme des concours de pelote, des tournois de football ou de rugby dans les stades des professionnels. Il s’agit des seuls évènements au cours desquels les participants sans la tenue traditionnelle des grandes foires sont autorisés à porter d’autres couleurs que le traditionnel blanc et rouge.

Les jours qui suivent sont des jours plus calmes où les denrées s’échangent, où des repas sont organisés et où l’alcool coule à flot… Les musiques issues des premiers colons chassés par la Couronne en Eurysie sont reprises en cœur. Chaque jour, se tiennent des enchères d’animaux ou de victuailles rares ou couteuses à l’hôtel de ville. Le meilleur vin est également désigné et vendu à prix d’or : L’année dernière, le meilleur vin rouge désigné à Ascaritz était le fameux vin du domaine des Otsoak, dans le Lherreka près de la ville de Villenivelle. Cette année, le domaine compte bien renouveler sa victoire, mais reste cependant très concurrencé par les domaines des Boïates qui n’hésitent pas à rivaliser d’excellence. Le 15 août, jour de la Sainte-Marie, les. Victuailles sont bénies par l’évêque d’Ascaritz et des cérémonies religieuses à la gloire de la Vierge sont tenues partout dans la ville. Le 16 enfin, avant dernier jour des cérémonies, voit la plupart des hommes et des femmes politiques déambuler dans les rues de la Capitale, et participer à quelques manifestations sportives traditionnelles.

La cloture a lieu traditionnellement une semaine après l’ouverture des grandes foires : Un feu d’artifice au-dessus du golfe d’Ascaritz est tiré. Ce dernier est réputé comem étant le plus beau et le plus grand de toute l’Hasparne, plus grand même que celui tiré le jour de la fête nationale célébrant la publication de la première Convention d’Ascaritz. A minuit sur le balcon de l’hôtel de ville, le fameux décret d’ouverture est déchiré en deux par le Maire. Un dernier banquet est donné avant que les festivités se terminent pour de bon.

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Édition du 31 août 2014

Budget 2015 : La vente du pays à l’ASEA en préparation

Alors que plusieurs pays d’Aleucie commencent la préparation de leur budget pour l’année à venir, à l’image de l’Empire du Nord , le Président de la République Armand Duffet avec son ministre des finances Anzola Labraza préparent sans trop se cacher un budget « ambitieux », « courageux » selon les éléments de langage du Gouvernement. Ce budget sera certainement le premier sous l’aire de l’Hasparne membre de l’Alliance pour la Sécurité économique aleucienne (ASEA) qui étudie par ailleurs la candidature de la République pour son entrée. Pour convaincre ses homologues de la parfaite coopération économique de l’Hasparne, le ministre des Finances compte mettre les bouchées doubles dans le libéralisme économique. Quitte à s’offrir complètement.

> LA PRÉPARATION D’UNE RÉFORME LIBÉRALE VIOLENTE

Le budget est un exercice ardu qui a jusqu’à là été passé sans encombre par le Gouvernement que ce soir au Sénat où il est majoritaire ou dans les rues : Le budget n’a jamais été réellement contesté. Cependant, cela pourrait bien changer. Tôt ce matin, 31 août 2014, le ministère a transmis à quelques sénateurs appartenant au Mouvement Républicain l’avant-projet de budget pour 2015 et le moins que l’on puisse dire est qu’il dépote. Dans ce dernier, on prévoyait notamment un « choc fiscal » pour stimuler l’offre en Hasparne et pour les entreprises désireuses de s’exporter : Dans un document que nous avons réussi à obtenir, le Ministre des Finances fait état de sa volonté de faire de l’Hasparne LE pays d’Aleucie où la taxation des entreprises et des sociétés est la moins élevée d’Aleucie et plus particulièrement de l’ASEA. Cette mesure pourrait être additionnée à une réduction des coûts du travail pour les employeurs (qui est déjà l’un des plus bas du continent) pour attirer les entreprises à produire sur le territoire de l’Hasparne et exporter vers l’Aleucie à travers le marché international d’Ascaritz, pour lequel l’État investi depuis 2012 des sommes colossales.

Ce cadeau fiscal et social pour les entreprises et les sociétés pourrait se suffire à lui-même mais comme on l’a dit, Anzola Labraza voit les choses en grand et projette la vente du pays non seulement sur le plan économique, mais également sur le plan de la recherche : Dans ce fameux document, on apprend que l’État projetterait une augmentation sensible de la TVA (actuellement à 10% sans distinction de nécessité) afin de financer des projets de recherche et de développement à grande échelle. Il est notamment écrit que « l’Hasparne ne peut se contenter d’être l’endroit où l’on travaille à pas cher. Pour réussir à se développer convenablement, l’Hasparne doit aussi être l’endroit où l’on peut innover facilement et avec le moins de barrière possible ». L’innovation sera donc encouragée grâce à l’argent public et encore une fois, le consommateur paiera pour cela.

> D’AUTRES RÉFORMES VIOLENTES EN PLUS SUR LE TAPIS

Prendre moins d’argent que les autres et donner plus que ses alliés ne semble pas être le seul axe de la politique d’Armand Duffet et du Mouvement Républicain fraichement reconduit au Sénat : Ce dernier envisage également des réformes importantes dans tous les domaines pour améliorer l’attractivité de l’Hasparne aux yeux des entreprises étrangères : Réforme de l’éducation pour permettre la formation d’une élite tant pour l’administration que pour les entreprises qui voudraient s’installer et faire de la R&D en Hasparne, réforme du système douanier afin qu’il soit loisible aux entreprises hasparnaises d’aller s’installer dans des pays où les coûts du travail sont moins cher pour ensuite importer et faire profiter toute l’ASEA de produits à faible coût, création de statuts plus favorables pour l’immigration économique…

Longtemps évoquée par les journaux nationaux, des réformes visant la restructuration du système de sécurité sociale hasparnais devraient être mises en place à moyen terme, « au début de l’année 2015 » pour une entrée en vigueur au courant de l’été prochain. L’objectif étant pour l’État d’économiser en déléguant encore plus aux entreprises privées pour investir sur d’autres leviers plus favorables à une forte croissance comme attendue par le Gouvernement.

Questionnés sur le projet du Gouvernement, les sénateurs éco-socialistes se sont dits « abasourdis » par des mesures d’une telle « violence » : Pour Aurélien Vinacci, chef de file des socialistes, « le Gouvernement ne se cache même pas de faire payer les pauvres pour faire venir les riches, en faisant trinquer les travailleurs du quotidien au profit de la bourgeoisie ». Le parti arrivé second aux dernières élections partielles du Sénat est en effet vent debout contre ces mesures qui donneront moins d’argent à l’État alors que cette alliance prônait l’utilisation de recettes nouvelles dues à la bonne croissance économique du pays pour financer une vraie politique sociale en Hasparne : Au lieu de ça, le Gouvernement réduirait considérablement les recettes à court et moyen terme pour attirer de plus d’investissement sans augmenter la qualité de vie des hasparnais. Pire même, en leur faisant supporter le poids des cadeaux fiscaux.

Refusant d’agir tant qu’aucun projet n’est officiellement présenté par le Gouvernement, le parti éco-socialiste fourbie quand même ses armes s’il fallait combattre des textes « socialicides » : Le premier parti d’opposition qui n’aurait pas voix au chapitre dans le Sénat pourrait néanmoins compter sur la rue et les travailleurs pour s’opposer farouchement par la grève et la manifestation. Sur ce coup, les éco-socialistes pourraient compter également sur le soutien des conservateurs qui voient d’un très mauvais œil la politique d’Armand Duffet.

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Édition du 16 septembre 2014

Intervention télévisée d'Angola Labraza, visiblement tendue au sujet de la réforme de la Sécurité sociale annoncée la semaine dernière

Réforme de la Sécurité sociale: Le Gouvernement vers une privatisation au bulldozer

Armand Duffet et son Gouvernement ne seraient pas allés trop loin ? Alors que les députés du groupe majoritaire au Sénat « Mouvement Républicain » viennent de présenter en commission deux projets de loi privatisant quasi intégralement la sécurité sociale, les appels à la manifestation et à la grève générale se multiplient pour exiger le retrait du texte avec une date symbolique : Le 6 octobre prochain où le projet devrait être présenté en séance plénière au Sénat pour un examen devant durer plus d’un mois, vu l’extraordinaire complexité du projet et son audace. Cette colère qui couve en attendant qu’elle explose pourrait être attisée et même portée au Sénat par un groupe éco-socialiste de plus en plus puissant.

LE PROJET DE RÉFORME TANT ATTENDU EST ARRIVÉ

Comme Anzola Labraza s’en faisait l’écho il y a de cela quelques mois dans nos colonnes, le système de sécurité sociale hasparnais est malade : De plus en plus de sociétés assurant cette mission au combien important font faillite, obligeant les provinces (et donc l’État) à subvenir aux pertes causées par des défaillances d’entreprises de plus en plus nombreuses et imprévisibles. Bien que le ministère ne communique pas les chiffres précis de ce phénomène il serait cependant relativement répandu. La nécessité de réformer était unanimement partagée depuis plusieurs mois, si bien que chaque parti politique s’était plus ou moins essayé à mettre en place son projet de réforme avec des vues au combien différentes et surtout, inconciliables. Malgré tout, des petites mains s’affairaient en privé pour trouver des compromis afin de faire perdurer le plus longtemps possible le système qui sera mis en place complètement « avant 2016 » comme l’a énoncé la ministre des Finances dans une interview accordée à des journaux locaux dans l’ouest du pays.

On comprend cependant à la lecture du projet de réforme annoncé que compromis il n’y a pas eu : Pire que ça, les députés signataires de la proposition ont même acté que sa recherche était l’une des causes de la dysmorphie d’un système que plus personne ne comprend : « A force de vouloir contenter les uns les autres, ce système est devenu monstrueux au sens premier du terme. Il n’est intelligible pour personne et tous les acteurs sont perdus, ce qui est préjudiciable aux potentiels bénéficiaires tous entiers », s’est expliqué Jean-Edouard Volé, sénateur de la majorité portant le texte en commission sociale. Les principales mesures annoncées de ce projet de loi qui reste encore à débattre sont notamment la privatisation du système, une obligation d’assurance sociale restreinte dans son domaine mais étendue dans son champ personnel : Exit l’assurance sociale obligatoire pour le risque de veuvage et de vieillesse pour tous, bonjour et bienvenue à la couverture obligatoire pour tous du risque maladie, incluant également la maternité. Concrètement, tous les ménages devront s’assurer à leurs frais et l’État ne prendra plus en charge l’assurance sociale des populations interstitielles comme cela était le cas auparavant (Sans emplois, personnes âgées, etc…). La question des populations interstitielles pourrait refaire surface lundi, quand un troisième projet de loi sera présenté en commission sociale et sera analysé plus tardivement que les textes proposant la privatisation du système.

LES ECO-SOCIALISTES FONT LE PARI DE LA GRÈVE GÉNÉRALE

Réseaux sociaux, panneaux d’affichage des usines et sur les murs dans les rues de la capitale les appels à la grève générale se multiplient contre ce projet de privatisation impactant tout à chacun. Afin d’haranguer les foules, les socialistes brandissent notamment la peur d’une dérégulation des prix des contrats d’assurances et d’une mauvaise couverture, ou en fonction de leur auditoire, le traitement des populations interstitielles qui inquiètent énormément de monde tant cette catégorie de la population est grande : Inactifs, retraités, personnes handicapées, invalides… Les craintes sont multiples malgré les multiples signes d’apaisement du Gouvernement qui dit vouloir « trouver des solutions simples et efficaces pour chacun dans un projet construit au Sénat ».

Pourtant, la grève ne fait pas partie des habitudes du côté de l’Hasparne qui n’a été dirigée par des gouvernements socialistes qu’à de très brefs et peu nombreux moments de son histoire. La crainte du Gouvernement est que ce projet attise la colère des ouvriers et que ces derniers se tournent vers le socialisme. Pour eux, l’assure Anzola Labraza, rien ne change : L’obligation de cotistion pour la branche retraite et veuvage disparaît même, « ce qui peut mener à des économies ». La ministre a poursuivi en chantant les louanges de la concurrence libre sur les prix qui ne pourra qu’être profitable pour eux.

La population ouvrière, pas franchement convaincue de ce projet et de l’argumentaire proposé par la ministre, pourrait se mettre à l’arrêt au début du mois d’octobre prochain, tout comme le tertiaire, les artisans, les mineurs ou les transporteurs. Les principaux syndicats de cette profession ont d’ailleurs appelé leurs confrères à bloquer les dépôts et les centres de production du pays pendant 1H le 6 octobre prochain. Le Gouvernement ne pensait pas que la nouvelle allait ravir, mais il ne pensait pas non plus que ce projet de loi liguerait tout une opposition ouvrière contre lui. En conséquence, de nombreux ministres et sénateurs issus du Mouvement Républicain sont attendus dans tout le pays pour rassurer et pour convaincre, ce qui semble assez ardu à l’heure où nous écrivons ces quelques lignes.

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Édition du 7 octobre 2014

Antxon Illharamendy haranguant la foule.

Réforme de la Sécurité sociale: Mouvement de grève historique contre le projet de privatisation

La rue pourra-t-elle faire plier le gouvernement dans sa volonté de privatiser la sécurité sociale ? Si le projet porté par le Gouvernement ne fait pas que des heureux (y compris dans la coalition majoritaire au Sénat), la coalition éco-socialiste avait fait le serment d’une grève d’ampleur en opposition à un projet jugé « profondément antisocial et injuste ». Toutes leurs attentes ont été dépassées ! Pas moins de 3 000 000 de travailleurs ont cessé leur activité, une première dans l’histoire moderne de l’Hasparne. Un tel évènement (car c’en est un) ne s’était pas produit depuis la Junte du Gouvernement provisoire dans les années 1980.

PLUS DE 3 MILLIONS DE GRÈVISTES, LE PAYS À L'ARRÊT

On retiendra le 6 octobre 2014 dans l’histoire de la République d’Hasparne comme le jour où le monde ouvrier et plus généralement le monde du travail a rejeté massivement le projet du Gouvernement de privatiser la sécurité sociale. Alors que les travailleurs étaient appelés à cesser collectivement le travail pour protester contre le projet mené par le parti majoritaire confirmé par les urnes il y a de cela mois d’une demi-année, ces derniers ont répondu présents. Il s’agit là d’une véritable surprise pour l’exécutif car le dernier mouvement d’ampleur avait eu lieu il y a plus de 30 ans, et le peuple hasparnais n’était pas coutumier de la cessation du travail. Pourtant aujourd’hui, de nombreux secteurs professionnels étaient totalement en grève : exploitations agricoles, usines, commerces en tous genre, transports de personnes ou de frêt, BTP et même le secteur bancaire… Pour la première fois de son histoire, le journal « Euskal Garaia » a publié qu’une unique page annonçant « Journal en grève illimitée jusqu’au retrait de la réforme par le Gouvernement » en caractère rouge sur fond noir. Bien que récupéré activement par le parti éco-socialiste en tant que premier parti d’opposition, ce mouvement de contestation générale à l’encontre du projet porté par le président Armand Duffet est une contestation venue d’en bas : De nombreux appels à la cessation collective du travail avaient été lancés dès la soumission du texte par les sénateurs du Mouvement Républicain et avaient été relayés par des tracts au sein des grands sites de production. La revendication est simple : Le retrait de la réforme abandonnant le système de sécurité sociale à des acteurs privés notamment à en raison de craintes quant à une envolée des prix rendant la couverture sociale absolument inatteignable pour le monde ouvrier, même par l’usage des contrats de couverture obligatoire qui seraient le fruit d’une négociation tripartite entre les acteurs du monde de l’assurance sociale, les employeurs et les syndicats. Antxon illharamendy, porte-parole du premier syndicat d’Hasparne nous l’explique : « La contestation vient surtout du fait qu’il y a une réelle crainte de ne plus être assuré pour les personnes quand ils atteindront leurs vieux jours, soit parce que les quotas ont été dépassés, soit parce que la couverture reviendrait trop chère pour des prestations ridicules en comparaison. Les républicains n’ont pas pris en compte les populations les plus faibles pour qui le marché ne pourra jamais rien. Ses contrats solidaires et ses quotas sont ridicules ». Cette position est par ailleurs partagée par les éco-socialistes qui s’en feront l’écho lors des débats qui se tiendront au Sénat jusqu’au 10 novembre.

Dans bon nombre d’entreprises touchées par ce mouvement de grève d’une ampleur inédite (et il y en a beaucoup), des piquets de grève ont été installés où cela était possible. Bien résolus à se faire entendre, les mécontents ont annoncé la reconduction de la grève pour toute la semaine, espérant être rejoints par ceux doutant de la force du mouvement initié sur les réseaux sociaux et à force de tracts.

La question de la grève dans les services de l’État s’est également posée. Si un arrêt de la Cour Suprême rendu en 1989 prohibait la grève dans les administrations, près de 1300 fonctionnaires ne se sont pas présentés à leur poste de travail ce matin, risquant des sanctions de la part de leur hiérarchie. Cependant, elles pourraient avoir un effet contraire puisque la grogne au sein même des organes de l’État serait alimentée par le fait qu’aucune disposition des trois lois n’intéresse les fonctionnaires plus particulièrement, eux qui demandaient que l’État leur prévoie un système à part. Des négociations devraient d’ailleurs avoir lieu sous peu.

UN MOUVEMENT SOCIAL EXPLIQUÉ PAR D'AUTRES FACTEURS SOCIO-ÉCONOMIQUES

Selon plusieurs politologues n’hésitant pas dores et déjà à se prononcer, le mouvement social qui est en train de naître « ne faiblira pas avant quelques jours au moins, voire quelques semaines », car il répondrait à des craintes et des colères notamment au sujet de la politique menée par le gouvernement en matière sociale : Alors que la croissance du pays se situe autour des 10% et que le pays se prépare lentement à être accepté au sein de l’Alliance de sécurité économique aleucienne, le gouvernement n’entend pas améliorer les conditions de travail ou les conditions de la protection sociales selon l’opposition. En témoigne ce projet qui met au ban de la société les personnes les plus vulnérables, c’est-à-dire celles ayant un métier à risque qui sont bien souvent les plus pauvres. Également, l’absence de volonté de l’État dans la baisse du temps de travail ou dans la création d’une réelle législation sur le bien-être ouvrier est contestée dans cette grande grève appelée à durer. Ces préoccupations étaient celles de la coalition éco-socialiste qui a enregistré une forte progression au cours des dernières élections et qui pourrait bien briguer la majorité au Sénat si elle se positionne efficacement de manière crédible sur ces préoccupations. Interrogé, le Vice-Président s’en défend, arguant que l’arrivée de nouveaux acteurs dans le marché de l’emploi tirera les acquis sociaux vers le haut naturellement, par le marché. La doctrine du Mouvement Républicain est claire : Investir l’argent qu’elle ne mettra pas dans la sécurité sociale dans l’investissement en infrastructure et en formation, permettant un rehaussement du niveau de vie général.

Dans les amendements qui ont été proposés par les sénateurs, certains ont particulièrement suscité l’intérêt des manifestants : le plafonnement des cotisations, la règlementation de l’accès par les sociétés d’assurances aux données médicales des patients, la possibilité pour les municipalités de créer des régies municipales d’assurances, aussi et surtout. Une telle mesure, soumise par les fédéralistes, pourrait d’ailleurs être mise en place même sans autorisation expresse de la loi, risquant les recours devant la Cour Suprême qui dira le droit. De plus, l’Union conservatrice a annoncé que si le texte passait, il serait attaqué en inconstitutionnalité devant la plus haute cour de justice du pays afin qu’elle se prononce sur sa conformité à l’article 45 de la Première Convention d’Ascaritz qui faisait des provinces les organes responsables (entre autres) de la protection sociale. Interrogé sur le sujet, Alexei Dobrynine a balayé ces accusations d’un revers de main, arguant que la modification de l’article serait à l’ordre du jour de la prochaine conférence territoriale et que « la mise en place du nouveau système ne se fera pas du jour au lendemain, pas avant 2016 », confirmant ce qu’avait énoncé la ministre des finances publiques Anzola Labraza lors de son entretien télévisé. Quoi qu’il en soit, les grèves massives devraient perduré jusqu’au bout de la semaine, tandis qu’une grande manifestation de défiance envers le projet devrait avoir lieu samedi.

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Édition du 14 janvier 2015

OFFICIEL : Le gouvernement renonce à la réforme, retour sur 3 mois de tension

Après un report, des retards en pagaille, des grèves et des manifestations historiques, le Gouvernement a aujourd’hui annoncé que le texte présenté en octobre 2014 portant réforme de la sécurité sociale serait abandonné. Une déflagration politique dont le Mouvement Républicain pourrait bien ne pas se relever. Ensemble, revenons sur les évènements qui ont secoué le pays depuis novembre 2014, jusqu’à aujourd’hui pour en tirer les premières conséquences sur le Gouvernement et sur le monde politique.

> ACTE 1 : L’OPPOSITION AU PROJET

Présenté par des Sénateurs appartenant au Mouvement Républicain, le projet avait suscité dès lors un fort rejet par les travailleurs qui n’ont pas hésité à se faire entendre bruyamment (et très bruyamment) dès le début des discussions en assemblée plénière au Sénat. Dans les premiers jours, le pays s’est mis à l’arrêt : La plupart des travailleurs du secteur tertiaire et secondaire ont collectivement cessé le travail. Étaient notamment en cause la faiblesse des mesures gouvernementales pour accompagner les plus pauvres mais également la peur de ces derniers d’être les grands oubliés et les perdants du renouveau de l’économie hasparnaise. Les piquets de grève bloquant les usines ainsi que les grandes manifestations se sont tenus pendant trois jours sans que leur intensité ne décroisse.

Durant cette première phase qui aura duré pendant une semaine, le Gouvernement aura semblé tergiversé, versant entre communication maladroite et approximation sur le projet, laissant penser aux détracteurs et aux observateurs un amateurisme coupable de la part de l’équipe du Président Duffet. Le bilan économique et social de « La Grande Grève » d’octobre 2014 reste encore difficile à chiffrer précisément mais selon les premiers résultats d’études en cours, ceux-ci s’annoncent d’ores et déjà comme importants. De toutes évidences, le Gouvernement ne s’attendait pas au rejet massif de sa réforme et ce dernier n’avait pas pris en compte le mécontentement de l’opinion publique au sujet de la redistribution des richesses actuellement créées dans le pays. L’affaire ne s’est pour autant pas arrêtée là.

> ACTE 2 : ENTRE PRESSION ET OPPOSITION DE LA PART DES SYNDICATS

Après sept jours consécutifs de mise à l’arrêt forcé de l’activité économique en Hasparne et l’essoufflement très faible du mouvement, les responsables syndicaux notamment issus de la Confédération Syndicale des Travailleurs ainsi que de nombreux cadres du nouveau Parti Éco-Socialiste (PESo) ont modifié leur approche, invitant les travailleurs à reprendre le travail mais à le stopper une journée dans la semaine ou quelques heures par jour. Le discours des contestataires s’appuie notamment que le fait qu’aucune législation ou jurisprudence ne vient clairement limiter le droit de grève ou ses conditions. Des recours en justice ont par ailleurs été formés par des groupements d’employeurs auprès des juridictions municipales. Nul doute que dans quelques mois la Cour Suprême aura à se prononcer sur la grève, à moins que le Sénat ne le fasse avant.

Au Sénat justement, le projet prend énormément de retard en raison de l’hésitation de certains sénateurs du Mouvement Républicain dans ce second acte. Prévu au 13 octobre, le lancement des débats aura finalement eu lieu 3 jours plus tard après que le Gouvernement ait dû sortir les muscles face à ses sénateurs. Dans les rangs républicains, un parfum de regret commence à se faire sentir : « On aurait peut-être dû négocier davantage… » regrettent en off certains sénateurs. Avec une forte mobilisation des travailleurs dans les rues de la capitale, les débats au Sénat ont débuté en étant très tendus avec de nombreux sénateurs éco-socialistes bien résolus à ce que le texte soit très compliqué à faire passer pour la majorité républicaine. Dans l’enceinte du Sénat, les échanges sont virulents et frôlent parfois l’affrontement physique : A plusieurs reprise, la séance a été suspendue et des sénateurs de tous bords rappelés à l’ordre ou tout bonnement évacués de la salle.

Pendant le mois prévu de négociations et de tractation, le texte n’avance pas, les sénateurs républicains ne sachant pas s’ils devaient se battre pour défendre le texte coûte que coûte où s’ils devaient discuter. A cela, le Vice-Président Dobrynine s’est montré agressif : Lors d’une allocution télévisée prononcée le 2 novembre et radiodiffusée, le numéro 2 de l’exécutif a rappelé que le texte était nécessaire et qu’il devait passer dans son intégralité et sans amendement. Une position jusqu’au-boutiste qui a désarçonné jusque dans le propre gouvernement sous la pression de la rue.

ACTE 3 : LES DISSENSSIONS AU MOUVEMENT RÉPUBLICAIN ET DANS L’ADMINISTRATION

Alors que les amendements vont bon train et que des projets parallèles sont proposés, le Mouvement Républicain semble plus divisé que jamais entre les radicaux désirant un teste libéral assez dur et entre les modérés, souhaitant plutôt dialoguer avec les forces politiques. La position du Vice-Président est bien éloignée de ce qu’Anzola Labraza avait déclaré, préférant la discussion, et bon nombre de sénateurs sont par ailleurs de son avis. Au sein du Mouvement, on se demande combien de temps le texte gouvernemental pourra tenir, alors que la grève générale illimitée s’est transformée en « journées de mobilisation » tous les vendredis.

Le troisième acte va s’ouvrir alors que de nombreux hôpitaux et services publics non régaliens annoncent pour la première fois de l’histoire en Hasparne se joindre au mouvement : Leurs revendications sont claires et proches de celles déjà établies : Le retrait de la réforme et davantage de justice sociale. Complètement dépassé et perdu dans la survenance des évènements, le Gouvernement accuse le coup. Le Président de la République en déplacement à Saint-Romain dans la Province de Dumontaine est copieusement hué et sa délégation est même chahutée à plusieurs reprises. Bien que la visite n’ait pas été écourtée ou annulée, le Président de la République a pu se montrer agacé de la situation.

Chaque jeudi donna alors lieu à une manifestation dans le centre d’Ascaritz et dans les grandes villes et le nombre de manifestants, toujours gigantesque, interpelle les Sénateurs qui commencent à se dire que le spectacle a duré assez longtemps. Dans chaque famille politique, le combat sénatorial use et agace, tandis que le texte lui n’avance pas, bloqué en débat jusqu’à la mi-décembre où l’examen du texte est suspendu en raison des festivités de fin d’année. A partir de la suspension des travaux, une trêve a semblé s’installer : Les manifestations décrurent tandis que les grévistes retrouvaient petit à petit le chemin de leur lieu de travail.

> ACTE 4 : LES MAIRES ENTRENT DANS LA DANSE

Dans les vœux du Président de la République pour cette nouvelle année 2015, il ne fut fait aucune mention directe de la réforme qui a agité les rues de la capitale et des plus grandes villes d’Hasparne pendant près de deux mois. De son côté, Alexei Dobrynine avait opté pour un autre ton autrement plus offensif : invitant les Sénateurs à voter « la seule réforme pouvant sauver la Sécurité sociale en Hasparne ». Des propos qui auraient encore une fois déplu à une large frange de l’opinion publique, des sénateurs du Mouvement Républicain et de certains maires affiliés au Parti. Ces derniers ont par ailleurs écrit directement au Président de la République pour lui signifier leur désaccord tant sur le fond que sur la forme de la Réforme, désirant publiquement son retrait.

Décriée par l’opinion publique, par le Sénat, par une partie des Sénateurs qui étaient censés devoir la défendre, la réforme était dans de très mauvais draps. Plus grave encore, cette réforme a mis en lumière des dissensions importantes entre ceux désirant un libéralisme dur et assumé et ceux plus favorables à un « libéralisme concilient », plus modérés. On comprend aisément que pour Armand Duffet il n’y avait plus d’autre choix possible que le retrait du texte, un retrait qu’il a exprimé en direct à la télévision ce 13 janvier, à la veille de la reprise des travaux parlementaire.
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Édition du 29 janvier 2015

Mouvement Républicain : en pleine crise identitaire

Alors que le spectre des tensions internationales décroît et que les forces armées mobilisées sur la frontière de l’ouest regagnent leurs pénates, le retour à la normale et aux affaires internes revient pour l’Hasparne : Parmi les affaires internes les plus importantes, la fragilisation des relations à l’intérieur du Mouvement Républicain entre sénateurs et pouvoir exécutif laisse perplexe de nombreux observateurs politiques : S’agit-il d’un point de rupture ou de la simple manifestation d’un lent déclin pour le parti au pouvoir ?

LES SIGNES ANNONCIATEURS DE LA FIN DE L'ÈRE DUFFET

Pour le parti d’Armand Duffet (Président de la République) et de Carole Bazinet (Présidente du Sénat), les derniers mois ont été globalement assez compliqués : Après la première place gagnée aux élections partielles de 2013 au prix de la perte de 18 sièges, la vie du Parti a dû essuyer la plus grande grève de l’histoire de la République. En effet, entre la mi-novembre et début janvier, des centaines de milliers de travailleurs ont collectivement cessé le travail pour protester contre la réforme de la Sécurité sociale qui prévoyait de privatiser entièrement le système. Un projet mal ficelé et profondément mal expliqué qui a profité au nouveau parti éco-socialiste qui a vu dans le même temps son statut d’opposant numéro 1 très renforcé.

Si sur le papier les affaires tournent bien, le Président de la République a du intervenir personnellement, désavouer son gouvernement duquel on attend désormais un remaniement et retirer la réforme en promettant de présenter dans le futur un texte bien plus riche et dialogué avec les partenaires sociaux qui n’ont que trop peu été écoutés dans ce premier projet. Ce désaveu a plusieurs causes. Comme l’a exprimé l’orpailleur dans une édition précédente, une véritable scission a eu lieu dans les faits au sein du Mouvement Républicain : D’un côté, les sénateurs partisans d’un libéralisme dur ont semblé prendre fait et cause pour le Gouvernement. Ils se sont opposés à des élus du Mouvement Républicain se prévalant d’un libéralisme modéré. Les deux camps se sont livrés à une guerre de coulisse et finalement le second a réussi à convaincre le chef de l’État. Que cela peut-il bien dire de la suite de sa présidence et ?

Les Sénateurs sont perplexes sur les sujets et voient dans cette scission idéologique la probable mort du Mouvement Républicain : Plusieurs indiscrétions dans les équipes sénatoriales ont été dans le sens d’une véritable crainte sur le sujet. La perte de 18 sénateurs par rapport aux élections survenues il y a deux ans semble être un évènement mineur, cependant ses effets ont été accentués par la montée spectaculaire des partis socialistes notamment portés par un très charismatique Aurélien Vinacci. Pour le camp radical, il est urgent de préparer de toute urgence et aussi rapidement que possible l’intégration de la République d’Hasparne au sein de l’Alliance de sécurité économique aleucienne en ouvrant le plus possible les marchés. Pour les modérés, l’urgent est de négocier et d’obtenir l’assentiment des partenaires sociaux. Une différence de méthode qui semble compliquer énormément la fin du quinquennat d’Armand Duffet.

Cependant tout n’est pas encore perdu pour le Président élu en 2012 : Plusieurs autres textes consensuels sont actuellement à l’étude. C’est notamment le cas de la réforme conventionnelle des institutions où les maires devraient avoir à se prononcer sur des changements largement attendus dans l’opinion publique. C’est également le cas de la ratification du Traité de Barba où toutes les sources s’accordent à dire qu’Ascaritz devrait être le théatre d’une grande cérémonie mais dont la date n’a pas encore fuité.

RADICAUX OU MODÉRÉS, QUI TIENDRA LA CORDE EN DERNIER?

Quid des projets les moins consensuels ? Si le sort de la réforme de la sécurité sociale semble réglé, d’autres réformes sont dans les tuyaux, notamment celle sur les droits des personnes homosexuelles, sur le temps de travail ou l’éducation. Et celles-là pourraient causer du remue-ménage, au Sénat ou dans la rue. Le Gouvernement pourrait jouer la ligne de crète, mais qui sait combien de temps cela tiendra ? Nul ne le sait et selon plusieurs observateurs de la politique, un revers électoral prononcé aux prochaines élections pourrait se charger de consommer la scission entre les deux courants du Mouvement Républicain.

Symbolisant plus que jamais arbitre pour la nation (autant que son propre parti), Armand Duffet aimerait jouer la carte de l’apaisement et de la réconciliation entre les deux courants. De multiples réunions auraient lieu actuellement au Palais présidentiel pour préparer la sortie de crise, car c’est bien d’une crise politique que nous parlons, toute mineure et anecdotique puisse-t-elle être.

Dans cette optique, des modifications importantes devraient avoir lieu au sein du Gouvernement : Anzola Labraza qui n’a pas réussi à mener la réforme à son terme devrait être remerciée, tout comme Alexeï Dobrynine, personnellement impliqué et tenu pour responsable des mésententes et des quiproquos au sein du parti présidentiel. Plusieurs noms circulent pour les remplacer : C’est le cas d’Isabella ETXEBERRIA, la sénatrice ayant proposé et fait voter un projet de loi sur la recherche scientifique en mai 2012, pressentie pour être nommée aux finances. La Vice-présidence devrait échoir à Antoine Pontavier, conseiller très proche du Président dans lequel celui-ci aurait toute confiance. Le profil de ces deux candidats sera scruté à la loupe. Il est à noter cependant que ces deux personnes n’ont jamais pris position sur la réforme avortée il y a quelques jours par la Présidence de la République : Ils correspondent donc bien à cette idée de « ligne de crète » ou de « juge de paix » que veut incarner le Président de la République dans son Gouvernement.

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