19 janvier 2014
UNE JEUNE FILLE « SEXUELLEMENT VIOLENTÉE ET ABANDONNÉE DANS LA FORÊT
L’enlèvement aurait eu lieu dans le village de Saint-Julien, dans la province des Hautes-Terres. Alors que la jeune fille jouait paisiblement avec son frère, un individu « manifestement amérindien » aurait surgi dans l’aire de jeu et aurait procédé à son enlèvement. Averti par son frère, sa famille sonne l’alerte auprès des autorités et des investigations sont menées par la police locale. Cependant, les investigations sont complexes. En effet, le Territoire de Coyoc est à proximité et les forces de police locale ont interdiction d’y pénétrer. La communication avec le préfet local étant très mauvaise en raison de la pauvreté des installations de télécommunication dans cette zone, les recherches patinent et finalement, une garde intérieure du Territoire de Coyoc se met à sa recherche. Sans succès, jusqu’ici, la jeune Adriana était placée sous le statut des personnes enlevées.
Selon le rapport préfectoral envoyé au Président de la République, le corps de la jeune fille a été retrouvé le 15 janvier 2014 à 6h20 par un groupe d’améridiens partant chasser dans le territoire. Le corps est ramené à la garde locale qui prévient les services préfectoraux. Le corps est ensuite remis en début d’après-midi aux autorités de police nationale et la famille a pu identifier le corps. Selon les premiers rapports de police, le corps de la jeune fille est présente des stigmates de violentes agressions sexuelles et de torture. L’affaire a été remise au Procureur Municipal de la ville de Saint-Julien dont les pouvoirs en la matière sont très limités.
L’APPAREIL JUDICIAIRE IMPOSSIBLE À METTRE EN MOUVEMENT
Les territoires à statut spécial ont été créés pour répondre à la problématiques des nombreuses populations autochtones, présentes en nombre avant l’arrivée des immigrés eurysiens. Du fait de la colonisation des terres hasparnaises et de la violence des premiers contacts, la cohabitation n’a jamais pu se faire en Hasparne comme elle se fait actuellement en Akaltie : Les peuples amérindiens ont été chassés, massacrés ou réduits en esclavages. Avec l’abolition de l’esclavage et la reconnaissance de l’humanité des amérindiens, les maires d’Hasparne se sont réunis et ont décidé de procéder à la modification de la Convention n°2 pour créer ces territoires que nous connaissons aujourd’hui et qui sont sujet à controverses.
En effet, ces territoires à statut spécial sont intégrés à la République mais n’en font pas pleinement partie : Les lois votées par le Sénat ne s’appliquent pas dans ce territoire sauf si le Président de la République l’ordonne expressément. De plus, ces territoires n’ont ni mairie, ni province, ni appareil exécutif : Le pouvoir est exercé par les amérindiens en autonomie. Le seul relais de l’État est un préfet nommé pour chaque territoire, chargé d’assurer le lien entre la République et le TSS.
En tout état de cause, la police républicaine ne pouvait intervenir à l’intérieur du territoire et le procureur se retrouve confronté au même problème : Le territoire est en dehors de toute juridiction et l’État ne possède pas de moyens juridiques pour chercher l’auteur des faits à l’intérieur du territoire de Coyoc. Elle ne peut que proposer son concours au chef tribal local, concours qui sera très certainement refusé. Une situation ubuesque très critiquée par l’avocat de la famille qui a décidé de porter plainte contre l’État, les droits judiciaires de sa famille prévus à l'article 16 de la Convention d’Ascaritz n°1 ayant été bafoués. Un couac dans la coordination entre la République et le territoire qui aboutit à un déni de justice et qui pose de nombreuses questions quant à ces territoires : Est-ce qu’en 2014 l’interdiction pour les forces de l’ordre républicaines est encore justifiée ? Est-ce que l’absence de contrôle de l’État sur ces zones est-elle encore opportune ? Pour les citoyens de la Municipalité de Saint-Julien, c’est non : L’un d’entre eux a même déclaré qu’il comptait s’armer et assurer lui-même « la défense de ses enfants contre ces sauvages ». La tension est donc extrême en Hautes-Terres…