17/10/2016
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CHRONOLOGIE DE LA GRANDE HISTOIRE AKALTIENNE

Préhistoire
-13.000 : arrivée estimée des premiers êtres humains sur le sol akaltien

Période classique
-4100 : fondation de la cité de Yumcab (sous son premier nom, différent de celui-ci), future capitale de l'Empire du Mazaticue
-1700 : début de l'expansion militaire de ce qui deviendra l'Empire Mazaticuéen
-1622 : fondation officielle de l'Empire du Mazaticue
-778 : premier contact entre les civilisations akaltienne et sakkin par l'annexion de leur territoire
-70 : fin de l'occupation du territoire sakkin par l'Empire Mazaticuéen
Ier siècle de notre ère : expansion des mazaticuéens dans les îles alguarenos
931 : conquête et destruction de la cité de Yumcab par les autres cités akaltiennes

[...]
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Évolution des sacrifices rituels et de la peine de mort à travers l'Histoire

Les cités akaltiennes des époques classique et post-classique pratiquaient, comme plusieurs autres civilisations aleuço-paltoterranes, des sacrifices rituels dans leurs cultes. De jeunes gens, la plupart du temps des guerriers capturés lors des nombreuses batailles contre les cités ennemies, étaient emmenés au sommet d'une pyramide et se faisaient arracher le cœur par un prêtre ou une prêtresse. Les akaltiens n'ayant pas connu la paix et l'entente de manière prolongée jusqu'à l'arrivée des colons eurysiens, ceci était extrêmement fréquent. Il ne se passait que rarement une année sans que plusieurs souverains n'aient ordonné la conquête et la soumission d'autres cités, ou à l'inverse la révolte contre celle dont ils étaient tributaires.

Malgré tout, il arrivait de temps en temps qu'un complexe religieux soit à court de prisonniers à sacrifier. Mais là encore, pour parer à ce problème, les akaltiens avaient une solution : les "guerres fleuries" [HRP : piqué aux aztèques], des guerres pacifiques entre cités alliées, qui avaient pour seul but de capturer un maximum de guerriers du camp adverse. Les apprentis combattants pouvaient également en profiter pour faire leurs preuves.

Le but de tous ces sacrifices était de nourrir les divinités du panthéon akaltien avec le sang de jeunes personnes pleines de vitalité, et d'éviter qu'elles ne stoppent l'écoulement du temps et la course du Soleil dans le ciel, ce qui signifierait soit une sécheresse meurtrière pour les récoltes, soit un refroidissement tout aussi fatal aux champs.

Le système akaltien fonctionna ainsi très bien jusqu'à l'arrivée des colons teylais, au début du seizième siècle. A compter de ce moment-là, plusieurs facteurs entraînèrent une pénurie d'humains à sacrifier aux dieux :
Les colons causaient pour commencer bien plus de conflits qu'auparavant, et ce contre toutes les cités akaltiennes, qui ne récupéraient donc pratiquement pas de prisonniers aleuciens, mais seulement des eurysiens. Ils ne semblaient pas aussi respectueux des traditions locales, et, malgré leur nombre important au début, il fut bien plus difficile d'organiser leur sacrifice qu'avec des akaltiens croyants qui acceptaient en majorité d'être tués une fois capturés par l'ennemi.
Le premier jour fatidique où aucun sacrifice ne fit dans le pays arriva, sans que le ciel n'en semble particulièrement affecté. Les sacrifices humains furent donc arrêtés pour un temps indéterminé, par décision commune de la plupart des rois, et les prêtres durent remettre en question certaines de leurs croyances les plus anciennes.

Plusieurs décennies plus tard, alors que les conditions auraient permit une reprise des sacrifices au même rythme qu'avant, cela ne se fit pas. Plus personne n'eut jamais le cœur arraché lors d'un culte officiel (en dehors de cas ponctuels de sectes ultra-conservatrices). La pratique était devenu inhabituelle aux yeux de la majorité des akaltiens, qui rejetèrent l'idée proposée par des prêtres, arguant que cela ne servait à rien. La paix était de toute façon revenue dans la nation, et pratiquement plus une seule guerre n'éclatait entre des cités. L'Akaltie, bien que n'étant pas encore une entité politique unie (ce qui n'arriva que dans la seconde moitié du dix-neuvième), voulait renvoyer un message d'unité et de fraternité entre ses cités.
Les autorités considéraient, en plus de cela, que les sacrifices humains étant peu communs dans le reste du monde et surtout en Eurysie, il était préférable de ne pas les recommencer pour éviter de nouveaux ennuis.

***

Cependant, dans le cas de la justice, cette pratique qui servait anciennement pour la religion fut reprise. Les condamnés à mort se voyaient arracher le cœur, souvent dans un endroit situé en hauteur, car les religieux n'acceptaient plus que l'on utilise leurs autels à ces fins.
Jusqu'à la fondation de l'Union des Cités, en 1861, chaque gouvernement citadin procédait de toute façon à sa manière et selon ses lois. Après l'unification, le système fut conservé, et tout simplement uniformisé à l'échelle nationale.

Des mouvements de protestation contre l'application de la peine de mort se développèrent peu à peu, et, en 1986, aboutirent à la présentation d'un projet de loi pour l'abolir devant le Parlement des Cités. Les députés votèrent en la faveur de l'arrêt de cette condamnation, ce qui fut immédiatement appliqué.
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