03/07/2017
01:02:51
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale Organisations internationales Organisation des Nations Démocratiques

One Eye - Initiative de Partage du Renseignement - Page 2

10769
NOTE D’ANTICIPATION RELATIVE À L'ÉMERGENCE DES TECHNOLOGIES HYPERSONIQUES ET DE LEUR UTILISATION POUR LA COLLECTE DU RENSEIGNEMENTlogo de la direction du renseignement d'état, inscriptions en persan avec l'œil omniscient au milieu d'un logo styliséNOTE RELATIVE A LA SITUATION POLITICO-SECURITAIRE EN REPUBLIQUE SOCIALE DU PRODNOVLe document est issu d'une note interne à la Direction du Renseignement d'Etat (DRE), sa diffusion à l'Organisation des Nations Démocratiques a été autorisée par le pôle partenariats. Cette note reste propriété intégrale de son créateur, ne pas diffuser sans autorisation préalable de la DRE. LE DOCUMENT EST DISPONIBLE AUX PROCEDURES DE DECLASSIFICATION A PARTIR DU 13/02/2113<br>


Direction du Renseignement d'Etat (DRE)



CLASSIFICATION : CONFINEE
DIFFUSION : RESTREINTE OND


NOTE D’ANTICIPATION RELATIVE À L'ÉMERGENCE DES TECHNOLOGIES HYPERSONIQUES ET DE LEUR UTILISATION POUR LA COLLECTE DU RENSEIGNEMENTNUMERO : 0243-2016
DRE-3SD-POPS
SAT-STR
le 18/06/2013
à Bandarhan


Le document est issu d'une note interne à la Direction du Renseignement d'Etat (DRE), sa diffusion à l'Organisation des Nations Démocratiques a été autorisée par le pôle partenariats. Cette note reste propriété intégrale de son créateur, ne pas diffuser sans autorisation préalable de la DRE.


Cette note vise à évaluer le concept d'emploi des technologies hypersoniques et plus spécifiquement d'un drone hypersonique évoluant à très haute altitude. On montre que sa mise en œuvre ouvre la voie à une importante classe d'information qui est difficilement accessible par d'autres moyens. On montre également que le choix des senseurs est fortement couplé avec le dimensionnement du véhicule, et doit, à ce titre, être pris en compte dès le stade de l'avant-projet pour finaliser les grandes options.

Les applications actuellement revendiquées pour les drones visent le plus souvent le renseignement tactique sur le champ de bataille, ou la surveillance sur zone frontière en stand-off. Ces concepts subsoniques sont assez vulnérables, et ne disposent pas de capacités de pénétration suffisantes pour survoler des zones profondes bien détendues. En revanche, un véhicule hypersonique dispose par nature de ces capacités, qui le démarquent sensiblement des autres systèmes.

Pour préciser son potentiel d'emploi dans le domaine stratégique, nous proposons de distinguer le renseignement statique et le renseignement dynamique, selon le rapport de chacun d'eux avec le temps (durée d'acquisition et d'exploitation, durée de vie de l'information, capacité de rendez-vous, effet de surprise, permanence en vol...). L'analyse des missions correspondant à cette classification, menée en examinant les capacités offertes par les moyens actuels (drone tactiques, HALE, avions de reconnaissance, satellites) fait apparaître des besoins non couverts pour lesquels un drone hypersonique pourrait constituer un atout significatif.

Dans le domaine des résolutions comprises entre 1m et 30m. les drones actuels ou en projet ct les satellites constituent des systèmes complémentaires, pour des missions permanentes de surveillance en zone proche des frontières (menace rapidement variable avec effet a court terme), et l'observation en profondeur de menaces à moyen et long terme (activité de sites, aménagement d'infrastructures).

Toutefois, aucun de ces systèmes ne permet actuellement de recueillir avec de courts temps de réponse des renseignements de type image à des résolutions sub-métriques, ou de type électromagnétique en zone profonde. Par ailleurs, l'écoute des réactions des systèmes de défense lors d'une intrusion ne pourraient être envisagée, par principe, que par un véhicule disposant de fortes capacités de pénétration et d'un long rayon d'action. Ces missions, qui ne peuvent pas être correctement accomplies aujourd'hui, pourraient être couvertes à coût modéré par un drone hypersonique.

Un radar à synthèse d'ouverture devrait constituer l'équipement de base pour la reconnaissance tous temps. L'emploi alternatif (équipement modulaire) ou bimode (synergie), de l'imagerie passive est également possible, mais son potentiel est limité notamment par le calibre du véhicule, qui fixe la taille maximale des pupilles qui peuvent être intégrées.
II est vraisemblable qu'un véhicule de taille modérée (6 à 8 m), employée sous avion d'arme ou depuis un gros porteur, pourrait offrir, pour le renseignement stratégique. un excellent compromis entre l'adaptation aux besoins opérationnels et les coûts de développements.




Annexe : Mise en œuvre opérationnelle d’un drone hypersonique


La propulsion par statoréacteur, parfaitement adaptée aux profils de mission comportant une croisière à haut Mach, impose des contraintes dans les phases basses vitesses, car la poussée que peut délivrer le moteur n'est significative qu'à partir d'une vitesse assez élevée (Mach > 2+). Pour atteindre ces conditions de fonctionnement du statoréacteur, on doit mettre en place un moyen d'accélération initial.

La solution d'un accélérateur intégré permet d'exploiter pleinement le volume de la chambre de combustion en la remplissant de poudre. La structure de la chambre doit alors être dimensionnée pour résister aux fortes pressions qui apparaissent dans cette phase. Par ailleurs, les opercules d'entrée d'air doivent être éjectés en fin d'accélération.
Un accélérateur largable permet de s'affranchir de ces deux derniers points (seule la structure du booster est soumise aux fortes pressions, mais le volume alloué à la poudre est plus réduit.

Ces deux concepts sont applicables lorsque l'incrément de vitesse à communiquer n'est pas trop grand (choix des conditions de largage).

Dans le cas d'un tir depuis le sol, la quantité de poudre nécessaire n'est plus compatible avec le volume interne de la chambre, et on utilise un booster externe.

Une alternative aux accélérateurs à poudre peut être offerte par l'emploi d'un mode fusée à effet éjecteur, notamment dans le cas d'un véhicule de grande taille intégrant le réservoir supplémentaire nécessaire. Le reconditionnement après retour de mission pourrait être grandement simplifié par rapport à une solution à accélérateur intégré.

La récupération du drone est une phase indispensable pour limiter les coûts.

Classiquement, les senseurs constituent un poste très important, de même que les équipements de navigation Pour un drone évoluant à très grande vitesse, la structure du véhicule représente également un coût sensible, notamment si des matériaux absorbants radar haute température devaient être mis en place. La longévité de la chambre de combustion (en nombre de mission réalisable) est plus difficile à estimer, et dépend fortement des technologies mises en œuvre (puits de chaleur, chambre refroidies…). elles-mêmes liées aux impératifs de trajectoire (flux, directs) et aux dimensions du véhicule. II en va de même pour les éléments externes comme les entrées d'air ou les gouvernes, pour lesquelles on conçoit que la récupération pourrait être à l'origine d'impacts locaux sur la structure. II est donc certain que l'emploi d'un drone hypersonique, dédié au recueil de renseignements ponctuels à haute valeur, nécessitera d'une part de le récupérer, et d'autre part d'effectuer un certain nombre de contrôles entre deux missions successives.

Plusieurs modes de récupération peuvent être envisagés:

a - retour autonome sur une piste

Pour les véhicules capables d'un décollage autonome, le retour sur piste est une solution naturelle. Cette solution laisse toutefois posés les problèmes suivants:
- contraintes sur la trajectoire, la portée, les manœuvres finales
- contrôle de l'approche ä basse vitesse (efficacité des gouvernes, stabilité, degré d'automatisation…), puis pendant le ralentissement au sol (impact, glissement ou roulement)
- Intégration dans le trafic aérien, notamment en vol supersonique

Cette solution serait particulièrement bien adaptée pour un véhicule disposant d'un très grand rayon d'action, peu contraint par la localisation des pistes utilisables. En revanche, un drone "minimal" ne devrait pas disposer de toutes ces qualités de vol.

b - récupération par parachute

Ce mode de récupération permet a priori de tirer un meilleur parti de la portée du véhicule, car il peut être envisagé dès le retour en zone amie, en s'affranchissant des contraintes sur la localisation des pistes d'atterrissage et les trajectoires d'approche.

Le dimensionnement de la chaine parachutale et d'un éventuel dispositif d'amortissement sur coussin gonflable est toujours possible, mais il pénalise directement le volume alloué au carburant ou aux équipements.

L'utilisation d'un hélicoptère pour recueillir en vol le véhicule sous son parachute semble un mode de récupération plus avantageux:
- élimination des risques associés à l'impact (senseurs préservés, même peu durcis)
- suppression du problème d'intégration de dispositifs d'amortissement
- le choix du taux de chute, qui ne dépend que des performances de l'hélicoptère et du savoir faire des pilotes, permet de réduire la taille du parachute
- guidage/pilotage rudimentaire en phase terminale (vol rectiligne)
- choix de la zone au sol sans importance (récupération aérienne)
- le recueil en mer ne change rien au procédé

La possibilité de prolonger aussi loin que possible le vol aux basses vitesses permet de réduire les spécifications concernant l’ouverture du parachute de freinage. II est donc utile, même si on ne cherche pas à poser le véhicule sur une piste, d'en évaluer le comportement dans ce domaine de vol inhabituel.

Les échanges d'information entre un drone et une station de contrôle nécessitent la mise en place d'une liaison de données dont les caractéristiques diffèrent fortement selon le sens du transfert. La station transmet vers l'engin les données concernant la trajectoire et la gestion des modes des senseurs. Ce mode de contrôle est indispensable pour des missions de longue durée (comme la surveillance), notamment si elles doivent pouvoir être reconfigurées. II s'agit généralement d'une liaison à faible débit.

Inversement, le drone transmet en retour les données issues des senseurs, qui peuvent conduire à des débits très importants, et qui doivent être protégés contre le brouillage (compression des données, étalement du spectre de transmission, antennes directionnelles). Dans le cas de drones réalisant des images en continu, la transmission est une nécessité, car le stockage serait impossible.

Le vol à haute altitude est favorable à une bonne transmission à grande distance, en raison des faibles atténuations atmosphériques. II est alors possible d'utiliser des fréquences élevées, autorisant l'emploi d'antennes de petite taille. Toutefois, le bénéfice de cette bonne transmission n'est exploité que si la station de réception se trouve également à haute altitude (avion relais, satellite). En revanche, un transfert direct vers le sol ne semble pas possible à très longue portée car les signaux doivent traverser des couches basses de l'atmosphère: ils sont plus fortement attendus, et peuvent être brouillés par un émetteur situé entre le drone et la station sol.

De plus, même dans le cas favorable d'une station aéroportée à 12000 m d'altitude (cas d'un gros porteur qui pourrait également constituer la plate-forme de lancement du drone), les portées radioélectriques avec un véhicule évoluant ä 30000 m sont de l'ordre de 1100 km, ce qui peut constituer une limitation d'emploi lorsque de très grandes distances doivent être parcourues. Le transfert par satellite relais s'impose alors, mais il introduit de fortes contraintes géométriques pour assurer le pointage des antennes.

La mise en place d'une liaison de données pose donc un problème assez complexe, couplant très fortement le véhicule (masse, aérodynamique, pilotage) et son concept d'emploi.
Les contraintes opérationnelles imposent généralement une trajectoire complexe, avec au minimum la contrainte d'une récupération en zone amie. Les grandes vitesses de croisière imposent des rayons de courbures importants, et guident fortement le tracé du profil de mission. II est donc clair que le rayon d'action est nettement inférieur à la moitié de la portée sur trajectoire rectiligne, et qu'il existe une manœuvre de demi-tour optimale maximisant la pénétration. Par ailleurs, l'intérêt d'utiliser des trajectoires traversantes en dissociant lancement et récupération est d'autant plus grand que la vitesse est élevée.


LE DOCUMENT EST DISPONIBLE AUX PROCEDURES DE DECLASSIFICATION A PARTIR DU 18/06/2116
15964
Services de renseignement sylvois et Secteur Aéronautique Sylvois (SAS) :

Diffusion restreinte à l'OND.

Contexte :

Les notes de la Direction du Renseignement d'État de Faravan sur la question des drones de reconnaissance supersonique amènent le Duché de Sylva et son secteur aéronautique à reconsidérer le développement d'aéronefs hypersoniques basés sur une architecture en corps portant pour répondre à des missions de renseignement stratégique avec une réactivité optimale.
Ce partage d'information se fera selon une succession de points précis :
– L'historique des travaux sylvois dans le domaine.
– L'état final recherché de cette relance des recherches en accord avec les points développés par la DRE.
– Les axes de recherches acquis et envisagés par le SAS.

Historique :

Le Duché de Sylva s'est déjà lancé dans des recherches sur les corps portant dans les années 60. Il s'agit d'aéronef dépourvu d'ailes et dont la portance est essentiellement assuré par le fuselage. L'objectif est de réduire au strict minimum la traînée et résistance de l'air pour maximiser la vitesse de l'appareil. Le vol hypersonique devenait ainsi envisageable et pouvait répondre à un ensemble de projets hypothétiques :
– Recherches sur les lanceurs orbitaux mono-étage (lancé en 1999 et abandonné en 2007 face aux contraintes de faisabilité).
– Développement de lanceurs aéroportés (lancé en 2011 et abandonné en 2012 pour des raisons de rentabilité, en plus de n'avoir jamais vraiment employé de corps portant).
– Construction de navettes spatiales capables de rentrées atmosphériques (jamais aboutie suite à un accident et pour des raisons politiques).
– Production de nouvelles générations d'avions de combat avec une rupture de la doctrine (bombardiers, intercepteurs, avions espions, les projets n'ont jamais trouvé plus de financement pour se focaliser sur des voies moins risquées).

Le gros des travaux se sera au final fait sur un prototype de corps portant en particulier : l'As de Carreau.

Corps portant
Différentes vues du Carreau au lancement par vecteur aéroporté, en vol et à l'atterrissage.


Si l'ensemble des projets sylvois dans le domaine n'ont même pas été lancés jusqu'à un stade pratique ou avorté après quelques expérimentations, l'As de Carreau 1972 (abrégé As de Carreau, l'As ou encore AC72) concerne l'exception avec plus de cinq centaines d'heures de vol et d'expérimentations. Son fuselage en pointe lui a d'abord valu le nom de Flèche, puis de Carreau (la munition des arbalètes, plus puissantes que les flèches des arcs) et enfin As de Carreau (de par l'expertise des pilotes habitués à l'appareil). L'As de Carreau débute son développement en 1969 puis sera construit en 1972 pour expérimenter ces nouvelles méthodes. Le corps portant est à l'époque vue comme le futur de l'aviation, qui permettra des vitesses folles une fois maîtrisées les contraintes. Comme dit, l'appareil se distingue par des surfaces porteuses minimales incluant essentiellement le fuselage et quelques ailerons directeurs. Il est propulsé par un petit moteur fusée à ergol solide de conception simple qui, malgré une autonomie très limitée, permet largement d'atteindre une vitesse hypersonique et d'opérer les expérimentations. L'AC72 témoignera des capacités de manœuvrer un corps portant puis de le faire se poser, tout en mettant en valeur les contraintes de maniabilité (et particulièrement à faible vitesse). Si les surfaces portantes minimalistes limitent les contraintes de vitesses maximales, elles ont un impact très négatif sur la stabilité et maniabilité de l'appareil, prompt au décrochage en cas de virage trop serré. L'appareil sera malgré tout capable de voler à mach 2 et à vingt kilomètres d'altitude.

Les plans de la cellule seront réemployés en 1978 pour conserver l'architecture générale et porter quelques ajustements, incluant en particulier le remplacement du booster solide par un statoréacteur. Cette nouvelle version, l'As de Carreau 1978 (AC78) sera capable d'atteindre mach 6 et vingt-cinq kilomètres d'altitude. Il sera toutefois bien moins employés que l'AC72.

Cahier des charges recherché et conception proposée :

L'objectif de ce nouveau programme sylvois fait suite aux notes transmises par la DRE pour la conception d'un drone de renseignement stratégique, qui servirait à succéder aux avions espions et provoquerait une rupture technologique en faveur de l'OND. Les objectifs sont à cette fin et selon les développements déjà acquis :
– D'atteindre des vitesses hypersoniques et une altitude élevée (mach 8+ et 30 km),
– D'embarquer une batterie de senseurs variés pour mener tous types d'opérations de reconnaissance (radar à antenne active, optronique, dispositifs d'écoute radio),
– Un dispositif de communication longue portée avec d'autres aéronefs ou satellites relais.
– Une signature radar et thermique réduite.
– Une autonomie élevée (3000+ km de portée).
– Répondre aux contraintes opérationnelles (décollage et atterrissage en particulier).
– Être autonome dans les phases de vol pour se passer d'un pilote et opérer dans un environnement soumis à une guerre électronique.

Pour concilier ces contraintes, le SAS part sur une architecture en corps portant (minimiser la traînée et maximiser l'aérodynamisme, permettant d'élever tant la vitesse que l’altitude de vol) propulsé par un statoréacteur capable de concilier les besoins en autonomie et vitesse. Un important espace en soute sera prévu dans le ventre et la proue pour l'intégration de senseurs modulaires, incluant des radars à antennes actives, radars d'alertes, optroniques, dispositifs de suivis des silhouettes dans les ultraviolets...
Concernant les questions de furtivité, l'appareil aura une forme épurée et une géométrie pensée pour minimiser les retours radars exploitables. Les entrées d'air et sorties des moteurs seront sur le dessus pour limiter leur observabilité depuis le sol. Les sorties de tuyères seront qui plus est extrudées pour diluer la signature thermique. Les ailerons seront quant à eux réduits au strict minimum. Le SAS a envisagé de les supprimer, mais ne parvenait à aucun résultat intéressant en prenant en compte les contraintes imposées par un corps portant. Seule sur une aile volante pourrait être envisagé un tel compromis, comme cela s'observe sur les bombardiers furtifs. Il est toutefois assuré que la réduction de l'observabilité est suffisante pour que, une fois combinée à la vitesse de l'appareil, l'interception soit impossible une fois détecté trop tardivement le drone.

Le modèle est prévu comme un lanceur aéroporté, depuis un avion de ligne ou cargo. Est cependant envisagé de pouvoir intégrer des boosters à ergol solide pour assurer le décollage, mais le SAS ne s'oriente pas sur cette solution pour un ensemble de raison :
– Un mothership assure une autonomie et souplesse supplémentaire, en permettant un lancement autrement que sur des pistes de décollage d'une certaine longueur.
– Le décollage sur piste assisté par booster solide constituera une importante contrainte technique sans assurer d'avantages par rapport à un lancement aéroporté.
– Le décollage à la verticale sur fusée est aussi envisageable, mais d'autant plus contraignant techniquement. Une telle voie permettrait toutefois un usage plus souple.
– Les plus grosses contraintes sont dans le pilotage autonome ou commandé à distance du drone. Le SAS souhaite s'orienter vers une simplification maximale de ces étapes toujours très délicate. L'emploi depuis un avion de ligne stable et piloté par un humain éliminerait cette contrainte.

Reste la question de l'atterrissage soumis aux contraintes et solutions proposées par la DRE, se résumant à :
– L'atterrissage autonome sur piste, impliquant des contraintes de pilotage (complexité des instruments et de l'ordinateur) et la nécessité d'une piste (perte de souplesse opérationnelle).
– L'atterrissage par parachute et ballon amortisseur, contraignant sur la charge embarquée, mais plus souple.

Le SAS a également envisagé la voie de l’amerrissage, mais seraient alors maintenues les contraintes techniques de l'atterrissage sur piste, avec l'avantage de la souplesse (possibilité de se poser n'importe où sur l'océan puis d'être récupéré par navire et hélicoptère).

Vues d'ensemble
Ensemble des vues de face, gauche, perspective et haut.

Modules
Répartition des différents espaces disponibles.

Entrées d'air
Vues détaillées des entrées d'air, un des points les plus délicats de la furtivité radar.

Sortie de tuyère
Vues des sorties de tuyères, points sensibles de la furtivité thermique et radar. Les tuyères sont complétées de poussé vectorielle sur l'axe haut-bas pour assister le roulis et le tangage.

Ailerons
Les ailerons, dernier point sensible de la furtivité radar. Le SAS doit en particulier travailler sur le gouvernail dont la configuration actuelle représente un important point faible.

Booster
Intégration de booster largable pour l'accélération post-lancement aéroporté depuis un avion de ligne.

Quelques notes sur la conception proposée :

Plusieurs éléments sont à préciser sur la forme actuelle du projet. La première concerne son caractère compacte : faute d'imposantes ailes protubérantes, un corps portant est peu encombrant avec son lot d'avantage :
– Réduction des contraintes mécaniques, permettant une structure allégée supportant malgré tout les accélérations.
– Augmentation du volume par rapport à la surface du fuselage, contribuant à une réduction de la signature radar et un allègement des réservoirs.
L'ensemble de ces éléments permet de consolider la furtivité (réduction de la silhouette) et autonomie (augmentation du rapport carburant embarqué/poids total) ainsi que les performances radar (emport d'instruments plus volumineux).

On constate par ailleurs un nombre important de soutes modulables disponibles en plus de compartiments internes masqués par la représentation. L'ensemble de ces soutes peuvent servir à accueillir des batteries de senseurs en tout genre et pour tous types de mission, des réservoirs supplémentaires de carburant, des parachutes et bouées gonflables pour un amerrissage, et éventuellement à moyen terme, des armes internes.

Concernant les points d'améliorations, tels sont ils selon les études préliminaires du SAS :
– Améliorer la géométrie globale et encore très primitive du drone pour accroître son aérodynamisme, sa maniabilité et sa furtivité.
– Retravailler en particulier les ailerons et le gouvernail, gros points faibles de l'architecture proposé.
– Étudier plus en profondeur la question de la furtivité avec intégration de revêtements furtifs en étudiants les contraintes d'opérabilité, disponibilité et coûts.
– Adapter l'appareil aux vols à haute vitesse, et notamment aux contraintes thermiques induites (matériaux à température de fusion élevée, ne perdant pas ses propriétés mécaniques avec la chaleur, gestion de la dilatation thermique...).

Un autre point à étudier concerne l'ensemble des dispositifs d'automatisation inhérents aux drones : stabilisation, gestion de la trajectoire en vol supersonique, opération des senseurs pour une collecte autonome des informations, adaptation en temps réel sans intervention humaine selon la présence détectée d'appareils adverses, atterrissage en toute autonomie. Un humain peut à distance intervenir sur l'ensemble de ces points selon un degré de difficulté variable dépendant de plusieurs facteurs :
– Environnement soumis à un brouillage intensif.
– Mécanismes magnétohydrodynamiques (MHD) pouvant survenir lors des vols hypersoniques. La formation de plasma conducteur sur la surface du fuselage rend l'appareil hermétique au contact radio.
– Complications pratiques avec la difficulté de maintenir un relais de communication, prenant en compte les pertes de paquet et le ping.

Les mécanismes de MHD peuvent avoir leur avantage en fournissant une furtivité supplémentaire contre les radars. Le SAS ne recommande pas pour autant de s'orienter sur cette fois faute de savoir faire et en vue des contraintes connues (signature thermique majorée, complication des communications, gène sur les radars).
L'emploi d'une radio sur le dos de l'appareil, dans la soute de poupe, est recommandé pour plusieurs raisons : favoriser les communications via satellite ou avion relais dans les vols à haute altitude, et réduire les menaces de la guerre électronique.
Concernant les atterrissages sur piste, ils sont envisageables si un pilote humain est à proximité relative, réduisant les contraintes de qualité de communication. Dans le cas d'un amerrissage visant à assouplir les opérations, un protocole automatique devrait être programmable avec une relative aisance.

Au sujet du décollage, le SAS recommande de le faire via un avion porteur comme précisé précédemment pour dispenser le développement de protocoles de décollage automatique, réduire les contraintes techniques, et accroître la souplesse d'opération. Il faut toutefois noter que même selon ces conditions, la conception actuelle implique des boosters à ergol solide externes largables pour atteindre la vitesse requise à l'emploi des statoréacteurs.
Les statoréacteurs sont un modèle classique fonctionnant au RP-1. L'hydrogène liquide a été envisagé en vue de son meilleur ratio énergie/poids, mais a été abandonné pour plusieurs raisons :
– Contrainte de stockage, le dihydrogène étant la plus petite molécule au monde, elle traverse la plupart des revêtements et fuit en permanence. Ajoutons que le dihydrogène doit être stocké à température cryogénique, accroissant les contraintes d'opérabilité et entretien. Le maintien de ces températures est d'autant plus complexe dans un appareil volant à des vitesses hypersoniques avec leur lot de conséquences thermiques.
– Si le ratio énergie/poids lui est favorable, le ratio énergie/volume ne l'est pas en comparaison du RP-1. Ce second permet un emploi supplémentaire de carburant à volume égale, et donc une réduction des contraintes d'aérodynamisme prioritaires sur le poids dans les vols supersoniques et hypersoniques.

Note sur l'éventuelle intégration d'armes :

A été mentionné l'intégration d'armes en soute dans un avenir à moyen terme. Il s'agit d'estimation optimiste sous condition d'investissements importants. Les armes externes sont inenvisageables passés une certaine vitesse (aérodynamisme, surchauffe...) et leur déploiement depuis une soute interne en vol hypersonique a son lot de contrainte :
– Gestion de l'aérodynamisme lors de l'ouverture de la trappe.
– Prise en charge des contraintes de pression et chaleur à l'intérieur de la soute ouverte.
– Adaptation du largage de munitions depuis des vitesses élevées (adaptation de la munition à ce type de vol, gestion du passage en soute confiné à un environnement hostile, gestion des « rebonds » des munitions pour éviter qu'elles ne percutent l'appareil lors du largage...).
– Mise en place de conduites de tirs inédites au vol hypersonique, pour l'aéronef comme les munitions, systèmes de guidage et commande adaptés.

L'intégration d'armes dans des appareils hypersoniques constituerait une rupture technologique et un basculement de la doctrine, avec de nouvelles tactiques et stratégies de frappes air-sol ou d'interception, mais il s'agit là d'un axe de développement à part entière avec son lot de technologies propres à ces conditions. Le SAS et l'armée de l'air sylvoise estime que ce sont des développements enviables pour la conception de nouvelles générations d'avions de combat, d'autant plus avec la hausse des menaces auxquelles l'OND a à faire face (l'effondrement de la Loduarie a fait place à un adversaire d'autant plus redoutable, les questionnements géostratégiques se multiplient). Positionner l'OND comme précurseur ans ce domaine constituerait une avance certaine et un argument politique concret contre d'éventuelles menaces et pour de potentiels partenariats et alliances.

Une munition larguée depuis un appareil hypersonique se voit conférée des avantages inestimables :
– Hausse de la portée effective et de la « no escape zone » (zone de non-évasion où un missile est certain de toucher sa cible) dans le cas d'un combat aérien.
– Augmentation des difficultés d'interception via une réduction du temps disponible avant impact et difficulté de toucher un projectile rapide.
– Réduction du temps de réaction et de la conscience de la situation de l'adversaire : les missiles peuvent être tirés de plus loin et atteindre en moins de temps, intégrant des menaces qu'un pilote ou une DCA n'est même pas certains d'intégrer.
– Capacité de « hit & run » des aéronefs alors capables de larguer leurs munitions et opérer un virage pour éviter une riposte, que ce soit depuis d'autres chasseurs ou de la DCA au sol.

Conclusion et propositions :

Le SAS est en mesure de proposer un premier axe d'étude aux conclusions de la DRE de Faravan sur la question de drones de reconnaissance hypersoniques, ouvrant le champ des possibles sur la question des aéronefs de ce genre. L'armée de l'air sylvoise appuie la nécessité de développer ce domaine en mettant en place les moyens pour répondre à son lot de contraintes et entamer une rupture technologique et un basculement des doctrines en faveur de l'OND.

Sur la question du développement de ce programme, le SAS est capable de mobiliser des capitaux pour son développement, mais cela garantirait une progression lente et risquée, soumise aux aléas de la politique en cas d'échecs. La mise en place d'un programme commun assurerait une mutualisation des investissements de départ, une mise en commun des savoirs-faire et expertises, une répartition des tâches sur l'ensemble des points de développement, et une optimisation des coûts en standardisant les conceptions. Une telle coopération nécessitera au préalable de s'entendre sur le cahier des charges et les doctrines d'emploi d'un tel aéronef, puis sur les méthodes de travail et l'organisation d'une telle coopération.

Le SAS est déjà en mesure d'identifier un ensemble d'axes de développement technologique à résoudre pour aboutir au projet :
– Conception d'un fuselage portant apte à soutenir une vitesse et altitude élevée,
– Gestion des températures élevées,
– Production de statoréacteurs adaptés,
– Adaptation de l'avionique et des instruments de vol à ce type d'appareil,
– Développement de l'autonomie des drones sur les phases de décollage, vol et atterrissage.
1171
Diffusion : Non confidentielle.


GAN'g GAN'g
Ordre de patrouille : En rouge, les navires amiraux et de soutiens (porte-avion, porte hélicoptère, cargo, ravitailleurs, démineurs...). En jaune, les navires de combat et d'escorte. En bleu, les aéronefs en patrouille aérienne. Et en vert, les rotations vers le port d'attache nordiste.

Le Duché de Sylva informe ses honorables alliés le lancement d'un embargo sur l'Antegrad et l'Ouwanlinda afin de prévenir l'explosion d'un conflit suite aux échanges de missiles. Le Duché enverra sur place un groupe aéronaval complet de manière à assurer avec une efficacité optimale la couverture de la zone. L'objectif est uniquement de filtrer l'apport d'armes aux belligérants pour éviter une expansion du conflit. Les biens marchands et humanitaires seront libres de transiter.
L'Empire du Nord participera à l'opération et se chargera de l'embargo au nord de l'Antegrad, tandis que le Duché opérera au sud sur les hippodromes indiqués. D'autres membres et nations extérieures pourront éventuellement se joindre, tel que Fortuna ou Marcine (territoire autonome aféréen d'Antérinie). La partie nord est considérée comme déjà largement couverte, de par le caractère conciliant et coopératif de l'Antegrad et l'absence de nation susceptibles de lui fournir des armes. La priorité est de mettre en place une couverture anti-missile au sud.
5921
NOTE D’ANTICIPATION RELATIVE À L'ÉMERGENCE DES TECHNOLOGIES HYPERSONIQUES ET DE LEUR UTILISATION POUR LA COLLECTE DU RENSEIGNEMENTlogo de la direction du renseignement d'état, inscriptions en persan avec l'œil omniscient au milieu d'un logo styliséNOTE RELATIVE A LA SITUATION POLITICO-SECURITAIRE EN REPUBLIQUE SOCIALE DU PRODNOVLe document est issu d'une note interne à la Direction du Renseignement d'Etat (DRE), sa diffusion à l'Organisation des Nations Démocratiques a été autorisée par le pôle partenariats. Cette note reste propriété intégrale de son créateur, ne pas diffuser sans autorisation préalable de la DRE. LE DOCUMENT EST DISPONIBLE AUX PROCEDURES DE DECLASSIFICATION A PARTIR DU 13/02/2113<br>




Ministère du Renseignement d'État (MRE)





CLASSIFICATION : CONFINEE
DIFFUSION : RESTREINTE OND



NOTE PROSPECTIVE SUR LES BESOINS GÉNÉRAUX DU RENSEIGNEMENT STRATÉGIQUENUMÉRO : 0291-2016
MRE-3SD-POPS
SAT-STR
le 30/06/2013
à Bandarhan




Le document est issu d'une note interne au Ministère du Renseignement d'État (MRE), sa diffusion à l'Organisation des Nations Démocratiques a été autorisée par le pôle partenariats. Cette note reste propriété intégrale de son créateur, ne pas diffuser sans autorisation préalable du MRE.




L'intérêt présenté pour le domaine de la reconnaissance stratégique peut être tout naturellement abordé d'une manière globale par l'analyse des échelles de temps mises en jeu, qui peuvent évoluer entre quelques minutes et quelques mois. Cette analyse fait apparaître deux grandes classes d'informations stratégiques, que nous appellerons statiques et dynamiques.
Le recueil du renseignement stratégique statique relève d'une action de fond, qui a pour but d'engager des actions de planification à moyen et long terme. Élément de décision pour les états-majors et les politiques, l'information est généralement mise en forme de manière à présenter une situation (militaire, industrielle, économique), et qui pourra être actualisée périodiquement sous forme synthétique.

Elle permet notamment l'établissement de cartes thématiques:
- réseaux de communication (télécommunications, routes, hydrographie, ponts, voies ferrées, gares)
- energie (centrales, raffineries, réseaux de distribution)
- sites militaires (aéroports, site radar, site missile, dépôts de carburant ou de munitions)
- sites industriels (usines, centres de recherche)
- modèles de terrain (altimétrie)
- cartes geographiques et economiques (culture, eau, forêt, ville)

Pour présenter une information de haut niveau, souvent issue de la fusion de sources multiples (images multi-bande, multi résolution, multi-date, écoute électromagnétique, donnée exogène), les temps de traitement sont assez importants. Les évolutions à analyser sont relativement lentes. La durée de pertinence des informations se chiffre au minimum en semaines, et le plus souvent en mois. La mise à jour concerne l'ensemble du territoire, et traite des objets de taille assez importante, pour lesquels des résolutions comprises entre 1 et 30 m sont suffisantes.

Les satellites sont bien adaptés pour fournir ce type de renseignements, tant dans le domaine de l'imagerie que pour l'écoute électromagnétique. Toutefois, la persistance de la couverture nuageuse sur certaines zones géographiques pénalise les systèmes passifs travaillant dans le visible, l'infrarouge proche, ou l'infrarouge thermique.
Une deuxième classe d'information concerne des événements beaucoup plus brefs, d'une durée de pertinence de quelques jours à quelques minutes. L'aspect dynamique dépend fortement de la mission.

Avec le recueil de preuves, la mission consiste à obtenir des informations ayant valeur de preuve dans le cadre du respect de traités (non prolifération chimique par exemple), et fournissant des éléments de négociation auprès des instances internationales. Son succès dépend de la capacité du Système à se trouver au rendez-vous d'un événement qui peut être de courte durée, dont on aurait connaissance par un moyen externe. II suppose des capacités tout temps, une présence sur site imprévisible, une disponibilité immédiate, et des résolutions au sol mieux que métriques.

Avec l’analyse des forces et de leurs mouvements au niveau stratégique, on s'intéresse à l'activité en profondeur derrière les lignes de front ou de frontière. L'attention se porte sur les axes de communication, qui suppose des capacités de former la trajectoire du véhicule. Une analyse quantitative et qualitative requiert des résolutions comprises entre 30cm et 4 m environ. Le suivi des mouvements impose des rafraîchissements fréquents (au moins quotidiens).

Avec la préparation d'attaque au sol à grande distance, l'acquisition d'une image de la cible (ou des zones prévues pour les recalages) dans des conditions proches de celles de l'attaque, favorise grandement la précision de la navigation et du guidage terminal. Les données à recueillir sont peu nombreuses, mais doivent être exploitées sans délai, pour que l'attaque ait lieu avant toute dégradation de l'information. Les contraintes à respecter concernent les senseurs (même nature d'information pour la reconnaissance et l'attaque), la capacité de suivre une trajectoire, la géométrie des prises de vue (latérales ou verticales pour la navigation, frontales pour un recalage terminal).

Pour la surveillance, la mission consiste à détecter les mouvements anormaux aux abords du territoire à défendre, et à écouter fonctionner les différents réseaux de télécommunication. L'intérêt débute en zone frontalière et se prolonge jusqu'au cœur du territoire. Sont principalement concernés la détection de cibles au sol ou aériennes, le départ de missiles balistiques, les communications de commandement, la localisation des radars.

Analyse du réseau de défense pendant l'agression: en période de crise, lorsqu'un avion, un missile ou un drone pénètre sur le territoire adverse, il est pris en charge par les systèmes de défense. L'analyse de leur comportement peut fournir de nombreux éléments concernant les performances de détection (passage de la veille à la poursuite, mise en œuvre des conduites de tir). Des éléments intimes du système de défense sont alors accessibles pendant de brèves périodes d'alerte, par exemple lors de 1'intrusion d'un véhicule rapide équipé de moyens d'écoute. Ces informations à caractère dynamique peuvent être exploitées immédiatement ou en différé scion le cas, mais elles ont en commun de posséder au moins un temps caractéristique court. Pour les renseignements de type image, on s'intéresse à des zones géographiques de faibles dimensions pour lesquelles on disposera souvent déjà de cartes renseignées. Les missions seront généralement dédiées à l'analyse d'un site particulier, sur lequel on recherchera une description aussi fine que possible.



LE DOCUMENT EST DISPONIBLE AUX PROCÉDURES DE DECLASSIFICATION A PARTIR DU 30/06/2116
10177
La guerre de l'ombre et ses extensions : analyse à destination du gouvernement sylvois.

L'OND se sont retrouvés impliqués dans des successions de points de tensions, mettant en avant l'ensemble des axes par lesquels peuvent se mener des conflits. En opposition aux conflits conventionnels, ces axes d'actions passent par des interventions indirectes ne s'inscrivant pas dans le cadre d'une guerre totale. Considérant que l'OND reste aujourd'hui encore exposée à des points de tensions et que les rivalités prennent des formes toujours subtiles, il convient d'analyser en détail les caractéristiques des guerres irrégulières et les moyens de s'y préparer et même de les mener dans les intérêts de l'OND. Le document suivant est un récapitulatif succinct d'une analyse plus large et détaillée, à l'attention des décisionnaires de l'OND et se fera selon le plan suivant :
– Définition de la guerre irrégulière et analyse de l'ensemble de ses vecteurs.
– Identification des points de tensions où s'expose l'OND.
– Préconisations pour se prémunir des différentes vulnérabilités auxquelles est confrontée l'OND tout en exploitant les failles adverses.

Le principe de guerre de l'ombre :

Les services sylvois définissent une guerre de l'ombre comme un conflit sans lutte armée au profit de moyens détournés et clandestins, généralement non revendiqués, pour confronter politiquement et économiquement. Se trouvent parmi ces moyens :
  • Le financement de partis d'opposition de manière à contrecarrer les lignes politiques adverses et promouvoir des directives qui serviraient le pays d'origine tout en desservant le pays ciblé. La polarisation de la scène politique permet également de nuire à la cohésion et ralentir ou affaiblir les prises de décision.
  • L'organisation et financement de cellules partisanes soutenant les partis d'opposition, ou manifestant une opposition directe aux décisions du gouvernement. Ces cellules peuvent ensuite être des vecteurs de déstabilisation servant un narratif ou sapant l'autorité et la crédibilité du gouvernement en place.
  • Une lutte active contre les politiciens les plus gênants et affirmés via des scandales politiques ou médiatiques, un harcèlement constant, de l'intimidation voir des assassinats purs et simples.
  • La désinformation et propagande active pour imposer des narratifs et changer la vision de la population, du gouvernement et des administrateurs. La constitution et le financement de médias non conventionnels, ainsi que l'infiltration médiatique et l'utilisation de communications répétées sur les réseaux sociaux vont dans ce sens.
  • La corruption d'agents et décisionnaires ou l'influence via des lobbys. L'identification d'éléments déjà en opposition avec la politique actuelle et l'établissement d'un soft power favorisant leur appréciation facilitent davantage la corruption que de simples versements. Un travail de fascination culturel permet automatiquement d'établir un rapport de force avec les éléments isolés et réfractaires pour les attirer vers des rapprochements plus étroits et illégaux.
  • La guerre cybernétique pour pirater ou saboter des infrastructures à des fins d'espionnages ou de dommages plus ou moins directs.
  • La guerre diplomatique avec la constitution d'ententes dirigées, pacte de défense mutuelle orientés.
  • La guerre économique avec des sanctions, boycotts, embargos, manipulation des marchés ou infiltration des entreprises stratégiques.

Les points de tension où est impliquée l'OND :

L'OND a déjà été confronté à un ensemble de points géostratégiques et nations qu'il convient d'analyser :

La République de Velsna, oligarchie ultra-militariste avec une caste politique usant de l'armée comme un outil de prestige, d'influence et d'intérêt personnel. Le cas de Velsna a déjà été exposé et il est assez clair que cet État a déjà menés un ensemble d'actions s'apparentant à une guerre de l'ombre, incluant : une missive publique ouvertement insultante et accusatoire envers l'OND, précédent la fondation d'un pacte défensif qui devait originellement être orienté spécifiquement contre trois organismes dont l'OND, et ce, malgré une absence de menaces établies. Si la ligue de Velcal n'a jamais réellement acquis de crédibilité ou impact substantiel, elle constitue une première preuve manifeste de l'antagonisme qu'entretient Velsna à l'égard de l'OND. Ce travail se retrouve en particulier dans le travail de désinformation opéré en Hotsaline avec des politologues velsniens retranscrivant la vision politique de Velsna et tentant de la diffuser à l'étranger. D'autres exemples tels que le soutien intensif du PEV envers l'UICS, principal vecteur d'influence politique de la Loduarie (une des principales menaces contre l'OND avant son effondrement) ou encore la constitution de cellules terroristes en Sylva représentent une succession de coïncidences douteuses appuyant les suspicions envers Velsna.

Le Grand Kah, qui est une autre nation militariste avec une politique hautement impérialiste, interventionniste et hégémonique, impliqué sur de nombreux points de tension et avec un soutien officieux envers divers acteurs déstabilisant comme la Loduarie Communiste, Mahrénie ou l'Ouwanlinda, tout en entretenant une communication ouvertement opposée à l'OND et ses intérêts. Le Grand Kah constitue indubitablement une menace au niveau des guerres de l'ombre avec un passif dans l'ingérence politique et médiatique. Considérant les ambitions hégémoniques du Grand Kah, une lutte d'intérêt et d'influence est inévitable et déjà en cours à un certain degré.

Carnavale, qui sans se livrer de guerre de l'ombre avec l'OND (la chose n'étant pas dans la culture politique et stratégique du pays) constitue un point de tension latent et imprévisible ayant déjà témoigné d'une capacité et volonté de frapper. Carnavale assume qui plus est profiter des instabilités mondiales pour faire fonctionner son modèle économique.

Le pôle Translave, définie comme l'ensemble des pays avoisinants la République Translavique (Polkême, Estalie, Drovolski...) représente un autre point de tension qui, sans s'opposer à l'OND, doit attirer notre attention sur les potentielles évolutions politiques locales. Ces tensions concernant également la République Translaviques, l'OND doit veiller à rester parfaitement alerte sur la situation et éviter la constitution de pôles à fronts encontre.

Préconisation à l'attention de l'OND et de ses membres :

Considérant l'ensemble des types de menaces en dehors des conflits conventionnels et les nations les plus à même de représenter des nuisances à l'encontre de l'OND, devient évidente la nécessité d'adapter les services à l'ensemble de ces menaces. La question des financements de partis d'opposition est des plus délicates, les nations s'opposant à nous jouant sur les libertés accordées par la démocratie pour s'ingérer plus activement. Des dispositions mesurées permettant de contenir des menaces externes sans impacter les valeurs démocratiques ni instiguer de climats de paranoïa sont à prioriser. Le Royaume de Teyla est un exemple sur ce point, avec une obligation pour les partis politiques de se financer via des banques teylaises tout en interdisant les apports étrangers. Il s'agit là d'une mesure saine n'entravant pas la liberté politique des citoyens tout en prémunissant des actions étrangères. Élargir cette décision à l'ensemble des cellules partisanes est toutefois plus difficile en termes de législation. Un travail d'identification clair doit être opéré sur ce plan par les services de renseignement pour clairement définir et repérer ce qui constitue un plan de déstabilisation politique, de manière à légiférer de manière cohérente sur la question.

L'infiltration médiatique est un autre point délicat. Le droit de presse ne saurait être restreint, mais devrait impliquer un ensemble de devoirs, notamment sur la transparence. Les sources de financement des journaux doivent être connues et une pluralité des médias soutenue de manière à permettre des discussions et un travail de vérification mutuelle des journaux. Les médias accoutumés à la propagation de désinformation visant à promouvoir un narratif peuvent somme toute être identifiés de manière aisée. Un travail de prévention citoyenne devient alors plus efficace que la coercition, en ne cherchant non pas tant à taire les journaux déstabilisateurs mais à informer les citoyens sur les implications de ces journaux, leurs commanditaires, les procédés employés et la volonté finale de propagande.

La question de la corruption et de l'influence des politiciens est un autre sujet délicat. La politique ducale à ce niveau est de développer la loyauté de ses agents via des cadres de travail valorisant, en développant une confiance mutuelle avec ses fonctionnaires, rémunérant (tant financièrement que dans les conditions de travail) à hauteur des efforts, encourageant à la coopération avec l'ensemble des équipes. Des environnements de travail et de vie sains sont également des éléments indispensables pour faire les travailleurs et les citoyens se plaire dans leurs entreprises et pays, développant ainsi la fidélité qui poussera à refuser les rapprochements avec des agents déstabilisants même contre rémunération. Il est à noter qu'une surveillance extrême et intrusive sur ce niveau provoque l'effet inverse en entretenant une relation de méfiance mutuelle entre l'État et ses fonctionnaires, terreau favorable aux rapprochements entre fonctionnaires peu à l'aise dans leurs travaux et officiers de renseignements adverses adoptant des postures "sympathiques".
Si la résilience des administrations face à la corruption peut être développée de cette manière, les politiciens eux-mêmes sont plus difficiles à corriger sur ce plan. Dans ce cas, c'est une véritable culture qui doit être travaillée pour valoriser l'intégrité des représentants de la nation et sévèrement réprimer les individus compromis. La collégialité et la pluralité sont également d'autres leviers de luttes contre la corruption, via des prises de décision à plusieurs avec des protocoles établis. Un agent ou politicien compromis ne pourra alors pas agir en toute liberté et devra adopter des pratiques suspectes pour passer outre ces gardes-fous.

Sur la question des guerres cybernétiques, il n'y a aucune préconisation particulière, si ce n'est d'investir dans des protocoles et des infrastructures sécurisées tout en développant des équipes de travail intègres selon les moyens énoncés plus haut.

Concernant les luttes diplomatiques et politiques, l'OND est sur ce point-là estimée comme très résiliente. Elle représente un poids politique conséquent avec un softpower intrinsèque, le tout doublé d'une puissance économique inégalée. Il reste toutefois possible de renforcer cette résilience via une activité diplomatique intensive et l'établissement d'une proximité avec des acteurs clés sur l'ensemble des points stratégiques. L'OND a jusque-là notablement réussi sur ce point avec un réseau diplomatique élargi, en particulier auprès des superpuissances et des organisations les plus influentes (y compris celles représentant une menace pour les intérêts de l'OND).

Au-delà des aspects défensifs, il serait approprié que les membres de l'OND se concertent sur l'établissement d'une stratégie offensive globale pour traiter l'ensemble des menaces à son encontre de manière non-violente. La création d'un réseau politique avec le financement et le développement de cellules politiques au mieux favorables à l'OND, au moins fermement opposées à des confrontations à son encontre. Devra partir de cette stratégie l'ensemble des vecteurs évoqués plus haut pour décrédibiliser l'ensemble des politiques continuant de promouvoir une politique de confrontation avec l'OND : réseaux médiatiques, culturels, rapprochements personnels avec des décisionnaires, lobbys...
0
Logo du ministère de la Défense nationale

Note : Flotte stratégique tanskienne

Les Forces aériennes tanskiennes emploient actuellement deux bombardiers stratégiques. - les B-4 et les B-10A - pour transporter des bombes ou des missiles air-sol longue portée dans le cadre de missions conventionnelles et stratégiques. Ils transportent de lourdes charges sur de longues distances et pendant de longues périodes, afin de frapper des cibles adverses d'importance tactique et stratégique dans la profondeur. Les Forces Aériennes développent actuellement deux nouveaux modèles de bombardiers, les B-5 et les B-10B, ces derniers étant des avions furtifs de nouvelle génération destiné à mener des missions stratégique en toute discrétion pouvant potentiellement ne pas être revendiquées. Le Congrès Fédéral autorise et affecte des fonds au développement, à l'acquisition, à la maintenance et à la gestion des équipages de la flotte et de la prévision de son agrandissement.


Missions conventionnelles et stratégiques

Les bombardiers sont affectés au sein du Commandement Aérien Stratégique, branche distincte au sein des Forces Aériennes. Ils sont un élément amenés à devenir essentiel dans les fonctions conventionnelles - emploi auprès d'autres forces - et stratégiques - dissuasion et frappe en profondeur - des Forces Aériennes. Ils peuvent agir aussi bien en situation de supériorité aérienne impliquant un degré élevé de contrôle d'un espace aérien permettant des opérations sans dégradation ni interférence importante, et en situation aérienne dégradée du fait de leur longue portée en cas d'emploi de missiles de croisières.

L'emploi conventionnel de la Flotte Stratégique s'effectue via l'emploi de bombes classiques, principalement dans une situation de supériorité aérienne afin de bénéficier de la capacité d'emport supérieur des bombardiers. Les 3 bombardiers stratégiques B-4 de l'Escadrille n°1001 ont par exemple été employés dans le cadre des opérations sur Kønstantinopolis en fournissant un appui aérien permettant de frapper des centres de commandement et d'infrastructures en survolant directement le théâtre d'opération.

L'emploi stratégique de la Flotte Stratégique s'effectue via l'emploi de missiles de croisières air-sol dont la portée peut atteindre jusqu'à 2 000 kilomètres. Si leur emploi peut se faire dans une situation de supériorité aérienne, il reste privilégier dans le cadre d'une situation dégradée ou dans la quête de l'établissement d'une supériorité aérienne. En particulier les missiles peuvent atteindre des aérodromes, infrastructures radars et unités anti-aériennes.

Tanska n'a jamais stationné de bombardiers dans des pays alliés mais effectue régulièrement des patrouilles dans des espaces aériens alliés ou des zones internationales. L'ensemble des forces étant stationnée dans les Régions Centrales, les déploiements de bombardiers est un simple message d'importance que peut envoyer Tanska auprès d'un allié ou d'un pays menaçant.

Les missiles de croisières tanskiens sont produit par le consortium tansko-caratradais HIC-CM, Halvo aérospatiale caratradIan Aerospace - Cruise Missile) qui fournit les forces aussi bien aériennes que navales selon la version du missile qui est employé. Le nombre de missiles en stock est une donnée classifiée. Les avions sont eux produits par un consortium uniquement tanskien comprenant Atlas, Derepli, Norjthrap Grimun et Aircar Defence and Space.


La flotte de bombardiers stratégiques tanskiens

Escadrille n°1001
L'Escadrille n°1001 emploi des bombardiers stratégiques B-4, au nombre de trois. Elle est la principale force employée et la plus publique des deux escadrilles de bombardiers stratégiques tanskiens. Elle est aussi la plus ancienne, fondée en 2013. Le Commandement tanskien prévoit d'étendre la durée de vie des 3 appareils jusqu'aux années 2020 même en prenant en compte l'expansion à venir de la flotte.

L'Escadrille recevra un certain nombre de bombardiers stratégiques dernière génération B-5 entre 2016 et 2018. Leur nombre pour le moment validé par le Congrès Fédéral est de 9 avec une option supplémentaire pour 3 appareils supplémentaires. Cette valeur portera l'inventaire de l'escadrille entre 12 à 15 appareils pouvant agir seuls ou en groupe de trois. L'hypothèse d'un déploiement permanent des B-4 sur l'une des deux provinces fédérales non-eurysienne est actuellement à l'étude.

Escadrille Damókól
L'Escadrille Damókól emploi des bombardiers furtifs B-10A eux aussi au nombre de trois. Elle a la double capacité de frappe conventionnelle et de frappe pénétrante du fait de la furtivité des appareils. Il s'agit d'appareils bien plus onéreux, à la gamme d'emploi élargit par rapport aux B-4. Leur utilisation fait l'objet d'une publicité moindre de la part du ministère et des autorités militaires afin de restreindre l'accès aux informations pour nos adversaires. Néanmoins, leur positionnement ainsi que leur déploiement peuvent eux être rendus publics en particulier dans le cadre d'actions de dissuasions.

L'Escadre est amenée à recevoir un certain nombre de bombardiers furtifs dernière génération B-10B entre 2016 et 2018. Le nombre pour le moment validé par le Congrès Fédéral est de 6 appareils avec une option pour 6 appareils supplémentaires. Le coût important ainsi que l'entretien de ces appareils est la raison principale des réticences du Congrès Fédéral à attribuer davantage de crédits au programme B-10B pour le moment.


2201
NOTE DE REACTION RELATIVE A L'EMERGENCE D'UN LIEN CARNAVALE-NEMEDIE EN AFAREE LE DOCUMENT EST DISPONIBLE AUX PROCÉDURES DE DECLASSIFICATION A PARTIR DU 14/11/2116




Ministère du Renseignement d'État (MRE)





CLASSIFICATION : CONFINEE
DIFFUSION : RESTREINTE OND



NOTE DE REACTION RELATIVE A L'EMERGENCE D'UN LIEN CARNAVALE-NEMEDIE EN AFAREENUMÉRO : 1037-2016
MRE-3SD-POPS
SAF-AFR-NMD
le 14/11/2013
à Bandarhan




Le document est issu d'une note interne au Ministère du Renseignement d'État (MRE), sa diffusion à l'Organisation des Nations Démocratiques a été autorisée par le pôle partenariats. Cette note reste propriété intégrale de son créateur, ne pas diffuser sans autorisation préalable du MRE.




Le 14 novembre 2016 a été observé une importante livraison d'armement en provenance de la Colonie chimique de Cramoisie et à destination de la Némédie. D'après nos observations, une cinquantaine d'aéronefs ont été livrés, convoyés par plusieurs avions ravitailleurs et escortés par une dizaine de chasseurs d'appartenance carnavalais. Il est donc fortement probable que les aéronefs soient issus de Carnavale.
En outre, les sources carnavalaises signalent l'intervention immédiate des forces armées de Carnavale contre les rebelles du Front de Mehravan Libre (FML) en Némédie.

Une telle implication avec un état afaréen par la Principauté de Carnavale est inédit et traduit la présence grandissante de la puissance eurysienne dans le continent. Si l'effort colonialiste de Caranvale est relativement éloignée du gros des intérêts onédiens en Afarée, la convergence constatée avec la Némédie rapproche d'autant la menace des points d'ancrage onédiens sur le continent. Nos services financiers estiment la Némédie incapable de compenser financièrement la livraison de matériel militaire carnavalais, ce qui suppose un accord pouvant inclure d'autres formes de compensation. Au vu de l'intervention carnavalaise contre le FML, il est probable que la Principauté de Carnavale ait obtenue l'installation d'un contingent de ses forces en Némédie, ce qui représente une menace directe a l'alliance de l'OND. Connaissant l'appétence des forces armées carnavalaises pour les engins balistiques, il est également probable qu'un détachement de ces engins soit installé en Némédie, ce qui pourrait placer les territoires de l'UNAFCOM tels que le Faravan a portée d'une frappe carnavalaise.

Il est dans l'intérêt de l'Afarée et de l'Organisation des Nations Démocratiques de réagir et de contenir l'effort colonialiste de la Principauté de Carnavale sur le continent afaréen.



LE DOCUMENT EST DISPONIBLE AUX PROCÉDURES DE DECLASSIFICATION A PARTIR DU 14/11/2116
1358
NOTE DE REACTION RELATIVE A L'EMERGENCE D'UN LIEN CARNAVALE-NEMEDIE EN AFAREE LE DOCUMENT EST DISPONIBLE AUX PROCÉDURES DE DECLASSIFICATION A PARTIR DU 17/12/2116




Ministère du Renseignement d'État (MRE)





CLASSIFICATION : CONFINEE
DIFFUSION : RESTREINTE OND



NOTE DE REACTION RELATIVE A L'AGRESSION BALISTIQUE PAR L'EMPIRE ISLAMIQUE DE CHURAYNN CONTRE LA VICE ROYAUTE DE FISTALISNUMÉRO : 1521-2016
MRE-3SD-POPS
SAF-AFR-EIC
le 17/12/2016
à Bandarhan




Le document est issu d'une note interne au Ministère du Renseignement d'État (MRE), sa diffusion à l'Organisation des Nations Démocratiques a été autorisée par le pôle partenariats. Cette note reste propriété intégrale de son créateur, ne pas diffuser sans autorisation préalable du MRE.




Le 13 décembre 2016, l'Empire Islamique de Churaynn a tiré trois missiles balistiques contre la Vice-Royauté de Fistalis, territoire afaréen de la République des Trois Nations. D'après les échanges diplomatiques entretenus avec l'Empire de Churaynn, cette agression non-provoquée est justifié comme étant un acte anticolonialiste. L'Empire explique ainsi s'en être pris à ce qu'il considère être le mal colonial. Néanmoins, l'attaque d'un territoire désarmé peut être qualifié d'un acte impérialiste au vu du rapport de force en place. De même que l'émergence d'un nouveau conflit en Afarée du Nord déstabilise d'avantage une région déjà fragilisée par l'effort colonialiste carnavalais. Egalement d'après la correspondance diplomatique entretenue avec le Churaynn, ce dernier refuse de garantir que d'autres agressions de la sorte, ce qui représente une menace régionale importante.



LE DOCUMENT EST DISPONIBLE AUX PROCÉDURES DE DECLASSIFICATION A PARTIR DU 17/12/2116

Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées
19479
https://i.postimg.cc/4NR5ssZZ/logo_services_de_renseignement_Nero_AI_Image_Upscaler_Photo_Face.-fotor-enhance-2025050723145.jpg

𝓡𝓮𝓷𝓼𝓮𝓲𝓰𝓷𝓮𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓔𝔁𝓽𝓮́𝓻𝓲𝓮𝓾𝓻 𝓝𝓸𝓻𝓭𝓲𝓼𝓽𝓮 𝓓’𝓔𝔁𝓹𝓵𝓸𝓻𝓪𝓽𝓲𝓸𝓷 𝓘𝓷𝓽𝓮𝓻𝓷𝓪𝓽𝓲𝓸𝓷𝓪𝓵𝓮 𝓢𝓮́𝓬𝓾𝓻𝓲𝓼𝓮́𝓮 (𝓡𝓔𝓝𝓔𝓧𝓘𝓢) / 𝓢𝓮𝓻𝓿𝓲𝓬𝓮 𝓓𝓮 𝓡𝓮𝓷𝓼𝓮𝓲𝓰𝓷𝓮𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓘𝓷𝓽𝓮́𝓻𝓲𝓮𝓾𝓻 (𝓢𝓔𝓡𝓔𝓘𝓝)



Nom de rapport : Évaluation des Réactions Internationales à l'Holocauste d'Estham (ERIHE)

Localisation : International - Haguevieil, capitale provisoire ; Empire du Nord ; Aleucie (centre) ; 50°17'N 133°57'W

Date d'étude : 10 janvier – 10 mars 2017

Date de publication : 13 mars 2017

Personnels rédacteurs : Agents-analystes section INTERNATIONAL - A. Marchenko, E. Fontaine, L. Djabouri


Niveau de classification : B3

Élargissement optionnel : INITIATIVE ONE EYE — DIFFUSION RÉSERVÉE
Rappel légal : Toute divulgation de documents en dehors des membres de la classification mentionnée et membre optionnel est considéré comme haute trahison envers l'État et est passible de peines allant de 10 ans à la perpétuité, ainsi que la peine capitale.


Exposé des motifs :

À la suite de la destruction d’Estham par des frappes massives de la Principauté de Carnavale le 24 décembre 2016, ayant entraîné la mort d’environ deux millions de civils via des destructions, mais surtout la diffusion de l'agent innervant VX ou dérivé, plusieurs nations ont exprimé leur condamnation, réelle ou de façade, formulé des propositions de soutien humanitaire, militaire ou économique, et parfois modifié leur posture diplomatique vis-à-vis de l’Empire du Nord et de Carnavale. D'autres nations ont eu des comportements laissant planer le doute quant à leurs réelles motivations et positions. Ce rapport évalue, nation par nation, bloc par bloc, la réaction diplomatique, les offres de soutien, les menaces potentielles ainsi que les implications stratégiques.



Notes des autorités :

Texte1. Aurélien Montcorbier – Secrétaire général du Bureau Impérial de Sécurité et de Coordination Diplomatique

❝ À l’attention de Sa Majesté Impériale et du Conseil de Régence Salutaire.

Le génocide d’Estham constitue un point de bascule dans l'ordre mondial et dans la stratégie globale de l'Empire. Ce point de bascule est non seulement critique dans l’histoire immédiate de l’Aleucie, mais aussi durablement dans notre propre manière de concevoir l’architecture de paix impériale que nous déclarons incarner. Ce rapport est d’une importance capitale pour prendre le pouls mondial suite à ce crime de masse. Il ne s’agit pas simplement de répondre par l’indignation, ni même par l’aide pour ces nations et pour nous. Il s’agit d’assumer que nous sommes entrés dans une nouvelle ère stratégique et que la place de l'Empire dans le monde ainsi que sa perception du monde sera à jamais changé. Une ère au sein de laquelle la barbarie assume un langage valable aux yeux de certains, froid, structuré et où l’inaction, même prudente, devient une complicité potentiellement volontaire.

Le Bureau Impérial considère que l’Empire ne peut plus se permettre de maintenir une posture strictement défensive en Aleucie proche. Carnavale est une nation principalement eurysienne bien qu'elle détienne des territoires au centre de l'Océan d'Espérance. Les actes de la Principauté de Carnavale ou ce qu'il en reste ne doivent pas seulement être documentés, mais condamnés en actes : diplomatiquement, militairement, juridiquement, et sur le plan informationnel. Toute faiblesse – perçue ou réelle –, toutes lacunes stratégiques futures, toute inaction, toutes paroles sans conséquences encourageront la répétition de telles atrocités, dans des formes toujours plus hybrides, et à des distances toujours plus proches et aux conséquences peut-être toujours plus terribles et lourdes.

Il est proposé que l’Empire formalise une doctrine de protection démocratique continentale et mondiale, fondée sur quatre piliers principaux : l'étude efficiente et constante de notre environnement et de l'environnement de nos intérêts, l’action préventive proportionnelle, le soutien stratégique massif aux sociétés libres et la répression ciblée des régimes auteurs de crimes de masse ou du moins la mise en place d'actions menant à la neutralisation de leur potentiel de nuisance. Notre économie a été très impactée par cette attaque, de même que nos institutions, notre population et nos armées dans les combats en cours et à venir. Mais il est l'heure d'être à la hauteur de nos ambitions. Le moment est venu pour la Pax Nordica d’assumer son prix, quoi qu'il en coûte. ❞

2. Jean-Guy Granet – Secrétaire d'État à la Communication

❝ À l’attention du Haut Commissariat à la Présence Impériale Extérieure.

Le rapport auquel nous avons œuvré conjointement avec les services de renseignement de l'Empire, évoque des réactions diplomatiques fortes, mais dispersées, des réactions de façade et des actes aux antipodes de la part d'adversaires voilés. Il est essentiel d’unifier la narration stratégique impériale pour une plus grande lisibilité et pour envisager avec plus d'efficacité l'adaptation stratégique de l'Empire. Le peuple nordiste – comme nos alliés et nos adversaires – attend une prise de parole claire, cohérente et soutenue dans le temps. Nous ne pouvons plus communiquer en temps de crise uniquement par la voix de la raison ou de la prudence. Notre ambition doit être de tirer des conclusions de cette crise dramatique, d'user de cela pour souder l'Empire et entamer sa reconstruction et/ou sa renaissance.

Il faut nommer ce qu'il s’est produit à Estham : un génocide. Il faut nommer ce qu'il s'est produit en Kabalie : un génocide. Il faut nommer les "œuvres" de Carnavale : des holocaustes, des crimes de guerre, des crimes contre l'Humanité. Il faut nommer nos alliés sincères. Il faut nommer ce qu'est l'inversion accusatoire : une complicité non assumée avec la Principauté de Carnavale et ses crimes. Il faut nommer ce que l'Organisation des Nations Démocratiques a entamé : une action juste et nécessaire. Et il faut affirmer ce que nous ferons : justice, réparation, protection. L’Empire du Nord doit parler avec autorité, et surtout avec constance. La communication ne doit pas suivre l’action. Elle doit l’initier, mais elle est vaine si les actions ne suivent pas. Il est proposé de mettre en place une cellule conjointe RENEXIS – Secrétariat à la Communication – Commandement Stratégique – OND, chargée de définir la ligne officielle impériale et alliée, et de la projeter sur tous les continents. ❞

3. Général Camille Duvernay – Chef d’État-major des Forces Stratégiques Impériales

❝ À l’état-major, Haut Commandement des Forces Impériales, au Conseil de Régence Salutaire et à Sa Majesté Impériale.

Le contenu de ce rapport confirme malheureusement les craintes de ce que plusieurs analyses préliminaires laissaient craindre : les actions militaires carnavalaises et notamment celle d’Estham ont été exécutées avec une logique quasi-industrielle, à visée d’extermination, mais aussi de contrôle narratif et psychologique. Le degré de rationalité et de préparation est difficile à déterminer tant les autorités fanatiques de Carnavale sont réputées irrationnelles. Cette confusion certainement sciemment entretenue par la Principauté nous montre que toutes entités armées ou possédant un potentiel de nuisance quelconque et usant de cette logique d'irrationalité est une menace directe pour l'Empire et ses alliés. Les implications stratégiques post-holocauste sont majeures.

Il est proposé, en urgence :

  • D’établir une capacité permanente de réaction en Aleucie orientale, regroupant moyens ISR, unités de projection rapide, drones offensifs, escadrilles dissuasives permanentes et soutien naval prépositionné ;

  • De créer, au sein des entités alliées et aidantes, un groupe de coordination interalliée pour les opérations de stabilisation post-génocidaires ;

  • De créer, au sein du Commandement OND, un groupe de coordination interalliée pour les opérations de stabilisation à Carnavale après les vagues militaires les plus intenses ;

  • De former dans un futur proche des contingents alliés et locaux aux doctrines de réponse asymétrique à la terreur étatique ;

  • De poursuivre les réflexions entamées au sein de l'OND pour la création de contingents de réaction rapide.

  • La guerre de Carnavale n’est pas finie. Et elle ne sera malheureusement sans doute pas la dernière de ce type. ❞

    4. Éléonore Sarbanne – Haute-Commissaire à la Justice Internationale

    ❝ À l’attention du Ministre de la Justice et du Chancelier de la Cour Suprême de l'Empire ainsi qu'au Conseil de Régence Salutaire et à Sa Majesté Impériale.

    Ce rapport auquel le Commissariat à la Justice Internationale a pris part nécessairement, documente des réactions internationales qui entrent clairement dans la définition impériale et onédienne du crime de génocide, d'un des crimes de guerre et d'un crime contre l'Humanité vis-à-vis de l'holocauste d'Estham et dans une autre mesure la situation de la Kabalie. Il est donc nécessaire de mesurer la sensibilité des acteurs internationaux vis-à-vis de ces crimes et d'une potentielle ébauche future de justice internationale ou du moins de droit international envers lesquels l'Empire s'est engagé selon le droit impérial en vigueur. Nous avons donc la volonté de relever que :

  • Une instruction judiciaire extraterritoriale doit être ouverte contre les hauts responsables militaires et civils de la Principauté de Carnavale, y compris à titre symbolique dans le but de juger les auteurs des crimes commis contre l'Empire et la Kabalie ;

  • Un mandat d’arrêt impérial et onédien à minima doivent être émis à l’encontre des principaux dirigeants carnavalais, avec effet conditionnel selon la jurisprudence antérieure quant aux affaires Listoniennes ;

  • L’Empire doit soutenir activement la création d’un tribunal ad hoc par l’OND après sa campagne militaire, compétent pour juger ces crimes, avec une participation internationale ;

  • L'Empire doit servir d'impulsion à un mouvement international légitime pour mettre sur place un droit international et éviter que ce genre d'atrocités se reproduisent.

  • Le droit n’est pas une réponse secondaire. C’est un champ de bataille à part entière qu'il convient d'investir sur la scène mondiale. ❞

    Exposé des analyses :

    Texte1. VELSNA

    Réaction : Condamnation claire de Carnavale ; compassion et empathie marquées.

    Soutien : Aide humanitaire majeure : porte-avions, avions de transport, navires-hôpitaux, hôpitaux de campagne.

    Intérêt stratégique de celle-ci : Maintien et approfondissement de la relation bilatérale, volonté de consolider les échanges commerciaux.

    Analyse : Velsna mise sur un engagement humanitaire visible en se démontrant sa fiabilité en tant qu'allié. Elle fait le lien avec des précédents accords d’armement et accords économiques bilatéraux en se positionnant peut-être comme un acteur futur du redressement économique de l'Empire. Cherche potentiellement renforcer sa stature internationale. Prudence quant à ses actions officieuses pouvant être destinées à contrer l'influence onédienne (rappel : Ligue de Velcal).

    2. LERMANDIE

    Réaction : Soutien officiel appuyé ; langage diplomatique attendu.

    Soutien : Prêt de systèmes LAM-80, proposition d’envoi de troupes, visite ministérielle. Appui à une riposte militaire potentielle dans le cadre de l’ASEA.

    Intérêt stratégique de celle-ci : Affirmation de sa fiabilité dans le cadre de l’ASEA, volonté de préserver la dissuasion multilatérale, implication dans la sécurité continentale, mise en avant de sa valeur stratégique, diversification de ses actions diplomatiques après la crise stérusienne.

    Analyse : Lermandie affirme par son soutien son rôle de pilier dans la sécurité continentale au travers de l'ASEa, sa fiabilité en tant qu'allié et cherche à resserrer ses liens vis-à-vis de l’OND. Elle favorise une riposte coordonnée plutôt qu’une initiative unilatérale, démontrant une fois de plus par là une sensibilité intéressante dans l le multilatéralisme, notamment aleucien (rappel : sommets lermando-westalo-nordistes engagés dans le passé sur divers sujets) Formation d'un axe de coopération, d'influence et de stabilité aleucien.

    3. MARCINE (ANTERINIE)

    Réaction : Rhétorique très virulente, quasi-mystique. Usage de termes religieux et moraux. Condamnation de Carnavale.

    Soutien : Don humanitaire (plusieurs milliards de talents ?), envoi de secouristes. Mise en place de barrières douanières anti-carnavalaises.

    Intérêt stratégique de celle-ci : Volonté d’émerger comme acteur moral et diplomatique important en Afarée et dans le monde, marque d'autonomie vis-à-vis de l'Antérinie, renforcement d’une légitimité continentale.

    Analyse : Marcine marque une fracture symbolique durable avec Carnavale, cherche à capitaliser sur un rejet idéologique de la violence pour augmenter sa légitimité et sa crédibilité en Afarée. Possibilité de resserrer ses liens commerciaux et diplomatiques avec l’Empire, aidé notamment par une progression encourageante des relations anterino-nordistes. Méfiance tout de même vis-à-vis de son engagement décolonial.

    4. WESTALIA

    Réaction : Soutien inconditionnel, attitude alliée attendue.

    Soutien : Déploiement de secours humanitaires, don économique, avantages commerciaux, sanctions diplomatiques contre Carnavale, aide militaire potentielle.

    Intérêt stratégique de celle-ci : Maintien du partenariat stratégique et économique avec l’Empire du Nord et renforcement de ces relations. Positionnement comme garant de l’ordre en Aleucie aux côtés de l'Empire et au travers de l'ASEA. Renforcement d'un axe Colombia-Estham et/ou Bradis-Columbia-Estham.

    Analyse : Westalia démontre sa volonté d’apparaître comme un acteur central dans la réponse globale contre Carnavale en Aleucie. Elle montre également une volonté de devenir ou rester un des principaux partenaires de l'Empire sur le continent. Elle peut trouver au travers de ce drame un levier d’approfondissement de relations militaires et économiques privilégiées.

    5. ALCAINIE

    Réaction : Soutien diplomatique modéré, réaction positive pour un début de relation diplomatique.

    Soutien : Reconnaissance diplomatique, installation réciproque d’ambassades, tristesse exprimée, soutien humanitaire modeste mais sincère.

    Intérêt stratégique : Développement d’un réseau diplomatique plus important au sein de l'ensemble "Paltoleucien". Opportunité d’ouverture vers une puissance continentale, de coopération plus accrue et d'existence diplomatique, renforçant par là son image internationale et régionale.

    Analyse : Alcainie manifeste une volonté d’intégration au jeu international mais reste légitimement timide du fait de sa récente ouverture et de la fragilité actuelle de ses moyens économiques et militaires. Elle semble être un partenaire fiable et un possible allié de choix pour l'Empire dans l'Océan de Carmin où celui-ci cherche à renforcer sa présence (base militaire sur un territoire yukanaslave, présence de territoires aseaniens, lutte indirecte contre l'influence Kahiste, création d'un environnement régional stable et propice aux coopérations).

    6. GORAE MAN

    Réaction : Empathie, positionnement pacifique assumé, aide humanitaire artisanale.

    Soutien : Maintiens du sommet diplomatique prévu à Estham.

    Intérêt stratégique celle-ci : Valorisation de son image pacifiste, neutralité justifiée par un éloignement du conflit et des relations diplomatiques modestes mais encourageantes.

    Analyse : Gorae Man apparaît comme un partenaire diplomatique possible au Nazum oriental et est cohérent avec sa diplomatie internationale. Sans prendre parti, le pays pleure tout de même les victimes et soutien la résolution du conflit avec le moins de dégâts possibles. Le pays a tout de même participé à l'aide aux victimes en envoyant une aide humanitaire composée de bandages, de médicaments traditionnels et d'une unité de don du sang.

    7. NEBROWNIA

    Réaction : Soutien inattendu mais appréciable.

    Soutien : Envoi proposé de deux trains hôpitaux spécialisés dans le traitement des victimes chimiques.

    Intérêt stratégique celui-ci : Affirmation discrète d’une existence diplomatique sur la scène continentale tandis que le Nebrownia est dans une phase de transition politique. Début d’une normalisation des relations bilatérales et prise de contact plus importante avec son environnement.

    Analyse : Soutien modeste mais sincère. Marque un positionnement humanitaire plutôt que stratégique et une possibilité intéressante de développement des relations à l'avenir.

    8. ACHOS

    Réaction : Compatissante et continue dans son soutien (premier bombardement sur Laagefort).

    Soutien : Envoi d’un contingent médical militaire d’élite.

    Intérêt stratégique de celui-ci : Volonté d’exister diplomatiquement, en misant sur l’excellence médicale.

    Analyse : Achos par cette crise peut voir l'opportunité de montrer ses capacités logistiques, humanitaires et médicales pour améliorer sa notoriété à l’international et exister malgré une discrétion notable en dehors de sa région et des tensiosn avec Velsna, et son implication militaro-humanitaire à Chandekolza.

    9. STERUS

    Réaction : Condamnation explicite du bombardement, engagement concret.

    Soutien : Demande d’autorisation d’action humanitaire sur le terrain, dons, offre de défense aérienne.

    Intérêt stratégique de celui-ci : Stérus cherche à réactiver les relations bilatérales existantes mais ralenties par les crises aleuciennes et mondiales ces derniers temps. Stéurs affirme un attachement aux normes internationales et humanitaires et cherche à éloigner l'Empire de l'axe Bradis-Columbia et disposer de partenariats solides avec Estham pour éviter un isolement diplomatique vis-à-vis des puissances majeures du continent.

    Analyse : Sterus cherche à reprendre pied dans la scène aleucienne à travers une diplomatie humanitaire et sécuritaire après les crises aleuciennes récentes (Oskal, sortie de l'ASEA, affrontements avec Westalia et la Lermandie). Prudence quant aux tensions entre celle-ci est certain membres de l'ASEA et son implication dans les crises aleuciennes récentes. Prudence quant à son potentiel militaire.

    10. SAINT EMPIRE DE KARTY

    Réaction : Double tonalité : réjouissance du rapprochement diplomatique et deuil.

    Soutien : Don financier direct (10 000 UI), reconnaissance des morts kartiennes dans l’attaque.

    Intérêt stratégique : Assise morale, crédibilisation internationale, reconnaissance comme une puissance importante/montante, maintien des liens naissant avec l’Empire et des coopérations futures envisagées, prudente insertion dans le débat global.

    Analyse : Karty cherche une position médiane entre engagement moral et prudence diplomatique en gardant à l'esprit son rapprochement avec l'OND et sa démocratisation. Cette économie montante et armée en expansion est un acteur de plus en plus important en Leucytalée mais parfois instable. Il est intéressant de développer nos liens avec notamment dans le cadre de la naissance d'une future présence impériale en Leucytalée (Théodosine, Trois-Nations, Karty).

    11. AKALTIE

    Réaction : Condamnation et pragmatisme.

    Soutien : Envoi important de matériel et de troupes pour maintien de l’ordre et logistique humanitaire. Refus d’implication militaire offensive.

    Intérêt stratégique : Affirmation d’une capacité logistique régionale, refus d’escalade militaire en opposition avec la Lermandie et en résonance avec la position stérusienne traditionnelle.

    Analyse : Akaltie mise sur sa capacité logistique et défensive pour asseoir son utilité stratégique sans prendre le risque d'affaiblir ses capacités militaires déjà limitées et fortement étendues par l'existence de protectorat et d'un empire colonial informel. Prudence vis-à-vis de sa position potentiellement déstabilisatrice sur la question native.

    12. EMPIRE KAHISTE

    Réaction : Condamnation double, engagement humanitaire, critique de l'OND et de ses sociétés pour le Kah même. Absence de réaction au sein de son empire colonial et idéologique.

    Soutien : Soutien moral du Kah, silence de son empire colonial et idéologique. Engagement inexistant envers les victimes d'Estham ainsi que de Kabalie jusqu'à présent pour l'ensemble de l'Empire Kahiste.

    Intérêt stratégique : Réaffirmation d'une position officiellement en faveur de la paix, affaiblissement de l'image de l'OND, sécurisation de ses intérêts à Carnavale, lutte indirecte contre l'OND (opération humanitaire perturbatrice, TNP parallèle, inversion accusatoire, soutien indirecte à Carnavale)

    Analyse : Le Grand Kah et par extension son empire colonial et idéologique (TUM, Mokhaï, Kotïos, CUPO, ~Mahrenie) condamne par les mots seulement Carnavale mais n'apporte aucun soutien concret vis-à-vis des victimes de celle-ci. Au contraire, elle soutien indirectement les crimes carnavalais par la présence d'une base militaire importante couvrant informellement la Principauté sous une protection kahiste, de même que la location de cette base finance la Principauté. Le Grand-Kah a, a plusieurs reprises, de manières formelles ou informelles, agis en opposition avec l'OND pour contrer son influence globale ou celle de ses membres. Cela s'est particulièrement démontré à l'encontre de l'Empire, notamment au Mokhaï. Son empire idéologique et colonial est une menace grave pour la sécurité impériale de par son potentiel de déstabilisation, sa force militaire et son poids économique. Il est plus que nécessaire d'observer cette menace encore relativement informelle et de s'assurer qu'elle n'agisse pas contre l'intégrité de l'Empire ou de l'OND.

    Recommandations :

    Texte- Établir un classement prioritaire des partenaires stratégiques à court et long terme, en analysant avec attention les positions officielles et informelles des acteurs mondiaux pour redéfinir la posture globale de l'Empire et dans une autre mesure les stratégies onédiennes.

    - Créer une autorité de coordination humanitaire (Westalia, Lermandie, Velsna, Achos, Akaltie, OND, ONG diverses...) sous contrôle du Conseil de Régence Salutaire.

    - Valoriser diplomatiquement dans le futur les États neutres mais au potentiel amical (Gorae Man, Alcainie, Nebrownia), pour stabiliser des zones grises dans les rapports géopolitiques mondiaux et renforcer la position impériale dans le monde.

    - Réaliser les recommandations exprimées par la Général Camille Duvernay dans sa note plus haut.

    - Reconsidérer après la crise les moyens engagés par l'Empire dans la mise en place concrète de sa Pax Nordica.

    Conclusions :

    TexteL’holocauste d’Estham a servi de catalyseur pour une reconfiguration des alliances et de révélateur important sur la position de nombreux acteurs internationaux. L'Empire du Nord apparaît soutenu par une onde de solidarité sans précédent sur la scène mondiale, même si certaines aides restent symboliques et morales ou que d'autres soutiens s'avèrent de façade et œuvrent contre l'Empire. Il convient de transformer ces soutiens ponctuels en une architecture diplomatique et stratégique consolidée dans l'ordre mondial post-Carnavale, sur laquelle l’Empire pourra s’appuyer tant pour sa reconstruction que pour sa renaissance mondiale en tant que grande puissance ayant recouvrée l'ensemble de ses capacités post-holocauste et plus encore.
    8525

    Note du Ministère des Affaires Etrangères du Royaume de Teyla - One Eyes.
    Portant sur la Grande République de Westalia et la République de Lermandie.
    Diffusion restreinte à l'OND.


    Le Gouvernement de Sa Majesté a été mis au courant, à travers des échanges diplomatiques récents, de l'intention de la Grande République de Westalia et de la République de Lermandie de rejoindre l'Organisation des Nations Démocratiques. Au regard des missives diplomatiques et des échanges ayant eu lieu, le Royaume de Teyla estime que les deux nations d'Aleucie, que l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord connaît bien, à travers l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne. Les autorités teylaises invitent les autorités de l'Empire à compléter, de par leur expérience, renseignements et ressenti, la présente note du Ministère des Affaires Étrangères du Royaume de Teyla. Bien que les deux nations ont affirmé leur intention future de rejoindre l'Organisation des Nations Démocratiques, il s'agit bien de deux initiatives unilatérales et agissant dans des contextes "diplomatiques" différents. En outre, concernant la Grande République de Westalia, elle a fait part de son intention suite à une invitation par missive diplomatique du Royaume de Teyla à ce que la Grande République de Westalia dépose un dossier d'adhésion étant donné le contexte diplomatique du continent Aleucien et de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne. L'initiative de la République de Lermandie est purement personnelle et ne provient, de nos informations, d'aucune invitation de la part d'un État-membre.

    Toutefois, bien que les natures du "faire part" des intentions sont différentes, les causes sont explicitées en des termes similaires et les deux nations posent un même constat concernant la Fédération de Stérus. En effet, depuis plusieurs mois, même plusieurs années, et les volontés de départ de la Fédération de Stérus de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne, les tensions entre la République de Lermandie et son allié/partenaire, la Grande République de Westalia, et la Fédération de Stérus n'ont fait qu'augmenter jusqu'à frôler la limite de non-retour, bien qu'à la lecture de la missive de la Grande République de Westalia, le point de non-retour est très certainement atteint. Le point de départ est le fait que la Fédération de Stérus ait quitté l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne. La Fédération remet en cause le comportement de la Grande République au sein de l'alliance. Les Services des renseignements de Sa Majesté ont pu confirmer les raisons auprès de la Fédération de Stérus, sans confirmer le comportement de la Grande République au sein de l'alliance. À partir de là et de l'échec des négociations pour avoir un divorce "doux".

    L'échec des négociations a entraîné une élévation des tensions entre les trois parties citées ci-dessus. Le Gouvernement de Sa Majesté, d'ailleurs, a agi, lorsque les tensions étaient sur le point de dériver vers un conflit armé entre la Fédération de Stérus contre la République de Lermandie soutenue par la Grande République de Westalia. Le Royaume de Teyla a initié des pourparlers diplomatiques entre les trois acteurs, autrement dit une médiation, dont pour l'instant les négociations sont toujours en cours, mais semblent bloquées quant à l'accès de la Grande République au Golfe Alguarenos. La diplomatie teylaise a eu fort à faire, étant donné que la Fédération de Stérus avait mis sa flotte en état d'alerte. Avant le sommet diplomatique, le Royaume de Teyla a réussi à ce que les Stérusiens mettent fin à l'état d'alerte de la flotte. La médiation entreprise, comme dit précédemment, a permis d'avancer sur divers sujets et la Grande République de Westalia ainsi que la République de Lermandie se sont montrées très diplomatiques et sérieuses. Le comportement de ces deux nations a été exemplaire, selon l'Honorable Ministre Pierre Lore, qui a dirigé la médiation. Le comportement de la Fédération de Stérus est resté respectueux tout autant que les deux autres acteurs.

    Toutefois, l'honorable ministre a noté que la demande, demandant l'interdiction d'accès du Golfe Alguarenos à la marine Westalienne, relevait d'une demande inappropriée risquant de faire échouer les négociations. La Fédération de Stérus n'est, pour l'heure, pas revenue sur cette condition, qu'elle fixe pour signer tout traité, alors que de nombreuses avancées ont été faites. Cette exigence de la Fédération de Stérus est perçue par le Gouvernement de Sa Majesté comme une tentative de dicter les termes d'accès à un carrefour commercial central pour les nations de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne et d'importance mondiale. Si la Fédération de Stérus obtient gain de cause, à l'évidence, les autorités politiques et diplomatiques de la Fédération obtiennent un moyen de pression sans précédent face aux États-membres de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne. La Fédération de Stérus a fait part de son inquiétude de voir l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne s'étendre sur le continent Aleucien, créant une situation géopolitique préoccupante pour la Fédération de Stérus et un risque d'être entourée par une alliance dont certains membres lui sont hostiles, selon la doctrine de la Fédération de Stérus.

    Le Royaume de Teyla, tout en soulignant les efforts diplomatiques de chacune des nations représentées autour de la table, est préoccupé par l'impasse actuelle des négociations. En outre, le risque d'un conflit armé ou d'échange de tirs ne peut être totalement écarté actuellement et l'attaque subie par une frégate westalienne démontre cela. Le Gouvernement de Sa Majesté est vivement préoccupé, d'autant plus que la Grande République et la République de Lermandie ont signifié au Royaume de Teyla attendre avant de déposer un dossier de candidature la réaction du Royaume de Teyla et de l'ensemble des membres de l'Organisation des Nations Démocratiques quant aux tensions en cours entre les deux nations et la Fédération de Stérus.

    Le Gouvernement de Sa Majesté anticipe que l'adhésion, ou même l'acceptation de la candidature, de la Grande République de Westalia et/ou de la République de Lermandie à l'Organisation des Nations Démocratiques, dans le contexte actuel de tensions exacerbées et d'impasse sur le Golfe Alguarenos, sera perçue par la Fédération de Stérus comme une action hostile ou une prise de position de l'Organisation des Nations Démocratiques en faveur de ses adversaires diplomatiques, économiques et très certainement militaires. Cette perception pourrait entraîner une escalade significative des tensions, sans aller jusqu'à un conflit armé, la Fédération de Stérus est consciente que le rapport de force est en sa défaveur et le Royaume de Teyla entretient d'excellentes relations diplomatiques avec la Fédération de Stérus. En outre, l'un des fils de Sa Majesté a fait récemment son service militaire là-bas. De plus, le Royaume de Teyla a une base militaire là-bas en échange de l'accès de nos ports à la marine Stérusienne, sans condition, sauf si le Royaume de Teyla se retrouve en conflit armé.

    À cela s'ajoute des propos, qui n'étonneront personne, dans la missive de la Grande République de Westalia à l'adresse du Royaume de Teyla. En outre, la Grande République de Westalia estime que le rapport d'enquête sur l'incident lié à la frégate westalienne pointe la Fédération de Stérus comme responsable de l'attaque. La Grande République de Westalia ne nous a pas encore communiqué le rapport d'enquête à ce jour, mais le pays a l'intention de rendre, dans les prochaines semaines, public ledit rapport. Si la Grande République de Westalia dit vrai, et que le rapport est unanime sur la question, alors elle attendra un soutien sans faille de l'Organisation des Nations Démocratiques, ayant subi une attaque de la part de la Fédération de Stérus. Il reviendra aux États-membres d'éluder la question.

    De plus, le Royaume de Teyla n'exclut pas la volonté de la Grande République d'entreprendre une action militaire proportionnelle en réponse à l'attaque, sans que le Royaume de Teyla ait des preuves appuyant la pensée du ministère des Affaires Étrangères teylais. Si cette hypothèse venait à se confirmer, et qu'une action militaire westalienne était engagée en réponse à l'incident de la frégate, la situation serait critique et la guerre pourrait devenir réalité entre deux puissances du continent Aleucien. Si la Grande République de Westalia a déposé un dossier de candidature entre-temps, alors il reviendra aux États-membres de statuer sur les actions à entreprendre quand l'un des candidats est en situation de conflit armé contre une nation ayant potentiellement provoqué cette situation, si le rapport d'enquête apporte des preuves suffisantes. Le Gouvernement de Sa Majesté invite les États-membres à procéder à des délibérations sur la question afin d'anticiper au mieux tous les scénarios potentiels.

    En attendant de plus amples évolutions, le Royaume de Teyla continue le processus de médiation avec tous les acteurs concernés dans l'espoir d'une réussite prochaine des discussions, bien que les chances soient faibles. Le Gouvernement de Sa Majesté maintiendra un dialogue constant avec la République de Lermandie et la Grande République de Westalia et tentera de savoir, auprès des diplomates de ces deux nations, si elles souhaitent entreprendre des actions militaires si l'agression stérusienne est avérée. Si cela est confirmé lors des échanges diplomatiques, alors le Royaume de Teyla, bien que soutenant une nation face à une attaque illégitime, demandera à la Grande République de Westalia et à la République de Lermandie un report des frappes ultérieures aux délibérations de l'Organisation des Nations Démocratiques quant aux dossiers d'adhésion et de trouver une réponse commune au sein de l'Organisation, si les deux nations sont acceptées par les membres actuels de l'Organisation.
    16903

    Note des renseignements teylais - One Eyes.
    Portant sur la capacité balistique et les stocks stratégiques de missiles au sein de l'OND.
    Diffusion restreinte à l'OND.


    Logo


    Présenté par la Direction Extérieure du Renseignement Royal.
    Très secret défense - XXXX 2017


    En réponse à la demande du Gouvernement de Sa Majesté, la présente note cherche à répondre, analyser et documenter la complexification et la multiplication de l'utilisation des missiles dans les conflits militaires. Elle cherche aussi à présenter des pistes de réflexion stratégique au niveau de l'Organisation des Nations Démocratiques afin que les États-membres soient préparés au mieux face à l'évolution des menaces militaires.

    Depuis l'année deux mille seize, les services de renseignement de Sa Majesté ont observé une augmentation constante et alarmante de l'utilisation des missiles balistiques, non plus seulement comme instruments de dissuasion stratégique de dernier recours, mais de plus en plus comme des outils tactiquesde choix pour la résolution rapide et brutale de différends régionaux. Cette tendance d'utilisation de la "force brute" par les belligérants est à corréler avec l'observation que les conflits armés, souvent des échanges de tirs, sont circonscrits géographiquement et temporellement. Ces échanges de tirs de missiles balistiques, avant le bombardement d'Estham, répondent à une demande des dirigeants politiques. Lesdits dirigeants, souvent dont le poste est soit fragile ou alors dont le pouvoir est "absolu", cherchent à régler un différent, quelle que soit sa nature, à travers une frappe précise envers un symbole politique, économique ou militaire. Comme le démontre le cas de l'Ouwanlinda et de la Fédération centrale démocratique d'Antegrad, les échanges de tirs permettent d'atteindre des objectifs, dans un temps restreint, sans avoir la nécessité d'entamer une longue opération militaire terrestre, aérienne ou encore maritime. Cette situation particulière arrange bien souvent tous les acteurs, parce qu'elle permet d'éviter un enlisement ou une escalade incontrôlée partant vers un conflit régional ou plus, les acteurs internationaux étant regardants lorsqu'il s'agit d'échange de tirs balistiques comme le démontre le blocus mené par le Duché de Sylva à l'encontre des deux acteurs cités ci-dessus.

    Outre le conflit au Gondo et le conflit entre l'Organisation des Nations Démocratiques et la Principauté de Carnavale, les services de renseignement de Sa Majesté constatent l'absence de conflit régional prolongé ou de guerres de haute intensité impliquant des engagements majeurs dans l'un ou plusieurs des trois corps d'armées (terrestre, maritime, aérien). Cette observation est à mettre en corrélation avec le fait que les nations privilégiant cette approche stratégique de frappes à distance sont, bien souvent, celles dont les capacités militaires conventionnelles sont insuffisantes pour soutenir une guerre de haute intensité sur plusieurs théâtres d'opérations, et bien souvent un seul, sans le soutien direct d'une puissance étrangère. Ces frappes directes et circonscrites dans le temps deviennent, de facto, la solution évidente pour le pouvoir décisionnel, politique, afin d'avoir un moyen de pression diplomatique ou de faire entendre raison à son adversaire, sans amener la nation qu'il dirige dans un affrontement de haute intensité, qu'elle ne saurait tenir sur la durée.

    Cet accroissement de cette approche asymétrique de la guerre n'est pas sans conséquence pour les acteurs. Tout d'abord, comme mentionné précédemment, l'utilisation de cette approche attire l'observation, le regard, des acteurs régionaux et bien continuellement internationaux, ayant la puissance nécessaire afin de stopper tout échange de tir. Les communautés internationales (blocs géopolitiques) sont très souvent d'accord officiellement afin que ces échanges de tirs s'arrêtent tout en faisant tout pour que leurs intérêts soient préservés. Ainsi, les services de renseignement de Sa Majesté ont observé que l'utilisation de missiles balistiques par une "petite nation" augmente largement le risque d'ingérence des communautés internationales et les fasse entrer dans une course à l'influence afin de faire basculer les acteurs dans l'un des blocs géopolitiques.

    L'intervention du Duché de Sylva, après la mort d'un dirigeant étranger (Antegrad) après un tir de missile balistique, apparaît, sous cet aspect uniquement, en dehors de toutes considérations morales et légales, comme une tentative de ne pas voir l'un des partenaires du Duché de Sylva s'écrouler, de tomber dans des conflits internes à la suite d'un chef d'État, dont la succession pouvait ne pas avoir été préparée au préalable par l'administration. Sous cet angle, la manœuvre du Duché de Sylva paraît aux yeux des services de renseignement de Sa Majesté comme une manœuvre pragmatique ayant permis le maintien de l'influence du Duché sur la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad. Le Duché de Sylva n'est pas le seul acteur à s'immiscer dans un conflit afin de maintenir ses intérêts.

    Plus récemment, le bombardement effroyable d'Estham, la capitale de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord, a marqué un "tournant" dans l'utilisation des missiles balistiques. Mais attention, ce tournant est à minorer. En outre, la Principauté de Carnavale avait inscrit, implicitement, dans sa doctrine, l'utilisation de missiles balistiques massivement en cas de menace urgente sur sa souveraineté nationale. Le tournant n'est pas tant sur la doctrine de la Principauté de Carnavale, qui n'est en aucun cas nouvelle, mais sur les conséquences et les évolutions que pourraient avoir la mise en œuvre de la doctrine carnavalaise, pour la première fois, sur les nations autour du globe. Le bombardement d'Estham représente l'exécution de la doctrine de la Principauté de Carnavale, en dehors de toutes considérations morales et de toutes considérations pour la vie humaine. Le caractère inattendu n'est pas sur la nature de la frappe, bien que le fait que tous les missiles soient chimiques ait pu surprendre, mais il est sur le "timing" de la frappe.

    Les services de renseignement de Sa Majesté n'auraient pas pu émettre l'hypothèse qu'une opération, tout aussi mineure que celle opérée par le Duché de Sylva et l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord, allait amener à une réponse aussi forte et violente. La réponse fut telle que la Principauté de Carnavale a écoulé environ soixante pour cent de son stock de missiles balistiques selon la moyenne des estimations. L'erreur du Duché de Sylva et de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord n'est pas d'avoir activé les mécanismes et protocoles de l'organisation afin d'informer les États-membres sur une prochaine frappe envers la Principauté de Carnavale, afin que les moyens de détection de tir de missiles des membres de l'alliance soient à leur capacité maximale.

    L'analyse des récents conflits met en évidence un changement fondamental dans la perception et l'emploi des missiles balistiques, qui s'éloignent de leur rôle de pilier de la dissuasion des États-nations ou du moins prennent une forme de dissuasion différente de ce qu'il était même possible d'observer jusqu'ici.

    Tout d'abord, toutes les remarques qui suivront devront être mises en corrélation avec les limites de la stratégie de la Principauté de Carnavale. En outre, lesdites limites sont nombreuses face à des nations déterminées et dont les armées sont cohérentes et peuvent tenir un conflit de haute intensité sur la durée, tout en assurant leur protection sur tous les aspects et face à toutes les menaces qui souhaiteraient venir déstabiliser les acteurs. En outre, la principale erreur de la Principauté de Carnavale fut de viser les civils, dans une volonté de briser l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord et de le voir s'effondrer face à la perte de l'administration centrale, des sièges d'entreprises, d'organisations non gouvernementales, des associations, etc. En effet, cette stratégie de viser les civils, dans une volonté de briser la volonté nationale, s'est avérée être une erreur de calcul fondamentale. Loin d'entraîner l'effondrement escompté, la Principauté de Carnavale a, par son acte, galvanisé la population de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord. Plus encore, elle a renforcé, comme la Loduarie Communiste à l'époque, l'unité des États-membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, qui se sont tous prononcés en faveur d'une opération de neutralisation de la Principauté de Carnavale. Plus encore, l'acte de la Principauté de Carnavale a provoqué un sentiment d'horreur à l'internationale qui a évolué en la création de plusieurs traités de non-prolifération concernant les armes chimiques ou de destruction massive. Toutes les grandes organisations internationales et alliances ont ainsi proposé une vision de cette interdiction par la voix d'un traité international, l'Organisation des Nations Démocratiques n'y a pas échappé, grâce au travail de la diplomatie Caratradaise.

    On pourrait prétendre que la Principauté de Carnavale aurait dû cibler une alliance désunie ou encore une nation isolée, afin d'éviter que les pertes de la destruction matérielle puissent être prises en charge par tous les membres de l'alliance et éviter d'autres conséquences. Les services de renseignement de Sa Majesté souhaitent porter à l'attention du Gouvernement de Sa Majesté que les communautés internationales auraient réagi, très probablement, de la même manière concernant la non-prolifération et plus encore, il est très probable que les communautés internationales agissent afin d'éviter que la Principauté de Carnavale puisse obtenir des gains, quelle que soit la nature de ceux-ci, après une attaque aussi mortifère et immorale. Si l'argumentaire moral ne paraît pas suffisant, il est dans l'intérêt d'aucune communauté internationale de laisser passer un tel acte sans de fortes conséquences, car cela voudrait dire une forte prolifération des missiles balistiques et des armes chimiques, biologiques. Cette prolifération, qui reste à craindre malgré tout, aurait été la menace pour toutes les communautés internationales et il y aurait eu une course à développer ce type d'armes pour les petites nations ou les nations neutres et se sentant en danger. Plus encore, la prolifération entraîne la prolifération, des acteurs qui n'en avaient pas l'intention, afin de préserver une dissuasion conséquente afin d'éviter tout bombardement.

    L'une des évolutions les plus préoccupantes, sans aucun doute, est la démocratisation de l'accès aux technologies balistiques par des solutions nationales, concernant la majorité des acteurs, et plus rarement par des coopérations bilatérales ou multilatérales. Les services de renseignement de Sa Majesté souhaitent porter à l'attention du Gouvernement de Sa Majesté que cette prolifération est un mouvement de fond, que même les États-membres sont obligés de suivre afin de préserver leur souveraineté nationale à travers le maintien d'une dissuasion crédible. Cette prolifération est d'autant plus inquiétante que les cibles visées par l'ensemble des acteurs ne sont pas de nature militaire mais bel et bien de nature politique, économique ou purement civile afin de contraindre l'adversaire à ne pas répondre ou limiter sa capacité de réponse. Le ciblage des cibles non militaires permet aussi de mettre fin plus rapidement à l'aventure militaire tentée si les frappes sont de nature politiques et si elles sont politiques.

    Tout cela est rendu possible grâce à une précision de plus en plus élevée des systèmes balistiques, ce qui permet de frapper une cible précise. Le recours aux missiles balistiques pour des assassinats est devenu courant dans les divers continents, même si l'Afarée semble être le continent le plus touché par ce phénomène et ne touche que des nations n'ayant pas de moyens militaires permettant une réponse adéquate. Ainsi, l'Ouwanlinda, déjà soutenu par le Grand-Kah pour sa traversée de la mer, devait être là aussi soutenu par le Grand-Kah, empêchant toute réponse de la part de la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad. Cette précision accrue pose question, notamment sur la réponse des systèmes de défense anti-missile et leur performance. Il est d'usage de dire, au sein des forces armées teylaises, qu'il faut environ trois systèmes anti-balistiques, en plus des systèmes radars et de communications, afin que la probabilité d'interception soit à cent pour cent. Ce qui demanderait, dans le cas de Carnavale, une force conséquente. C'est là que la prolifération intervient : le plus grand stock de missiles balistiques n'est plus celui de la Principauté, mais celui du Drovolski, suivi du Califat constitutionnel d'Azur. Les stocks de ces nations ne dépassent pas les trois cents missiles. Mais à terme, si ces nations continuent sur cette doctrine et n'en voient pas les limites, alors la menace serait à prendre en compte, notamment dans la conception des systèmes anti-missiles.

    L'évolution des relations, de la diplomatie, des crises et des conflits continuera d'être impactée par le conflit entre l'Organisation des Nations Démocratiques et la Principauté de Carnavale et l'évolution technologique. Ces moyens balistiques sont un bon moyen pour un acteur international de multiplier les points de pression, afin qu'une alliance internationale, comme l'Organisation des Nations Démocratiques, ou des acteurs commerciaux doivent multiplier leurs déploiements et disperser leurs forces.

    Implication stratégiques pour l'Organisation des Nations Démocratiques face à la nouvelle réalité :

    • La capacité croissante des nations aux forces conventionnelles limitées à développer des arsenaux balistiques crée une nouvelle dissuasion ou modifie les doctrines de dissuasion actuellement en place. Pour les États-membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, la dissuasion repose sur les autres membres et l'unité qui lient lesdites nations. Plus matériellement, elle repose sur une projection de force et une capacité à détruire les systèmes adverses en subissant peu de pertes et en pouvant se permettre l'encaissement de pertes inévitables à tout conflit militaire. En cas de non-adaptation de la part de l'Organisation des Nations Démocratiques, une guerre asymétrique comportant des missiles balistiques pourrait causer des pertes militaires conséquentes à l'Organisation des Nations Démocratiques, rendant la dissuasion de l'Organisation des Nations Démocratiques inopérante.

    • La précision accrue des missiles, permettant le ciblage d'infrastructures politiques, économiques ou de prise de décisions militaires, politiques ou autres, pose une véritable menace à l'encontre des États-membres et de leur capacité à prendre des décisions adaptées à la situation, mais avant tout à leur mise en œuvre. L'Organisation des Nations Démocratiques doit éviter, absolument, qu'un de ses États-membres soit paralysé dans ses prises de décisions alors qu'il fait face à une ou des menaces.

    • La menace émanant de nations comme le Drovolski ou le Califat Constitutionnel d'Azur, possédant des stocks de missiles, certes inférieurs à ceux de la Principauté de Carnavale lors du bombardement d'Estham, crée une situation potentiellement alarmante si l'une de ces nations décide de cibler l'un des membres de l'Organisation des Nations Démocratiques. Les États-membres doivent prendre la mesure de la menace et de l'accélération de la prolifération balistique sur tout le continent, afin d'éviter toute saturation des systèmes de défense et prendre les mesures adéquates.

    • La multiplication des points de tension, balistiques ou non, est un problème émergent pour l'Organisation des Nations Démocratiques. Les adversaires de l'Organisation des Nations Démocratiques, afin de diminuer la pression sur eux, n'ont d'autres choix, comme la Loduarie Communiste avec la Démocratie Communiste de Translavya, que de multiplier les points de tension dans lesquels nous serions enclins à intervenir afin de disperser les forces des États-membres. De plus, cette stratégie pourrait permettre le développement d'un argumentaire autour de l'impérialisme de l'organisation.

    Les réformes à engager afin de faire face à la nouvelle réalité :

    • Afin de s'adapter au mieux à la situation, l'Organisation des Nations Démocratiques doit revoir sa doctrine de dissuasion et adopter un principe de dissuasion commun à tous les États-membres. En outre, l'Organisation des Nations Démocratiques doit se fixer des objectifs de stock de missiles de croisière et de missiles balistiques au niveau de l'Organisation et non des objectifs par nation. Toutefois, les nations doivent rester libres de réajuster, de manière unilatérale, les objectifs qui pourraient être fixés. Afin que la mesure soit équitable, chaque membre devra participer à l'effort proportionnellement à ses moyens. Les services de renseignement de Sa Majesté estiment qu'un stock de cinq cents missiles de croisière et un stock de cinq cents missiles balistiques seraient suffisants pour atteindre une dissuasion combinée, à la capacité de projection des États-membres, suffisante face aux nouvelles menaces.

    • La mise en place d'une réserve, au niveau de l'Organisation des Nations Démocratiques, avec des objectifs en nombre pour chaque État-membre, concernant tous les corps de métier essentiels à la vie d'une nation et aux services publics, pourra être activée en cas de frappe active et réussie contre l'un des États-membres. La réserve devra être déployée rapidement chez tous les membres de l'Organisation des Nations Démocratiques afin de faire face à toutes menaces et de respecter les principes des textes fondateurs de l'organisation. Voici une liste non exhaustive des métiers pouvant être concernés :

    • Médecins, infirmiers, pharmaciens, psychologues, personnels médicales spécialisés dans les risques biologiques et chimiques, Ouvriers et ingénieurs du bâtiment qualifiés eau et assainissement, Experts dans les infrastructures de télécommunications, urbanistes et architectes (reconstruction rapides) Policiers spécialisés dans le maintien de l'ordre, Experts en Gestion de Crise et Coordination des Secours, logisticiens, aviateurs, chaffeurs poids lourds, navigateurs et traducteurs.

      De plus, il convient que les infrastructures sensibles subissent les modifications nécessaires afin d'offrir des abris anti-bombardements et permettant une protection contre les menaces chimiques et biologiques.

    • Afin de prévenir au mieux toute frappe balistique et toute saturation, il revient aux États-membres d'investir dans les capacités de renseignement afin de tenir une vision réaliste et en "temps réel" de l'évolution du stock balistique mondial et des possibles conséquences et scénarios. De plus, le développement d'un système anti-missiles multicouche au niveau de l'alliance pourrait améliorer conséquemment l'efficacité, tant militaire qu'économique, pour les États-membres. Le développement des systèmes anti-missiles ne sont pas les seules armes afin de prévenir une saturation de ces derniers. L'Organisation, couplée aux renseignements, doit pouvoir frapper les plateformes de lancement de missiles avant qu'elles puissent tirer des missiles sur l'un des États-membres.

    • Cela comprend le développement et le maintien d'une capacité à pouvoir exercer des frappes en profondeur, une doctrine qui, bien que délicate sur le plan politique et juridique (au niveau des législations nationales), devient une composante non négociable de la dissuasion et de la défense active dans ce nouvel environnement balistique. Il reviendra aux États-membres de décider d'une doctrine générale concernant les risques d'escalade et le seuil qui déclenche lesdites frappes en profondeur et de prévention.
    11928
    NOTE DE REACTION RELATIVE A L'EMERGENCE D'UN LIEN CARNAVALE-NEMEDIE EN AFAREE LE DOCUMENT EST DISPONIBLE AUX PROCÉDURES DE DECLASSIFICATION A PARTIR DU 14/11/2116




    Ministère du Renseignement d'État (MRE)





    CLASSIFICATION : CONFINEE
    DIFFUSION : RESTREINTE OND



    RETOUR D'EXPERIENCE SUR L'OPERATION DREAMLAND ET LE COMBAT AERIEN DE TRES HAUTE INTENSITENUMÉRO : 0346-2017
    MRE-3SD-POPS
    SAF-AIR-CAP
    le 02/05/2017
    à Bandarhan




    Le document est issu d'une note interne au Ministère du Renseignement d'État (MRE), sa diffusion à l'Organisation des Nations Démocratiques a été autorisée par le pôle partenariats. Cette note reste propriété intégrale de son créateur, ne pas diffuser sans autorisation préalable du MRE.




    INTRODUCTION

    Dans la nuit du 16 janvier 2017, l'opération Dreamland a marqué l'histoire comme étant le plus gros combat aérien du XXIème siècle. Les affrontements furent d'une violence encore rarement constatée lors des conflits de ce début de siècle. Au cours de l'opération, les deux côtés ont subi d'importantes pertes, avec la Principauté de Carnavale perdant notamment les trois quarts de son armée de l'air. L'emploi coordonné d'un très large volume d'aéronefs venant de plusieurs nations restait également un accomplissement encore jamais réalisé en dehors d'exercices. Cet emploi intégré de la Puissance Aérienne à bouleversé les pratiques de commandement et de contrôle ainsi que de logistique.
    Un affrontement aérien de cette envergure n'avait jusqu'alors jamais été vu à l'époque contemporaine. Les planificateurs ont dû faire preuve d'ingéniosité pour imaginer à quoi un tel combat pourrait ressembler, et quelle serait la meilleure façon de l'emporter. Cet affrontement, riche en enseignements, ouvre la voie à une meilleure compréhension de la Puissance Aérienne et de son emploi à très large échelle.


    RAPPEL HISTORIQUE

    Le 24 décembre 2016, la Principauté de Carnavale a attaqué la capitale de l’Empire du Nord, Estham, avec quelque 400 missiles balistiques. Ces derniers, dotés d'une charge chimique, ont tué environ deux millions de civils innocents dans la ville. Ce génocide, perpétré contre un membre de l'Organisation des Nations Démocratiques, a déclenché l'article 5 de la charte défensive de l'alliance. En réponse, les forces armées conjointes du Caratrad, de Silva, de Yukanaslavie, de Teyla, de l'Empire du Nord, de Tanska et du Faravan se sont rassemblées pour mener une attaque massive contre la principauté de Carnavale. Le but de cette action militaire était d'empêcher qu'un genocide similaire à celui d'Estham ne se reproduise. Pour cela, l'OND a convenu de la destruction des armes de destruction massive carnavalaise, en plus de la destruction de ses capacités balistiques, militaires et industrielles. Dans ce cadre, l'opération Dreamland représente la première étape de cette campagne. L'opération visait principalement à sécuriser la suprématie dans le ciel carnavalais pour permettre la poursuite des opérations. En plus de cet objectif, Dreamland visait à détruire un maximum de vecteurs balistiques des forces carnavalaises pour empêcher toute représailles massive de la part de ces derniers.


    BILAN

    Le succès d’une opération militaire peut se mesurer sur plusieurs métriques, et Dreamland ne fait pas exception. Le premier critère et également le plus évident consiste à vérifier la complétion des objectifs visés par chacun à l’issue du conflit. A ce titre, la coalition de l’OND a réussi à établir la suprématie aérienne au-dessus de Carnavale, à détruire l’arsenal balistique de la principauté ainsi qu’une partie de son industrie militaire. Dreamland a donc ouvert la voie à la continuation des opérations contre Carnavale. En conséquence, cette opération peut être considérée comme une victoire dite “stratégique” pour l’OND. Une autre méthodologie viserait à comparer les pertes de chacun, à la fois en termes numériques purs mais aussi en proportion par rapport aux volumes totaux engagés. Dans le premier cas, l’étude propose un résultat mitigé avec chaque côté ayant perdu environ 200 aéronefs respectivement. Dans le deuxième cas, les 200 avions perdus pour le camp onédien ne représentent qu’environ une vingtaine de pourcent des volumes totaux engagés. Ce chiffre reste important et reflète la violence des affrontements ayant eu lieu lors de l’opération Dreamland. Ils restent néanmoins bien en deçà de l’aviation carnavalaise qui a perdu autour des trois quarts de son aviation totale. Au vu de ces éléments, l’opération Dreamland peut être considérée comme une victoire stratégique et tactique, bien que sur le plan tactique il s'agisse davantage d’une victoire en demie-teinte.


    RETOUR D'EXPERIENCE

    Pour expliquer ce constat, il convient d’analyser le déroulé de l’opération pour identifier clairement les points faibles et les points forts de Dreamland. Cet exercice vise à renforcer la préparation ainsi que les capacités de planification de l’alliance pour ouvrir la voie à de futures missions.


    1. LE RAPPORT DE FORCE

    L’expérience montre que lors d’un combat aérien, la supériorité numérique garantit la liberté d’action. De même, la victoire militaire conventionnelle de manière générale est rarement envisageable sans l’appui d’une force aérienne conséquente. Le bon déroulé d’une opération dépend alors d’un rapport de force aussi avantageux que possible sur le plan aérien. Néanmoins, cet avantage ne peut être exploité que si l’avantage est également technologique. Une force aérienne, aussi numériquement supérieure soit-elle, pourra toujours être défaite par une force inférieure en nombre mais plus moderne. Concrètement, cela se traduit lors de l’opération Dreamland par le rôle secondaire que les avions de générations anciennes ont joué. Le nombre d’aéronefs modernes associés à ces derniers ont néanmoins pu réhausser le rapport de force en faveur des forces coalisées en ainsi garantir la supériorité aérienne. En effet, la force presque quatre fois supérieure de l’opération Dreamland a réussi à contrer la puissance aérienne carnavalaise non seulement grâce au nombre mais également grâce à la parité, voire supériorité technologique.
    Deux leçons peuvent être tirées ici du retour d’expérience de l’opération Dreamland. Premièrement, les membres de l’Organisation des Nations Démocratiques doivent conserver leurs efforts pour moderniser leurs forces aériennes. Deuxièmement, les forces alliées doivent s’assurer de pouvoir rassembler en toutes circonstances des quantités numériques suffisantes pour surpasser quantitativement les potentiels adversaires. Ce n’est seulement qu’une fois ces deux conditions réunies que les armées de l’air de l’OND pourront garantir la victoire dans le domaine aérien. Ainsi, les pertes encaissées lors de l’opération Dreamland devront être remplacées afin de conserver la supériorité aérienne de l’alliance.


    2. LES RENSEIGNEMENTS

    L'opération Dreamland a démontré le rôle central qu'occupe les renseignements dans une telle manœuvre militaire. En effet, une bonne connaissance de l'adversaire et la capacité de pouvoir déterminer précisément sa position et ses intentions à un moment donné est crucial au bon déroulé d'une opération. Le renseignement d'origine satellitaire s'est particulièrement distingué dans l'anticipation des menaces et leur repositionnement. Les drones de reconnaissance ont quant à eux permis un ciblage précis des objectifs. De plus, la rotation de ces aéronefs sans pilotes sur zone a permis le suivi précis de la situation au sol et ce de façon persistante. Les moyens de guerre électronique et les aéronefs de détection aéroportée se sont montrés essentiels au suivi de la situation dans les airs. La combinaison de ces moyens et leur intégration pour produire un renseignement tactique de qualité a été un facteur déterminant dans la planification et la conduite de l'opération Dreamland.
    Deux recommandations principales émergent de ce constat. Premièrement, il est nécessaire que les forces aériennes de l'alliance poursuivent leur investissement dans la dotation de moyens de guerre électronique et de détection aéroportée. Il s'agit de multiplicateurs de force essentiels qui doivent se placer au cœur de tout dispositif aérien futur. Deuxièmement, les pays de l'OND doivent accroître leurs investissements dans les technologies spatiales et en particulier dans les moyens de reconnaissance dans l'espace. Lors de l'opération Dreamland, la coalition a dû se reposer entièrement sur les capacités de la République de Tanska. Bien que ces capacités se soient montrées satisfaisantes, elles restent limitées en nombre. La multiplication de ces moyens permettrait une meilleure couverture globale en plus d'élargir le flux d'information disponible aux planificateurs. Bien que le Faravan ait également investi dans ces capacités, leur déploiement n'a pas pu se faire à temps pour servir les besoins de Dreamland. Ainsi, il devient nécessaire que d'autres membres de l'alliance prennent également la décision de se doter de ces capacités.


    3. LA LOGISTIQUE

    L'emploi massif de l'arme aérienne sur une période soutenue a montré l'importance de posséder une arme logistique volumineuse et bien entraînée. Le soutien des opérations se retrouve sous vives tensions dès lors qu'un large volume d'aéronefs est utilisé simultanément. C’est d’autant plus le cas dès lors que le rythme des opérations doit être soutenu sur une durée prolongée. De même, la projection de puissance d’ambition globale, avec des distances parfois très importantes à couvrir, nécessite également un effort logistique important. Ce fut le cas lors de Dreamland ou il a été nécessaire de parcourir plusieurs centaines voire milliers de kilomètres pour atteindre la zone des opérations. L’engagement d’une centaine de ravitailleurs lors de l’opération Dreamland a permis de soutenir ce rythme. Néanmoins, ce nombre ne permettrait pas de maintenir en vol simultanément et dans la durée ce nombre d’aéronefs. Si des opérations aériennes sont planifiées ou l’occupation aérienne permanente du ciel adverse est envisagée, il est nécessaire d’augmenter le nombre de ravitailleurs disponibles au sein de l’alliance. C’est d’autant plus le cas si le théâtre des opérations est éloigné géographiquement de territoires appartenant à l’OND.
    Dans le cas présent, il est recommandé aux Etats membres de l’alliance d’augmenter leurs capacités de ravitaillement en vol de telle façon à ce que 300 aéronefs ravitailleurs soient disponibles en tout temps pour remplir les besoins logistique des armées de l’air onédiennes. A l’échelle de l’organisation, il s’agit de tripler le nombre de ravitailleurs actuellement présents dans les ordres de bataille de nos forces aériennes.


    4. L'OFFENSIVE AERIENNE

    Les premières minutes de l’opération Dreamland ont mis en exergue l’importance des munitions à long rayon d’action. En particulier, les missiles de croisière ont joué un rôle central à la destruction des infrastructures aéronautiques carnavalaise très tôt dans la mission. Ces munitions permettent de détruire des cibles lointaines avec une très grande efficacité et ce sans mettre en danger des pilotes. C’est d’autant plus le cas à partir du moment où ces missiles de croisière sont tirés depuis des aéronefs furtifs, notamment des bombardiers afin de permettre un effet de masse. La combinaison de ces critères offre une capacité de frappe discrète mais dévastatrice. Ainsi, il est possible de supposer que si davantage de missiles de croisière avaient été utilisés lors de l’opération Dreamland, des pertes aériennes supplémentaires auraient pu être évitées. En effet, toute cible qui n’est pas l’objet d’une frappe par missile nécessite d’être bombardée par un avion qui devra voler à la verticale relative de la cible, l’exposant ainsi soit à la DCA ou soit à l’aviation adverse. Dans un cas idéal, l’ensemble des cibles devrait donc pouvoir être traité par un ciblage à base de missiles de croisière. L’exception étant les cibles très fortement renforcées et dont la charge creuse des missiles ne sera pas suffisante pour les pénétrer. Auquel cas un bombardement plus direct a base de bombes type bunker-buster sera nécessaire. Il faut cependant noter que les armes à long rayon d’action se trouvent être nécessaires pour la très forte majorité des cibles.
    Au vu de cela, il est fortement recommandé aux nations de l’OND de se doter d’un important arsenal de munitions à long rayon d’action, et notamment des missiles de croisière. En plus de cela, il est également recommandé de se doter de plateformes capables de les délivrer. Au moins des chasseurs-bombardiers, au mieux des bombardiers furtifs. Un tel arsenal permettra aux membres de l’alliance de démultiplier leurs capacités de frappe et ainsi augmenter l’impact des campagnes aériennes sur le champ de bataille.


    CONCLUSION

    Ce rapport porte à l’attention des dirigeants de l’Organisation des Nations Démocratiques les leçons tirées de l’opération Dreamland ainsi que les recommandations qui en découlent. L’objectif de ce papier est de mieux préparer les forces armées de l’alliance aux campagnes aériennes. Il cherche également à mettre en évidence les bonnes pratiques à adopter afin de concentrer de la façon la plus efficace possible la puissance aérienne. Cette arme qui a le pouvoir de changer la forme du champ de bataille ne doit pas être négligée et l’opération Dreamland en est la preuve. La pratique du retour d’expérience doit également être pérennisée dans le temps et également de manière rétroactive. Il s’agit du meilleur outil pour comprendre les mécaniques complexes du champ de bataille et tirer les conséquences qui permettront de renforcer nos capacités militaires. Ce papier n’a pas l’ambition d’avoir établi une liste exhaustive de l’ensemble des retours d’expérience provenant de l’opération Dreamland. Il s’agit avant tout de poser les bases pour permettre un travail de fond et dans la durée qui bénéficiera à l'ensemble de nos forces armées.




    LE DOCUMENT EST DISPONIBLE AUX PROCÉDURES DE DECLASSIFICATION A PARTIR DU 02/05/2117
    7188

    Note du Ministère des Affaires Etrangères du Royaume de Teyla - One Eyes.
    Portant sur la Grande République de Westalia et ses propositions.
    Diffusion restreinte à l'OND aux membres pleins et observateurs.


    Le Gouvernement de Sa Majesté a été mis au courant, à travers des échanges diplomatiques récents, de l'intention de la Grande République de Westalia d'adhérer à l'Organisation des Nations Démocratiques. Depuis, les échanges entre le Royaume de Teyla et la Grande République de Westalia ont été réalisés afin de faire correspondre, autant que possible, la volonté des deux entités. Le Royaume de Teyla, à travers ses représentants au sein de l'Organisation des Nations Démocratiques, a à de nombreuses reprises pris la position officieuse ou officielle des États membres sur les propositions émises tant par le Royaume de Teyla que par la Grande République de Westalia.

    Sans surprise, la Grande République de Westalia voulait obtenir des garanties quant à la position officielle du Royaume de Teyla et de l'ensemble des États membres concernant la Fédération de Stérus. Cette demande particulière fait suite à une forte montée en tension entre les deux nations aleuciennes. Des tensions qui seraient dues, selon les diverses informations obtenues par les différentes institutions du Royaume de Teyla, au comportement de la Grande République de Westalia au sein des instances de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne. Une situation que les institutions du Royaume de Teyla n'ont pu confirmer par des preuves. Toutefois, le Royaume de Teyla note, que cela soit la Grande République de Westalia ou encore la Fédération de Stérus, que les deux nations citées précédemment ont toujours fait preuve de respect et de politesse à l'encontre du Royaume de Teyla.

    C'est ainsi que le Royaume de Teyla, comme dit précédemment dans une autre note à destination des membres pleins seulement, que le Royaume de Teyla a pu organiser une médiation entre la République de Lermandie, la Grande République de Westalia et la Fédération de Stérus. Une médiation qui a échoué au regard de la position de la Fédération de Stérus au sein de la médiation. Toutefois, la diplomatie teylaise a noté une ouverture de la Fédération de Stérus à la fin de la médiation, ce qui peut permettre une nouvelle médiation entre toutes les parties, avec soit le Royaume de Teyla ou tout autre acteur pertinent.

    a Grande République de Westalia souhaite des garanties auprès des membres de l'Organisation des Nations Démocratiques quant à un soutien diplomatique vis-à-vis de la Fédération de Stérus, étant donné que la Fédération de Stérus, après l'échec de la médiation, s'est montrée agressive et offensive à l'égard de la Grande République de Westalia. En outre, selon un rapport public des autorités de la Grande République de Westalia, cette dernière a subi une attaque sur un convoi maritime militaire en transition de la République Démocratique du Wanmiri à la Grande République de Westalia. Une attaque perpétuée par la Fédération de Stérus avec l'aide de mercenaires provenant du Jaguar Paltoterran. Une situation critique qui aurait pu entraîner une réponse militaire et donc à une escalade. Mais la Grande République de Westalia a averti le Royaume de Teyla que la volonté de l'administration westalienne est une réponse uniquement économique et diplomatique, excluant toute réponse militaire. Une situation saluée par les États membres à travers la voix du Royaume de Teyla.

    De ce fait, l'ensemble des États membres, en voyant la posture diplomatique sérieuse de la Grande République de Westalia, estiment que cette dernière ferait un très bon membre de l'Organisation des Nations Démocratiques. Un avis partagé par le Gouvernement de Sa Majesté et l'ensemble des États membres de l'Organisation des Nations Démocratiques. Outre la réponse diplomatique et économique annoncée dans un communiqué par les autorités westaliennes, lesdites autorités demandent à l'Organisation des Nations Démocratiques le soutien diplomatique de cette organisation à la Grande République de Westalia face à la Fédération de Stérus. De plus, les autorités demandent la mise en place des mêmes sanctions émises par l'administration westalienne et suivies par le Gouvernement de la République Démocratique du Wanmiri. Les discussions ont abouti sur un consensus sur l'émission d'un communiqué commun portant sur la validation et le suivi de la totalité ou d'une partie de ces sanctions.

    Les sanctions émises par la Grande République et que l'Organisation des Nations Démocratique aura à statuer dessus sont :

    Sanctions économiques et commerciales :
    • Interdiction des importations de produits ou de services originaire de Stérus.
    • Interdiction des exportations de productions ou de services à destination de Stérus ou qui pourraient y être destinées.
    • Gel complet des financements en provenance de Stérus.
    • Gel complet des financements à destination de Stérus ou qui pourraient y être destinées.
    • Interdiction de toute transaction financière avec Stérus, dans les deux sens.
    • Gel de tous les traités commerciaux/économiques concernant les précédents points de cette section.

    Sanctions sur les transports et les accès aux espaces aérien et maritime :
    • Interdiction de l'espace aérien et maritime à tout avion ou navire stérusien, militaire comme civil.
    • Gel de tous les traités concernant le précédent point de cette section.

    Sanctions contre les médias stérusiens :
    • Bannissement de la diffusion des médias propagandistes stérusiens sur le territoire des membres de l'ASEA.

    Sanctions juridiques :
    • Reconnaissance, respect et coopération concernant l'émission des mandats d'arrêt westaliens contre différents membres du gouvernement stérusien, dont le Consul Cristobal Pandoro, et plusieurs haut-gradés militaires stérusiens.
    • Reconnaissance, respect et coopération des mandats mandats d'arrêt westaliens contre les personnalités dirigeantes du groupe de mercenaires des Jaguars du Paltoterra.
    • Les Jaguars du Paltoterra sont officiellement reconnus comme une entité terroriste.

    Dans la même adresse au Royaume de Teyla, la Grande République de Westalia adresse une proposition de médiation à l'ensemble des États membres de l'Organisation des Nations Démocratiques concernant le conflit et les hostilités entre l'Organisation des Nations Démocratiques et la Principauté de Carnavale à la suite du déclenchement de l'article cinq de la charte défensive suite à l'effroyable bombardement d'Estham par la Principauté de Carnavale. Une proposition qu'attendaient les services diplomatiques du Gouvernement de Sa Majesté. La proposition de la Grande République de Westalia est une proposition sage au regard du contexte, mais la Grande République de Westalia n'est évidemment pas au courant des tentatives de discussions entre l'Organisation des Nations Démocratiques et la Principauté de Carnavale à travers le Royaume de Teyla.

    En outre, les communications entre les deux entités, citées précédemment, n'ont abouti à aucun mot de bon sens ou aucune avancée concrète. Hélas, les autorités de la Principauté de Carnavale ont montré un mépris dans les discussions alors que le Royaume de Teyla a toujours fait preuve de respect envers la Principauté de Carnavale et ses morts. Une réalité qui n'est pas partagée par la Principauté de Carnavale envers le Royaume de Teyla. La proposition westalienne, bien qu'elle intervienne dans un contexte de relations difficiles, devra être étudiée avec toute l'attention requise, selon le Gouvernement de Sa Majesté, afin de garder une ligne de communication avec les Communes Unies du Grand-Kah. Si la Grande République de Westalia parvient à offrir des garanties de confiance à la Principauté de Carnavale et aux Communes Unies du Grand-Kah, alors peut-être que les autorités carnavalaises accepteront les conditions fixées par l'Organisation des Nations Démocratiques.

    Toutefois ce scénario relève de l'improbable. La médiation de la Grande République de Westalia devra uniquement être acceptée, selon le Gouvernement de Sa Majesté, si les conditions sont respectées au préalable. L'Organisation des Nations Démocratiques pourra missionner la médiation de la Grande République de Westalia et, si elle l'estime nécessaire, pourra tenter de raisonner les autorités politiques de Carnavale. Enfin, sur ce sujet une consultation approfondie entre les membres de l'Organisation des Nations Démocratiques sera nécessaire pour définir la position collective à adopter face à l'offre westalienne. La question de l'intégration de la Grande République de Westalia à l'Organisation des Nations Démocratiques, jugée très favorablement, devra cependant être dissociée de la complexité de cette proposition de médiation sur Carnavale, afin de ne pas freiner le processus d'adhésion qui progresse positivement.

    Outre ces considérations, l'adhésion de la Grande République de Westalia permettra à l'ensemble de l'Organisation des Nations Démocratiques d'augmenter son influence en Aleucie, forçant un rapprochement diplomatique avec les États membres de l'Organisation des Nations Commerçantes. L'augmentation de l'influence pourra permettre la création de points de convergence stratégiques, notamment en matière de sécurité maritime et de facilitation des échanges commerciaux dans la région, des domaines où les deux organisations ont des intérêts complémentaires. Le Gouvernement de Sa Majesté anticipe également que l'intégration westalienne renforcera la capacité de l'Organisation des Nations Démocratiques à projeter une force de réunion des nations démocratiques et unitaires, nécessaire à l'équilibre des puissances du monde et à la paix mondiale et durable. Si l'adhésion de la Grande République de Westalia est une réussite, elle pourra contribuer à ce que d'autres acteurs internationaux intègrent l'organisation.
    0
    Service Permanent d'Intelligence Extérieure
    Direction A


    Norja,
    le 13 juin 2017


    Note classifiée pour la Première ministre


    Objet : Coup d'Etat communaliste en Altrecht


    Note distribuée en main propre.

    La présente note détaille, autant que faire se peu, les événements récents survenus en Altrecht dans le cadre d'un coup d'état communaliste ayant suivi l'effondrement intérieur du régime impérial autocratique.

    Le groupe aéronaval kahiste à proximité directe de l'Altrecht, officiellement en transit vers le Nazum, mais dont la temporalité coïncide parfaitement avec le coup d'Etat laisse peu de doutes sur l'ingérence de l'Empire en Altrecht et provoque une profonde dégradation du contexte sécuritaire régional, perturbant profondément la Manche Blanche et des relations avec Tanska, tout en démontrant à nouveau son impérialisme.

    La note est diffusée au sein de l'Initiative One Eye


    1. Effondrement impérialiste et coup d'état révolutionnaire

    Le 4 juin 2017, en l'espace d'une unique journée, le Haut-Empire d'Altrecht s'est subitement effondré sur lui-même sous le poids de son propre mensonge. Assassiné en 1987, l'Empereur n'était, depuis plus de 30 ans, qu'une fausse marionnette aux mains de l'Eglise qui aurait soumis la famille impériale au milieu du XVIIIe siècle. Il semblerait en effet que l'intégralité du règne impérial fut construit sur un mensonge d'Etat permettant à l'institution religieuse de maintenir et d'affermir son pouvoir et son contrôle sur la société en utilisant une figure monarchique et unificatrice, l'Empereur, qui justifiait la création d'un régime autoritaire particulièrement violent en Eurysie.

    L'information fut partagée publiquement sur la chaîne d'information du pays. L'existence de cette unique chaîne d'information, aux mains du pouvoir impérial, et sa diffusion de l'information est l'élément déclencheur de la révolution qui suivit. Il est tout d'abord étonnant que la chaîne pourtant sous contrôle diffusa aussi aisément une information d'une telle ampleur. A ce jour, le service est dans l'incapacité de donner avec certitude la raison ayant permis cette diffusion. la théorie jugée crédible et étayée par la suite des événements est une infiltration de longue date, par la cellule communaliste gérée par l'Empire Kahiste, du réseau d'information du pouvoir permettant, au moment venu, le déclenchement du plan. La seule transmission de cette information sur la chaîne publique d'information impériale fût, au-delà de la seule information dévoilée, le symbole de l'effondrement immédiat du régime. Pour la population civile, le fait que cette information soit révélée publiquement constituait, dès la diffusion, une preuve accablante de la faiblesse et de la faillite du régime, celui-ci transmettant par lui-même la nouvelle qui apporterait sa fin.

    Cette nouvelle a par la suite provoquée une immédiate réaction de la population en nombre de deux manières différentes : le réveil des cellules armées locales, et le suicide massif et collectif d'une partie des soutiens du régime. Mis ensemble, ces deux éléments ont à la fois provoqué l'incapacité du régime à réagir, ce dernier perdant immédiatement toute cohésion et organisation cohérente par la perte de centaines de milliers d'individus, et une action violente organisée à laquelle aucune opposition forte n'a pu survenir. Les chiffres officiels font état du suicide massif de près de 1,3 millions d'individus dont il est difficile de cerner le rôle dans la société. Il est néanmoins connu qu'une bonne partie furent des fidèles, emportant avec eux leurs familles, notamment au sein de l'administration impériale, de l'inquisition et de l'Eglise. ayant eu lieu à tous les niveaux de la société, y compris dans les plus hauts niveaux de l'appareil d'Etat impérial, mais aussi au niveau des fonctionnaires et administrateurs locaux à l'échelle du quartier ou de la commune, ces suicides collectifs ont détruit de l'intérieur toute capacité de réponse à la révélation publique de l'information. Au-delà de la nouvelle, le fait que celle-ci soit diffusée publiquement par l'appareil informationnel de l'Etat sans censure immédiate de l'Eglise a pu apparaître comme un élément supplémentaire de choc mais aussi de faillite visible entraînant une absence de volonté de réponse de la part de ces fonctionnaires. Dans le même temps, plusieurs dizaines de milliers de civils dont le nombre est difficile à cerner, ont entrepris de façon coordonnée à travers le pays - principalement les six plus grandes villes dont la capitale - des actions violentes visant à faire chuter le régime, marquant le début du coup d'Etat. Deux éléments sont ici à noter. D'une part, la très forte circulation des armes permettant à plusieurs dizaines de milliers de civils de réagir immédiatement pointe du doigt une organisation de grande ampleur ayant largement infiltré la société. Si il ne peut être écarté que des individus se sont joint spontanément à ces actions violentes, il est jugé improbable qu'une telle organisation ait pu émerger de façon cohérente sans préparation initiale en un lapse de temps si faible. D'autre part, la survenance de ces actions armées de façon simultanée à travers tout le pays, en suivant un objectif similaire - la chute du régime -, au nom d'une même idéologie - l'instauration d'un régime communaliste -, le tout dans un délai quasi immédiat après la découverte du clone impérial confirme l'existence d'un mouvement parfaitement organisé mais surtout d'un coup d'Etat prévu à l'avance et correctement organisé. En conséquences, l'idée partagée publiquement d'une révolution populaire est écartée par le Service, et se confirme la réalisation d'un coup d'Etat organisé, préparé. Élément confirmé a posteriori par l'immédiate prise de contrôle du pays par les communaliste et la présence d'un groupe aéronaval kahiste permettant d'assurer la sécurité du coup d'Etat.

    La violence du coup d'Etat, qui est chiffré à près de 90 000 morts entre le 4 et le 10 juin est en partie du aux combats eux-mêmes entre les ruines de l'armée impériale et les communalistes, mais avant tout et surtout dû à l'extrême violence des communalistes eux-mêmes ayant publiquement, y compris à la télévision locale et devant des foules de civils, fusillés et exécutés plusieurs milliers de fonctionnaires impériaux et de représentants de l'Eglise. En particulier, la Voix de l'Empereur et le Patriarche furent brûlés vifs devant le palais. Ces exécutions publiques qui n'ont rien à envier à la répression du précédemment régime, et la mise sous contrôle du pays par les communalistes ont permis d'écarter très rapidement toute vision pacifiste mais aussi toute opposition politique en interne dans le pays. Le mouvement s'étant adonné à des exécutions massives, publiques et officiellement justifiée par la complicité avec le mensonge d'Etat, les communalistes ont aussi pu procéder à l'élimination en directe de tout opposant ou futur opposant qui aurait pu porter une autre voix que la leu en interne, assurant leur sécurité intérieure pour la mise en place du régime.

    2. L'ingérence kahiste et la sécurité extérieure du régime assurée

    Les éléments précédemment avancés sur l'organisation du coup d'Etat et l'ingérence kahiste trouve sa confirmation principale dans la présence, parfaitement coordonnée avec le déclenchement des événements du 4 juin, d'un groupe aéronaval kahiste en Manche Blanche Orientale. Officiellement, ce groupe était à destination du Nazum et comporte plusieurs porte-avions, une douzaine de navires de premier rang et plusieurs navires ravitailleurs. Pour autant, la parfaite concordance temporelle entre son passage au large de l'Altrecht, le déclenchement du Coup d'Etat, l'organisation des mouvements et groupes armés, la nature immédiatement communaliste du régime et ce à travers tout le pays et à l'unissons parmi les "révolutionnaires", confirme l'implication directe de l'Empire Kahiste d'une part, et l'absence de véritable révolution populaire d'autre part.

    Il est ici difficile de confirmer si oui ou non l'extrême violence du Coup d'Etat est un élément souhaité par la main kahiste ou si il s'agit d'un débordement des miliciens communalistes permis par la probable absence de troupes au sol kahistes, bien que des éléments de coordination ne puissent être écartés.

    La présence de ce groupe aéronaval assure aux autoproclamées Communes Unies d'Altrecht (nom similaire au nom officiel de l'Empire Kahiste) une sécurité face à toute réaction extérieure face au coup d'Etat, en particulier depuis l'Eurysie centrale. Il n'est pas sans rappelé ici que le précédent coup d'Etat de nature communiste dans la région, à savoir au Kolcovo et organisé par la Loduarie, avait faillit à avoir une garantie immédiate ayant permit l'organisation du coalition d'Etats locaux contre la révolution communiste, obligeant la Loduarie à une opération militaire. Leçon vraisemblablement apprise du Kah lors de sa préparation du coup d'Etat en Altrecht.

    Cette très forte présence militaire en Manche Blanche, au-delà de la provocation militaire et impérialiste qu'elle représente à l'encontre de Tanska, Velsna, Teyla et d'autres Etats de la Région, est un élément de déstabilisation sécuritaire et une dégradation volontaire, et assumée, de la région et des relations entre l'Empire Kahiste et ses pays, ce dernier ne se cachant plus dans l'instauration d'Etats fantoches et leur protection immédiate. Elle constitue en cela une action profondément regrettable.

    Haut de page