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[Catégorie : Histoire]

Chronologie des dirigeants et chefs de gouvernements westaliens depuis 1804

Cette partie va présenter l'évolution des dirigeants et chefs de gouvernements des différentes formes que Westalia a pris au cours de son histoire.
Cette chronologie va débuter à partir de 1804, année généralement considéré comme la fondation d'un véritable Etat indépendant sous la forme du Royaume de New Austaria, avec le couronnement du Roi Edward of Lasley.

Note : Les personnalités seront représentés de cette façon sur les frises :
Prénom Nom
(Parti politique ou mouvance politique)
(Parti politique si pas indiqué au dessus et si existant)
Années de gouvernance


Pour rappel, la liste des partis politiques peut être retrouvée ici : Liste des partis politiques westaliens

Période : Royaume de New Austaria et République Westale (1804-1876)

Frise 1804 à 1876

Note : Le mouvement westal est le groupe révolutionnaire qui a renversé la royauté au cours de la Révolution (1811-1813), puis un parti politique qui a assuré son contrôle sur la Ier République de sa fondation à sa décadence, jusqu'à sa chute.

Liste des dirigeants de cette période

Roi du Royaume de New Austaria :

  • Roi Edward of Lasley (Monarchie) (1804-1813)

Présidents de la République Westale :

  • Arthur Lerant (Westal) (1813-1823)
  • John Facton (Westal) (1823-1828)
  • Richard Humbelton (Westal) (1828-1843)
  • Alfred McBlarent (Westal) (1843-1848)
  • George Larteney (Westal) (1848-1858)
  • Alfred McBlarent (Westal) (1858-1868)
  • Jack Morantis (Westal) (1868-1876)


Période : Dictature d'Henry Horvanx (1876-1919)

Frise 1876 à 1919

Note : Bien que l'on se réfère généralement à cette période en tant que "Dictature d'Henry Horvanx" ou "Dictature horvanxienne", son véritable nom est "IIème République westalienne", puisqu'elle n'inclut pas seulement le mandat d'Henry Horvanx à la Présidence, mais également celui de son successeur.

Liste des dirigeants de cette période

Présidents de la IIème République westalienne :

  • Henry Horvanx (Militaire) (1876-1909)
  • John Moriss (Militaire) (1909-1919)


Période : Grande République (ère asfortienne) (1919-1963)

Frise 1919 à 1963

Note 1 : Cette période débute à la fondation de la Grande République jusqu'à la première présidence socialiste (1963-1971) de l'histoire de Westalia, considérée comme l'évènement marquant la fin du Parti Démocrate et de l'Asfortisme originel.

Note 2 : Avec la fondation de la Grande République, les fonctions de dirigeant et de chef de gouvernement sont désormais séparées en deux postes : Président Fédéral et Premier Ministre Fédéral. Pour cette frise et la suivante, cette nouvelle distinction est donc représentée.

Note 3 : La Grande République est parfois appelée "IIIème République westalienne", mais cette appellation n'est pas courante, bien qu’existante et valide historiquement.

Liste des dirigeants de cette période

Liste des Présidents Fédéraux de la Grande République (1919-1963)

  • Stanislas Asfort (Parti Démocrate) (1919-1931)
  • Arthur Beranci (Parti Démocrate) (1931-1939)
  • John Fortis (Parti Démocrate) (1939-1943)
  • Seiji Ishiyama (Parti Démocrate) (1943-1951)
  • Albert Matendof (Conservateurs) (1951-1955)
  • Joseph Borten (Sans étiquette) (1955-1963)

Liste des Premiers Ministres Fédéraux de la Grande République (1919-1963)

  • Arthur Beranci (Parti Démocrate) (1919-1925)
  • John Fortis (Parti Démocrate) (1925-1931)
  • Seiji Ishiyama (Parti Démocrate) (1931-1943)
  • Charles Hambert (Parti Démocrate) (1943-1949)
  • Jack Lorten (Conservateurs) (1949-1953)
  • Ottavio D'Alessio (Socialiste) (USRO) (1953-1959)
  • Jack Lorten (Conservateurs) (1959-1963)


Période : Grande République (ère contemporaine) (1963-présent)

Frise 1963 à aujourd'hui

Note : Cette frise sera mise à jour au fur et à mesure des années et suivants les changements qui pourront s'opérer au niveau de la Présidence Fédérale ou du chef du gouvernement fédéral.

Liste des dirigeants de cette période

Liste des Présidents Fédéraux de la Grande République (1963-présent)

  • Alfred Lerbati (Socialiste) (USRO) (1963-1971)
  • Alexander Beranci (Asfortien) (Parti Asfortien) (1971-1975)
  • John Garandor (Sans étiquette) (1975-1987)
  • François Grenier (Asfortien) (PLD) (1987-1991)
  • Victor Hardenbor (Néo-Horvanxien) (PUR) (1991-présent)

Liste des Premiers Ministres Fédéraux de la Grande République (1963-présent)

  • Ottavio D'Alessio (Socialiste) (USRO) (1963-1965)
  • Alexander Beranci (Astfortien) (Parti Asfortien) (1971-1975)
  • Victor Aust (Socialiste) (USRO) (1971-1973)
  • Chun Seong-Min (Asfortien) (Parti Asfortien) (1973-1975)
  • Gerald Parkof (Socialiste) (USRO) (1975-1981)
  • Jacob Hulter (Asfortien) (PLD) (1981-1989)
  • Ronald Abek (Asfortien) (PLD) (1989-1991)
  • Xiao Long (Néo-Horvanxien) (PUR) (1991-1997)
  • Robert Terford (Néo-Horvanxien) (PUR) (1997-2005)
  • Akito Fujitawa (Néo-Horvanxien) (PUR) (2005-présent)

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Dernière mise à jour : 29/01/2015
[Catégorie : Personnalités]

Alfred EISENDORF

Alfred EISENDORF


Présentation


Nom : Eisendorf

Prénom : Alfred

Âge : 64 ans

Date et lieu de naissance : 24 avril 1950, Oakcity, Etat-Républicain de Horvanx, Westalia

Ethnie : Austarien

Statut : En vie

Profession (hors politique) : Militaire (General, Ancien chef d'état-major des armées)

Parti Politique : Parti de l’Union Républicaine (PUR) (2003-...)

Famille : Adolphe Eisendorf (1921-2005) (Père), Victoria Eisendorf (1922-2011) (Mère), Margareth Eisendorf (Conjointe depuis 1974) (1954-...), Karl Eisendorf (Fils) (1975-...), Henry Eisendorf (Fils) (1979-...)

Religion : Catholicisme


Carrière politique


Sénateur du comté d’East-Coast :
Election : 2003
Mandat : Depuis 2003
Réélections : 2007, 2011
Parti politique : PUR

Ministre fédéral de l’Unité nationale :
Nomination : 2003-2014
Gouvernements : Terford II, Fujitawa I, Fujitawa II

Ministre fédéral de la Défense :
Nomination : Depuis 2014
Gouvernement : Horvanx I


Histoire


Les Eisendorf forment une famille de militaires très ancienne en Westalia et ont souvent occupé des postes d’importances dans l’armée de terre, mais également de l’air. Immigrant originaire d’Eurysie et juif germanophone, le premier Eisendorf à poser le pied en Westalia est Heinrich Eisendorf (1847-1909) en 1870, qui cherche à faire fortune du haut de ses 23 ans, au cours de la grande ruée vers l’or. Si la recherche de ce métal précieux ne s’avère que peu fructueuse, il tente de nouveau sa chance auprès de l’armée de la République et s’engage pour combattre les amérindiens. Militaire talentueux et rusé, il devient rapidement un proche du jeune Colonel Henry Horvanx et atteint rapidement le grade de Capitaine en 1875. Il soutiendra le coup d’Etat de 1876 et se chargera personnellement de la prise de contrôle du Sénat pour le compte des “bellicistes”. Il finira sa carrière au rang de Général et en tant que dernier Chef d’Etat-Major du Président Henry Horvanx, entre 1904 et 1909, mort dans un accident de train quelques jours après le décès du Dictateur. Si ses descendants brilleront également dans les rangs de l’armée westalienne, le nom Eisendorf va surtout se faire connaître dans les années 50 et 60 grâce au Général Adolphe Eisendorf qui supervise personnellement la répression des révoltes communistes et ouvrières avec le déploiement de militaires dans les villes, gagnant le surnom de “Boucher de Northcoal”. Accusé d’avoir promu l’usage de la torture et d’avoir approuvé l’exécution de révoltés en 1961, il ne sera jamais condamné pour ces faits et décédera en 2005 sans avoir eu à s’inquiéter d’un quelconque passage au tribunal, malgré les plaintes déposées par diverses victimes.

Alfred Eisendorf est le troisième fils d’Adolphe Eisendorf, né en 1954 dans la résidence d’été de la famille à Oakcity, une petite ville côtière dans le nord de l’Etat-Républicain d’Horvanx. Il vit la plupart de son enfance entre cette bourgade et Columbia, où son père travaille la majorité de l’année. Il est éduqué dans un environnement très conservateur et catholique, qui fait la part belle aux années horvanxiennes et à la méfiance des communistes, mais également des hamajaks. Il se lance dans une carrière militaire en intégrant la prestigieuse École Militaire de St Michael, dont il finira parmi les premiers de sa promotion, en 1968. Il va progressivement gravir les rangs de l’armée de terre et se distinguer pour son ambition, sa proactivité et son charisme. Officier au destin prometteur, on lui reproche cependant d’être un supérieur particulièrement exigeant, qui n’hésite pas à pousser à bout ses hommes, voire à se montrer particulièrement oppressif quand ceux-ci possèdent des origines hamajaks. Proche des milieux politiques conservateurs, ces liens et son ascendance vont lui permettre de rentrer en contact avec Victor Hardenbor, en 1990, alors Sénateur à cette époque, qui rassemble des personnalités pour former son futur et premier gouvernement PUR. Pour ses idées assez proches de ce dernier et ses compétences particulièrement reconnues au sein de l’armée, Alfred Eisendorf sera nommé chef d'État major des armées en 1991, devenant à 41 ans le plus jeune westalien de l’histoire à occuper ce poste. Il se fera connaître au cours de la crise des ghettos (1989-1993), puisqu’il sera celui qui convaincra le Président Fédéral Hardenbor de déployer l’armée dans les quartiers hamajaks, afin de mettre fin à la forte criminalité et pour rétablir l’ordre, notamment face aux manifestations pro-hamajaks. On lui impute notamment la responsabilité de la très violente répression de la manifestation du 24 février 1993, qui provoquera plusieurs centaines de morts à travers le pays, notamment dû à des ordres qu’il aurait donné pour “étouffer tout mouvement contestataire”, selon des propos révélés par le Democracy en 1994, le poussant à la démission de son poste.

Après une “traversée du désert”, il fait une nouvelle apparition en 2003 pour les élections sénatoriales primaires, où il annonce mettre sa carrière militaire en retrait, afin de s’engager en politique sous les couleurs du Parti de l’Union Républicaine, pour lequel il sera élu Sénateur du comté d’East-Coast. Soutenu par le Président Fédéral, il sera nommé au poste de Ministre Fédéral de l’Union Nationale, tout nouveau Ministère Fédéral créé à la suite de la réforme constitutionnelle de 2003 et en remplacement du Ministère Fédéral aux affaires intérieures. Considéré comme l’architecte de la seconde et troisième version du projet de loi Safety & Security, il va faire preuve d’un certain zèle pour promouvoir les principes de l’unité nationale, tout en réprimant les mouvements autonomistes hamajaks, mais surtout indépendantistes qu’il fera totalement interdire en 2004, provoquant une nouvelle poussée du terrorisme hamajak qu’il combattra avec ardeur jusqu’à stabiliser cette problématique vers la fin des années 2000. Leader de l’aile traditionaliste du PUR, il fait part de son opposition, en 2010, de la concrétisation du projet d’ouverture diplomatique et de la sortie de l’isolationnisme de la Grande République, devenant, au fur et à mesure des années qui suivront, le principal rival interne d’Henry Takajiwa, leader de l’aile libérale du PUR et partisan de l’ouverture.

Avec le passage de la loi Safety & Security III fin 2013, où il introduit le délit “d’extrémisme”, il va opérer une grande vague d’arrestations de militants hamajaks, entraînant de nouvelles manifestations. Il essaiera également d'interdire le journal Democracy, début 2014, pour la retranscription de propos indépendantistes dans un article. La suspension de publication du journal durera moins d’un mois, avant d'être invalidée constitutionnellement, et provoquera des rassemblements citoyens en soutien à la presse dans tout le pays, à un tel point que le gouvernement PUR chutera gravement en popularité et perdra plusieurs sièges à la suite des élections du Congrès Suprême, la même année. Cet échec entraînera la chute du gouvernement. Dans le nouveau gouvernement d’Arthur Horvanx, le Ministère Fédérale de l’Unité Nationale lui est retiré, après onze années à ce poste, au profit du Ministère Fédérale de la Défense, qu’il occupe depuis juin 2014. Au cours de tout le reste de l'année, il reste particulièrement discret sur la scène politique, conséquences de ses actions. Pourtant, en coulisse, il reste bel et bien la figure de proue de l'aile traditionaliste. Début 2015, la crise avec la Fédération de Stérus frappe toute l'ASEA, avec comme origine des accusations stérusiennes sur un manque de participation de la Grande République à ce domaine de l'alliance. En charge de la Défense, il redevient un invité d'intérêt pour les médias qui souhaitent entendre la défense du gouvernement face à ses accusations. Cependant, dans un brillant jeu politique, il saisit cette occasion pour revenir sur le devant de la scène et transforme ses interviews en prise de position en faveur d'une opinion anti-Stérus, grandement alimenté par les déclarations hostiles et virulentes de la Fédération tout au long du début de l'année. De nouveau en gain d'influence, il ne pourra ressortir que victorieux politiquement de cette crise au sein de l'organisation aleucienne.
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Dernière mise à jour : 13/02/2015
[Catégorie : Personnalités]

Arthur HORVANX

Arthur HORVANX


Présentation


Nom : Horvanx

Prénom : Arthur

Âge : 73 ans

Date et lieu de naissance : 24 janvier 1942, Columbia, State Capital of Columbia

Ethnie : Madrerian

Statut : En vie

Profession (hors politique) : Acteur, Réalisateur, Producteur de film, Philanthrope, Homme d’affaires

Films notables : Paradiso, terra e inferno (1977), Aquila Nera (1986), Alla scoperta di Vistalia ! (1989), Piuma e polvere (1991)

Série notable : One day in the Kingdom (2 saisons, depuis 2010) (en cours de diffusion)

Parti Politique : Parti de l’Union Républicaine (PUR) (2013-...)

Famille : Karl Horvanx (Père) (1910-2001), Maria Horvanx (Mère) (1914-1993), Julia Horvanx (Conjointe depuis 1991) (1951-...), Jeanne Mapel (Ancienne conjointe entre 1984 et 1989) (1950-...), Isolda Valicci (Ancienne conjointe entre 1966 et 1984) (1939-...), Angelo Horvanx (Fils) (1971-...), Gustavo Horvanx (Fils) (1976-...), Luminosa Horvanx (Fille) (1985-...)

Religion : Catholicisme


Carrière politique


Sénateur du comté de Reggio di Terracristo :
Election : 2013
Mandat : Depuis 2013
Parti politique : PUR

Premier Ministre Fédéral de la Grande République de Westalia :
Nomination : Depuis 2014
Gouvernement : Horvanx I
Président Fédéral : Victor Hardenbor


Histoire


Descendant de la célèbre famille Horvanx, Arthur est le fils de Karl Horvanx, ce qui fait de lui l’arrière-petit-fils du Dictateur Henry Horvanx. Son père est un artiste connu entre les années 30 et 50 pour avoir occupé de grands rôles dans des pièces de théâtres, mais surtout pour être un chanteur d’opéra particulièrement talentueux au sein de la capitale fédérale, où il vit avec sa famille. Sa mère, Maria, est une danseuse et chanteuse au sein de comédies musicales et d’opéra à Santa Maria, ville qu’elle quitte pour venir vivre à Columbia, abandonnant tout pour rejoindre son conjoint, qu’elle rencontra au cours d’un projet musical en commun. Arthur Horvanx est le second enfant de leur union et leur premier fils, né en 1942 dans un hôpital de la capitale fédérale. Ce dernier n’est pas né au sein de la branche principale de la famille, qui entretient le mythe de l’ancien Président à vie, continuant de profiter de la fortune et du patrimoine hérité de cette époque. Au sein de la maison de Karl Horvanx, cependant, on est très loin de cette vie pleine de richesse et à l’héritage historique très lourd dans le pays. On ne parle presque pas du passé et le chanteur d’opéra prend même comme nom de scène “Karl Lakendorf”, pour cacher ses origines. Si ses deux parents sont très connus, ils vivent pour autant assez modestement, comme une famille appartenant à la classe moyenne de l’époque. Arthur passe beaucoup de temps au sein de l’Opéra Royal, grand centre artistique westalien de la capitale, où il verra se produire ses parents, mais également de nombreux autres artistes célèbres de l'époque qui l'influencent beaucoup. Prit sous l’aile de sa mère, il va être plongé dans un univers madrerians dont il ne connaît rien, mais dont son sang est profondément lié. Très jeune, il maîtrise la langue et se lance dans une carrière dans le théâtre madrerian, en parallèle de ses études, autour de ses seize ans. S’il arrête ses études à sa majorité, il va être grandement aidé par le réseau de contact de ses parents pour obtenir des rôles secondaires dans des pièces à Santa Maria.

Au cours de sa première décennie à Terracristo, dans les années 60-70, il ne va pas vraiment réussir à se démarquer des autres acteurs, mais est tout de même considéré comme quelqu’un de compétent et parfait pour assurer des seconds rôles. Durant cette période, il vit avec peu et est obligé de partager un appartement avec plusieurs autres artistes. Les postes théâtraux qu’il occupe sont à peine suffisants pour gagner correctement sa vie et il est souvent obligé de compléter ses mois via des petits boulots, que cela soit en tant que serveur dans les cafés, manutentionnaire sur des chantiers ou même chauffeur de taxi. En 1966, le jeune Horvanx se marie pour la première fois avec une madrerianne du nom d’Isolda Valicci, artiste de rue, avec qui il a un enfant, Angelo, né en 1971. Faute de moyen pour pouvoir l’élever correctement, ce dernier est envoyé à Columbia, auprès des parents d’Arthur, pour y vivre dans des conditions plus décentes. En 1974, alors qu’il a été sélectionné pour assurer un rôle secondaire dans la pièce “Principi del cielo”, l’acteur principal a un accident quelques jours avant la première représentation. Arthur, dont le personnage qu’il joue côtoie beaucoup ce dernier, est le plus à même de reprendre le rôle le plus important de l'œuvre. C’est au cours de cette démonstration de son talent qu’il impressionnera le public. Avec un jeu très charismatique et plein de vigueur, ce sera surtout auprès d’un certain Antonio Lambini qu’il tape dans l'œil. A cette époque, le célèbre cinéma madrerian n’est qu’à ses débuts et ne connaît qu’un succès très régional, soit auprès de la population de Terracristo. Antonio Lambini est producteur et réalisateur de film, il offre alors une chance au jeune Arthur pour faire du cinéma, dans lequel il va vite se démarquer. Dès ses débuts, il sera rapidement récompensé par un Vistal d’or, décerné par l’Académie des Arts Cinématiques de Santa Maria, pour son second rôle dans le film “Paradiso, terra e inferno”, premier film madrerian à connaître une envergure nationale, en 1977. A partir de 1981, il débute sa série de films qui donnera à sa carrière un bond considérable : L'Aquila Nera, avec les trois suites qui lui sont liées, respectivement sorties en 1986, 1994 et 2005. Des longs-métrages racontant l’histoire d’un agent secret du Federal Intelligence Coordination Agency, qui lutte dans l’ombre contre des terroristes révolutionnaires, des dictateurs communistes de pays fictifs, mais également contre des sociétés secrètes qui souhaitent contrôler Westalia et le monde. Après ce grand succès, il est demandé par tous les grands réalisateurs et producteurs des années 80 et 90, où il enchaîne les blockbusters à succès. Sa vie sentimentale, quant à elle, est beaucoup plus chaotique. Il divorce de sa première conjointe, Isolda, en 1984, après l’avoir trompé avec la célèbre actrice d’origine lermandienne Jeanne Mapel, avec qui il se mariera la même année. Ils auront un enfant ensemble, sa dernière et seule fille : Luminosa Horvanx, en 1985. L’amour ne tiendra pour autant que quelques années, puisqu’il divorcera à nouveau, sur fond de désaccords, en 1989. Il finit par se remarier en 1991 avec la fille de l’ancien Président Fédéral Joseph Borten (1955-1963) : Julia Borten, qu’il qualifie “d’amour de sa vie”.

Hors ses nombreuses aventures extra-conjugales à son apogée, sa carrière a également connu certains scandales d’ordre politique. En 1989, il se lance dans les films historiques, où il rencontre un certain succès lors de son interprétation de l’explorateur Eurysien Vistali Lambrosi dans “Alla scoperta di Vistalia !”, qui raconte son voyage en Aleucie Occidentale. La même année, sa notoriété lui fait nouer des contacts avec la branche principale de la famille Horvanx, qui lui propose de coproduire un film racontant les guerres amérindiennes des années 1870, où il jouera le personnage du jeune Général Henry Horvanx. Sans hésiter, il accepte l’offre et devient même co-réalisateur de son futur long-métrage à succès : Piuma e polvere, à qui on lui accordera une ressemblance assez frappante avec son illustre ancêtre. Rapprochement qu’il appréciera, puisque depuis quelques années, il était devenu un fervent admirateur de son ancêtre. Diffusé à partir de 1991 dans les salles de cinémas, en pleine période de la crise des ghettos, son oeuvre rencontre un grand succès, dans une période où les idées conservatrices connaissent une forte popularité et le sentiment anti-hamajak du film, qui les dépeint comme les méchants de l’histoire, mettra en colère de nombreuses associations indigènes de l’époque, qui condamnent le caractère “raciste et révisionniste” de l’histoire. Même critique à gauche, qui l’accuse d’une “normalisation de la personnalité d’Henry Horvanx”. Malgré tout, ce projet reste un succès et lance l’acteur dans une carrière de producteur, tout en accumulant une grande fortune via des investissements judicieux, tels que le rachat du club de football Horvanxi di Santa Maria. Dans les années 2000, il se rapproche du Président Fédéral Victor Hardenbor et devient un soutien public très important pour le Parti de l’Union Républicaine, sans jamais s’investir complètement en politique. Déjà considéré comme l’un des principaux visages de la culture madrerianne, il a consacré une grande partie de sa vie récente, et une bonne part de sa fortune, dans le développement de cette culture et du patrimoine qui va avec. Installé dans le ville de Reggio di Terracristo, c’est une personnalité locale qui finance écoles, musées, monuments, hôpitaux et associations promouvant l’art sous toutes ses formes dans la région. Plus récemment, il a produit et co-réalisé la série de science-fantasy “One day in the Kingdom”, où il joue également un rôle important, sans en être le principal, gagnant en popularité auprès des jeunes générations.

A la surprise de beaucoup, Arthur Horvanx décide de se lancer en politique en 2013, intégrant le PUR à l’âge de 71 ans et brisant le tabou centenaire du retour d’un Horvanx en politique. Il se présente aux sénatoriales du comté de Terracristo et remporte l’élection dès le premier tour, avec le meilleur score à l’échelle nationale. En juin 2014, le gouvernement d’Akito Fujitawa démissionne et la recherche d’un successeur au poste de chef du gouvernement se lance dans les rangs conservateurs. Ce dernier crée une nouvelle fois la surprise, lorsque le Président Fédéral décide de le nommer comme nouveau Premier Ministre Fédéral de la Grande République, alors que d’autres profiles bien plus vétérans étaient considérés comme de meilleurs choix, tels qu’Henry Takajiwa, Alfred Eisendorf ou encore Wilson Larster. Le choix d’Arthur Horvanx se fait dans un contexte d’impopularité historique du gouvernement conservateur et le profil de l’acteur paraît être une tentative pour redonner un coup de souffle à une majorité qui a de plus en plus de mal à contrer l’influence grandissante de l’opposition. Pour autant, ses premiers mois d'exercice se passent relativement bien : pas d’incident politique, pas de grandes manifestations, une popularité qui remonte grandement et surtout la réussite décisive d’un référendum pour faire de l’italien madrerian une langue fédérale. Fort de ses succès, Arthur Horvanx se taille une place d’importance dans le paysage politique westalien, alors qu’il est désigné pour être le leader du camp conservateurs pour les élections sénatoriales et représentatives de 2015. Au cours de ses traditionnels vœux du nouvel an, le 1er janvier 2015, le Président Fédéral Victor Hardenbor annonce qu’il ne se représentera pas à son poste, ouvrant la voie à son Premier Ministre Fédéral pour lui succéder. Offre qu’il acceptera officiellement le 3 janvier, ajoutant un nouveau chapitre à son ascension éclaire aux portes du pouvoir suprême. Il affrontera tout au long de l’année 2015 Simeon Belgari, un opposant historique au gouvernement et à l’expérience bien plus importante que l’acteur dans le domaine politique. Victoire éclatante ou ultime échec scellant le sort du PUR ? La réponse arrivera en octobre 2015…
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[Catégorie : Histoire]

Dictature d’Henry Horvanx : De l’oligarchie à l’autocratie

“Nous nous étions perdus, égarés… Notre honneur retrouvé jeté dans la boue par ceux qui ne vivaient pas dans la réalité, face à un ennemi cruel, barbare et dont ni Dieu, ni Jésus ne pouvaient avoir assez de clémence pour leurs atrocités païennes et sans cœur. Des traîtres à la République, au peuple et à notre armée avaient désormais pris place à la tête du pays, si ce n’est qu’ils avaient sûrement toujours été présents ici même, telles des sangsues avides et pourtant déjà débordantes du sang des westaliens. Qu’aurait dit notre père fondateur face à cette scène immonde ? Quel regard aurait-il porté sur ce présent si décevant ? Qu’aurait fait Arthur Lerant pour nous délivrer de ce malheur ? De la décadence des westals qui, révolutionnaires aux grandes idées, étaient devenus pires que le Roi Edward. Effaçant les madrerians, coopérants avec ces vermines d’hamajaks, abandonnant le petit peuple austarien… Il n’était plus là, il n’était plus en vie depuis longtemps. Le Seigneur l’avait guidé pour nous apporter notre liberté, éradiquer la monarchie tyrannique et repousser les viles tribus indigènes de nos terres. Cette année-là, c’était désormais à moi de ramener l’unité, la prospérité et la paix sur Westalia. Cette année-là, j’ai reçu la divine mission de terminer ce qui avait été commencé par nos purs et honnêtes aïeuls : écraser les clans arrogants des sous-hommes du nord, les faire disparaître de ce monde pour toujours et faire de notre nation la plus glorieuse, la plus riche, la plus Grande Westalia. Dieu m’a donné sa bénédiction et le peuple croit en moi, je le sais.”
Henry Horvanx, ancien Président à vie de la République, extrait de ses mémoires, “My life for the fatherland”, passage parlant du coup d’État du 24 mai 1876, publié en 1907.
La grande ruée vers l’or avait complètement changé le visage de Westalia. Le précieux métal avait apporté richesses, puissances et pouvoirs à l’une des populations d’Aleucie les moins développées de l’époque. Là où se tenait de vulgaires rassemblement de tentes, se tiennent désormais de grandes villes développées et prospères. Là où l’homme moderne n’avait jamais mis les pieds, se tiennent des centres de populations exploitant à pleine cadence les ressources locales. Pour autant, cette brusque évolution ne s’est pas faite dans un cadre paisible, coopératif et bon enfant. C’est tout le contraire même. Si l’avidité humaine aurait pu être mesurée à l’époque, elle aurait donné Westalia comme le rassemblement d’une concentration historique sur notre planète, un tel sentiment où les plus intelligents, les plus puissants et les plus fourbes avaient leur place. De cette concentration malsaine et pourtant si bénéfique, ce sont ceux qui n'avançaient pas dans cette direction qui en ont été les principales victimes : nous parlons bien des hamajaks. Leurs territoires pillés, leurs villages rasés, leurs populations déplacées… Jusqu’à ce qu’éclatent les terribles guerres amérindiennes et leurs centaines de milliers de morts, dans un camp comme dans l’autre, qui bouleversa la situation de l’époque. Les indigènes furent d’abord écrasés par la supériorité technologique et le professionnalisme de leurs ennemis, avant de s’approprier ces mêmes qualités pour les retourner contre les westaliens, accomplissant l’impossible, infligeant la défaite militaire la plus humiliante de notre histoire, la Bataille de Kawataji en mai 1874, puis l’affront ultime, l’apogée de la vengeance des natifs, le sac et le grand incendie de Santa Maria, le 4 juillet 1874. Dans le chaos de ces événements, un homme a réussi à s’imposer dans l’Histoire comme celui qui mettrait fin à cette ère et à en débuter une qui portera son propre nom : le Général Henry Horvanx. Victorieux de ses batailles contre l’Ak Amatra Makkapitew, principal leader hamajak, qu’il fait même prisonnier à la bataille d’End Plateaus en 1875, c’est un militaire qui voue une haine profonde contre ce peuple tribal et, lorsqu’on l’informe que la guerre va se terminer sur une négociation entre les deux camps, cela n’enchante pas du tout ses désires de vengeances. Très rapidement, il devient au sein de la population la figure de proue du mouvement dit “belliciste”, qui souhaite une poursuite de la guerre, d’un conflit total, visant à venger Santa Maria et à mettre définitivement fin à l’existence des Grands Clans dans le nord. S’il fut un proche du gouvernement westal lors de son assignation en tant que chef des armées, il semble être en complète opposition avec leur vision désormais…

“Marche du libérateur”, représentation du Général Henry Horvanx lors de son coup d’Etat à Columbia, le 24 mai 1876, tableau d’Albert Battan, peint en 1878.
“Marche du libérateur”, représentation du Général Henry Horvanx lors de son coup d’État à Columbia, le 24 mai 1876, tableau d’Albert Battan, peint en 1878.

Alors que la fin des guerres amérindiennes semble de plus en plus inévitable, le Général Henry Horvanx décide d’aller protester en personne à Columbia, devant le gouvernement du Président Jack Morantis. Au cours du mois de mai 1876, bien décidé à obtenir gain de cause, il prend avec lui une partie de son armée pour faire pression sur les politiciens et mettre un terme à toute possibilité de négociation de paix avec les hamajaks. Après cinq jours de voyage entre Astaran et Columbia, il arrive enfin en périphérie de la capitale. Au même moment, un messager porte une lettre du Président qui lui ordonne de faire demi-tour et indique clairement que sa demande de rencontre ne pourra pas avoir de retour favorable dans ces conditions. Interprétant ce message comme un refus catégorique du gouvernement de l’écouter, le chef militaire prend la décision, au lendemain de la réception de la lettre présidentielle, de rentrer avec ses hommes dans la capitale. Si le gouvernement ordonne à la garnison locale de stopper par la force ce convoie militaire, pourtant inférieur numériquement, celle-ci ne fait rien et se rallie même au Général en sécurisant sa route jusqu’au Sénat. Policiers, miliciens et locaux ne font rien pour mettre un terme à cette avancée inarrêtable des troupes bellicistes, tandis que celles-ci atteignent la Place de la Révolution, en face du Palais sénatorial de l’ère westale. Selon les archives de l’époque, Henry Horvanx y tient un discours devant de nombreux soldats et une foule venus des différents quartiers adjacent à la place, il y appelle à la fin de la décadence des élites, à restructurer la République pour en faire une entité “stable, prospère et glorieuse”, tout en posant les bases de la doctrine de l’Union nationale (ou Union des peuples pour la gauche), qui invite austariens, madrerians et immigrés du Nazum ou d’Eurysie à s’unir pour le bien commun de la patrie, dans le respect de leurs différences culturelles. Une vision qui est à l’opposée de celle des westals, qui souhaitent unifier culturellement le pays sous le pouvoir unique des austariens, tandis que le Général ne fait en rien une honte de ses origines madreriannes, de par sa mère. Alors qu’un de ses seconds, le Capitaine Heinrich Eisendorf, prend le contrôle du Sénat et met sous arrêt tous les sénateurs qui s’opposent à la prise du pouvoir, Henry Horvanx se rend au sein du Palais Présidentiel, où sont réunis le chef de l’État et ses ministres. Les gardes républicains, qui protègent les lieux, refusent de faire feu sur le militaire, qui entre sans résistance dans la bâtisse. Devant l’ensemble du gouvernement westale, le leader des bellicistes annonce la dissolution du Sénat, la destitution de l’ensemble des membres de l’exécutif et leur arrestation immédiate pour haute trahison. Dans la foulée, il transmet un communiqué à travers tout le pays pour annoncer la mise en place d’un gouvernement provisoire, dont il s’autoproclame Président, et annonce la poursuite de la guerre contre les tribus hamajaks, jusqu’à la conquête totale.

“Le Général Henry Horvanx devant le Président Jack Morantis et son gouvernement, annonçant leur destitution et leur arrestation”, représentation parue dans le Columbia Chronicle, le 27 mai 1876.
“Le Général Henry Horvanx devant le Président Jack Morantis et son gouvernement, annonçant leur destitution et leur arrestation”, représentation parue dans le Columbia Chronicle, le 27 mai 1876.

Avec le plus loyal soutien de l’armée, et des nombreux gouverneurs militaires en charge depuis le début de la guerre, l’ensemble du pays tombe rapidement sous son joug. Les principales villes se soumettent volontairement ou par la force, via leur garnison qui prend le contrôle des lieux de pouvoirs régionaux, au nom du nouveau gouvernement provisoire. La coordination est presque parfaite, il faut dire que l’idée d’un coup d’Etat n’est pas seulement venu à la tête du général lors de son arrivée à Columbia, mais a bien fait son chemin au sein des partisans bellicistes et notamment des Goldmakers, qui ont vu dans l’affaiblissement des westals le moyen de prendre le pouvoir, via une personnalité qui leur serait favorable. Ainsi, nombreux furent les gouverneurs à être remplacés par ces derniers, seulement quelques semaines après le coup d’État. Rare furent les partisans de l’ancien régime à pouvoir conserver leur poste, bien souvent à la faveur d’un contexte particulier ou de leur soutien de longue date aux idées politiques du nouveau Président. Pour autant, le Coup d’Etat a rencontré de farouches opposants entre le 28 mai et le 4 juin 1876, lors de l’événement qui sera qualifié de “Seconde révolte de Saint-George”, en référence à la première ayant lancé la Révolution Westale de 1811. Au cours de ces quelques jours, le Sénateur Joseph Anton s’oppose publiquement au coup d’État et aux nombreuses arrestations politiques qui se déroulent à travers le pays. Au sein de la capitale, l’armée est particulièrement répressive à l’encontre de toute forme d’opposition face au nouveau Président Horvanx. Plus que cela, les soldats du belliciste se font maîtres de la ville en s’appropriant de force les biens de certains habitants, dans le dos du gouvernement qui feint l'ignorance face à ces exactions. Le 28 mai, quelques jours après la prise de pouvoir des militaires, il rassemble une foule de citoyens mécontents qui prend d’assaut une armurerie et s’arme pour constituer les “nouvelles milices révolutionnaires”. S’appropriant des quartiers entiers via l’usage de barricades et de ses miliciens, Joseph Anton appelle à la révolte armée contre Henry Horvanx et se proclame comme véritable Président de la République. Sans attente, l’armée, sous le contrôle total du nouveau gouvernement, va être déployée pour écraser le soulèvement. Les soldats du nouveau régime vont avoir beaucoup de difficulté à repousser les révoltés, qui vont même réussir à prendre le contrôle de deux quartiers supplémentaires le 31 mai. Pour autant, la résistance ne sera que de courte durée, puisque l’armée organise une violente contre-attaque à partir du 2 juin, entraînant de puissants incendies sur les lieux des combats, sans que l’on sache encore aujourd’hui qui est vraiment l’auteur de ces derniers, entre les deux camps. Le 3 juin, le Sénateur Joseph Anton meurt sur une barricade, touché de deux balles dans la poitrine. Le 4 juin, les derniers membres des “nouvelles milices révolutionnaires” sont tués ou faits prisonniers par les soldats du nouveau gouvernement. La majorité d’entre eux sont condamnés à la mort par pendaison, les autres bien souvent envoyés aux travaux forcés pour soutenir l’effort de guerre, dans un cadre de vie éreintant, où rare seront ceux qui survivront. Cette “Seconde révolte de Saint-George” est un événement marquant dans l’historique du socialisme westalien, qui se veut dans l'imaginaire collectif comme une révolte populaire contre la dictature. Ses principales figures, telles que Joseph Anton, sont considérées comme des personnages importants dans la construction des pensées socialistes et communistes de la fin du XIXème siècle et du début du XXème, sans que la plupart d’entre eux n'aient réellement soutenu ce genre d’idéologie de leur vivant. Il faudra attendre le second gouvernement socialiste de la Grande République, en 1963, pour qu’un mémorial soit dédié aux “révoltés du 28 mai 1876”, sur la place où serait mort Joseph Anton, devenant un lieu politique important pour l’Union Sociale et Démocrate, et le Parti des Ouvriers Libres, de nos jours.

“Mort du Sénateur Joseph Anton”, représentation anonyme d’époque, probablement dessinée en 1876.
“Mort du Sénateur Joseph Anton”, représentation anonyme d’époque, probablement dessinée en 1876.

Si les raids hamajaks continuent tout au long de l’année 1876, il faudra attendre mars 1877 pour que le nouveau gouvernement puisse assurer un contrôle stable sur l’ensemble de Westalia. C’est sous un printemps particulièrement favorable que l’armée va se remettre en marche vers les territoires du Grand Clan de la Forêt argentée. Dirigés en personne par le Président Henry Horvanx, les soldats westaliens vont entamer une vaste campagne de “pacification” des territoires hamajaks dans le Nord-Est du pays. Sous des consignes claires et appliquées à la lettre, les militaires vont opérer une série de massacres des indigènes vivant sur les terres qu’ils traversent. Les forces alliées des clans restants vont se replier au sein de la Forteresse d’Atawa, une fortification à l’architecture moderne inspirée de ce qui se fait déjà en Westalia et bâtie lorsque l’Ak Amatra Makkapitew était encore leur dirigeant, probablement en 1874 selon les relevés archéologiques contemporain. Le 17 juillet 1878, une puissante armée westalienne se lance dans le siège de l'ultime retranchement des forces ennemies. Si quelques sorties audacieuses, mais infructueuses, des assiégés se produisent tout au long de cette bataille, c’est à partir du 29 juillet qu’Henry Horvanx ordonne l’ultime assaut visant à s’emparer d’Atawa. Si les sources officielles de l’époque indiquent une victoire rapide et peu coûteuse, l’Association of Westalian Explorers and Archaeologists affirme avoir découvert, en 1961, des journaux de soldats ayant participé à cette bataille et présentant un assaut particulièrement sanglants, se composant de plusieurs morts westaliens et de nombreux blessés graves. Si l’analyse de ces journaux ont prouvé qu’ils datent bien de cette même époque, l’ASWEA ne confirme pour autant pas l’hypothèse d’une bataille particulièrement coûteuse pour la République. En effet, les sources s’inclinant vers cette version sont peu nombreuses et d’autres récits de soldats n'affirment pas nécessairement cette histoire. Les historiens préfèrent s’avancer sur une présentation comme étant celle d’un “affrontement aux multiples facettes, où la propagande de l’époque a grandement présentée ce dernier comme peu coûteux et issu du génie militaire d’Henry Horvanx et, si les combats furent rapides, ils ne furent pourtant pas avec peu de pertes. Mais cette dernière données ne peut pas être quantifiée correctement avec les documents de cette époque sans biais issus de la propagande”. A la suite de cette victoire, la résistance hamajak se fera de plus en plus éparse, désunie et inefficace face à une armée supérieure en nombre et en matériel. Cette dernière va reprendre sa mission de “pacification”, dont le nombre de victimes est impossible à déterminer à ce jour, mais dont on sait que de nombreux rescapés ont fui vers l’Est, traversant le fleuve Unionis et s’installant en masse dans le nord d’End Plateaus et aux pieds du Muro Oritentale. Dans sa restructuration du territoire, Henry Horvanx va créer le statut de “Région d’expansion”, qui vise à une colonisation westalienne des terres conquises et à l’exploitation des ressources désormais accessibles sans menaces indigènes, au prix de nombreux villages hamajaks rasés de la carte et de populations chassées toujours plus vers le Nord ou l’Est. Deux territoires vont obtenir ce statut : Dakantia, qui n’est pas encore une région pleinement intégrée depuis sa conquête en 1873, et la région qu’occupait jadis le Grand Clan de la Forêt argentée, qu’il nomme avec son nom et qui donnera, bien plus tard dans le futur, l’actuel Etat-Républicain d’Horvanx. Seules les terres les plus à l’Est ne sont pas comprises dans ce nouveau tracé qui, bien que revendiquées officiellement par la République de Westalia, ne sont pas exploitées en raison du manque d’intérêt pour ses ressources et sont donc devenues un refuge important des populations indigènes fuyant la répression horvanxiennes. Cette zone fut donc qualifiée de “Territoires sauvages”, loin des mains du nouveau dirigeant, mais toujours sous son regard.

“Bataille de la Forteresse d’Atawa, 29 juillet 1878”, tableau de Peter Vast, peint en 1884.
“Bataille de la Forteresse d’Atawa, 29 juillet 1878”, tableau de Peter Vast, peint en 1884.

Si le conflit avec les hamajaks prend officiellement fin en 1878 avec la chute d’Atawa et la destruction de leur alliance contre Westalia, les opérations de “pacification” se poursuivent jusqu’en 1883, année où la résistance s'essouffle face à une force bien supérieur et mieux organisée. Bien qu’Henry Horvanx a toujours voué une haine à L’Ak Amatra Makkapitew, il ne le fera jamais exécuter et l'enfermera même dans le centre zoologique de Columbia, le présentant comme un féroce animal et un trophée de guerre marquant sa victoire sur ses ennemis, la supériorité de la race westalienne et comme preuve de l’humiliation ultime des hamajaks, en vengeance pour le Grand incendie de Santa Maria. Les anciens westals chassés du pouvoir, les indigènes écrasés et sa gloire militaire indiscutable, le chef de l’État se trouve dans une position très confortable et se dote d’une force politique sans rival. Dès 1877, avec la reconstitution d’un Sénat en sa faveur, il s'était fait octroyer les pleins pouvoirs pour restructurer le pays. Il en fait notamment usage en 1881, avec la fin de son premier mandat, pour se faire élire à vie en tant que Président via un référendum qui ne laissa aucun doute sur son résultat. Alors que les réformes s'enchaînent et où le pays s’apprête à connaître l’une des plus grandes croissances de son histoire, il est désormais évident d'une chose : l’ère des westals corrompus est désormais terminée, c’est désormais celle d’Horvanx qui prend place. La fin de l’oligarchie décadente et le début de l’autocratie militaire.

Carte de Westalia et du territoire des cités nazumites en 1883. R.E. = Région d’expansion.
Carte de Westalia et du territoire des cités nazumites en 1883. R.E. = Région d’expansion.

18173
Système politique de la Grande République


Le système politique de la Grande République de Westalia est issu de plusieurs années d’évolution, de siècles d’histoires et parfois d’influences étrangères. Souvent trouble et difficile à suivre pour ceux qui ne sont pas nés dedans, il est souvent considéré que la Grande République applique un système très unique à Westalia et dont certains tenants mettent parfois à mal le caractère démocratique de ce dernier, ironiquement qualifié de “démocratie à la westalienne”. Héritages de l’époque westals, reliquats de la dictature, réformes asfortiennes et évolutions hardenboriennes, c’est ce mélange qui forme aujourd’hui la structure contemporaine de Westalia et de sa politique.

Afin d’éclairer tout néophyte dans cette univers assez flou, voici une explication simplifiée des différents éléments qui font vivre le système westalien :

SOMMAIRE



Structure générale

Structure

Le système westalien se compose d’une multitude d’entités aux rôles bien définies et qui peuvent être rassemblées en cinq catégories :

Pouvoir législatif fédéral : C’est le cœur démocratique de la Grande République, celui où les décisions sont prises à l’échelle nationale et qui ont un impact très important dans la vie des westaliens. Elle se compose du Congrès Suprême et du Sénat.

Pouvoir régional : Situé au-dessous des pouvoirs fédéraux, c’est ici que les décisions beaucoup plus locales sont prises par les élus, toujours dans le respect des lois fédérales et de la constitution. Ce pouvoir est représenté par les Assemblées et les gouvernements des six États-Républicains.

Pouvoir exécutif fédéral : Tête pensante de la Grande République, ses représentants ont pour charge de diriger le pays en proposant des projets de loi au Sénat, en émettant des décrets et en s’assurant que la constitution et les lois votées sont respectées. On y retrouve en tête le Président Fédéral, son Premier Ministre Fédéral et l’ensemble des Ministres fédéraux qui composent son gouvernement.

Pouvoir judiciaire : Ce pouvoir permet l’interprétation de la loi et de la constitution, en s'assurant notamment que citoyens comme gouvernements de la Grande République respectent ces derniers. Sa plus haute institution est le Conseil de la Justice Fédérale, suivi de l’ensemble des Juges Fédéraux qui en dépendent à travers le pays.

Pouvoir électif : C’est ici que le changement s’opère dans la composition du pouvoir législatif, principalement. La majorité de ce pouvoir se trouve entre les mains des citoyens-électeurs, soit tous westaliens en âge de voter. L’autre partie se trouve au sein du Conseil électif de la Grande République, composé de huit membres qui élisent le Président Fédéral.


Sénat de la Grande République

Description :

Chambre basse de la Grande République, elle est composée de Sénateurs élus au suffrage universel direct. Chacun représente une circonscription électorale où, en sa qualité d’élu, peut voter et proposer des lois au Sénat. Fondé en 1811 par les révolutionnaires westals, il est à l’origine une assemblée regroupant les maires des différentes colonies soutenant les républicains dans la guerre civile et donc proche du nouveau pouvoir. Au cours de la Ier République, son rôle se réduit progressivement à un rassemblement des membres du parti westal, laissant peu de place à une réelle opposition, notamment à partir de la première Présidence de Alfred McBlarent, en 1843. Sous la dictature, Henry Horvanx dissout le Sénat de 1876 à 1879, avant de le réformer en profondeur pour que ses membres soient élus au suffrage universel direct, bien que l’opposition ne puisse toujours pas vraiment s’y faire une place. Il faudra attendre les sénatoriales de 1918 pour qu’une réelle opposition puisse apparaître et la chute de la dictature pour qu’elle se diversifie. C’est d’ailleurs la constitution de 1919 qui met en place le système de renouvellement partiel du Sénat, pour donner plus de possibilités à la population de s’exprimer politiquement. Avec l’intégration de Dakantia et du territoire d’Horvanx dans le tracé des circonscriptions et après la recomposition de 1965, le nombre de sièges a évolué plusieurs fois.

Pouvoir : Législatif fédéral

Nombre de sièges de sénateurs : 453 sièges

Élections : Le Sénat voit ses membres être renouvelés au cours de deux élections distinctes :
  • Les sénatoriales primaires : les citoyens-électeurs renouvellent 302 sièges dans les ⅔ des circonscriptions du pays. Elles se déroulent tous les quatre ans, la même année que les présidentielles, sur deux tours maximum.
  • Les sénatoriales intermédiaires : les citoyens-électeurs renouvellent 151 sièges dans ⅓ des circonscriptions du pays. Elles se déroulent tous les quatre ans, deux ans après les sénatoriales primaires, sur deux tours maximum.

Fonctions importantes :

  • Président du Sénat : Généralement élu parmi le groupe de sénateur le plus important du Sénat, il préside les séances et détient certains pouvoirs spéciaux pour l’examen des lois ou pour sanctionner des sénateurs.

  • Vice-Président du Sénat : Au nombre de trois, ils sont nommés par le Président du Sénat pour le seconder et peuvent présider des séances en son nom, détenant les mêmes pouvoirs que lui dans ce genre de cas. Ils doivent être obligatoirement des sénateurs.

  • Groupe politique : Ensemble de sénateurs qui se réunissent suivant leurs partis politiques au Sénat. Plus le groupe est important, plus ils obtiennent des avantages, tels qu’un temps de parole plus important ou une meilleure considération de l’exécutif lors des consultations. Ils sont eux-même représentés par un Président de groupe, qui est élu par ses pairs.

Plus d'informations sur l’actualité au Sénat.


Congrès Suprême

Description :

Chambre haute de la Grande République. Là où le Sénat est une représentation plus locale via un système de circonscriptions électorales, le Congrès Suprême se compose de délégués élus au scrutin proportionnel plurinominal ou à liste, pour faire simple. Son objectif est d'offrir une représentation globale de l’opinion politique de la population. Dans le système électoral westalien, les lois passent d'abord par le Sénat, avant d’arriver au Congrès Suprême. Si les délégués votent en faveur du texte, alors celui-ci est directement adopté. S’il est voté avec des modifications ou rejeté, alors il repart au Sénat pour être de nouveau étudié, avant d’être voté une nouvelle fois par les sénateurs. Son pouvoir exclusif le plus important est d’avoir la capacité de destituer le Président Fédéral avec l’approbation de 60% des délégués, chose qui n’est encore jamais arrivée dans l’Histoire. Cette institution est l’une des plus récentes de la Grande République, puisqu’elle a été fondée en 1919, dans une volonté de créer un contre-pouvoir plus fort au Président Fédéral et à son gouvernement, pour éviter une nouvelle dictature.

Pouvoir : Législatif fédéral

Nombre de sièges de délégués : 105 sièges

Élections : La composition des délégués est renouvelée tous les quatre ans, au cours des élections du Congrès suprême, qui se tiennent un an avant les présidentielles. Les partis politiques proposent une liste de noms qui est soumise au suffrage proportionnel plurinominal.

Fonctions importantes :

  • Président du Congrès Suprême : Il détient une liste de pouvoir assez identique à celle du Président du Sénat, puisque le fonctionnement interne du Congrès Suprême est très proche de celui du Sénat (cf plus haut). Cependant, le Président du Congrès Suprême détient le devoir de remplacer le Président Fédéral à son poste, par intérim, en cas de destitutions ou d’incapacité à diriger, temporaire ou totale.

  • Vice-Président du Congrès Suprême : Il sont ici au nombre de deux et secondent le Président du Congrès Suprême. Toujours dans une ressemblance avec le Sénat, il sont nommés par ce dernier et doivent être des délégués.

  • Groupe politique : Les groupes sont déjà formés par rapport au nombre de noms qu’une liste a pu remporter. Par défaut, le premier nom de la liste est automatiquement le Président du groupe et les délégués sont libres de quitter et de rejoindre un autre groupe durant leur mandat. Cependant, ils ne peuvent pas créer de nouveau groupe et doivent siéger en tant qu’indépendant dans ce genre de cas.

Plus d'informations sur l’actualité au Congrès Suprême.


Assemblée représentative

Description :

Apparu à partir de 1919, lors de la fédéralisation de Westalia, ces assemblées sont censées représenter une plus proche proximité politique avec les citoyens. Jouissant d’une autonomie assez importante, elles peuvent proposer et voter des lois qui ne seront appliqués que dans l’État-Républicain qu’elle représente. Elle se compose de députés, qui sont élus au suffrage universel direct, sous un système de circonscriptions électorales. Le tracer de ces circonscriptions étant à la charge des État-Républicains, pour ne pas compliquer la chose, ils sont souvent bien différents de ceux utilisés pour les élections au niveau fédéral. Après une composition de députés établis, ces derniers doivent élire un Président, qui va alors constituer un cabinet pour gouverner l’État. A ses débuts, les Assemblés possédaient une liberté de choix très large dans leur façon de procéder et d’élire leurs membres. Certains États-Républicains pouvaient élire leurs députés par scrutin proportionnel plurinominal, d'autres au suffrage indirect et où même la durée des mandats pouvait varier, allant de 4 ans à 7 ans, toujours suivant les États. Depuis la réforme constitutionnelle de 1986, l’ensemble des États-Républicains doivent se plier au même système, seule le nombre de députés pouvant varier entre les assemblées.

Pouvoir : Régional

Nombre de sièges de députés : Variables suivants les États.

Élections : Appelées élections représentatives, elles ont lieu tous les six ans, au suffrage universel direct à un tour. Toutes les Assemblées représentatives sont renouvelées en même temps.

Fonctions importantes :

  • Président de l’État-Républicain : Il représente et dirige le cabinet qu’il a composé. Il préside également les séances de l’Assemblée.

  • Cabinet présidentiel : Il se compose de Départements, dirigés par les chefs de départements. Suivant leurs fonctions définies par le Président, ils gèrent les affaires courantes et proposent des lois à l’Assemblée.

  • Groupe politique : Leur fonctionnement est identique à ceux du Sénat, soit un ensemble de députés qui se réunissent pour obtenir différents avantages dans le débat législatif, représenté par un Président de groupe.

Liste et composition des différentes assemblées représentatives.


Le Président Fédéral

Description :

Chef de l’État et principal représentant des westaliens, il est le garant de l’unité de la nation et le protecteur de la constitution. Commandant suprême des forces armées de la Grande République, son rôle a pourtant était celui d’un figurant durant les décennies d'isolationnisme, dont la principale charge était de nommer un Premier Ministre Fédéral pour diriger son gouvernement, mais également de pouvoir gracier, à différents degrés, des citoyens condamnés par la justice, en général pour des condamnations entrainant la peine de mort. Après la réforme constitutionnelle de 2003, il a également le droit de nommer et de révoquer les membres du Conseil de la Justice Fédérale à sa guise, ce qui est considéré par l’opposition comme une atteinte à la démocratie. Ses fonctions et ses pouvoirs au sein du système politique westalien ont particulièrement évolué depuis le début du mandat de Victor Hardenbor, qui a fait de ce rôle un pilier majeur des affaires aussi bien à l'intérieur au pays, qu’à l’extérieur, développant depuis l’ouverture sur le monde un pouvoir diplomatique important. Il a le pouvoir de dissoudre le Sénat, uniquement dans le cas d’une censure du gouvernement fédéral. Le Premier Ministre Fédéral est par ailleurs obligé d’obtenir l’aval du Président Fédéral pour obtenir tout référendum ou processus législatif qui entraînerait une modification de la constitution. Toujours depuis la réforme constitutionnelle de 2003, il possède également le droit de nommer, où au minimum approuver pour certains cas, les personnalités à la tête de certaines institutions publiques, comme la Federal Homeland Security Agency ou le Chef d’état-Major des armées de la Grande République, à titre d’exemple.

Pouvoir : Exécutif

Élections : Il est élu au cours des élections présidentielles fédérales, pour une durée de quatre années. Les électeurs de ce scrutin sont tous des membres du Conseil Électif de la Grande République (voir fonctionnement CEGR pour les détails de l’élection) et il n’existe pas de limite de mandat.

Conditions de candidature : Avoir au moins 30 ans, avoir effectué son service militaire de 1 an, être de nationalité westalienne depuis au minimum trente années, avoir le soutien d’au minimum 700 élus à travers le pays (maires, députés, sénateurs, délégués, présidents d’État-Républicain…) et être éligible.


Le gouvernement fédéral

Description :

Il se compose de l’ensemble des membres ayant pour charge la gouvernance de la Grande République, de proposer, d’appliquer et de veiller au bon respect des lois. Il se divise en Ministères Fédéraux, dont la fonction et le nom dépendent de la personne qui dirige ce gouvernement, à savoir le Premier Ministre Fédéral. A titre d’exemple, jusqu’en 2003, il a existé un Ministre Fédéral des affaires intérieures, qui a été remplacé par un Ministère Fédéral de l’Unité nationale. Une personne peut occuper plusieurs postes de Ministres Fédéraux et le chef du gouvernement peut également avoir la fonction d’un ou plusieurs Ministères Fédéraux, bien que cela ne soit pas toujours le cas. Ces ministères dirigent quant à eux toute une armée de fonctionnaires et les différentes institutions qui leurs sont rattachés à leur guise.

Pouvoir : Exécutif

Le Premier Ministre Fédéral : Chef du gouvernement fédéral, il est nommé par le Président Fédéral après consultation des forces politiques du Sénat et du Congrès Suprême, et il peut être révoqué par ce dernier à tout moment. Il a pour charge de constituer un gouvernement et de diriger uniquement les affaires intérieures du pays. Le chef du gouvernement ne possède pas un rôle direct dans la diplomatie du pays, mais il a le droit de la commenter ou de donner une direction à suivre pour son Ministre Fédéral aux affaires étrangères, qui en a la principale charge. Sa présence dans des événement internationaux ne peut être que sur le sol national et uniquement avec un but honorifique. Il a le pouvoir d’initier indépendamment des référendums au peuple, du moment que ceux-ci ne concernent pas une modification de la constitution. Dans le cas contraire, il doit avoir l’approbation du Président Fédéral.

Censure et pouvoir de dissolution : Le Sénat est la seule institution en capacité d’initier un vote de censure à l’encontre du gouvernement fédéral, à n’importe quel moment et nécessitant 50% et une voix pour être appliqué, entraînant immédiatement la chute du Premier Ministre Fédéral et de son cabinet. Dans le sens inverse, le Premier Ministre Fédéral a la possibilité de dissoudre le Sénat à tout moment, mais celui-ci a l’obligation de se soumettre à un vote de censure après recomposition de ce dernier. Dans le cas d'une dissolution du Sénat, toutes les circonscriptions sont appelées à élire un nouveau Sénateur pour quatre années. Cependant, les nouveaux sénateurs des circonscriptions concernées par les sénatoriales intermédiaires ne sont élus que pour deux ans, afin de rétablir le cycle de renouvellement partiel.


Conseil Électif de la Grande République

Description :

Ce conseil regroupe un total de huit électeurs, issus de différentes institutions de la Grande République. Tous les quatre ans, ils se réunissent pour élire un nouveau Président Fédéral ou pour renouveler le mandat de l’actuel chef de l’État, si celui-ci est candidat à sa réélection. Considéré comme un reliquat de la dictature, sa présence dans les institutions de la Grande République est sujette à débat depuis plusieurs décennies et sa structure peut entraîner des blocages ou un faible renouvellement de l’offre politique dans le pays. Il est généralement présidé par un ancien Président Fédéral ou, à défaut, par le Sénateur le plus âgé du Sénat. La Présidence de cette institution n'est là que pour encadrer votes et débats, elle ne possède aucun droit de vote ou de participations actives aux échanges.

Pouvoir : Électif

Nombre de sièges : 8 sièges

Nomination à un siège : Le CEGR se compose de huit sièges, qui sont automatiquement attribués aux personnes suivantes : le Président du Sénat, le Président du Congrès Suprême et les six Présidents des États-Républicains.

Fonctionnement : Les membres du CEGR se réunissent uniquement pour élire le Président Fédéral, tous les quatre ans. Un candidat doit réunir au minimum 5 voix sur 8 pour être admis, au cours des trois premiers tours. Si à partir du quatrième tour aucun candidat n’est élu, le candidat ayant le plus de voix remporte l’élection. En cas de blocage (soit le même nombre de voix pour tous les candidats), le Conseil doit réitérer un vote toutes les semaines jusqu’à s’être mis d'accord sur l’élection d’un candidat, sans limite dans le temps.


Électeur citoyen

Description :

Citoyen westalien ayant le droit de vote et qui ne purge pas une peine de prison au moment d’un vote. Avant 1986, il fallait terminer son service militaire pour obtenir le droit de vote, ce n’est désormais plus le cas. Il a le devoir d'aller s'exprimer aux différents scrutins qui le concerne. Cependant, il n'existe aucune contrainte officielle pour faire respecter ce devoir et s'abstenir de voter n'est pas un délit.

Pouvoir : Électif

Conditions d’éligibilité : Avoir au minimum 20 ans, être de nationalité westalienne, ne pas faire l’objet d’un mandat d’arrêt ou effectuer une peine de prison lors d’un vote et ne pas avoir été condamné pour terrorisme ou extrémisme.


Conseil de la Justice Fédérale

Description :

Ce conseil regroupe onze membres qui ont la charge de veiller au bon fonctionnement de la justice fédérale et au respect de la constitution. Ce conseil peut avoir le pouvoir d’invalider décrets, lois ou décisions de justice si ces dernières sont jugées comme anticonstitutionnelles ou ne respectant pas les lois. N’importe qui peut déposer un dossier pour ces types de sujets auprès de cette institution, qu’il soit un westalien ou un étranger. Ils nomment également les juges fédéraux à travers le pays. Ses membres sont également les seuls à pouvoir invalider une élection, avec l’approbation d’au minimum 7 membres. Depuis 2003, la nomination de ses membres est à la charge du Président Fédéral. Avant cela, la nomination était réalisée par les juges fédéraux eux-mêmes, au cours d'élections. Mais avec la crise des ghettos, au cours des années 90, et le peu de réactivité du CJF, celui-ci a été sous le joug de nombreuses critiques populaires pour son “entrisme” et la passivité de ses actions, ce qui a permis au Président Fédéral Victor Hardenbor de réformer constitutionnellement cette institution, au grand dam de la démocratie.

Pouvoir : Judiciaire

Nomination à un siège : Les membres sont nommés par le Président Fédéral pour un mandat de six ans, sans limite de mandat. Le Président Fédéral peut révoquer individuellement le droit de siéger à un membre et nommer une nouvelle personne à sa place à tout moment. Pour y siéger, hors l’approbation du chef de l’État, il faut être âgé d’au minimum 45 ans, être de nationalité westalienne et avoir au minimum 20 ans d’expérience dans le domaine judiciaire westalien. On peut donc y retrouver des avocats, des juges ou d’anciens ministres fédéraux à la Justice.


Juge Fédéral

Description :

Avec un Juge Fédéral présent dans chaque comté du pays, ce dernier a pour objectif de rendre des jugements sur des affaires qui concernent des lois fédérales ou qui dépassent le cadre des États-Républicains. Ils dépendent du Conseil de la Justice Fédérale, qui surveille la validité de leurs décisions et gèrent leurs nominations.

Pouvoir : Judiciaire

Nomination : Ils sont élus par les membres du Conseil de la Justice Fédérale, pour une durée de trois ans, renouvelable sans limite. Pour être éligible à ce poste, il faut avoir au minimum 10 ans d’expérience dans le domaine judiciaire westalien et être de nationalité westalienne. Le CJF a le pouvoir de les révoquer de leur poste, notamment dans le cas d’une défaillance dans leurs fonctions.

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[Catégorie : Histoire]

Dictature d’Henry Horvanx : Naissance de la Westalia moderne

Exécution publique de membres de l’armée de libération antoniste, représentation parue dans le Columbia Chronicle, le 7 mars 1881.
Exécution publique de membres de l’armée de libération antoniste, représentation parue dans le Columbia Chronicle, le 7 mars 1881.

Après la fin des guerres amérindiennes, le pays est toujours dans une situation de stabilisation poussée par les conséquences des efforts de guerre, la transition agressive vers le régime dictatorial et la reconstruction des villes impactés par les conquêtes de l’Ak Amatra Makkapitew et le coup d’État des bellicistes. Dans les premières heures de la prise du pouvoir du Général Henry Horvanx, de nombreux démocrates et socialistes pensèrent avec naïveté que le nouveau gouvernement entamerait une phase de nettoyage de la corruption westale sur l’économie et les institutions, visant à l'établissement d'une nation démocratique et plus juste, tout particulièrement en écoutant les discours du nouveau Président qui n’a jamais manqué de critiquer l’oligarchie anciennement au pouvoir, son soutien profond à un rapprochement des différentes communautés ethniques (sauf hamajaks) et sa volonté d’améliorer le quotidien du petit peuple souffrant de la crise économique de ces dernières années. Pour autant, ces dernières rejoignent rapidement l’opposition à la dictature quand les élections sénatoriales se voient être naturellement truquées pour favoriser l’élection d’officiers militaires ou des proches d’Henry Horvanx à des sièges de sénateurs, s’octroyant ainsi deux tiers du Sénat lui étant totalement dévoué, dès 1877. Au fur et à mesure des mois, une résistance politique se forme contre le nouveau pouvoir, regroupant principalement des démocrates, mais également des socialistes, des anarchistes et d’anciens dignitaires westales n’ayant pas été arrêtés. Cet ensemble très hétéroclite se réunit autour du qualificatif d’antoniste. En effet, le récit du Sénateur Joseph Anton, leader de la “Seconde révolution de Saint-George” et mort sur les barricades en 1876, s’est forgé en tant que figure révolutionnaire démocratique et anti-horvanxienne dans l’image populaire de nombreux opposants, qui se sont donc naturellement identifié à ce personnage ayant mis sa vie en jeu pour s’opposer à la dictature. A partir de 1879, le groupe des antonistes est rapidement ostracisé par le nouveau gouvernement militaire, qui les qualifie de traîtres à la nation et opère à l’arrestation de nombreux activistes, tout particulièrement parmi les penseurs de gauche du mouvement. Voyant que leur objectif ne pouvait pas être atteint par des moyens conventionnels, plusieurs d’entre eux vont se réunir pour former “l’armée de libération antoniste”, une organisation promouvant la lutte armée pour renverser le dictateur Henry Horvanx. Actif à partir de 1880, le nouveau groupe se compose à la fois de penseurs politiques, de révolutionnaires socialistes, comme de personnes ayant subi la répression brutale de la dictature et sans appartenance idéologique précise. Il se fait connaître au cours de sa première année d'existence via l’organisation d’attentats à la bombe dans différentes institutions publiques, mais également dans les casernes militaires entre Columbia et New Landor, rayon d’action de leurs activités. En 1881, il marque les esprits avec l’assassinat du Gouverneur-général de la région de New Austaria, un dignitaire très haut placé dans le nouveau régime. Si cette action est un coup planté en plein cœur du pouvoir, elle servira également de justificatif à Henry Horvanx pour lancer une vaste vague de purge politique et de “chasse à la sorcière” des antonistes au sein de la population. Procès expéditif, exécutions publiques et arrestations injustifiées par l’armée vont radicaliser drastiquement le régime et ouvrir une période de terreur dans le règne du dictateur, qui va par ailleurs renforcer ses pouvoirs en se faisant élire Président à vie de la République westalienne et en chassant du Sénat les sénateurs supposément proches des mouvements antonistes, pour s’assurer un contrôle désormais total du pays. L’organisation sera officiellement dissoute par les forces du régime en 1893, année de capture du dernier dirigeant majeur de l’armée de libération antoniste, qui sera pendu sur la place de la Révolution, marquant un coup d’arrêt aux différentes actions terroristes, qui disparaîtront assez rapidement par la suite.

“Avenir horvanxien”, l’architecte Albert Harss, présentant les plans de la nouvelle Columbia au Président à vie Henry Horvanx et à son proche conseiller, l’économiste Theodor Darten, tableau d’Albert Battan, peint en 1885.
“Avenir horvanxien”, l’architecte Albert Harss, présentant les plans de la nouvelle Columbia au Président à vie Henry Horvanx et à son proche conseiller, l’économiste Theodor Darten, tableau d’Albert Battan, peint en 1885.

Le début des années 1880 est donc marqué par une répression forte et la montée d’un certain radicalisme au sein des partisans de la dictature, qui opèrent avec un zèle très prononcé à l’application des ordres de contre-révolution et dans la lutte anti-antoniste. Sur cette période, la popularité du dictateur Henry Horvanx est en chute libre et beaucoup craignent qu’un coup d’État opportuniste ou qu’une nouvelle révolte populaire puisse renverser le pouvoir actuellement en place depuis bientôt dix ans, en 1884. L’économie se stabilise, mais ne permet pas à Westalia de retrouver un niveau de confort aussi important qu’au cours de la période la grande ruée vers l’or, soit avant les guerres amérindiennes, où les mauvaises décisions des westales, à cette époque, avaient mis à terre l’économie du pays. Depuis 1883, le Président à vie voit son cercle de contacts s’élargir au-delà de la sphère militaire et se rapproche tout particulièrement de l’économiste Theodor Darten. Défenseur acharné de la libéralisation de l’économie westalienne et précurseur du capitalisme westalien, également appelé “Dartenisme”, ce dernier va avoir une influence de plus en plus importante au sein des décisions prises par le gouvernement dictatorial. A partir de 1885, il convainc Henry Horvanx d’opérer une vaste transformation territoriale de la République. On voit naître de nombreux projets de voies ferrées qui permettent de relier des régions jusque-là très enclavées et permettant l’exploitation de nouvelles ressources dans ces mêmes régions. C’est également ce même Theodor Darten qui présente au dictateur l’architecte Albert Harss, qui va concevoir pour la République les plans de modernisation de la capitale du pays, Columbia, qui verra de nombreux monuments et avenues dans un style mélangeant néo-classicisme et modernité prendre place, telle que le Palais d'Argent, le Palais Horvanx ou encore la rénovation du Palais Lasley (aujourd’hui appelé Palais de la Grande République), que l’on qualifie aujourd’hui d’architecture harssienne, toujours prédominante dans la construction de certains bâtiments modernes. C’est également à cette période que l’on voit la démocratisation du tramway électrique dans les grandes villes westaliennes, qui permettent d’élargir leurs zones urbaines périphériques et de poser les prémices de la mégalopole westalienne contemporaine. Theodor Darten appuie le financement et le développement d’une industrie westalienne moderne et importante à la fin des années 1880 et tout au long des années 1890, dont l’objectif est de créer un savoir-faire national capable de répondre aux besoins locaux avec efficacité, via des méthodes de gestion de productivités révolutionnaires. L’industrialisation westalienne, mais également aleucienne, entraîne une forte augmentation de la demande en charbon, ressource que le nord du pays exploite en grand nombre, surtout dans la région de Dakantia, probablement l’une des terres possédant le plus de gisements sur le continent. L’économie westalienne va alors connaître un nouveau bond économique avec l’exportation massive de ce minerai, jusque là réservé à une consommation nationale, et le développement d’une industrie moderne, productive et compétitive, qui permettra au pays de sortir de sa stagnation et de se hisser à nouveau parmi les principales puissances économiques de l’époque, en Aleucie.

Ces grandes réformes économiques, également appelées réformes darteniennes, permettent au pays de connaître une forte croissance démographique, principalement dû à une révolution agricole directement issue de la forte industrialisation du pays et de l’apparition de nouveaux outils donnant naissance à l'agriculture industrielle. La principale contribution westalienne à ce domaine va être le développement d’un procédé permettant la création d’engrais azotés synthétiques en grande quantité, à partir de 1891, par le jeune chimiste Friedrich Heiter, un immigré juif eurysien et germanophone, également proche de Theodor Darten, qui se chargera de la diffusion de son produit. Un dérivé de ce procédé permettra également le développement des premières armes chimiques à usage militaire, qui seront notamment utilisées par l’armée lors de ses nombreuses incursions au sein du “Territoire sauvage”, pour chasser avec efficacité les centres de populations hamajaks des zones de colonisation, des armes modernes que l’on doit également à Friedrich Heiter. L’arrivée de ce genre de personnalité en Westalia est la réussite d’un plan visant à attirer une immigration qualifiée et séduite par les nombreuses opportunités économiques qui se développent en Westalia.

Trois grandes personnalités qui ont contribué à la construction de la Westalia moderne et posé les bases de notre société :<br>- A gauche, portrait d’Albert Harss (1839-1913), architecte westalien, tableau peint par Victorio Fatecci, en 1889.<br>- Au centre, portrait photographique de Friedrich Heiter (1861-1950), grand chimiste westalien, en 1917.<br>- A droite, portrait de Theodor Darten (1843-1918), économiste westalien, fondateur de la doctrine du Dartenisme, père du capitalisme westalien et Premier Conseiller d’État entre 1892 et 1909, en 1899.<br>
Trois grandes personnalités qui ont contribué à la construction de la Westalia moderne et posé les bases de notre société :
- A gauche, portrait d’Albert Harss (1839-1913), architecte westalien, tableau peint par Victorio Fatecci, en 1889.
- Au centre, portrait photographique de Friedrich Heiter (1861-1950), grand chimiste westalien, en 1917.
- A droite, portrait photographique de Theodor Darten (1843-1918), économiste westalien, fondateur de la doctrine du Dartenisme, père du capitalisme westalien et Premier Conseiller d’État entre 1892 et 1909, en 1899.

Tout naturellement, Theodor Darten s’est forgé une place de choix au sein de l’entourage du dictateur et a grandement contribué à constituer un nouveau cercle de conseillers aux orientations libérales et bien plus issus de la société civile, voir même étrangère, autour du Président à vie westalien. Son influence et ses réussites poussent Henry Horvanx à le nommer au poste de Premier Conseiller d’État de la République westalienne, en 1892, un titre spécialement créé pour lui et qui posera les bases du futur poste de Premier Ministre Fédéral, qui est désormais utilisé sous la Grande République. En effet, jusqu’en 1892, Henry Horvanx règne d’une main de fer et sans partage sur Westalia. Il opère une centralisation du pouvoir très poussée et de nombreuses décisions doivent passer par son approbation en aval de toute chose. Reconnaissant la loyauté et l’efficacité de Theodor Darten, ce dernier lui accorde des pouvoirs que nul autre n’a pu avoir avant lui sous la dictature, puisqu’il se retrouve avec la capacité de prendre certaines décisions en autonomie, à un tel point que beaucoup le surnomme “Président en second”. Une position qui est très loin de ravir d’autres membres de l’entourage d’Horvanx, notamment les militaires les plus radicaux qui voient d’un très mauvais œil la prise en puissance d’un civil n’ayant nullement participé ou soutenu à l’époque le coup d’État du 24 mai 1876. Pire, ses positions plus modérées et libéralistes le font accuser d’être un démocrate antoniste déguisé, manipulant le Président à vie à son insu. Il échappera à trois tentatives d’assassinat la même année, qui s’avéreront être l’œuvre d’un petit groupe d’officiers militaires en opposition contre Darten et planifiant de le remplacer par la force par l’un des leurs. Faute de chance, le complot sera révélé au grand jour et permettra aux conseillers dits “modérés”, dont fait partie Theodor Darten, d’inciter à une légère purge politique des postes occupés par les conseillers dits “radicaux”.

Cette période voit ainsi survenir une baisse de la répression orchestrée jusque-là par le régime et à un regain de droit pour les westaliens, entamant ce que beaucoup d'historiens considèrent comme les bases qui aideront à lancer la transition démocratique, trente ans plus tard. On voit ainsi les citoyens westaliens avoir la possibilité d’élire leur Conseil municipal à partir de 1898 ou encore un assouplissement de la censure, permettant une plus grande liberté de la presse, à partir 1908. Socialement, le pays connaît également de nombreuses avancées, tel que l’interdiction du travail des enfants de moins de 12 ans, en 1894, rapidement suivi d’une loi instaurant l’école obligatoire pour tous jusqu’à 12 ans, la même année, ou encore l'imposition d’un jour de repos hebdomadaires pour tous les travailleurs et la création de l’inspection du travail, en 1897, à la suite d’une terrible explosion dans une mine de charbon, ayant causé la mort de 1 700 mineurs, au début de cette année-là, et dont les répercussions sociales avaient atteint une telle proportion au niveau nationale, que l’État ne pouvait pas rester sans rien faire, alors que le charbon était à cette époque l’une des principales sources de la croissance et de la richesse du pays. Tous ces éléments amènent à la création d’un “horvanxisme libérale”, moins militaire et plus modéré que dans ses premières années, un changement politique qui va redorer la popularité d'Henry Horvanx auprès de la population, qui va grandement contribué à la création d'une image positive du dictateur, qui perdurent encore aujourd'hui chez certains westaliens. En parallèle et malgré tout, la répression contre les communautés hamajaks s’accentue drastiquement, avec la publication de décrets permettant à tous les citoyens westaliens d’exproprier légalement et sans procédure les terres possédaient par les tribus indigènes ou encore l’interdiction aux hamajaks de pouvoir prendre le tramway, le train ou le bateau sur le territoire westalien, tout comme leur interdiction de pouvoir rentrer dans les zones urbaines du sud du pays. La plus importante d’entre-elle étant bien évidemment celle permettant à tous les gouverneurs-généraux d’imposer un travail forcé d’une durée maximale de 6 mois à n’importe quel hamajak dans le cadre de tout projet public nécessitant la mobilisation d’une main d'œuvre nombreuse.

Panorama sur les usines sidérurgiques de Fort Harvey, en 1901.
Panorama sur les usines sidérurgiques de Fort Harvey, en 1901.

La fin du XIXème siècle est donc une véritable période de stabilité, qui voit tantôt une croissance démographique importante, mais également une amélioration de l’économie westalienne qui, entre 1880 et 1900, voit son PIB doubler, résultat de l’application des réformes dartennienne, qui ont structuré l’économie du pays vers une forme libérale et compétitive, mêlant industrialisation lourde et accroissement des rendements agricoles nécessaires à la construction d’une société moderne et puissant. On peut réellement considérer que Westalia devient un véritable phare du capitalisme à partir de cette période, notamment par l’émergence et la prise en influence de nombreuses entreprises sur le marché intérieur du pays, dont certaines existent toujours aujourd’hui. Socialement, c’est ironiquement sous cette dictature très répressive des mouvements socialistes que les conditions de vie ouvrière vont s’améliorer, bien que toujours loin d’un niveau confortable, l’ouvrier est désormais plus considéré comme un rouage important dans le projet d’Unité nationale, cette idéologie qui est martelé continuellement par le système de propagande de la dictature, qui en fait le véritable ciment de sa légitimité et qui souhaite donner l’impression à tous les citoyens qu’ils ont leur rôle à jouer dans cette mission commune. La répression des hamajaks se fait de plus en plus forte, alors que cette population passe sous la barre du demi-million d’individus, résultats directs des politiques d’expropriations des terres et des massacres de clans, qui sont encore monnaie courante entre la fin du XIXème siècle et les premières années du XXème siècle, malgré le fait que les guerres amérindiennes se soient officiellement terminés il y presque vingt-cinq années. La répression touche toujours les oppositions politiques au régime, notamment les mouvements de gauche ou les formations de syndicats ouvriers, dont les leaders sont régulièrement arrêtés et jugés par la justice horvanxienne pour haute trahison au principe d’Unité nationale. Ainsi, le règne d’Henry Horvanx entre dans sa dernière phase en ce début de XXème siècle. Fort d’une économie solide et d’une nouvelle armée moderne, la République westalienne émerge comme un acteur internationale majeur dans cette région du continent et les yeux du dictateur commencent à se poser sur le territoire le plus accessible de l’Ouest-Aleuciens, les cités nazums dirigées par la ville de Kaijotoshi…

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