30/07/2013
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Bienvenue sur Westapedia, l'encyclopédie qui a pour vocation de rassembler les informations connues sur Westalia. Celle-ci va être régulièrement mise à jour tout au long de son existence afin que les connaissances sur notre nation puissent être accessibles à tous. La liste suivant ce texte représente les différents éléments que composent cette encyclopédie. Ce sommaire sera tenu à jour en fonction des futures entrées.

Présentation de Westalia

Catégorie Histoire :

Période pré-coloniale

Ère coloniale

Royaume de New Austaria

Révolution des Westals

Ier République :

Dictature d’Henry Horvanx :
  • Instauration de la dictature
  • Industrialisation et stabilité
  • Annexion des colonies du Golfe de Kamishiwa

Révolution de 1918

Grande République :
  • Fédéralisation de l’Etat ou la naissance de la Grande République
  • Période post-Asfortienne
  • Crise de la criminalité hamajaks
  • Gouvernance Horvanxienne

Catégorie Géographie :

Infrastructures et transports terrestres en Westalia

Communautés et ethnies présentes en Westalia

Etats-Républicains de la Grande République :
  • State Capital of Columbia (SCC)
  • New Austaria
  • Terracristo
  • Horvanx
  • Lerant
  • Dakantia

Catégorie Politique :

Système politique de la Grande République

Partis politiques :

Catégorie Personnalités :

Akito Fujitawa
Alfred Eisendorf
Edouard of Lasley
Gary Sikyatavo
George Garandor
Gerald Vensley
Henry Hardenbor
Henry Horvanx
Henry Takajiwa
John Moriss
Lars McAubert
Sang Ji-Yoon
Simeon Belagri
Stanislas Asfort
Wilson Larster
Victor Hardenbor
Victor Jr. Hardenbor
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Présentation de Westalia

Cette entrée a pour but d'être une présentation résumé de Westalia, afin de se donner une première image du pays. Des détails à plusieurs éléments de celle-ci (comme des personnalités) sont disponibles dans d'autres entrées présentes ou à venir.

Nom officiel : Grande République de Westalia

Nom courant : Westalia

Président Fédéral : Victor Hardenbor (Depuis 1991)

Premier Ministre Fédéral : Akito Fujitawa (Depuis 2005)

Gentilé : Westalien, Westalienne

Situation géographique :

Pays dans son ensemble
Carte Westalia

Etats-Républicains avec leur capitale
Carte Etats Républicains

Langues officielles : Anglais, Japonais
Autre langue reconnue : Italien

Drapeau :
Drapeau
Le “Drapeau à l’ours étoilé” est le drapeau officiel de Westalia depuis 1919. Les cinq étoiles représentent les États-Républicains qui composent le pays. L’ours est le symbole du State Capital of Columbia.

Devise officielle :
United, we are free
団結、私たちは自由です
(Unis, nous sommes libre)

Hymne officiel :
Paroles
O Westalia ! the gem of the ocean,
The home of the brave and the free,
The shrine of each patriot's devotion,
A world offers homage to thee;
Thy mandates make heroes assemble,
When Liberty's form stands in view;
Thy banners make tyranny tremble,
When borne by the red, white, and blue.
When borne by the red, white, and blue.
Thy banners make tyranny tremble,
When borne by the red, white and blue.

When war wing'd its wide desolation,
And threaten'd the land to deform,
The ark then of freedom's foundation,
Westalia rode safe thro' the storm;
With her garlands of vict'ry around her,
When so proudly she bore her brave crew;
With her flag proudly waving before her,
When borne by the red, white, and blue.
When borne by the red, white, and blue.
With her flag proudly floating before her,
The boast of the red, white and blue.

The Union, the Union forever,
Our glorious nation's sweet hymn,
May the wreaths it has won never wither,
Nor the stars of its glory grow dim,
May the service united ne'er sever,
But they to their colors prove true.
The Army and Navy forever,
When borne by the red, white, and blue.
When borne by the red, white, and blue.
The Army and Navy for ever,
Three cheers for the red, white and blue.

The star spangled banner bring hither,
O'er Westalia's true sons let it wave;
May the wreaths they have won never wither,
Nor its stars cease to shine on the brave.
May thy service united ne'er sever,
But hold to the colors so true;
The Army and Navy forever,
Three cheers for the red, white, and blue!
Three cheers for the red, white, and blue!
The Army and Navy forever,
Three cheers for the red, white, and blue

Monnaie nationale : Talir Westalien (TW), communément appelé Talir

Capitale : Columbia

Population : 62 420 965 habitants (2013)

Institutions politiques :

Schéma des institutions politiques
Schéma politique

Composition du Sénat de la République

Composition Congrès Suprême de Westalia

L’histoire de Westalia par dates importantes :

Histoire par date

XIIème siècle ap. J.C. : Apparition et chute du supposé Amara Pakajik

XVIème siècle ap. J.C : Apparition des Grands Clans Hamajaks

1621 : Découverte de la région par l’explorateur Eurysien de culture latine Vistali Lambrosi, qui donnera son nom à celle-ci.

1654 : Fondation de Santa Maria par Roberto Lambrosi, fils de Vistali, première ville Eurysienne et base de la colonie de Terracristo

1706 : Fondation de la colonie de New Austaria avec les villes de New Landor (1706) et Saint George (1724) par la compagnie de l’Aleucie Austarienne.

1709 : Départ des tensions entre colons et amérindiens. Début de la longue chute des Grands Clans.

1753 : Fondation de colonies Nazums sur les côtes du bassins Kamishiwa, dont la ville de Kaijotoshi.

1767 : Bataille de New Landor qui oppose colons et hamajaks christianisés contre hamajaks païens. Victoire des colons avec plusieurs pertes.

1799 : Début de la guerre de l’effondrement pour la métropole de New Austaria

1801 : Invasion de la colonie de Terrachristo par la colonie de New Austaria dans le cadre de la guerre. Victoire écrasante des envahisseurs avec soutien du Grand Clan Hamajak du lac des perles.

1804 : Chute de la métropole de New Austaria, fin de la guerre de l’effondrement, exil monarchique et proclamation du Royaume de New Austaria par le Prince Edouard of Lasley.

1807 : Fondation du mouvement Westal par des colons opposés au Roi Edouard.

16 février 1811 : Révolution des Westals dans la ville de Saint George. Prise de New Landor, capitale Royale, la même année par les révolutionnaires.

24 août 1813 : Bataille de Fort Harvey qui oppose les Westals contre les loyalistes et leurs alliés hamajaks. Victoire décisive des révolutionnaires et capture du Roi qui capitule. La guerre se termine officiellement après l’invasion des terres contrôlées par le Grand Clan hamajak de la forêt argentée, ancien allié du Roi.

15 septembre 1813 : Fondation de la Ier République de Westalia par les révolutionnaires. Saint George est renommée en Columbia et devient la nouvelle capitale du pays.

6 janvier 1837 : Signature du traité de Crystaltown pour assurer la cohabitation pacifique entre la République et les Grands Clans.

1851 : Abolition totale de l’esclavage

1869 : Découverte d’importantes réserves d’or dans le Nord-Ouest du pays par un paysan de Fort Harvey, début de la ruée vers l’or Westalienne.

1873 : Début des guerres amérindiennes. Chute du Grand Clan des collines noires.

27 mars 1874 : Bataille de Kawataji qui oppose l’armée républicaine contre le Grand Clan du Lac des Perles. Défaite humiliante de l’armée westalienne.

4 avril 1874 : Grand incendie de Santa Maria provoqué par les guerriers hamajaks du Grand Clan du Lac des Perles suite au sac de la ville. Plusieurs centaines de morts Westaliens.

Janvier 1875 : Le contrôle des armées est confié au général Henry Horvanx, qui repousse les amérindiens hors du territoire de la République.

Mars 1876 : Ouverture des négociations de paix avec les hamajaks. Forte opposition d’une partie de la population Westalienne.

24 mai 1876 : Coup d’Etat du Général Horvanx qui instaure une dictature militaire et se nomme lui-même chef du gouvernement. Reprise des guerres amérindiennes.

1879 : Chute du Grand Clan du Lac des Perles, dernière entité indépendante hamajak. Création de la région de Horvanx sur les terres conquises. Début d’une répression forte contre les amérindiens.

1881 : Henry Horvanx est élu à vie en tant que Président de la République.

8 février 1901 : Annexion des cités Nazum du golfe de Kamishiwa. Elles sont intégrées dans la région de Lerant.

23 décembre 1909 : Mort d’Henry Horvanx. Le Général John Moriss lui succède en tant que Président. La transition démocratique commence. Création d’un bloc politique démocrate et d’un bloc autocrate dans l’entourage du nouveau Président.

27 avril 1918 : Tentative de coup d’Etat des autocrates à Columbia, qui occupent la ville. John Moriss fuit à New Landor et ne soutient pas le mouvement, début de la crise autocrate.

11 mai 1918 : Le peuple de Columbia se soulève contre les autocrates et l’armée libère la ville dans un second temps, tout cela grâce aux plans du Général Stanislas Asfort. Fin de la crise autocrate.

7 septembre 1919 : Après la démission du Président John Moriss et la formation d’un gouvernement de transition démocratique, la Grande République est proclamée. Stanislas Asfort est élu premier Président de la Grande République.

Octobre 1961 : Révolte des ouvriers de Northcoal sous l’égide des communistes. Répression contre les révoltés et interdiction du Parti Communiste Westalien.

1979 : Signature des accords de Columbia qui garantissent l’égalité devant la loi des droits et devoirs des amérindiens avec ceux des Westaliens.

1989 : Forte augmentation de la criminalité dans la population hamajak et immigrés. Début de la crise des ghettos.

1991 : Victor Hardenbor et son parti arrive au pouvoir, forte répression contre les ghettos.

2003 : Réforme constitutionnelle qui augmente les pouvoirs du Président et lui donne une plus grande influence sur le pouvoir judiciaire.

2007 : Début d’une lassitude des tendances autoritaires du pouvoir en place. Plusieurs politiques de centre-gauche fondent le Front Populaire et Démocrate, avec à sa tête Simeon Belagri, qui deviendra en quelques années le premier parti d’opposition.
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[Catégorie : Histoire]

Période pré-coloniale


La période pré-coloniale de Westalia reste assez floue dans l’histoire du pays. Les populations ayant précédé les colons n’utilisant aucune forme d’écriture, la plupart des informations connues sur cette période sont issues des découvertes archéologiques et de l’interprétations des légendes amérindiennes. De nouvelles trouvailles sont réalisées chaque année, remettant souvent en cause le récit précédent sur cette ère à la fois si large et si inconnue de la plupart d’entre-nous. Ainsi, cette entrée va décrire cette période avec les dernières connaissances officiellement reconnues par l’Association of Westalian Explorers and Archaeologists (AWEA) et pourra être mise à jour en fonction des futures découvertes.

Les premières traces d’hommes dans la région de Westalia remontent au moins à 22 000 ans av. J.C. aux alentours du golfe de Kamishiwa. Probablement par un mouvement de chasseurs-cueilleurs en provenance du sud du continent. Cette population va s’établir dans la région et prospérer en suivant le même mode de vie durant les millénaires qui suivront. La sédentarisation de ces peuplades dites “proto-hamajaks” est attestée à partir du Vème siècle ap. J.C. avec l’établissement de nombreux villages sur la côte bordant le Scintillant et sur les abords du lac des perles, principalement dans la région de Horvanx. Ce changement est particulièrement poussé par l’influence technologique des peuples voisins et des nombreux échanges qui s’opèrent avec ceux-ci. Assez rapidement, la pratique de l'agriculture se démocratise dans les différentes communautés et l’utilisation de travois augmentent les contacts entre les villages et mènent à la création des premières routes que l’on peut qualifier de sentiers ou de pistes.

Représentation d'un travoisPiste de Longroad
Figure 1 : Représentation d’un travois.
Figure 2 : Piste de Longroad, région de Dakantia

La région est plutôt prospère et les conflits entre villages sont relativement rares et se constituent généralement de quelques dizaines d’hommes qui s'affrontent au cours d’escarmouches. Mais la situation semble particulièrement évoluer aux alentours de l’an 1100 avec l’influence du groupe proto-hamajaks qui semblent avoir atteint l’ensemble de la région de Westalia et encore plus au nord, toujours entre les côtes du Scintillants et du lac des perles. Des poteries au style similaire, une architecture des villages identiques et des pratiques religieuses presque uniformes pour l’époque. Le XIIème siècle est plus connu pour être la période où apparaît l’Amara Pakajik, populairement traduit en “Empire du Ciel argenté” par les colons, il est plus judicieux de le qualifier de premier “Grand Clan” à s’établir dans la région. Selon les légendes amérindiennes, il aurait été un clan qui aurait gagné les faveurs des esprits et des anciens, lui permettant de régner sur tout ce qui se trouve sous les cieux. Toujours selon les légendes, il aurait disparu en une nuit, puni par ceux même qui lui ont donné son droit de règne sur le monde. Archéologiquement, il est très difficile de prouver l’existence historique de l’Amara Pakajik, les seules preuves étant les légendes orales transmises de génération en génération chez les locaux et fut longtemps considéré comme un simple mythe. Cependant, la récente découverte d’un important regroupement de villages dans la région d’Horvanx datant de cette époque relance le débat sur la véracité de l’Amara Pakajik.

Il faudra attendre le XVIème siècle pour voir émerger de nouveaux “Grands Clans” qui apparaissent dans la région. Un Grand clan est généralement composé de plusieurs clans mineurs qui lui sont fidèles et eux-mêmes sont constitués de plusieurs villages. Basé sur le mythe de l’Amara Pakajik, leur prestige ne sera pas aussi grand que celui des légendes à cause d’un certain repli sur soi dans la région et des échanges commerciaux qui se concentrent principalement entres les grandes entités du groupe hamajak. Alliances, guerres et paix se succèdent sans réel changement majeur au cours du siècle qui suit. Mais cette boucle d’événement va connaître le début de sa fin avec l’arrivée de l’explorateur Eurysien Vistali Lambrosi qui découvre la région en 1621, la nommant à partir de son nom : Vistalia. La découverte de ces terres va rapidement arriver aux oreilles de plusieurs colonisateurs du vieux continent qui, en pleine conquête de l’Aleucie, vont trouver tout intérêt à investir dans ces terres.

Village Hamajak
Figure 3 : Représentation d’un village hamajak à la fin du XVIème siècle ap. J.C.
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[Catégorie : Histoire]

Ère coloniale

En l’an 1654, 23 ans après la découverte de la région, des navires Eurysiens menés par Roberto Lambrosi, fils de l’explorateur Vistali, pose les bases de ce qui va être une des premières colonies durables sur les côtes sud de Westalia. L’objectif est de créer un port relaie pour faciliter les entreprises coloniales diverses et variées tout en servant de plateforme commerciale incontournable pour l’acheminement des ressources du nouveau monde vers l’Eurysie ou Nazum. C'est un de ces établissements commerciaux qui va prendre de l’importance et rapidement se transformer en la ville de Santa Maria. Elle se dote d’une infrastructure portuaire assez impressionnante pour la région et attire de nombreux colons en quête d’aventure ou de fortune. Les terres alentour sont défrichées et exploitées, dans un premier temps pacifiquement avec les autochtones déjà présents. Avec l’augmentation des villages et des fermes dû à l'essor du port colonial, la métropole Eurysienne qui contrôle ces terres la transforme en colonie de peuplement et la nomme “Terracristo”. Les opportunités sont nombreuses dans ces territoires encore vierges, ces routes commerciales grandissantes et les ressources locales abondantes. D’autres nations s’intéressent à la région de Westalia et la prospérité de Santa Maria confortent plusieurs compagnies à investir dans cette partie du nouveau monde. C’est le cas notamment de la compagnie de l’Aleucie Austarienne qui va fonder plusieurs établissements importants plus au nord de Terracristo. La ville de New Landor, en 1706, devient le centre administratif de la colonie de New Austaria et prend beaucoup d’importance avec son commerce de fourrures et de produits exotiques, au point de faire de l’ombre à sa voisine italophone plus au sud. Le développement de New Austaria sera exponentiel et une nouvelle cité d’importance sera fondée en 1724, Saint-George, quelques centaines de kilomètres plus au sud de la précédente et qui abritera notamment une forte communauté religieuse catholique. L’Eurysie n’est cependant pas le seul continent à s’intéresser à la région de Westalia, puisque les rumeurs d’opportunités ont aussi atteint Nazum où plusieurs compagnies se trouvant à l’Est du continent s’organisent et fondent plusieurs cité dans ce qui est aujourd’hui connu comme le Golfe de Kamishiwa, dans le nord, à partir de 1753, dont la ville de Kaijotoshi qui est la plus prospère. Les moyens engagés ne sont cependant pas comparables avec ceux de leurs rivaux Eurysiens et ces compagnies nazums se concentrent principalement sur les côtes du golfe.

Vistali Lambrosi à la découverte du nouveau monde Vie de colon à Saint George, 1747
Figure 1 : “Vistali Lambrosi à la découverte du nouveau monde”, tableau de Antonio Illagro, 1848, exposé au Sénat de la Grande République de Westalia
Figure 2 : “Vie de colon à Saint George, 1747”, tableau de Andrew Keylor, 1924.


Si la cohabitation avec les natifs de la région se passe initialement pacifiquement, voir même aide et commerce avec les colons, les relations vont commencer à se dégrader à partir de 1709 dans le sud. Une expédition armée et religieuse de colons originaires de Santa Maria prend marche vers le nord en direction des différents villages hamajak. Tous des catholiques particulièrement zélés, leur objectif est d’apporter l’illumination du seigneur chez les païens, de gré ou de force. Bien qu’ils rencontrent quelques succès initiaux avec les villages proches, notamment grâce aux échanges fréquents, il en sera un peu moins avec ceux plus éloignés et qui seront au mieux forcés à la conversion de masse lors de baptêmes, au pire incendiés et rasés par les religieux armés. En représailles, plusieurs clans vont faire faire des incursions dans des fermes et des villages de colons où les habitants seront tués et les bâtiments détruits. Ceci va d'abord entraîner la création de milices coloniales dans la colonie de Terracristo pour repousser les hamajaks en colère. Complètement écrasés par la supériorité technologique de leurs adversaires, des dizaines de clans seront chassés de leurs terres au profit des envahisseurs. Ce modèle d'expansion agressif va rapidement se populariser aux autres colonies de la région de Westalia, notamment New Austaria qui va en faire usage de façon excessive à partir de 1732. Ce changement de comportement des colons va entraîner la progressive chute des grands clans dans les siècles à venir, mais ceux-ci ne restent pas inactifs face à ces agressions. Quand certains se convertissent totalement au christianisme et s’allient aux colons, d’autres protègent leurs traditions et contre-attaque violemment. C’est le cas lors de la bataille de New Landor en 1767 qui oppose les colons et alliés hamajaks christianisés contre les forces de l’Amara Mekati ou “Grand Clan des plaines ensoleillées. Bien qu’elle se termine sur une victoire des colons, c’est également la plus meurtrière pour eux et elle marque la prise d’ampleur des tensions qui opposent indigènes et nouveaux arrivants. Jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, les colonies aux suzerains divers prospèrent et s'accaparent les terres amérindiennes. Plusieurs clans historiques disparaissent, dont celui de l’Amara Mekati en 1793, dans des guerres bien souvent meurtrières pour ceux qui refusent de se soumettre aux colons ou à leur Dieu.

Carte de la région de Westalia en l’an 1789
Figure 3 : Carte de la région de Westalia en l’an 1789. Plusieurs Grands clans hamajaks sont présents dans la région, mais les plus importants sont les suivants :
L’Amara Mekati ou Grand clan des plaines ensoleillées.
L’Amara Karajik ou Grand clan de la forêt argentée
L’Amara Ahrpat ou Grand clan du lac des perles
L’Amara Jurska ou Grand clan des collines noires
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[Catégorie : Personnalités]

Victor HARDENBOR

Victor HARDENBOR


Présentation


Nom : Hardenbor

Prénom : Victor

Âge : 72 ans

Date et lieu de naissance : 14 novembre 1940, New Landor, Etat-Républicain de New Austaria, Westalia

Statut : En vie

Profession (hors politique) : Dirigeant d’entreprise, homme d’affaire

Parti Politique : Parti de l’Union Républicaine (PUR) (1987-...), Parti de l’Union Nationale (PUN) (1983-1987), Parti Libre et Démocrate (PLD) (1972-1983)

Famille : Julius Hardenbor (Père) (1915-2001), Elisabeth Hardenbor (Mère) (1918-2007), Margaret Hardenbor (Conjointe depuis 1966) (1943-...), Victor Jr. Hardenbor (Fils) (1971-...), Henry Hardenbor (Fils) (1975-...)

Religion : Catholicisme


Carrière politique


Maire de la ville de New Landor
Election : 1973
Mandat : 1973-1978
Parti politique : PLD

Sénateur du Comté de New Landor
Election : 1979
Mandat : 1979-1983
Parti politique : PLD

Réélection : 1983
Mandat : 1983-1987
Parti politique : PUN

Réélection : 1987
Mandat : 1987-1991
Parti politique : PUR

Président Fédéral de la Grande République de Westalia
Election : 1991
Mandat : Depuis 1991
Réélections : 1995, 1999, 2003, 2007
Parti politique : PUR


Histoire


Victor Hardenbor est le fils aîné de Julius Hardenbor, homme d'affaires important et l’un des westaliens les plus riches du pays. La famille Hardenbor contrôle plusieurs entreprises majeures de la Grande République et est très influente dans la cité de New Landor, souvent considérée comme leur fief personnel. Victor est donc l’héritier d’une dynastie qui remonte au moins jusqu’à la Ier République et parsemée d’hommes politiques influents aux couleurs politiques très variées. Il jouit d’une éducation favorisée en étudiant à la prestigieuse Université de Saint-George, à Columbia. Des études qui lui permettent de rejoindre les rangs des dirigeants du Groupe Hardenbor où il se verra confier la gestion d’une entreprise spécialisée dans la conception et l’assemblage d'automobiles en 1965, secteur industriel très rentable à cette époque. Il est reconnu comme un patron très exigeant et calculateur. Il se fait notamment connaître du public en participant à plusieurs spots publicitaires pour ses propres modèles de voitures dites “populaires”. Fin 1972, son père, alors en fin de mandat à la mairie de New Landor, le pousse comme son successeur sous les couleurs du PLD. Il remportera très facilement ses premières élections qui lui offriront un beau baptême en politique. Même s’il n'accomplit rien de particulier lors de son premier mandat, il se fera suffisamment remarquer des instances dirigeantes du PLD pour devenir candidat d’une des circonscriptions aux élections législatives primaires de 1979. Peu avant celles de 1983, il quitte ce parti avec quelques membres de l’aile droite pour rejoindre les rangs du PUN, parti politique de moyenne importance, mais avec qui il arrivera à conserver son poste de Sénateur. Son charisme et sa popularité vont faire de lui la figure de proue de son nouveau groupe politique. Position qu’il utilisera pour le réformer et créer le Parti de l’Union Républicaine en 1987, à l’occasion des élections législatives primaires de cette même année. Rejoint par d’influentes personnalités conservatrices, il va se hisser comme principale opposant au gouvernement PLD présent à cette époque. Surfant sur le climat de tensions sociales de la fin des années 80, il atteindra le pouvoir en 1991 en se faisant élire Président Fédéral, poste qu’il n’a pas quitté depuis. Populaire lors de ces premiers mandats, il est cependant accusé de faire preuve d’autoritarisme et est souvent qualifié de “petit dictateur” par l’opposition depuis la réforme de la constitution en 2003. Cependant, il reste toujours une personnalité appréciée par son peuple, notamment grâce à un bilan jusque là plutôt bon.
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[Catégorie : Personnalités]

Akito FUJITAWA

Akito FUJITAWA


Présentation

Nom : Fujitawa

Prénom : Akito

Âge : 57 ans

Date et lieu de naissance : 27 mars 1955, Karakyu, Etat-Républicain de Lerant, Westalia

Statut : En vie

Profession (hors politique) : Avocat, Professeur de droit

Parti Politique : Parti de l’Union Républicaine (PUR) (1987-...), Parti de la Nouvelle Justice (PNJ) (1983-1987)

Famille : Nakagome Fujitawa (Conjointe depuis 1978) (1956-...), Asari Fujitawa (Fille) (1987-...)

Religion : Shibutsu Shugo


Carrière politique


Sénateur du Comté de South Kamishiwa :
Election : 1987
Réélection : 1991
Mandat : 1987-1995
Parti politique : PUR

Président de l’Etat-Républicain de Lerant :
Election : 1997
Mandat : 1997-2003
Parti politique : PUR

Ministre Fédéral de la Justice :
Nomination : 2003 à 2005
Gouvernement : Terford II

Premier Ministre Fédéral de la Grande République de Westalia :
Nomination : Depuis 2005
Gouvernements : Fujitawa I, Fujitawa II
Président Fédéral : Henry Hardenbor


Histoire


Akito Fujitawa né dans le village de Karakyu, dans l’Etat de Lerant, en 1955. Ses parents sont des pêcheurs qui ont réussi à s’enrichir en rachetant les navires de pêche des villages alentour pour monter une société fructueuse. Fils unique, il ne montre pas d'intérêt dans la reprise de l’affaire familiale et son père lui finance ses études dans la prestigieuse université de droit de Kaijotoshi, où il obtient un diplôme à l’âge de 24 ans. Il s’engage dans une carrière d’avocat où son argumentaire sera souvent loué dans le milieu, mais il ne sera pas nécessairement très connu au sein de ses pairs, faute d'affaires suffisamment importantes pour se démarquer. Il s’engage en politique en 1983, jeune homme de 28 ans, il est membre du Parti de la Nouvelle Justice, un parti mineur à l’échelle nationale, mais qui possède une dizaine de sièges au sénat à cette époque. Son dynamisme va rapidement le faire élever au rang de cadre du PNJ, mais sans occupation de poste important. En 1987, le PNJ fusionne avec plusieurs partis conservateurs pour former le PUR. Akito est alors choisi pour concourir au poste de Sénateur dans le comté de South Kamishiwa, qu’il remporte. Réélu une seconde fois en 1991, il ne se représente pas en 1995 et se retire temporairement de la scène politique pour devenir professeur de droit à l’Université de Santa Maria. Son objectif est en réalité les élections représentatives de l'État de Lerant où il sera élu Président en 1997. Durant son mandat de six ans, il se forge un puissant réseau de contacts à travers tout le pays et devient même membre du cercle rapproché du Président Fédéral Hardenbor. Cette proximité lui permet d’intégrer le gouvernement du Premier Ministre Fédéral Alfred Terford en tant que Ministre de la Justice, à partir de 2003. La difficulté de Terford à contenir les oppositions suite à la réforme constitutionnelle le pousse à la démission et permet ainsi à Akito Fujitawa de devenir Premier Ministre Fédéral en 2005. Qualifié de “bouledogue d’Hardenbor”, c’est un homme de terrain qui cherche la confrontation et fait beaucoup d'apparitions médiatisées. Très influent au sein du PUR, il est même considéré comme le successeur évident du Président s’il venait à se retirer dans les années à venir.
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[Catégorie : Histoire]

Royaume de New Austaria

La région de Westalia n’est pas épargnée par les conflits qui sévissent en Eurysie. Au début de l’an 1799, la métropole de New Austaria se retrouve entraînée dans une guerre face à plusieurs autres nations voisines, dont celle possédant la colonie de Terracristo. Le conflit est donc exporté vers le nouveau monde, se démarquant dans l’histoire comme la première guerre entre colonies dans cette même région. L’armée royale se rassemble à Saint-George sous le contrôle du Général Victor Of Hamberney, un noble envoyé par le souverain afin de prendre le contrôle de Terracristo. Mais les moyens initiaux pour une telle opération sont bien trop faibles et il se retrouve obligé de faire appel aux milices coloniales pour mener à bien l’invasion. Les forces militaires se mettent en marche à partir de 1801 en direction de la ville de Santa Maria, centre administratif de la colonie ennemie. Plusieurs escarmouches suivent cette longue marche, qui rencontre des difficultés à pénétrer de façon pérenne dans le territoire adverse. Au milieu de cette même année, Victor Of Hamberney envoie des représentants négocier avec le Grand Clan hamajak du lac des perles, au nord, en échange de ressources et d’armes modernes. L’objectif du Général est de pouvoir profiter des guerriers hamajaks pour renforcer l’avancée jusqu’à la capitale coloniale. Un choix qui lui sera très bénéfique puisque leur présence dans l’armée permettra à celui-ci de lancer le siège de Santa Maria en octobre 1801. Au cours de la bataille qui s'ensuit, le général est touché par une balle dans sa poitrine. La blessure est trop sérieuse et il perd la vie avant de voir la fin du siège. Malgré tout, la ville chutera à la fin de la journée et cette victoire marquera la capitulation des forces de Terracristo. Durant cette campagne militaire, Victor Of Hamberney va avoir une grande influence sur l’organisation des milices coloniales qui vont passer de citoyens armés désorganisés en unités militaires stratégiques pour les opérations coloniales. Plusieurs colons sont nommés à des postes d’importances, militaires ou civils, durant la guerre et font rapidement naître une élite politique coloniale qui s'assure de l’intégrité de la colonie de New Austaria et des territoires occupés de Terracristo.

Mort du Général Victor Of Hamberney à la bataille de Santa Maria
Figure 1 : “Mort du Général Victor Of Hamberney à la bataille de Santa Maria”, tableau de George Johnson, 1811.

Les succès coloniaux n’ont cependant que peu d’influence sur le déroulement de la guerre qui se concentre en Eurysie. Là-bas, les échecs militaires se succèdent face à une coalition de pays supérieure en nombre. La métropole est progressivement conquise jusqu’à l’année 1804, date à laquelle les dernières forces capitulent sur le vieux continent. Pour autant, cette “guerre de l’effondrement”, comme elle est désormais appelée, reste sur un sentiment d’inachevé pour les conquérants qui voient une importante fuite de la population vers la colonie de New Austaria. Cet exil est dirigé par le Prince Edouard Of Lasley, qui a pris avec lui nombre de membres influents de la cour royale. Sur place, il est accueilli comme l’homme providentiel qui va permettre au peuple de survivre aux menaces extérieures, aussi bien par les exilés que par les colons. La reconquête de la métropole n’est qu’un rêve illusoire, d’un autre côté la colonie de New Austaria et les terres occupées de Terracristo sont particulièrement bien développées et peuplées pour des régions d’outre-mer. Il décident donc de réunir ces territoires pour former le Royaume de New Austaria, avec lui à sa tête en tant que Roi aux nombreux pouvoirs. La création de ce nouveau pays est tièdement réceptionnée par la population exilée, mais bien plus par celle des colons qui se voient déjà comme acteurs dirigeants de cette nouvelle entité politique Aleucienne. Le Roi Edouard renforce le contrôle militaire sur les terres de Terracristo pour mater toutes révoltes. Il noue des alliances avec le Grand clan du lac des perles et le Grand clan de la forêt argentée, permettant pour la première fois depuis le début de la colonisation une baisse des tensions avec les peuplades hamajaks, plusieurs traités et lois leur accordant même la protection royale. Ce changement drastique de politique coloniale ne satisfait pas les colons, mais reste compréhensible dans un contexte où le Roi craint une invasion de ses anciens ennemis et cherche donc tout allié disponible pour protéger ses terres si cela venait à arriver. En réalité, les conquérants Eurysiens doivent se remettre de la guerre de l’effondrement et une invasion outre-mer serait particulièrement coûteuse pour des gains très faibles. A ce stade, le Roi Edouard n’est même plus vu comme une menace à leur égard.

Portrait de Edouard Of Lasley, Roi de New Austaria
Figure 2 : “Portrait de Edouard Of Lasley, Roi de New Austaria”, tableau de Henry Porth, 1807”
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[Catégorie : Histoire]

Révolution des Westals

Le début de règne du Roi Edouard se passe bien dans son ensemble. Dans un premier temps, la richesse apportée par les exilés permet aux colonies un nouveau gain économique. Ces derniers investissent dans des plantations et dans la construction de nouvelles infrastructures un peu partout dans le pays. Les villes se transforment rapidement en véritables cités modernes, de nombreux palais fleurissent un peu partout dans les grandes agglomérations urbaines telles que Saint George ou la capitale royale, New Landor. Terracristo se voit peuplée d’une importante communauté anglophone, principalement issue des classes populaires qui ont fui la métropole, non pas sans tension avec les habitants italophones, présents sur place depuis déjà plus d’un siècle. Le gouvernement royal, dans ses premières années, est principalement composé de colons qui occupent déjà la plupart des postes politiques d’importances. Cette “élite coloniale” est très récente et se repose sur le prestige acquis durant la guerre de l’effondrement. Construite autour des réformes du Général Victor Of Hamberney, mort durant la bataille de Santa Maria en 1801, elle essaye de s’imposer comme la force politique dirigeante du nouveau Royaume. Cette “arrogance” n’est pourtant pas au goût de tout le monde, en particulier pour les nobles exilés et encore plus pour le Roi Edouard, qui refuse de partager le pouvoir avec ces “arrivistes”. Le monarque avance ses pions en évinçant progressivement les colons des institutions royales, pour y placer des membres de sa cour, contrôlant totalement le gouvernement et ses directives à partir de 1807. Ainsi, il a toutes les cartes en main pour faire de New Austaria une restauration de l’ancienne métropole coloniale. Lois et décrets permettent à la noblesse de retrouver ses droits et ses pouvoirs pour imposer leur volonté aux colons. Pour le bien de “la prospérité nationale” certains biens sont même “réquisitionnés” par le Roi et ses proches, sans que les propriétaires initiaux puissent s’opposer à cette décision, car indiscutables selon la loi. Alors que ces pratiques furent très courantes en Eurysie, elles ne sont pas bien acceptées par les colons qui les considèrent comme injustes. Ainsi, plusieurs membres de l’élite coloniale vont se rassembler pour former ce que l’on appelle aujourd’hui le “mouvement des Westals”, au début de l’an 1807. Le terme Westal est un dérivé de “Vistali”, du nom de l’explorateur Eurysien qui a découvert la région au cours du XVIIème siècle. Ce groupe politique lutte à l’origine pour une reconnaissance du droit des propriétaires coloniaux et une représentation plus importante au gouvernement. Très actif dès leur première année d'existence, le Roi n’attendra pas longtemps pour les considérer comme une opposition à son pouvoir et va réprimer violemment leurs actions à partir de 1808. A ses débuts, ce mouvement n’est pas particulièrement populaire au sein de la population, voire tout simplement inconnu. En effet, il est plus considéré comme un regroupement de riches colons mécontents qui veulent récupérer leurs biens et leur influence sur le pays.

Les limites de la politique du Roi Edouard commencent à se faire sentir à partir de 1809. L’évolution de l’économie, désormais principalement dans les mains de nobles, semble se retourner contre eux. Une mauvaise gestion des propriétés volées aux colons fait chuter le revenu des travailleurs, tandis que les domaines agricoles connaissent une très mauvaise année, faisant grimper le prix des besoins courants. Peu à peu, la population commence à se plaindre des conditions de vie subies au sein du Royaume et les excès des nobles, jusque-là ignorés, provoque la colère de ses classes populaires qui s'appauvrissent. Dans ce contexte d’instabilité, le mouvement des Westals se fait connaître et devient le représentant de la colère populaire. Les rangs de celui-ci s’élargissent et accueillent désormais de nombreux miliciens, travailleurs, philosophes, artistes, et même quelques aristocrates de basse noblesse. Avec le Roi Edouard comme origine de tous leurs maux, le groupe se radicalise et passe d’une lutte de droits à une volonté de faire chuter la monarchie au profit du peuple. Le 15 février 1811, à Saint George, une réunion de Westals est interrompue par des soldats de l’armée royale qui arrêtent trois dirigeants majeurs du mouvement sous des accusations de dissidence et de crime de lèse-majesté. Réprimé depuis plusieurs années sans pouvoir s’y opposer réellement, ce dernier acte contre les Westals sonne comme la répression de trop pour les autres cadres dirigeants. Ainsi, le 16 février, une partie de la population de Saint George entre en révolte contre le Roi et son gouvernement. La garnison locale va être déployée pour repousser les insurgés qui réclament la libération des Westals arrêtés. Mais le soutien inattendu de la milice de la ville va transformer la révolte en révolution armée qui submerge les soldats royaux, contraint de capituler face à la supériorité numérique des miliciens entraînés et des vétérans ayant servi sous Hamberney en 1801. La prise de Saint George marque le début de la révolution Westal, ainsi que celui de la guerre civile entre la monarchie et les colons. Ce ralliement de la milice est principalement dû au Capitaine Arthur Lerant, qui est rapidement fait Chef des forces armées révolutionnaires et l’une des personnalités dirigeantes de la révolution.

Arthur Lerant
Figure 1 : “Portrait du Président Arthur Lerant”, tableau de George Johnson, 1816

La nouvelle de cette révolte et du début de la lutte armée par le mouvement des Westals se répand assez rapidement à travers le pays. Des insurrections apparaissent à travers les différentes villes du Royaume qui sont pour la plupart matées violemment par l’armée royale. A Saint George, Arthur Lerant met en place une armée révolutionnaire sur les mêmes bases que celle du Général Hamberney, sous lequel il a servi durant sa campagne militaire. S’appuyant sur des forces bien entraînées et presque aussi bien équipées que les loyalistes, il se lance dans une marche vers la capitale Royale, New Landor, qui se trouve un peu plus au nord, dans le but de faire chuter le gouvernement et capturer le Roi. Seulement quelques jours après le début de son opération, les forces Westals vont rencontrer l’armée contre-révolutionnaire qui va les défaire lors de la première bataille de Christhill, le 12 mars 1811, premier affrontement militaire de la guerre. Ils vont être obligés de se replier plus au sud durant quelques jours avant de se relancer dans leur marche et pour cette fois-ci mettre en déroute les forces loyalistes lors de la seconde bataille de Christhill, le 24 mars 1811. Cette victoire stratégique va permettre à l’armée dirigée par Arthur Lerant de s’emparer de la capitale royale, à l’issue d’un affrontement largement remporté grâce au soutien de la milice locale, venu renforcer les forces révolutionnaires, le 30 mars 1811. Le Roi Edouard fuit avec ses troupes vers le Nord du pays, en direction du Grand Clan de la forêt argentée, seul allié hamajak ayant accepté de le soutenir. La chute de New Landor fait l’effet d’une bombe dans tout le Royaume et permet de légitimer les révolutionnaires Westals dans leur entreprise. Les milices des différentes villes coloniales se joignent rapidement à leur mouvement et des affrontements éclatent un peu partout sur le territoire, sans impact majeur sur la guerre.
Cependant, ces ralliements provoquent un contrecoup assez important chez les Westals qui doivent unir les différentes insurrections ensemble et coordonner les efforts militaires à l'échelle nationale pour faire chuter définitivement la monarchie. Rassemblés sous la figure d’Arthur Lerant, artisan des victoires de Saint George et de New Landor, il faudra attendre 1813 pour voir apparaître une armée révolutionnaire cohérente et unie se mettre de nouveau en marche vers le nord. Replié dans la ville de Fort Harvey, le Roi dirige ses armées lors de l’affrontement final qui l’oppose aux révolutionnaires. Malgré le soutien des hamajaks venus en nombre, les loyalistes y sont défait le 24 août 1813 et le Roi Edouard fait prisonnier dans la foulée. Les pertes Westals faibles et le moral au plus haut, Lerant prend la décision de pousser l’opération militaire plus loin en envahissant le territoire du Grand Clan de la forêt argentée, en guise de représailles pour leur soutien à la monarchie. Cette invasion va permettre au pays d'acquérir un accès aux Lac des perles, tout en séparant le territoire hamajak en deux. En parallèle, les dirigeants de la révolution se rassemblent à Saint George pour proclamer l’union du pays et la création de la République, non pas de New Austaria, mais de “Westalia”, un nom qui se veut être le début d’une nouvelle nation et non la continuité d’une ancienne. La capitale est relocalisée à Saint George qui est renommé pour l’occasion Columbia, “ville de la liberté”. Pour autant, la chute de la monarchie n’est que le début de l’histoire de cette jeune République, à qui il reste encore beaucoup à faire, tel que le sort du Roi ou l’instabilité de Terracristo…

Bataille de Fort Harvey
Figure 2 : “Soldats Westals à la bataille de Fort Harvey”, tableau de Charles Larington, 1834

Carte de la région de Westalia fin 1813
Figure 3 : Carte de la région de Westalia fin 1813.
Amara Jurska = Grand clan des collines noires
Amara Ahrpat = Grand clan du lac des perles
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[Catégorie : Géographie]

Infrastructures et transports terrestres en Westalia

Carte Infrastructures transports

La plupart des villes d'importances de la Grande République sont reliées entre elles par les "Interstate", un réseau d'autoroutes, dont la construction à débuté dans les années 50 avec pour objectif de dynamiser les territoires les plus reculés de la capitale. De nouveaux projets voient régulièrement le jour pour faciliter le transport des biens et des personnes à travers tout Westalia et nécessite souvent la coopération entre deux ou plusieurs Etat-Républicains et le gouvernement Fédérale pour leur réalisation.

La répartition des infrastructures est également répartie de façon inégale à travers le territoire. On va par exemple retrouver un nombre important de routes et chemins de fer au niveau de New Austaria et Lerant, tout particulièrement sur la côte, tandis que le nord du pays est bien souvent moins garnie. Le cas le plus flagrant est la partie Est de l'Etat d'Horvanx qui manque cruellement d'infrastructure pour faciliter le mouvement et le développement locale. Cela peut s'expliquer notamment par le fait que cette région est peu peuplé, très rurale et couverte en partie par une immense forêt avec peu d’attrait économique, si ce n'est l'exploitation du bois.

Côté International, Westalia possède des axes routiers et ferroviaires d'importance qui sont reliés avec la Lermandie, au nord. Avec l'ouverture progressive du pays sur la scène régionale et l'établissement de relations amicales avec son voisin au nord, les régions frontalières vont profiter grandement des échanges entre les deux nations.
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[Catégorie : Histoire]

Ier République : Westalia, la jeune nation Aleucienne

Avec leur victoire sur les forces loyalistes et le Grand Clan de la forêt argentée, les révolutionnaires se retrouvent avec un territoire bien plus vaste que prévu à administrer. Afin de s’émanciper du passé royaliste et pour s’affirmer en tant que nation indépendante et encrée en Aleucie, les dirigeants Westals décident de fonder la République de Westalia, un tout nouveau pays fondé sur les bases des colonies de New Austaria, de Terracristo et des terres conquises aux hamajaks durant la Révolution. Le pouvoir désormais totalement entre leurs mains, il est désormais temps pour eux de décider du sort du Roi Edouard et de ses fidèles. L’ancien monarque désormais présenté comme Edouard “le sans terre”, officialise sa déposition et la fin du Royaume de New Austaria au cours d’un jugement ouvert au public à Columbia, nouvelle capitale du pays. On lui confisque l'entièreté de ses biens, qui sont officieusement redistribués entre les nouveaux dirigeants Westals, et on le condamne à un bannissement à vie pour lui et ses descendants des terres de la nouvelle République, marquant définitivement la fin d’une ère et le début d’une autre. Bien que beaucoup souhaitèrent l’exécution du Roi en représailles à ses actions, l’idée fut rapidement écartée par le 1er Président de la République, Arthur Lerant, élu par ses pairs et dirigeant incontesté de la jeune Westalia. Pour les autres partisans de la Royauté, nombre d'entre eux subirent à peu près le même sort que leur monarque déchu et ceux qui eurent le droit de rester sur ces terres subirent une persécution de la part des révolutionnaires et du peuple pour les générations à venir.

Proclamation de la République de Westalia
Figure 1 : “Proclamation de la République de Westalia à Columbia par Arthur Lerant, en 1813”, tableau de Michael Lorisson, 1820, exposé au musée de la Révolution.

Dans le nord, les terres conquises au Grand Clan de la forêt argentée sont qualifiées de Territoires Westaliens d’Astaran, avec pour chef-lieu la ville du même nom. Dirigé par un Gouverneur militaire, le Général Charles Of Artenais, cette région est principalement peuplée de clans hamajaks soumis aux lois Westaliennes et dont les points d'intérêts se transforment en petites villes au développement lent, mais tout de même présent grâce au soutien du gouvernement qui investit dans la région, espérant rentabiliser les terres conquises durant la guerre. Cependant, ce projet ne se fait pas sans accroc. Étant parmi l’une des régions les plus peuplés d’hamajaks du continent à cette époque, les clans locaux montrent leur opposition à cette nouvelle colonisation des “hommes du sud”, qualificatif hamajak donnés aux colons, sur leurs terres ancestrales. Charles Of Artenais n’en tiendra pas compte est déploie à plusieurs reprises l’armée pour mater les indigènes mécontents. Le niveau de répression montera d’un cran à partir de 1821 avec un système de déportation qu’il mettra en place sous le nom de “Réorganisation d’Artenais”, consistant à chasser la majorité des hamajaks de leurs terres, tout en faisant preuve d’une violence particulièrement présente dans la façon de mettre en oeuvre ce plan. Fuyant vers les Grands clans adjacents, réduits en esclavage ou massacrés, la situation bascule cette région en un véritable terreau d’instabilité qui pourrait pousser le Grand clan des collines noires et le Grand clan du lac des perles à intervenir face à une République encore trop affaiblie par la guerre pour défendre un tel territoire. Ainsi, début 1825, Charles Of Artenais est démis de ses fonctions de Gouverneur d’Astaran en raison de sa persistance dans son plan, qui sera d’ailleurs abandonnées quelques semaines plus tard pour limiter l’instabilité régionale. Pour maintenir la paix avec les hamajaks, le gouvernement de l’époque mené par le Président John Facton, successeur d’Arthur Lerant, va se rapprocher des Grands Clans et négocier pour la stabilité de leurs relations et éviter toute escalade militaire. Pour autant, ces accords seront régulièrement violés par les deux partis, menant à de nouvelles négociations presque tous les ans. Il faudra attendre l’année 1837 et la signature du traité de Crystaltown pour assurer une paix durable entre les westaliens et les hamajaks. Une reconnaissance des frontières et un arrêt du commerce d’esclaves amérindiens seront les deux éléments qui permettront d’éviter le début d’une guerre d’envergure dans le nord du pays. Ce traité est par ailleurs le précurseur de la loi de 1851 qui interdit quant à elle totalement l’esclavage sur le territoire de la République de Westalia et permettant aux hamajaks de gagner quelques droits, bien qu’ils ne seront jamais considérés comme des citoyens du pays.

Exile forcé des hamajaks de la forêt argentés
Figure 2 : “Exile forcé des hamajaks de la forêt argentés, 1821”, représentation de Albert Quanah, 1987.

Si la situation avec les hamajaks peut sembler problématique, elle n’est pas comparable avec celle du sud, dans la région de Terracristo, qui est bien plus instable. Après la conquête de la région par le Général Victor Of Hamberney, en 1801, celle-ci n’a jamais réellement réussi à s'acclimater à la domination du Royaume de New Austaria qui, malgré plusieurs actions pour stabiliser et dynamiser la région, n’est pas arrivé à l’intégrer complètement. Au temps de la révolution, plusieurs villes vont se soulever et tomber entre les mains des westals dont la population rejoindra la cause sous des promesses d’autonomies dans la future entité qui résultera de la guerre. C’est à partir de cette période que le peuple de Terracristo, puis tous les italophones Westalien, se qualifie de “madrerian”. Une communauté très active durant la guerre, mais qui sera écartée des institutions de la nouvelle République pendant plusieurs années. Après la fondation de Westalia en 1813, les madrerians comprennent rapidement qu’ils n’obtiendront aucune autonomie du gouvernement actuel, qui semble aussi déterminer à intégrer totalement la région, comme le Roi Edouard avant eux. Avec une colère populaire montante, Santa Maria se soulève en 1816 sous l’impulsion de madrerians indépendantistes. Limitée à la ville seule, l’armée républicaine va violemment mater l'insurrection et reprendre le contrôle de la cité à la fin de cette même année. Le gouvernement négocie par la suite plusieurs garanties avec des représentants madrerians, comme le respect de leur culture ou de leur langue. Pour autant, ces accords partiront rapidement en éclat lorsque le gouvernement du Président John Facton impose l’anglais comme langue dans toute la République, en 1824. Avec plusieurs décrets qui limitent indirectement l’apprentissage de l’italien au profit de la langue nationale, les madrerians indépendantistes entreront de nouveau en insurrection à partir de mars 1825. La révolte commencera dans la cité côtière de Reggio di Terracristo et s’étendra rapidement aux autres villes majeures de la région telles que Santa Maria ou Saranti. Bien plus organisé qu’en 1816, le gouvernement et l’armée républicaine vont rencontrer de nombreuses difficultés à pacifier les villes aux mains des insurgés. Ils finiront cependant par stabiliser militairement la région à partir de décembre 1825. Ceci aboutira, comme en 1816, à des négociations entre le gouvernement et les représentants madrerians. Celles-ci aboutiront à la signature des Accords de Santa Maria en janvier 1826. Des garanties plus solides et le rétropédalage de plusieurs décisions gouvernementales ayant pu entraîner l'insurrection. Malgré tout, la région de Terracristo reste instable et des mouvements de contestation sur fond d’indépendance reviennent régulièrement sur le devant de la scène. Malgré tout, les Accords de Santa Maria marquent le début d’une baisse de l’activisme indépendantiste des madrerians, toujours sous surveillance accrue du gouvernement.

Insurections madrerians de 1825
Figure 3 : “Insurections madrerians de 1825, à Santa Maria”, tableau de Giovanni Alecio, 1878.

A partir des années 1840, la jeune République entre progressivement dans une période de stabilité. La contestation hamajak dans le nord se réduit, tandis que la paix avec les Grands Clans semble assurée. Au sud, les madrerians sont toujours actifs, mais les Accords de Santa Maria permettent d’éviter toute nouvelle insurrection à l’égard du pouvoir central de Columbia, du moment que celui-ci maintient le statu quo avec eux… Cette période qui s’annonce est le début de l’âge d’or de la Ier République. L’économie se porte bien et la qualité de vie s’améliore pour la population. Cette ère permet également aux Westals et à leur descendants de former une véritable élite politique et bourgeoise, fondant de nombreuses institutions et entreprises qui vont leur permettre de s’enrichir. Cet entre-soi va mener à de nombreux contournements de la démocratie, manipulant souvent dans l’ombre la direction du pays pour leurs profits personnels. Jusque-là, le peuple n’y prête pas vraiment attention, mais ces écarts vont leur jouer des tours dans les années à venir…
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