Dans le cadre scolaire, le concept naissant de Démocratie Lycéenne tend, en parallèle de tous les efforts mis en œuvre par élèves et la communauté éducative à la pédagogie moderne, à faire valoir les droits des lycéens, ainsi que permettre l’exercice notamment de leur fonctions d’élus. Cependant, l’encadrement d’une participation des élèves ne doit pas s’avérer être une barrière, volontaire ou non, de la part des adultes. Cette notion de « Démocratie Lycéenne » ne doit pas non plus être une image ou un objet de communication : elle doit s’illustrer par des actes et des mesures concrètes demandées, en premier lieu, par les instances lycéennes elle-mêmes.
Afin que mes quelques lecteurs et moi nous comprenions et n’interprétions pas mal les quelques idées consignées dans le texte présent, je tient tout d’abord à clarifier certains termes que j’emploierai ici, peut-être parfois – et je m’en excuse – au détriment d’autres qui seraient, pourtant davantage appropriés aux circonstances ou ce qui correspondrait véritablement à mes idées. Ainsi, à titre d’exemple, afin de faciliter la lecture de cette ouvrage, les termes « administration » et « direction » seront confondus en un seul, dans l’objectif d’y inclure également l’ensemble des services financiers – intendance, gestion, comptabilité. De même, les « instances lycéennes » que j’évoque ne sont autre que l’ensemble des regroupements officiels ou semi-officiels d’élèves, et cela dans un démarche scolaire et pédagogique d’épanouissement collectif, le plus souvent en vue d’atteindre un but commun déterminé. De plus, les deux dernières définitions correspondront fidèlement à leur emploi du registre courant, la « liberté » étant la possibilité, pour un individu, d’agir sans encourir de peine, et le « droit » étant la possibilité, pour un individu, de voire l’exercice d’une liberté être facilité par l’État ou une administration publique. Enfin, les représentants des élèves, dont il sera question tout le long du présent Manifeste, correspondront à l’ensemble des élèves élus démocratiquement, par l’ensemble des lycéens de l’établissement, sans contrôle préalable de éligibilité de chacun des candidats : soit des représentants dignes de leurs fonctions, ce qui, contrairement à ce qui pourrait être cru par la plupart, n’est déjà pas acquis dans l’ensemble des lycées de Poëtoscovie.
En espérant que les mots ci-dessous trouveront une utilité dans le monde réel, et que les idées que j’exprime et en lesquelles je crois sincèrement permettront, dans leur application, de rendre le travail d’une tranche de la population effectif, je tiens à dire à l’ensemble de mes lecteurs que je tiens véritablement à ce que chacun trouve ci-dessous un moyen par lequel il puisse mener à bien ses projets.
Les instances lycéennes
L’une des majeurs problématiques rencontrées pour les représentants des élèves est de ne pas pouvoir être partout. Ce fait, pourtant logique, est bien souvent difficile à comprendre, et trouver une solution demeure, pour beaucoup, un soucis d’une complexité le rendant impossible à résoudre. Il se trouve, en réalité, qu’il existe un remède puissant et efficace contre ce qui semble paralyser l’investissement lycéen. Dans l’immense majorité des établissements scolaires, l’investissement lycéen se limite au Conseil de Vie Lycéenne, voire aux Éco-délégués – dont il sera fait mention plus tard. Le problème, en réalité, est que cela empêche à toute personne souhaitant s’impliquer activement dans la vie du lycée de le faire, et si une personne est prête à se battre pour une cause, il faut aussi comprendre que peu se battront pour pouvoir se battre pour une cause. Certains, par exemple, désireront sans doute lutter pour les droits des élèves, d’autres pour informer sur la santé, d’autres encore d’agir pour l’environnement. Laisser tant d’énergie se perdre serait dommage, pourtant le fonctionnement de la plupart des lycées ne permet pas l’expression d’un telle mobilisation.
Ainsi, chers représentants d’élèves, il semble presque de votre pouvoir de partager ce dernier avec vos condisciples, créant des groupes dont les compétences émaneraient de vous, soit ce que j’appelle des instances lycéennes. Celles-ci n’auront d’autre obligation que de s’occuper d’un pétale de la fleur qu’est la vie lycéenne. Un tel modèle posséderait ainsi plusieurs avantages :
Premièrement, les représentants des élèves ne souhaitant pas étendre leur implication à des sujets parfois pointus pourraient alors se contenter de représenter leurs condisciples, mission pour laquelle ils ont normalement été élus.
Deuxièmement, cela permettrait à chacun et chacune de se mobiliser selon son souhait, et sur le thématiques lui tenant à cœur. Le fait d’éviter une élection, ce fonctionnement permet entre autre à tous les élèves volontaires de pouvoir s’intégrer dans le processus de Démocratie Lycéenne sans être affiché pour cela auprès des autres, ce qui constitue, bien que cela soit souvent oublié, un blocage pour beaucoup. Ce modèle possède également un avantage souvent oublié, mais pourtant parfaitement cohérent, notamment avec l’arrivée des examens pour beaucoup en fin d’année. En effet, si peu s’engagent en tant que représentants des élèves durant une année, c’est qu’ils n’ont pas la certitude de pouvoir s’investir d’une mission sur un temps aussi long. La flexibilité que permettrait des instances lycéennes internes à l’établissement serait donc un atout majeur pour faire se développer l’investissement lycéen.
Certains, sans doute, ne comprennent ici plus le lien entre la Démocratie Lycéenne et l’investissement scolaire, qui serait d’une part un questionnement logique et intéressant, et d’autre part un raisonnement qui démontre que le concept même de Démocratie Lycéenne n’est pas encore compris et implanté partout – ce Manifeste ayant d’ailleurs pour objectif d’y contribuer. En réalité, je n’envisage pas la Démocratie Lycéenne comme le fait de permettre à tous de s’exprimer, pour moi, c’est aussi permettre à tous d’agir afin de faire d’un établissement scolaire un lieu qui ressemble à chacun. J’espère que les lecteurs comprendront cette subtilité à laquelle je tiens, ou bien se contenteront de faire avec un texte ne possédant à leurs yeux qu’une logique abstraite et artificielle.
Encadrement et valorisation
Les établissements à la pédagogie moderne se reconnaîtront sans doute dans le fonctionnement que je m’apprête de décrire. Je souhaite, par cette critique que j’essaie de rendre objective le plus possible, pointer du doigt quelques dysfonctionnements tout en apportant des solutions qui, bien évidemment, ne sauraient être universelles, mais aideraient à pallier les quelques problèmes rencontrés notamment par les instances lycéennes.
Nous avons vu, en effet, dans certains établissements scolaires, la volonté de faire s’investir les lycéens. Il s’agit là d’une initiative que je ne saurais que partager, bien que certains moyens mis en œuvre me semblent contre-productifs. Je commencerai par le commencement, tant ne pas perdre mes lecteurs que pour ne pas m’égarer moi-même. La création d’une instance lycéenne qui fonctionne correctement est signe d’enrichissement de la vie lycéenne, et par extension de la vie toute entière de l’établissement. Cependant, la décision portant à fonder une telle organisation interne à l’établissement ne doit passer que par les élèves, car eux seuls sont maîtres de leur investissement. Le risque, le cas échéant, serait alors de provoquer l’effet inverse de celui escompté, car l’instance serait alors comme morte, et dissuaderait les autres élèves de s’investir. En effet, dans un lycée où les instances lycéennes existantes ne servent à rien et ne possèdent que très peu d’élèves, en créer de nouvelles paraîtrait irréalistes dans la mesure où c’est justement parce que des choses fonctionnent que les lycéens souhaitent aller plus loin. Il est donc également important, pour le chef d’établissement cette fois, de savoir fermer une instance lycéenne définitivement si celle-ci ne possède plus d’utilité, quitte à ce qu’une autre soit créée par des élèves motivés par cette même thématique. Un nuance est cependant à apporter à de tels propos, car si l’investissement n’est pas à diriger et qu’il faut laisser les élèves libre de s’investir ou non, la baisse d’activité d’une instance lycéenne ne signifie pas qu’elle meure, mais simplement qu’elle a besoin d’un nouveau fonctionnement. Afin que celui-ci soit optimal, il convient de laisser les lycéens explorer par eux-mêmes les différents moyens de pallier les problématiques qu’ils rencontrent, dans l’objectif toujours de permettre à l’investissement et à la Démocratie Lycéenne de s’améliorer conjointement.
Afin de garantir le calme, l’autorité ou bien même pour coordonner les actions de l’instance lycéenne, il n’est pas rare de voir un adulte « à la tête » d’une instance lycéenne, sans que cette antithèse ne pose de problème à l’administration qui en est l’auteure. D’expérience, je peux affirmer sans trop de mal que la présence par exemple d’un enseignant chargé de diriger l’instance, est la cause d’un désinvestissement massif. Il ne faut pas voir cela comme un affront, un rejet, un dégoût ou un refus de l’autorité. Les principaux élèves moteurs dans les instances lycéennes n’ont d’ailleurs, généralement, aucun problème avec les adultes de l’établissement. Le mécanisme qui s’opère est en réalité bien plus difficile. Il est en effet possible de constater que les élèves ne se sentent plus responsables de l’investissement dans cette instance, comme si la perte de leur indépendance signifiait que l’adulte prenait leur rôle. Cela n’est ni un reproche à la personne concernée, ni à l’administration qui en a décidé ainsi, car même des élèves désertant alors un espace où ils s’étaient si abondamment investis, peu se demandent véritablement ce qui entraîne peu à peu l’instance lycéenne vers sa chute. Il convient, afin d’éviter un pareil phénomène, de laisser aux lycéens la liberté de dire ce qu’ils attendent de l’adulte en question, du moins dans un premier temps. Dans un deuxième temps, il semble important de laisser aux élèves ce qui symbolise leur responsabilité, soit la possibilité de publier et d’avoir accès à l’espace de communication, et ce sans contrôle préalable. L’adulte, en effet, ne doit pas se placer comme vecteur de l’information, même entre les élèves et l’administration, car en les dépossédant de cette information, c’est en vérité toute l’instance lycéenne qui leur est enlevée. Ensuite, l’adulte ne doit avoir d’autre objectif que de rendre autonome et indépendant l’instance lycéenne, car c’est ce facteur qui rend la vie d’un lycée véritablement active. Par extension, une instance existant déjà ne doit pas voir arriver un adulte assigner, ce qui serait pour elle synonyme de déclin par perte de motivation du groupe, et cela au moins pour les années où les membres du groupe ayant connu l’instance avant ce changement sont toujours dans l’établissement.
Enfin, si la valorisation de l’implication peut paraître un acte des plus bienveillants, il faut tout de même faire important à ce que cela ne tue pas l’investissement dans l’œuf. Dans beaucoup d’établissements scolaires par exemple, la valorisation systématique des représentants des élèves conduit, non pas les plus motivés, mais les plus avides de bonus à remporter les élections, constituant donc l’un des plus grands obstacles à l’épanouissement de la vie lycéenne. L’une des solutions pour pallier ce problème majeur serait donc, par exemple, de sélectionner les personnes méritant une valorisation, qu’elles fassent d’ailleurs partie ou non des représentants des élèves.
Être consulté et représenté
Certains – beaucoup même – trouveront dans la consultation des élèves un élément inutile, tandis que d’autres considéreront ce point comme fondamental. Il paraît donc logique, vous écrivant à partir de mon expérience personnelle, que j’appartienne au second groupe cité précédemment. Soit, que l’administration – ou la direction – décide ou non de suivre les avis des élèves, cela relève de son choix, et elle seul détient ce privilège. Il est cependant important que les élèves aient le droit d’exprimer leur désaccord, ou leurs représentants n’auraient plus d’utilité.
Je suis intimement convaincu que le fait de demander l’avis de quiconque avant d’opérer un changement ayant des conséquences, bonnes ou mauvaise, sur un individu ou un groupe, ne saurait qu’être bénéfique. Dans le cas présent, le nombre d’élèves étant souvent trop important pour dialoguer dans des termes convenables, je suis pleinement conscient qu’il sera préférable de voir les représentants d’élèves. Ce geste, pourtant si simple, pourtant si simplement balayé si souvent par des chefs d’établissements scolaires, montre pourtant toute une intention derrière, toute une volonté de montrer aux élèves que leur voix peut être entendue. Soit, la décision finale ne leur appartient pas – et le dire avant de consulter semble primordial afin de conserver un certain apaisement – mais ils peuvent en discuter, émettre d’autres suggestion pour pallier le problème constater voire même, le cas échéant, interroger l’administration sur les bienfaits, notamment pédagogiques, de ces mesures. Les représentants des élèves pourront alors, à leur tour et sans nécessairement adopter le point de vue, préciser la volonté de l’administration se cachant derrière ses décisions.
L’administration, cependant, ne saurait tirer bénéfice de tels accomplissements que si le sentiment d’être fidèlement représenté par les lycéens était largement partagé par les élèves de l’établissement. Dans certains lycées par exemple, tout, jusqu’à l’existence de tels représentant demeure un obscur mystère pour l’ensemble des acteurs de l’établissement. Il est donc important, dans un premier temps, que ceux-ci se fassent connaître auprès de leurs condisciples. Eux aussi peuvent, par exemple, sonder les élèves, notamment via les délégués de classe. On distingue donc, dans la consultation des élèves par leurs représentants, trois grands types de manière de procéder, allant des méthodes les plus simples à organiser à celles les plus démocratiques :
Premièrement, la consultation des délégués de classe est déjà une démarche dont les représentants des élèves peuvent, se féliciter, car elle constitue, à mon sens, la démarche première vers la Démocratie Lycéenne. Elle peut notamment s’effectuer via ce que la loi nomme « Assemblée des délégués » et qui se réunie au minimum deux fois par ans. Ainsi, les délégués de classes donnent leurs avis sur l’ensemble des points souhaités par les représentants des élèves, notamment avant un Conseil d’Administration où ceux-ci seraient en désaccord avec l’administration. Bien que l’Assemblée des délégués soit présidée par le chef d’établissement, celui-ci ne doit pas contribuer à l’échec de la représentation, il se doit, au contraire, de laisser toutes les questions être posées, même si les demandes des représentants semblent impliquer des actes impossibles à effectuer dans l’établissement.
Deuxièmement, la consultation de l’ensemble des élèves par l’intermédiaire des délégués de classe correspond déjà davantage à l’idée d’une Démocratie Lycéenne pleine, entière mais surtout directe, ne s’adressant plus à une minorité représentative mais à l’ensemble. Le premier défaut que nous pouvons faire à ce modèle est qu’il implique que les questions des représentants des élèves ne soient pas personnelles mais possèdent un caractère systémique. Ainsi, le délégué de classe peut demander des réponses à ses condisciples afin de les consigner par exemple sur une fiche prévue à cet effet, mais il faut cependant être conscient que le fait de prendre la parole devant ses camarades n’est pas toujours chose aisée pour tous, et que lorsque sont abordées des thématiques sensibles comme le harcèlement ou l’identité – lutte contre l’homophobie ou la transphobie – le risque que certains n’osent pas prendre la parole est considérable. De plus, si cette séance où le délégué de classe se passe lors d’une vie de classe, il semble important de responsabiliser les élèves délégués quant au bon fonctionnement de l’heure pour que le professeur principal puisse quitter la classe et laisser les débats suivre librement leur cours. Il est à noter que cela ne saurait se faire que par la confiance du professeur principal concerné, et que cela n’est en rien un obligation.
Troisièmement, la consultation de l’ensemble des élèves n’est jamais facile à organiser, en particulier car elle nécessite une coopération de tous les acteurs de l’établissement dans la démarche même de Démocratie Lycéenne. En effet, si ces deux derniers modèles de consultation nécessite un travail en amont ainsi qu’une réflexion planifiée, dans le cas présent celle-ci doit être d’autant plus approfondie qu’elle constitue une occasion rare de demander l’avis de tous les lycéens. Bien entendu, un projet – car il s’agit bien de cela – d’une telle ampleur nécessite l’aval de l’administration, des professeurs lors de la distribution des formulaires, ainsi que des délégués de classes qui, malheureusement, n’ont pas toujours à cœur de remplir leurs fonctions pourtant essentielles à l’élaboration d’une Démocratie Lycéenne.
Dans la même logique, rendre accessible certaines réunions de l’administration aux représentants des élèves, ou rendre accessible les réunions des représentants d’élèves à tous les lycéens permettrait à tous de se tenir informer des actualités internes à l’établissement, ouvrant alors les portes à des modèles de fonctionnement plus libres et moins codifiés – cessant alors de décourager bon nombre d’élèves.
La lutte pour l’obtention de droits
Les droits des lycéens forment, à mon sens, un sujet à part dans la gamme de thématiques abordables, car si tous sont nécessaires – lutte contre le harcèlement, écologie – la question des droits est plus que cela : elle est fondamentale pour garantir le fonctionnement de toutes les instances. L’un des premiers droits à acquérir est le droit à l’affichage. En effet, ce mode de communication est, parmi tant d’autres, celui qui permet à tous d’être informés de manière directe et sans n’exclure personne. Soit, il ne faut pas que ces espaces de libre-affichage puissent être écartés de tout contrôle et que personne n’en est la responsabilité, mais l’obligation, pour une instance lycéenne, de devoir faire valider préalablement chacun de ses affichages n’est, premièrement, pas du tout évident, ce qui constituerait alors une nouvelle barrière à l’investissement, et deuxièmement absolument pas légal, comme précisé par la Grande Réforme de l'Éducation menée par Jolan Sandro et dont l’interprétation, allant dans mon sens, est dite par la Charte des Droits Lycéens. Alors, bien-sûr, il existe deux inconvénients majeurs à ce fonctionnement, et donc chacun est ressenti par des points de vues différents. Le premier, pour l’administration, est de renoncer à l’une des parts de pouvoir les plus importantes dans sont lycée afin de revenir à ce que dit la loi, et cela tout en espérant que les élèves se trouvent raisonnables et n’affichent pas n’importe quoi. Deuxièmement, la masse d’information en continue dans lesquels sont plongés les lycéens ne leur permet souvent pas de retenir, voire même de trouver les renseignements qu’ils cherchent dans une communication quelque peu désordonnée. Or, si ces informations sont multiples et extrêmement diversifiées, c’est qu’elles possèdent toute un degré d’importance plus ou moins élevé qui permet d’affirmer qu’elles gardent cependant toutes leur place dans le paysage de l’établissement scolaire. Alors, car l’information ne peut parvenir toujours au lycéen, car celui-ci a, tout naturellement, des demandes en perpétuelle contradiction, il faut tout faire pour que le lycéen puisse lui-même trouver l’information, par exemple en utilisant des affichages par thématiques. Il est à noter que l’affichage par thématique n’est pas similaire à l’affichage par instance, car celui-ci permet à toutes de tirer leurs propres informations et de les répartir sur plusieurs endroits. Il est recommandé, afin de ne pas trop disperser l’information, ce qui ne serait pas non plus une bonne chose, de ne pas faire plus de trois thématiques – comme « Évènement », « Orientation » et « Droits et santé » – ainsi que d’attribuer à chaque thématique une couleur. Cet affichage, s’il doit s’effectuer en priorité dans la cour afin de n’exclure personne, peut également s’opérer en conservant la charte graphique dans l’un des lieux de vie principaux du lycée – par exemple le Centre de Documentation et d’Information, ou le foyer. De plus, pour répondre au premier inconvénient évoqué ci-dessus, le fait de donner un but à chacun des affichages dissuadera la plupart de dévié les espaces de libre affichage de leurs objectifs initiaux, ceux-ci ayant été clairement définis préalablement. Enfin, ces espaces d’affichage doivent correspondre aux besoins des élèves, et non à ce que l’administration ou la Vie Scolaire souhaiterait afficher. Il paraît donc important que ces deux organes du lycée possède un espace distinct afin de ne pas provoquer l’abandon des affichages essentiels à la vie lycéenne.
Le deuxième droit le plus nécessaire consiste, cette fois, à un l’instauration d’un droit de réunion. N’étant pas clairement défini par la loi, il semble alors important de négocier les termes de cet accord passé avec l’administration. Les cours se déroulant sans interruption dans une grande majorité des lycées, parfois de huit heures à dix-huit heures, le mercredi y compris, il semble important que les élèves n’ayant pas d’heures de libres en commun puissent se retrouver afin de mener des actions à bien. Cependant, il est compréhensible que les administrations soient réticentes à ce genre de fonctionnement, car si toutes disent faire le maximum pour améliorer le cadre de vie au lycée, peu sont en réalité prête à laisser les élèves se regrouper. Il semble donc important que certaines règles soient préalablement fixées. Par exemple, l’obligation de rattraper les cours manqués ou le fait d’avertir le professeur au moins un jour à l’avance – sauf cas exceptionnel – paraissent importantes, cependant d’autres contraintes peuvent être posées, comme l’inscription au préalable et l’usage d’une liste d’émargement, voire même la présente nécessaire d’un adulte ou encore l’impossibilité de rater un contrôle – sauf sur accord du professeur concerné. L’important est que les élèves et l’administration s’entendent tous deux sur un contrat équilibré, raisonnable et qui respecte chacun de partis.