11/11/2014
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[01/07/2014]Rimaurie-ce n'est qu'une traîné blanche dans le ciel. - Page 2

Il était à côté du corps.
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La chasse Loduarienne s'identifia juste assez pour faire comprendre qu'il s'agissait de chasseurs Loduariens. Et que tout attaque à son encontre lancerait, en conséquence, une guerre. Une vraie guerre. Pas une simple escarmouche. Et ça, c'était les mots que L'Amiral Rostin avait envoyé au porte-avion de Caratrad. Pas ceux des pilotes.
Néanmoins, les avions ne restèrent pas, et rebroussèrent le chemin presque immédiatement après avoir reçu les communications de Caratrad. Ils s'étaient trahis tous seuls. Les preuves n'étaient certes pas là, mais on savait pourquoi ils étaient là. Et on savait ce qu'était devenu le sous-marin. On le devinait facilement, du moins.

À Lyonnars, quelques heures plus tard, un homme fut grandement surpris. Et lui qui croyait que si confrontation il devait y avoir, c'était avec Tanska... D'une main, il congédia celui qui lui avait apporté la nouvelle, d'un silence de marbre. Puis il appella quelqu'un d'autre, convoquant cette personne dans son bureau. Elle arriva quelques heures plus tard, venue tout droit du port de Dolinne par une liaison spéciale. Elle reçu ses nouveaux ordres de mission, et fut invité à repartir. Lorenzo se leva, regardant la lune dans le ciel. Cette nuit, il allait encore les voir lui rendre visite dans ses rêves. Quelle vie de merde.
"Who was the first that forged the deadly blade?
Of rugged steel his savage soul was made.”

Tibulle, trad. Grainger.

A bord des navires caratradais, on constata que, décidément, ces Loduariens ne comprenaient pas grand chose à rien, d'autant plus qu'un amiral loduarien (?) contacta quasi immédiatement (??) le HMS Illustrious, ayant deviné sa présence au moyen de son don de double vue (???). Contrairement à Horatio Jervis, dont le français était parfait, l'amiral Loduarien s'exprima avec quelque difficulté, confondant singulier et pluriel. Les caratradais attribuèrent cela aux effets délétères d'une sous-alimentation chronique, accentuée par le goût qu'avait Lorenzo Geraert-Wojtkowiak de s'entourer d'imbéciles qui le faisait se sentir intelligent. Aux royaume des aveugles...

Quoi qu'il en soit, la menace d'une guerre illumina le visage de Jervis d'un fin sourire rêveur ; on eût dit un un amant qui songeait à sa prochaine rencontre avec sa bien-aimée. Je le prends au mot, murmura-t-il.

A l'amiral Rostin, on répondit par le message suivant :
"Monsieur, il est peut-être chose commune en votre pays que de brandir le spectre de la guerre avec désinvolture. Sachez en tout cas qu’il n’y a rien de plus grave dans le mien qu’une telle menace. Ne pouvant deviner vos pensées, mon devoir de soldat me force à prendre des précautions qu'assurément vous comprendrez. Je vous prierai donc, si vous ne voulez que le terrible sens de vos mots ne se déploie, de les retirer ou bien de prendre un cap vous renvoyant aux terres stériles dont vous venez. »
Horatio Jervis, OCE

Simultanément, contrôle aérien et pilotes caratradais contactèrent à nouveau les appareils loduariens qui avaient brutalement changés de cap :

« Aux appareils loduariens faisant désormais route vers le sud-ouest, ici les forces armées caratradaises. Nous vous avons donné des instructions précises à des fins d'interception et d'identification visuelle. Ces instructions sont données dans le respect de la législation caratradaise et des procédures militaires. Je répète : prenez un cap au trois-six-zéro, réglez votre altitude sur 10 000 pieds et votre vitesse à 150 noeuds. Tout refus d'obtempérer sera considéré comme une entrave à la mission des forces armées, et entraînera des conséquences immédiates.»

Comme pour mieux souligner les propos des intercepteurs caratradais, les NOSA à bord allumèrent leurs radars. Les puissants CAE AN/AWG-9 s'animèrent en grésillant. Spécifiquement conçus pour les interceptions à longue distance, il ne fallut qu'une poignée de secondes pour qu'ils verrouillent leurs cibles, déclenchant sûrement une cascade d'alarmes à l'intérieur des appareils loduariens.
Ce qu'ils peuvent être casse-couilles.
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Ici Furtivision-Se6-2, au contrôle aérien Caratradais. Comme nous vous l'avons fait remarquer, nous ne restons pas sur le secteur et nous vous laissons mener votre opération de sauvetage.

Le pilote jeta un coup d'œil sur le tableau de bord de l'avion. Il tenta quelque chose.

Notre niveau de carburant ne nous permet pas de rester en l'air assez longtemps pour procéder à votre interception. Nous sommes obligés de nous ravitailler si vous ne souhaitez pas nous voir nous écraser dans la mer sous peu. Nous vous demandons également de cesser vos menaces de destruction de nos aéronefs via verrouillage radar.

Il se fit tout de même plus conciliant.

Nous allons descendre notre vitesse de croisière à 300 kilomètres par heure* et vous laisser procéder à votre manœuvre de reconnaissance par derrière. Rappelez vous que nous ne sommes pas en position hostile pour le moment. Terminé.

*la Loduarie utilise ses propres normes pour le trafic aérien et maritime.
Interception

C'est avec une déception certaine que les Hornet du 809 NAS laissèrent les Furtivision loduariens poursuivre leur trajectoire vers le sud. L'inspection visuelle ne permit même pas d'utiliser la présence de missiles antinavires comme prétexte à une autre vexation. Les intercepteurs caratradais, après avoir cotoyé les loduariens pendant de longs et pénibles instants, s'éloignèrent en direction du HMS Illustrious. Les événements du jour, même s'ils étaient pour l'instant entièrement classifiés, resteraient gravés dans la mémoire des caratradais comme un "Glorieux Premier Juillet".
La pêche au loduarien




Les sonars et instruments de mesure des trois classis velsniennes l'avait bien relevé, comme sans doute tous les appareils de mesure des installations navales et navires sur des milliers de kilomètres aux environs. Très rapidement, il ne fallu guère longtemps aux navires de la Classis I, la plus proche des lieux supposés de la détonation, pour en déterminer la région d'origine. Le hasard du destin fit en sorte que ce fut le navire du Supracomité Tescudo qui était situé à l'avant-garde de la flotte ce jour là, et charge à lui fut de s'aventurer plus en avant, accompagné d'une escorte de sous-marins, jusqu'aux lieux supposés de l'émission des vibrations suspectes. Dieu sait que ce capitaine novice n'avait pas envie d'être ici à ce moment précis, dans le détroit séparant l'île celtique du continent. Les velsniens étaient encore dans l'ignorance de ce qui s'était passé, et de quoi chercher, mais l'ampleur de la détonation faisait craindre une catastrophe maritime, acte de guerre ou accident, cela restait encore dans l'ignorance. Le seuls indices provenaient des sonars: deux vibrations suspectes séparées d'un intervalle de temps très exact, mais trop faible pour qu'il s'agisse d'un navire en surface. Un sous-marin ? Peut-être. Toujours est-il que cela signifiait ceci: non seulement l'épave avait semble t-il touché le fond, mais le naufrage avait été précédé d'une explosion de grande ampleur.

Les instructions de l'Amiragglio de la Classis à Tescudo étaient elles mêmes peu claires: si il n'y a aucune trace de navire en surface, procéder à une recherche en bon et dû forme des fonds marins, enquête d'une possible épave. En plus de l'escorte de sous marins dédiée à cette tâche, on avait confié à deux équipes du navire de Tescudo deux sous-marins de poche, plus manœuvrables et pratiques passé une certaine profondeur. Si c'était un sous-marin, il était peu probable au vu de l'ampleur des signaux émis par les instruments velsniens que celui-ci était encore en un seul morceau. Peu probable dans cette éventualité de trouver des survivants. C'était davantage une chasse aux morceaux de feraille et aux écrous qu'au rescapé.

Le très hésitant et inexpérimenté Tescudo définit donc à ses équipes les zones de balayage que les deux sous-marins de poche devaient parcourir, tandis que les sous-marins d'attaque resteraient simplement en faction dans la zone. Ordre avait été donné de ne pas s'approcher des eaux territoriales de quelque pays que ce soit, la zone a toujours été considérée dangereuse par les marins velsniens: pirates de Kotios, zélandiens aux gros doigts, loduariens fous...la liste des suspects, si ce n'était pas une accident était bien garnie. Dans l'éventualité de l'attaque, ordre avait donc été donné de récupérer toute pièce du sous-marin présentant des dommages considérés comme suspects en cas de dépressurisation de l'appareil. Car si la dépressurisation entraîne habituellement la dislocation immédiate du sous-marin, il était peu probable que les traces d'une attaque au missile n'aient rien laissé aucune trace sur ce qui reste de la carcasse éparpillée aux quatre vents.

Le Supracomito Tescudo ne s'attandait sans doute pas à partir à la pêche aux cadavres pour son premier commandement en haute mer...

effet: Le Supracomito velsnien effectue une mission de récupération d'épave sur le site supposé de la catastrophe, devant déterminer les circonstances de cette dernière. Advienne que pourra. L'itinéraire du détachement a été notifié au commandement naval des pays riverains, et la position de la flotte velsnienne transmise au commandement de la Marineria une fois arrivée sur place, on est jamais trop prudents avec toutes ces attaques. Le reste de la flotte s'est suffisamment rapproché pour intervenir en cas de problème, mais reste à l'écart des eaux territoriales des nations riveraines.
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