
De : Fulberto Arabia, Questeur de la sérénissime république d’Ardon À : Julia Cavalli, maîtresse du Grand Commerce et des Étranges de la grande république de Velsna.
Excellence,
C’est avec un certain honneur que je me permets de vous écrire par ma plume la présente lettre, à vous, Julia Cavalli, maîtresse du Grand Commerce et des Étranges de la grande république de Velsna. Je tiens à vous faire part de soucis qui, me semblent, à mes yeux, être des causes suffisamment nobles pour vous intéresser, non seulement toi, mais également retenir l’attention de l’ensemble du gouvernement de la grande république.
Nul ne peut ignorer la missive dont vous avez fait part à la principauté catholique de Saint-Alban, dans le très noble but d’ouvrir nos deux « nations » l’une à l’autre, afin de tous bénéficier de bonnes affaires et de fructifier nos richesses. Si votre missive a été reçue par le gouvernement de la principauté de Saint-Alban et qu’une relation cordiale semblait s’être installée entre nos deux nations, hélas malgré ces perspectives encourageantes, force est de constater que des événements malheureux liés à des événements en lointain Kintan ont chamboulé l’agenda politique, qui portait sur une rencontre entre les estimés membres de votre bureau et le gouvernement de la principauté catholique de Saint-Alban.
Faute de réussite de ces accords, face à l’impossibilité d’organiser un sommet bilatéral, nous, estimables membres du gouvernement de la petite république Ardois, au nom de la curie et du peuple ardois, sollicitons votre excellence pour l’ouverture de relations diplomatiques entre la grande république de Velsna et la petite république d’Ardon. Conscient de nos moyens modestes et de notre statut, nous sommes en incapacité de nous constituer une ambassade, mais un consulat ou quelconque représentation en votre patrie serait certainement suffisant pour mener à bien les affaires qui nous concernent.
Estimée sénatrice, il m’est paru, raison de cette missive, qu’il serait intéressant de se lier par un traité portant sur des accords transfrontaliers, notamment des négociations portant sur les droits de douane, le commerce et les échanges entre nos deux parties. En l’absence de tel traité, le commerce se voit bien mal garanti et les affaires économiques menacées, chose impensable et inacceptable pour vous comme pour nous, dont la prospérité et la générosité de nos coffres reposent sur le bon fonctionnement du commerce.
Excellence, avec tout le respect que je dois a votre rang, l’expression de ma plus hautes considération.
Au nom de la Curie, du Grand-duc et du peuple Ardois. Fulberto Arabia