La Torre Bianca - Ministère des affaires étrangères - Page 12

République d'Ouwanlinda

A la Torre Bianca de la Sérénissime, levez vous pour le message vidéo de l'Amiral-Président !



*Le Ministre du respect Barnabas apparaît sur l'écran. Il a des cernes de plusieurs kilomètres de long sur le visage, et une mine désabusée.*

Excellences fortunéennes, je m'excuse de vous laisser un message à une heure aussi tardive, mais la situation nous y oblige. En effet, vous n'êtes pas sans savoir que l'Antegrad, malgré ses frappes ayant tué plusieurs dizaines d'ouwanlindais sur notre sol, sans la moindre déclaration de guerre, a engagé contre notre nation une croisade médiatique rassemblant toute la lie de l'humanité contre nous, malgré notre bon droit de défense. Rimaurie, Slaviensk, Némédie, Finjouri... Vous n'êtes pas également sans savoir que les antégrains ont fait usage de leurs réseaux pour convaincre les sylvois de recourir à un blocus à notre encontre, qui a long terme pourrait avoir des conséquences diverses, mais toutes aux dépens de l'Ouwanlinda.

Ce faisant, et en vertu de notre statut de voisins de l'Ouwanlinda occidental (par ailleurs je vous remercie personnellement de m'avoir permis de faire croire à l'Amiral-Président de la propriété de cette région), j'aimerais vous soumettre une requête qui permettrait de renforcer sensiblement nos positions, que nous estimons de bon droit. En effet, nous aimerions connaître votre positions sur les possibilités de court-circuiter le blocus sylvano-azuéréen par le biais de l'Ouwanlinda occidental, le tout bien entendu, dans la plus grande discrétion. En échange de quoi nous sommes prêts à vous garantir que nous vous revaudrons ce service. J'aimerais vous offrir plus, manifestement, mais nous n'avons malheureusement à mettre dans la balance que notre bonne volonté et la garantie que l'Ouwanlinda saura vous rendre la pareille à l'avenir. Nous sommes éégalement à l'écoute de toute proposition alternative afin de desserrer l’étau de la propagande antégrine.

Bien à vous, excellence, et que la paix soit avec vous.

Matilde Boisderose
Ministre des relations étrangères
342 Pont des Amours
Bourg des Mahoganys
Sylva
Patrizio Derizio
Ministre des Affaires Étrangères
Torre Bianca
Sérénissime République de Fortuna


Excellence Patrizio Derizio,

Nous vous remercions pour votre précieux retour qui contribuera à ajuster notre politique d'action sur place grâce à divers des points que vous relevez. Nous ne pouvons que concéder qu'en vue de l'activité militaire locale et les conflits intérieurs au Gondo, parler de retour à un niveau d'instabilité standard serait plus approprié, mais ne convenait pas à l'usage qui s'impose dans les missives officielles. Soyez également assuré que les fauteurs de troubles qui, comme vous le dites, apportent pas loin d'une centaine de tonnes de provisions en réponse à la mort d'une quarantaine d'individus laisse quelque peu dubitatif, et qu'ils ont fait l'objet de vérifications plus que justifiée. Quant aux autres soutiens vocaux évoqués, particulièrement le Slaviensk bien trop connu en Sylva pour la nature de leur soutien apporté aux pays sinistrés, nous porterons une attention particulière à ce qu'ils ne s'approchent pas de la région.

Je reviendrai toutefois sur deux points très importants que vous soulevez : l'implication du FCAN et la question des routes marchandes.

Dans le cas du FCAN et de ses membres, nous ne pouvons que plussoyer votre initiative d'établir des retours auprès d'eux avant de convenir d'un plan d'action. Il s'agissait même de la politique sylvoise et, plus généralement, de l'OND. L'implication de l'Ouwanlinda dans le conflit du Gondo et les risques de dérives d'une armée trop mal encadrée avait motivé l'OND à répondre positivement à l'appel à l'aide du gouvernement gondolais appelant à un embargo militaire sur l'Ouwanlinda de sorte à contenir les ardeurs de l'exubérant dirigeant. Cette approbation devait cependant faire l'objet d'une confirmation auprès du FCAN, principal acteur de la région et surtout, parmi les plus crédibles et légitimes à traiter de ces questions. Cet échange avec le FCAN a toutefois suffisamment tardé pour qu'on ne sache quelle autre nation déstabilisatrice alimente les conflits en approvisionnant Ateh Olinga d'armes balistiques, frappant successivement l'Antegrad et le Gondo, après une frappe anterienne sur l'Ouwanlinda. C'est face à ce constat quant à l'embrasement rapide de la région, l'enthousiasme des dirigeants de l'Ouwanlinda et Antegrad qu'a été pris l'initiative par Sylva, l'Empire du Nord, Tanska et Caratrad d'établir un embargo militaire sur ces deux nations pour interrompre l'escalade.
Il est difficile d'établir pour le moment le succès de cette opération. Est-ce qu'Ateh ordonnera le lancement de missiles supplémentaires ? Arrivera-t-il à s'en procurer d'autres ? Nous espérons que l'initiative sylvoise soit inutile et que le conflit aurait connu dans tous les cas une désescalade. Quoi qu'il en soit, nous laisserons volontiers des acteurs afaréens compétents pour gérer cette affaire en reprendre le flambeau, offrant alors notre soutien si nécessaire sous un commandement afaréen. C'est pourquoi nous vous serons reconnaissants de nous tenir informé des éventuelles évolutions avec le FCAN dont nous n'aurions pas eu connaissance.

Le second point important est maintenant la question des convois marchands ONCiens et des habituelles opérations de luttes contre la piraterie. Il va de soi que les opérations sylvoises, se cantonnant à un embargo militaire sur l'Antegrad et Ouwanlinda, n'a aucune ambition à impacter les navires communément présents dans la zone. De plus, quand bien même un cargo s'apprêtait à débarquer des armes à un voisin de l'Antegrad ou Ouwanlinda, nous pourrions difficilement intervenir faute de pouvoir déterminer si la destination finale de ces armes est l'alimentation d'un conflit ou simplement l'armement d'un État souverain n'ayant témoigné d'aucunes pulsions déstabilisatrices. C'est bien la raison pour laquelle les voisins de l'Ouwanlinda, à savoir Fortuna et Marcine, ont été contactés pour les inviter à se joindre à cet embargo. Considérant votre réponse, nous attendrons vos retours vis-à-vis du positionnement du FCAN pour connaitre votre intégration dans un éventuel dispositif.

Nous réitérons toutefois que les navires n'étant pas accoutumés à se rendre en Antegrad et Ouwalinda seront quant à eux fouillés pour en vérifier l'absence d'armes à destination de ces deux pays.

Avec l'expression de nos cordiales salutations,
Matilde Boisderose

CARNAVALE SALUE LES CARDINAUX FORTUNEENS



à propos de l'élection du prochain Pape.

Le trône de Saint Pierre est vacant.
Lorsqu'il était occupé, il l'était pas des incapables et des paresseux, crime capital comme chacun sait.
Où nous ont mené ces décennies d’inaction ?
Nul part !

IL FAUT QUE CELA CHANGE.

Carnavale s'est engagée activement dans une politique de revitalisation de la foi mais elle ne pourra y parvenir pleinement qu'auréolée de la légitimité papale.

Vous pouvez nous offrir ce trône.
Vous pouvez faire entrer la chrétienté dans une nouvelle ère.

Le salue de l'âme n'est pas un vain mot.
Le paradis n'est pas une chimère.

L’Église universelle doit renouer avec sa fonction première : sauver le monde entier par l'évangélisation des peuples !

Les cardinaux fortunéens seront-ils un trou ou une pierre pour les fondations de cette nouvelle alliance ?

FULBERTRAND BIENHEUREUX DOIT ÊTRE NOTRE NOUVEAU PAPE
VIVE LE FUTUR PAPE JUSTIN
LE PLUS SAINT DES SAINTS

FULBERTRAND BIENHEUREUX VOUS CONTACTE



à propos d'une livraison secrète.

La Principauté de Carnavale vient de signer avec la République d'Ouwanlinda un accord confidentiel : une douzaine de missiles, contre le saint vote des cardinaux locaux.

Jalousie ? il n'est pas trop tard pour en profiter vous aussi !
Carnavale achète le vote de vos cardinaux pour un prix largement au-dessus du marché !
N'hésitez pas, le salut de l'âme est à portée de main, élisez le Pape Justin !

Notre client se trouve embourbé dans quelques sales affaires dont nous nous foutons, mais qui menacent la livraison de nos missiles en raison d'un blocus sur leur territoire. Carnavale souhaiterait passer par vos eaux pour procéder à la vente d'arme.

Si vous acceptez, en plus d'avoir servi les desseins de Dieu, ma tante Pervenche Obéron vous sera redevable.

DEVENIR AMI AVEC LE PLUS GROS ARSENAL D'EURYSIE
IL FAUDRAIT ÊTRE FOU POUR NE PAS DIRE OUI !

Sénat de la République de Koltaris, du Cinat, et de Colo-Kolca
(République des Trois Nations)

À l’attention de :
Il Signore Patrizio Derizio, Ministre des Affaires Étrangères
Torre Bianca
Sérénissime République de Fortuna
Émis depuis :
Ministère central des Affaires étrangères
République de Koltaris, République des Trois Nations
09 Boulevard de l'Indépendance, Utovie
Réf : EXT/11-16/FORTUNA-CONF-1Date d'envoi : 03/11/2016 à 10h02, heure Koltaire
Objet : Invitation à une Conférence Internationale pour la Stabilisation du Mandrarika

Monsieur le Ministre,

En cette période de tensions grandissantes dans la région du Mandrarika, la République des Trois Nations se tourne vers la Sérénissime République de Fortuna, avec qui nous partageons une longue tradition de dialogue et d'attachement à l'ordre international.

La détérioration rapide de la situation humanitaire et politique dans le Mandrarika appelle une réponse collective, mesurée et responsable. La multiplication des conflits locaux, la difficulté à maintenir des structures de gouvernance stables et l'afflux de populations déplacées soulèvent de graves inquiétudes.

C'est dans cette optique que notre République souhaite convoquer une Conférence Internationale pour la Paix et la Reconstruction du Mandrarika, avec le concours d'États partenaires, neutres ou engagés, soucieux de contribuer à une stabilisation sincère de la région.

Les grands axes proposés pour cette conférence seraient les suivants :

• Établir un cessez-le-feu effectif et durable entre les différentes parties en conflit.


• Définir des mécanismes communs pour soutenir la reconstruction politique et institutionnelle.


• Initier un cadre d'engagement humanitaire international, incluant logistique, aide médicale et sécurité pour les populations vulnérables.

Nous envisageons la tenue de cette conférence pas avant la fin du mois de novembre, sur un territoire neutre ou par voie numérique diplomatique sécurisée. Votre République, de par sa position stratégique, sa neutralité reconnue et sa capacité à favoriser des discussions sereines, aurait toute sa place dans cette initiative.

Nous soulignons à cet égard que la position géographique particulière de Fortuna, détenant des territoires directement frontaliers à la zone contrôlée par les Forces Claniques Combattantes (FCC), confère à votre implication une valeur opérationnelle et diplomatique déterminante. Vous apparaissez de ce fait comme un acteur majeur dans la protection de l'ordre euryso-mandrarikain.

Nous restons attentifs à toute suggestion que vous souhaiteriez formuler, tant sur les modalités que sur le fond des travaux envisagés.

Notre espoir est que Fortuna puisse se joindre à cette tentative collective de restaurer la paix dans une région au passé aussi riche que tourmenté, et dont la stabilité conditionnera largement l'équilibre de notre continent.

Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l'expression de nos plus profondes considérations diplomatiques.

Helena Berthold
Ministre centrale des Affaires étrangères
République des Trois Nations

Classification de la missiveCLASSIFICATION : COMMUNIQUÉ PUBLIC À TRANSMISSION LIMITÉE (Niveau I)
Cette missive est un document officiel de la République des Trois Nations. Toute diffusion partielle ou interprétation hors de son contexte engage la responsabilité du destinataire.

Sénat de la République de Koltaris, du Cinat, et de Colo-Kolca
(République des Trois Nations)

À l’attention de :
Il Signore Patrizio Derizio, Ministre des Affaires Étrangères
Torre Bianca
Sérénissime République de Fortuna
Émis depuis :
Ministère central des Affaires étrangères
République de Koltaris, République des Trois Nations
09 Boulevard de l'Indépendance, Utovie
Réf : EXT/11-16/FORTUNA-OPS-1Date d'envoi : 03/11/2016 à 11h24, heure Koltaire
Objet : Communication stratégique confidentielle sur l’Opération Crêperie

Monsieur le Ministre,

Conformément à la tradition de confiance mutuelle entre nos deux nations, la République des Trois Nations tient à vous exposer, en toute transparence et sous scellé diplomatique, l’intégralité du plan stratégique en cours d’application : l’Opération Crêperie.

Il s'agit d'une opération conjointe politique, militaire et psychologique dont le but est la neutralisation complète des Forces Claniques Combattantes (FCC) et la restauration d'un ordre stable dans le Mandrarika.

1. Contexte : Face à l’infiltration incontrôlée du FCC en Mandrarikanius, notre colonie, un ensemble de mesures d’urgence a été mis en place : port fermé, confinement, droit de tir à vue, filtrage renforcé, camps de concentration pour le tri et l’encadrement des réfugiés. Ces mesures préexistent à l’opération, et en constituent les fondements pratiques.

2. Phase I : Contact diplomatique avec le FCC
Une missive a été transmise à leurs commandements. Elle propose une régularisation humanitaire et la création d’un couloir d'accès encadré, dans un objectif apparent de stabilisation.

3. Phase II : Diplomatie dédoublée

• Volet public : lancement d’une conférence internationale pour la paix, à laquelle Fortuna est publiquement conviée.


• Volet secret : transmission du plan complet aux États partenaires (Fortuna, Mandrarika, etc.) pour mise en place d’une offensive tripartite

.

4. Phase III : Mobilisation
Renfort de 14 000 soldats depuis la métropole, venant s’ajouter aux 6 000 déjà en place. Répartition :

• 10 000 sur le faux couloir de sortie du FCC


• 3 000 dans les zones intérieures pour purge


• 4 000 dans les camps


• 2 000 sur les frontières secondaires


• 1 000 pour contrôle interne

5. Phase IV : Offensive coordonnée

• Le Mandrarika annonce l'échec de la conférence.


• Offensive tripartite : Mandrarika (centre), Fortuna (ouest), alliés (est).


• FCC tentera de fuir par le couloir prévu.

6. Phase V : Fermeture du piège

• 10 000 hommes + artillerie RTN bloquent la sortie.


• FCC éliminé dans un tir croé croisé.


• Opérations de purge interne assurées par RTN + troupes de Fortuna.

7. Phase VI : Piège naval

• Port "ouvert" comme illusion de retraite maritime.


• Navires piégés, neutralisation des derniers fuyards

.

8. Phase VII : Post-crise et stabilisation

• Retour à la conférence.


• Soutien à la reconstruction.


• Discussions sur un cadre de coopération futur.

La République des Trois Nations propose que Fortuna prenne part à cette opération sous tous ses aspects, et bénéficie à terme de contreparties logistiques, politiques ou territoriales discutables à huis clos.

Nous restons bien entendu entiers dans notre volonté de dialogue et d'adaptation : si certaines mesures de l'opération méritent, à vos yeux, discussion ou révision, nous sommes tout à fait disposés à les examiner avec vous. Pour cet aspect précis, nous vous prions de vous adresser directement au stratège et commandant en chef de l’opération actuellement en cours au Mandrarikanius, le Général Lucas de Kolca, actuellement en stationnement au 13 avenue de la liberté, Mandrarikanius, Vice-Royauté de Mandrarikanius au sein de la République Coloniale de Kolca (RTN). Merci de votre compréhension.

Dans l'éventualité où la Sérénissime souhaiterait ne pas prendre part à cette opération, nous vous invitons à nous le signaler par voie confidentielle [secret], et considérer que cette missive peut ne pas avoir existé.

Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l’expression de notre volonté sincère de coordination et notre haute considération diplomatique.

Helena Berthold
Ministre centrale des Affaires étrangères
République des Trois Nations

Classification de la missiveCLASSIFICATION : DOSSIER CLASSÉ – ACCÈS RESTREINT (Niveau III)
Cette missive est un document confidentiel de la République des Trois Nations. Sa diffusion est strictement limitée aux autorités concernées.

Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées

/!\ Votre attention est requise pour la lecture de cette missive. Traitez irrespectueusement ce message et nous le saurons bien assez vite. /!\

A l'estimé Patrizio Derrizio, ministre des affaires étrangères de la Sérénissime République de Fortuna.

Au nom du peuple des Champasak et de moi même, je vous envoie les respects qui vous sont dû. Il s'agit d'une main que je vous tend, en tant que votre honoré voisin. Et j'espère bien que vous êtes aussi heureux que nous entamions de nouveau des relations. Nos nations ne sont pas contraintes par la distance, Placeholder n'est pas si loin après tout. Tout cela part de la vente précipité de l'île pour endiguer une menace. Mais nous ne le regrettons pas, refuser ce recouvrement d'une dette n'aurait pu que mener à une disgrâce devant le monde diplomatique et chez nous. La présence de la Sérénissime ne fait que nous remplir de fierté, vous nous avez permis de recouvrer la face.

Mais trêve de détours historiques, mon premier désir que je tiens à vous faire part est celle de la création d'ambassades dans nos territoires respectifs. Le peuple des Champasak s'est exprimé, il veut vous voir près de chez eux. Votre présence est rassurante, et les champalis veulent redevenir sereins, surement à cause de forces régionales qui mettent en branle la stabilité du régime en entier.

Gardez en tête que nous ne voulons pas de conflit, et vos politiques le comprendront. Les ennemis de la nation sont menaçants, mais nous ne voulons pas nous engager dans des mesures avec des nations indépendantes si près. J'ose espérer que vous aussi respectez le droit des peuples, de par votre statut de grande puissance devant donner l'exemple. Vous et vos colonies accepterez bien sûr cette demande de relations approfondies, même si cela restera sûrement purement diplomatique.

Je reste disponible sur les canaux diplomatiques. Contactez moi pour faire savoir votre décision qui pourrait alors tout changer. Mes respects dans l'attente de votre retour.

RANKIDU Anmal, Président de l'assemblée populaire suprême du Prasapalit et gouverneur de Champasak

Bureau des Affaires étrangères
Très chers homologues,

En réponse à votre courrier, nous tenons à vous assurer que le Royaume de Sa Majesté Louis II suit avec la plus grande attention l’évolution des événements récents dans la région. À ce titre, Sa Majesté a convoqué en urgence le Conseil militaire royal, restant en contact direct avec certains de nos alliés. Nous demeurons vigilants quant aux développements et analysons la situation avec soin. Concernant l’absence de réaction jusqu’à présent, il convient de préciser que le Royaume n’entretient aucun lien diplomatique avec la République des Trois Nations et considère que le blocus, bien que géographiquement proche, ne le concerne pas directement du fait qu'il ne nous touche pas directement et ne nous est pas visé. Nous préférons ne pas communiquer davantage avant une analyse approfondie de la situation. Enfin, bien que ce conflit touche certains de nos alliés proches, le Royaume de Finejouri n'est pas tenu responsable de l’ensemble de leurs actions. Cependant nous ne manquerons pas de vous tenir informés de toute évolution importante.

Veuillez agréer l’expression de nos salutations distinguées.

Bureau des Affaires étrangères

La relation privilégiée était entretenue depuis maintenant plus de trois siècles.

Officiellement, à travers les différentes institutions publiques et visibles, Icemlet ne cachait aucunement l'exception et l'unique du lien qu'elle partage avec la nation Eurysienne de la Sérénissime République Fortunéenne. De manière fortuite, voulu ou sous contraintes conjoncturelles de l'époque, Fortuna avait été la seule nation de l'époque coloniale à ne pas avoir convoité les terres et montagnes Althaljirs. Havre d'eau douce et de terres arables, ces contrées se situaient stratégiquement aux portes du Golfe d'Emeraude et auraient pu être un passage et tremplin d'importance pour la région. En effet le commerce se devait de contourner l'Afarée afin d'atteindre les richesses du Nazum sans passer par les dangers du passage de Bohrins ou de l'Océan du Nord.
Après d'âpres guerres, les Tamurt n Althalj survécurent à la colonisation conquérante et se tournèrent vers un nouveau voisin installé au Tahbit Taht Alriyh (Alth) en favorisant les échanges commerciaux et intellectuels. Lacrima di Perla (Fortunéen) fut et reste une destination toujours privilégiée pour les études universitaires et un passage presque obligatoire avant les années de césure à l'international, tant convoitées par les jeunes Althaljirs.

A huis clos, l'Euyn, services secrets de la Sororité, tâchait de coordonner les échanges d'information avec ses homologues Fortunéens.
L'alignement de moultes aspects de la vision régionale et continentale cimentait une relation diplomatique et de "travail" en amont ou lors de crises majeures Afaréennes.
De ce fait, lorsque la gouvernance Althaljir souhaitait communiquer discrètement, l'Euyn était conviée.

Toujours au sein d'un café en Afarée ou en Eurysie, l'emplacement différent presque à chaque fois, il suffisait d'un signe de main ou de tête au propriétaire pour que les lieux soient vidés instantanément, avec un naturel rappelant une culture du respect de ce qui ne doit pas être entendu ou vu.




Avec un accent Fortunéen de Lacrima di Perla, l'agent de l'Euyn alluma une cigarette et fit un signe de salutation commun à son homologue Fortunéen.
La chaleur était tolérable du fait d'un ventilateur de plafond légèrement désaxé. Le thé et le café servis fumaient encore sur la table en bois vernie et polie par de longues années d'utilisation, sûrement aussi vieilles que le café lui même.
Le bleu des jacarandas prend une teinte rougeâtre ce mois-ci.
La Perle laisse couler les larmes face à l'infâme.
La Dorsale enneigée serre les poings à ses côtés.

L'agente déposa une enveloppe portant le sceaux des mains entrelacées, écrasa sa cigarette et finit son qahwa avant de partir.


auteur a écrit :

الصداقة

Braise de nuit devient cendre le matin.


Les nuits fraiches et l'horizon bleu furent choyés,

Avec l'âge et la sagesse, le respect grandit,

Le touché d'un fruit rêche, la beauté de l'imparfait,

L'infâme pècheresse, la destruction meurtrit.

Le son des anciennes harmonies de la raison,

Face à l'appel ahuri des grandes émotions,

Chérir le choix des nos aïeules, du vivre ensemble,

La Lagune et les Monts, emblèmes de nos Maisons.

Telle est la voie, les Shayatin trembleront.


Cendre le matin soufflée par le vent de nuit.

Matilde Boisderose
Ministre des relations étrangères
342 Pont des Amours
Bourg des Mahoganys
Sylva
A son excellences Signore Patrizio Derrizio,
Patrice de Fortuna et Ministre Della Terra Incognita
La Torre Bianca

Excellence,

Oui, oui et oui, et encore oui, nous ne pouvons qu'approuver chacun des points argumenter dans votre missive. Cette opération armée avec un vernis décolonial pour envahir un pays pendant que Carnavale poursuit sa colonisation et son carnage et alors que nous avons connu récemment une actualité aussi mouvementée ne sont que trop d'éléments intolérables. Pire, Antegrad a connu directement dans sa chair ces tirs de missiles et se permet malgré cela de réitérer en se rendant complice des frappes balistiques churaynn contre des infrastructures gouvernementales des Trois Nations. C'est un acte d'escalade démesuré précédent une guerre totale fort inappropriée considérant les priorités actuelles, remettant l'intégralité de la crédibilité churaynn en question quand cet empire colonial témoigne de son outrage face à la participation extra-afaréenne dans les condamnations envers Carnavale.

L'évocation d'actions d'intimidation par l'amirauté fortunéenne n'est pas nécessairement une mauvaise idée, mais devra suivre un équilibre délicat, en imposant une menace concrète pour que le message communiqué soit crédible, sans non plus engager à la riposte (et donc à l'escalade et perpétuation de la crise) l'Empire Théocratique de Churaynn. Sachez quoi qu'il en soit avoir le soutien diplomatique sylvois dans le cas d'une telle initiative, même si elle venait à déborder.

Et point le plus important de votre missive qui nous tient particulièrement à cœur : que ce mouvement commun de dénonciation et coercition vers une résolution pacifique du conflit devienne une répétition, une structure éprouvée pour appliquer la même méthode à Carnavale et à sa colonisation génocidaire de Kabalie. Les afaréens doivent s'unir et toutes les initiatives qui en ressortiront devront être soutenues. Carnavale cherche déjà à jouer sur les fractures en procédant à des inversions accusatoires et en offrant sa protection à des pays afaréens. La chose serait risible si elle n'avait pas de grande chance de constater un succès réitéré (se référer à l'entente entre Carnavale et la Némédie, qui a coûté l'effondrement de ce dernier). En vue de la cohérence politique et conformité diplomatique de l'Empire de Churaynn, nous devons craindre une réussite de cette manœuvre et un creusement de la fracture entre afaréens, victoire géostratégique d'ampleur pour Carnavale qui se tisse un réseau de proxy.

C'est pourquoi il faudra recentrer systématiquement l'objet de la lutte contre Carnavale, encore et toujours. Chaque fois que l'attention sera détournée sur on ne sait quelle autre manœuvre alambiquée pour focaliser l'attention sur un autre sujet, devra être rappelé que la menace prioritaire et cause des tensions immédiates n'est autre que Carnavale et que le démantèlement de son entreprise impériale en Afarée signera la fin d'une des causes des symptômes que l'on constate. Il faut également nous entendre pour apporter des réponses concrètes aux exactions carnavaliennes. Nous avons bien constaté pendant l'échange d'escarmouche avec l'Empire du Nord que Carnavale dispose d'un semblant de rationalité et avait conscience de son manque d'intérêt à s'engager dans une escalade. Carnavale agit quand on la laisse faire, et s’interrompt quand une réponse concrète et dissuasive est appliquée.

Avec l'expression de toute notre attention portée à la résolution de cette crise,
Matilde Boisderose

Bureau de l'Arsenal

Courrier transmis par l'ambassade velsnienne pour les patries sœurs



Au Ministère des affaires étrangères de la Sérénissime République de Fortuna, le Patrice, le Sénat et le Conseil Communal de Velsna te salue.

Ministre et dom,

Dans le contexte du reprise de tensions en Afarée du Nord, et par la même dans cette Leucytalée à laquelle nous tenons tous, je me porte vers vous, afin de me quérir d'une démarche commune que Fortuna adopterait dans le cas d'une condamnation des actes de guerre menés par l'alliance conjointe provenant des états d'Antegrad et de l'Empire du Churraynn. Dans la mesure où cette action barbare somme toute aventureuse pourrait bien affecter le bassin leucytalien, et en vertu de l'alliance qui lie nos deux états, en plus de la proximité de l'Empire rhémien de Lykaron, lequel est proche de la zone de conflit, sachez que nous venons par ce courrier réaffirmer notre plein et entier soutien dans le cadre d'une volonté de la part du gouvernement fortunéen, de potentiellement "mettre le hola" sur cet axe commercial majeur et éteindre cette menace qui pourrait bien peser sur nos échanges. Le dénonciation publique de cet acte par Lykaron constitue un motif supplémentaire d’inquiétude selon nous.

Dans ce cadre donc, soyez mis au courant que la flotte velsnienne est prête à remplir ses engagements auprès de vous, dés lors qu'il s'agit d'une simple condamnation, ou au contraire d'une idée plus "aventureuse". Accessoirement, si d'exercice en condition réelle il était besoin, la levée du blocus de cette ligue de bric et de broc ferait un bon test, doublé d'une démonstration de force d'une ONC dont la force a été renouvelée par une adhésion que nous souhaitons mettre en valeur. Actuelllement, la Classis III Afarea et la Classis I sont disponibles en vue d'une éventuelle opération, et se tiennent prêtes à voguer aux côtés de la cité-mère de Fortuna. Nous sommes d'avis que le cirque afaréen doit être circonscrit à ce seul théâtre, et ne doit en aucun cas menacer en aucune façon, la bonne tenue de nos échanges et notre prospérité commune.

En attente de votre réponse,


Avec l'expression de mes salutations les plus respectueuses,

Ainsi a été fait ce courrier le 26 décembre 2016 par le Maître de l'Arsenal de la Grande République de Velsna,
Son excellence sénateur Matteo DiGrassi, Sénateur, vainqueur des landrins et des achosiens et restituteur du Sénat.

Son Excellence Ministère des Affaires étrangères de la Sérénissime,
Signore Patrizio Derrizio,
Fortuna, Sérénissime République de Fortuna.

De la part de Son Excellence ministre des Affaires Étrangères,
Pierre Lore,
11 Rue Elisabeth III,
Manticore, Royaume de Teyla.



Excellence,

C'est avec la plume lourde, mais remplie de justice que je vous écris cette missive à l'adresse de votre cabinet et au Gouvernement de la Sérénissime République de Fortuna. J'aurais aimé n'avoir jamais à écrire ces mots, cette lettre, mais cette missive devient nécessaire au regard des événements récents, Votre Excellence. Vous l'aurez deviné, je sais que les esprits des Fortunéens sont vifs, ma missive évoquera la Principauté de Carnavale, sujette à de nombreuses discussions, rumeurs et, plus terrible encore, malheurs. Vous n'ignorez donc pas la portée des récentes actions de la Principauté de Carnavale, car le Royaume de Teyla ne sait que trop que Dame Fortune a toujours su garder sa valeur morale, notamment concernant l'esclavage, ce qui fait de votre République l'une des Républiques les plus précieuses de ce monde.

L'histoire remonte à bien longtemps, lorsque la Principauté de Carnavale faisait ses actes de cruauté et immoraux sur le continent Eurysien. Bien que nous condamnions à l'époque les actes de la Principauté de Carnavale tout en y voyant dans le système du pays une transformation malsaine d'un système économique, le Royaume de Teyla avait-il les moyens d'agir ? Militairement et économiquement, la réponse à l'époque était malheureusement non. Cela n'a pas empêché notre cœur de saigner face à l'impuissance, alors que les actes commis ne pouvaient être soutenus par quiconque.

Permettez-moi de faire une ellipse dans le temps, pour revenir à un passé plus récent, mais non moins douloureux. Il y a peu, la Principauté de Carnavale a frappé le sol Afaréen par des missiles balistiques. Non satisfaite d'avoir instauré la dictature et la tyrannie dans leur métropole, la Principauté de Carnavale a décidé de frapper l'Afarée, non pas pour répondre à une menace qui visait la Principauté de Carnavale, mais pour y dessiner un projet de colonisation tout en commettant un génocide dès la première étape du projet. La communication des autorités, tant Carnavalaises que Cramoisiennes, ne laisse aucun doute sur la nature du projet que souhaite à terme instaurer la Principauté de Carnavale. Ces crimes contre les peuples, commis sous l'étendard de la colonisation, n'étaient que le prélude d'un chapitre sombre de l'histoire de l'humanité.

L'attaque contre Estham, capitale de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord, perpétrée le 24 décembre au mépris des vies humaines et civiles, en mépris d'un ciblage des éléments militaires de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord, en est l'un des exemples récents les plus frappants. De même, l'attaque balistique sur la cathédrale Sainte-Thérèse de Lageefort, qui a coûté la vie à des hommes et femmes religieux, dont un Cardinal aspirant à la papauté, nous montre toute la cruauté des autorités de la Principauté de Carnavale. La Principauté de Carnavale n'a su respecter un lieu de culte, un lieu de recueillement pour les croyants. Alors que les croyants avaient besoin d'exercer des prières, ils n'ont pu y trouver que des cendres d'un bâtiment grandiloquent et démontrant le prestige d'une foi. La communauté Catholique, pourtant censée être guidée par Dieu, n'a su comment répondre à un tel crime, face à un tel acte de cruauté pure. Nous aurions pu entendre des mots de condamnation des nations et leaders catholiques. Il n'en a rien été, à regret.

L'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord aurait pu être seul, mais pourtant, alors que les secours déblayaient les décombres, l'Organisation des Nations Démocratiques soutenait de vive voix l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord, qui se leva contre la barbarie. Je n'oublierai jamais que l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord fut depuis longtemps la première nation à se lever contre la Principauté de Carnavale et ses principes immoraux. L'histoire non plus n'oubliera pas. Elle n'oubliera pas qu'alors que les Afaréens tentaient de s'unir, de trouver une voix commune face aux actes en Cramoisie, la Principauté de Carnavale a proposé sa protection à des nations Afaréennes. Une promesse censée diviser les nations qu'elle méprise, à travers des prises de parole racistes, etc, en échange d'une protection. Une moquerie balancée à la souffrance causée par la Principauté de Carnavale au sein des populations Afaréennes, au sein des victimes de la Principauté, en soit une injure.

En s'attaquant à l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord, la Principauté de Carnavale s'est attaquée à l'Organisation des Nations Démocratiques et à TOUS ses États-membres. Cette attaque n'est pas seulement un acte de guerre envers une nation souveraine. Elle est une menace contre la sécurité des États-membres, une attaque contre les valeurs fondamentales des États-membres et plus que tout, elle est une menace à la sécurité collective de toutes les nations de cette planète. Face à cette attaque, face à ce flagrant mépris pour la vie humaine, je vous informe qu'à l'heure où j'écris ces mots remplis de justice, l'Organisation des Nations Démocratiques entame les débuts d'une réponse militaire face à la menace que fait peser la Principauté de Carnavale.

L'Organisation des Nations Démocratiques, contrairement à la Principauté, visera uniquement des cibles militaires. Les membres de ladite organisation ont des valeurs dont la sécurisation des populations civiles, et c'est cette valeur qui pousse en partie l'organisation à agir face à la Principauté, est une partie intégrante de ses valeurs. Les États-membres ne sauraient se dérober à leur responsabilité et à leurs valeurs.

L'Organisation des Nations Démocratiques est résolue à mettre fin à la folie de Carnavale. Aujourd’hui, l’Organisation des Nations Démocratiques fait payer le prix de ses actes à la Principauté de Carnavale. Pour que l’horreur cesse enfin.

Veuillez agréer, Votre Excellence, ma très haute considération.
Fait à Manticore le 16/01/2017

Pierre Lore,
Par le ministre des Affaires Étrangères.

Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères.

Son Excellence Ministère des Affaires étrangères de la Sérénissime,
Signore Patrizio Derrizio,
Fortuna, Sérénissime République de Fortuna.

De la part de Son Excellence ministre des Affaires Étrangères,
Pierre Lore,
11 Rue Elisabeth III,
Manticore, Royaume de Teyla.



Excellence,

Le Royaume de Teyla accueille avec satisfaction votre missive diplomatique datant du 19 janvier 2017. Au regard de l'échange de missives, nous sommes ravis de savoir que la Sérénissime République de Fortuna et le Royaume de Teyla partagent, si ce n'est un consensus sur les méthodes employées contre la Principauté de Carnavale, du moins les mêmes analyses sur la nature tant du régime de la Principauté que sur les actes récents de la Principauté de Carnavale. Ce sont des actes inqualifiables, tant ils sont brutaux par leur nature et aussi par les conséquences qu'ils engendrent sur des populations entières. Bien que les débats continuent dans les nobles Chambres de votre nation, nous sommes soulagés d'apprendre que la Sérénissime République de Fortuna ne se montre pas hostile vis-à-vis de l'opération Dreamland, regroupant toutes les nations de l'Organisation des Nations Démocratiques et qui répondent au déclenchement de l'Article V du Traité de Bandarhan.

Ce ne sont pas seulement les élites de la Principauté de Carnavale qui se sont transformées en symbole d'un mal qu'on ne combat pas, auquel on ne s'oppose pas jusqu'ici. Les nations à travers le globe, nous l'avions bien observé avec la Loduarie Communiste, ont parfois fermé les yeux alors qu'elles ne le devaient pas. Lorsque cette nation a tué deux Teylais, nous avons trouvé des nations justifiant que le Royaume de Teyla ne devait pas enquêter sur un tel événement, alors que la Loduarie Communiste avait justifié le meurtre, que dis-je, l'assassinat de deux Teylais pour acte de terrorisme. La communauté internationale, utilisant ce terme pour mentionner toutes les nations sous la forme d'un raccourci tout en n'oubliant pas que la communauté internationale n'est pas un bloc uniforme et unitaire, a laissé faire des actes barbares qu'elle n'aurait pas dû tolérer. Les actes de la Principauté de Carnavale ne sont que le reflet d'un laxisme de cette communauté internationale.

Toutefois, je n'oublie pas que la Sérénissime République de Fortuna a toujours agi en vertu de ses valeurs lorsque les événements en Cramoisie se sont enclenchés. Elle a agi pour accueillir les populations civiles martyrisées et tuées par la Principauté de Carnavale. Ne nous leurrons pas sur la nature des autorités de la Cramoisie. Il est manifeste que les populations civiles de la Cramoisie ont été les premières victimes de la brutalité carnavalaise. Et nous ne nous leurrons pas sur la nature des autorités en place, dont l'incapacité à protéger leurs citoyens, voire leur complaisance face aux exactions, a tragiquement facilité l'entreprise de la Principauté. Les dirigeants de la Principauté de Carnavale et de la Cramoisie sont les faces d'une même pièce.

Quant aux débats qui ont lieu actuellement au sein des Chambres législatives de votre noble Nation, je ne peux que conseiller aux autorités de la Sérénissime République de Fortuna de ne pas s'engager dans un conflit, alors que l'Organisation des Nations Démocratiques mène l'une des plus grosses opérations militaires de l'histoire, si ce n'est la plus grosse. L'Organisation des Nations Démocratiques et la Sérénissime République de Fortuna n'ont jamais manœuvré ensemble, et vu les différences des régimes, il va de soi que nos procédures militaires sont bien différentes, très éloignées. Une intervention d'une nation tierce, quelle qu'elle soit, renforcerait la possibilité de tir ami ou de catastrophe militaire d'un même genre, que le Royaume de Teyla et ses partenaires souhaitent éviter pour des raisons évidentes. N'ajoutons pas de complexité à une opération militaire dont seuls les militaires peuvent prétendre en comprendre toute la complexité.

Toutefois, Votre Excellence, nos nations de l'Organisation des Nations Démocratiques, tout comme la Sérénissime République de Fortuna, partagent une profonde conviction en la primauté des valeurs humanistes et un engagement indéfectible envers la protection des populations civiles. Ces valeurs et principes guident perpétuellement les nations de l'Organisation des Nations Démocratiques. Bien que l'Opération Dreamland soit une réponse militaire liée à une attaque injustifiée et injustifiable sur l'un des membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, elle n'en reste pas moins liée à des impératifs humanitaires.

Nous sommes donc convaincus, et ici, je parle au nom de l'Organisation des Nations Démocratiques, Votre Excellence, de la nécessité des opérations humanitaires sur un théâtre d'opérations. Ainsi, l'Organisation des Nations Démocratiques accepte les opérations humanitaires venant de la Sérénissime République de Fortuna et de tout organisme ou association y étant lié. Toutefois, cette assistance doit impérativement s'inscrire dans un cadre de coordination rigoureux avec le commandement de l'Opération Dreamland et les associations humanitaires déjà en place, liées aux nations membres. De plus, les opérations humanitaires engagées par la Sérénissime République de Fortuna devront se conformer strictement à donner leurs positions constamment, que ce soit en mer, dans les airs ou sur terre, au commandement de l'Opération Dreamland pour éviter des situations malheureuses. Étant donné que la Principauté de Carnavale, en visant la capitale de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord, a visé des civils à l'arme chimique, nous vous conseillons de ne pas partager les positions des lieux des opérations humanitaires et les coordonnées des équipes avec la Principauté de Carnavale.

L'aide humanitaire, nécessaire aux populations civiles, devra être impartiale. J'entends par ces mots que l'aide humanitaire ne devra bénéficier militairement en aucun cas à l'Organisation des Nations Démocratiques ou à la Principauté de Carnavale. L'humanitaire est une cause commune et mondiale qui ne doit pas être desservie par son détournement ou sa perversion par des autorités politiques et/ou militaires, Votre Excellence. Nous savons d'ores et déjà que la Sérénissime République de Fortuna et les organismes y étant liés sauront répondre à ce critère absolu.

Au nom de l'Organisation des Nations Démocratiques, nous sommes ravis d'observer que des nations sont toujours attachées, qu'importe le contexte, aux vies humaines. Cette valeur, intrinsèquement liée aux États-membres, est partagée par la Sérénissime République de Fortuna, montrant que la barbarie n'est pas une obligation, une fatalité. Cette convergence de principes, Votre Excellence, constitue un fondement solide pour une collaboration future

Veuillez agréer, Votre Excellence, ma très haute considération.
Fait à Manticore le 25/01/2017

Pierre Lore,
Par le ministre des Affaires Étrangères.

Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères.

La tête couronnée teylaise répond à l'appel, dans un endroit où elle se retrouva seule. L'un de ces rares moments où elle était seule et où elle avait besoin d'être seule.

Très chère Amie,

J'espère que de là où vous m'appelez, vous êtes loin des oreilles indiscrètes. Avec la guerre, mon service de sécurité ne souhaite guère que leurs yeux ne me voient pas, que leurs esprits m'oublient, même le temps d'une seconde. J'ai bien peur que la folie ait atteint une partie des services de sécurité de Sa Majesté, dit-elle en gloussant. Toutefois, j'ai pu trouver un endroit calme, à l'endroit que je sais chaleureux et à l'abri des oreilles indiscrètes, des regards curieux. Il s'agit d'une petite pièce secrète dont seul le Souverain et une partie de sa famille sont au courant de cette pièce. C'est dans cette pièce que je vous ai emmenée, une fois, lors de l'une de vos visites à Manticore et au Palais, lorsque nous étions plus petites.

J'ai entendu les mêmes échos que vous. Le Gouvernement s'efforce autant qu'il peut de sécuriser Manticore d'une attaque balistique. Mais ils n'y arriveront pas totalement, soyons lucides. La Principauté a environ quatre cents missiles en stock, encore. Selon le renseignement teylais, ce sont tous des missiles de dernière génération, ce qui est dérangeant, vous en conviendrez. Et outre cela, le gouvernement ne peut défaire des systèmes de défense, des bases militaires, des autres villes. On se doit de protéger toute une nation, tout un peuple et nos militaires qui auront à affronter des événements violents dans les jours à venir, je le crains, ma chère.

Je ne qualifie pas la situation d'urgence. La Principauté de Carnavale n'a toujours point tiré et elle a lancé un appel international pour savoir quelles villes. Ce qui dénote de l'absence d'une stratégie dans les hautes sphères de la Principauté, d'autant plus que cet appel n'a pas marché, pour le moment. Outre cet aspect, la Principauté de Carnavale sait pertinemment que si elle tire ses missiles, alors elle mettra plusieurs mois, voire années, à reconstituer un stock et ne sera plus prise comme une menace par les acteurs internationaux et les diverses puissances régionales. Elle perdra sa force principale. Si j'étais les dirigeants Carnavalais, je chercherais à négocier une non-atteinte à ma force balistique pour constituer une menace envers les nations qui ne sont pas dans des alliances aussi puissantes que l'Organisation des Nations Démocratiques. Tirer ne me semble pas si évident, d'autant plus tirer sur une cible non militaire, à savoir Manticore.

Le Royaume de Teyla a une hiérarchie très bien ordonnée dans sa façon de concevoir le pouvoir politique, militaire ou autre. Nous avons des gens formés en nombre, quel que soit le domaine, même si certains domaines sont sous tension, je dois bien l'admettre, mais la politique n'en fait pas partie pour l'instant. Nous savons très bien qui doit prendre la place du Premier ministre si ce dernier venait à succomber dans des frappes balistiques ou que sais-je, Votre Excellence. Les protocoles de sécurité sont mis en place et je ne vais pas perdre mon gouvernement dans une même et seule frappe, Votre Excellence.

Je n'oublie pas que les déclarations de l'Organisation des Nations Démocratiques ne laissent aucune marge de manœuvre à la Principauté quant à la destruction de ses capacités balistiques. Ainsi, elle aurait toutes les raisons pour tirer. C'est une équation insoluble dont seuls les dirigeants de la Principauté de Carnavale auront la réponse.

Comment pourrais-je refuser une invitation d'une amie de longue date ? Ne serait-ce pas impoli de refuser ? J'accepte ton invitation avec grand plaisir, à l'idée de te revoir, ma chère. Mes gouvernants recevront l'ordre de préparer mes valises pour Rio de Canossa en Paltoterra, comme tu l'as proposé. Cette invitation sera l'occasion d'initier l'un de mes fils à notre secret le mieux gardé depuis les temps anciens et à la réalité du pouvoir. Je ne puis amener mon premier fils, il m'a déjà fait part de son envie de rester au pays et de réintégrer l'armée à travers la réserve pour participer aux probables missions de sauvetage de la population civile en cas de frappe. Lucas Courvoisier a terminé son service militaire il y a quelques semaines. Comme tu le sais très bien, vu notre histoire, on fait notre service militaire à l'étranger, il a choisi la Fédération de Stérus. Il est déjà revenu, pour mon grand plaisir.

Il a fait preuve d'une grande maturité depuis son retour. C'est une excellente période pour l'initier ainsi. Louise, ma fille, sera aussi de ce voyage.

L'envie d'être à Rio de Canossa est grande, mais même si loin de ma patrie, je ne perds aucunement mes devoirs envers le Royaume de Teyla. Je continuerai à régner sur ma nation même d'une si grande distance, je continuerai à assurer la protection de ma nation. Je suis la co-cheffe des armées du Royaume de Teyla avec le Premier ministre, ce qui me permet de m'éloigner, mais je ne perds pas le Royaume de Teyla de vue, de mon esprit.

Proposition d'installation réciproque d'ambassades

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À l'adresse de Fortuna,

Nous vous contactons pour vous proposer une installation réciproque d'ambassades. Cela permettrait à nos deux pays de commencer les relations diplomatiques. En effet, notre pays ayant une proximité géographique relative avec l'un de vos territoires, cela permettrait à l'avenir d'envisager une coopération à l'échelle régionale.

De plus, l'installation de dialogue durable sur l'ensemble du monde est la priorité pour le ministère des affaires étrangères. Nous pensons et selon moi avec raison que la diplomatie est un moyen efficace de conserver la paix dans le monde. Cette démarche rentre donc tout à fait, avec l'objectif du ministère.

Sachez donc que nous vous avons réservé un bel immeuble de cinq étages, dans le centre-ville de Tipolian. Notre délégation d'ambassadeurs est prête à venir chez vous. Nous attendons impatiemment votre réponse.

Veuillez donc agréer nos sincères salutations distinguées et amicales.

Fait en l'an 2017,
le président de l'Alcainie, AdrienTalome