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Activités étrangères en Loduarie Communiste - Page 12

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Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage
21 août 2017


Un résumé de l'action gallèsante lors de la chute de Lorenzo Geraert-Wotjkowiak, et depuis le retour d'Aube Thora. Les agents recrutés par Thémond Graviot sont toujours sur le terrain, avec comme but de contrôler les objectifs du nouveau régime. Quand aux services secrets du duché, ils œuvrent à contenir le Honnezh C'hoazh, le mouvement indépendantiste nostrien.

Partie I - Gwenaëlle

Gwenaëlle Kergoson n'avait pas tant eu de nouvelles depuis maintenant six ans. Elle n'en attendait pas, mais elle rongeait son frein avec beaucoup d'amertume, parce que, avec tout ce qui s'était passé, c'était bien le diable que ces bougres-là n'aient rien tenté. Elle avait vu son monde changer en quelques semaines. Le dictateur était tombé sous les balles de putschistes, le rêve. L'armée rouge avait manœuvré vers Lyonnars et le Sud, et voilà que le 29 mars 2016, tous ses espoirs les plus fous semblaient être sur le point de se réaliser. Elle en avait vu tant d'autre y croire encore, jusqu'au bout. Mais il lui avait fallu vingt-quatre heures, à elle, pour passer de l'euphorie à la bile noire. Le 30, elle savait. Les Gallèsants ne viendraient pas, sans même parler des Teylais, Alguarenos, Velsniens et des autres. Rien n'allait arriver.

Pour certains, c'était l'occasion de prendre leur destin en mains. Il s'activaient dans tous les sens en ce but. Mais Gwenaëlle savait que c'était vain. Puis finalement, le 14 avril 2016, elle avait eu cette unique visite de Thémond Graviot. Le Gallèsant, usé plus que jamais, lui avait simplement dit devant une bolée de cidre : « faite-vous discrète. Quand ils reviendront, ils en arrêteront. Vous ne devez pas figurer sur leurs listes ». Il était reparti et n'avait plus donné de signes de vie lors de l'année écoulée. Gwenaëlle s'était tenue à l'écart du Conseil municipal autonome de Saint-Kay. Le 28 juin, les chars de l'armée rouge étaient revenus à Saint-Kay - enfin Doline. Il y avait eu des esclandres dans les semaines suivantes. De la répression aussi. Et puis quelques arrestations, plus discrètes, de membres du Conseil municipal qui pourtant avaient accueillis les rouges à bras ouverts.

Gwenaëlle Korgoson avait tissé des liens, pendant cette année de liberté, avec des membres du Honnezh C'hoazh. De ce qu'elle avait compris, la plupart des membres influents restaient dans l'ombre - eux aussi savaient que les rouges reviendraient. Une militante du nom de Marie qu'elle avait rencontré en juillet 2016 lui avait raconté beaucoup de choses à ce sujet. Le chef de la branche locale des indépendantistes se faisait appeler Goéland, et il, ou elle, vivait dans les environs de Saint-Kay. Il gérait les maquisards et le trafique d'armes. Marie lui apprit aussi que les Gallèsants étaient passés plusieurs fois de ce côté de la frontière. Ils cherchaient quelqu'un. Pour peu de la rumeur en savait, ils n'avaient rien trouvé. Près de la frontière avec la Gallouèse, il y avait même eu plusieurs fusillades. Mais le C'hoazh avait réussi à les tenir à l'écart de leurs chefs.

Cette discussion en particulier avait convaincu Kergoson que les mouvements citoyens, qui ont été nombreux pendant la période d'anarchie de 2016-2017, n'étaient qu'un jeu de dupes. Pendant que la masse naïve croyait tantôt à la liberté, tantôt à la renaissance de la Nostrie celte et éternelle, les gens vraiment informés menaient un combat dans l'ombre. Les forces spéciales loduariennes restées loyales à Aube Thora, contre les forces traîtresses. Les Gallèsants contre le C'hoazh. Ce combat pour le contrôle de la Nostrie était un combat de longue haleine, et aucune des forces en présence ne voulait se fatiguer trop vite. Et ce combat, d'ailleurs, n'était pas fini. Le 21 août 2017, Gwenaëlle Kergoson reçut du courrier. Dans une boîte au lettre morte.
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