Bureau du Grand Commerce et des étrangers
Excellence ministre,
Tout d'abord, je tiens à vous signifier mes plus cordiales salutations. En effet, c'est la première fois que mon Bureau a le plaisir de s'adresser à votre ministère. Ce faisant, j'exprime une volonté sincère de débuter cette relation de travail dans la franchise, l'honnêteté et la courtoisie, comme il a toujours été permis de l'observer de votre part.
En revanche, il se trouve que la raison pour laquelle ce courrier est émis est davantage prompte à entretenir la discorde. Ce faisant, j'espère que vous ne m'en voudrez pas s'exprimer de tels problèmes qui mettent le Sénat des Mille de la Grande République, ainsi que le Conseil Communal dans un embarras certain. Mais je m'attends à ce que ce sujet soit réglé dans l'amabilité. En effet, il a été donné de constater un flux de livraison de matériel en provenance de Teyla sur le territoire de la Sérénissime d'Achos. En temps normal, cela ne serait en rien le problème de nos services, et nous jetterions cette information au feu avec tout ce qu'il y a de banal et d'inintéressant en ce monde.
Cependant, vos services ont de toute évidence connaissance des tensions qui animent les relations entre cette nation et celle des velsniens. Mais là encore, si il n'y avait là que le seul élément à charge de cette affaire, nous aurions passé notre chemin: la souveraineté des États est une règle sacrée. Le problème n'est pas tant qu'Achos reçoive des armes teylaises que celle-ci, est actuellement suspectée de financer des groupes terroristes paramilitaires opérant sur le territoire velsnien des cités souveraines de Velathri et de Strombola. Ce faisant, vous comprenez notre gêne face à cette information. Nous vous prions donc de cesser ou retarder à l'avenir toute commande de matériel militaire à l'endroit de cet État, TANT que celui-ci n'est pas lavé de tout soupçon concernant cette affaire, qui pour le moment a fait une quinzaine de victimes, mais qui pourrait n'être que le début d'une escalade pour des populations civiles sans protection.
Étant donné que nous n'avons pas la moindre envie de freiner les ventes du complexe militaro-industriel teylais et que nous sommes animés de la même courtoisie que nos interlocuteurs, nous vous proposerons de racheter à prix coûtant les prochaines commandes qu'effectuera cet État afin que cette demande ne se traduise pas par des pertes financières de votre part. Il n'est en aucun cas dans notre intérêt de vous porter préjudice ou d'être à l'origine du fardeau de la perte de sommes conséquentes.
Dés lors que la médiation entre notre République et Achos aura donné son résultat, nous n'interférons plus dans les intérêts financiers du complexe militaro-industriel teylais et nos demandes n'auront plus cours. Mais d'ici là, toute nouvelle réception d'armement teylais au nord de l'île celtique et sur le territoire achosien pourrait potentiellement mener à une remise en question des traités en vigueur entre nos deux gouvernements, à notre grand regret, ainsi qu'à un boycott de l'offre d'armement teylaise par notre gouvernement. Sont notamment comprises dans ces mesures préventives potentielles tous les articles facilitant la circulation des marchandises, la baisse des tarifs douaniers et la facilité d’installation accordée aux entreprises teylaises dans le secteur des semi-conducteurs.
Il va également de soi que si de l'armement de facture teylaise était saisi dans les mains de groupes terroristes sur le territoire velsnien, ou si un tel armement était à l'origine de la mort de citoyens velsniens de la part de l'un de ces groupes, nous serions amenés à considérer la responsabilité du gouvernement teylais dans les dits actes, et initier une fermeture de l'ambassade teylaise à Velsna pour une durée indéterminée.
Nous espérons donc une réponse qui fasse transparaître le respect mutuel qui anime nos relations depuis maintenant trois ans.
Je vous prie d’agréer l'expression de mes plus sincères et aimables salutations.
Ainsi a été fait ce courrier à la date du 1 février 2015 par son excellence Julia Cavalli.
Sénatrice et Maîtresse du Grand commerce et des étrangers.