02/07/2017
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[AFFAIRES ÉTRANGÈRES] Ambassade des Mahoganys - Page 18

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sigle

Au sujet de la situation en Afarée occidentale

A l'attention de Son Excellence Madame Boisderose, Ministre des Affaires étrangères du Duché de Sylva

Que la Paix soit sur vous.

Je m'adresse à vous au sujet de la situation préoccupante liée, comme vous l'avez suivi, à l'assassinat du Président Fédéral Idi Amar de l'Antegrad par une frappe de missile sur le palais présidentiel à Destint, ordonnée par Ateh Olinga, l'actuel chef d'Etat de l'Ouwanlinda. Je ne reviens pas sur les échanges informels qui ont eu lieu et par lesquels l'Azur s'est pleinement associé à l'Antegrad pour déplorer un tel crime. L'Azur s'associe à l'Antegrad afin d'obtenir une réparation symbolique et matérielle pour le tort qui lui a été causé, et salue la clairvoyance et la hauteur d'esprit de Son Excellence le Président Idi Akim, qui a demandé les excuses publiques d'Ateh Olinga. C'est un prix symbolique mais ô combien dérisoire par rapport à une vengeance armée ! En faisant une telle demande, l'Antegrad a montré sa raison et son choix de ne pas monter à l'escalade comme l'escomptait l'Ouwanlinda, et comme beaucoup d'acteurs, dont vous faites partie, le craignaient.

En tout état de cause vous tomberez, Excellence, d'accord avec moi pour constater qu'un embargo sur l'Antegrad n'a aucune raison d'être ; en cela les contacts informels ont permis d'avancer sur ce point et la délégation sylvo-nordique, associée diplomatiquement à Caratrad et Tanska, a convenu de ne pas faire durer cette situation plus longtemps, ce que je salue.

L'Azur n'a aucune autre préoccupation que de celle de voir le tort infligé à l'Antegrad restauré, et ce de manière symbolique en obtenant les excuses officielles du président ouwanlindais. Notre préoccupation s'explique cependant par l'interrogation abyssale que soulève la situation actuelle pour le Diwan. Non seulement parce qu'il s'est donné le droit d'assassiner un chef d'Etat, mais parce qu'il a fait à l'encontre d'un pays afaréen l'usage d'armes contre lesquelles aucun pare-feu n'existe sur le continent, Ateh Olinga s'est manifesté comme l'adversaire numéro un de la paix continentale. L'Azur le déplore mais ne saurait désormais se tenir tranquille quand il tel personnage se pique régulièrement d'insulter ses homologues et agite dorénavant la menace implicite de frapper, grâce à un arsenal balistique insoupçonné et inquiétant, tous ceux qui se trouveraient à portée de ses missiles. L'Azur compte parmi ceux-là ; il faudra s'y prendre de bonne heure pour que le Diwan néglige une telle donnée.

En ce sens, et puisque Ateh Olinga semble jusqu'ici refuser de s'excuser et de promettre sa coopération, nous devons agir. Nous sommes attentifs à la mobilisation sylvo-nordique en ce sens en Afarée, et puisque les malentendus sont levés, nous accueillons favorablement l'option d'un embargo sur les armes à l'encontre de l'Ouwanlinda, doublé d'une mission de surveillance maritime pour le rendre tangible. C'est sur cette base que l'Azur et ses partenaires, le Finejouri et l'Antegrad, souhaite travailler. Inspirés par aucune intention belliqueuse, nous ne fermerons pas les yeux face à la menace qui pèse sur nous et, en tant que pays afaréens légitimes à déterminer par nous-mêmes la résolution de nos problèmes, nous avons adopté un Protocole de déploiement naval visant à mettre en place un embargo sur les armes contre l'Ouwanlinda.

Excellence, l'Azur vous invite solennellement à signer ce protocole, dont le texte ci-dessous détaille de façon explicite les motivations, le périmètre et les modalités de sortie, afin de coordonner nos efforts pour la préservation de la paix en Afarée. Préservation de la paix qui passe aujourd'hui par l'empêchement de l'Ouwanlinda d'accéder à de nouveaux instruments de terreur d'une part, et par un travail diplomatique visant à obtenir les excuses nécessaires à une réconciliation d'autre part ; sur ce travail diplomatique, vous pouvez d'ores et déjà savoir que c'est une priorité du Diwan.

Protocole de déploiement en réponse à la crise diplomatique entre l'Ouwanlinda et l'Antegrad a écrit :Exposé des motifs
Par le bombardement du palais présidentiel de l'Antegrad et l'assassinat du chef de l'Etat, l'Ouwanlinda s'est rendu coupable d'une escalade extrêmement grave de la violence. Ses déclarations et la liste de ses actions récentes indique qu'il serait prêt à répéter ces crimes. Afin de prévenir toute future escalade, il est nécessaire de garantir que les capacités de frappes d'Ateh Olinga, seul responsable de la crise actuelle, ne soient pas renforcées. En ce sens, les pays volontaires signataires s'engagent à travers ce protocole à coordonner leurs actions dans cet objectif.

1 - Garantir la liberté de navigation à l'Antegrad
Les pays signataires s'engagent à ne pas remettre en cause, d'aucune manière, la libre circulation des navires et des marchandises se rendant ou partant d'Antegrad, quelle que soit leur provenance et leur contenu.

2 - Mise en place d'un déploiement préventif
Les pays signataires décident, à travers une opération commune, d'interdire le transfert d'armements ou de produits utilisables dans une action militaire à l'Ouwanlinda par la surveillance de sa façade maritime et l'investigation éventuelle d'embarcations. Les embarcations ouwanlindaises seront systématiquement fouillées. Les embarcations qui se refuseraient à une inspection seraient contraintes par la force. Toute opposition de force à cette force entraînera une action militaire.

3 - Coordination du déploiement
Toutes les informations et décisions prises dans le cadre de cette opération doivent être partagées avec les signataires de ce protocole. Toute autre information relative à la circulation d'unités militaires en Afarée occidentale devra être partagée.

4 - Levée du blocus
L'opération de blocus prendra fin lorsque la voie diplomatique aura permis à l'Antegrad d'obtenir réparation symbolique et matérielle pour le crime qu'il a subi. Il appartient à l'Antegrad de définir cette réparation.

5 - Sortie du protocole
Un Etat signataire souhaitant sortir de ce protocole devra disperser ses forces militaires et les faire quitter la région.


L'Azur, le Finejouri et l'Antegrad s'associent pour signer ce protocole et réunir sur cette base tous les pays motivés à assurer un règlement ordonné, coordonné, pacifique et rigoureux du problème qui se pose à nous. La signature du Duché de Sylva et ainsi l'harmonisation de nos moyens sur le terrain pour mettre en oeuvre les dispositions mesurées et adéquates de ce protocole seraient de nature, je le crois, à rejaillir favorablement sur nos relations bilatérales. J'espère que Sylva pourra continuer à jouer un rôle positif sur notre continent, en faveur non pas d'un esprit de vengeance et de campisme idéologique, mais d'une solution réaliste et conséquente déterminée par les Afaréens eux-mêmes et mise en oeuvre avec toutes les bonnes volontés. Par la présente, j'espère que vous saurez adjoindre à cette entreprise vos amis de l'Empire du Nord qui sont à vos côtés sur le terrain, ainsi que les pays qui soutiennent votre action.

La signature de ce protocole permettra de réunir toutes les initiatives sensées autour d'un périmètre d'action commune. C'est ce protocole qui est la seule voie légitime d'action sur le terrain ; demandé par l'Antegrad, sollicité par les Afaréens, c'est le seul mandat viable. Cette action d'embargo n'a pas vocation à se substituer au dialogue diplomatique qui continue, dans la mesure des revirements intempestifs de la diplomatie ouwanlindaise.

A votre écoute,
Amir Bey il-ir Usdeli
Ministre des Affaires étrangères par intérim
11.08.2016
4472


République d'Ouwanlinda


Drapeau


A l'Ambassade des Mahoganys du Duché de Sylva, levez vous pour le message vidéo de l'Amiral-Président !


Drapeau


*Lorsque la vidéo démarre, ce n'est pas l'Amiral-Président qui apparaît un l'écran, ni le ministre des affaires étrangères, mais un homme un peu plus âgé qu'Ateh Alinga, en costume très élégant, et à l'air éternellement triste*

Excellence ministre,

Veuillez, par cet appel vidéo, accuser réponse par rapport au courrier qui nous a été envoyé par vos services, en réaction à la crise diplomatique ayant lieu entre la République d'Ouwanlinda, et la Nation de l'Antégrain. Notre réponse se fera en deux temps.

En premier lieu et avant toute chose, nous souhaiterions vous remercier de l'attention qui a été portée à nos morts, et il semblerait bien que vous soyez la seule nation qui ait éprouvé le besoin de le rappeler, ce qui nous touche. Toutefois, nous répondrons à votre condamnation de l'opération [i]"Crocodile qui vole au dessus d'Idi Amar"[/i], par le fait de la nécessité stratégique d'écarter une menace existentielle pour la nation ouwanlindaise, qui a effectué des frappes sans déclaration de guerre préalable et sans déclaration d'intention ultérieure en territoire ouwanlindais (cette frappe, à l'heure qu'il, n'a pas fait l'objet d'une revendication quelconque ou d'une intention claire de leurs parts, sans même parler de la pertinence d'un quelconque objectif). Ajoutons à cela les menaces qui avaient déjà été opérées à plusieurs reprises contre la souveraineté de la République d'Ouwanlinda, comme le viol à deux reprises des eaux territoriales ouwanlindaises et le viol de son espace aérien, qui finalement ne sont que des broutilles comparées à la perte de quarante de nos concitoyens, mais qui auraient dû alerter bien avant que pareil drame ne se produise. Dans ce cadre, comprenez bien que nous ne pleurerons pas la perte d'Idi Amar, que nous considérions non pas comme un élément stabilisateur, mais comme un tyran qui poussait l'Antégrad et son peuple, que nous avons toujours respecté, du mauvais côté de l'Histoire. Quant aux éventuelles négociations que vous évoquez, je pense au contraire, que la situation a l'air en train de se débloquer, du moins de notre point de vue, que nous allons évoquer de suite. Mais avant cela, prenons le temps de répondre au courrier qui nous avait été envoyé de votre part, à commencer par le sujet du blocus.

Nous partirons de votre courrier, et vous répondront que nous prenons note des mesures ayant alors été annoncées. Cette réaction de votre part nous semblait logique et réfléchie, et nous n'y avions donc aucune objection. Toutefois, il est à noter que la situation a changé depuis, et le blocus sylvois en Antegrad a été levé, probablement sous l'influence du fait que les intérêts sylvois sont davantage présents en Antegrad qu'en Ouwanlinda, position étant évoquée par vous même dans le courrier qui nous avait alors été adressé. C'est là la réalité et le cynisme de la politique, et c'est là tout à votre honneur.

Nonobstant, répondant à votre appel à la paix et au dialogue, la République d'Ouwanlinda a effectuée dans le cadre d'une déclaration publique de notre part, une proposition dans ce sens, fixant le contexte d'un éventuel règlement en toute civilité de l'escalade ayant survenue. L'Ouwanlinda s'est montré disposé au dialogue, et de son côté, l'Antegrad a effectué la transition politique que vous évoquiez dans votre courrier. Dans la continuité de cette délcaration, celle ci a semblé porter ses fruits, puisque le Grand Kah est disposé à garantir le cadre d'une discussion apaisée. Nous pensons donc que cet épisode a toutes les raisons de trouver une conclusion favorable, et que la paix sera à nouveau garantie. Il n'est, à notre sens, plus qu'une question de temps avant que pareille négociation se déroule, si d'aventure les services antégrains y montrent les mêmes dispositions. Nous avons cru comprendre que les antégrains étaient dans de bonnes dispositions vis à vis d'eux et de notre côté, nous devrions accepter la proposition du Grand Kah sous peu. Comme quoi le successeur d'Idi Amar pourrait peut-être apporter à l'Afarée de l'ouest, un cadre plus apaisé.

Dans ce cadre où le Grand Kah semble s'assurer de la bonne tenue d'une conférence dont ces derniers ont pensé qu'il serait sage qu'elle prenne place dans l’État de Sochaia, nous nous posons donc la question de la pertinence de ce blocus, dont tous les objectifs, de notre côté tout du moins, semblent avoir été atteints si l'on en suit votre courrier à notre égard. En effet, suivant cela, et le fait que le blocus de l'Antegrad a été levé, il ne serait productif en aucune manière que cette situation perdure du côté de l'Ouwanlinda, d'autant que notre nation ne dispose ni de marine, ni d'aviation. Nous n'avons que le courage. Aussi, tout comme nous vous en avions fait la demande dans le cadre de notre déclaration publique, nous réitérons là notre demande concernant la levée de ce blocus.

Oh..et pour finir, nous vous remercions pour le CD que vous aviez envoyé. L'Amiral-Président est toujours à la recherche de CD pour graver des audiobook qu'il trouve sur internet, et des discours de motivation qui renforcent son "mindset". N'hésitez pas à en renvoyer d'autres.


Bien à vous, excellence, et que la paix soit avec vous.
2854
CMD


Directeur de Agouti
Bourg des Mahoganys
Duché de Sylva

Directeur de la CMD
Mesolvarde
Empire Constitutionnel de Drovolski



Monsieur le Directeur,

Je suis Monsieur Ackerman, Directeur de la CMD, unique compagnie minière de l’Empire Constitutionnel de Drovolski. Nos deux pays entretiennent de bonnes relations, et dans le prolongement de cette coopération, il m’a été rapporté que votre société, Agouti, s’oriente vers la fabrication de véhicules électriques dans le but louable d’électrifier les usages. C’est une mission que je ne saurais contester – mieux encore, je suis tout à fait disposé à la soutenir, pourvu qu’elle fasse appel à nos ressources. Vous me trouverez peut-être mercantile… et vous aurez raison ! Trêve de plaisanterie.

Le Drovolski regorge de minerais indispensables à la construction automobile, et nous pensons qu’il serait dans l’intérêt de votre industrie de recevoir non seulement du minerai brut, mais également des métaux déjà affinés, voire certaines pièces préfabriquées. À cet égard, la GKD – une entreprise locale à la fois métallurgiste et petit constructeur de véhicules électriques (à batteries au plomb dans notre cas) – pourrait être sollicitée pour produire des éléments structurels ou des sous-ensembles destinés à votre chaîne de production. Sur un autre point : il ne nous semble ni à vous ni à nous, qu’un constructeur automobile ou une compagnie minière doive se charger de la production de composants électroniques. Cela étant dit, sachez que la GKD, via sa filiale ElectroLing, issue de nos propres exploitations, produit déjà une grande quantité de composants électroniques bon marché, principalement au Grand Ling, avec quelques usines de microcontrôleurs situées à Teyla.

Par ailleurs, nous avons appris que vous envisagez une coopération avec le voisin Translave. Cette perspective nous semble très prometteuse. Une telle collaboration permettrait, via un acheminement terrestre, de livrer directement pièces et matériaux à notre voisin, pour un assemblage sur place – qu’il soit partiel ou complet. Nous serions enclins à soutenir cette démarche, à condition que certaines garanties soient mises en place. Actuellement, le parc automobile du Drovolski comprend quelques véhicules et trolleybus GKD, mais notre pays reste technologiquement en retrait. C’est pourquoi nous serions prêts à vous accorder des tarifs préférentiels sur nos métaux et composants électroniques, en échange d’un engagement de votre part : l’ouverture, en partenariat égalitaire avec GKD, d’une usine de fabrication de bus et trolleybus électriques modernes sur notre territoire.

Enfin, en ce qui concerne les échanges de ressources, nous sommes disposés à engager des pourparlers avec la BMS afin de vous fournir minerais et métaux. Toutefois, nous aimerions au préalable connaître la position officielle de votre compagnie. Nous pensons en effet qu’un système boursier introduirait une volatilité néfaste dans nos relations commerciales. À ce titre, nous préconisons un accord bilatéral, basé sur des garanties d’achat et des obligations de fourniture, plus adapté à la nature de nos activités respectives : vous, constructeur automobile ; nous, société minière.

Avec une certaine avarice et un intérêt sincère,
Monsieur Ackerman
Directeur de la CMD
Direction Générale – Mesolvarde
Empire Constitutionnel de Drovolski
4571
Les Jolis Armoiries de Marcine

Missive à l’adresse du Duché de Sylva.


Son Excellence Aimé Bassé, ministre des affaires étrangères de Son Excellence Aimé Bolila, Premier Ministre de Sa Majesté Louis VI de Marcine, Roi de Marcine et Marquis de Kalindi.
A
Son Excellence, Mathilde de Boisderose, ministre des affaires étrangères du Duché de Sylva.

Votre Excellence,


Je suppose que vous attendiez avec impatience la réponse marcinoise à votre précédente missive que vous nous avez fait parvenir. La situation étant extrêmement grave, nous nous devons donc de répondre le plus prestement possible. Comme nous le savons, Ateh Olinga, Amiral-Président de l’Ouwalinda (et par extension sa tête) a très clairement réaffirmé sa volonté de préserver l’intégrité de la souveraineté ouwalindaise et ce en utilisant le dictateur antegrain Idi-Amar comme exutoire et victime expiatoire. De ce fait, plusieurs missiles furent lancés sur la Fédération Centrale d’Antegrad, dont un sur le palais présidentiel… Qui toucha sa seule et unique victime, à savoir le président antegrain. Amenant une vive réaction de la part des autorités sylvoises qui dépêchèrent une flotte afin de soutenir leur allié et de réaffirmer leurs positions dans la zone… Qui se traduit par la mise en place d’un blocus, qui peut mettre en péril les intérêts commerciaux du Royaume très tourné vers le commerce avec certaines puissances paltoterrane, comme le Grand Kah…

Néanmoins, cela n’est que notre grille de lecture d’une telle opération, qui n’est pas tant la démonstration d’un amour immodéré pour l’État de droit, surtout lorsque l’innocente victime de l’ire oliganienne est à l’origine d’un lancé balistique et d’une série de provocation à l’encontre de l’État ouwalindais, rappelons par la même qu’Ateh, si sa décision est bien entendu prématurée et empreinte d’une impulsivité que nous devons réprouver, nous ne pouvons nous montrer ouvertement hostile envers la république oliganienne, notamment car cet état est pour nous un pilier de la lutte pan-afaréenne (qui est donc en parfaite adéquation avec l’idéologie du P.P.A) alors qu’Idi Amar est considéré comme un lâche qui se vendit aux intérêts colovaniens, et donc un ennemi de l’Afarée… De ce fait, nous ne pouvons nous permettre de condamner avec vigueur l’exécution d’Idi Amar.

Mais loin de nous l’idée de rejeter vos propositions, car si nous trouvons cette réaction excessive, nous ne pouvons nous permettre de nous opposer à un tel blocus, d’abord car la flotte confédérale n’est pas en mesure de jouer un quelconque rôle comme contre-balancier, et encore moins pouvoir faire fléchir les positions sylvoises, ensuite car l’Antérinie et plusieurs entités confédérés considèrent que l’O.N.D et ses membres peuvent devenir de véritables partenaires pour la Confédération, aussi bien au niveau économique que militaire, par conséquent une telle pression doublée d’un profond respect pour l’État de droit nous pousse à nous montrer mesurés dans notre réponse à votre missive.

Ainsi, nous allons prendre une série de mesures visant à permettre aux relations entre les états de l’Afarée équatoriale de graduellement s’améliorer, si Ateh se montrera peu touché par les arguments chrétiens peuplant la rhétorique marcinoise, il le sera probablement plus par les conseils dispensés par de sincères amis. En revanche, nous ne pourrons pas faire grand-chose pour encourager les antegrains à prendre la bonne décision, c’est à dire s’asseoir à la table des négociations en face d’Ateh Olinga ou de l’un de ses sosies. Mais néanmoins, nous vous promettons que l’Amiral Président se rendra à la-dite conférence…

Quant au blocus, nous nous chargerons de ma surveillance des villes côtières ouwalindaises frontalières, si nous afficherons bien entendu notre volonté de limiter la circulation d’armes de destruction massives par les voies maritimes, nous refuserons de bloquer les échanges commerciaux entre l’Ouwalinda et le Grand Kah, tout comme nos routes terrestres resteront ouvertes ; il est hors de question de pénaliser les échanges entre l’Ouwalinda et Marcine, et encore moins d’affamer les populations ouwalindaises, car un tel blocus rendrait les échanges beaucoup plus longs et pourrait décourager certaines sociétés privés spécialisées dans l’envoi et la production de vivres.

Vous l’aurez constater, Marcine souhaite prévenir l’escalade sans pour autant sanctionner l’Ouwalinda, et si certains considèrent que la guerre est une prolongation de la politique, la diplomatie, l’est aussi, et reste souvent infiniment plus sûre. De cette manière, nous adopterons une approche constructive qui visera à réconcilier les deux ennemis au lieu de réclamer une embrassade de surface qui ne ferait qu’aggraver les haines…

Cela nous amène à notre dernier point ; les relations marcino-sylvoises, si elles restent au point mort, nous souhaitons donc y remédier, d’autant plus lorsque la plupart des états confédérés, comme rappeler plus tôt, souhaitent se rapprocher des états membres de l’Organisation des Nations Démocratiques, et si ce tragique évènement nous aura permis d’entrer en contacte, nous pourrions ainsi en « profiter » pour créer des liens plus étroits, et je vous propose ainsi une rencontre pour aborder plusieurs sujets qui pourraient ainsi nous relier plus sûrement qu’une participation commune à un blocus.

Bien cordialement, et dans l’attente de vous relire…
3084
CMD


Directeur de Agouti
Bourg des Mahoganys
Duché de Sylva

Directeur de la CMD
Mesolvarde
Empire Constitutionnel de Drovolski



Monsieur le Directeur,

Nous vous remercions sincèrement pour votre réponse et nous nous réjouissons de la tournure positive que prennent nos échanges.

Sur le plan de la collaboration, nous sommes disposés à organiser une rencontre afin d’avancer concrètement. Il nous semble impératif que GKD et ElectroLing soient présents à cette réunion, afin d’éviter de mandater la CMD pour les représenter, ce qui impliquerait des contraintes juridiques que nous ne souhaitons pas engager. Nous serions également très intéressés par la présence, en supplément d’Agouti, d’un représentant de la BMS. En effet, cela permettrait d’éviter toute contrainte ou conflit ultérieur lié à une omission d’information vis-à-vis de la BMS.

Par ailleurs, la CMD est en cours de prospection de nouveaux gisements en partenariat avec Velsna, que nous aurions plaisir à vous présenter. Ceux-ci pourraient venir renforcer nos capacités actuelles de production. Que diriez-vous d’une rencontre à Mesolvarde ? Si cela devait poser difficulté, nous serions tout à fait disposés à organiser cette rencontre à Sylva.

Concernant les besoins de l’usine : Nous envisageons une capacité de production minimale de 300 000 trolleybus par an et 20 000 véhicules légers électriques, avec un centre de R&D implanté sur site au Drovolski. L’approvisionnement serait, dans la mesure du possible, issu du Syvois ou de l’Est-Eurysie.

En ce qui concerne la fourniture : Nous sommes prêts à fournir les minéraux, les pièces forgées ainsi que les composants électroniques. Bien que nous comprenions la préférence donnée aux équipementiers de l’OND, nous trouverions regrettable et inapproprié de ne pas intégrer nos partenaires industriels voisins tels qu’ElectroLing, du moins pour la fabrication des trolleybus à Mesolvarde. Nous craignons que le gouvernement puisse tenter une action visant à discréditer un tel accord, même si cela s’avérait inévitable dans certains cas.

Vous avez évoqué votre cotation boursière. Sachez que la CMD dispose de capitaux importants et pourrait, si besoin, participer au financement de l’usine du Drovolski à hauteur de 49 %, afin de vous laisser le contrôle majoritaire et les capacités de direction. Concernant les minerais : Le Drovolski tient à assurer, pour votre compte, le raffinage, c’est-à-dire l’étape la plus lourde et la plus polluante. Pour cela, il nous serait nécessaire de connaître précisément les métaux dont vous avez besoin, en quelles quantités et sous quelles formes (brut, semi-fini, métal, oxyde, etc.).

Pour certains métaux, nous devons recourir à nos mines internationales, notamment pour le graphite (gisement au Nazum) et certains métaux de transition (extraits en Afarée et en Aléucie). Par exemple, pour le lithium, il est crucial de savoir si vous le souhaitez sous forme métallique ou d’oxyde. Il pourrait même être préférable de produire directement les batteries au Drovolski pour éviter un transport maritime ignifugé, très coûteux. Bien entendu, nous comprendrions que vous souhaitiez préserver votre propriété intellectuelle vis-à-vis de concurrents potentiels.

Nous sommes convaincus du bien-fondé de cette collaboration et attendons avec impatience son lancement.

En résumé, pourriez-vous nous préciser :
- Quels métaux, en quelles quantités et sous quelles formes (brut, semi-fini, etc.) ?
- Où et quand pour organiser la rencontre ?

Avec une certaine avarice et un intérêt sincère,
Monsieur Ackerman
Directeur de la CMD
Direction Générale – Mesolvarde
Empire Constitutionnel de Drovolski
1732


République d'Ouwanlinda


Drapeau


A l'Ambassade des Mahoganys du Duché de Sylva, levez vous pour le message vidéo de l'Amiral-Président !


Drapeau


*Lorsque la vidéo démarre, ce n'est pas l'Amiral-Président qui apparaît un l'écran, ni le ministre des affaires étrangères, mais un homme un peu plus âgé qu'Ateh Alinga, en costume très élégant, et à l'air éternellement triste*

Excellence ministre,

Je m'excuse de vous déranger excellence, mais comme vous vous doutez, il y a des évènements récents ayant pris place en Afarée dont nous devons nous entretenir. Bien entendu, nous parlons bien là des évènements ayant conduit à la "création" de Cramoisie, et qui ont impliqué la mort probable de milliers de civils. Sur ce sujet, malgré les différends que sont les nôtres sur d'autres dossiers, j'aimerais vous exprimer des remerciements pour la solidarité qu'implique vos condamnations publiques. Aussi, nous pensons que ce n'est que justice de vous remercier.

Maintenant, au delà des actes de foi fort louables, il convient que les afaréens fassent front commun devant cette situation. C'est dans cette optique que nous avons consenti, par exemple, avec l'Antegrad a des discussions, parce que nous pensons qu'il y a désormais plus important à résoudre que nos batailles d'égo. Je vous demanderai donc si cette condamnation ne serait pas plus "efficace" et "percutante", si celle ci se trouvait soutenue par un plaidoyer collectif de la part de tous nos gouvernements, contre cette ignominie, assorti d'un accord commun impliquant qu'en aucun cas, les pays afaréens ne doivent faire acte de collaboration avec ces gens. Comme vous le devinerez, je veux bien entendu évoquer par là le cas du Finjouri, qui a reçu de la part de ces derniers un soutien des plus officiels.

Dans tous les cas, sachez que nous prendrons merveilleusement bien le fait de bénéficier de votre voix dans le cadre de l'établissement d'une tribune collective et publique sur ce sujet, et que nous vous soutiendrons dans ce contexte.

Bien à vous, excellence, et que la paix soit avec vous.
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Communiqué Officiel della Torre Bianca
Fortuna, Fait le 14, du mois de Décembre, de l'an 2016,

À l'intention de son Excellence Matilde Boisderose, Ministre des relations étrangères du Duché de Sylva,



Excellence,

Cela commence à devenir une mauvaise farce qui tend à se répéter, comme quoi à chaque fois qu'il faut que nos états conversent ce soit lors d'une crise afaréenne sortie du bois soudainement sans aucun signe avant-coureur d'escalade stratifiée, j'ai l'impression à titre personnel d'être piégé dans une boucle tant la situation actuelle dont la communauté internationale a prit connaissance déborde de points similaires avec le cas Ateh - Idi Amar. A ceci près que cette fois ci il ne s'agit pas d'une bagarre de dictateurs, mais bien d'actions hostiles d'états contre un autre état dans le cadre d'une logique géopolitique et d'intérêts potentiels que dû à l'absence de Casus Belli claire hormis des déclarations vaguement alambiqués nous ne pouvons que théoriser quand à la teneur réelle. Dans le même temps, aucun signe avant coureur ne laissait présager une telle... Non, nous ne pouvons même pas qualifier la chose d'évolution tant elle fut soudaine et immédiate. Un coup de force serait un terme plus adapté pour décrire la chose.

Et la chose est d'autant plus choquante que quelques mois à peine après les assassinat successifs par missiles balistiques d'abord du cardinal nordiste prétendant au Trône de Saint Pierre, puis du dictateur Antegrain Idi Amar, que une fois de plus à la suite d'un blocus déjà contestable mais "tolérable" dans une certaine mesure a vu le lancement d'une salve balistique immédiatement dans la foulée sur des territoires qui jusqu'à preuve du contraire sont relativement pacifiques, et même j'oserai dire désarmé à un certains degré, les dégâts restent encore à estimer et nous suivons avec grande attention l'évolution de la situation, mais celle ci est pour ainsi dire déjà devenu insupportable à nos yeux car il ne s'agit guère là de méthodes respectables ayant l'intérêt de tous et la coprospérité à l'esprit, mais bien des méthodes mafieuses employés pour de la coercision afin de remplir un agenda impérialiste évident, car de fait les leçons de moral de l'Empire du Churaynn apparaissent des plus hypocrites lorsque l'on regarde au delà de leurs mots, leur régime même qui suinte à chaque détour le despotisme et l'impérialisme, mais aussi leur propres territoires ultra-marins au Nazum notamment qui forment l'épicentre de ce qui à bien des égards rend ces gens là inaudible sur des questions de décolonisation.

La situation est d'autant plus déplorable que le grand gagnant par procuration n'est autre que l'entreprise génocidaire de Carnavale qui voit l'attention du monde complètement détourné de ses machinations odieuses et lui permet de gagner un temps précieux alors même que les graines de la discorde et de la désunion poussent et se répandent tel une tumeur cancéreuse à travers la communauté internationale qui va se diviser inévitablement sur des questions en sommes toutes secondaires au regard du drame humain qui se joue sous nos yeux. L'Humanité est en train, pour ainsi dire de rater le train de l'histoire et laisse passer sa chance de faire quelque chose que tous gens saint d'esprit se doit de considérer comme juste, car malgré tous les tords du passé, malgré toutes les erreurs commises à travers l'histoire, malgré nos excès d'une ère désormais révolue, nous ne vaudrions pas mieux que des bêtes à fermer les yeux une nouvelle fois.

Aussi, il apparaît plus qu'urgent de trouver une résolution, dans l'idéal pacifique, à cette crise fort malvenue. D'ores et déjà, la République des Trois Nations a opéré un grand pas en avant afin de faire un geste pour tenter d'apaiser les griefs portés à son encontre, en dépit du fait que ceux ci soient fantasques et soudain, et qu'elle soit agressé sans réelle raison valable. Pour autant, il est incertains que cela suffise aux yeux de ceux là même qui déclarent se revendiquer comme "devant porter le chapeau des méchants" et nous craignons que la situation ne persiste ou ne se dégrade plus encore. Mon Vice-Ministre, Camberlini est d'ores et déjà à pied d'oeuvre dans les chancelleries Afaréennes, en contact avec le Finejouri d'une part qui aux premières loges de cette affaire observe avec attention l'évolution des choses, mais aussi avec l'Antegrad auquel nous avons demandé des comptes en sachant pourtant que cet état devrait savoir plus que quiconque ce que signifie de déstabiliser volontaire une région. Pour autant nous ne pouvons nous contenter de rester dans une position attentiste et de contempler en espérant que les "libérateurs" de l'Afarée daigne nous gratifier éventuellement d'une réponse.

Pour ne rien vous cacher, les éléments les plus vindicatifs de notre amirauté ont d'ores et déjà proposé un plan d'intervention dissuasif visant à jouer des muscles afin de faire reculer les va-t-en-guerres déjà à l'oeuvre, mais l'outil militaire ne doit rester à notre sens que l'ultime recours. Le Doge a d'ores et déjà acté que rien ne sera fait en l'état sur le plan martial, pas tant que d'une part les conséquences de l'attaque balistique n'auront pas été complètement actés, mais surtout tant que toutes les options diplomatiques n'auront pas été épuisées. Aussi à cette fin, la Sérénissime Fortuna souhaiterait, au regard des déclarations du Duché de Sylva allant dans le sens de la raison et d'un retour à l'ordre et au calme, monter un front diplomatique afin de pousser les deux partis vers une médiation, avec dans l'idéal, l'implication comme tête de proue du mouvement de l'Althalj dont la diplomatie et les politiques d'apaisement sont hautement estimés autant que cruciale pour la région et même le continent.

Cette épreuve, à laquelle il convient d'adresser une solution urgente, peut potentiellement se dévoiler comme l'épreuve du feu qui permettra de cimenter une base d'opposition au projet génocidaire Carnavalais à terme, dans le cas contraire, il reste urgent de mettre un terme à cette agression injustifiée afin de limiter la casse et d'éviter que les autorités de la Principauté, si elles ne sont pas déjà à la manoeuvre en sous-main, ne s'intéresse à la chose afin de la faire dégénérer plus encore pour sanctuariser pendant plusieurs mois supplémentaires leur oeuvre infame.

Ainsi, en l'attente de votre réponse qui nous l'espérons sera favorable à notre proposition, veuillez Excellence, agréer l'expression de mes salutations distinguées.


Il Signore Patrizio Derrizio,
Patrice de Fortuna et Ministre Della Terra Incognita,
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LA PRINCIPAUTÉ DE CARNAVALE
VOUS FAIT SAVOIR


Principauté

qu'elle a bien pris connaissance de votre ultimatum.

Et qu'elle choisit la violence.
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Axis Mundis,

À l'intention de Matilde Boisderose, Ministre des relations étrangères du Duché de Sylva

Excellence,

C'est le cœur lourd que je vous réponds : il est évident que la ligne profondément humaniste de notre gouvernement tolère assez mal l'annihilation chimique de deux millions d'être humains. Tout les kah-tanais pleurent cette folie et j'eusse aimé ne jamais assister à pareil désastre, mais les évènements s'intéressent assez peu à nos désirs, et ce y compris lorsque nous occupons de hauts postes de responsabilité.

Je pense utile, sinon nécessaire, de profiter de ce contact pour dissiper préventivement un doute qui, je le suppose pourrait planer quant à la position de notre confédération. En effet, l’holocauste chimique auquel nous avons assisté n'a pas suffi à faire complètement fléchir la ligne altermondialiste kah-tanaise et nous conservons de sérieuses réserves quant à la méthodologie de l’action punitive menée contre Carnavale. Ces réserves, qui étaient liées à une double inquiétude pour la vie des civiles carnavalais et de ceux des pays qui s’exposaient à une riposte militaire de la part de la Principauté, ont été pour beaucoup de communes confirmées dans leur hypothèse les plus pessimistes. Cela étant il ne faut pas prendre notre position pour une absence de soutien moral. Cramoisie compose en soi une crise humanitaire sans précédent et devant être traitée avec la plus vive sévérité. Quant à Carnavale, il est évident qu'elle doit être privée de sa capacité de nuisance dès-lors qu’elle l’utilise pour mener des politiques dangereuses, génocides ou coloniales. En soit la principauté aurait pu, si elle était rationnelle, accepter votre ultimatum et mettre un terme à sa politique génocide afin de gagner quelques mois, voire années. Pour notre part nous avons toujours été excessivement pessimistes quant à la capacité des grandes familles locales à jouer la montre. Avoir eu raison ne nous apporte aucune satisfaction.

Quoi qu'il en soit, nous espérons sincèrement que le traumatisme infligé à l'Empire du Nord et au monde par Carnavale ne fera pas perdre le sens des perspectives à vos partenaires, et que ceux-là arriveront encore à distinguer ceux qui ne les soutiennent pas entièrement, et leurs ennemis. Beaucoup ne pays ne peuvent pas approuver l'intégralité de leur politique, sans pour autant souhaiter leur échec. C'est une position dans laquelle nous nous retrouvons. Et si nous comprenons tout à fait le choc et l'effroi à l'origine de certaines réactions, les déclarations – que nous savons à chaud – qui ont immédiatement suivi la catastrophe, nous font pour notre part craindre l'ouverture d'une période d'instabilité plus grave encore, alors même que la communauté internationale doit plus que jamais faire corps, et réaffirmer la primauté de la vie. Cela étant je ne nie pas que les kah-tanais seraient sans doute dans des dispositions comparables si demain Kotios, par exemple, devait être la cible d'une attaque chimique d'une telle ampleur.

C'est dans ce même état d'esprit que nous avons soumis à la communauté internationale notre propre solution de désarmement chimique et bactériologique global. Il ne s'agit pas pour nous de nous opposer par principe à une proposition sous prétexte qu'elle émanerait d'un gouvernement membres de l'Organisation des Nations Démocratiques : indépendamment de désaccords stratégiques liés à nos grilles de lectures idéologiques nous avons globalement d'excellentes relations avec les pays membres de cette alliance. Considérez plutôt qu'il s'agit de l’émanation d'un désaccord quant à nos conceptions respectives de l'ordre international. Désaccord justement lié à ces différentes grilles de lectures idéologiques et que l'on pourrait résumer en une opposition franche de nos communes à l'Articles XIII du dit traité, dans ses implications perçues.

Les conséquences catastrophiques du raid contre Carnavale nous empêchent de signer un document semblant considérer la possibilité de l’action militaire. Pas quand la dernière action de ce type a donnée le résultat que l'on connait – indépendamment de l'analyse que l'on pourra faire à postériorité de la situation et des manières qui auraient pu – ou non – permettre d'éviter les conséquences terribles que nous avons tous constaté.

Cela ne signifie pas que nous rejetons en bloc la nécessité éventuelle d'une action militaire; Cependant nous considérons pour notre par le nihilisme carnavalais comme un fait rare, sinon unique au monde. La plupart des régimes peuvent être calmés par d'autres moyens. Plus important, il existe des méthodes détournées et indolores d’empêcher l’édification de tels arsenaux ou de permettre leur annihilation. Nous considérons que l'intervention militaire doit par nature être si exceptionnelle qu'elle ne figure même pas dans les possibilités laissées par le traité, de façon à orienter la pensée gouvernementale vers d'autres modes d'action.

Nous prenons cependant bon acte de votre adhésion à notre proposition. Nous ne réfutons pas du tout sa valeur symbolique mais tenions simplement à souligner que, sur certains aspects, notre proposition a un impact philosophique moindre que le TNP-ADM. Nous vous remercions par conséquent de ce pas dans notre direction mais ne sommes, à ce jour, pas en mesure de vous imiter.

Pour autant il est effectivement nécessaire de nous assurer qu'aucun, et je dis bien aucun, arsenal chimique ou bactériologique ne puisse voir le jour, où que ce soit.

Or j'ai lu dernièrement le Compte rendu de l'assemblée parlementaire sur le cas du Drovolski et il m'a semblé que votre pouvoir législatif considérait légitime de produire un arsenal d'ADM pour autant qu'il soit déclaré comme servant un rôle "dissuasif". Notre conception des choses ne souffre pour sa part pas de telles exceptions, d'autant plus que la frontière entre un arsenal dissuasif et offensif tient à nos yeux de la fiction rhétorique. La volonté affichée du gouvernement faravanien de concevoir des armes capables de reproduire le drame d’Etham participe selon nous à promouvoir un climat d’emballement du développement des armes de destructions massives. Voyez-vous, qu’une dictature infâme et meurtrière comme de Drovolski s’arme de la sorte est un problème en soi. Un problème largement rendu possible par la complaisance d'un monde économique, qui aurait tôt fait de nous opposer la fausse équivalence de notre base à Carnavale, et que nous ne soulignerons donc pas plus que nécessaire tant que le constat final reste partagé. Surtout, un problème qu’il faudrait régler en isolant le pays et en nous assurant qu’il ne reçoive plus aucun crédit ni financement international.

Maintenant qu'un pays comme la République Faravanienne , qui profite du bouclier militaire de l’OND et du poids diplomatique associé à cette organisation, déclare librement considérer la création d’un arsenal de ce type ne peut que polariser le monde et créer un très profond sentiment d’injustice et de danger. Comment prendre au sérieux un traité soulignant la nécessité du désarmement, y compris par la guerre, s'il n'est pas associé d'une vive condamnation visant ce genre de déclarations ? Comment accepter de signer un traité de non-prolifération quand certains pays partenaires des auteurs du dit traité annoncent leur décision de justement prendre part à la prolifération ? Nous laisserons le temps au temps, et je suis sûre que l'Organisation des Nations Démocratique saura ramener son excellence le président Farajpour à des positions plus judicieuses. En attendant il semble évident que nous devons dès maintenant nous préparer à ce que d'autres pays imitent ces déclarations d'intention.

Pour ma part je vais demander aux Communes de reconsidérer la question d'une potentielle adhésion au TNP-ADM, mais je me fais peu d'illusion quant à la possibilité d'un changement du consensus compte-tenu des circonstances et des symboles rattachés à ce traité pour les raisons que j’ai évoquées. Nous pourrons sans doute donner d’autres signes tangibles de bonne volonté, mais je ne suis pour ma part pas convaincu que la ligne diplomatique kah-tanaise puisse se satisfaire d’un traité intégrant en son sein une possibilité d’intervention armée sur la base de suspicions unilatérales. Sachez pour autant que Sylva et ses partenaires ont toute notre sympathie.

Une solution intermédiaire serait sans doute d'organiser une convention internationale qui permettrait de mettre tous les sujets sur la table et d'obtenir un consensus sur les pays à risque, les méthodes d'intervention jugées viables, et la forme du dit traité. C’est précisément ce que nous comptions organiser avec les pays ayant pris la décision d’adhérer à notre proposition, mais il serait peut-être plus adapté d’ouvrir une telle conférence à tous les pays s’y intéressant. La question du Drovolski, du Faravan et des pays tentés de les imiter doivent être traités en toute transparence. Cela permettra aussi aux pays faisant preuve d'une certaine complaisance envers ces puissances de sortir du bois, ou d'y disparaitre pour de bon.

Ce sont des pistes que j'avance sans plan précis. Mais nous sommes des gens intelligents, excellence. Et nos intérêts convergent plus que nos stratégies ne diffèrent. Nous devrions pouvoir trouver une solution assurant la paix relative, la protection de la vie humaine et la bonne entente continue entre nos nations.

Salut et fraternité,

Citoyenne Actée Iccauhtli
Au nom du Commissariat aux Affaires Extérieures
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La fédération d'Antegrad



Sujet: Réponse.

Bonjour, bonsoir, cher représentant des affaires étrangère du duché de Sylva.

En tant que Chef suprême de la Fédération centrale démocratique d'Antegrad, nous vous informons que ma nation a bien pris acte de votre message. Nous vous annonçons également que votre pays partage la même vision que le nôtre sur ce sujet.

Contrairement à ce que vous avez pu demander à la fin de ce message, notre nation estime qu’il serait injuste et indigne de vous imposer quelque condition que ce soit pour la signature de ce pacte, après ce que votre nation a pu faire pour la nôtre. Nous vous informons donc que notre pays sera signataire du fameux "Traité de non-prolifération des armes de destruction massive".

Cordialement, le chef suprême de la fédération centrale démocratique d'Antegrad.
2013
LHV

Votre Excellence,

La CMD a bien reçu votre courrier, qu’elle a examiné avec la plus grande attention, et se déclare prête à financer le projet dans la mesure où celui-ci présente des avantages substantiels pour la négociation avec d’autres nations concernant l’extraction de lithium.
Ce métal représente un intérêt stratégique majeur, si l’on considère les recettes potentielles qu’une extraction à coût réduit pourrait générer, nous permettant ainsi d’obtenir une meilleure position en termes de parts de marché.

Cependant, la CMD ne dispose pas seule des capacités nécessaires pour produire un tel objet de recherche. Nous avons donc confié cette mission à notre partenaire mésolvardien, le LHV, lequel a pris contact avec la société teylaise STV‑FCBS afin de fabriquer une électrode munie d’une membrane sélective aux ions H⁺ naturellement présents en solution. Il en résulte un prototype de cellule de sélection métallique, qui ne constitue toutefois qu’une première étape vers un usage industriel. Il reste indispensable de concevoir des procédés évitant les réactions parasites et de développer un dispositif industriel capable d’intégrer et de faire fonctionner ces cellules de sélection métallique. Nous estimons que cette partie relève de votre mission en tant qu’initiateur du projet. De plus, il serait très intéressant d’actualiser le processus de réduction des solutions de sels de lithium.

Enfin, comme tout appareil industriel, le dispositif doit être doté d’un système de pilotage et d’une commande électronique, domaine dans lequel nous rencontrons des difficultés en raison du quasi‑embargo imposé par Tanska sur les composants à forte valeur ajoutée, ce qui freine fortement notre progression vers une électronique de pointe. En résumé, il reste à mener des travaux de R&D sur la conception de l’appareil industriel, sur son système de commande, et à identifier des clients. Sur ce dernier point, ElectroLing s’est engagée à acheter du lithium obtenu par concentration pendant trente ans, à un prix fixé, à condition que celui-ci ne dépasse pas de plus de 20 % le prix du lithium minier durant les dix premières années. Nous estimons par ailleurs qu’une hausse de la demande – et donc des prix – est inévitable à terme.

Veuillez agréer, Votre Excellence, l’expression de nos salutations les plus distinguées.
La Direction de la CMD avec le LHV
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Axis Mundis,

À l'intention de Matilde Boisderose, Ministre des relations étrangères du Duché de Sylva

Excellence,

Nous accusons réception de votre communication et vous remercions de la franchise qui y préside. Un dialogue direct et sans ambiguïté est le premier pas indispensable vers une compréhension mutuelle, particulièrement en des temps aussi critiques. Permettez-nous, dans le même esprit de clarté, de revenir sur les points que vous soulevez.

Concernant la responsabilité de la crise, nous convenons que le nihilisme du régime de Carnavale est le foyer infectieux à l'origine de cette tragédie. Leurs actes sont l'expression d'une idéologie de la destruction qui a rendu le dialogue conventionnel inopérant. Cependant, attribuer l'escalade qui a mené à la catastrophe d'Estham à une simple "fatalité" revient à absoudre les acteurs de la responsabilité de leurs choix. Le choix de répondre à la colonisation brutale de Kabalie par une opération militaire d'envergure, tout en connaissant la nature eschatologique de l'adversaire, était un pari. L'issue de ce pari, aujourd'hui, se compte en millions de vies. Notre position est que la doctrine de Carnavale est la cause première ; la méthode employée par l'OND en fut le catalyseur. Ne pensez pas un seul instant que nous tirons un trait d'union entre ces deux éléments.

Concernant notre soutien politique et les solutions alternatives, vous établissez une comparaison avec la crise des Komunteranos. Nous nous souvenons de votre soutien et le respectons. Il est toutefois crucial de distinguer la nature des menaces. Les Komunteranos étaient un groupe terroriste, une menace asymétrique que nous avons neutralisée avec des moyens ciblés. Carnavale est un État-nation doté d'un arsenal apocalyptique. L'urgence que vous invoquez est réelle - quand bien même vous avez en grande partie provoqué son déclenchement. C’est précisément parce que le temps manque et que chaque heure qui passe ajoute des milliers de morts au bilan que nous avons décidé d'intervenir. Notre action se veut une solution alternative, ici et maintenant. Elle vise à briser le cycle où les bombardements justifient le sacrifice des civils, et où le sacrifice des civils justifie les bombardements.

Concernant notre présence navale et vos demandes de retrait, votre question est sincère, notre réponse le sera tout autant. La présence de nos flottes dans la région précédait cette crise ouverte. Elle répondait à une mission d'observation et de stabilisation, une posture qui nous a permis de mesurer avec une acuité unique la montée des périls. Cette présence, loin de témoigner d'une approbation du régime, était un acte de vigilance concernant l'ensemble du Golfe des Empires, qui a de tout temps accueilli des dangers avérés pour la stabilité mondiale. Loduarie, Clovanie, maintenant Carnavale. L'acquisition de cette base, aussi critiquable que vous sembliez la considérer, n'est pas l'équivalent moral ou stratégique d'une alliance militaire. C'est en étant présents sur place que nous avons acquis la certitude qu'une intervention de l'OND, telle qu'elle a été menée, ne pouvait conduire qu'à un désastre. Retirer nos forces aujourd'hui serait abandonner la population de Carnavale à son sort et laisser le champ libre à une guerre d'anéantissement. Ce serait, aussi, reculer sur des positions stratégiques. Ce que nous n'avons aucun intérêt à faire. Qui dans le gouvernement Carnavalais profite aujourd'hui de notre présence ? Bien peu de monde en vérité.

Concernant les cas du Faravan et du Drovolski, votre franchise est, ici encore, éclairante. Vous saluez l'efficacité des "méthodes douces" et de l'influence progressive avec le Drovolski. Permettez-nous, avec une pointe d'ironie que nous espérons que vous nous pardonnerez, de remarquer que si les liens que l'on nous prête avec Carnavale avaient été réels, nous aurions pu, selon cette même logique, qualifier notre engagement de tentative d'influence progressive. De la même façon les liens qui vous lient à ce régime monstrueux nous semblent Ô combien plus problématiques que ceux - ténus - que nous entretenions avec la Principauté. Nous savons que les relations internationales sont une affaire de petit arrangements avec la franchise. Celui-là, cependant, ne peut passer inaperçu.

En tout cas nous regrettons que ces méthodes "douces" n'aient pas été jugées applicables à la crise actuelle, au profit d'une solution exclusivement militaire dont nous constatons tous les jours les conséquences tragiques. Peut-être que l'histoire aurait été différente, si Obéron détenait un conglomérat d'énergie nucléaire.

Enfin, excellence, permettez-nous d'être clairs : nous comprenons votre sentiment, et même votre ressentiment. La colère face à l'horreur d'Estham est légitime. Cependant, ce ressentiment ne peut justifier la perpétuation d'un autre massacre. C'est pourquoi l'Union ne reculera devant aucun effort pour assurer la fin immédiate des tueries, et pour œuvrer, à terme, à la destruction de tout stock d'armes chimiques, où qu'il se trouve et quelles que soient les justifications avancées. Car la confiance qu'une nation place en son allié ne saurait constituer une garantie de sécurité pour la communauté internationale. Un outil de mort reste un outil de mort, quelle que soit la main qui le tient.

Ainsi notre action n'est ni une condamnation de vos objectifs, ni une approbation de votre ennemi. C'est une intervention en faveur de la vie et d'un retour à la raison, fondée sur un principe simple : la fin des massacres ne peut être conditionnée à la victoire totale d'un camp sur l'autre. Elle doit être un prérequis absolu. D'autant plus qu'à l'heure actuelle il semble que le gouvernement Carnavalais n'existe, pour ainsi dire, plus.

Nous espérons sincèrement que nos forces sur le terrain pourront se coordonner avec vos groupes de bombardement dans un but de déconfliction, afin de se concentrer sur l'essentiel : sauver ce qui peut encore l'être.


Salut et fraternité,

Citoyenne Actée Iccauhtli
Au nom du Commissariat aux Affaires Extérieures
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Excellence,

La Fédération de Stérus et le Duché de Sylva n'entretiennent à ce jour que peu, voire aucun, lien diplomatique, que ce soit sur le plan commercial ou sous toute autre forme. Il nous semble donc grand temps de revenir sur cet état de fait et d'envisager la mise en place de futurs partenariats, qui pourraient s’avérer prometteurs pour nos deux nations.

Nous savons que le Duché de Sylva est une puissance de premier plan, tant sur les plans économique, culturel que militaire.

La Fédération de Stérus, bien que moins développée sur les plans économique et culturel, occupe néanmoins une place éminente en Aleucie. Notre économie est florissante, et nous pouvons nous targuer de posséder l’un des taux de croissance les plus élevés du continent. À ce titre, des échanges notamment commerciaux pourraient se révéler extrêmement bénéfiques pour nos deux États.

Le Duché de Sylva l’ignore peut-être, mais l’honneur stérusien revêt une importance capitale pour notre peuple. Lorsque nous nous engageons aux côtés d’un partenaire, et que celui-ci respecte ses engagements, alors nous nous impliquons avec une loyauté totale et indéfectible. L’Akaltie pourra en témoigner : nous avons traversé ensemble vents et marées diplomatiques sans jamais renier notre alliance.

C’est pourquoi nous vous proposons de nous rencontrer, à l’occasion d’un sommet qui pourrait se tenir, selon votre convenance, soit chez vous, soit ici à Barba. Nous aurions alors tout le loisir d’évoquer ensemble de nombreux sujets et accords potentiels.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Excellence, en l’expression de mes salutations distinguées.

okjhb
Magistrat aux affaires étrangères de la fédération
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Blason du ministère des affaires étrangères

Enchanté, si nous vous contactons aujourd'hui c'est par rapport à la missive que vous avez envoyé à notre Ministère des affaires étrangères.
Nous comprenons totalement vos interrogations par rapport a notre appel d'offre, après délibération nous avons décidé qu'il n'y avait aucun mal à vous expliquer les motivations qui nous on poussé a cet achat.
Tout d'abord comme vous l'avez précisé, le climat international est tendu et c'est pourquoi nous cherchons a nous renforcé militairement et a moderniser notre armée, afin de pouvoir mettre en place, une maigre dissuasion pour nous exporter a l'étranger en cas d'agression, l'objectif principal est donc de garantir notre souveraineté.
Nos intentions sont pacifique vis à vis de nos voisins, comme vous nous tenons à cœur la stabilité de notre continent, bien que nous n'ayons pas forcément les moyens militaires de la garantir, si vous avez besoin de plus de détails faite le nous savoir.
Enfin, nous aimerions vous faire savoir que nous sommes ouvert à toute collaboration étrangères, dans la limite du raisonnable.
J'espère que c'est informations ne sont pas trop confuse pour vous en espérant avoir éclairé toute vos zones d'ombres.


Cordialement
Clara Mendizabal, ministre des affaires étrangères du San Youté
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LHV a écrit :

Ban

À l’attention de Votre Excellence,

Le LHV a le plaisir de vous informer qu’il accepte l’intégralité de vos demandes. Après examen attentif, il nous apparaît pleinement acceptable, dans le cadre de notre partenariat naissant, d’adhérer à la fois à votre proposition d’intégration industrielle de nos produits, ainsi qu’à la mise à disposition de réacteurs flossissants, tels que stipulés dans votre aimable missive. Cependant, nous tenons à souligner notre position concernant l’absence de rémunération directe pour cette opération. En tant que nation amie de la cause sylvoise, et au regard des afflictions que subit votre État de la part de puissances auxquelles nous ne souhaitons ni être liés, ni devoir quelque bénéfice, il nous semble inapproprié d’exiger une compensation financière. En ce sens, nous décidons de mettre à disposition, à titre gracieux et de plein droit, quatre réacteurs FLO-600 à destination de la capitale Haguevieil de l’Empire du Nord. Ce geste, que nous voulons solennel, marque non seulement notre volonté de coopération, mais également notre confiance en un avenir commun.

Nous estimons que cette première exportation hors du Drovolski de ce type de réacteur pourra constituer, pour notre laboratoire, une forme de reconnaissance publique et technique suffisante à cette étape de notre partenariat. Nous considérons, par cette action, que le LHV et votre État sont désormais liés par des liens renforcés, et que cette démonstration de bonne foi vous permettra de considérer le Drovolski comme un allié véritable. Puisse notre future collaboration industrielle, notamment autour du lithium, incarner l’exemple d’une coopération mutuelle fructueuse entre États de continents différents.

Veuillez recevoir, Votre Excellence, l’expression de notre haute considération et de notre entière probité.

La direction du LHV

Empereur a écrit :

Ban

Votre Excellence,

L’Empire de Drovolski ne saurait tolérer qu’une puissance, même alliée, se permette de remettre en question sa politique militaire. Nous n’apprécions guère les ingérences dans nos affaires internes, qu’il s’agisse de notre doctrine contractuelle ou de nos choix coercitifs. À cet égard, nous considérons que certaines de vos récentes initiatives, qui pourraient être interprétées comme impérialistes, ne sont pas en accord avec l’idée que nous nous faisons de la justice que vous incarnez. Si nous reconnaissons à Sylva son statut de grande puissance, modèle de coopération industrielle et commerciale, cela ne saurait justifier une intrusion dans nos affaires militaires.

Nous comprenons toutefois votre position et l’inquiétude que peuvent susciter les événements récents. Il est possible que la formulation de vos propos ait été maladroite ou perçue comme telle. Nous admettons volontiers que notre politique puisse être mal comprise, voire mal jugée. Il est vrai que notre statut de seconde puissance balistique mondiale peut éveiller une certaine méfiance. Mais soyez assuré que jamais le Drovolski n’envisagera, ni ne souhaitera, diriger ses missiles contre vous. Notre politique de dissuasion ne vise que les nations belligérantes qui refusent d’entendre raison, de respecter les accords contractuels, ou qui s’opposent au fondement légitime d’une économie basée sur l’exploitation raisonnée des terres et des peuples. Sur ce sujet, nous sommes disposés à engager un dialogue avec vous lors d’une future rencontre, afin de discuter de l’orientation de notre politique balistique. Toutefois, il convient de rappeler que les intérêts de notre empire prévalent sur ceux d’États tiers. En aucun cas, nous ne pouvons accepter que notre souveraineté diplomatique soit subordonnée à celle d’une autre puissance. L’État du Drovolski est reconnu pour la vigueur de son économie, l’éclat de son programme nucléaire et, comme chacun le sait, la force de sa dissuasion stratégique. Notre politique balistique s’ancre dans le droit, et jamais notre dicastocratie n’agira en violation de celui-ci. Puisse la rencontre que vous évoquez marquer la volonté commune de résoudre ce différend. Nous croyons en votre sincérité, et espérons qu’après cet échange, vous ne remettrez plus en cause ni nos intentions ni la confiance que nous plaçons en vous.

Avec tout mon respect,
L’Empereur du Drovolski

HKEX a écrit :

HKEX

Votre Excellence,

Par l’intermédiaire de la Banque impériale de Drovoski (BID), le Drovoski souhaite exprimer à votre auguste Banque centrale le souhait d’engager un dialogue structuré autour de la mise en place d’un programme de normalisation mondiale, portant sur les aspects économiques, comptables et fiscaux. Notre objectif commun devrait être de garantir que les nations avec lesquelles nous, puissances commerciales majeures, entretenons des relations, respectent des normes juridiques et économiques universellement acceptées. Nous constatons avec préoccupation que plusieurs pays, aujourd’hui encore, s’affranchissent des principes fondamentaux du droit contractuel. Certains estiment pouvoir, en toute impunité, rompre unilatéralement des accords établis, sans préavis, et au détriment d’acteurs économiques qui en supportent seuls les conséquences.

Nous croyons fermement que si les grandes puissances économiques s’unissent autour d’un régime conventionnel partagé, elles seront en mesure d’imposer un cadre normatif contraignant aux puissances secondaires, en matière de :

  • droit contractuel et respect des engagements,
  • propriété intellectuelle,
  • conventions monétaires internationales,
  • droits de réserve et prérogatives des banques centrales,
  • hiérarchie des normes et reconnaissance du principe d’État de droit dans les échanges commerciaux et les traités.

Nous espérons vivement que cette proposition, ainsi que les conventions que nous joignons en annexe, retiendront votre attention. Si elle trouve un écho favorable auprès de votre institution, nous serions honorés d’envisager ensemble la création d’une organisation internationale autonome, chargée de veiller à l’application de ces principes. Le Drovoski est disposé, si tel est également votre souhait, à mettre à disposition de cette organisation l’ensemble de ses instruments économiques, incluant notamment ceux issus de Mondus, ainsi que les conventions commerciales que nous avons pu établir au fil du temps. Par ailleurs, nous estimons que des entités transnationales, qu’elles soient indépendantes des États ou rattachées à plusieurs juridictions, pourraient également adhérer à cette organisation, sans être contraintes par les seules législations nationales. Nous pensons ici en particulier aux multinationales globales, telles que les vôtres ou les nôtres.

Dans l’attente de votre réflexion, nous vous prions d’agréer, Votre Excellence, l’expression du plus profond respect de la Banque impériale de Drovoski.

La Banque impériale de Drovoski

HKEX

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