Pays : RĂ©publique Directe du Banairah
Catégorie : Patrimoine mixte
Nom de la proposition : RĂ©serve naturelle d'Al-Jabri
Photo(s) :
Fig. 1 : Deux lions des Mortels se reposant dans la région de piémont de la chaîne homonyme.
Fig. 2 : Chat du désert à l'affut.
Fig. 3 : Serpent à cornes, détail.
Fig. 4 : Chameaux vaquant dans les steppes désertiques.
Localisation de la réserve d'Al-Jabri, Banairah
Description : La réserve d'Al-Jabri est un une zone administrative particulière du Banairah puisqu'il s'agit à la fois d'un regroupement de Benbhè (
ndlr : la plus petite unité administrative du Banairah, correspondant à une assemblée locale citoyenne d'au plus 100 membres) et d'une zone de protection environnementale reconnue par le gouvernement central. Couvrant une superficie de 116 208 km2, Al-Jabri abrite de nombreuses espèces iconiques du Banairah comme le lion des Mortels, une espèce endémique du pays symbole de sagesse et force
(Fig.1). Le chat du désert
(Fig.2), présent dans l'ensemble du pays, peut être observé dans la réserve, tout comme l'emblématique serpent à cornes
(Fig.3) ou tout simplement le chameau encore utilisé au quotidien par les populations locales
(Fig.4). Al-Jabri est également connu pour la variété de ses paysages : au nord, les paysages montagneux rejoignant peu à peu la chaîne des Mortels. Au centre, un désert caillouteux s'étend pour laisser peu à peu place à un désert plus sableux au sud. Du fait de sa faible densité (de l'ordre de 2hab/km2, soit 230 000 habitants sur l'ensemble de la réserve), Al-Jabri a souvent été l'objet de tentatives de forages, à la recherche de nouveaux puits de pétrole. Néanmoins, les études géologiques ont confirmé que les réserves étaient bien moins rentables que celles plus au sud, sauvant ainsi Al-Jabri de toute empreinte humaine industrielle, et ce à la joie des tribus locales qui prennent à cœur leur identité territoriale, ainsi que des touristes qui peuvent expérimenter la vie nomade à dos de chameau grâce aux guides locaux. Le tourisme constitue par ailleurs la principale source de revenu de cette région globalement peu active économiquement, et participe à la réputation du pays à l'international, alimentant l'imaginaire exotique et de la protection de l'héritage des anciens. A l'échelle nationale, Al-Jabri est visité par ses jeunes natifs partis en ville faire carrière ou tout simplement faire des études avant de revenir s'installer pour beaucoup d'entre eux dans leur terre natale. La réserve est donc à la fois un sanctuaire naturel et culturel, un territoire où la société banairaise traditionnelle banairaise est restée intacte à travers les siècles.
Etat de conservation :Al-Jabri est peu impactée par l'activité humaine et le tourisme est contrôlé : les touristes ne sont pas autorisés à apporter de matière non biodégradable, en particulier les matières plastiques. Néanmoins, les contrôles ne suffisent parfois pas et les nomades retrouvent des déchets dans le désert, preuve d'un manque de respect intolérable, d'autant plus que la grande surface d'Al-Jabri et son grand isolement rend presque impossible le ramassage des déchets abandonnés. Les populations animales sont également menacées par le développement des axes routiers qui scindent leur territoire en deux. L'investissement dans des ponts pour animaux pourrait aider ces derniers à briser leur isolement et leur permettre de se reproduire.