28/09/2015
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Activités intérieures en Loduarie Communiste - Page 3

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Catégorie : RP avec importance

31/12/2013, 14 heures et 30 minutes
Quelque part à 76 kilomètres de Lyonnars

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L'on approchait d'une ère grandiose. De, probablement, le pas le plus grand jamais réalisé par l'être humain dans l'inconnu.
Du travail, pour en arriver là, il en avait fallu un paquet. Du temps également, beaucoup de temps et de patience avaient été nécessaires.
Mais on avait fini par y arriver. Tout ce travail acharné, ces tests menés, ces essais procédés, tout cela allait enfin porter ses fruits. Permettre à l'homme de faire une avancée grandiose. Permettre à la nation de grandir en puissance et en renommée.
Aujourd'hui, on allait envoyer un homme dans l'espace.
Aujourd'hui, on allait envoyer un Loduarien dans les cieux. On allait accomplir cet acte les premiers, après un travail acharné relancé depuis 2001.

Evan Enceriver avait été choisi pour cette mission de la plus haute importance pour l'avancée de la nation et de l'humanité. Il aurait le grand honneur d'être le premier homme dans l'espace. Bien sûr, il avait ses chances de mourir, de ne jamais revenir sur terre, mais elle ne comptaient pas. Tout ce qui comptait, c'était la mission, et sa réussite.

À 14 heures 30, le lanceur Loduarien Athena parti en direction de l'espace. Objectif : relâcher la capsule abritant Evan en orbite basse, et lui permettre de faire un tour complet de la terre avant de redescendre. Le décollage se passa sans accroc, mais la fusée failli perdre en puissance après un problème technique au milieu de son ascension. Fort heureusement, cela coïncida avec la séparation d'un des étages de la fusée, lui permettant de continuer à monter dans le ciel, jusqu'au point de relâchement de la capsule.

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Pendant plus d'une heure, Evan put observer le paysage terrestre défiler sous ses yeux. Il vit toute l'Eurysie de l'ouest, l'Afarée du nord, le Nazum central, puis l'Aleucie du nord, avant de revenir à proximité de la Loduarie.
Là, la capsule commença à redescendre sur terre, et atterrit dans la région d'Astrana, à quelques kilomètres plus loin que prévu, dans un champ, où deux paysans Loduariens travaillaient. Ceux-ci firent des gros yeux quand ils virent un tel objet s'écraser dans le champ, et ne furent même pas étonnés de voir les hélicoptères de l'armée approcher au loin.

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Evan venait de réussir quelque chose de grandiose.
Il était devenu le premier homme à aller dans l'espace.

HRPPour ce post, j'ai lancé deux dés, pour la réussite ou non de mon entreprise, avec ce barème :
  • 0-40 : faillite
  • 41-80 : réussite avec accroc plus ou moins important en fonction du résultat du dé
  • 81-100 : réussite pleine.
Pour le premier lancer, correspondant aux lancement de la capsule dans l'espace, j'ai fait 76, et pour son retour, 82.
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Catégorie : RP avec importance

12/02/2014, 15 heures et 47 minutes
Hôpital militaire de Lyonnars

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Elle ouvrit les yeux, et prit conscience du monde qui l'entourait. Ce fut d'abord un monde de lumière qui lui fit accueil, puis il se distingua peu à peu. Les détails apparaissaient. Une fenêtre ici. Des meubles blancs là bas. Une table, avec une carafe d'eau, qui était occupé par un bouquet de fleurs. Elle était enveloppée dans quelque chose de fou et léger. Quelque chose le tenait sur le côté, quelque chose de chaud et réconfortant.

Elle regarda plus haut, et vit qu'elle était observé. Deux personnes, un homme et une femme, la regardait en souriant. La femme la portait dans ses bras, allongé dans un lit, tandis que l'homme était debout, au bord du lit.

Regarde ça. Elle est réveillée.

Oui. Elle est toute mignonne.

C'est pas ta fille pour rien, hein.

C'est deux personnes faisaient des sons, mais elle ne comprenait rien. Néanmoins, un bon sentiment l'envahit. Leurs voix étaient pleines de bienveillance, semblait-il. Elle ne savait pas qui ils étaient, mais parvint à les identifier comme étant ses parents.

L'homme s'assit sur le lit, et approcha son doigt de sa petite main. Instinctivement, elle le serra dans ses petites mains. L'homme sourit de plus belle. Néanmoins, quand elle le regarda dans les yeux, elle vit une ombre passer dans ses yeux. Rien qu'une nanoseconde, mais il pensait à quelque chose, il était préoccupé.

Elle finit par se rendormir, au milieu de ces deux personnes qui l'aimait, visiblement.


Un environnement blanc. Un blanc immaculée, de la tête au pied. Un sol blanc. Un horizon blanc. Un ciel blanc. Où était-elle ? Elle était assise sur ce sol blanc, regarda à droite et à gauche. Rien. Puis, elle tourna la tête, et elle vit quelqu'un qui n'était pas là auparavant.

Bienvenue dans ce monde, petite.

Il était grand, habillé d'un simple t-shirt blanc et d'un jean, montre au poignet. Et il ressemblait en tout point à son père, à quelques différences près. Lui, il semblait plus jeune, plus heureux, plus insouciant.

Il devina ce qu'elle avait en tête.

Bien entendu que je ressemble à ton père. Il a été conçu pour me ressembler, après tout. Enfin, je l'ai conçu ainsi. D'une certaine manière, je suis aussi ton père. Enfin. Au sens litteral. Ton existence, c'est grâce à moi.
L'endroit où tu es maintenant, c'est grâce à moi. Si je veux, je peux même faire apparaître un chien, là maintenant tout de suite.


Derrière elle, un chien vint en effet se blottir contre elle.

L'homme sourit.

J'espère que ce monde te plaira. Je serais là pour m'en assurer, pour que tu aies une belle vie. Mais je ne pourrais pas tout assurer certaines choses échappent à mon contrôle. Beaucoup, en fait. Mais tu as de la chance de vivre ici. Au moins, toi tu auras beaucoup plus de chance que moi ou mes semblables. Pendant que je serais occupé à te protéger, personne ne me protégera, moi.

Il mit un genoux à terre, et s'approcha d'elle.

J'espère que tout se passera bien. Je t'ai conçu pour apaiser le monde où tu est née. Si tu avais été un garçon, cela aurait été le contraire.

Puis il se releva.

Tu auras une belle vie. Et il faut que te trouve un prénom, bon sang.

Il se frotta le visage.

Tu ne comprends pas tout, hein ? Heureusement. C'est normal. Tu ne te souviendra pas de ce rêve. Et nous nous reverrons à ta mort. Comme ton père, par ailleurs. Lui et moi, il faut qu'on discute.
Tu auras une belle vie, petite. Je m'y suis engagé.


Et puis il reparti.
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Catégorie : RP avec importance

07/06/2014, 05 heures et 32 minutes
Base navale secrète 3N4, à l'ouest de la ville de Dolinne.

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Ce sont nos seuls ordres ?

La capitaine du sous-marin, Saby Marcier, plia le papier que l'officier de liaison du DEL lui avait donné, avant de le ranger dans sa poche.

Donc j'ai juste à faire sortir mon dissuaseur dans la mer pour faire un petit tour au large de Caratrad ? C'est tout ?

Oui, camarade commandante. Lyonnars n'a pas donné d'ordres supplémentaires. Seulement ces quelques lignes.

C'était bien la première fois que les ordres étaient aussi précipités. Saby ressorti le papier de sa poche, pour le relire. Quelques lignes, écrites à la main d'une écriture de chien, lui ordonnant d'envoyer son dissuaseur, comme elle appelait le sous-marin qu'elle contrôlait, loin dans la mer, au confins de l'océan de l'espérance. Soit, vers Caratrad et Zélandia. En temps normal, avec de tels ordres pareillement présentés, Saby aurait juste brûlé la papier et fait arrêter l'officier de liaison. Mais une chose l'en avait empêché. La signature personnelle du Secrétaire Général en bas des ordres écrits, de la même écriture que le reste du message. Et pas de doute, elle était authentique, cette signature, ce qui voulait dire que le message aussi. Elle avait souvent entendu des rumeurs au sein de l'école des officiers et après, sur les méthodes employés par le Secrétaire Général. Elle aurait dû s'attendre à les expérimenter un jour, vu son poste actuel. Un poste dont elle ne pouvait parler, et qui l'empêchait d'avoir une vie de famille à part entière. Et dire que si elle n'avait pas été pleinement orpheline, elle ne l'aurait pas eu... C'était troublant. Jamais elle n'avait pensé un jour qu'une telle situation arriverait. Et pourtant. Les ordres étaient les ordres, et ceux provenant directement du Secrétaire Général étaient sacro-saint. Hors de question de se défiler, elle savait que rien après ne pourrait la protéger.

Très bien. Prévenez votre officier supérieur que nous partons dans l'heure.

Et elle planta là l'officier de liaison, partant en direction de l'intérieur de la grotte mi-artificielle mi-naturelle. À l'intérieur, régnait son petit bijou, un trésor national. Le Maxime, sous-marin lanceur d'engins, équipé de nombreux missiles à destination des ennemis de la Loduarie. Un trésor national, cependant, qui n'existait pas. Officiellement, la Loduarie n'avait aucun sous-marin, elle l'avait toujours nié. Car ils étaient conçus comme une arme psychologique : ce genre d'armes que vous révélez en dernière solution, et qui prenait de court vos ennemis, semant la peur dans leurs cœurs.
Elle déclencha la procédure de départ, et à bord du sous-marin, les Loduariens s'activèrent. Ils devaient être partis dans les 10 prochaines minutes, comme la procédure l'exigeait. Saby souffla, et monta à bord du sous-marin. C'était parti pour opérer en mer pour une opération dont elle aurait toute la procédure en temps et en heure.

Cette sortie en mer s'avérait drôle.
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Catégorie : RP avec importance

20/12/2014, 01 heures et 12 minutes,
Lyonnars.


Allons bon. Le rêve commençait. Il avait l'habitude, et il savait que cette nuit, il n'allait pas y échapper. Pas après l'avoir vu la journée précédente, dans son cercueil. Pauvre camarade. Si seulement ces Kartiens avaient étés moins cons... Il serait toujours là.

Il marchait. Dans le néant. Dans un néant qui existait. C'était étrange. Aussi loin qu'il se souvenait, plusieurs de ses rêves se passaient ici. Et quand arrivait ce rêve là, c'était toujours ce même endroit qu'il voyait. Où il évoluait. Ce grand espace, blanc de partout. Un lieu plein de mystères, qu'il voulait à tout prix comprendre. Cet endroit revenait souvent. Le jour de la naissance de sa fille, il l'avait vu ici même. Et à chaque fois, il y avait un homme qui apparaissait, toujours le même. Jeune. Il initiait toujours le rêve. Cet homme, c'était lui. Lui, jeune. Mais ce n'était également pas lui. Non, cet homme dégageait quelque chose de différent. Plus décontracté, plus serein. Plus heureux, beaucoup plus heureux. Et pourtant, cet homme le comprenait, lui. Mais lui ne comprenait pas.
Il le vit alors, proche mais loin en même temps, lui faire signe. Son visage exprimait la même humeur désolée, qui revenait à chaque rêve de ce type. Quand ce n'était pas le cas, il souriait toujours, et toujours, en se réveillant, Lorenzo savait que faire, quelles décisions prendre.
Mais aujourd'hui, ce serait le rêve du souvenir.
L'homme fit un geste théâtral, et disparu. À sa place, proche de Lorenzo, un autre homme apparu. Cet homme, c'est celui qu'il avait vu dans son cercueil la journée précédente. Tué par les Kartiens.

Ce n'est pas moi qui vous ait tué.

Et toujours, cette phrase. Qu'il répétait sans cesse. La même phrase, qu'il disait à chaque nouvelle victime. Et pourtant, cela ne fonctionnait pas.

Pourquoi ?

Et le même écho, le même murmure, qui sortait de la bouche des victimes. La même question, répétée milles fois, jamais répondue. Lorenzo n'y pouvait rien. C'était comme ça, il fallait laisser le rêve se dérouler.
Quelqu'un d'autre apparu, puis un autre, puis encore un autre. La plupart n'avaient même pas de visages, mais Lorenzo savait qui ils étaient. Leurs uniformes ne mentaient pas. Il furent des dizaines, des centaines, puis des milliers. Tous, avec une seule question à la bouche.

Pourquoi ?

Pourquoi ?

Pourquoi ?

Lorenzo savait qu'il ne pouvait lutter contre cela. Contre beaucoup de choses, oui, mais pas contre ça. Il repensa à l'homme qui était lui, qui initiait toujours le rêve. Qui était-il ? Que lui voulait-il ? Pourquoi lui faisait-il subir ça ? Car Lorenzo n'avait pas de doutes. Cet homme quel qu'il était, lui faisait subir cela. Il ne parvenait pas à l'expliquer.
Il s'agenouilla, portant ses mains à sa tête. Jamais les défunts qui le hantait s'arrêteraient.
Toujours la même question, posé et reposé, sans jamais de réponse.

Pourquoi ?

Pourquoi ?

Pourquoi !

Puis, plus un bruit. Lorenzo retira ses mains de son visage. Le décor avait changé. Et d'un coup, le son changa également. Les explosions et les rafales de mitrailleuses emplirent l'espace, tandis que Lorenzo se retrouvait avec un fusil dans les mains. Il était encore à genoux. Il se rappelais toujours de ce jour, après le rêve. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Il leva les yeux, et il le vit. Celui qui avait failli mettre fin à sa vie, à lui, Lorenzo. Cet homme, pas plus vieux que lui, seulement séparé par une appartenance à un autre camp. Il revit encore une fois ces yeux. Ces yeux vides, qui avaient vu l'horreur de la guerre. D'une guerre que lui, Lorenzo, avait déclenché. L'homme leva son arme, la pointant vers Lorenzo. Des années après, il attendait encore la détonation.
Elle ne vint toujours pas, lorsqu'il vit l'homme tomber sur le sol. À deux doigts de le prendre lui, la mort avait décidé de changer de victime. Le rêve se brouilla.


Lorenzo se leva d'un coup, transpirant dans son lit.

Putain de merde.

Il se frotta le visage, avant de regarder l'heure. Bon sang, il était encore tôt. Et il n'allait pas réussir à se rendormir, il le savait.

Il se leva, bien décidé à occuper sa nuit par quelque chose, maintenant qu'il était réveillé. Autant tenir une fois de plus ce rêve à distance.
Il allait sortir, quand quelque chose finit par le retenir. Sa fille se mit à pleurer dans son petit lit.

Allons bon.

Aube n'était pas là, elle était en mission, en mer. Il lui échouait donc la tâche de la garder et de s'en occuper. Il ne voulait pas laisser ça à quelqu'un d'autre, tout d'abord parce que c'était sa fille, et ensuite, parce que ce serait plus simple pour ses ennemis de lui retirer. Il ne tenait absolument pas à ce que cela arrive.
Il s'approcha du lit de sa fille, et la prit dans se bras, la berçant et la rassurant. Elle aurait bientôt un an. Dans quelques mois. C'était fou, tout de même, toute la difficulté qu'il fallait pour que la vie naisse, alors que c'était si simple de la perdre. Sa fille finit par s'assoupir, et il décida de la coucher dans son lit à lui, avant de se mettre à ses côtés, veillant sur elle. Et pour une fois, il parvint à s'endormir après le rêve du souvenir.

Avant de s'assoupir, il eut une dernière pensée. Il allait avoir besoin de vacances.
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Catégorie : RP avec importance

20/03/2015, 7 heures et 37 minutes
Quelque part en pleine nature Loduarienne.

https://russianmilitaryanalysis.wordpress.com/wp-content/uploads/2020/10/make-1981-great-again.jpg?w=810

Et c'était parti. 55 000 soldats, des centaines de véhicules, des hélicoptères, des avions, et plus loin, des navires de guerre, et les exercices militaires intensifs Loduariens annuels commençaient. Cette année, la spécialité, c'était l'hiver. Les forces Loduariennes allaient s'entraîner à se battre et à être efficaces en temps hivernal, en milieu forestier et sur des plaines. Car oui, c'était l'une des seules choses que la Loduarie n'avait jamais expérimenté. Il y avait bien les opérations antiterroristes dans les montagnes de Galaisie, mais ce n'était pas suffisant pour avoir un entraînement face à une armée conventionnelle. Des vagues de terroristes n'étaient pas la même chose qu'une armée entraînée et solide. Et puis, à ce jour, toutes les opérations d'envergures Loduariennes s'étaient fait en été, et s'étaient toujours arrêtées avant l'hiver. L'Okaristan et la Translavya en étaient les exemples les plus flagrants. Alors, il était temps de s'entraîner à faire quelque chose de nouveau.

Ainsi, les milliers de soldats Loduariens passèrent à l'action. Tout, absolument tout, devait y passer. Grandes manœuvres, petites offensives ciblés, assauts aéroportés, logistique, frappes aériennes, frappes d'artillerie, sans oublier les opérations typiquement Loduariennes dites de "Chirurgie militaire". Tout devait être maîtrisé, tout. Ils avaient 1 mois pour cela.
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Catégorie : RP avec importance

30/08/2015, 05 heures et 12 minutes
À Lyonnars.

https://media.istockphoto.com/id/1690938411/fr/photo/homme-daffaires-debout-dans-le-bureau-moderne.jpg?s=612x612&w=0&k=20&c=mYadqaz9HLKfxRp0AaMifgoob0Lc13vQ6lfaiUNwCoY=

Camarade Président. Bonjour. Vous m'avez convoqué ?

L'homme de tenait dans l'espace délimité par la porte du bureau dans lequel il venait d'entrer.

Oui. Prenez place, camarade commandant, ne restez pas là debout, vous allez vous fatiguer.

Se fatiguer ? En restant debout ? Cet homme, aussi haut dans la hiérarchie était-il, ne semblait pas être très fin sur certains sujets, se dit le commandant en question. Néanmoins, il s'assit quand même, car un ordre direct d'un supérieur direct ne pouvait être ignoré sans conséquences. Le commandant regarda le vaste bureau qu'il avait devant lui. Plus grand que celui du Camarade Secrétaire Général, peut-être plus affiné aussi. Plus grand mais plus léger, c'était sans conteste un bureau de bureaucrate qui voulait le pouvoir et qui l'avait. Il regarda la décoration du bureau. Un ordinateur, un téléphone, quelques dossiers, soigneusement ordonnés. Là encore, il y avait des différences flagrantes avec le bureau du Camarade Secrétaire Général. Certes, celui du secrétaire général respirait la puissance, mais il était également, et étrangement, plus convivial. Celui-ci était neutre, certes. Mais il était également froid, sans sentiments. Il posa enfin les yeux sur ce qui lui apprit ce qu'il savait déjà. La petite plaquette qui indiquait à qui vous aviez affaire.

Frédéric Dandelion. Président de la Milice Anti-Corruption.

Frédéric se détourna de la fenêtre, pour s'assoir à son tour à son bureau.

Alors, camarade commandant Grégoire ? Comment va la Force Alpha-4 ?

Le commandant Grégoire sourit. Il était ridicule qu'on lui demande comment la Force d'Intervention Spécialisée qu'il dirigeait allait. Il joua jeu.

Très bien. Et vous ? Comment avancent les affaires de la MAC ? Cela fait longtemps que vous n'avez plus ordonné un de nos déploiements immédiats. La MAC aurait-elle éliminé tous les traites qui font passer leurs petits avantages avant ceux du pays et du peuple Loduarien ?

Oh, non. Nous sommes encore loin. Le communisme Loduarien n'est pas exempté de toutes les tumeurs qui s'y accrochent. Nous travaillons d'ailleurs sur un très gros filon, ces derniers temps. Quelque chose qui implique directement le pays tout entier, qui ruine nos espoirs d'un avenir communiste correct.

Grégoire se retrouva piqué au vif. Une telle chose ne pouvait que susciter une intense curiosité. Surtout une chose avec un telle ampleur, si on se référait à ce que disait le Président.

Je dois avouer que vous m'intéressez, Camarade Président.

Et heureusement ! Après tout, c'est pour en parler avec vous, dans le but de lancer une opération de la force Alpha-4, que je vous ait fait venir.

Je vous écoute. Dites m'en plus.

Mais le Président n'ouvrit pas la bouche, et se contenta de sortir un dossier de la pile, pour le donner à Grégoire. Il le prit, surpris par sa légèreté, considérant les mots qui s'affichaient en rouge dessus : "Top secret". Il en prit note, et l'ouvrit, s'attendant à tomber sur une liste de noms, comme il en avait l'habitude, de personnel dans tous les milieux, accusés de corruption.
Au lieu de ça, il y avait un seul et unique nom.

Geraert-Wojtkowiak Lorenzo, secrétaire général de la Nation.

Il leva les yeux, trouvant un supérieur qui le regardait bien dans les yeux, fermement. Un regard étrange... Grégoire n'avait jamais vu ça. Il reprit sa lecture des documents, et en tournant les pages, il trouva de très nombreux dossiers, des rapports de surveillance, des rapports sur des événements passés, menant tous à une seule conclusion. Le Secrétaire Général de la Nation était considéré comme corrompu par la Milice Anti-Corruption. Il finit de lire, et referma le dossier, le reposant sur la table.

Comme vous avez pu le voir, nos recherches et investigations ont fini par conclure que notre actuel secrétaire général n'est pas des meilleures personnes de ce pays. Sa corruption font de lui, à ce jour, un homme inapte à gouverner notre pays qui exige une avancé vers le communisme. Bien entendu, cette corruption est partagée avec d'autres de ses proches, mais cela, nous pourrons nous en charger quand nous aurons réglé le problème principal.
Voici donc vos ordres. Déposez le secrétaire général de son pouvoir. Nous faisons ça pour son propre bien et surtout pour celui de la nation. Il sera jugé pour ses crimes après, mais en l'état, nous nous devons de suivre la ligne communiste, qu'il n'incarne pas. Il l'a peut-être incarné un jour, mais ce temps est révolu. Es ce compris ?


C'était peut-être étrange, mais il ne vint pas à l'esprit de Grégoire de protester contre ces ordres. Car après tout... Il restait un Loduarien. Un soldat Loduarien. Et tout soldat devait suivre les ordres de son supérieur. Et même les ordres du Camarade Secrétaire Général allaient en ce sens : après tout, c'était le Camarade Secrétaire Général lui même qui avait ordonné le placement de la Force Alpha-4 sous le commandement de la Milice. Non, il était prit mentalement au piège. Les ordres étaient plus puissants.

Il quitta la pièce à 8 heures 39, après avoir longuement discuté avec le président. Dans très peu de temps, il sera temps de passer à l'action.
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