08/07/2016
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Activités intérieures en Loduarie Communiste - Page 3

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Catégorie : RP avec importance

31/12/2013, 14 heures et 30 minutes
Quelque part à 76 kilomètres de Lyonnars

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L'on approchait d'une ère grandiose. De, probablement, le pas le plus grand jamais réalisé par l'être humain dans l'inconnu.
Du travail, pour en arriver là, il en avait fallu un paquet. Du temps également, beaucoup de temps et de patience avaient été nécessaires.
Mais on avait fini par y arriver. Tout ce travail acharné, ces tests menés, ces essais procédés, tout cela allait enfin porter ses fruits. Permettre à l'homme de faire une avancée grandiose. Permettre à la nation de grandir en puissance et en renommée.
Aujourd'hui, on allait envoyer un homme dans l'espace.
Aujourd'hui, on allait envoyer un Loduarien dans les cieux. On allait accomplir cet acte les premiers, après un travail acharné relancé depuis 2001.

Evan Enceriver avait été choisi pour cette mission de la plus haute importance pour l'avancée de la nation et de l'humanité. Il aurait le grand honneur d'être le premier homme dans l'espace. Bien sûr, il avait ses chances de mourir, de ne jamais revenir sur terre, mais elle ne comptaient pas. Tout ce qui comptait, c'était la mission, et sa réussite.

À 14 heures 30, le lanceur Loduarien Athena parti en direction de l'espace. Objectif : relâcher la capsule abritant Evan en orbite basse, et lui permettre de faire un tour complet de la terre avant de redescendre. Le décollage se passa sans accroc, mais la fusée failli perdre en puissance après un problème technique au milieu de son ascension. Fort heureusement, cela coïncida avec la séparation d'un des étages de la fusée, lui permettant de continuer à monter dans le ciel, jusqu'au point de relâchement de la capsule.

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Pendant plus d'une heure, Evan put observer le paysage terrestre défiler sous ses yeux. Il vit toute l'Eurysie de l'ouest, l'Afarée du nord, le Nazum central, puis l'Aleucie du nord, avant de revenir à proximité de la Loduarie.
Là, la capsule commença à redescendre sur terre, et atterrit dans la région d'Astrana, à quelques kilomètres plus loin que prévu, dans un champ, où deux paysans Loduariens travaillaient. Ceux-ci firent des gros yeux quand ils virent un tel objet s'écraser dans le champ, et ne furent même pas étonnés de voir les hélicoptères de l'armée approcher au loin.

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Evan venait de réussir quelque chose de grandiose.
Il était devenu le premier homme à aller dans l'espace.

HRPPour ce post, j'ai lancé deux dés, pour la réussite ou non de mon entreprise, avec ce barème :
  • 0-40 : faillite
  • 41-80 : réussite avec accroc plus ou moins important en fonction du résultat du dé
  • 81-100 : réussite pleine.
Pour le premier lancer, correspondant aux lancement de la capsule dans l'espace, j'ai fait 76, et pour son retour, 82.
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Catégorie : RP avec importance

12/02/2014, 15 heures et 47 minutes
Hôpital militaire de Lyonnars

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Elle ouvrit les yeux, et prit conscience du monde qui l'entourait. Ce fut d'abord un monde de lumière qui lui fit accueil, puis il se distingua peu à peu. Les détails apparaissaient. Une fenêtre ici. Des meubles blancs là bas. Une table, avec une carafe d'eau, qui était occupé par un bouquet de fleurs. Elle était enveloppée dans quelque chose de fou et léger. Quelque chose le tenait sur le côté, quelque chose de chaud et réconfortant.

Elle regarda plus haut, et vit qu'elle était observé. Deux personnes, un homme et une femme, la regardait en souriant. La femme la portait dans ses bras, allongé dans un lit, tandis que l'homme était debout, au bord du lit.

Regarde ça. Elle est réveillée.

Oui. Elle est toute mignonne.

C'est pas ta fille pour rien, hein.

C'est deux personnes faisaient des sons, mais elle ne comprenait rien. Néanmoins, un bon sentiment l'envahit. Leurs voix étaient pleines de bienveillance, semblait-il. Elle ne savait pas qui ils étaient, mais parvint à les identifier comme étant ses parents.

L'homme s'assit sur le lit, et approcha son doigt de sa petite main. Instinctivement, elle le serra dans ses petites mains. L'homme sourit de plus belle. Néanmoins, quand elle le regarda dans les yeux, elle vit une ombre passer dans ses yeux. Rien qu'une nanoseconde, mais il pensait à quelque chose, il était préoccupé.

Elle finit par se rendormir, au milieu de ces deux personnes qui l'aimait, visiblement.


Un environnement blanc. Un blanc immaculée, de la tête au pied. Un sol blanc. Un horizon blanc. Un ciel blanc. Où était-elle ? Elle était assise sur ce sol blanc, regarda à droite et à gauche. Rien. Puis, elle tourna la tête, et elle vit quelqu'un qui n'était pas là auparavant.

Bienvenue dans ce monde, petite.

Il était grand, habillé d'un simple t-shirt blanc et d'un jean, montre au poignet. Et il ressemblait en tout point à son père, à quelques différences près. Lui, il semblait plus jeune, plus heureux, plus insouciant.

Il devina ce qu'elle avait en tête.

Bien entendu que je ressemble à ton père. Il a été conçu pour me ressembler, après tout. Enfin, je l'ai conçu ainsi. D'une certaine manière, je suis aussi ton père. Enfin. Au sens litteral. Ton existence, c'est grâce à moi.
L'endroit où tu es maintenant, c'est grâce à moi. Si je veux, je peux même faire apparaître un chien, là maintenant tout de suite.


Derrière elle, un chien vint en effet se blottir contre elle.

L'homme sourit.

J'espère que ce monde te plaira. Je serais là pour m'en assurer, pour que tu aies une belle vie. Mais je ne pourrais pas tout assurer certaines choses échappent à mon contrôle. Beaucoup, en fait. Mais tu as de la chance de vivre ici. Au moins, toi tu auras beaucoup plus de chance que moi ou mes semblables. Pendant que je serais occupé à te protéger, personne ne me protégera, moi.

Il mit un genoux à terre, et s'approcha d'elle.

J'espère que tout se passera bien. Je t'ai conçu pour apaiser le monde où tu est née. Si tu avais été un garçon, cela aurait été le contraire.

Puis il se releva.

Tu auras une belle vie. Et il faut que te trouve un prénom, bon sang.

Il se frotta le visage.

Tu ne comprends pas tout, hein ? Heureusement. C'est normal. Tu ne te souviendra pas de ce rêve. Et nous nous reverrons à ta mort. Comme ton père, par ailleurs. Lui et moi, il faut qu'on discute.
Tu auras une belle vie, petite. Je m'y suis engagé.


Et puis il reparti.
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Catégorie : RP avec importance

07/06/2014, 05 heures et 32 minutes
Base navale secrète 3N4, à l'ouest de la ville de Dolinne.

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Ce sont nos seuls ordres ?

La capitaine du sous-marin, Saby Marcier, plia le papier que l'officier de liaison du DEL lui avait donné, avant de le ranger dans sa poche.

Donc j'ai juste à faire sortir mon dissuaseur dans la mer pour faire un petit tour au large de Caratrad ? C'est tout ?

Oui, camarade commandante. Lyonnars n'a pas donné d'ordres supplémentaires. Seulement ces quelques lignes.

C'était bien la première fois que les ordres étaient aussi précipités. Saby ressorti le papier de sa poche, pour le relire. Quelques lignes, écrites à la main d'une écriture de chien, lui ordonnant d'envoyer son dissuaseur, comme elle appelait le sous-marin qu'elle contrôlait, loin dans la mer, au confins de l'océan de l'espérance. Soit, vers Caratrad et Zélandia. En temps normal, avec de tels ordres pareillement présentés, Saby aurait juste brûlé la papier et fait arrêter l'officier de liaison. Mais une chose l'en avait empêché. La signature personnelle du Secrétaire Général en bas des ordres écrits, de la même écriture que le reste du message. Et pas de doute, elle était authentique, cette signature, ce qui voulait dire que le message aussi. Elle avait souvent entendu des rumeurs au sein de l'école des officiers et après, sur les méthodes employés par le Secrétaire Général. Elle aurait dû s'attendre à les expérimenter un jour, vu son poste actuel. Un poste dont elle ne pouvait parler, et qui l'empêchait d'avoir une vie de famille à part entière. Et dire que si elle n'avait pas été pleinement orpheline, elle ne l'aurait pas eu... C'était troublant. Jamais elle n'avait pensé un jour qu'une telle situation arriverait. Et pourtant. Les ordres étaient les ordres, et ceux provenant directement du Secrétaire Général étaient sacro-saint. Hors de question de se défiler, elle savait que rien après ne pourrait la protéger.

Très bien. Prévenez votre officier supérieur que nous partons dans l'heure.

Et elle planta là l'officier de liaison, partant en direction de l'intérieur de la grotte mi-artificielle mi-naturelle. À l'intérieur, régnait son petit bijou, un trésor national. Le Maxime, sous-marin lanceur d'engins, équipé de nombreux missiles à destination des ennemis de la Loduarie. Un trésor national, cependant, qui n'existait pas. Officiellement, la Loduarie n'avait aucun sous-marin, elle l'avait toujours nié. Car ils étaient conçus comme une arme psychologique : ce genre d'armes que vous révélez en dernière solution, et qui prenait de court vos ennemis, semant la peur dans leurs cœurs.
Elle déclencha la procédure de départ, et à bord du sous-marin, les Loduariens s'activèrent. Ils devaient être partis dans les 10 prochaines minutes, comme la procédure l'exigeait. Saby souffla, et monta à bord du sous-marin. C'était parti pour opérer en mer pour une opération dont elle aurait toute la procédure en temps et en heure.

Cette sortie en mer s'avérait drôle.
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Catégorie : RP avec importance

20/12/2014, 01 heures et 12 minutes,
Lyonnars.


Allons bon. Le rêve commençait. Il avait l'habitude, et il savait que cette nuit, il n'allait pas y échapper. Pas après l'avoir vu la journée précédente, dans son cercueil. Pauvre camarade. Si seulement ces Kartiens avaient étés moins cons... Il serait toujours là.

Il marchait. Dans le néant. Dans un néant qui existait. C'était étrange. Aussi loin qu'il se souvenait, plusieurs de ses rêves se passaient ici. Et quand arrivait ce rêve là, c'était toujours ce même endroit qu'il voyait. Où il évoluait. Ce grand espace, blanc de partout. Un lieu plein de mystères, qu'il voulait à tout prix comprendre. Cet endroit revenait souvent. Le jour de la naissance de sa fille, il l'avait vu ici même. Et à chaque fois, il y avait un homme qui apparaissait, toujours le même. Jeune. Il initiait toujours le rêve. Cet homme, c'était lui. Lui, jeune. Mais ce n'était également pas lui. Non, cet homme dégageait quelque chose de différent. Plus décontracté, plus serein. Plus heureux, beaucoup plus heureux. Et pourtant, cet homme le comprenait, lui. Mais lui ne comprenait pas.
Il le vit alors, proche mais loin en même temps, lui faire signe. Son visage exprimait la même humeur désolée, qui revenait à chaque rêve de ce type. Quand ce n'était pas le cas, il souriait toujours, et toujours, en se réveillant, Lorenzo savait que faire, quelles décisions prendre.
Mais aujourd'hui, ce serait le rêve du souvenir.
L'homme fit un geste théâtral, et disparu. À sa place, proche de Lorenzo, un autre homme apparu. Cet homme, c'est celui qu'il avait vu dans son cercueil la journée précédente. Tué par les Kartiens.

Ce n'est pas moi qui vous ait tué.

Et toujours, cette phrase. Qu'il répétait sans cesse. La même phrase, qu'il disait à chaque nouvelle victime. Et pourtant, cela ne fonctionnait pas.

Pourquoi ?

Et le même écho, le même murmure, qui sortait de la bouche des victimes. La même question, répétée milles fois, jamais répondue. Lorenzo n'y pouvait rien. C'était comme ça, il fallait laisser le rêve se dérouler.
Quelqu'un d'autre apparu, puis un autre, puis encore un autre. La plupart n'avaient même pas de visages, mais Lorenzo savait qui ils étaient. Leurs uniformes ne mentaient pas. Il furent des dizaines, des centaines, puis des milliers. Tous, avec une seule question à la bouche.

Pourquoi ?

Pourquoi ?

Pourquoi ?

Lorenzo savait qu'il ne pouvait lutter contre cela. Contre beaucoup de choses, oui, mais pas contre ça. Il repensa à l'homme qui était lui, qui initiait toujours le rêve. Qui était-il ? Que lui voulait-il ? Pourquoi lui faisait-il subir ça ? Car Lorenzo n'avait pas de doutes. Cet homme quel qu'il était, lui faisait subir cela. Il ne parvenait pas à l'expliquer.
Il s'agenouilla, portant ses mains à sa tête. Jamais les défunts qui le hantait s'arrêteraient.
Toujours la même question, posé et reposé, sans jamais de réponse.

Pourquoi ?

Pourquoi ?

Pourquoi !

Puis, plus un bruit. Lorenzo retira ses mains de son visage. Le décor avait changé. Et d'un coup, le son changa également. Les explosions et les rafales de mitrailleuses emplirent l'espace, tandis que Lorenzo se retrouvait avec un fusil dans les mains. Il était encore à genoux. Il se rappelais toujours de ce jour, après le rêve. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Il leva les yeux, et il le vit. Celui qui avait failli mettre fin à sa vie, à lui, Lorenzo. Cet homme, pas plus vieux que lui, seulement séparé par une appartenance à un autre camp. Il revit encore une fois ces yeux. Ces yeux vides, qui avaient vu l'horreur de la guerre. D'une guerre que lui, Lorenzo, avait déclenché. L'homme leva son arme, la pointant vers Lorenzo. Des années après, il attendait encore la détonation.
Elle ne vint toujours pas, lorsqu'il vit l'homme tomber sur le sol. À deux doigts de le prendre lui, la mort avait décidé de changer de victime. Le rêve se brouilla.


Lorenzo se leva d'un coup, transpirant dans son lit.

Putain de merde.

Il se frotta le visage, avant de regarder l'heure. Bon sang, il était encore tôt. Et il n'allait pas réussir à se rendormir, il le savait.

Il se leva, bien décidé à occuper sa nuit par quelque chose, maintenant qu'il était réveillé. Autant tenir une fois de plus ce rêve à distance.
Il allait sortir, quand quelque chose finit par le retenir. Sa fille se mit à pleurer dans son petit lit.

Allons bon.

Aube n'était pas là, elle était en mission, en mer. Il lui échouait donc la tâche de la garder et de s'en occuper. Il ne voulait pas laisser ça à quelqu'un d'autre, tout d'abord parce que c'était sa fille, et ensuite, parce que ce serait plus simple pour ses ennemis de lui retirer. Il ne tenait absolument pas à ce que cela arrive.
Il s'approcha du lit de sa fille, et la prit dans se bras, la berçant et la rassurant. Elle aurait bientôt un an. Dans quelques mois. C'était fou, tout de même, toute la difficulté qu'il fallait pour que la vie naisse, alors que c'était si simple de la perdre. Sa fille finit par s'assoupir, et il décida de la coucher dans son lit à lui, avant de se mettre à ses côtés, veillant sur elle. Et pour une fois, il parvint à s'endormir après le rêve du souvenir.

Avant de s'assoupir, il eut une dernière pensée. Il allait avoir besoin de vacances.
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Catégorie : RP avec importance

20/03/2015, 7 heures et 37 minutes
Quelque part en pleine nature Loduarienne.

https://russianmilitaryanalysis.wordpress.com/wp-content/uploads/2020/10/make-1981-great-again.jpg?w=810

Et c'était parti. 55 000 soldats, des centaines de véhicules, des hélicoptères, des avions, et plus loin, des navires de guerre, et les exercices militaires intensifs Loduariens annuels commençaient. Cette année, la spécialité, c'était l'hiver. Les forces Loduariennes allaient s'entraîner à se battre et à être efficaces en temps hivernal, en milieu forestier et sur des plaines. Car oui, c'était l'une des seules choses que la Loduarie n'avait jamais expérimenté. Il y avait bien les opérations antiterroristes dans les montagnes de Galaisie, mais ce n'était pas suffisant pour avoir un entraînement face à une armée conventionnelle. Des vagues de terroristes n'étaient pas la même chose qu'une armée entraînée et solide. Et puis, à ce jour, toutes les opérations d'envergures Loduariennes s'étaient fait en été, et s'étaient toujours arrêtées avant l'hiver. L'Okaristan et la Translavya en étaient les exemples les plus flagrants. Alors, il était temps de s'entraîner à faire quelque chose de nouveau.

Ainsi, les milliers de soldats Loduariens passèrent à l'action. Tout, absolument tout, devait y passer. Grandes manœuvres, petites offensives ciblés, assauts aéroportés, logistique, frappes aériennes, frappes d'artillerie, sans oublier les opérations typiquement Loduariennes dites de "Chirurgie militaire". Tout devait être maîtrisé, tout. Ils avaient 1 mois pour cela.
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Catégorie : RP avec importance

30/08/2015, 05 heures et 12 minutes
À Lyonnars.

https://media.istockphoto.com/id/1690938411/fr/photo/homme-daffaires-debout-dans-le-bureau-moderne.jpg?s=612x612&w=0&k=20&c=mYadqaz9HLKfxRp0AaMifgoob0Lc13vQ6lfaiUNwCoY=

Camarade Président. Bonjour. Vous m'avez convoqué ?

L'homme de tenait dans l'espace délimité par la porte du bureau dans lequel il venait d'entrer.

Oui. Prenez place, camarade commandant, ne restez pas là debout, vous allez vous fatiguer.

Se fatiguer ? En restant debout ? Cet homme, aussi haut dans la hiérarchie était-il, ne semblait pas être très fin sur certains sujets, se dit le commandant en question. Néanmoins, il s'assit quand même, car un ordre direct d'un supérieur direct ne pouvait être ignoré sans conséquences. Le commandant regarda le vaste bureau qu'il avait devant lui. Plus grand que celui du Camarade Secrétaire Général, peut-être plus affiné aussi. Plus grand mais plus léger, c'était sans conteste un bureau de bureaucrate qui voulait le pouvoir et qui l'avait. Il regarda la décoration du bureau. Un ordinateur, un téléphone, quelques dossiers, soigneusement ordonnés. Là encore, il y avait des différences flagrantes avec le bureau du Camarade Secrétaire Général. Certes, celui du secrétaire général respirait la puissance, mais il était également, et étrangement, plus convivial. Celui-ci était neutre, certes. Mais il était également froid, sans sentiments. Il posa enfin les yeux sur ce qui lui apprit ce qu'il savait déjà. La petite plaquette qui indiquait à qui vous aviez affaire.

Frédéric Dandelion. Président de la Milice Anti-Corruption.

Frédéric se détourna de la fenêtre, pour s'assoir à son tour à son bureau.

Alors, camarade commandant Grégoire ? Comment va la Force Alpha-4 ?

Le commandant Grégoire sourit. Il était ridicule qu'on lui demande comment la Force d'Intervention Spécialisée qu'il dirigeait allait. Il joua jeu.

Très bien. Et vous ? Comment avancent les affaires de la MAC ? Cela fait longtemps que vous n'avez plus ordonné un de nos déploiements immédiats. La MAC aurait-elle éliminé tous les traites qui font passer leurs petits avantages avant ceux du pays et du peuple Loduarien ?

Oh, non. Nous sommes encore loin. Le communisme Loduarien n'est pas exempté de toutes les tumeurs qui s'y accrochent. Nous travaillons d'ailleurs sur un très gros filon, ces derniers temps. Quelque chose qui implique directement le pays tout entier, qui ruine nos espoirs d'un avenir communiste correct.

Grégoire se retrouva piqué au vif. Une telle chose ne pouvait que susciter une intense curiosité. Surtout une chose avec un telle ampleur, si on se référait à ce que disait le Président.

Je dois avouer que vous m'intéressez, Camarade Président.

Et heureusement ! Après tout, c'est pour en parler avec vous, dans le but de lancer une opération de la force Alpha-4, que je vous ait fait venir.

Je vous écoute. Dites m'en plus.

Mais le Président n'ouvrit pas la bouche, et se contenta de sortir un dossier de la pile, pour le donner à Grégoire. Il le prit, surpris par sa légèreté, considérant les mots qui s'affichaient en rouge dessus : "Top secret". Il en prit note, et l'ouvrit, s'attendant à tomber sur une liste de noms, comme il en avait l'habitude, de personnel dans tous les milieux, accusés de corruption.
Au lieu de ça, il y avait un seul et unique nom.

Geraert-Wojtkowiak Lorenzo, secrétaire général de la Nation.

Il leva les yeux, trouvant un supérieur qui le regardait bien dans les yeux, fermement. Un regard étrange... Grégoire n'avait jamais vu ça. Il reprit sa lecture des documents, et en tournant les pages, il trouva de très nombreux dossiers, des rapports de surveillance, des rapports sur des événements passés, menant tous à une seule conclusion. Le Secrétaire Général de la Nation était considéré comme corrompu par la Milice Anti-Corruption. Il finit de lire, et referma le dossier, le reposant sur la table.

Comme vous avez pu le voir, nos recherches et investigations ont fini par conclure que notre actuel secrétaire général n'est pas des meilleures personnes de ce pays. Sa corruption font de lui, à ce jour, un homme inapte à gouverner notre pays qui exige une avancé vers le communisme. Bien entendu, cette corruption est partagée avec d'autres de ses proches, mais cela, nous pourrons nous en charger quand nous aurons réglé le problème principal.
Voici donc vos ordres. Déposez le secrétaire général de son pouvoir. Nous faisons ça pour son propre bien et surtout pour celui de la nation. Il sera jugé pour ses crimes après, mais en l'état, nous nous devons de suivre la ligne communiste, qu'il n'incarne pas. Il l'a peut-être incarné un jour, mais ce temps est révolu. Es ce compris ?


C'était peut-être étrange, mais il ne vint pas à l'esprit de Grégoire de protester contre ces ordres. Car après tout... Il restait un Loduarien. Un soldat Loduarien. Et tout soldat devait suivre les ordres de son supérieur. Et même les ordres du Camarade Secrétaire Général allaient en ce sens : après tout, c'était le Camarade Secrétaire Général lui même qui avait ordonné le placement de la Force Alpha-4 sous le commandement de la Milice. Non, il était prit mentalement au piège. Les ordres étaient plus puissants.

Il quitta la pièce à 8 heures 39, après avoir longuement discuté avec le président. Dans très peu de temps, il sera temps de passer à l'action.
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Catégorie : le temps est venu.

28/03/2016
Lyonnars, capitale de la Loduarie communiste

La Fin.

Rentre. Tu es le bienvenu, ici.

Il tombait. Il ne savait pas pourquoi, mais il tombait. C'était inévitable, rien, pas même les plus puissantes forces de l'univers, auraient pu arrêter sa chute. C'était donc ça. Très bien. Autant se laisser tomber, finalement.


Les dossiers s'accumulaient. Les lettres des pays étrangers avaient étés délaissées, pour la plupart, dans un coin du bureau ou bien même dans un obscur tiroir qu'il n'allait certainement pas ouvrir à nouveau avant des mois. Les rapports alarmistes provenaient d'un peu partout, les rapports plus confiants, bien que toujours appréciés, se faisaient rares. Les niveaux de la recherche stagnaient, la production et l'efficacité de l'armée diminuait. Seule l'industrie et l'agriculture continuaient à produire correctement, couplé à la fabrication de nouveaux bâtiments. Seuls ces deux secteurs étaient encore en pleine avancée, tout le reste stagnait. Même à l'internationale, les choses changeaient. Ils perdaient du pouvoir face à ceux qui devraient être généreux que eux Loduariens existent, et les manœuvres Loduariennes à l'internationale étaient bloqués et empêchées. Les avions Loduariens avaient du faire demi tour, et il avait vu la DCT devenir faible face à la bâtarde RT, alors même qu'il avait souhaité ne pas voir une guerre d'influence se mener entre les deux, allant à l'encontre d'une réconciliation pour une réunification. Pour la première fois depuis des années, il se sentait dépassé. L'alcool ne suffisait plus, comme le témoignait les nombreuses bouteilles qui jonchaient son bureau. Il n'avait plus bu une goutte depuis 3 jours, plus aucune réserve.

Il consulta un petit peu quelque uns de ses papiers non consultés. Certains étaient vieux d'une semaine, alors il commença par le bas, pour être sûr de ne rien louper. Le premier papier était une note de la MAC, indiquant la destitution de l'un de ses généraux pour abus de pouvoir à l'égard de sa secrétaire, une Prodnovienne. La note suivante, du DEL, indiquait qu'il ne s'agissait pas d'une Prodnovienne mais d'une Youslève sous couverture. 3 notes plus tard, il apprenait la destitution d'un autre de ses généraux, important au sein de la hiérarchie militaire. Pour des raisons obscures. Étrange, la MAC était pourtant une organisation irréprochable en temps normal. Il lu des notes portant sur la destitution de 7 autres personnes, toutes haut placés dans son entourage, qui avaient tous fait leurs preuves dans le commandement. D'autres notes du DEL étaient présentes, commentant ces destitutions, mais il savait que le DEL lui ne pouvait rien faire sans son accord. Seul la MAC, en qui il avait confiance, avait du pouvoir. L'avant dernière note était du DEL, et datait d'hier. Et indiquait que quelque chose d'étrange arrivait, impliquant la MAC.

Il était dérouté. Que pouvait-il bien se passer...? La dernière note était de la MAC, encore une fois. Elle datait de ce matin, et indiquait une nouvelle destitution immédiate. Impliquant, voyons voir... Le commandant de la Force d'Intervention Spécialisée Alpha-1.
Pour la première fois, depuis des jours, il ouvrit de grands yeux, boosté par un nouveau regain d'énergie. C'était impossible. Il choisissait lui même les membres de la Force A-1. Lui même gérait cette force, et personne d'autre n'avait ne serait-ce qu'une once de pouvoir dessus. Pas une seule personne. Cette force avait même le pouvoir sur toutes les autres... Et sur l'armée entière si il le fallait... C'était étrange. Très.

Il prit son téléphone, appelant son commandant, pour savoir. Une telle destitution n'allait pas se faire, il allait y mettre son veto tant que les choses n'avaient pas étés mises au clair. Regardant par la fenêtre, il vit un peu d'action dehors, sûrement une ronde de la part de la force Lambda-2. Il quitta des yeux la fenêtre, attendant que son commandant décroche, puis il entendit un coup de feu. Puis un second, et un troisième. Non, pas un simple coup de feu isolé. Une rafale. Plusieurs rafales.
Le temps se dilata alors qu'il tournait la tête vers la fenêtre, voyant que l'activité en question qu'il avait repéré plus tôt était en train d'attaquer activement son bureau. L'imposant bâtiment dans lequel il habitait et travaillait.
En une fraction de seconde, il reprit ses esprits, alors que l'alarme du bâtiment se mettait à sonner, appelant les combattants à se battre et les non-combattants à se protéger. Normalement, il était compté comme non-combattant. Cela ne l'empêcha pas de se ruer vers son armurerie personnelle.

Alors qu'il s'équipait, il se demanda qui cela pouvait bien être. Ses soupçons se portèrent d'abord sur les Teylais, mais ils étaient trop faibles pour ça. Des Tanskien ou de Caratradais ? Non, ils n'auraient pas osé. Des Antariens ? Non plus, ils connaissaient les conséquences. Pareil pour les Clovaniens. Peut-être les Kah-Tanais ? Non, il était trop important à leurs yeux. Ce qui ne restait plus qu'un pays membre de L'ONC. Mais ça semblait idiot de leur part aussi, inutile sur tous les plans. Il finit par poser les yeux sur son bureau, finissant d'équiper son gilet pare-balles, tombant sur les notes posées bien en évidence. Non, il comprit, la réponse sous les yeux. Ceux qui voulaient sa peau était ceux en qui il avait confiance. La MAC, qu'il avait créé pour déléguer tout ce qui concernait le contrôle absolu sur l'administration, s'était retourné contre lui. Le seul contre pouvoir efficace de la Loduarie, qu'il avait conçu pour être l'organe le plus intègre de la Loduarie, avait changé de camp. Cela le mit dans une rage folle, alors qu'il prenait un maximum de munitions avec lui. Comment avaient-ils osé...

Il sortit en trombe de son bureau, laissant la porte grande ouverte, les armes à la main. Ils voulaient se débarrasser de lui ? Très bien, ils allaient le payer de leur sang. Il sentit les événements s'accélérer, enfin, après des jours à voir les choses stagner sans pouvoir rien faire. Enfin.

Les combats faisaient rage dans les couloirs. La défense de la force Lambda-2 avait été enfoncée, soit une quarantaine de ses combattants avait été éliminés. Il trouva quelques Alpha-1, qui se battaient du mieux qu'ils ne pouvaient. Les balles fusaient, les corps s'effondraient sur le sol, l'air était saturé de cris et de fumée. Un feu s'était lancé dans une pièce voisine, et plusieurs pièce d'une valeur inestimable de la culture Loduarienne étaient criblés de balles. Ils durent reculer, les deux soldats avec qui il se battait tombant morts sur le sol. Il réussi à tuer chacun de ceux qui les avaient tué, mais il était trop tard. Il fallait continuer, repenser la défense. La rendre flexible. Le sang coulait, les gémissement et les râles d'agonie retentissaient. Le bâtiment était devenu une zone de guerre. Il entendit que la force Epsilon-8 était arrivée, et que la force Nu-6 allait finir par arriver pour leur prêter main forte. Il se retrouva dans son bureau, ignorant comment il était arrivé là. Vidant son arme sur les cibles d'en face. Il n'était pas seul, il était aidé. Mais cela ne suffisait plus. Ils perdaient des hommes, l'ennemi avançait, leurs munitions se vidaient.
Quand il entendit un message radio, et vit une nette désorganisation dans les rangs ennemis. La force Epsilon-8 avait enfin réussi à venir à leur secours.
Il gagna un regain d'énergie soudain après ces longues minutes de combat, retourna au combat. Plus que quelques secondes à tenir.

Et puis il sentit quelque chose. Il tombait. Il ne savait pas pourquoi, mais il tombait. C'était inévitable, rien, pas même les plus puissantes forces de l'univers, auraient pu arrêter sa chute. C'était donc ça. Très bien. Autant se laisser tomber, finalement. Le sang commençait à couler à flot de la plaie. Rien qu'il aurait pu faire ne l'aurait aidé.
Étrangement, il repensa à sa fille en premier. Pas au reste, pas à la situation. Non, seulement sa fille. C'était étrange.

Il entendit les derniers cris de victoire, qui venait de son camp, alors qu'il fermait définitivement les yeux.


Musique (obligatoire)

Ce foutu espace blanc et infini... Putain c'était encore lui. Ça faisait néanmoins longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Qu'il ne s'y était pas rendu. Une silhouette se détachait, et après être restée à distance, elle s'approcha.

Elle ne faisait pas un bruit là où chacun de ses pas résonnait. Elle était pleine d'énergie là où lui avançait avec fatigue. Quand la silhouette fut assez proche, il l'a reconnu. C'était lui, mais différent.

Cela fait longtemps que j'ai attendu ce moment. Que j'ai prévu ce moment.

L'homme avait parlé. Finalement. Après plus de 30 ans, il avait parlé. D'une voix similaire à la sienne, bien que moins grave, plus douce et plus rassurante.

Toute chose à une fin, et je m'étais promis que ce jour arriverait. Je savais qu'il allait arriver, entièrement planifié et placé sous mon contrôle le plus total, comme d'habitude. Ou peut-être que non. Mon contrôle n'a peut-être jamais été absolu. Peut-être que je me faisais des illusions.

Il ne comprenait rien. Alors il fit ce que tout le monde à sa place aurait fait.

Qui êtes vous ?

Moi ? Je ne suis que ton créateur, celui qui a fait de ton existence, de l'existence d'un pays tout entier, et l'existence de millions d'âmes, une réalité. Pour être exact. Je suis celui qui a fondé la réalité dans la laquelle tu vis, je suis celui qui a fondé ton existence et qui l'a contrôlé jour et nuit. Je suis celui qui t'a insufflé toutes tes idées, toutes tes actions. Je suis celui qui t'a permis de ressentir aussi bien le bonheur que la souffrance. Je suis littéralement plus puissant que n'importe lequel des dieux que vous croyez exister, enfin pas dans ton cas. Je suis également qui a, finalement, mis fin à ton existence. Je suis ton passé, ton présent, et j'étais ton futur. Car tu es moi. Mais moi, je n'ai jamais été toi.

Il était déconcerté. Plus que jamais.

Je peux te comprendre. C'est dur à avaler, après la vie que tu as vécu. Néanmoins... Tu ne l'as jamais vécu. Je l'ai contrôlé nuit et jour. Chaque seconde de ta vie était décidée par moi-même. Chacune de tes actions étaient mes actions. Toutes tes pensées. Toutes tes décisions. Ce que tu vis maintenant, je le décide encore. Je pourrais te faire croire que tu comprends tout. Mais ce serait hypocrite de ma part. Je t'ai conçu pour être honnête et intègre. Pas pour que tout soit résolu autour de toi comme par magie.

Vous êtes un monstre.

Oui. C'est marrant, hein ? À la fin, les choses ne changent pas. J'ai créé un intéressant problème en te créant. Jamais je n'aurais pensé qu'on arriverait à ce niveau. Jamais je n'aurais pensé apprendre autant de choses, de toute ma vie. 3 ans de ma vie. Passés à te créer. À manipuler ce qui t'a entouré. 3 ans. C'est énorme. Au final, le résultat est marrant. Tu es là, tu existe. Mais tu n'es pas libre, et tu ne le sera pas tant que tu existeras. La seule manière pour toi d'être libre est de cesser d'exister. Mais tu ne seras pas libre non plus. Marrant ?

Oui, je suis un monstre sur ce point là. Mais ça ne changera rien.


Et c'est tout... C'est tout ce que vous avez à dire ? Simplement cette merde ?

Oui. Simple, efficace. Tu es moi, je te rappelle. Tu n'aurais pas procédé autrement.

Tout ces morts, tout ces mensonges, tout ces événements... Pour qu'au final tout cela soit faux... Que rien n'existe...

Non, tu te trompes. Tout cela a existé, et continuera d'exister. Seulement. Ce sera contrôlé. Pour toujours.

Et maintenant ?

Et maintenant. Je vais t'offrir ta liberté. Car je ne peux plus te faire vivre. Tu as été ma création, il est normal que je mette fin à ton existence par moi même.
Bien entendu, ce que tu as créé et vécu continura d'exister. Mais je ne peux plus le gérer. Il est temps pour moi de partir, et toi, de franchir cette porte.


Il se tourna. Une porte de lumière se détachait quelque part. Quand il se tourna à nouveau, l'homme avait disparu. Il savait que c'était la dernière fois qu'il le voyait. Et puis, après avoir regardé en arrière, il marcha vers cette porte, déterminé comme il l'avait toujours été. En dépit de ce que l'homme avait dit, il savait que à ce moment là, il ne répondait plus qu'à sa volonté propre. À sa détermination. À lui.

Il franchi la porte, et puis tout disparu.


L'héritage.
Le son de ses botes dans les flaques de sang était nettement distinguable des autres sons. Spongieux, chaque pas était un pas en plus vers quelque chose qu'elle n'avait jamais imaginé. Une présence s'était installé dans sa tête. Elle marchait dans ce vaste bureau, ou elle avait toujours été l'invitée en dépit de son statut. Elle regarda la limite imaginaire entre celui qui possédait le bureau et elle. Cette ligne qui avait été une vérité absolue pendant des années. Depuis son arrivée au pouvoir, cette homme s'était assuré que cette ligne reste une vérité intouchable. Et aujourd'hui, même après sa mort, cette vérité restait là.

Camarade. Nous avons des informations.

Aube se retourna pour faire face au soldat de la force Alpha-1, sur le pas de la porte. Sur 25 soldats, 6 étaient restés en vie. Lui même était mal en point, avec plusieurs plaies sur le corps, une part de son uniforme entièrement déchiré et une autre brûlée. L'on voyait que seul la rage le faisait encore tenir debout, que seule la rage l'avait poussé à continuer à se battre.

Je vous écoute, -8.

Nous avons réussi à pénétrer au sein du bâtiment de la MAC, la force Nu-6 est en train de nettoyer les éléments ennemis. Nous avons officiellement déclaré la force Alpha-4 comme traître et dissoute. Les documents qu'on a trouvé au QG de la MAC nous indiquent qu'un tel complot était à l'œuvre depuis plusieurs mois déjà, voir même un an, et que les récentes destitutions avaient pour but de faciliter la prise de pouvoir de Frédéric Dandelion, président de la Milice Anti-Corruption. À ce jour, il a disparu, mais la force Gamma-3 nous a promis qu'elle comptait lui coller au cul. -3 a décidé de les aider, d'ailleurs.

D'un autre côté, on a ouvert les dossiers du Camarade Secrétaire Général. Notamment ses volontés dans le cas où il allait mourir, car il avait prit soin de nous laisser une copie.
Selon ses dernières volontés, que nous comptons respecter. Vous êtes désignée comme la future Secrétaire Générale de la Nation. Et c'est tout. Il vous souhaite bonne chance, et dit simplement que vous avez les commandes. Ce qui fait que le pays vous revient, bien entendu.
Néanmoins, il avait anticipé que tout le monde ne soit pas d'accord, alors il s'est assuré que nous soyons prêt à agir dans ce cas là. Vous avez le contrôle sur la force Alpha-1, Camarade Secrétaire Générale. À vous de nous utiliser correctement.


Bien. Vous pouvez disposer, je dois réfléchir seule.

Le soldat hésita, puis repartit. Lui aussi il devait réfléchir, non, agir seul.

De son côté, elle était pensive. Les larmes avaient déjà coulé plus tôt, plus rien ne pouvait couler. Elle était fatiguée. Mais elle se sentait également écrasée par la situation.

Comment...

Un nouveau point avait été atteint. Et puis, après avoir repensé à lui, elle fit un choix. Et traversa la limite imaginaire, s'asseyant enfin à la place qui lui revenait désormais de droit. Après tant de temps. À un prix beaucoup trop important.

La présence qui s'était faite dans sa tête disparu, aussi soudainement qu'elle s'était faite.
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