Alliance en pleine montée de puissance avec une collaboration très étroite entre ses membres et un accroissement accéléré des points de tension dans le globe, l’OND est contrainte de déployer de nombreux efforts pour assurer son intégrité et ses intérêts. La chose est notamment visible sur l’aspect militaire : développement de technologies toujours plus perfectionnées, augmentation des effectifs ou des volumes de matériel, entraînements conjoints, formation de la bourse de l’armement, tout va dans le sens d’une mise à niveau de façon à pouvoir se dresser face aux éléments les plus turbulents et menaçants du globe. C’est en particulier avec le pic inédit de confrontation avec la Loduarie Communiste que ces efforts se sont accrus de plus belle.
Et si l’armée est la face visible et évidente de cette attention portée à la défense, elle est indissociable du renseignement, incluant la collecte de renseignement mais aussi l’imperméabilité des services alliés à l’espionnage. Déjà illustrés pour leur professionnalisme et leur maîtrise de la chose militaire, les services des nations membres de l’OND déploient des moyens comparables sur les questions du contre-renseignement de sorte à éviter les fuites d’informations. Divers procédés sont employés à cette fin.
Le premier est la compartimentalisation de l'information, de sorte que les fonctionnaires n'aient accès qu'à ce qui les concerne directement et rien d'autre. Conséquemment, personne dans l'OND, même les hauts placés, n'ont accès à l'intégralité des informations, ne laissant à chacun qu’un accès limité et spécifique aux informations disponibles selon le service auquel il est affecté : Conseil démocratique à Manticore, services mineurs isolés ou encore le Conseil Militaire à Bandarhan. Ce sont là des organes bien distincts avec leurs experts attitrés.
Vient ensuite une posture de vigilance de la part des services vis-à-vis des ressortissants des pays suspects (et notamment communistes, en vue de leur regroupement dans l’UICS orbitant autour d’une Loduarie Communiste toujours plus entreprenante et hostile). Les citoyens venant de pays ne disposant pas d’ambassades au sein de membres de l’OND sont également suspects et relégués à des postes moins sensibles de l’administration pour écarter les risques.
Sont par ailleurs mises en place des procédures de vérifications aléatoires accompagnées du renouvellement des habilitations au secret : enquêtes aléatoires et périodiques sur les fonctionnaires habilités à manipuler les informations de l'OND, de manière à identifier des manœuvres suspectes. S’observent même des roulements réguliers dans les affectations pour limiter à une durée chacun aux postes concernés et compliquer les opérations d’infiltration.
Cette attention est aussi portée sur les éléments technologiques, avec la surveillance et brouillage des signaux, qu’ils soient issus de communications clandestines (téléphones ou ordinateurs non déclarés d’un agent) ou d’appareils d’écoutes disséminés çà et là. Un filtrage des communications est constant pour vérifier l’absence d’éléments sensibles. Si la chose relève d’un manque de vie privée pour les agents, il s’agit là d’une contrainte incluse dans la vie d’un métier aussi sensible et largement compensé par les primes.
Viennent ensuite les campagnes actives et régulières visant à traquer les défauts de sécurité et rectifier les points sensibles. Aussi jeune que soit l’OND, elle est une alliance dynamique sur l’ensemble des plans, coordonnant ses services de renseignement pour une sécurité maximale. Le Duché de Sylva a en particulier une expertise solide dans la lutte contre la corruption et l’espionnage : sensibilisation à l’influence étrangère, vérifications doubles, diagnostics réguliers avec des procédures internes de vérification organique favorisant l’initiative, et une surveillance mutuelle des fonctionnaires (que ce soit sur les dossiers traités et consultés, décisions prises, relations extérieures ou encore les communications).
Sont également inclus à ces campagnes des opérations de “test” visant à instiguer une forme de paranoïa chez les fonctionnaires. Des services indépendants ont pour fonction de régulièrement soumettre à des tentatives d’influence ou corruption les agents, qui ont pour responsabilité d’identifier et rapporter ces tentatives après quoi ils sont récompensés. Le cas échéant, les services indépendants dénoncent les agents qui se sont pliés à la corruption contre rémunération et une enquête factice est mise en place pour inculper le coupable. Ce fonctionnement assure plusieurs choses :
-Une paranoïa vis-à-vis des tentatives des corruptions, pouvant être le fait d’une véritable puissance étrangère/privée ou d’un organe indépendant qui rapportera tous manquements.
-Une crainte face aux services d’enquêtes de l’OND, alors drapé d’une image performante quand elle “repère” un fonctionnaire soudoyé.
-Et un intérêt supérieur à collaborer avec la chaîne hiérarchique plutôt qu’avec de potentiels officiers de renseignement étrangers. Dans les deux cas, dénoncer la tentative de soudoyer est récompensé, mais dans un cas sur deux, ne pas la dénoncer amène à des sanctions et condamnations lourdes.
Ces tentatives de corruption ne connaissent aucune limite en Sylva, qui n’hésite pas à employer des méthodes extrêmes pour soudoyer les agents. Plus un individu est affecté à un poste sensible, plus il sera susceptible d’être la cible de ce genre d’opérations, exigeant de lui qu’il soit capable d’y répondre. Par séduction et affecte, chantage sur des éléments compromettant ou carrément prise d’otage, nombreuses sont les méthodes auxquelles les services indépendants se livrent pour bien former les agents à tous les cas de figure, et surtout, rappeler que chacun peut être le fait de complices de l’OND cherchant à les dénoncer et qu’ils ont davantage d’intérêt à remonter ces menaces plutôt que coopérer.
Un autre élément concerne le traitement des agents de l’OND, qui sont pour ainsi dire choyés : salaires alléchants, avantages professionnels, prestige, débouchés, leurs postes sont enviés et recherchés, leur donnant tout l’intérêt d’être intègre pour se faire une bonne réputation et assurer leur avenir, là où les actes de faiblesse peuvent rapidement détruire leurs perspectives d’évolution.