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Pe-News

News of Pegaha


Le secteur minier pegahien à l'épreuve des revendications légitimes et manœuvres de déstabilisation


Des arrêts de travail sporadiques mais coordonnés perturbent la production dans plusieurs exploitations minières de l'État. Si certaines demandes concernant la sécurité sont audibles, des slogans extrémistes et des références confuses à un "droit de propriété ouvrière" hérité des troubles passés sèment le doute sur les véritables instigateurs et leurs objectifs réels. Le gouvernement Barigai appelle au calme et à la reprise du travail.


Publié le 10 Octobre 2016


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Depuis quelques semaines, une ombre plane sur l'horizon radieux de notre secteur minier, pilier essentiel du redressement économique de Pegaha et symbole vivant du labeur et de la résilience de notre peuple. Des arrêts de travail, d'abord sporadiques et limités à quelques puits, puis prenant une forme plus concertée et "tournante", affectent de manière regrettable la continuité de la production dans plusieurs exploitations minières d'importance stratégique, notamment au cœur des bassins houillers de Ramtari et dans les concessions d'extraction de bauxite de Dipalkhela. Ces incidents, s'ils ne sauraient à ce stade remettre en cause la trajectoire globale de croissance de notre État, créent néanmoins des incertitudes pour nos industriels et risquent de freiner, si l'on n'y prend garde, le formidable élan de reconstruction nationale impulsé par le gouvernement de Son Excellence le Premier Ministre Rajan Barigai.

Le tableau des revendications présenté par les meneurs de ces mouvements est, il faut le reconnaître, hétéroclite. Si certaines demandes, notamment celles relatives à l'amélioration des conditions de sécurité au fond des galeries ou à la modernisation de certains équipements de protection individuelle, sont parfaitement audibles et font d'ailleurs l'objet d'une attention constante de la part des autorités compétentes et des directions d'entreprises responsables, d'autres slogans, plus ouvertement politiques et teintés d'une rhétorique extrémiste, sèment le trouble et la confusion. Des références obscures à une prétendue "propriété ouvrière" des mines, qui serait un "acquis" hérité des périodes les plus chaotiques de l'histoire récente de la Fédération, interrogent en effet sur les véritables instigateurs de ces mouvements et sur leurs objectifs finaux, qui semblent parfois bien éloignés des préoccupations quotidiennes des honnêtes travailleurs pashgaars.

Les "grèves tournantes", par leur nature même, visent à désorganiser la production de manière insidieuse, un puits s'arrêtant un jour, un autre le lendemain, rendant difficile l'anticipation et la réponse coordonnée des exploitants. Au cœur des revendications officiellement mises en avant par les comités de grève improvisés, la question de la sécurité revient avec insistance. Des demandes pour de nouveaux systèmes de ventilation dans les galeries les plus profondes, pour des casques et des lampes frontales de dernière génération, ou encore pour des formations plus poussées aux gestes de premiers secours en cas d'accident, sont régulièrement formulées. Sur ce point, Monsieur Shankar Lal, porte-parole du Ministère du Travail et des Mines de l'État de Pegaha, se veut rassurant : "La sécurité de nos mineurs est une priorité absolue pour le gouvernement Barigai. Nos inspecteurs sont sur le terrain quotidiennement, et nous avons récemment renforcé les normes et les contrôles. Nous encourageons un dialogue social permanent et constructif au sein de chaque exploitation pour que les conditions de travail s'améliorent continuellement, dans le respect de la dignité de nos travailleurs et des impératifs de productivité."

Cependant, à côté de ces préoccupations légitimes, d'autres revendications, plus déconcertantes, émergent. Des appels à une "participation accrue des travailleurs aux bénéfices", voire à une "restitution des mines au peuple travailleur" font surface sur certaines banderoles ou dans des tracts distribués à la sauvette. Ces slogans, qui font écho aux collectivisations sauvages et aux désorganisations économiques que notre nation a connues en 2010 et lors de la grande grève déstabilisatrice de 2013, sont perçus avec une vive inquiétude. "L'idée d'une 'propriété ouvrière' diffuse, non définie par la loi et potentiellement source d'anarchie, est une chimère dangereuse," analyse Maître Suresh Gupta, éminent juriste et conseiller auprès de plusieurs instances économiques de Pahati. "Notre État de Pegaha s'est doté, sous l'impulsion du PPP, d'un cadre légal clair et protecteur pour la propriété privée, notamment celle de nos entrepreneurs nationaux pashgaars, et pour l'investissement. C'est ce cadre qui a permis la reprise de l'activité et la création d'emplois. Revenir à des slogans dépassés serait une régression désastreuse."

Si les organisateurs des arrêts de travail affirment vouloir maintenir un caractère pacifique à leurs actions, des incidents regrettables ont néanmoins émaillé ces dernières semaines. À Nasratan, des piquets de grève particulièrement véhéments ont physiquement empêché des équipes de relève non-grévistes d'accéder à leur poste, provoquant des altercations et nécessitant l'intervention apaisante des forces de l'ordre. Ailleurs, à Ramtari, des murs d'enceinte ont été souillés de tags injurieux envers les autorités de l'État et la nation pashgaar, prônant des idéologies étrangères à nos valeurs. Des témoignages font également état de pressions et d'intimidations exercées sur les familles des mineurs souhaitant continuer le travail, créant un climat de tension délétère au sein même des communautés.

"L'État de Pegaha, garant des libertés fondamentales, réaffirme son attachement au droit de grève, lorsqu'il est exercé dans le respect de la loi et des droits d'autrui," a déclaré hier le Ministre de l'Intérieur, Monsieur Daya Sarkar. "Cependant, la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. Nous ne tolérerons aucune entrave à la liberté de travailler, aucune violence, aucune intimidation. Nos forces de la garde nationale observent la situation avec la plus grande vigilance et interviendront avec la fermeté qui s'impose si l'ordre public venait à être plus sérieusement menacé."

La soudaineté et la coordination de certains de ces arrêts de travail, ainsi que la rhétorique employée par certains meneurs, ne manquent pas d'interpeller les observateurs attentifs de la vie sociale pegahienne. Plusieurs directeurs d'exploitations minières, contactés par notre rédaction, expriment en privé leur conviction que ces troubles ne sont pas entièrement spontanés. "Nous avions un dialogue social constructif avec nos équipes," nous confie l'un d'eux, sous couvert d'anonymat. "Et soudain, depuis quelques mois, de nouvelles têtes sont apparues, des gens que personne ne connaissait ici, avec un discours très agressif, très politisé, utilisant des slogans qui ne sont pas ceux de nos mineurs pashgaars. On dirait qu'ils ont été formés ailleurs, peut-être à Ghaliya ou dans certaines universités du Yamatoro où l'on sait que les idées communalistes et anarcho-syndicalistes font des ravages."

Cette thèse d'une ingérence extérieure, visant à déstabiliser le Pegaha au moment même où il affirme sa voie nationaliste et son modèle de développement autonome, gagne du terrain. Des tracts, rédigés dans un pashgaar approximatif et truffés de références idéologiques étrangères, circulent dans les corons. Ils appellent à une "lutte des classes" et à un "renversement du système capitaliste pashgaar", des concepts qui sonnent étrangement dans la bouche de mineurs dont la principale préoccupation est, et a toujours été, de nourrir leur famille par un travail honnête et digne.
Ces références à une prétendue "propriété ouvrière" qui serait un "droit acquis" lors des désordres de 2010 ou de la grève générale de 2013 sont particulièrement pernicieuses. Elles ravivent le souvenir douloureux d'une période où l'anarchie improductive, les réquisitions sauvages et l'effondrement de l'autorité de l'État avaient plongé notre économie dans un marasme sans précédent. Le peuple pashgaar, qui a massivement soutenu le retour à l'ordre et à la légalité incarnée par le Parti Populaire Pashgaar, n'a aucune envie de revivre ces temps de chaos où des minorités violentes et manipulées dictaient leur loi au détriment de l'intérêt national et du bien-être de la majorité silencieuse.

Il n'est pas interdit de penser que ces troubles sociaux, savamment orchestrés, servent également un agenda politique plus large au sein de la Fédération. Au moment où l'État de Pegaha, fort de son identité et de ses succès économiques naissants, s'affirme comme un pôle de stabilité et un défenseur du développement national face aux dérives collectivistes et aux influences étrangères qui minent certains de nos États voisins, il est tentant pour ces derniers de chercher à exporter leurs propres instabilités pour affaiblir notre modèle. Face à cette situation complexe, le gouvernement du premier ministre Rajan Barigai a adopté une posture alliant fermeté et ouverture au dialogue, tout en réaffirmant sa détermination à poursuivre les réformes structurelles indispensables à la prospérité de notre État. Son Excellence Vishnu Upadhyay, ministre du travail et des mines, a tenu à clarifier la position gouvernementale lors d'une récente conférence de presse :

"Le gouvernement de Pegaha est et restera toujours à l'écoute des préoccupations légitimes de nos valeureux mineurs, dont le travail est essentiel à notre souveraineté énergétique et industrielle," a-t-il déclaré. "Concernant la sécurité dans les exploitations, soyez assurés que nous ne transigerons jamais. Des audits de sécurité supplémentaires et indépendants seront diligentés dans les plus brefs délais sur tous les sites concernés par les arrêts de travail. Nous veillerons à ce que les entreprises, qu'elles soient publiques ou privées, respectent scrupuleusement les normes en vigueur, et nous les encouragerons vivement à investir dans des technologies permettant d'améliorer encore la prévention des risques."

"Cependant," a poursuivi le ministre avec une fermeté notable, "si nous sommes ouverts au dialogue sur les conditions concrètes de travail, nous ne céderons à aucune forme de chantage ni à des revendications démagogiques qui viseraient à remettre en cause les fondements de notre économie et le droit de propriété, garanti par nos lois. La question de la 'propriété ouvrière des mines', agitée par certains meneurs, est une chimère idéologique qui n'a pas sa place dans le Pegaha moderne que nous construisons. Les ressources de notre sous-sol appartiennent à la nation pashgaar dans son ensemble, et leur exploitation doit bénéficier à tous, dans un cadre légal clair et respectueux de l'initiative privée et de l'investissement national."

Le Ministre a également lancé un appel solennel à la reprise immédiate du travail : "J'appelle les mineurs qui ont été entraînés dans ces arrêts de travail à faire preuve de raison et de responsabilité. Des canaux de discussion existent au sein de chaque entreprise, et les services de mon ministère sont prêts à faciliter toute médiation constructive. Mais ne vous laissez pas abuser par les sirènes des agitateurs professionnels, dont le seul objectif réel est de nuire à notre État et de freiner notre marche vers le progrès."

Pour aller au-delà de la simple gestion de crise, le gouvernement Barigai a également annoncé son intention de s'inspirer des succès éclatants du programme "Terre Fertile Pashgaar" dans le secteur agricole. Un "Grand Plan de Modernisation et de Valorisation des Richesses Minières Pashgaars" est actuellement à l'étude. Ce plan, qui sera dévoilé dans les prochains mois, comprendra des investissements massifs dans de nouveaux équipements d'extraction plus performants et plus sûrs, avec le concours de partenaires technologiques étrangers fiables et respectueux de notre souveraineté. Il mettra également l'accent sur la formation continue de nos mineurs aux nouvelles techniques et sur le développement d'industries de transformation locale des minerais, afin d'augmenter la valeur ajoutée produite sur notre sol et de créer des emplois qualifiés pour notre jeunesse. "Nous avons nos propres solutions, des solutions pashgaars, pour assurer la prospérité de notre secteur minier et le bien-être de ceux qui y travaillent," a martelé le Ministre Upadhyay. "Nous n'avons pas besoin d'importer des idéologies qui ont prouvé ailleurs leur caractère néfaste et appauvrissant."

Dans cette période de défis, où des forces internes et externes cherchent à freiner l'essor de notre État, il est réconfortant de constater que le Pegaha n'est pas isolé sur la scène régionale. La politique d'ouverture et de coopération pragmatique menée par notre gouvernement porte ses fruits, et des nations amies, conscientes des enjeux et respectueuses de notre souveraineté, n'hésitent pas à apporter leur concours.

À cet égard, la solidarité discrète mais efficace de l'Empire du Fujiwa mérite d'être soulignée. Le programme "Fleur Voisine", initialement conçu comme une aide humanitaire ciblée, évolue progressivement vers une coopération technique plus approfondie. Des experts fujiwans, reconnus pour leur maîtrise des processus industriels complexes et leur approche rigoureuse de la gestion des ressources, pourraient bientôt entamer des consultations avec nos ministères techniques. Leur expérience en matière de modernisation des industries lourdes et de développement de filières technologiques à haute valeur ajoutée est une source d'inspiration précieuse pour le Pegaha. Ces échanges se dérouleraient dans un cadre de respect mutuel et de partenariat d'égal à égal, loin des postures hégémoniques ou des tentatives d'ingérence idéologique que d'autres acteurs de la Fédération semblent malheureusement affectionner. Cette coopération constructive avec une puissance régionale stable et partageant notre attachement aux valeurs de travail, de discipline et de cohésion nationale, est un gage supplémentaire de la capacité de notre État à surmonter les obstacles actuels.

Ce soutien pragmatique et respectueux contraste singulièrement avec l'agitation stérile et les discours diviseurs propagés par certains de nos voisins fédérés, dont les propres modèles économiques et sociaux peinent à convaincre au-delà de leurs frontières administratives. Le Pegaha a choisi une voie différente, celle de la souveraineté nationale, du développement endogène et des alliances choisies avec des partenaires qui comprennent et respectent nos spécificités.

Les troubles qui agitent actuellement notre secteur minier, bien que regrettables, ne doivent pas occulter la détermination et la résilience du peuple pashgaar et de son gouvernement. Ils ne sauraient, en aucun cas, détourner l'État de Pegaha de la trajectoire de développement économique et d'affirmation nationale sur laquelle il s'est résolument engagé. Les défis sont réels, mais notre volonté de bâtir un Pegaha fort, prospère et fier de son identité est plus forte encore.

Le gouvernement du Premier Ministre Rajan Barigai, fort du mandat clair qui lui a été confié par le peuple et s'appuyant sur le labeur et le patriotisme de nos concitoyens, saura faire face à ces tentatives de déstabilisation avec la fermeté et le discernement qui s'imposent. Nous tendons une main au dialogue pour les revendications légitimes concernant l'amélioration concrète des conditions de travail, mais nous serons intraitables face à ceux qui, sous des prétextes fallacieux, cherchent à imposer par la force ou la ruse des agendas politiques étrangers à nos intérêts et à nos valeurs.

L'heure est à l'unité nationale, à la défense de notre modèle pashgaar de développement, et à la vigilance accrue contre toutes les manœuvres, internes ou externes, visant à semer la discorde. C'est par le travail discipliné, la foi en notre destin collectif et le respect de nos traditions que nous continuerons à bâtir un État de Pegaha où chaque citoyen pourra vivre dans la dignité et la fierté. Les tentatives d'importer le chaos et la division se briseront sur le roc de notre détermination. Ensemble, et avec le soutien de nos amis véritables, nous continuerons à cultiver la grandeur du Pegaha.
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La Tribune de Saya

L'esprit d'entreprise sunjii récompensé : les start-ups tech fleurissent à Saya

Alors que de nombreuses régions de la Fédération peinent à trouver un modèle de développement durable, un écosystème technologique dynamique émerge à Saya, porté par l'initiative privée, les investissements et un environnement pro-business. Enquête sur ce nouveau visage de la prospérité sunjii.

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Dans le grand récit de la reconstruction du Mokhaï, deux narratifs s'affrontent. D'un côté, celui, souvent mis en avant par la capitale fédérale, des grands chantiers étatiques et des coopératives collectives. De l'autre, une histoire plus discrète mais tout aussi puissante se dessine dans les rues animées de Saya : celle de l'innovation, de la prise de risque et de l'esprit d'entreprise. Loin de la planification centralisée qui caractérise d'autres États de la Fédération, la Démocratie du Sunjin voit aujourd'hui fleurir un véritable écosystème de jeunes entreprises technologiques, ou "start-ups", qui transforment le visage de notre économie locale et pourraient bien préfigurer l'avenir de la prospérité fédérale.

Ces nouvelles pousses, souvent fondées par de jeunes diplômés revenus au pays ou par d'anciens cadres de compagnies internationales, se concentrent sur des secteurs à haute valeur ajoutée : plateformes de logistique pour optimiser les flux de notre port vital, applications de gestion pour les PME locales, solutions de fintech pour sécuriser les transactions commerciales, et même quelques audacieux qui s'aventurent dans le développement de logiciels sur mesure. Un dynamisme qui contraste singulièrement avec ce que certains observateurs appellent "l'étatisme sclérosant" qui prévaut dans d'autres régions, où l'initiative individuelle est souvent freinée par le poids de la bureaucratie ou l'omniprésence des structures publiques.

Le succès de cet écosystème naissant ne doit rien au hasard. Il est le fruit direct de la vision pro-business et de l'ouverture aux marchés prônées par le gouvernement de la Démocratie du Sunjin. En simplifiant les démarches de création d'entreprise, en offrant une fiscalité attractive pour les sociétés innovantes et en garantissant la stabilité juridique nécessaire aux investissements, le gouvernement Libéral-Démocrate de Hyuen-Juna a créé un terreau fertile pour que les idées puissent germer et les projets, éclore.

"Ce qui a fait la différence pour nous, c'est la liberté et la rapidité," explique Choi Eun-Hye, 29 ans, co-fondatrice de "PortLink", une application qui permet de suivre en temps réel la disponibilité des créneaux de déchargement au port de Saya. Diplômée en informatique d'une université de l'Empire du Nord, elle est revenue au Mokhaï avec une ambition : entreprendre. "À Saya, nous avons pu créer notre société en moins de deux mois, trouver nos premiers investisseurs privés – des chefs d'entreprise locaux qui ont cru en notre projet – et signer nos premiers contrats. Ailleurs, à Ghaliya par exemple, on nous aurait probablement demandé de présenter notre projet à un comité communal, d'attendre une validation, peut-être de modifier notre modèle pour l'adapter à un plan quinquennal... Ici, si l'idée est bonne et le marché existe, on peut avancer vite."

Ce sentiment est partagé par de nombreux jeunes entrepreneurs que nous avons rencontrés dans les espaces de co-working qui se multiplient dans le quartier des affaires. Le climat est à l'émulation, à l'échange d'idées, et à une saine compétition. Des fonds d'investissement privés, majoritairement sunjii mais avec une participation croissante de capitaux jashuriens et, plus récemment, fujiwans, scrutent attentivement ce vivier de talents, prêts à parier sur les futurs succès de l'économie numérique mokhaïenne.

La comparaison avec le modèle économique dominant à Ghaliya ou au Yamatoro est saisissante. Là-bas, l'État ou les grandes coopératives sont les principaux, voire les seuls, moteurs de l'innovation. Les projets sont souvent de grande ampleur, planifiés, mais peuvent manquer de l'agilité et de la réactivité qui caractérisent le secteur privé. "Dans une structure étatique, le risque est mutualisé, mais l'initiative l'est aussi," analyse un économiste libéral de l'Université de Saya. "Les grandes décisions prennent du temps, et la peur de l'échec peut paralyser l'innovation. Ici, un entrepreneur peut échouer, rebondir, lancer un autre projet. C'est cette culture du risque, de l'essai-erreur, qui est le véritable moteur de la croissance technologique. Elle crée un darwinisme économique où seules les meilleures idées survivent et prospèrent, au bénéfice de toute l'économie."

Ce dynamisme se traduit par la création d'emplois hautement qualifiés – développeurs, chefs de projet, spécialistes du marketing digital – qui offrent des perspectives de carrière inédites pour la jeunesse la plus éduquée du Mokhaï. Ces nouveaux métiers, mieux rémunérés et intellectuellement stimulants, contribuent à retenir des talents qui, autrefois, n'auraient eu d'autre choix que l'expatriation pour s'épanouir.

Cependant, ce tableau prometteur n'est pas sans ombres. L'émergence rapide de ce secteur technologique et de ses cohortes d'entrepreneurs et d'employés bien rémunérés crée, de fait, une nouvelle stratification sociale au cœur de Saya. Pendant que de jeunes cadres discutent de levées de fonds dans des cafés branchés, à quelques kilomètres de là, les dockers continuent de décharger les navires dans des conditions physiquement éprouvantes, et les travailleurs des campagnes environnantes peinent à vivre de leur production.

Cette disparité croissante est un défi majeur que la République du Sunjin devra affronter. Le "ruissellement" de la richesse, bien que réel à travers la création d'emplois indirects et l'augmentation de la consommation, n'est pas toujours assez rapide ou assez large pour apaiser les frustrations. "C'est bien, tous ces jeunes qui réussissent avec leurs ordinateurs," nous confiait récemment Park Min-Jun, le docker que nous avions déjà interviewé. "Mais nous, sur les quais, notre réalité n'a pas beaucoup changé. On voit passer des conteneurs remplis de matériel de luxe, mais notre assiette, elle, est toujours la même."

Certains sociologues mettent en garde contre le risque de voir se créer une "élite urbaine déconnectée", dont le mode de vie et les aspirations seraient de plus en plus éloignés de ceux de la majorité des travailleurs manuels ou ruraux. C'est un ajustement naturel dans toute économie en transition rapide, mais qui demande une gestion politique fine pour éviter que les inégalités ne se transforment en fractures irréconciliables. Les autorités de Sunjin en sont conscientes et réfléchissent à des mécanismes, comme la formation continue ou des incitations fiscales, pour permettre aux travailleurs des secteurs traditionnels de bénéficier davantage de cette nouvelle croissance.

L'émergence d'un secteur technologique à Saya est une nouvelle indéniablement positive pour l'avenir économique de notre État et de la Fédération. Elle prouve que le Mokhaï n'est pas condamné à n'être qu'un exportateur de matières premières ou de produits agricoles. Elle démontre la vitalité de l'esprit d'entreprise sunjii et l'efficacité d'un cadre politique qui favorise la liberté et l'initiative privée.

Le défi sera désormais de gérer les fruits de ce succès. Il faudra s'assurer que cette nouvelle prospérité soit partagée le plus largement possible, afin de renforcer la cohésion sociale et de prouver que le modèle libéral, loin de n'être que le jeu des élites, est bien le chemin le plus sûr vers un avenir meilleur pour l'ensemble des citoyens. C'est le pari exigeant mais exaltant que le Sunjin a fait, un pari qui pourrait bien inspirer le reste du Mokhaï.
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