02/07/2017
18:44:15
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[PERS] Presse stranéenne - Page 3

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Le Récap !

Tu ne sais rien de la politique ? Tu ne comprends rien à ce qu’il se passe en ce moment ? Tu viens d'arriver au Negara Strana ? Tu vis dans une grotte ? Il est vrai que le multipartisme, ça donne le tournis ! Mais laisse Semua Politik tout t’expliquer !

Stagnation: à qui la faute ?

Après une décennie fructueuse, la machine stranéenne subit un grand coup d'arrêt: la croissance du PIB nationale s'est limité à 1%. Ces chiffres, "bien loin de la catastrophe décriée par les oppositions" précise le Commissaire au Socialisme Economique, sont couplés à une légère inflation, réduisant le pouvoir d'achat des stranéens. Alors que cela n'était pas arrivé depuis des années, certains dénoncent les actions récentes du gouvernement: investissement militaire, financement étranger, augmentation du libre échange, privatisation ou bien même interventionnisme trop important, tout y passe ! Mais qu'en est-il vraiment ? Selon le compte rendu de janvier du Conseil Central des Travailleurs, une baisse importante de la consommation a été noté lors de l'année 2014. Selon ce même document, il est précisé que les importations étrangères ne semblent pas avoir participer particulièrement à cette évolution, mais l'augmentation du prix de l'énergie est davantage en cause. Soutenu par une importante partie du Parti Socialiste de Libération du Peuple, du Kemajuan et le Nua Partau Sosialis, les Commissaires Lanang Waluyo et Kayla Hartati ont annoncé travailler de façon rapprochés avec les régions pour trouver la solution "la plus rapide" et "optimale" pour sortir de cette petite crise énergétique, en favorisant des partenaires proches tel que le Jashuria ou le Grand Kah.

Président de la République Socialiste du Negara Strana: Des élections prochaines

Après d'un an et demi de la prochaine élection du Président de la République Socialiste du Negara Strana, Akarsana Suwarno, en poste depuis 2002, a annoncé ce mardi 7 avril qu'il ne se représenterait pas à nouveau à ce poste. Alors qu'il incarne la stabilité et la modernité du régime, cette annonce a été un choc pour l'ensemble des stranéens. Dès lors, les paris sont lancés pour septembre 2016 où aura lieu l'élection (pour rappel, celle-ci est réalisé au sein de l'Assemblée Populaire et non au suffrage universel direct. Les candidats ne doivent pas nécessairement être issus de celle-ci pour être éligible). Pour l'instant, aucune personnalité n'a annoncé sa candidature mais les différents partis réfléchissent à l'éventualité. Historiquement, la nomination du Garant de la Nation fut l'élection la plus consensuelle et, même en 2009, aucun autre parti n'a présenté de candidat face à Akarsana Suwarno. Néanmoins, étant fortement en retrait, les choix politiques d'Akarsana Suwarno ont pu être critiqué à plusieurs reprises et l'on peut s'attendre à un candidat issu du Parti Communiste Stranéen tel que Maimunah Susanti, ayant le vent en poupe, pour défier les historiques propositions du Parti Socialiste de Libération du Peuple, également scruté.

Fujiwa: Du parlementarisme au Shogunat

Alors que le pays semblait plonger dans une crise sans fond, le gouvernement fujiwan a initié une série de consultations nationales afin de renouer avec son peuple. Loin d'être de simples consultations, celles-ci avaient pour objectif de remodeler la structure organique et fonctionnelle fujiwane. A l'issu de ce processus de six mois, la passage du parlementarisme moderne au Shogunat a émergé avec "un large soutien", notent les médias locaux. Alors que différents acteurs stranéens avaient commenté un renforcement de l'autoritarisme au Fujiwa, la consolidation des pouvoirs de l'exécutif fujiwan participe à la propagation de cette peur. Le politiste et constitutionnaliste Raja Agus Sudjarwadi, chercheurs au Centre de Recherche sur les Institutions Politiques (CRIP) de l'Université de Kotarakyat, note que ce changement n'est pas anodin, et s'inscrit dans une stratégie plus large du Kōdō, parti de droite radicale actuellement au pouvoir: "Si le résultat de ces consultations est clair, il n'est aucunement surprenant. Le Kōdō manipule les peurs et fait miroiter, par la nostalgie, le retour d'un Empire glorieux. Le populisme kōdōïen n'est qu'un nouveau vocabulaire qui s'est greffé à l'ancien impérialisme fujiwan. [...] Si la parenthèse démocratique semblait montrer un nouveau visage du Fujiwa, il est clair que les racines impériales n'ont jamais été arraché et continuaient de sommeiller. Le Shogunat, par sa structure même, est un régime favorable à l'exécutif. Si la création de la Chambre des Anciens est présenté comme sage, son caractère purement consultatif masque l'évidente perte de pouvoir d'une Chambre des Représentants toujours plus écarté du pouvoir". Alors que ces changements ont été largement déploré de la part de la scène politique stranéenne, le Commissariat aux Affaires Etrangères s'est avéré "inquiet" du tournant pris par le Fujiwa.

Polarisation: une menace pour la stabilité stranéenne ?

Depuis la réforme de 2005 et la fin de la politique du Parti Unique, l'ensemble du monde universitaire n'a cessé d'observer et de commenter l'évolution du système de parti. Alors que plusieurs dynamiques avaient été observé, celles-ci tendent à évoluer dans la même direction depuis la dernière décennie. En mars 2015, l'Observatoire de la Vie Politique Stranéenne (OVPS) de l'Université de Pradipta a publié son sixième rapport sur la polarisation de la vie politique depuis sa création en 2007. Ce rapport appelle à la vigilance. Alors que le modèle stranéen est caractérisé par son aspect consensuel et sa flexibilité, le rapport met en avant la rigidification de nos institutions et de l'opinion publique marquant la polarisation. En effet, sur la majorité des problématiques nationales, les opinions sont davantage tranchées et les opinions inverses sont de moins en moins tolérés. Cette évolution se perçoit également à travers la représentation où les élus tendent à adopter des comportements hostiles face à l'opposition, sans que ces derniers ne soient remis en cause par les représentés. Au contraire, ces derniers soutiennent davantage ces comportements. Dans une tribune, Cangkir Rajasa et plusieurs élus du Kemajuan ont appelé un "retour aux valeurs politiques communes" pour un "espace publique sain où le pluralisme peut exister".



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“La République, socialiste, est d’autant plus grande qu’elle implique le peuple tout entier. Sans le peuple, nous ne sommes individuellement rien” (Purwadi Pradipta, 1973).



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Congrès du Parti Socialiste de Libération du Peuple: Kawaya Haryanto candidate à la Présidence


Comme il en est coutûme, cette nouvelle année a débuté par le Congrès Annuel du Parti Socialiste de Libération du Peuple en ce lundi 4 avril 2016. A l'ordre du jour, plusieurs discussions étaient prévues sur les lignes directrices et les projets du Parti pour l'année 2016, mais surtout la nomination d'un candidat à la Présidence de la République Socialiste du Negara Strana. en l'occurence, Kawaya Haryanto fut choisi à la majorité, plus serrée qu'espéré, avec un projet différent de son prédécesseur, Akarsana Suwarno.

Une définition hardue des lignes directrices

Le 56e Congrès du Parti a été marqué par des divisions encore plus fortes au sein du Parti. Alors que le Congrès précédent avait mené à maintenir un statut quo dans les directions du Parti, Kawaya Haryanto, Secrétaire Générale, s'est frontalement opposée à cette idée. Lors de l'Ouverture du Congrès, celle-ci ne s'en est nullement cachée: "Le Parti ne peut se contenter de ce qu'il a produit l'année dernière. C'est bien la stagnation lâche de nos idées qui a mené à la stagnation de notre économie. Soyons courageux! Brisons notre position inavouable et assumons d'être un Parti est capable de diriger une Nation comme il l'a toujours été !".

En l'état, le Parti Socialiste de Libération du Peuple souffre de division interne. Si les courants ne peuvent être formalisés comme le prévoient les statuts du Parti, la pratique amène à des dispertions clairement visibles. Longtemps porté par les socialistes, le centralisme démocratique, principe d'organisation où la liberté de discussion précède une décision centralisée et obligatoire pour tous, s'effrite largement, notamment par des dissensions de l'aile droite n'acceptant les décisions du gouvernement actuel. Actuellement, le Parti est divisé en trois grands courants, classés-ci dessous par importance supposée et dont les membres ne s'en alignent pas tous forcément:

  • Les néo-taihoranistes. Fidèle aux principes socialistes et taihoranistes, les membres de ce courant considèrent que la Révolution Socialiste n'est pas terminée. Si la dictature du prolétariat est selon eux passée, elle nécessite à l'Etat centrale de se retirer progressivement afin de faire avenir l'ère socialiste. Dans ce cadre, les néo-taihoranistes renouvellent les principes énoncés par Harto Taihoran et Purwadi Pradipta pour adapter le Negara Strana à la transition post-dictatorial. Influencé par la réussite de l'idéologie kah, ce courant incite à un plus grand rapprochement avec le Grand Kah et le Wanmiri, tout en invitant au pragmatisme avec le Jashuria, Fujiwa et Grand Ling, considérant les intérêts communs. Cette aile est représentée par Kawaya Haryanto (Première Commissaire du Peuple), ayant le soutien de Siska Widiastuti (Commissaire aux Affaires Extérieures), Eman Separno (Commissaire délégué à la Région de Strana), Ayu Sudiati (Commissaire au Tansport) ou Cornelia Suryati (Commissaire à l'Education). Récemment, ces membres les plus extrêmes ont quittés le Parti pour rejoindre le Parti Communiste Stranéen ou le Kah Stranéen. Ainsi, les néo-taihoranistes constituent l'aile gauche du Parti.

  • Les rénovateurs. Considérant la Révolution Socialiste achevée, les rénovateurs proposent une adapation du modèle stranéen au mouvement global de mondialisation. Selon eux, la sortie de l'autarcie devrait être complétement embrassée en ouvrant le Negara Strana au commerce extérieure et aux réformes libérales lorsqu'elles peuvent être hybridés au socialisme stranéen. Néanmoins, cette aile a largement évolué ces dernières années, la rendant plus hétérogène. Si les premiers rénovateurs révendiquaient une libéralisation politique et morale, certains portent aujourd'hui une libéralisation économique partielle ayant débouchée sur la mise en place du Renouveau Socialiste, plan de libéralisation et privatisation limitée. Les tenants de cette approche appellent à ne pas aligner le Negara Strana sur les positions kahtanaises mais à s'ouvrir de façon égale au Jashuria, Fujiwa et au Grand Ling. Longtemps portée par Akarsana Suwarno (Garant de la Nation), cette aile est désormais portée par Lanang Waluyo (Commissaire au Socialisme Economique), ayant le soutien de Silvia Utami (Commissaire déléguée à la Région du Wilaya Baru) ou Osamu Sakamoto (Maire de Pradipta). A leurs créations, le Kemajuan et le Nouveau Parti Socialiste ont drainé une partie de ce courant. Ainsi, les rénovateurs constituent l'aile droite du Parti.

  • Les conservateurs. A la différence des deux autres courants progressistes, les conservateurs portent, sans surprise, des mesures conservatrices. Nostalgique de la Présidence de Purwadi Pradipta, les membres de ce courant souhaitent revenir à un Etat plus autoritaire, tant au niveau interne qu'externe. Considérant les dernières politiques mises en place comme "décadentes", ces derniers promeuvent un retour à la Dictature du Prolériat, la Révolution Socialiste s'éloignant chaque jour. Promouvant un retour à l'autarcie, cette aile revendique une politique étrangère hostile aux nations voisines. Ce courant est porté par Prakosa Pradona (Commissaire aux Armées Populaires) mais est faiblement soutenu.


Au cours des différents votes relatifs aux directions du Parti, les propositions des néo-taihoranistes ont largement été validé. Parmi elles, il est possible de retrouver l'accélération de la décentralisation, une plus grande effectivité du mandat impératif, un investissement massif dans l'éducation ou un rapprochement avec le Wanmiri. Cependant, la touche des rénovateurs a nuancé ces dernières résolutions avec la promotion d'une collaboration avec le Jashuria et le Grand Ling, une ouverture plus importante des frontières ou le maintien du statut semi collectivisé de Boyaji!.


Kawaya Haryanto, un futur nouveau pour les institutions stranéennes ?

Si la première partie du Congrès était des plus classiques, ce 56e Congrès a été marqué par la nomination du candidat à la Présidence de la République du Negara Strana. Si Akarsana Suwarno a décidé de s'effacer lors de ses deux mandats, le rôle du Garant de la Nation a longtemps été le poste de premier plan de la vie politique stranéenne. Pendant 36 ans, Purwadi Pradipta a incarné ce rôle, et plus largement les jeunes institutions socialistes, lui permettant de modeler largement le régime stranéen. Si la Constitution de 1962 confie au Président de larges pouvoirs (capacité d'arbitrage, nomination du Premier Commissaire du Peuple, dissolution de l'Assemblée Populaire, veto sur les décisions prises lors de la réunion du Conseil, contrôle des associations politiques, etc...), la pratique du pouvoir a élargi d'autant plus la fenêtre des possibles l'amenant à la conduite réelle de la Nation au détriment du Premier Commissaire du Peuple. Cette incarnation forte permise par son rôle historique dans l'Indépendance a eu raison de son successeur, Aditya Rahman, qui du démissioner, ne disposant pas de la même légitimité. Ces éléments justifient ainsi l'effacement d'Akarsana Suwarno lors de sa Présidence. Ce dernier, réalisant l'ouverture des votes, a rappelé ces étapes mettant en garde son successeur: "Je ne prétends pas que la Présidence que j'ai réalisé est la meilleure [...] mais je sais pour sûr que celui ou celle qui me succédera devra prendre garde si des changements venaient à être fait". Avant de passer la parole aux autres interventions, le Garant de la Nation a également affiché son soutien aux deux principaux candidats, Kawaya Haryanto et Lanang Waluyo, qui, "malgré [les] divergences", savent tous deux écouter "au delà des considérations politiques" leur permettant de rassembler au plus grand nombre.

L'actuelle Première Commissaire du Peuple a concurru en tant que favorite. Lors de son discours d'avant vote, elle a rappelé les mots qu'elle a prononcé plus tôt lors de l'Ouverture du Congrès: "Le Parti doit revenir un acteur majeur de la vie politique stranéenne. La Présidence de notre République en est la clé". Celle-ci s'est notamment engagée à favoriser la transition institutionnelle vers un "modèle socialiste libertaire aux caractères résolument stranéens". Bien qu'elle n'a pas abordé clairement le sujet, Kawaya Haryanto a laissé sous entendre qu'elle sera davantage impliqué dans la vie politique, usant pleinement de ses pouvoirs constitutionnelles, si elle venait à être élue. A l'inverse, le deuxième candidat à la Présidence, Lanang Waluyo, a déclaré vouloir "poursuivre pleinement le cap engagé par Akarsana Suwarno" en intervenant le moins possible dans les affaires gouvernementales et parlementaires et "dans la strict mesure des textes constitutionnelles". Finalement, Kawaya Haryanto fut soutenu par 70,3% des membres présents.

Suite à sa victoire, dans un poste Shibun'Soku, la candidate a appelé les autres partis à se réunir derrière elle afin de favoriser les intérêts du Negara Strana. Cet appel risque d'être entendu au Kemajuan et au Nouveau Parti Socialiste ayant leur Congrès respectif en février ("La Rencontre Annuelle des Amis du Kemajuan") et mars ("Grande Conférence du Nouveau Parti Socialiste"). Pour autant, le Parti Communiste Stranéen, ayant eu son Congrès Annuel en octobre 2015, avait annoncé proposé la candidature de Maimunah Susanti. Si les communistes ont habitués à leur discipline de vote, les observateurs s'interrogent sur le cas présent, considérant le nombre d'ancien socialiste devenu communiste pouvant être sensibles aux paroles d'Haryanto. Malgré sa décision, le Bureau National pourrait se réunir d'ici septembre pour revoir leur stratégie.

Note HRPLe Dunia! est le journal "référence" du Negara Strana. Bien qu'il reste d'une certaine manière proche du pouvoir, le Dunia! reste officiellement un journal relativement neutre.
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Les Dossiers du Dunia!: Shogunat. Enquête sur une radicalisation aichi

La montée du racisme au Fujiwa: le poison du suprémacisme aichi (1/3)


En dehors de ses articles sur l'actualité, Dunia! vous propose des enquêtes sur des sujets variés à travers Les Dossiers du Dunia!. Pour cette édition, notre équipe journalistique vous propose de plonger dans la société fujiwane pour comprendre, ou du moins mieux connaître, les transformations qu'elle traverse à travers trois numéros. Si certains changements nous paraissent évident, d'autres le sont moins mais méritent tout autant notre attention. Soucieux de la précision de nos dossiers, l'équipe du Dunia! a eu l'occasion de s'entretenir avec une multiplicité d'acteur vivant ses modifications, allant de simple habitants fujiwans à l'ancien Premier Ministre Toru Sera. Nous remercions l'ensemble de ses personnes pour leur temps, leur témoignage et leur analyse ayant été crucial pour l'élaboration de ce dossier.


Pour ce premier numéro, Dunia! s'est penché sur un phénomène sociétal prenant de l'ampleur: le suprémacisme aichi. Se manifestant principalement à travers le racisme, ce suprémacisme est donc aichi avant d'être fujiwan. Largement majoritaire dans le pays, ce groupe ethnoculturel a précedemment constitué l'Empire Aichi, caractérisé par l'autoritarisme et l'exclusion de l'ensemble des groupes minoritaires. Même si la disparition de l'Empire et l'avènement de l'Etat du Fujiwa a mené à un effondrement des idées suprémacistes, la pregnance de la culture aichi au sein de la société fujiwane empêche leur total disparition. Aujourd'hui, cette même culture, à travers l'appel à aux traditions, constitute le principal canal de diffusion des idées racistes et réactionaires prônés par l'extrême droite fujiwane.

Dans un premier temps, nous interrogerons la présence du racisme au sein de la société fujiwane en regardant son retour et ses effets concrets sur les minorités du Fujiwa. Puis, nous analyserons le rôle et l'action des acteurs publics fujiwans en faveur du suprémacisme fujiwan, tant sur le plan ethnique qu'idéologie.


Le racisme: recrudescence d'un cancer aichi

Un comportement ancien et continue

Si aujourd'hui beaucoup dénonce une recrudescence des comportements racistes au Fujiwa, il est d'abord nécessaire de rappeler que ces derniers n'ont jamais été réellement éradiqué. Ce constat, valable pour la grande majorité des sociétés de ce monde, est d'autant plus vraie au Fujiwa. Pour comprendre l'origine du racisme fujiwan, il est possible de l'interroger sous le prisme de l'Histoire. L'héritage est fujiwan est largement tributaire de l'Empire Aichi. Connue pour son isolationisme, l'Etat a longtemps désigné l'étranger, qu'il soit matériel ou idéel, comme un danger pour la société. Dans ce cadre, Dunia! a pu s'entretenir avec l'historienne Haruka Miyake, professeure à l'Université Impériale de Sokco.

"Historiquement, les différentes formes politiques aichis se sont formés autour du conservatisme et de l'isolationisme. De nos jours, on associe souvent ces traditions au plus large groupe fujiwan mais elles sont bien propres à la culture aichi. [...] Bien que l'isolationisme est un marqueur important des sociétés wano à partir du XIIIe siècle, l'éclatement de cet ensemble en deux groupes distincts en 1640 rebat les cartes. [...] On a tendance à effacer cette partie de l'histoire aujourd'hui mais le Royaume Jinsée était fondamentalement libérale tant dans son approche culturelle que politico-diplomatique. La xénophobie fujiwane n'a été forgé qu'à travers la matrice aichi. C'est l'Empire, et seulement lui, qui a été le vecteur du racisme propre à la société Fujiwane."

Dès lors, il apparait que le racisme au Fujiwa provient avant tout d'un rejet total de l'étranger, d'une xénophobie institutionnalisée par les différents acteurs aichis. Pour autant, cette simple xénophobie, plus générale que particulière, prend un autre tournant lors de la période expansionniste de l'Empire Aichi. "Ici, les élites politiques et scientifiques tiennent un rôle majeure dans la constitution d'un suprémacisme fujiwan" souligne Haruka Miyake. Effectivement, une fois les projets expansionnistes formulées au sommet de l'Etat, ces élites vont s'efforcer de justifier ces actes de domination par la supériorité de la 'race aichi' et une infériorité de la "race jinsée" et "stranéenne", mettant par ailleurs dans la même catégorie un ensemble enthoculturel large. Si la rivalité ancienne entre les deux royaumes Wano facilite la stigmatisation des jinséens, la diabolisation du peuple stranéen est d'autant plus cruel en ce qu'il constitue un peuple inconnu aux yeux de l'aichi moyen. "On leur décrit de véritables démons dont les seules pulsions s'exprime à travers le viol des femmes et le meurtre des enfants. [...] Plus généralement, les stranéens sont qualifiés de porcs." raconte l'historienne. Cette stigmatisation va mené à des massacres sans pitié de la population stranéenne tels que les fameux massacres de Lanaupalu et de Kaigan, largement documenté.

A la chute de l'Empire Aichi, la propagande raciste d'Etat cesse mais il est évident que ces conséquences continuent. "Jusque dans les années 1990, il était fréquent d'entendre parler des 'porcs' pour parler des stranéens. Les métissages sont toujours mal vu et les enfants issus de ces unions sont encore parfois qualifiés de 'bâtard'" rapportent Haruka Miyake avec gravité. Pourtant, au tournant des années 2000 et parallèlement à l'ouverture progressive du Negara Strana, les forces fujiwanes de gauche tentent d'engager des dynamiques progressistes et des programmes de tolérance pour lutter contre le suprémacisme fujiwa. Portée par le Premier Ministre Toru Sera de 2007 à 2012, cette dynamique décline subitement à la suite de son départ.


Une libération nouvelle de la parole raciste

A partir de 2012, l'arrivée au pouvoir du traditionnaliste Yoshi Kojima a marqué le début de la recrudescence du racisme au Fujiwa. "Les élections de 2012 ont sûrement été un tournant" nous confie Sabrina, stranéenne du Fujiwa dont nous préservons ici l'identité. "Je me suis installé au Fujiwa en 2003. A cette période, je subissais déjà le racisme mais plus le temps passait, moins il était lourd, mieux on se sentait [...] Cette amélioration s'est fragilé quand Kojima est arrivé.". Pourtant, c'est bien la prise au pouvoir en 2014 du parti Kōdo dirigé par Ishida Shimura qui a libéré la parole: "Si 2012 nous a mis un coup, cela n'avait rien à voir avec 2014. Je me souviens de ce moment là, j'espérais que ma peur n'était qu'infondée mais il s'est avéré que les remarques et insultes racistes ne se sont que démultiplités )à partir de ce moment là. A l'école, mes fils ont subi de plein fouet le racisme de leur camarade, sûrement motivé par les propos de leurs parents" explique Sabrina, dévastée.

Sur les deux ans qui suivent, les associations anti-racistes fujiwanes enregistrent une hausse de 210% des aggressions racistes rapportés aux autorités. Selon ces mêmes acteurs, plus d'une victime sur deux est stranéenne ou d'origine stranéenne. A l'instar de l'espace publique matérielle, les réseaux sociaux fujiwans sont devenus des lieux hostiles aux minorités. Les étrangers, particulièrement stranéens, sont moqués, insultés et pointé du doigt comme la cause des problèmes politiques et économiques fujiwans. A travers cette dynamique, les jinséens sont eux aussi pointés du doigt. "Le jinséen a toujours été le bouc émissaire parfait" souligne Haruka Miyake, "ce sont les traitres par excellence, ceux qui sont à l'origine de chaque défaite fujiwane par pure revanche envers les aichis [...] Si les stranéens ont été associés à ses clichés, les jinséens en demeurent la principale cible". De façon plus marginale, les attaques racistes portent également sur les wanmiriens ou les jashuriens. "Longtemps épargné, les ressortisants du Wanmiri et du Jashuria sont aussi victime du racisme crasse grandissant dans notre pays [...] Le suprémacisme aichi n'a plus de limite et s'attaque sans vergogne à tout ce qui lui est plus ou moins étranger" écrivait Gyōshū, une association pour la protection des immigrés au Fujiwa.

Ce climat hostile à la différence applique une pression constante aux minorités racisées. Pour beaucoup d'entre eux, la solution est de partir. "Dans une telle situation, on se demande si partir n'est pas l'unique moyen de vivre une vie normale [...] Aujourd'hui, je subis parfois les insultes mais j'ai tout de même un travail et un logement. Mais que se passera t-il si demain je venais à tout perdre ? Je vois mes amis, eux aussi immigrés, dans la misère car dans l'incapacité de trouver du travail ou un logement correcte [...] Mon 'rêve fujiwan' me semble compromis, lui qui m'annonçait une vie prospère ici me met désormais à la porte" explique tristement Sabrina. Son discours et ses craintes sont effectivement loin d'être seul. Beaucoup ont déjà sauté le pas et ont décidé d'émigré vers un autre pays. Même si ces flux sont très difficilement quantifiables, il apparait que le Jashuria est la destination privilégiée. "De tradition libérale, les terres jashuriennes ont toujours été terre d'accueil. Pour autant, l'immigration d'origine non-fujiwane provenant du Fujiwan a largement augmenté ces deux dernières années [...] Il est difficile de retracer les différents parcours, mais il parait de plus en plus évident que les diasporas nazumis fuient progressivement le Fujiwa" nous confie Ratan Kapadia, collègue journaliste jashurien spécialisé dans les questions sociales pour le Mandala News.

Si la parole raciste n'a jamais été réellement enfouie, il est clair qu'elle se libère largement dans le Fujiwa. Néanmoins, il est nécessaire d'interroger le rôle des acteurs politiques dans la recrudescence des dynamiques suprémacistes aichis.


Action publique aichi: des politiques publiques du suprémacisme ?

Exclure l'autre à tous les niveaux

Précedemment, nous avons pu établir que la montée du racisme dans la société fujiwane à débuté entre 2012 et 2014. Cette période a également vu l'extrême droite monter dans les sondages et dans les urnes. La parole racisme a donc d'abord été incarné et diffusé à travers les discours politiques de personnalités influentes comme le défunt Shinzo Sato ou Ishida Ishimura. Longtemps perçu comme marginal, cet ensemble raciste a pourtant été largement entendu lors des campagnes législatives, atteignant notamment l'attention des jeunes fujiwans. Disposant du soutien populaire, ces mêmes discours de campagne sont progressivement devenu des discours d'Etat. D'abord utilisé à l'occasion de la crise de Moon, le vocabulaire raciste a rapidement été étendue à l'ensemble des sphères politiques et sociales. Consacré pleinement avec l'instauration du Shogunat, il est dès lors impensable de dissocier l'action politique du peuple fujiwan. En quoi est-ce vraiment choquant ? Tous les régimes ne font-ils pas appel au peuple, à commencer par les démocraties ? Certes, le peuple est au centre des régimes politiques modernes mais, ici, le "peuple fujiwan" est sacralisé et idéalisé. Il renvoie à un idéal aichi dont les caractéristiques sont celles énoncés par la propagande aichi des années 1930. Chaque texte shogunale fait désormais référence à ce peuple sacré dont l'existence est mise en danger par "l'autre".

Le vocabulaire shogunal est désormais omniprésent dans la sphère politique, et l'exclusion des corps étrangers n'est plus que la règle pour le maintien de la sécurité publique. Désormais, l'ensemble des politiques publiques sont teintés d'un racisme plus ou moins assumés, plus ou moins insidueux. Ancien Premier Ministre, Toru Sera nous a partagé son analyse: "Le vocabulaire utilisé par les agents publiques est particulièrement important à étudier. L'action publique des acteurs d'un régime politique s'inscrit systématiquement dans un certain esprit, une certaine logique, une certaine rhétorique. Dans les années 2000, le paradigme dominant de l'action publique fujiwane était guidé par 'la cohésion sociale' dont j'ai moi même fait la promotion. Pour autant, avec la crise de Moon, on a vu un changement s'opérer. La cohésion sociale est devenue la paix sociale, puis la paix fujiwane. Ce terme floue cache derrière lui un racisme insupportable qui s'exprime aujourd'hui librement."

Comment cela se matérialise t-il concrètement ? Premièrement, la politique migratoire du Shogunat porte vers un modèle stricte, restreignant l'obtention de visa et l'accès au sol fujiwan. Les expulsions de migrants en situation irrégulières augmentent et affectent parfois même des personnes dont le statut "est loin d'être clairement irrégulier", souligne Gyōshū. Deuxièmement, la politique de l'enseignement supérieur et de la recherche du Fujiwa favorise une exclusion des étrangers sans pour autant l'affirmer clairement. Par le leviers des financements publiques, le gouvernement central appuie l'augmentation des frais d'inscription pour les étrangers, le gel de leur bourse et la réduction des places qui leur sont accordés. Enfin, les programmes scolaires sont continuellement remodelé par le Ministère de l'Education, faisant disparaitre des cours entiers sur la colonisation et ses conséquences ou bien des cours sur l'inclusion et la diversité.


Au delà de la race, une attaque frontale à la différence

Enfin, si le suprémacisme aichi s'installe tant dans la société fujiwane, c'est qu'il ne sollicite pas qu'une logique d'exclusion et d'uniformité raciste, c'est qu'elle appelle également à attaquer tout ce qui diffère des traditions aichis. Dès lors, l'étranger n'est pas étranger pour sa seule différence ethnique ou culturel, il l'est également étranger pour ces idées, ses visions et ses pensées différentes. Et comme tout corps étranger, celui-ci doit être exclu pour que le peuple entier ne disfonctionne plus. Si il y a encore un siècle les jinséens et stranéens étaient pointés du doigt, aujourd'hui, ils le sont toujours mais ils sont associés aux dangers du socialisme et de l'idéologie kah. Tout ce qui s'en approche est rejeté par le corps politique et réprimé par le corps politique.

Cette rhétorique, nourrie par le voeux d'une "paix fujiwane" précédemment évoquée, a pu être développé à partir de la crise de Moon. En effet, les aspirations indépendantistes de la population jinséenne ont été le terreau fertile au développement des idées socialistes, notamment kah et taihoranistes. Si la rébellion choquait le reste du Fujiwa, son caractère socialiste a d'autant plus choqué, ravivant la plaie à peine refermé de l'indépendance du Negara Strana taihoraniste. Dès lors, la bataille médiatique menée par le Kōdō (alors encore dans l'opposition) a portée sur une réponse miitaire forte pour mater l'indépendance, mais aussi le socialisme. Une fois au pouvoir, Ishida Shimura a rappelé à de nombreuses reprises qu'il lutterait contre le socialisme et le kah dont il sait que "la montée effraie chaque fujiwan". Dès lors, dans la société civile, chaque mouvement est scruté. Dans les écoles, le Grand Kah est fustigé. Dans les universités fujiwanes, les soutients à Moon sont réprimés. Dans les entreprises, les syndicats sont surveillés. Dans les institutions, les anciens membres du Cercle Socialiste sont écartés du pouvoir et des médias. Tout est fait pour freiner la progression du socialisme, entre des discours anti-kah assumés et une action réelle presque dissimulée.

Depuis, le Shogunat n'hésite pas à associer l'étranger avec le socialiste. Alors que les préjugés racistes pesaient déjà sur les stranéens du Fujiwa, c'est la double peine pour les minorités d'autant plus rejettées. "On n'est plus seulement exclu pour ce que l'on est, c'est comme si on était exclu car on en était responsable" s'attriste Sabrina. "Je ne suis même pas socialiste, mais le regard des gens n'a jamais été aussi lourd sur moi. [...] Au travail, les sujets politiques sont abordés et mon avis est attendu de façon insinueuses, comme si le moindre de mes opinions pouvait dévoiler ma trahison aux yeux de tous."


Conclusion

Ainsi, le suprémacisme aichi est un poison accompagnant les transformations du Shogunat fujiwan. Alors que le racisme n'a jamais quitté la société fujiwane, son retour est d'autant plus terrible pour les minorités du Fujiwa. En outre, ces changements sociaux s'accompagnent et sont même impulsés par des politiques publiques suprémacistes, favorisant le racisme et la méfiance de l'un envers l'autre sous couvert de la préservation d'une "paix fujiwane". Ce racisme d'Etat est d'autant plus puissant qu'il se nourrit du rejet des idées socialisantes. Cette répression amène à questionner le changement des institutions politiques fujiwanes vers un modèle autoritaire, rappelant les heures sombres de l'Empire. Le prochain numéro du Dunia! y sera consacré.
Note HRPLe Dunia! est le journal "référence" du Negara Strana. Bien qu'il reste d'une certaine manière proche du pouvoir, le Dunia! reste officiellement un journal relativement neutre.
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2018: que faut t-il attendre du sport stranéen ?

Ce lundi 24 avril 2017, la Commissaire à la Culture et à l’Identité Stranéenne Ellis Farida a prononcé son discours commissarial annuel sur la Politique Sportive Stranéenne. Celui-ci intervient après la publication du Rapport Annuel sur la Vie Sportive Stranéenne par le Commissariat à la Culture et à l'Identité Stranéenne, faisant état de la pratique sportive amateur et professionnelle au Negara Strana. Si ceux-ci traitent majoritairement de l'enseignement et l'accessibilité du sport dans le pays, Semua Atlet s'est penché sur la stratégie choisie par la Commissaire pour les événements mondiaux de 2018 (à savoir, le football, le volleyball et le tennis de table). Nous reviendrons, par la même occasion, sur les différentes annonces sportives réalisées par les fédérations, entraineurs et joueurs. à ne pas manquer

Football: quel espoir ?

Alors que les dernières années étaient marquées par une montée en popularité du football au Negara Strana, le Rapport Annuel sur la Vie Sportive Stranéenne nous apprend que cette ascension s'est largement estompée ces deux dernières années. En effet, le manque d'infrastructures et de moyens humains a mené à une stagnation des licenciés sur l'ensemble du territoire. Parallèlement, les moyens financiers accordiés aux clubs professionnels et à la sélection nationale n'ont pas cessé d'augmenter dans l'objectif de soutenir la constitution d'une classe sportive professionnelle.

En réaction, la Commissaire Ellis Farida a annoncé une réallocation des ressources budgétaires dédiées aux football. Celles-ci bénéficieront davantage aux petits clubs locaux, à la construction de nouvelles infrastructures ou aux politiques sportives locales. Au contraire, les financements des clubs professionnelles et de la Ligue Nationale diminueront. La sélection nationale sera elle exemptée des nouvelles allocations, notamment en vue la Coupe du Monde 2018.

Parallèlement, les sélectionneurs masculins et féminins ont appelé les joueurs pour ce futur mondial. Côté masculin, peu de changement ont été réalisé et l'effectif ressemble à ce qu'il était il y a quelques années. Vivement critiqué, ce choix est justifié par le sélectionneur Tedja Fengge par la volonté de "faire mûrir un collectif qui en a besoin [...] dire que tout est à jeter est faux et irréfléchi. Mes joueurs sont les meilleurs du pays, et il est difficile de prouver le contraire dans l'état actuel du football stranéen". Au contaire, la sélection réalisée par Aasim Papilaja est uninaniment bien acceuillie. Après la blessure de l'attaquante vedette Amelia Pratiwi, le sélectionneur féminin a réarrangé l'entierté de l'équipe qui tournait autour de cette joueuse. L'équipe bénéficie également d'une excellente recrue avec la première sélection en équipe nationale de Liana Pratiwi, qui n'est autre que la petite soeur d'Amelia Pratiwi !

Maintenant, est-ce que ces choix paieront pour le Mondial de 2018 ? Les stranéens gardent un goût amer du dernier championnant où les Etaui Ruji n'avaient pas accédé aux phases finales dû à des défaites qualifiées même d'humiliantes par certains joueurs. Face à ce constat, les deux équipes ont adopté une stratégie différente dans leur composition mais aussi dans leur jeu comme l'ont montré les matchs amicaux récents. Si les hommes ont adopté un jeu défensif face au Fujiwa (défaite 1-3), les femmes ont été particulièrement aggresive face au Grand Kah, leur offrant une 2-0. Si des réserves peuvent être émises sur l'équipe masculine, la nouvelle génération de footballeuse stranéenne est à surveiller pour cette Coupe du Monde !


Volleyball: un titre à garder à tout prix !

Que reprocher au volleyball stranéen alors que tous les voyants sont au vert ? Sur le plan oisif, les clubs enregistrent des records de licenciers et les investissements majeurs initiés en 2008 par le nouveau gouvernement commencent à porter leur fruit. Sur le plan compétitif, les championats nationaux masculins et féminins ne cessent de gagner en audiences, allant même conquérir un public international. Depuis la double victoire des mondiaux de volleyball de Youslévie en 2014, les équipes nationales sont sur le toit du monde. D'après le Rapport Annuel sur la Vie Sportive Stranéenne, le volleyball est le sport collectif le plus populaire du Negara Strana, et il pourrait bien même devenir le sport national en détronant le badminton d'ici à quelques années.

Face à ce bilan, la réponse de la Commissaire Ellis Farida est simple: continuer. Continuer à financer les clubs locaux, continuer à financer les infrastructures, continuer à promouvoir la pratique d'un sport collectif, continuer à financer la scène compétitive, etc... L'ensemble de ces mesures annonces un avenir radieux pour les ferrues de compétitions avec une grande allocation de moyens et la formation d'un vivié massif de joueur. "Comme vous le dites si bien dans le sport, on ne change pas une équipe qui gagne" finit-elle par conclure.

Pour autant, changeons nous vraiment pas une équipe qui gagne ? Dans le cadre de l'équipe féminine de volleyball, la fédération a engagé une réflexion avec son entraineuse Alma Kacaribu pour pallier au viellissement de ses joueuses. Faut-il faire rentrer du sang neuf ou rester sur ces acquis ? La réponse n'est pas facile mais Kacaribu est confiante pour la prochaine compétition, comme il l'a affirmé en conférence de presse: "Je pense qu'il est encore tôt pour s'alarmer sur la fin de cette génération dorée du volley. Pourquoi ne pas vivre dans le présent ? On a une équipe qui est tenante du titre mondiale et on devrait s'inquiéter ? Je vous dis, 'faites nous confiance', les filles sont toujours aussi bonnes et elles sauront le montrer".

Du côté de l'équipe masculine, le destin parait moins certains. Si le collectif dispose d'un bon niveau, la perte de plusieurs joueurs pilliers de l'équipe pour cause de blessure inquiète le public. Pour autant, les joueurs restent confiant comme l'a fait partager Wibowo Tung lors d'une interview: "Certains ont peur du changement... et je l'ai comprend ! Quand on a un collectif qui gagne le plus beau des trophées, c'est compliqué d'imaginer un avenir avec un autre. Pour autant, je suis persuadé que le Negara Strana est un pays aux ressources formidables. La qualité des nouveaux joueurs n'a pas à être remis en jeu, et un nouveau collectif va se former. [...] Je suis confiant pour la prochaine coupe du monde, même si on reste vigileant."


Tennis de table: du sang neuf !

L'année 2018 sera également une année mouvementée pour le tennis de table ! Ayant perdu en popularité depuis deux décennies, les pongistes stanéens ont difficilement réussi à se faire voir ou entendre lors des dernières compétitions, qu'elles soient d'ordre mondiales ou même régionales. Si les données du Rapport Annuel sur la Vie Sportive Stranéenne confirment ces tendances, le manque d'intérêt pour le tennis de table n'empêche pas la formation de compétiteurs de haut niveaux.

Pour la première fois depuis les années 1990, le Negara Strana semble avoir des pongistes capable de rivaliser avec la compétition mondiale. Effectivement, depuis deux ans, Erik Matrutty se fait une place sur la scène du tennis de table stranéen. Gagnant du championnat national, le pongiste a décroché des victoires face à des pongistes jashuriens tout en décrochant des places respectables lors des derniers championats régionaux. Son profil sera donc à surveiller lors du Grand Open de tennis de table !

Chez les femmes, Edna Nahampun demeure sûrement la meilleure pongiste du Negara Strana. Malgré ses défaites récentes lors du championat nationale, les espoirs portent toujours sur la pongiste stranéo-jashurienne.
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