02/07/2017
18:56:21
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Activités étrangères à Rasken - Page 3

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La conférence commençait à toucher à sa fin et les temps de parole disponible s'amenuisait. Vernier s'empressa conséquemment de résumer brièvement l'ensemble des points évoqués. Il insista par exemple sur l'accélération en indiquant que c'était avant tout une question de confort de pouvoir rapidement s'insérer dans un giratoire ou au croisement d'un boulevard lorsque la situation est dense. L'objectif n'est pas de gagner des courses d'accélération, mais simplement d'avoir une conduite plus souple, donnant un petit intérêt à l'électrique. Il admit néanmoins qu'il était probablement à des biais sylvois et que, si Rasken avait une importante quantité de feu ou croisements pensés pour éviter ces complications, alors peut-être que cela ne représentait rien de plus pour eux.

Concernant les minerais, il rappela que Sylva achetait à beaucoup de fournisseurs et pas uniquement le Drovolski, ce qui justifiait les résultats de cette étude. Il précisa également que dans le cadre du marché raskenois, il avait eu des contacts l'indiquant une potentielle production nationale de lithium en Rasken avec un impact écologique bien plus raisonnable. Si ce projet était concrétisé, alors il n'y aurait aucun doute que les voitures Agouti produites pour le marché raskenois profiteraient de minerais produits localement. Cela rendrait la chose intéressante pour les raskenois sur les plans écologiques, mais aussi économiques en alimentant l'industrie nationale.

Il voulut se montrer plus nuancé sur la question des coûts, rappelant que le remplacement progressif des centrales à charbon allait amener à une baisse des coûts de l'électricité, et que si l'impact écologique de Drovolski devait être pris dans l'équation, cela devait pareillement être pris en compte sur la question financière qui se verrait positivement impactée par cela.
Quant à la question des bornes : il témoigna d'un optimisme éclatant et d'une certaine logique. Les villes avec des maires fermement opposés aux bornes comptaient logiquement des habitants dans ce sens (autrement, ils n'auraient pas élu ces maires). Ce serait donc dans les villes avec une population intéressée par l'électrique suffisamment importante que se développeraient ces bornes, et que les maires le veuillent ou non, puisqu'ils auront intérêt à aller dans le sens de leur électorat.

Quant à la mention du cheval, il plaisanta de manière paradoxalement sérieuse en disant que si un cheval est en effet plus intéressant qu'une voiture dans une situation, ce serait en effet plus intéressant de le choisir. Pour aller dans une forêt sans chemins tracés, un cheval est souvent plus pertinent. Mais dans une ville où se posent les questions de parking, rechargement, coût, logistique des déchets (et crottins) en plus de la vitesse et confort, alors une voiture reste supérieure au compagnon équin, et la voiture électrique présente pareillement des avantages significatifs.

Il profita malgré tout de la fin de la conférence pour glisser quelques phrases d'accroche en plus et laisser les participants récupérer, s'ils le souhaitaient, différents flyers avec les informations récapitulatives.
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Agouti lance une campagne publicitaire sur mesure en Rasken !

Le développement de l'électrique sur le marché automobile raskenois demandait un énorme travail de préparation promotionnelle. C'était un défi gigantesque demandant de passer outre des décennies de politiques anti-voitures électriques avec un lot de communications insistant sur leurs défauts. La communication nécessaire pour aller à contre-courant de ces préjugés solidement ancrés dans les esprits des raskenois et créer une appréciation, et même fascination, pour l'électrique d'Agouti nécessitait de s'adapter et se réapproprier les codes culturels raskenois.

L'une des premières séries de publicités allaient dans ce sens avec la consultation d'animateurs raskenois pour réaliser les publicités de manière soignée. Plusieurs vidéos différentes furent ainsi validées et diffusées à la télévision et sur internet pour capter l'attention du public. On y retrouve en particulier deux tons : un premier calme et apaisant associant la voiture électrique au confort et à la sérénité, et un second plus nerveux insistant sur le côté cool et dynamique des voitures électriques. Quant au public ciblé, il est avant tout citadin, dans la classe moyenne et d'une tranche d'âge allant de 25 à 50 ans pour le moment.

Un exemple de publicité insistant sur le côté cosy d'un SUV.

Un second exemple bien plus dynamique, visant une clientèle plus jeune.

Ce second schéma d'animation est systématiquement accompagné d'une bande son spécialement travaillée et, là encore, faisant appel à des artistes raskenois très appréciés localement pour créer une atmosphère énergique et familière. Ces musiques électriques associent les voitures d'Agouti à quelque chose de rock et moderne.
Exemple de reprise utilisée en publicité.

On pourrait également penser que ces publicités seraient une déclaration de guerre à Apex, gargantuesque entreprise nationale et source de plaisanterie. Mais les publicités d'Agouti semblent plutôt faire l'inverse, de véritables hommages à Apex en rappelant que rouler en électrique, c'est rouler avec l'énergie nucléaire.

Dans des formats de publicités plus conventionnels, on a par exemple certaines vidéos montrant deux raskenois en ville, l'un avec un énorme pick-up et l'autre avec une citadine électrique. Tous deux à l'arrêt à un feu rouge, ils se regardent avec une certaine défiance et illustrent une division claire : le citadin propre sur lui et le campagnard un peu bourru, respectivement dans l'électrique et l'énorme thermique. Le feu passe au vert et les deux accélèrent brutalement. Le pick-up fait vrombir bruyamment son énorme moteur pendant que l'électrique accélère de manière réactive dans un silence complet. Tous deux arrivent finalement en même temps au prochain giratoire, faisant l'intersection entre la rue d'où ils viennent et un boulevard. La circulation est dense, c'est l'heure de pointe, tout le monde est en retard au travail et les automobilistes circulant sur le boulevard ne semblent pas décidés à laisser la moindre fenêtre d'opportunité aux deux compétiteurs à l'arrêt. Une petite place se libère dans la circulation et la citadine électrique accélère soudainement pour s'y insérer avec fluidité tandis que le pick-up fait hurler son moteur pour forcer le passage.

Finalement, les deux arrivent à destination et le conducteur de l'automobile se garent prêt d'une borne électrique, y branche sa voiture et, avant que la caméra ne se coupe, il la regarde droit dans les yeux en lançant la phrase d'accroche :

« Roulez au nucléaire, soyez branchés. »

Il y a dans ces publicités une véritable volonté de changer l'image de l'électrique, en l’élevant à un modèle de sophistication et modernité. C'est la voiture de l'individu de son temps.
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Une boite de taxis électriques ouvre dans l'Empire Raskenois !

Bien déterminé à changer les esprits des raskenois sur l'électrique, Agouti s'est lancé dans une méthode de promotion plus concrète avant une démonstration en directe. A ainsi été fondé une boite de taxis électrique sur place pour permettre aux raskenois de constater les performances et le confort des voitures électriques, les accoutumer progressivement à leur présence et même espérer que la chose soit relayée. Agouti est donc en train de suivre l'ensemble des protocoles nécessaires pour ouvrir des filiales dans les différentes grandes villes raskenoises, louer des places pour les parkings et y faire installer des bornes de recharge. Ce seront essentiellement des Agoutis Super Cité qui seront employées, puisque combinant confort, autonomie et maniabilité urbaine.

Cela permettra une démonstration concrète des performances des véhicules et surtout de leur capacité à tenir sur de longues distances : elles pourront rouler plusieurs heures aux vitesses maximales autorisées en ville puis se recharger à 80% en une vingtaine de minutes, le temps que les chauffeurs prennent une pause bien méritée. Cela permettra aussi d'accoutumer les citadins à la présence de ce véhicule qui deviendra familier, le sortant du cadre des curiosités que l'on moque. Dans un premier temps, ces taxis seront installés dans les villes les plus touristiques, de manière à garantir une clientèle pas nécessairement raskenoise, et donc moins encline à avoir des préjugés contre l'électrique. C'est ensuite que le parc de taxis s'étendra, quand des raskenois commenceront aussi à régulièrement emprunter ces taxis après s'être habitués à leur utilisation par des touristes moins effarouchés.

Il est également prévu d'entretenir une image de marque assez luxueuse et prestigieuse pour ces voitures : ultra-confortables et silencieuses avec une conduite extrêmement souple, elles sont vantées comme parfaites pour les cadres et ingénieurs sur leurs trajets imprévus, pour des séminaires ou pour aller au boulot.
Les conducteurs (et l'ensemble des employés) seront quant à eux bien évidemment des raskenois recrutés et formés sur place. Seuls quelques formateurs et membres de la direction de la filiale seront des sylvois ayant déménagé à l'occasion, pour l'établissement de l'activité. Là encore, l'objectif est de familiariser les habitants non pas seulement aux véhicules, mais à l'entreprise elle-même, en qualité de client et de salariés.
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Les influenceurs raskenois, important vecteur de la promotion d'Agouti.

Que ce soit sur les réseaux sociaux, les sites d'hébergement de vidéos, les blogs ou les forums, il existe un nombre important de petites célébrités raskenoises spécialisées sur des sujets spécifiques qui les passionnent, nommées plus communément appelés influenceurs. Et s'il y a bien un domaine qui a du succès sur place, c'est celui de l'automobile. Certains parviennent à se faire une renommée appréciable et à acquérir une forme de crédibilité, suffisamment pour devenir des invités prestigieux d’événements officiels où ils participent activement à la publicité, à destination de leur public. Considérant le public visé par Agouti (entre 25 et 40 ans, citadin), ces célébrités représentaient des médias de choix pour partager les performances des Super Cité et Micro Vivide. Agouti s'est ainsi risqué à offrir des voitures à ces vidéastes avec un seul contrat : qu'ils en parlent. En bien ? En mal ? Selon un script ? Non, non et non, ils doivent en parler et c'est tout, exposer à leur public ces voitures, toujours dans ce travail de familiarisation avec des citoyens tenant en horreur l'électrique. Des vidéos présentant avec dynamisme et humour ces véhicules sont d'excellents moyens pour capter l'attention du public et imposer dans l'esprit des gens ces engins. L'objectif n'est pas de mentir sur les performances, cela ne ferait pas sens puisque ce serait assez vite découvert et dénoncé, mais simplement de faire connaître la marque auprès du potentiel public cible.

C'est de manière générale dans des formats impitoyables que les influenceurs présentent ces véhicules, jouant sur un humour moqueur sans prise de risque par rapport à la pensée commune des raskenois sur le sujet. On se retrouve ainsi avec des vidéos titrées « Je vais sur une HSL avec une voiture limitée à 135 km/h !? » ou « Combien de temps pour faire Legenbruck-Hamförd en électrique ?!???? ». Sans aucune once de pitié, les limites de performances des véhicules sont exposées et contribuent au filtrage des potentiels acheteurs. Mais les qualités des véhicules finissent indéniablement par ressortir également, comme la finition très soignée des engins, le confort de la conduite, l'aisance avec laquelle elles se conduisent en ville (réactives, tournent bien, de dimensions raisonnables). Certains influenceurs se surprennent même à ressortir quelques compliments, d'autant que les évaluations générales tendent vers ce que la communication d'Agouti disait : l'autonomie est limitée, mais largement suffisante pour la plupart des citadins et la conduite est confortable.

D'autres célébrités pas nécessairement en rapport avec l'automobile se voient aussi offrir des Hyper Castel. Il s'agit là avant tout de faire une démonstration prestigieuse, associant ce modèle à une voiture de luxe sophistiquée et au niveau de sportifs, chanteurs ou acteurs. Ces apparitions-là sont plus fugaces, mais tout aussi marquantes : ces stars ne mentionnent même pas posséder ces voitures, mais on les voit s'afficher avec lorsqu'elles se rendent à leurs événements ou circulent dans les quartiers huppés des villes.

Côté réception du public, l'effet recherché est là : on est attentif, pense à ces voitures, on en rigole ou on les apprécie, mais on les garde à l'esprit et les spectateurs ne sont pas près de les oublier. C'est là un terreau fertile pour passer un cap et aller au-delà de l'imaginaire très critique de l'électrique bien ancré dans l'esprit des raskenois. L'électrique ne sera à terme plus un symbole de performances à la ramasse et acidification des sols, mais un modèle commun qui se fond dans le paysage.
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10 Octobre 2016

Par la volonté du Parlement Fédéral,
Florian Geschke, Premier ministre élu de Nordlig-Kors,

Ordonne par la présente, en vertu de la Loi fédérale pour la Républicanisation de l'économie, que :

1 ) Le projet de loi relatif à la procédure de nationalisation de l'industrie pétrolière dans tout le pays, approuvé par le Parlement Fédéral, le Gouverneur de Rosborg-Skaudme et le Gouvernement le 9 octobre et ci-joint, peut être appliqué.

2 ) Le Gouvernement est chargé de l'application de la présente loi.


Article premier
Le gouvernement est tenu de déposséder immédiatement la compagnie pétrolière Apex, société privée basée en Rasken, de l'ensemble de ces activités, biens et concessions sur le territoire de la République. Si la Société Apex refuse de céder immédiatement le pétrole ainsi que ces activités, le Gouvernement pourra avoir recours à la justice pour forcer la fermeture immédiate de l'ensemble des sites.

Article 2
Le gouvernement, ne reconnaissant pas l'ancienne autorité du Royaume de Valkoïnenland et les contrats pétroliers que ce derniers à pu signer ne répondra pas aux obligations de l'ancien gouvernement et prie la société Apex de s'adresser à ces derniers.

Article 3
Tous les employés des sites pétroliers concédés à Apex, qu'ils soient korsiens ou non se verront offrir un emploi auprès de la nouvelle Société Nationale du Pétrole. Les employés étrangers refusant cette offre se verront, par le biais de services gouvernementaux et aux frais du gouvernement, offert la possibilité de retourner dans leur pays. En cas de refus des visas temporaires exceptionnels d'un an seront distribués.

Article 4
Etant donné que la nationalisation de l'industrie pétrolière a été approuvée le 9 octobre 2016 et rentre en application à ce jour, tous les revenus générés a compté du 11 octobre 2016 par une société étrangère le temps de sa cessation d'activité, notamment en cas de résistance, seront saisis par les autorités financières nationales.


Le présent document sera adressé pour notification aux dirigeants d'Apex le 10 octobre 2016 et sera effectif immédiatement.
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Le Patriote, journal raskenois, s'attaque aux propos d'Agouti !

Suite à une conférence sur l'écologie à laquelle avait participé Agouti pour vanter ses modèles de voiture électrique et leur place dans le parc automobile raskenois, Le patriote a revu les propos énoncés pour tenir une critique particulièrement sévère, prise en compte par le service communication et technique d'Agouti. La réponse ne s'est pas faite attendre, l'entreprise sylvoise faisait part de son incompréhension et du parti pris adopté par le journal. Si certains points sont pertinents et justifient des approfondissements sur la question par Agouti, d'autres semblent paradoxale. Le patriote se permet par exemple de comparer la Micro Vivide avec une moto, l'un étant une voiture profitant du confort et de la sécurité, l'autre un deux roues avec une conduite complètement différente. Conséquemment à la question « pourquoi acheter une Micro Vivide plutôt qu'une moto ? », la réponse est tout simplement « Si vous voulez une petite voiture confortable et que deux places vous suffisent, prenez une Micro Vivide, et si vous voulez une moto et faire de l’inter-file en ayant une attention moindre pour les questions de confort et sécurité, prenez une moto ».
Plus généralement, l'analyse offerte par Le patriote souffre d'une succession de biais et d'une sélectivité des critiques qui ne contribuent pas particulièrement à la crédibilité du journal dans ce cas-ci (bien que le service communication d'Agouti ne remette pas en doute la qualité de ce média en général). C'est pourquoi l'ensemble des points méritent d'être revus un à un.

Premier critère raskenois : le prix.

Au-delà de l'injonction faite par Le patriote comme quoi le prix est le principal critère de l'intégralité des automobilistes raskenois, plusieurs faiblesses entachent la comparaison censée nous reconnecter à la réalité raskenoise. Reprenons le raisonnement : La Vino prise en exemple reviendra à 100 sleks par ans pour une consommation de 4,8l au 100 à 0,25 sleks le litre (la conduite étant conséquemment calquée à 8333 km et un tiers à l'année, relativement courte distance pour une moyenne, faisant se questionner sur la pertinence d'avoir une importante autonomie sur une voiture). Ainsi, après avoir été clairement spécifié par Agouti que l'amortissement se faisait tant sur la consommation de carburant que l'entretien, Le patriote décide de se focaliser sur la consommation uniquement niveau énergie. Est oublié l'ensemble des contrôles techniques (valables pour l'électrique et l'essence) et entretien des pièces usées (électriques et essences ayant leurs spécificités). Considérant l’imprécision flagrante de ce comparatif qui fait se demander si Le patriote n'a pas de la famille bergrosish, Agouti a pris l'initiative d'en faire un autre :


Valeurs en euros

Sont là pris en compte les coûts d'achat, d'entretien et de remplacement des pièces usées sur cinq années pour vingt-cinq mille kilomètres parcourus par ans. On est très loin des prix avancés par Le patriote et on constate, qu'en effet, les prix sont supérieurs. Ce constat vient avant tout du prix de l'électricité, et là, on peut se demander : quelles raisons politiques poussent le gouvernement raskenois (Apex étant une entreprise nationale) à appliquer des prix de l'essence aussi bas et un coût de l'électricité si élevé ? Le non-achèvement du parc électrique nécessitant d'employer toujours des centrales à gaz ou des importations. Quoi qu'il en soit, il est possible d'extrapoler sur une baisse du coût de l'électricité à terme tandis que l'essence ne pourra que monter.
Un autre point à nuancer est la question de l'impact des moteurs six temps : s'ils sont une garantie de baisse de consommation, aucun chiffre n'a été communiqué sur leur impact sur le prix. L'emploi d'acier avec davantage d'additifs tel que le chrome et nickel devrait pourtant impacter la chose (non pas tant sur le prix de la matière première que le coût d'usinage plus prohibitif de métaux à haute résistance). Pire, il s'agit de dispositifs d'une complexité accrue qui se répercutera sur le coût d'achat, mais aussi sur l'entretien. Il faudra attendre sur la durée pour avoir des retours concrets, là où l'électrique dispose déjà d'un passif permettant de mieux cibler ces coûts.

Vient la question des émissions carbone et du biogaz où les choses sont bien plus aisées à évaluer. La première remarque est que là où l'électrique d'Agouti est définitivement plus coûteux, les essences sont définitivement plus polluantes. Le patriote est obligé de se baser sur un parc au charbon hotsalien pour espérer faire une smart essence plus intéressante qu'une smart électrique ! Mais là n'est pas le gros du problème, mais plutôt au niveau des biogazs dans les calculs. Faute d'absence de chiffre, nous partirons sur ces estimations :
1l d'essence nécessiterait 2,8 m cube de biogaz, nécessitant 11,8 kg de matière sèche pour dix fois plus de matière fraiche. Cela nécessiterait 4m² bien que certaines analyses parlent de descendre à 1m² de surface maritime cultivée. Considérant la consommation d'essence de l'Empire Raskenois estimée à 47,8 millions de mètres cubes (prorata avec la population française), il faut entre 17,5 et 70 millions d'hectares de surface cultivée en mer pour produire suffisamment d'essence pour le parc automobile raskenois, et c'est en excluant la consommation du parc électrique lui-même. Pour rappel, il est estimé que la surface agricole raskenoise est d'approximativement dix millions d'hectares (au prorata encore une fois). Il faudrait donc au moins l'équivalent de 170% de la surface agricole (selon les chiffres les plus optimistes, qu'on pourrait monter à 340%) pour produire uniquement le carburant. Le patriote a donc estimé qu'il était déjà pertinent de prendre en compte les biogaz pour réduire l'empreinte carbone des voitures essences, sans prendre en considération les défis d'un tel dispositif (et rappelons que les machines nécessaires à une telle activité en plus des perturbations environnementales auront une empreinte carbone que Le patriote s'empresse de négliger).

Vient maintenant le point qui a le plus contrarié les ingénieurs d'Agouti travaillant d’arrache-pied sur la question écologique : l'empreinte environnementale de l'extraction du lithium. Là est pris comme comparatif le Drovolski comme gigantesque source de polluants (remarquerez-vous que l'impact du Drovolski est considéré pour sur la question environnementale quand on le néglige sur la question des coûts, mais passons). Il est aisé d’amalgamer tout ce qui provient du pays à la pollution omniprésente qui y règne, mais doivent être rappelés plusieurs choses qui ne l'ont pas été dans l'article édité par Le patriote :
La première chose est que le lithium des batteries est très loin d'être l'élément majoritaire dans la pollution indirecte de l'électrique. Le plus polluant est de loin le cuivre (présent dans les batteries et moteurs électriques en particulier). Ajoutons que l'impact de l'extraction du lithium est surtout au niveau de la consommation d'eau, des surfaces utilisées et de la salinisation de l'eau, là où Le patriote confond avec le cuivre qui produit de biens plus importantes quantités de produits sulfurés et métaux lourds. Et ça, le Drovolski s'y connaît avec un bilan des plus négatifs qu'il est facile d'observer de manière superficielle. Il serait conséquemment aisé de prétendre les voitures d'Agouti comme extrêmement polluante lors de la fabrication en oubliant, au-delà que Sylva multiplie les fournisseurs (et inclura potentiellement Rasken parmi eux pour le lithium). Une observation rapide permet de voir que l'extraction de lithium et cuivre n'ont aucun impact sur la production d'hydrocarbures polycycliques, d'ammoniac, de composés organiques volatiles, d'oxyde d'azote et d'ozone. Ce sont essentiellement des produits de l'industrie chimique mésolvardienne, particulièrement attaché aux composés nitrés (notamment pour la propulsion de leurs véhicules). Ce sont avant tout les poussières en suspension, métaux lourds diffusés dans l'air et produits sulfurés qui peuvent être provoqués par cette industrie minière. Mais le lithium et le cuivre dans tout cela ? Il est à ce jour difficile de chiffrer précisément leur impact sur ces pollutions, mais plusieurs points méritent et doivent être évoqués pour traiter de manière impartiale et exhaustive la question.

Le premier est l'existence de méthodes alternatives d'extraction du cuivre et du lithium sans production de déchets (métaux lourds, produits sulfurés ou poussières fines). Le Duché travaille par exemple sur la question et prévoit de coopérer avec le Drovolski en particulier pour obtenir des résultats concluants via l'extraction directe du lithium par électrolyse. Des méthodes équivalentes permettraient de raffiner le cuivre sans consommation excessive d'eau, de surface ni de produits polluants conséquents. On peut également citer le procédé Karolazar qui, s'il ne s'applique pas au lithium, peut fonctionner sur certains minerais de cuivre et constitue conséquemment une nouvelle méthode d'extraction à faible empreinte. Là où Le patriote anticipe volontiers sur la réduction des polluants rejetés par les moteurs six temps de nouvelle génération (jusqu'à neutraliser le CO ou Nox dans les suppositions par exemple), Agouti se permet d'extrapoler la baisse drastique de polluants émis par la production de lithium, cuivre et voitures électriques.

Point d'ailleurs intéressant : les moteurs six temps doivent nécessairement employer des additifs tels que le nickel et le chrome en quantité accrue pour supporter les chocs thermiques, le fluage, le craquage ou encore l'oxydation face à une exposition d'eau bouillante. Or, le nickel est, lui aussi, notablement polluant dans son extraction, avec des émissions en métaux lourds et en sulfures comparables au cuivre. C'est là un point qui n'a jusqu'à présent pas été quantifié et ne permet pas de prendre au sérieux les prévisions écologiques des moteurs à six temps dans des comparatifs avec l'électrique (ça et l'impact sur le coût à terme). Si la diffusion de poussière serait négligeable grâce aux extracteurs raskenois incluant un dispositif d'arrosage constant pour piéger les poussières, il reste les contraintes d'approvisionnement d'eau et de pression sur les réserves hydriques du pays. Note rassurante toutefois, les mêmes méthodes d'extraction directe du lithium pourraient théoriquement s'appliquer au nickel et réduire la pression induite sur l'environnement.

En conclusion, les services de communication d'Agouti et le bureau d'études témoignent de leur déception sur la partialité des analyses opérées par Le patriote. La principale question pertinente, celle du prix, était traitée de manière terriblement approximative quand le journal avait pourtant raison sur le fond : une électrique ne peut être moins chère qu'une essence quand l'essence est à 0,25 sleks. Les questions écologiques et environnementales, le cœur de la discussion lorsque l'on parle de l'électrification du parc automobile, présente de grosses faiblesses argumentatives et se basent exagérément sur des suppositions quant à l'évolution des technologies, quand le même type de supposition sur les technologies électriques démontrerait un rapport toujours favorable pour ce second sur le plan environnemental.
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Les voitures électriques et l'industrie raskenoise, une entente à venir ?

Souvent considéré comme une menace pour l'activité des entreprises raskenoises, Agouti est vu comme un concurrent au milieu de cette industrie bien connue pour son activité pétrolière. Pour autant, nombre de lobbyistes d'Agouti démentent cela et parlent plutôt d'opportunité pour les groupes raskenois, qui ont tout intérêt à voir se développer l'électrique. Nombre de coopérations d'avenir seraient envisageables sur ce niveau.

Le premier industriel intéressé serait nul autre qu'Apex Energy même, pourtant le fameux fournisseur de pétrole. Est néanmoins défendu, que ce soit durant des rencontres privées, séminaires ou simplement sur les médias, que la chose serait au contraire favorable à un très haut degré pour plusieurs raisons. La première est évidemment que ce qui serait « perdu » en vente de pétrole serait regagné en électricité. Les différences sont toutefois majeures :
  • La première concerne la réglementation sur le coût de l'énergie. Il est imposé à Apex de ne pas dépasser certains prix sur la vente de carburant. Malgré les bénéfices imposants qui en ressortent, ceux-ci sont inférieurs à ce qui pourrait être obtenus à terme avec la modernisation du parc électrique, qui abandonnera les centrales à charbon peu rentable par des centrales Super Phénix et du nucléaire.
  • Il y a également une politique stricte et contraignante sur la production de pétrole visant à maximiser la durée d'exploitation des puits. Cela signifie une perte des bénéfices et surtout de l'exploitation totale, là où l'électrique ne connaît pas ces limitations législatives et profiteraient au contraire à motiver une hausse de la production. Rappelons que le potentiel d'exploitation des combustibles nucléaires a explosé (sans mauvais jeu de mots, le nucléaire est sécurisé) avec la quatrième génération de centrales nucléaires.
  • Sur le long terme, il est prévu d'employer progressivement du biogaz pour alimenter les centrales et véhicules thermiques. Les besoins qui en résulteraient seraient faramineux, mais nombre de politiciens souhaitent malgré tout s'orienter vers cela. Pour autant, développer l'électrique n'irait pas à l'encontre de ce système puisque l'utilisation du biogaz serait déviée vers les centrales thermiques. Ajoutons qu'une voiture électrique alimentée par une centrale au gaz a une efficience totale supérieure à une thermique grâce au rendement constant du moteur électrique et gaz, là où une thermique a un rendement optimal à pleine charge, mais pas à l'arrêt, monté, démarrage et autre. Cette valeur est à pondérer avec les améliorations techniques (moteurs six temps, hybride) présentes en Rasken mais permettent tout de même d'affirmer qu'une voiture électrique alimentée par une centrale à gaz reste intéressant par rapport à une voiture thermique. Autrement dit : intégration totale dans le modèle industriel et énergétique promu doublé d'écologie.

Un second point où les industriels pourraient s'entendre avec Agouti concerne la production du lithium, qui répondrait à des avantages économiques et écologiques pour les groupes raskenois. Rien d'officiel n'a été annoncé pour le moment, mais des rumeurs informelles captées par les experts et lobbyistes d'Agouti annonce la mise en place progressive d'une production de lithium raskenois via l'exploitation du gaz de schiste. Si la chose était encore très théorique, elle signifierait qu'Agouti produirait probablement ses véhicules à partir de lithium raskenois issu d'une exploitation conjointe d'Apex. Donc non seulement l'électrique ne perturberait pas, mais améliorerait au contraire l'activité d'Apex, mais elle assurerait en plus une commande supplémentaire et la pérennité d'un secteur novateur. Ajoutons à cela les achats de cobalt dont la production est déjà bien réelle, et les industriels raskenois auraient tout à y gagner. Les industriels, mais aussi les consommateurs qui, inquiets d'acheter une voiture dont la matière première pourrait au moins partiellement venir de Drovolski, auront la certitude qu'il s'agit d'un lithium de qualité extrait selon des normes écologiques appliquées avec la plus grande rigueur.

Et les rapports produits par les lobbyistes d'Agouti sur la question sont très concrets et partager en toute transparence avec les industriels d'Apex, qu'ils « draguent » allègrement pour déjà anticiper des contrats. Sur la question du lithium extrait depuis le schiste, il y a déjà des démarcheurs sylvois proposant des contrats à l'avance depuis la Bourse Minière de Sylva. D'autres proposent des partenariats assez favorables avec des engagements d'Agouti à se fournir en certaines quantités de cobalt raskenois (de manière à assurer très majoritairement les besoins pour le marché d'Agouti en Rasken) selon les résultats sur place. Autrement dit : plus l'électrique aurait de succès à Rasken, plus Agouti se fournira auprès des raskenois.

Il y a également un autre point qui est indiqué auprès de grands investisseurs raskenois : plus Agouti aura de parts du marché en Rasken, plus le cours de ses actions s'envoleront, ce qui en fait une opportunité plutôt prometteuse. Cet argument-là ceci dit ne vise pas directement les politiciens et directeurs généraux des entreprises (surtout celles qui sont nationalisées) à cause des questions de conflit d'intérêt, mais plutôt des fonds d'investissements et lobbyistes/publicitaires raskenois eux même, qui auront potentiellement affaire à un programme juteux.

Et "bonne" surprise pour les écologistes raskenois : la loi de taxation punitive sur les produits mésolvardiens a amené à la conception d'une gamme sylvoise spécialement adaptée au marché local, troquant Drovolski pour d'autres fournisseurs quand il s'agit du cuivre, lithium et autres composés complexe pour la production. Cela aura une répercussion sur le prix, faisant revenir aux moyennes annoncées préalablement dans les analyses quand Agouti mentionnait à l'avenir des offres avantageuses... ou pas ? En effet, la Bourse Minière Sylvoise se charge de faire l'intermédiaire entre les fournisseurs étrangers et industriels locaux, pondérant les prix. Que ce soit du lithium d'Everia ou de Drovolski qui est acheté, l'industriel l'a au même prix auprès de la BMS qui fait la moyenne au volume. Agouti est toutefois libre de profiter d'un lithium uniquement d'origine éverienne, respectant les lois raskenoises, au prix pondéré par les importations mésolvardiennes. Cette entente, si elle ne fournit pas un lithium ou cuivre au prix mésolvardiens, reste plus abordable que le prix évérien tout en assurant une pleine conformité des attentes raskenoises.
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Agouti dans l'Empire Raskenois !
SuperCité

Opération d'offensive commerciale visant l'Empire Raskenois

Pays infiltrant : Duché de Sylva
Pays infiltré : Empire Raskenois
Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine : 26/01/2017
Prévisionnel de la date (HRP) de l'action clandestine : 14/07/2025
Type d’opération : Offensive commerciale


Province cible : #28821

RECONTEXTUALISATION / FRISE CHRONOLOGIQUE DES ÉVÉNEMENTS PRE-OPÉRATION :

Suite à un grand programme de développement de son activité, et plus précisément du secteur électrique, l'entreprise automobile sylvoise Agouti a entrepris un grand travail d'extension de son activité et d'exportation auprès de clients potentiels. Si la population raskenoise est connue comme fermement anti-voitures électriques, elle reste dans l'ensemble attaché à des arguments techniques concrets, à la souveraineté et à l'écologie. C'est sur l'ensemble de ces leviers que les services de promotion d'Agouti vont jouer pour accaparer l'attention médiatique et créer une fascination pour ses modèles de voitures électriques en Sylva. Considérant l'absence de producteurs locaux dans ce domaine et d'exportations existantes, Agouti profiterait d'un monopole dans ce secteur potentiellement lucratif puisque, quand bien même le potentiel est moindre, il serait entièrement aux mains du fabricant.
Après un très grand travail de préparation publicitaire et médiatique, Agouti lance enfin sa campagne de commercialisation incluant la mise en vente de véhicules, des contrats avec des concessionnaires automobiles raskenois, et même des ententes avec les industriels locaux pour des ententes étendues. Pour le moment, cette campagne vise une clientèle spécifique entre 30 et 60 ans, citadines et « branchée » (hipster, kékés, jeunes, écologistes...).


Cette opération se repose sur plusieurs forces et éléments concrets :

Beaucoup de voyants sont donc au vert pour agir dans l'Empire Raskenois.


OBJECTIFS DE L’OPÉRATION



Réussite majeure :
  • Les véhicules électriques d'Agouti rencontrent un franc succès dans un bon nombre des villes raskenoises, y compris les plus fermement opposées à l'électrique. Une portion modérée des automobilistes se fournira ainsi progressivement en véhicules électriques, qu'ils jugeront comme adaptés à leurs besoins en ville.


Réussite mineure :
  • L'offensive réussit avant tout dans les villes les plus ouvertes, tandis que les agglomérations les plus conservatrices se montrent dans l'ensemble peu intéressé. Sans être omniprésent, cela assure un succès et une rentabilité à l'opération dans l'Empire Raskenois.


Échec mineur :
  • Le succès est très restreint et peine à rentabiliser les investissements d'Agouti dans l'opération. Que ce soit par désintérêt de la population voir blocages législatifs des maires, le marché prend très peu.


Échec majeur :
  • Non seulement Agouti ne vend que trop peu pour se rentabiliser, mais la population se montre franchement hostile avec des cas de voitures d'Agouti dégradés. Cela accentue les pertes à cause des dépenses d'assurance, faisant de l'opération commerciale un fiasco.


LIMITES ET CONTRAINTES DE L’OPÉRATION
(ne pas hésiter à demander aux concernés l’ajout d’éventuelles contraintes supplémentaires)

Plusieurs limites et contraintes sont à prendre en compte dans l’arbitrage de l’opération :
  • La population raskenoise est profondément anti-électrique après des années de publicité en faveur de modèles thermiques modernes et performants.
  • La communication d'Apex, des concessionnaires automobiles ou de médias indépendants a été très hostile aux arguments publicitaires d'Agouti (quand bien même ils n'ont pas l’inertie médiatique d'Agouti).
  • Développer un nouveau marché de zéro est toujours long alors que le thermique est solidement implanté.
  • Le thermique est très favorable dans l'Empire Raskenois grâce à un prix de l'essence réduit et une consommation des véhicules dans l'ensemble raisonnable.


Moyens engagés : Les services d'Ambre Consultation, une lobbyiste extrêmement compétente et expérimentée, qui a fait plier déjà l'administration tanskienne !!!
D'énormes moyens médiatiques (visualisés par le nombre d'usines culturelles sylvoises impliquées et l'influence sur place).
Un travail de fascination de la population de manière à devenir omniprésent dans les esprits malgré la prédominance du thermique.
Des communicants, influenceurs et sociétés publicitaires raskenoises elle-même.
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Privatisations : tout doit disparaître !
Jouez, vous gagnerez peut-être !

https://i.imgur.com/iX48bjZ.jpeg

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Les événements raskeno-gradenbourgeois atteignaient leur paroxysme — et c’est toute l’Eurysie Centrale qui se crispait en l’attente du coup fatidique qui déciderait seul d’une nouvelle politique de voisinage pour les années, les décennies à venir. L’Illirée communiste avait rompu toute alliance militaire avec les reliquats de l’UEE, coupant par là même de juteux contrats d’armement avec ses voisins. Mais de tout le matériel acheté, rien ne concernait l’industrie aéronavale illiréenne, dernière marque d’une tentative de souveraineté militaire et industrielle.

Si les aéronefs illiréens étaient fait maison comme on dit, il s’envisageait peu que les pilotes subissent pareil traitement. Il y a des années de là déjà une infime flotte aérienne d’ex-Valinor séjournait à Rasken pour bénéficier des retours d’une nation bien plus rodée à la guerre directe. À l’heure de la chute de l’administration impériale, fossoyée par sa variante populaire, ces avions n’avaient pas bougé ; symbole muets d’une velléité presque éteinte de collaboration sécuritaire entre deux nations opposées par les événements.

Aujourd’hui, les vétustes appareils se voyaient remplacés par de plus modernes, seule continuité dans une politique extérieure illiréenne en évolution.

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Nouvelle année, nouveaux troubles
Les inquiétudes de la Grande République au Gradenbourg: lorsque le Sénat hausse le ton



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Le Sénateur Guiliano Salieri


Le sujet de la crise latente du Gradenbourg n'était point venu sur la table depuis longtemps déjà, ce qui n'avait pas été sans déplaire au gouvernement communal. Il fallait l'admettre: cette région était un guêpier dans lequel personne ne voulait se fourrer, un problème dont les ramifications complexes ne permettait pas de concevoir des perspectives encourageantes. Et pour cause, les velsniens avaient par plusieurs fois essayer, bien malgré leurs vœux de s'interposer dans sur cette question embarrassante, sans succès. Cela faisait désormais deux ans, depuis que la Grande Tribune de Margoulie avait posé le pied en pays raskenois, pour finalement en repartir partiellement à la fin de la même année, en ayant arraché quelques menues avancées, sans parvenir, même avec l'intervention personnel du Maître de l'Arsenal Di Grassi, à régler la question gradenbourgeoise. Si la Rache avait été éliminée, si la Mahrénie avait été tranquillisée par un changement de gouvernement favorable aux intérêts du gouvernement communal (et de la plupart des acteurs de la région), il restait toujours cette éternelle querelle territoriale, cette épine dans le pied d'un grand nombre de personnes, mais qui s'efforçaient chacun, de la retirer d'une manière différente. Qu'à cela ne tienne, les velsniens avaient fait le deuil d'un arbitrage à l'amiable impliquant une rétrocession contre des garanties en faveur de l'empereur Stanislav, mais dans le même temps, le gouvernement raskenois semblait avoir joué une stratégie du pourrissement qui n'avait fait que radicaliser les oppositions à la continuation de la présence raskenoise dans cette petite République enclavée. Avec ou sans arbitrage, rien n'avait donc été réglé, ce qui n'était pas sans susciter une irritation de plus en plus prononcée des acteurs économiques de la Grande République ayant des pions à Rasken.

Les actions fluctuent au rythme non seulement de perspectives de développement des entreprises, ce dont Apex Énergie n'était pas dépourvue, certes. Mais il fallait aussi compter sur les aléas de l'actualité internationale qui faisait peser en permanence une épée au dessus de la tête de tous ces capitaux. Le scénario d'une guerre ouverte entre Rasken et la Confédération était certainement le pire cheminement possible pour ces sénateurs, également hommes d'affaires, dont le bonne fortune dépendait fortement de ce qui allait advenir de cette tension froide, pouvant devenir une véritable poudrière au moindre signe de faiblesse de l'une de ces deux entités. Sur le plan politique, un conflit ne serait guère mieux, puisque la Grande République se trouvait dans la situation ambiguë qui était celle d'un pays dont l'entente avec les deux intéressés était relativement cordiale, et se garnissait de traités internationaux ou bilatéraux. Il y avait ainsi, dans les tribunes de l'auguste assemblée sénatoriale, en permanence cette appréhension et ce flottement lorsque le sujet du Gradenbourg était évoqué, comme si tous savaient pertinemment que cette situation de confrontation ne pouvait durer, et que paradoxalement, il fallait un jour traiter le problème, d'une manière ou d'une autre, par la paix ou par la guerre.

Dans le même temps, Rasken s'était enfin décidé à la prise de décisions politiques fortes, par la promesse de la tenue d'un référendum qui n'avait que trop tardé, de l'avis de tous, et de la population en premier lieu. Mais là encore, on ne se faisait guère d'illusion sur la légitimité accordée aux résultats de ce scrutin suivant les résultats. Les déclarations du gouvernement de l'Hotsaline étaient édifiantes, et parlaient d'elles mêmes: jamais le pays ne reconnaîtrait une défaite dans les urnes, quant bien même toutes les précautions du monde concernant la fraude auraient été prises. Du côté du Rasken, c'était le grand flou, et la communication autour du vote avait été pour le moins discrète, ce qui n'était pas sans attirer les suspicions. Ce qui était à craindre du côté du gouvernement velsnien était une défaite de l'Hotsaline, qui garantirait que les actions, à la fois par le biais de la subversion, mais également de la menace armée, allaient se multiplier jusqu'à atteindre un point de rupture.

C'est ainsi qu'au début du mois de février, le Gouvernement Communal de la Grande République consentit, sur demande de certains sénateurs, dont parmi eux des membres de la mission de 2015 Rasken, à la réouverture d'une commission visant à définir une marche à suivre suivant les issues du scrutin explosif. Quelque part, le cas de figure le plus simple était celui d'une victoire du rattachement à la confédération, qui ne nécessiterait guère de déployer des efforts dans la sauvegarde de bonnes relations avec l'intégralité des acteurs impliqués. "Mais si le non l'emporte", se demandait t-on plus ouvertement. C'est bien là que les choses se corsent, et sur ce point, le gouvernement communal s'était servi de son semi-échec de l’expérience de 2015 pour tirer quelques leçons. En premier lieu, il paraissait impossible au gouvernement velsnien de faire à nouveau figure de médiateur, car cela avait été refusé par les deux gouvernements raskenois et hotsalien. Une telle démarche n'était donc plus à l'ordre du jour. De plus, dans les cercles les plus cocardiers du gouvernement et du Sénat, on eut fortement critiqué ce que l'on considérait comme un ensemble de réactions molles qu'avait adopté la Grande Tribune de Margoulie durant toute la durée de l'opération.

Cette Grande Tribune...parlons-en, puisque beaucoup l'avaient oublié depuis son retrait quasi complet. Venus sur demande du gouvernement raskenois, repartie sur demande de celui-ci également, il n'en restait pas moins qu'il restait toujours 5 000 soldats en faction à la frontière orientale de l'Empire. La Grande Tribune était devenue un corps expéditionnaire chargé d'étudier les évolutions de ce conflit, et de la situation entre Rasken, Hotsaline et Mahrénie, composé de réservistes et de conscrits, pour beaucoup en service militaire. Des jeunes gens qui avaient été laissés sur place, presque oubliés du gouvernement velsnien lui-même, et d'un Sénat qui était passé à d'autres sujets de préoccupation. Reste que ces hommes et ces femmes étaient toujours là, et qu'ils étaient toujours considérés comme un outil efficace pour peser sur la situation. C'est donc en partant de ce principe que l'on procéda à la réorganisation complète de ces troupes. La Grande Tribune de Margoulie était faiblement dotée, certes, mais elle servait son unique utilité: être là, ce dont les sénateurs velsniens ne vont pas se priver pour faire valoir si la situation dégénère à l'issue du scrutin.

Ce point de la crise fut celui qui fit déchaîner les passions lors de la session sénatoriale du 5 février 2017, lors de laquelle, le Sénateur conservateur Guiliano Salieri se fit le porte-parole d'une prise de position ferme, afin d'éviter la perspective d'une catastrophe humaine à venir selon l'issue du référendum, en s'adressant indirectement tant au gouvernement raskenois qu'au gouvernement de la Confédération:

" Peuples de Margoulie et du pays gris. Que le Gradenbourg réintègre ou non la Confédération ne nous regarde pas. Que le référendum s'achève sur une victoire d'un tel ne nous intéresse pas. Qu'il y ait des manifestations et des mécontentements des vaincus suite au vote ne nous intéresse pas. La seule chose qui importe à nous autres, excellences, sont que les affaires reprennent. Et pour qu'elles reprennent, respecter l'issue du vote est la seule solution. Que quiconque qui ne soit pas satisfait du résultat rumine dans son coin, cela ne sera pas notre problème, mais que quiconque sorte les armes, guidé par la colère et le ressentiment, cela le deviendra. Le gouvernement qui ne s'engage pas au respect du scrutin se portera responsable de la réaction de la Grande République: vous serez les seuls responsables de votre propre sort, et du fait que la Grande Tribune de Margoulie passe brutalement de 5 000 hommes à 50 000. Votre indécision ne perturbera en aucun cas le déroulement du bon commerce, cela, il faut que ce gouvernement s'en fasse l'adage, car le Sénat n'acceptera pas une autre reculade. "


Si cet extrait de discours n'est pas à proprement parler la position gouvernementale, il n'en reste pas moins que c'est le sentiment majoritaire dans les rangs du Sénat, et qu'à Velsna, c'est bien le Sénat qui a la main haute sur les faits et gestes du gouvernement communal. Que celui-ci soit récitent ou non à l'action, toute escalade au Gradenbourg entraînera une réaction.
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Grand Forum des mercenaires de Volterra

Engagez vous !



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La vraie liberté t'attend...

Toi, jeune entrepreneur, oui c'est à toi que je parle. Tu en as marre de payer l'équivalent de la fiscalité tanskienne en impôts et taxes destinées à financer des feignants au chômage, des boomers et des assistés ? En as tu marre que l'on te fasse la morale sous n'importe quel prétexte prompt à ralentir tes extraordinaires capacités, de la même façon que ton gouvernement socialiste entendent faire main basse sur le fruit de TON travail ? Alors la vie de condotierre et de mercenaire est faite pour toi dans mon utopie de Volterra.

Mais qu'est-ce que Volterra ?


Volterra n'est pas seulement un lieu en pleine Dodécapole Fortunéenne...non, c'est une idée, portée par moi même, Salvatore Lograno, qui t'écris à toi, et rien qu'à toi, car tu es spécial. Oui, lève toi, arrête tout ce que tu fais, ouvre la fenêtre et hurle le à pleins poumons: je suis spécial ! Et maintenant, regarde toi dans le miroir...oui, tu auras bien compris: mon utopie te ressemble, mon utopie porte ton nom, mon utopie, c'est toi...potentiellement.


Ils ont testé la liberté pour vous:
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Jamal Ben Sayed, condotierre au service de la République libertarienne: "Argent, alcool et Lograno-coins à volonté. Meilleure expérience de ma vie. Environnement de travail top puisque pas de règles, patron top, rendements financiers top..."


Imagine donc...une cité où les foudres de la censures ne s'abattent sur personne, une cité où les impôts n'existent pas, où l'expression et le blasphème n'ont pas de limite. Une société où il n'y a aucun filtre entre ta pensée et tes mots. Une cité où le concept de contrôle fiscal n'existe pas. Oui...cette ville là est faite pour toi, si tu es amoureux de la liberté absolue et sans la moindre entrave. Alors rejoins moi, et prends part à mes côtés à cette incroyable aventure qu'est la République libertarienne de Volterra ! Rendez vous au Grand Forum des Mercenaires de Volterra !



Ceci était une publicité sponsorisée par le Gouvernement de la République libertarienne de Volterra.

Pour toute information liée aux paiements et aux primes éventuelles, ou pour toute réclamation, merci de contacter le Bureau du Protecteur Salvatore Lograno.


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Agouti Kart !

Agouti Kart



Oberstein frappa du poing sur la table avec force, manquant de faire tomber son mug de meilleur employé par terre avec grand fracas à cause de la secousse qui se ressenti sur l'ensemble de son bureau. Ses plans radieux, ses vacances à venir, ses primes faramineuses, son date avec la Secrétaire du Patron ! Tout était compromis ! La faute à quoi ? Aux arrivistes d'Agouti ! Ces fumiers de Sylvois étaient entrés sur le marché des véhicules il y a à peine quelques semaines et voilà déjà qu'ils faisaient fureur ici, tout le monde s'arrachaient comme des petits pains leurs poubelles polygonales électriques en dépit du fait qu'il avait été prouvé scientifiquement par des études très sérieuses financés bénévolement par Apex que ces choses étaient de véritables cercueils roulants.

Ses collègues aux branches majeures du coeur du pays et des cités proches des grandes raffineries étaient unanimes et de concert lui avaient affirmé que Agouti allait se vautrer, que leurs camelote ne présentait de danger que dans les desseins animés de Captain Apex, que jamais il n'en vendrait sur le Marché Raskenois. Oui... Oui. Dans le vieux centre du pays sans doute, mais pas là, pas dans ces villes jeunes, branchés, pleines de ces détestables hipsters et ces bobos écologistes qui grouillaient comme des colonies de cafards. Non, bien sûr que non, ceux là même s'étaient empressés de jeter un oeil et avaient immédiatement été conquis. Point de pollution ! Renouvelable ! Une alternative à Apex !

Résultat des courses ? Plus aucune vente pour lui ! Ses collègues cherchaient déjà à quitter le navire, à se relocaliser dans d'autres branches, et il commençait très sérieusement à faire de même car s'il restait, il allait probablement être baisé durablement, et il était hors de question de devoir aller travailler à la raffinerie pour compenser les pertes ! Apex un jour, Apex toujours, mais pas pour le travail de pauvres !



Réussite majeure :
  • Les véhicules électriques d'Agouti rencontrent un franc succès dans un bon nombre des villes raskenoises, y compris les plus fermement opposées à l'électrique. Une portion modérée des automobilistes se fournira ainsi progressivement en véhicules électriques, qu'ils jugeront comme adaptés à leurs besoins en ville.



Réussite mineure :
  • L'offensive réussit avant tout dans les villes les plus ouvertes, tandis que les agglomérations les plus conservatrices se montrent dans l'ensemble peu intéressé. Sans être omniprésent, cela assure un succès et une rentabilité à l'opération dans l'Empire Raskenois.


Échec mineur :
  • Le succès est très restreint et peine à rentabiliser les investissements d'Agouti dans l'opération. Que ce soit par désintérêt de la population voir blocages législatifs des maires, le marché prend très peu.


Échec majeur :
  • Non seulement Agouti ne vend que trop peu pour se rentabiliser, mais la population se montre franchement hostile avec des cas de voitures d'Agouti dégradés. Cela accentue les pertes à cause des dépenses d'assurance, faisant de l'opération commerciale un fiasco.
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Un Stream, Agouti et une Soirée Poker, qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?


Kartyovitch le Streamer

Vladykarty_Offi, célèbre infuenceur du net ne refuse jamais de converser avec ses viewvers.





Alors que la section commentaire plus communément appelée dans le jargon "Chat" est en pleine effervescence, les modérateurs de la chaîne sur le pied de guerre et peinant à garder le fil libre de tout propos malvenus, chassant le moindre fauteur de trouble avec une hargne digne d'un Ouwanlindais voulant mettre un Velsnien à la porte, l'écran d'attente qui représente un avion de chasse en 3D en plein vol commence à se dissiper. Une brève transition avec une bourrasque stylisée balayant l'écran laisse apparaître le visage du très attendu Vladykarty_Offi, ou Vladimir Karyovitch de son nom complet, influenceur très connus sur les internets qui tient des séances régulières de podcast, interviews et autres émissions sur sa chaîne de Streaming en ligne très en vogue. Celui ci, un peu loin semble tenir une espèce de perche d'une main sur laquelle siège le smartphone ou le quelconque outil servant d'émetteur pour le stream mais que les spectateurs ne peuvent évidemment pas voir.

<< Un deux. Un deux. Vous m'entendez la Team ? Les modos on est bon ? >>


Tonne la voix parfaitement au micro alors que les réactions écrites s'enchaînent en bordure d'écran, provoquant l'apparition d'un sourire satisfait sur le faciès du streamer qui s'empresse de lever le pouce en l'air de sa main libre. En arrière plan, les dorures d'un riche couloir peuvent être admirés, ci et là quelques bustes dont un semble avoir été transformé en cendrier improvisé de par un creux manifeste siégeant sur son crâne de marbre rognée par le temps et sans doute l'aide de l'humain. En bordure, certains spectateurs s'étonnent de voir ce qui semble être un Portrait récent fait par un peintre et qui représente un Officier vraisemblablement gradé que certains afficionados du domaine militaire et des conflits mondiaux reconnaissent comme étant une représentation de Gustadolph Von Warenburg, l'Himmelmarschall de l'Archiduché de Mirinegratz, ce qui sonne comme une illumination chez certains qui rejoignent progressivement ces avis après avoir vu le nom être évoqué. L'incrédulité demeure toutefois car ledit portrait, bien que partiellement en dehors de l'écran et de toute évidence très récent, dispose d'imposantes traces de marqueur noirs qui se sont amusés à rajouter oreilles de Lapins, lunettes et proéminentes moustaches sur le visage de l'intéressé à même la toile.

Kartyovitch qui s'affaire à régler quelques derniers détails, remarque d'un oeil ces questionnement, et se retourne partiellement, laissant échapper un ricanement significatif.


<< Ah ! Vous avez l'oeil la Team. Hé, je vous avez bien dit qu'on allait faire une émission spéciale aujourd'hui, Deux millions de like sur la dernière série de vidéos ça se fête. Et quoi de mieux que de streamer dans un endroit inédit où peut y ont accès ? >>

Il fait un clin d'oeil à l'objectif, tournant ce dernier ci et là afin de constater la taille des lieux qui est assez imposante, mais dont les tons alterne entre le faste des Palais Eurysiens et un manoir squatté, certains déchets abandonnés dans des coins, des ajouts peu orthodoxes à la décoration, et une partie de Poker en court au détour d'une alcôve un peu plus loin étant de fait des choses que l'on n'a pas l'habitude de voir chez l'élite du vieux monde.

<< Pour ceux qui ne le savent pas, au delà des streams et des vidéos, j'ai un vrai métier. Je suis Mercenaire mes petits potes, Grande Compagnie des Marteaux de Svarog, basé à l'Archiduché de Mirinegratz, et vu qu'on a une présidence tournante en interne dans la Compagnie, c'est Bibi le chef depuis Février. Du coup, j'ai des quartiers à la Haute-Cour, là où l'Archiduchesse et les Big Boss des autres Grandes Compagnies siègent. Quoi de mieux pour marquer le coup que de vous emmener avec moi dans ces couloirs pour discuter ? >>

Une silhouette se faufile discrètement pendant que Kartyovitch annonce la chose, soudain le visage caractéristique de Felipe de Onegro en pull à col long apparaît lentement par derrière l'épaule du Streamer et se décompense en une série de grimaces destinées au Stream. Le temps que Vladimir remarque les dénonciations et les rires du Chat et se retourne en conséquence, l'intéressé est déjà loin, éclatant d'un rire amusé alors qu'il se dirige de toute évidence vers la soirée Poker en cours, deux de ses gars derrière lui portant un Tableau du XVIII représentant une duchesse Kaulthe, probablement dérobée à Gustadolph pendant qu'il ne regardait pas.


<< Bon, vous l'avez sans doute remarqué, les lieux sont un peu... Uniques. Comparés aux autres sites de pouvoir du monde. Enfin, là n'est pas le sujet. Après tout, si je suis là avec vous ce soir aussi, c'est pour répondre à certaines questions que l'on me pose vraiment souvent. Laissez moi juste un instant voir la liste... Alors... ApexForever, qui n'arrête pas de demander depuis deux semaines "Qu'est-ce que tu pense d'Agouti qui a récemment percé avec ses voitures électriques en Eurysie ?" >>


Il laisse échapper un ricanement, sifflant presque entre ses dents lorsqu'il prononce le nom d'Agouti.

<< Alors alors. C'est pas une mince question ça. C'est même une putain de thèse qu'on pourrait faire. Bon, déjà si vous me suivez depuis un moment ce sera pas une révélation pour vous mais je déteste les bagnoles électriques. Pourquoi ? Une part de goût personnel, je trouve que souvent elles ont une esthétique bidons, les polygones ridicules c'est pas pour moi. Et de l'autre, question d'efficacité, j'ai pu tester pas mal de véhicules et généralement quand je dois choisir une voiture peu importe laquelle, je vais voir sois chez Strama, les Velsniens ont pas mal de bon trucs un peu vieillot mais qui dépotent toujours autant en plus de bien durer. Ou alors je vais chez les Raskenois, les types ont l'industrie la plus développée du continent et probablement du monde, le choix est immense et leur service clientèle est top, on peut toujours discuter performance des heures durant avec. >>


Il marque une pause alors que des cris mêlant joie et colère se font entendre en provenance de l'alcool et que des bravades audacieuses en Listonien se font entendre, Felipe a de la chance soir.

<< Mais bref. Alors oui, Agouti a effectivement percé y'a pas longtemps, j'ai suivit l'affaire, pas en Eurysie généralement, mais chez Rasken si l'on est précis. Hé je vous vois dans le chat ceux qui disent que ça doit bien vouloir dire quelque chose sur la qualité de la marchandise. Laissez moi continuer. Personnellement j'ai un avis assez arrêté sur la question. Agouti a percé, mais à mon avis c'est un succès limité et potentiellement temporaire. Je m'explique.

L'automobile, comme presque tout, c'est un marché, y'a de l'offre et de la demande. La demande, c'est les gens qui ont des besoins à satisfaire, l'offre ce sont les producteurs qui ont des marchandises pour satisfaire d'éventuelles demandes. Jusque là vous me suivez ? Bon. Rasken. C'est un peu le leader de l'automobile, ils ont des décennies de bouteille dans le milieu, une industrie pétrolière et d'extraction des minéraux avec le raffinage derrière qui suit, ils ont largement de quoi satisfaire la demande locale en bagnole et agrémenter pour tout les goûts. Modèle familial, voitures de fonction, luxe pour les bourgeois, même des bolides de course pour les sportifs.

L'offre est globalement supérieur à la demande, tellement qu'ils peuvent se permettre d'exporter et de satisfaire la demande à l'étranger. Et voilà t'y pas, que les Sylvois débarquent avec leur "super projet révolutionnaire". >>


Il agite les deux doigts de sa main libre afin d'insister sur le scepticisme quand à "révolutionnaire".


<< Alors oui, y'a ceux qui disent que vue que Rasken c'est le temple de la bagnole, que c'est presque un culte là bas, Agouti essaye de se dégoter une place au panthéon, de rendre hommage. Peut être, on s'en tape. Si l'on s'en tiens aux faits, en termes de marché pour leurs machins roulants, c'est le néant. Rien. Théoriquement pourquoi y'aurait de la demande alors que l'industrie locale pourvoit déjà tout ? C'est sans doutes ce que les industriels Raskenois se sont dit quand ils ont vu Agouti essayer de se faire une place. Et ils avaient raison au début, puis ils ont commencé à essayer de les discréditer dans le doute, avec des pincettes, un peu de manière gentillet. Et ça c'est retourné contre eux magistralement.

Le Succès d'Agouti, il est réel, ça me fait mal de l'admettre, mais ils se sont fait une place contre toute attentes. Notamment car la stratégie de l'establishment s'est retournée contre lui. Et maintenant ça panique un peu. Vous voulez savoir ce que j'en pense de ce "Succès" ? Et bien moi je dis que c'est temporaire, et que c'est pas du tout dit que les Sylvois se maintiennent, on va voir l'évolution des choses d'ici les prochains mois mais à mon avis, ça va pas faire long feu cette histoire. Hé Pourquoi ? Il suffit de regarder les schémas de vente et les lieux où se vendent les poubelles électriques. Pour ceux qui n'y connaissent rien ça paraît anodin, mais ceux qui savent vont vite voir les schémas.

C'est pas le coeur dure de Rasken qui a été touché, mais plutôt les "agglomérations Next Gen" comme ils disent à Caratrad. En gros, ce sont tout les lieux où l'on trouve les nouveaux bourgeois, les petits friqués "éduqués" qui ont des idées nouvelles et modernes, les fils de riches qui sont allés faire leur études à Lac-Rouge, Adria ou au putain de Shuharri. Les Hipsters, les bobo écolos et ainsi de suite. C'est eux la majorité de la clientèle. Et c'est pour ça que moi ça me fais bien rire quand ça parle de succès d'Agouti. Ce serait plus exact de parler d'une mode. Car concrètement, les voitures électriques, c'est une putain de mode, ça paraît novateur, moderne, mystérieux, ça intrigue, ça fascine, et forcément ceux qui veulent se la montrer à tout le voisinage, c'est l'occasion parfaite pour eux, un peu comme quand les bonnes femmes nantis de Telya vont acheter les Robes de la dernière collection en vogue. Même chose.

Et comme toute mode, quand ils en auront assez, que le mystère ne sera plus aussi épais, que tout le monde cessera de les regarder avec étonnement et de les couvrir d'éloges pour leur audace et leur "vision", ils passeront à autre chose. C'est tout le temps comme ça. Et à ce moment là, quand la mode changera, le marché de l'électrique, qui se révèlera comme une putain de Bulle spéculative, va éclater. Alors forcément, peut être que les grosses sociétés, comme les taxis là, vont conserver la chose, car eux ont sans doute des intérêts à l'utiliser, mais honnêtement, c'est pas dit qu'ils maintiennent le cap sur la durée.

Une entreprise, c'est pour faire des bénéfices aussi, et l'électrique, ça à un coût, surtout à Rasken. Déjà, je suis pas certains que les Sylvois aient des chaînes d'assemblages sur place, et ça m'étonnerais pas que les maires, potentats et autres décideurs locaux fassent barrage à toute implantation trop massive. Ce qui veut dire que faut importer les bagnoles. Et l'import ça à un coût, que l'on retrouve sur le prix final du machin une fois sur le marché. Et là je vous parles uniquement du processus d'achat. Imaginez pour l'entretient. Alors oui, les sociétés de Taxis là, elles doivent avoir le matos pour recharger. Mais pour les autres ? On rappel que le marché part de rien, ce qui sous entend que l'infrastructure pour la recharge est inexistante. Vous voyez où je veux en v... >>


D'autres hurlements retentisse, en allemand cette fois et depuis le fond du couloir, à l'exact opposé de l'alcôve, Gustadolph et ses propres gars émergent au loin, vraisemblablement "légèrement" contrariés. Kartyovitch fronce les sourcils avant de hausser les épaules et de reprendre.

<< Bref, ça va coûter un pognon de dingue d'installer tout ça. Et je vous parle même pas de la facture d'électricité. Vous savez, y'a un dicton qui dit qu'à Rasken Poséidon nage dans l'or Noir tandis que Zeus serre le poing depuis les cieux. En gros, c'est plus simple d'avoir du carburant que de l'électricité. Vous croyez quoi ? C'est pas un hasard si ce sont les bourgeois aisés qui sont les principaux clients. Dans tous les cas, en termes d'accessibilité, y'a pas photo, localement c'est globalement plus abordable, alors que tout le fatras d'Agouti, déjà la note monte sacrément. Et puis il y a le côté efficacité et durabilité... Alors oui, les taxis Raskenois ont déjà testés. Mais pas depuis si longtemps. C'est encore jeune tout ça, clairement va falloir attendre avant de pouvoir tirer de vrais conclusions sur ça, et honnêtement, j'attends de pied ferme de voir si ce sera de la camelote qu'on devra remplacer tous les trois ans ou si ça tiendra au moins une décennie voir plus. Les batteries ça s'usent vite... Et surtout, vu la gueule de certains de ces putains de "cercueil" là, les polygones roulant, ça m'étonnerais pas qu'ils provoquent des anomalies gravitationnelles sur les routes où ils passent.

Et... Hé ! Moi payé par Apex pour flame Agouti ! Ah bah j'aimerais bien ! Et... Pardon ? Hé bannez moi ça les modos ! >>


Le marteau de la modération s'abat impitoyablement sur les "Troubles-fêtes" qui sèment la Zizanie dans le chat. Zéro tolérance pour les malotrus qui sont là pour perturber le Stream. En arrière plan, le fil rouge quand à lui prend une tourne plus sportive alors des acclamations et des encouragements se font entendre, l'écran se tourne dans leur direction, révélant Felipe et Gustadolph faisant montre chacun d'un sacré jeux de jambes alors qu'ils essayent de se puncher mutuellement l'un et l'autre à coups de poings bien sentis, le Tableau étant probablement l'enjeu. Une bonne part du Chat réclame d'aller voir ça, et Kartyovitch, feignant une réticence initiale "change" bien assez vite d'avis, levant le pouce en l'air de sa main libre en commençant à se diriger vers le Duel d'anthologie ayant lieu qui attire chaque minute de plus en plus de viewvers. Vraisemblablement, la suite des questions devra attendre...
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