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le patriote

10/01/2016

Édition spéciale : Accident sur la plateforme gazière d’Apex Energy Keryl-1

Information pour le lecteur :
Cette article relate le l’accident de la plateforme gazière d’Apex Energy Keryl 1, heure après heure, il mélangeras donc des témoignage, des mises en contexte ainsi que des commentaires de nos envoyé sur le terrain. Merci de votre compréhension

22h20
Les gardes-côte ont reçu un message de la plateforme gazière Keryl 1 à propos d’un accident causé par une montée rapide et incontrôlée de la pression dans le puits qui aurait entraîné des blessés. Le message stipule que les blessures sont pour l’instant minimes et que l’infirmerie de la plateforme est en capacité de gérer cela, cependant il stipule également que la situation n’est pas encore résolue et donc qu’il se pourrait qu’ils doivent envoyer une équipe médicale.

22h23
La plateforme Keryl 1 envoie un second message afin de signaler que l’incident est terminé et qu’il ne sera pas nécessaire d’envoyer d’aide. Dans le même temps, un message est envoyé au siège d’Apex afin de leur signaler qu’à cause de la forte pression dans le gisement, un blowout s’était produit blessant 3 salariés et que le puits avait dû être scellé, mentionnant le fait que les deux annulaires n’ont pas résisté à la pression et que la seule option qui leur restait était d’activer les Shear Rams.

22h26
Un troisième message est envoyé à Apex mentionnant que la pression est telle que même le Shear Rams pourrait lâcher et que, même si pour l’instant le puits est bel et bien scellé, il faut s’attendre au pire.

22h30
Le capitaine de l’Altair, un pétrolier faisant route vers Teyla afin de livrer sa cargaison de pétrole, envoie un message aux gardes-côte raskenois.
Capitaine de l’Altair au garde cote a écrit :
???? – Ici les gardes-côte Raskenois, quel est votre problème ?

???? – Ici l’Capitaine de l’Altair, il y a eu une forte détonation, nous ne savons pas ce que cela peut être.

Gardes-côte – Pouvez-vous être plus précis ? Quelle est votre position et la direction approximative d’où provient la détonation ?

Capitaine de l’Altair – Nous nous trouvons au 62°55'N 9°3'W, quant à la direction de la détonation, je dirais Est-Nord-Est… oh mon dieu…

Gardes-côte – Que se passe-t-il Capitaine de l’Altair… Capitaine de l’Altair, est-ce que tout va bien ? Répondez-moi.

Capitaine de l’Altair – Une flamme.

Gardes-côte – Une flamme ? Comment ça, une flamme ? Qu’est-ce qu’il se passe bon ?

Capitaine de l’Altair – Une flamme gigantesque est en train de s’élever dans le ciel, dans la direction que je vous ai mentionnée. On dirait qu’elle sort de l’eau, non, elle doit commencer au-delà de l’horizon.

Gardes-côte – À quelle hauteur monte cette flamme ?

Capitaine de l’Altair – Je ne sais pas, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle fait quelques centaines de mètres.

Gardes-côte – Très bien Capitaine de l’Altair, nous allons envoyer des bateaux et des hélicoptères, cependant nous n’allons pas pouvoir y être immédiatement. D’après les informations à ma disposition, la seule chose qui se trouve dans la direction que vous m’avez indiquée est la plateforme gazière Keryl 1 à 15 km de votre position. Si la flamme que vous voyez provient bel et bien de la plateforme, c’est qu’un accident s’est produit. Nous vous demandons de dévier votre trajectoire pour vous rapprocher de la plateforme. Le temps que nos navires et hélicoptères arrivent, vous allez devoir être nos yeux.

Capitaine de l’Altair – Bien reçu.


22h45
Des habitants du nord de Rasken ont filmé la Manche Blanche après avoir remarqué qu’une zone était incroyablement plus lumineuse que le reste. Certaines personnes, avec de bonnes caméras, ont pu apercevoir ce qui semblait être une flamme à très grande distance.

22h47
Le capitaine de l’Altair arrive à 3 km de distance de la plateforme gazière Keryl 1.

Capitaine de l’Altair au garde cote a écrit :
Capitaine de l’Altair – Nous sommes à environ 3 km de la flamme, nous confirmons qu’elle provient bel et bien de la plateforme.

Gardes-côte – Très bien, quelle est la hauteur approximative de la flamme ?

Capitaine de l’Altair – Je ne sais pas, peut-être 8 ou 900 mètres au-dessus du niveau de la mer, c’est démentiel. On pourrait presque ressentir la chaleur du rayonnement jusqu’ici. Vu la taille de la flamme, je ne pense pas qu’un hélicoptère puisse se poser sur la plateforme.

Simple marin – Il n’y a pas que du gaz qui sort. Depuis qu’on est arrivés, il y a une odeur d’œuf pourri. Je suis sûr qu’il y a du sulfure d’hydrogène qui sort avec le méthane.

Capitaine de l’Altair – Vous avez entendu ?

Gardes-côte – Bien reçu, Altair.

Mise en contexte :

La plateforme pétro/gazière Keryl 1 est une plateforme d’exploration et de production de dernière génération développée et construite par l’entreprise Kiesling OilRig Group. Celle-ci fut commandée par Apex à KORG en 2006 afin d’explorer le prospect offshore Courtial au nord de Rasken.
Prospect offshore Courtialprospect offshore CourtialEn effet, depuis 1998, Rasken est passé du statut d’exportateur de gaz naturel à celui d’importateur, provoquant la première crise énergétique de l’histoire du pays. Pour pallier ce problème, Apex explora le pays à un rythme qui n’avait jamais été vu auparavant. Cependant, malgré cette exploration acharnée, aucun nouveau gisement ne fut découvert, le dernier en date restant Cosmodôme en 1992. C’est à partir de l’année 2005, avec la nomination d’Oskar Brötzmann, que l’histoire des plateformes de classe Keryl débuta. En effet, c’est à partir de sa nomination qu’Apex commença à explorer ce que l’on appelle communément le deep-offshore et l’ultra deep-offshore, c’est-à-dire l’offshore profond et l’offshore ultra profond. Ces deux termes s’appliquent quand la profondeur d’eau sous la plateforme est comprise entre 500 et 1500 m pour l’offshore profond et au-delà de 1500 m pour l’offshore ultra profond, caractéristique que l’on retrouve dans la partie de la mer Blanche au nord de Rasken.

Une fois nommé à la tête de l’entreprise publique, Oskar Brötzmann décida de commencer à explorer cette zone qui, jusque-là, avait été négligée à cause des difficultés à surmonter afin d’exploiter la zone. Un an plus tard, en 2006, les navires d’exploration avaient mis en lumière un prospect avec un grand potentiel, baptisé Courtial. Celui-ci a des dimensions impressionnantes d’environ 160 km de longueur pour 40 km de largeur en moyenne. Cependant, celui-ci a un gros défaut : en plus d’avoir une grande profondeur d’eau, il se trouve à une très grande profondeur, environ 12 000 mètres en dessous du niveau de la mer. D’après les premières analyses faites en 2006, six dômes durent être identifiés. Des dômes qui, s’ils sont imprégnés de gaz et reliés les uns aux autres, auraient pu abriter pas loin de 4500 milliards de m³, c’est-à-dire de quoi alimenter Rasken en gaz pendant près de 123 années à consommation constante. Malheureusement pour Apex, ce ne fut pas le cas. En effet, en 2008, fut entrepris un forage dans le dôme le plus proche des côtes Raskenoises. La profondeur d’eau n’étant "que" de 560 mètres, il fut autorisé d’effectuer un forage avec les prédécesseurs des Keryl. Le résultat fut décevant. Bien que du gaz soit sorti du puits, celui-ci était composé quasiment exclusivement de CO2 et cela à une pression relativement basse, aux alentours de 23 bars. C’est d’ailleurs pour cela qu’il fut décidé de ne pas cimenter le puits de la plateforme Berkel 16, car ce puits pourrait servir dans le futur à stocker du CO2. En effet, la capacité de stockage serait d’environ 670 millions de tonnes de CO2. Le premier dôme s’étant révélé sec (terme utilisé dans l’industrie pour exprimer qu’un gisement ne contient pas la ressource attendue), la question à laquelle il fallait maintenant répondre était celle de savoir si les dômes sont interconnectés. Cela voulait dire que l’ensemble du prospect ne contenait aucun gaz et donc que cela ne servait à rien d’explorer le reste. Heureusement pour Apex, après plusieurs forages, il fut déterminé que le premier dôme ne communiquait pas avec les autres et donc que Courtial représentait encore un intérêt.

Après 2007, il fallut attendre jusqu’au début de l’année 2015 pour que l’activité autour de Courtial reprenne. En effet, jusque-là, toute tentative de forage sur les autres dômes était impossible à cause de la profondeur d’eau. En effet, là où, sur le premier dôme, il n’y avait "que" 560 mètres, les autres dômes avaient au minimum 840 mètres d’eau avant d’atteindre le plancher océanique, voire même plus de 1500 pour le plus profond. Une fois que le développement de la nouvelle génération de plateformes Keryl fut terminé, la construction du premier exemplaire et la formation des équipes d’Apex achevées, l’entreprise entama le forage des autres dômes à partir de 2014. Le dôme numéro 2 fut encore plus décevant que le premier car celui-ci contenait également du gaz, mais contrairement au premier, celui-ci était plein. Il ne représentait donc pas d’intérêt de stockage comme pour le premier. Le puits fut donc cimenté et ainsi scellé définitivement. Nous en arrivons donc au 3ème dôme, celui de l’accident. Le forage débuta en février 2015 et se termina de manière spectaculaire comme vous avez pu le voir.
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le patriote

13/01/2016

Que retenir de la conférence de presse d’Apex Energy et KORG?

Suite à l’accident impressionnant de la plateforme d’exploration et de production Keryl-1, Apex Energy et Kiesling OilRig Group, que nous allons abréger en KORG, ont tenu une conférence de presse afin de répondre aux questions. Cependant, en presque deux heures de conférence, il est facile de s’y perdre ou d’oublier certaines choses. Ainsi, cet article de presse a pour objectif de faire une synthèse de tout ce qui a été dit durant cette conférence.

Bien, Avant toute chose, commençons par le commencement. Keryl-1 est une plateforme pétro-gazière d’exploration et de production de dernière génération, visant à rendre accessibles les ressources offshore situées à de grandes profondeurs, comprises entre 500 et 1500 mètres.
Le développement de cette plateforme fut motivé par la découverte par Apex Energy du prospect Courtial, au nord de Rasken, dont la profondeur d’eau moyenne est de 840 mètres, nécessitant l’utilisation d’une plateforme deep-offshore. Le prospect Courtial se répartit en cinq dômes distincts, non connectés les uns aux autres, l’accident ayant eu lieu sur le dôme numéro 3. Le forage de ce dôme débuta en début d’année 2015, précisément le 24 janvier, et se termina le 8 janvier 2016, soit le jour de l’accident.

Déroulé exact de l’accident est le suivant : À 22h17, la tête de forage atteignit enfin la poche de gaz à très grande profondeur. Une minute plus tard, les opérateurs furent obligés de fermer le puits à l’aide de la première annulaire (une annulaire étant une pièce mobile se refermant sur le train de tige). Malheureusement pour les opérateurs, cette première annulaire se révéla inefficace, provoquant une première éruption qui, heureusement, ne fit aucun blessé, à l’exception d’un ouvrier se trouvant proche de la colonne de forage, qui fut projeté par le jet. Voyant l’échec de la première annulaire, les opérateurs décidèrent de refermer la deuxième annulaire, qui, elle, se révéla relativement efficace, parvenant, du moins pendant un temps, à refermer le puits. Cette accalmie permit à la majorité des ouvriers d’évacuer.
Cependant, une minute plus tard, à 22h20, la deuxième annulaire céda sous la pression toujours plus importante, provoquant une deuxième éruption, plus violente que la première. Cette deuxième éruption blessa gravement l’ouvrier précédemment éjecté, lui arrachant un bras. N’ayant plus d’autre choix, les opérateurs décidèrent d’abattre leur dernière carte en scellant complètement le puits avec les Shear Rams. Une dizaine de secondes plus tard, le puits était scellé. Cependant, ce qui devait être la fin de l’accident ne le fut pas. En effet, la pression continua d’augmenter sous les Shear Rams et atteignit, quelques minutes plus tard, les limites du système de sécurité. À partir de ce moment-là, la pression força le passage, provoquant une troisième éruption, incomparablement plus puissante que les deux précédentes. Cette troisième éruption souffla l’intégralité de la structure surplombant la colonne de forage, arrachant des câbles et provoquant des étincelles qui enflammèrent alors le gaz.

Cause de l’éruption : Les causes de l’accident ne seraient ni dues à la qualité du matériel, ni à une négligence des opérateurs, mais à une pression interne du gisement beaucoup plus élevée que prévue.
En effet, pour estimer la pression maximale dans un gisement, on utilise ce que l’on appelle la pression lithostatique. Dans le cas de Keryl-1, cette pression lithostatique était de 2798 bars. Ensuite, pour déterminer la pression réelle du gisement, on applique un coefficient de sécurité. Pour Apex, ce coefficient est de 0,7, ce qui signifie que la pression maximale estimée du gisement était de 1958 bars (70 % de la pression lithostatique). En comparaison, la limite des Shear Rams est de 2300 bars, ce qui signifiait, pour Apex, que ce puits ne représentait pas de risque, car le système de sécurité final pouvait théoriquement refermer le puits. Cependant, dans le cas de Keryl-1, la pression réelle enregistrée fut de 2400 bars, bien au-delà de la limite des Shear Rams, provoquant leur rupture.

Bilan humain de l’éruption : Le bilan humain de l’accident s’établit à trois morts, deux ouvriers à cause des émanations de soufre et un ouvrier est mort des suites d’une chute provoquée par le choc de l’éruption. Concernant les blessés, leur nombre s’élève à une vingtaine, principalement pour les mêmes causes que les décès.

Caractéristiques de l’éruption : L’éruption se caractérise premièrement par sa dimension, sa flamme atteint quasiment les 900 mètres de hauteur. Le gaz s’échappe du pipeline à une vitesse de 2292 mètres par seconde, avec cette vitesse, ce n’est pas moins de 450 mètres cubes de gaz qui s’échappent chaque seconde de la plateforme, soit 38,9 millions par jour.
Le gaz qui s’échappe est composé à 92 % de méthane, 5 % d’autres gaz carbonés (butane, propane, éthane, etc.), 0,8 % d’hélium, 0,2 % de CO₂ et 2 % de sulfure d’hydrogène. Cette grande proportion de gaz combustible fait que la flamme dégage une puissance démentielle estimée à environ 12 000 MW, soit 10 réacteurs RPR de 1200 MW. Avec cette puissance, la flamme reste visible à grande distance pour un observateur attentif, et si les conditions sont idéales, il est possible de voir la lumière de la flamme jusqu’à 500 km. Enfin, si rien n’est fait pour refermer ce puits, il pourrait continuer de brûler pendant 17,5 années et brûler avec une intensité plus faible jour après jour pendant peut-être 50 ans, voire plus.

Conséquence de l’éruption : La flamme en elle-même ne représente aucun danger pour les populations, étant un événement localisé. Le danger potentiel viendrait des 2 % de sulfure d’hydrogène, qui s’échappent constamment du puits. Cependant, d’après les estimations, les concentrations ne devraient jamais se propager très loin de la plateforme. Ainsi, à moins de s’approcher de la plateforme à moins de 20 km, il n’y a pas de risque pour la santé. Cependant, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de risque pour la santé qu’il n’y a pas de risque tout court. En effet, même à faible dose, le soufre peut causer des problèmes respiratoires et des irritations de la gorge. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’État a mis en place une zone d’exclusion de 50 km autour de la plateforme.

Plan pour mettre fin à l’éruption : Le plan mis en place par KORG et Apex pour mettre fin à l’éruption devrait prendre 3 mois si tout se passe bien et 6 mois si des difficultés sont rencontrées. Ce plan consiste en 4 étapes. Premièrement, des échafaudages seront installés sous la plateforme. Deuxième étape, quatre pipelines de dérivation seront raccordés à leur emplacement dédié. Ces pipelines serviront à rediriger une partie du flux de gaz afin d’abaisser la pression dans la colonne principale, permettant de fermer la troisième annulaire.
Troisième étape, un élément que l’on nomme un arbre de Noël haute pression sera installé sur la colonne principale. Une fois cela fait, l’annulaire sera rouverte afin de permettre la fermeture des puits de dérivation. Enfin, une fois que les puits de dérivation seront entièrement fermés, il sera temps de fermer définitivement l’arbre de Noël.
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