11/05/2017
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Politique & jeu de cour - Page 3

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"Tu as lu la missive des cocos ?"

Nathalie essuya son nez en sniffant, requinqué par son fortifiant.

-Tu l'as lu ?

-Quels cocos, Adam ? Nous sommes littéralement entourés de ces noix.

-Ceux qui t'ont spécifiquement contacté avec leur missive. Ceux dont tu consommes un "produit traditionnel", oserai-je dire.

-Ah ! Ceux-là ! Oui, fort divertissante, je dois dire.

La comtesse afficha un grand sourire, débordante d'énergie et en pleine euphorie après son remède caribenos.

-Je crois bien les avoir "tilté" comme disent les damoiseaux. Mais c'est bien, c'est même parfait. On va pouvoir capitaliser dessus. Cela tombe même à point nommé avec les autres cocos qui reviennent à la charge sur les autres autres cocos.

-Hein ?

-Les loduariens et les goïdanais. Aye Bondié Ségnè Marie Joseph le Diable et Belzébuth, il y a beaucoup trop de cocos autour de nous, on ne s'y retrouve plus là. Vivement que l'on avance un peu pour faire le ménage dans tout ça.

Elle se leva brusquement d'un geste vif et commencer à marcher de manière ridiculement dynamique en rond dans la pièce. "Sortons dehors ! Il fait beau !" Et sans réellement laisser le choix à son mari, elle l'emmena dehors.

-Oui, il faut capitaliser là-dessus, créons un incident diplomatique. Il nous faut créer des points d'attention sur tous les points possibles. Nous sommes déjà en train de manquer le train de la pédophilie avec les propositions des autres cocos, les nôtres cette fois-ci avec la bande à Vougier. Ce sont des sujets qui parlent aux gens : les enfants abusés, les femmes enceintes utilisées. On doit l'utiliser.
Je vais leur faire une réponse salée histoire qu'ils réagissent et on fera un communiqué public de notre côté sur ça. Un bon point de tension entre caribeno et sylvois pour souder ces derniers, poser ce gouvernement révolutionnaires en grand méchant qui ravage le pays comme l'ont fait les komunteranos. Tiens, on fera le rapprochement entre les deux bien évidemment, les révolutionnaires faillis, pays en ruine, tout ça. On intègrera un discours anti-cartel, on continuera d'accuser le gouvernement caribeno de collaborer avec. Et comme d'habitude, on fera le rapprochement entre ça et l'engence collectiviste de Sylva.

-Comment ?

-"La gauche décadente veut comme d'habitude jeter l'argent des sylvois par la fenêtre !" ou encore "Tout cet argent qui sera détourné chez le narco-état". On continuera de crier au scandale et d'insister sur les points à scandale, typiquement de parler de don d'argent plutôt que de moyens dans la police. Il nous faut des ennemis extérieurs et associer à eux les collectivistes de Sylva.

-Et pour la missive ?

-Oh, on va la rendre publique évidemment, comme pour les cocos du sud. On fera passer ça comme une tentative d'ingérence et déstabilisation. "Regardez comment ils essayent d'intimider une comtesse". Et là, on balancera à nouveau leur reportage sur les cuisines, histoire de décrédibiliser le mako qui m'a adressé sa missive. On doit bien avoir moyen de caser le sexisme là-dedans. De toute manière, l'important n'est pas de taper juste mais de taper beaucoup et sur tous les plans. Il faut marteler, encore et encore jusqu'à ce que ça rentre dans le crane de suffisamment de sylvois pour qu'ils le répètent eux-mêmes sans notre aide.

-Et pour les mules ? Les femmes enceintes ?

-Ah, les "mules pleines", quel paradoxe... C'est une excellente question, on va continuer de les traiter comme des victimes puisque l'autre a défendu que c'étaient des... femmes fortes et courageuses ?

-Des actrices courageuses, oui.

-On va rendre ça public aussi et l'attaquer là-dessus. On devrait bien pouvoir caser quelques retournements accusatoires là-dessus. Enfin non, pas des retournements accusatoires, mais bref, dénoncer son discours hors sol. Des femmes enceintes qui se font ouvrir le bide pour se farcir les tripes de drogue, et il appelle ça des femmes courageuses.

Souriant, Adam la taquina :

-Tu en as l'air presque sincèrement choqué à en être gêné de consommer ça.

-Oh, je te rassure que non. Je ne me priverais pas de mes petits plaisirs du quotidien pour trois clochardes du pays d'à côté. Je serais même assez emmerdée si on arrivait à mettre fin à ce commerce de drogue.

-à ce point ? Tu es déjà addict ?

-Mais non, idiot, ça fera un épouvantail en moins. Déjà que l'annexion de Muzéaj par le Kah nous en a fait perdre un beau. Il nous reste toujours la Loduarie et la Goïda nous est servie sur un plateau d'argent... j'espère juste que la chieuse de la Duchesse ne va pas résoudre ça. Si elles ramènent encore le Kah pour balayer ces emmerdes, on sera bien emmerdés.

-On devra se contenter de Caribena.

-Maigre lot de consolation mais tant pis. Sinon il reste les velniens, on devrait bien pouvoir jouer sur la méfiance contre les eurysiens pour en faire un nouveau cheval de bataille. Et puis les velsniens sont une parfaite junte en général pour servir de nouveau épouvantail.

-Une junte ? Les velsniens ?

-Leur budget militaire est démesuré, leurs sénateurs sont des militaires, ils ont agi en Krésetchnie par mélange de divertissement et recherche de gloire, et ils basent leurs relations avec Achos sur des histoires de rapport de force en permanence. Mais ce n'est pas le sujet, depuis la ligue des fachos, ils n'ont pas donné d'autres raisons particulières à ma connaissance de les antagoniser. Enfin, çà et là Kresetchnie, mais c'est une espèce de sac de nœuds et les sujets s'en foutent, on n'arrivera pas à en tirer grand-chose.
Bon, résumons, on prépare des campagnes de communication sur : la pression des caribenos contre moi, leur narco-état, les goïdanais et loduariens, et voila ! Ah et il faudra relancer le débat sur les mesures contre la pédophilie là. On doit même en faire parler au-delà de Sylva, on a des nations partenaires où ça a réagi, rien qu'à Sterus qui n'est pas si éloigné. On devrait pouvoir faire prendre ça chez l'Empire du Nord et peut-être même pousser les loduariens à descendre les collectivistes sur ça. Oui, définitivement relancer ce débat... Bon ! Il est onze trois-quart, rentrons.
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Népotisme et biens publics : débat brûlant dans la Haute Assemblée !

C'était l'une des promesses électorales de la présidente Bernadette Vougier, s'attaquer aux acquis de la monarchie. Cela incluait deux éléments en particulier : le népotisme omniprésent qui assure des places de choix aux membres de la noblesse dans le gouvernement, administration et industrie, et la confusion entre les propriétés d'État (autrement dit l'aristocratie) et les propriétés desdits membres de l'aristocratie. Ces deux éléments permettent un contrôle considérable en passant complètement outre les principes de la démocratie malgré les institutions en place.

Le népotisme en premier lieu se fait de deux manières différentes : de manière directe et systémique. La première méthode consiste simplement à profiter des acquis de position de la noblesse qui monopolise déjà les positions de pouvoir et supervision, permettant de placer des membres de la famille. Des aristocrates au contrôle mettent d'autres aristocrates au pouvoir.
La seconde méthode est plus insidieuse tout en profitant toujours des acquis sociaux de la noblesse, mais en profitant cette fois ci des mécaniques typiques des milieux libéraux. Riches et de bonnes familles avec des relations étendues, les noblesse n'ont aucune difficulté à profiter d'une éducation de qualité avec tous l'accompagnement requis pour se positionner confortablement dans les sélections des plus grandes universités. Les excellents diplômes doublés d'expériences professionnelles mettent en bonne place les nobles dans les candidatures et concours pour entrer à des postes à responsabilité, même quand il y a un processus de sélection sur lesquels l'aristocratie n'a pas un plein contrôle.

Ces deux méthodes conjointement appliquées permettent une implantation solide de membres de l'aristocratie, donnant une gigantesque influence à cette caste malgré les processus démocratique. La chose s'apparente même à une forme de corruption contre laquelle il a toujours été difficile de lutter. Et vient le second point de ce grand programme de rétablissement de la démocratie : le contrôle des infrastructures publiques par des membres de la noblesse bien placés. Ces superviseurs influents travaillant au sein de véritables clans permettent ainsi une gestion douteuse des actifs de l'État et des bénéfices qui en découlent. La chose pose d'ailleurs d'importantes questions quand les Secteurs Industriels Planifiés, pensés pour assurer la souveraineté et les intérêts économiques de la nations.

La combinaison de postes de pouvoir et du contrôle des points stratégiques de l'économie permettent à l'aristocratie de surpasser les cadres de la démocratie. Mais viennent maintenant les questions d'importance : comment mettre fin à ces dérives ? Quelles mesures permettraient de lutter contre le népotisme et l'usage abusif des capitaux publics ? Peut on uniquement parler de dérives ?

Les groupes libéraux par exemple, ont défendus que les propriétés des familles aristocratiques héritées de leurs ancêtres ne pourraient être critiqués dans leur usage. Si la bourgeoisie et aristocratie se livrent à une lutte sans merci sur le contrôle de l'économie, les groupes libéraux ne peuvent pas se risquer à attaquer les principes de l'héritage. Le contrôle généralisé par les Secteurs Industriels est bien évidemment intolérable (les libéraux étant sans surprise opposés à la planification) mais reprocher à la famille Boisderose de posséder personnellement des parts du Pôle Nucléaire hérités de leurs ancêtres n'est pas légitime.
Communistes et Collectivistes se sont naturellement offusqués de ces positions, dénonçant là un conservatisme visant simplement à maintenir des inégalités et des héritages illégitimes.

Et sur la question du népotisme, c'est là encore un point délicat : comment reprocher que les meilleurs éléments avec les meilleurs diplômes et expériences sont sélectionnés sur les postes à responsabilité ?

Les sociaux-démocrates proposèrent en bon centristes de simplement mettre en place des mesures pour favoriser les candidats non issus de la noblesse : insister sur les bourses scolaires, l'insertion professionnelle... mais ce sont là des mesures déjà en place et qui vont difficilement suffir à dévier une telle dynamique sociale.
Sur la question du contrôle des capitaux, c'est la même chose : simplement insister sur les objectifs de supervision nationale quels que soient les propriétaires.

Autrement dit, ce sont là de longues discussions qui débutent pour réguler le contrôle excessif et antidémocratique de l'aristocratie sur le contrôle de l'état. Les différents partis peinent déjà à s'entendre sur les propositions initiales qui devront ensuite être discutées.
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Quand les débats sur le Népotisme dévient sur l'héritage colonial et la noblesse.

Voilà déjà un moment qu'est mis sur la table des discussions la question du népotisme bien trop connu dans l'administration sylvoise, consolidant l'emprise de l'aristocratie sur le pouvoir, discussions qui suivaient qui plus est celle sur la confusion entre bien privés et capitaux d'État : la noblesse étant le gouvernement, un usage et une gestion souvent personnels des capitaux. Ce second point avait été partiellement rectifié avec une démocratisation du dispositif gouvernemental (particulièrement via la constitution d'une vraie assemblée parlementaire) mais persistait dans une moindre mesure. Plus important encore, le débat avait invariablement dévié sur la pertinence du maintien d'une aristocratie de nos jours, d'autant plus quand Sylva se prétendait suffisamment démocratique pour siéger à l'OND (bien que certains partis d'opposition disaient qu'elle était en tout cas assez impérialiste pour y avoir sa place). Si la réponse à ces discussions pourrait sembler assez évidente pour un observateur extérieur, ce serait ne pas prendre connaissance du contexte sylvois qui nécessite de se poser deux questions : pourquoi les sylvois soutiendraient le maintien de la noblesse, et plus précisément, quels sylvois ?

Il convient de faire un petit rappel historique : Sylva est originellement Kazannou et peuplée de trois peuples autochtones, à savoir la Confédération marchande Moundlo, les Cité États Mounbwa et les Communautés Mounlao. La colonisation eurysienne qui a suivi ne s'est pas faite de manière homogène et uniquement armée, mais par la combinaison de jeux d'influences politiques et économiques, en particulier avec les Moundlo. Historiquement, la noblesse coloniale et le peuple de l'eau se sont rapidement alliés et ont commercés, jusqu'à sceller des mariages d'alliance (donnant les ancêtres des maisons métissées encore au pouvoir aujourd'hui) avant de perpétuer de manière plus militaire et hétérogène la colonisation sur les Mounbwa et Mounlao.
Pour résumer, Kazannou n'était pas une société monolithique et homogène, mais un ensemble de société, certaines s'étant allié avec le colonisateur et d'autres ayant été envahies. Cela a directement instigué des rapports sociaux bien documentés et encore présents aujourd'hui. Les Moundlo ayant grandement bénéficiés de ce modèle colonial et monarchiste, ils y sont très attachés. Aujourd'hui encore, de nombreuses familles bourgeoises Moundlo (et Mounbwa dans une moindre mesure, cette colonisation-là étant très hétérogène) ont hérités de leurs capitaux avec la conquête des territoires Mounbwa et Mounlao, avec la possibilité d'acheter des parcelles de terrains conquis valorisées par des travailleurs locaux. Les rapports économiques également, au-delà de la simple propriété de capital, ont poussé les Moundlo à devenir le cœur marchand et industriel de Sylva, le gros de la circulation de biens se faisant par leurs bateaux et navires. Même les Moundlo qui ne possèdent pas de capital profitent tout de même de villes industrialisées avec un important nombre d'emplois bien rémunérés (cadres, ingénieurs) là où les communautés les plus rurales Mounbwa et Mounlao sont davantage cantonnés à des postes de techniciens plus ingrats. C'est alors une véritable dynamique coloniale qui a été sauvegardée avec une métropole intérieure le long des cours d'eau, dominés par une importante industrie alimentée par des provinces colonisées plus profondément dans les forêts et terres.

Et c'est bien ce qui provoque aujourd'hui l'ire des populations Mounlao, à fort penchant communiste ou collectiviste, que soit ainsi maintenu un modèle colonial avec des rapports de domination solidement consolidés par une législation trouvant ses racines dans un modèle capitaliste. Il n'est pas possible pour les habitants issus de populations colonisées de se réapproprier les capitaux et moyens de production de leurs régions, dont les marchés sont déjà dominés par des entreprises solidement enracinées. Cela demanderait déjà un capital énorme pour développer une activité pérenne capable de concurrencer ces géants déjà implantés... en plus d'être formellement impossible avec le modèle économique planifié de nos jours.

Rappelons que Sylva s'apparente grandement à du capitalisme d'État, avec une administration (composée non pas simplement de fonctionnaires, mais aussi d'aristocrates) qui dirigent plus ou moins directement l'économie avec une politique planificatrice selon les principes du Keynésianisme poussés à l'extrême. On se retrouve conséquemment avec une industrie et économie directement façonnée par la colonisation et consolidée pour ne pas pouvoir être dépassée par des modèles alternatifs, tout en étant protégé par un État monarchique. Le lien avec le népotisme devient encore plus flagrant quand des membres de l'aristocratie sont mis à la tête des secteurs industriels planifiés comme le Secteur Aéronautique Sylvois ou le Département de l'Énergie Sylvois. Mais là encore, ce modèle ne profite pas équitablement à tout le monde, raison pour laquelle il n'existe pas une opposition unanime à son encontre. Pourquoi un descendant Moundlo de la classe moyenne, vivant confortablement en ville avec un poste de cadre, un bel appartement et une maison secondaire en campagne, chercherait-il à s'opposer à la situation actuelle ? Parce qu'il est exploité ? Il l'est, mais est généreusement rémunéré, peut même investir et capitaliser pour s'assurer une retraite confortable et un héritage conséquent à ses enfants, qui eux ont accès facilement à des universités et emplois bien rémunérés. Non, aucun discours marxiste détaillant de manière factuelle les rapports de domination instigués et institutionnalisés par la noblesse ne sauraient convaincre un citadin de la classe moyenne que les choses doivent changer.

La seule forme d'opposition audible qui semblait pendant longtemps exister contre le monarchisme était... le libéralisme, récupérant globalement le modèle actuel en y appliquant un vernis démocratique avec l'exclusion de la noblesse du pouvoir et la fin du modèle planifié. C'est toujours une caste ploutocratique qui dirigerait et hériterait du pouvoir et des moyens de production, mais sans les titres pompeux. C'est relativement récemment que les partis de gauche, collectivistes et communistes en particulier, ont réussi à prendre de l'ampleur et faire valoir la voix des communautés Mounlao particulièrement. Les récentes alliances avec les partis Démocrates et Syndicalistes paraissaient indiquer un basculement de la politique... jusqu'aux dernières déceptions qui ont rappelé que les sociaux-traitres sont partout.
Les Syndicalistes, bien que soucieux de travailler sur une meilleure représentation des classes populaires (spécifiquement avec un renforcement des syndicats) ne se sont pas du tout montrés enthousiastes à voter pour l'abolition totale de la noblesse. Et réciproquement, les Démocrates prêts à soutenir une telle décision le voulaient pour passer sur un modèle exactement semblable, mais comptant uniquement un gouvernement élu. La seule différence entre leur programme et celui des libéraux était, autrement dit, que les premiers soutenaient un maintien du Keynésianisme et capitalisme d'État tandis que les seconds préféraient une libéralisation ferme.

On se retrouve conséquemment avec une assemblée déchirée, avec certaines populations marginalisées très fermement en faveur de l'abolition de la noblesse et abrogation des politiques planificatrices servant au maintien d'un modèle colonial, au profit d'une véritable collectivisation des moyens de production avec l'établissement de coopératives, ou au moins de syndicats réellement forts gérant en toute autonomie les infrastructures. Certains parlent des prémices d'une crise sociale et politique encore inédite en Sylva, qui ne s'était pas vu depuis très longtemps tant il existe une position extrêmement tranchée avec une véritable fracture de l'assemblée parlementaire. Certains plaisanteront même en rappelant que la chose arrive quand plus aucun ennemi commun solide ne se manifeste contre l'OND et donc Sylva, rappelant à quel point ce modèle sociétal ne tenait que grâce à l'utilisation de menaces extérieures pour coaliser les populations.

Est également évoqué l'éventualité d'appliquer une décision au cas par cas sur l'ensemble des communes, bien que cette simple idée provoque des débats et oppositions très intenses. Les Communes Mounlao sont en effet certaines de pouvoir faire valider au moins localement ces décisions, tandis que les opposants plus monarchistes ou libéraux parlent d'une propagation de la fracture sylvoise et de l'établissement d'un protocole bien trop écrasant sur le plan bureaucratique et administratif. D'autres n'hésitent même pas à parler de portes ouvertes aux ingérences étrangères, en rappelant le caractère de certaines nations hégémoniques bien trop enclines à exploiter ce genre de tensions sociales.
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Note sur la situation géopolitique en Afarée et sur l'évolution de la place et implication de Sylva dans ces dynamiques.
Impliquée en Afarée de par la présence d'allié (Faravan, TUM caratradais, tanskiens, yukanaslaves et nordistes) et de partenariats (d'abord avec l'Antegrad, puis l'Azur), Sylva est maintenant confronté à des changements rapides des relations inter-étatiques locales avec le développement de nouveaux réseaux diplomatiques et points de tensions. Cette analyse vise conséquemment à faire le bilan de la situation pour en déduire les changements de priorité et positionnement du Duché en Afarée de manière cohérente, dans le sens de ses intérêts et partenariats locaux. Elle a été établie le long d'assemblées parlementaires et consultations de groupes d'experts géopolitiques et stratégiques.

Contexte initiale :
La "situation initiale" impliquant Sylva jusqu'à présent comptait avant tout son alliance avec les membres de l'OND présents en Afarée et ses partenariats avec l'Antegrad, bousculés par la régionalisation de la crise du Gondo, suivis dernièrement de la colonisation violente de Kabalie menée par Carnavale, suivis d'un génocide de la population autochtone.

L'OND en Afarée :
Faravan et TUM, absence sylvoise, attention ponctuelle au gré de crises.

L'intégration de Sylva dans l'OND et conséquemment l'UNAFCOM implique un suivi généralisé des évolutions géopolitiques et points de tensions concernant plus ou moins directement des membres du conseil militaire, en Afarée également. Cet élément qui aurait du être le plus grand vecteur d'implication sylvoise en Afarée s'est avéré finalement très mesuré, avec un engagement sylvois quasi-absent dans les crises continentales :
  • Le Gondo ne concernant pas l'OND malgré la proximité des territoires nordistes de Makola et Owembo. L'Empire du Nord n'a jamais mobilisé d'interventions particulières de l'OND malgré son attention prononcée sur la région.
  • La crise du Diambée dans laquelle Faravan avait émis des inquiétudes et mobilisé l'article 4, sans que l'OND soit amené à intervenir de manière concrète avant que le régime ne s'effondre et que l'attention internationale se porte sur lui.

L'Antegrad et la régionalisation du conflit Gondolais :
Opposition à l'Ouwanlinda, rapprochement de l'Azur et de l'ensemble des participants de l'opération Péla, trouble des relations anteriènes et début de l'implication active du Duché en Afarée.

Suite à l'ouverture de relations diplomatiques avec l'Antegrad, un nombre important d'accords économiques avaient rapidement été passés, incluant un contrat d'exclusivité sur les exportations d'uranium anterien et la location des droits d'exploitation des gisements platinoïdes. Un accord militaire avait également été développé avec l'implantation d'une base sylvoise accueillant trois centaines de soldats et un bataillon de cavalerie. Cet accord était justifié par l'Antegrad face aux montées des tensions de la région impliquant Royaume de Moron et la Côte d'Assad. Estimant les risques d'escalade comme mesurés et les intérêts économiques comme suffisamment intéressants pour justifier une implication active, le Duché de Sylva a consenti à déployer une base militaire et à s'engager dans la région. Les choses se sont par la suite apaisées et les États d'Assad et Moron se sont renfermés pour atteindre un statu quo profitable à Sylva : présence militaire locale et intérêts économico-industriels très avantageux.

Les choses ont évolué dernièrement avec la régionalisation de la crise du Gondo suite aux implications Anteriènes et Ouwanlindaise. Brièvement allié au gouvernement officiel du Gondo avant de se rétracter, l'Antegrad s'est retrouvé en opposition avec l'Ouwanlinda, inversement allié à l'Armée Démocratique avant de se retirer également du conflit suite à, selon les discours officiels d'Ateh Olinga, des "victoires si éclatantes que l'AD les ont supplié de partir". De là part une régionalisation du conflit quand l'Antegrad, pourtant désengagé du Gondo, opère une frappe aérienne sur une base militaire ouwanlindaise sans déclaration d'intention. De là part une riposte de l'Ouwanlinda, escaladant le conflit, en prenant pour cible directement le dirigeant anterien avec succès. Cette escalade signe le début de l'implication sylvoise active et militaire dans la région.

Cette implication se justifie par un ensemble de facteurs : intérêts économiques sylvois évidemment, mais aussi engagement direct de par la base militaire implantée et proximité de Makola et Owembo alors exposés à l'élargissement de ce conflit. C'est donc dans une volonté de contenir l'escalade que le Duché de Sylva, l'Empire du Nord, Tanska et Caratrad prennent la décision de mener l'opération Péla : l'établissement d'un blocus équitable à l'Antegrad et Ouwanlinda pour empêcher l'apport supplémentaire d'armes offensives et empêcher de nouvelles escarmouches. L'Ouwanlinda en particulier ne peut produire de manière souveraine des missiles balistiques, impliquant un armement étranger visant à déstabiliser la région. Le blocus a pour condition initiale de se maintenir jusqu'au remplacement du défunt dirigeant Idi Amar permettant l'engagement de discussions de paix.

Cette décision soudaine de mener un blocus est appliquée de manière pénible, d'abord parce qu'elle se fait dans la précipitation, sans concertation de nombre des États afaréens voisins (seuls Makola et Owembo pouvant réellement exprimer une demande d'aide). Ce n'est que progressivement que ce blocus sera formalisé avec un ensemble de nations afaréenne dont l'Azur (acteur estimé comme le plus crédible) et le Finejouri (point important sur lequel il faudra revenir, concernant la Kabalie) avec un cadre clairement défini. En parallèle, des tensions se développent brièvement entre Sylva et l'Antegrad, le gouvernement de ce dernier exprimant son outrage face au traitement réservé par Sylva, pourtant partenaire économique et militaire. Cet outrage s'inscrit dans les débats sur la nature des victimes des évènements : qui est la victime entre le premier à subir une frappe ciblée contre des infrastructures, et l'auteur de ladite frappe quand la riposte est dirigée directement contre son dirigeant ? Le Duché de Sylva décide, quoi qu'il en soit, de s'élever au-dessus de ce questionnement pour répondre à un objectif défini : interrompre l'escalade et la régionalisation du conflit gondolais.

Après des discussions, le Duché de Sylva et l'Antegrad s'entendent, en particulier quand ce second apporte les garanties qu'il ne poursuivra pas le conflit et exprime des volontés raisonnables se réduisant à une demande d'excuse. Se formalise en même temps l'opération Péla dans une initiative afaréenne menée par l'Azur et Antegrad, intégrant l'Antegrad dans le processus. L'objectif évolue : continuer d'interdire l'apport d'armement offensif à un État jugé comme instable et dirigé par un individu impulsif et belliqueux, le temps qu'une paix soit conclue entre les deux béligérents avec pour modeste condition d'avoir des excuses d'Ateh Olinga et son engagement qu'un tel acte ne sera pas réitéré.
S'ajoute à cela la déclaration de guerre de la Clovanie à l'encontre de l'Ouwanlinda suite à un tir de missile ouwanlindais, qui risque encore de déstabiliser la situation.

Le génocide de Kabalie par Carnavale :
L'outrage sylvois et les réactions douteuses de la Némédie et Finejouri.

Les négociations entre l'Antegrad et Ouwanlinda ont été bousculés par la frappe de missiles "Cramoisies" par Carnavale contre Kabalie, provoquant un massacre de grande ampleur avec les affres intrinsèques (mouvements de populations, famines, contamination aux agents chimiques véhiculés par les missiles), puis par l'invasion et colonisation de la région de manière violente. Carnavale se place alors en empire colonial assumé avec une politique raciste, islamophobe, antisémite et théocratique fanatique. La religion devient un prétexte de discrimination et de hiérarchisation sur des principes intolérables (ethniques, religieux) et sert de prétexte à des actions ignominieuses.
Le Duché de Sylva prend évidemment la décision d'immédiatement condamner cette colonisation et de qualifier Cramoisie de mouvement terroriste tout en refusant de lui reconnaitre la moindre légitimité ou qualité "d'État-nation souverain". Kabalie est et restera le pays violemment occupé par Carnavale et son proxy terroriste, Cramoisie.

Cette décision sylvoise est toutefois loin d'être unanime, certains États afaréens s'empressant de reconnaitre une légitimité et souveraineté chez Cramoisie, niant la Kabalie, en établissant des relations diplomatiques et même des coopérations militaires avec le mouvement terroriste Cramoisie. C'est le cas du Finejouri, qui officialise l'ouverture d'une ambassade, ou encore de la Némédie, qui ira jusqu'à se faire assister par Carnavale pour éradiquer des mouvements rebelles terroristes. Elle en paiera d'ailleurs le prix, avec des dommages collatéraux et une pollution si importante qui en résultera qu'elle condamnera à un effondrement assez soudain le pays.
Ce bouleversement géopolitique et l'émergence d'une nouvelle menace violente amène à une évolution des négociations entre l'Ouwanlinda et Antegrad. L'Ouwanlinda fait évoluer ses positions en passant d'un discours provocateur à des discussions avec l'Antegrad pour mettre de côté leur mésentente et se concentrer sur la menace plus urgente que représente le proxy terroriste Cramoisie. C'est également en ce sens que le gouvernement ouwanlindais se tourne vers Sylva pour appuyer ses prises de position et soutenir une initiative commune pour endiguer l'expansion de la menace carnavalaise en Afarée.

Discussions sur les points avancés et définition de la conduite sylvoise à l'avenir :
Compte tenu de l'évolution de la situation, le Duché de Sylva peut établir que deux points de tension persistent :
  • Le premier concerne la régionalisation de la guerre du Gondo contre laquelle Sylva s'opposait déjà, considérant la menace pour Makola, Owembo et l'Antegrad. Si les tensions entre l'Antegrad et Ouwalinda sont en passe de s'apaiser pour se concentrer sur une menace plus importante, la déclaration de guerre clovanienne représente une nouvelle épine dans le pied exigeant des négociations immédiates, ou au moins un cessez-le-feu.
  • Le second, prioritaire et justifiant en partie la nécessité (en plus de l'impérieux besoin de stabiliser le voisinage des alliés) de couper court à la dynamique du premier, est de lutter contre l'expansion carnavalaise en Afarée. Carnavale a clairement initié une politique de colonisation de l'Afarée et commencé à la justifier en s'appuyant sur des discours religieux ou "méritocratiques" (Carnavale prétendant avoir fait plus pour la paix afaréenne en l'espace de deux mois que les afaréens en plusieurs millénaires). Cette politique se poursuivant avec une politique active (d'abord auprès de la Némédie), nous devons nous attendre à ce que les ingérences carnavalaise se poursuivent et que le pays cherche à légitimer son proxy terroriste en établissant de nouvelles relations avec davantage de puissances afaréennes.

Constituer un front commun :
Détourner par la diplomatie les éléments favorables au proxy carnavalais pour en couper les soutiens, puis parler d'une voix commune contre cette colonisation.

Ces observations mettent en évidence la nécessité d'harmoniser les réactions afaréenne pour constituer un front commun cohérent qui saura interrompre la reconnaissance qu'acquiert le proxy terroriste. Une intervention active à son encontre, s'il se rapproche d'autres nations afaréenne, risque de fracturer davantage le pays et provoquer toujours plus d'instabilité, qui bénéficierait beaucoup trop à Carnavale et à l'ensemble des nations impérialistes profitant du chaos généralisé. Il convient donc que Sylva s'inscrive dans une coalition internationale, idéalement d'initiative afaréenne, pour constituer un front avec un poids politique important et apte à intégrer l'ensemble des éléments contestataires se joignant au proxy carnavalais. Le Finejouri par exemple, doit incessamment être contacté pour l'appeler à revenir sur ses rapprochements avec le proxy carnavalais et couper court aux soutiens qui lui donneraient la moindre crédibilité. Les experts géopolitiques sylvois mettent toutefois en avant la difficulté de mener un tel rassemblement face à plusieurs contraintes, la première étant l'absence même de volonté en Afarée de condamner la colonisation carnavalaise. Que ce soit par peur, intérêts spécifiques ou politiques complètement hors sols et inconscientes des motivations carnavalaises et de leur positionnement en Afarée, nombre d'États collaborent déjà, et les plus motivés à manifester une opposition active ne sont pas les plus influents ou les plus "crédibles".

Cette coalition devra conséquemment s'articuler autour d'éléments qualitatifs, tels que le FCAN reconnu pour sa cohérence et son poids diplomatique, ou encore l'Azur pour sa politique construite allant dans le sens de ces décisions. Ne devront pas non plus être négligés les éléments "secondaires" qui ne se sont pas déjà construits une crédibilité à l'internationale : l'Ouwanlinda par exemple, s'il reste dirigé par un gouvernement instable, ne saurait être écarté d'une telle coopération de par l'aide politique qu'il apporterait et la nécessité de coaliser un maximum de voix pour porter à l'international et pousser des nations comme le Finejouri à faire machine arrière. L'Antegrad doit également être activement impliqué, de par sa motivation et sa place en Afarée, ainsi que le soutien qu'il peut fournir.
L'implication d'anciennes puissances coloniales comme Velsna ou Fortuna n'est pas à exclure puisqu'elle représenterait un appui de poids, quand bien même pourrait être pointée l'incohérence de leur accorder une crédibilité quand la coalition s'articulerait contre la colonisation carnavalaise. La difficulté sera surtout de motiver l'implication de nations généralement renfermés et tournés vers le commerce et les intérêts financiers, à ceci près que Velsna dispose de colonies directement exposées à Cramoisie qui pourrait justifier une intervention, qui plus est si on considère la proximité de Cramoisie avec un détroit stratégique.
L'ensemble de l'OND sera évidemment appelé à participer, la chose concernant d'anciennes puissances coloniales comme l'Empire du Nord, ainsi que les provinces Makola et Owembo, mais Faravan également, acteur afaréen à part entière et légitime.

Appliquer une pression concrète sur Carnavale, son proxy et ses soutiens :
Contenir son expansion et, à terme, rétablir Kabalie puis réparer les torts qui leur furent infligés tout en tenant compte des moyens concrets pour dissuader les soutiens persistants envers Carnavale.

Au-delà de couper les soutiens afaréens à destination du proxy terroriste carnavalais, il convient d'adopter des dispositions concrètes. La première étape sera de s'entendre sur un objectif commun : interrompre la colonisation carnavalaise et rétablir les droits de la population de Kabalie, chose passant par l'anéantissement du dispositif colonial carnavalais et la reconstruction d'un État-nation en Kabalie, avec l'ensemble de l'autonomie intrinsèque et des infrastructures permettant à (ce qu'il reste de) la population de se rétablir et aller de l'avant.
Si l'interruption de la colonisation devrait se faire en grande partie avec l'établissement d'une coalition internationale pour couper les soutiens envers le proxy terroriste, il est évident que des puissances n'auront pas intérêt à suivre le mouvement, ou au contraire nombre de bénéfices à s'y opposer et encourager Carnavale dans la destabilisation de la région. Les puissances coloniales et impérialistes désireuses de perpétuer le pillage de l'Afarée seront logiquement amenées à alimenter la fracture afaréenne en condamnant la coalition, en soutenant les rapprochements diplomatique avec le proxy terroriste carnavalais, et en interagissant directement avec pour le renforcer (sans nécessairement fournir des armes, mais au moins commercer).
D'autres États pourront également s'opposer à une condamnation publique, simplement par peur des représailles carnavalaises. C'est pourquoi deux réponses concrètes doivent être appliquées :
  • Offrir des garanties sécuritaires aux puissances craignant de s'engager contre ce proxy terroriste en constituant un pacte défensif spécifiquement orienté contre Carnavale et son extension coloniale. Ce pacte permettra une mise en commun d'éléments défensifs (alerte précoce, DCA...) et une garantie de réponse armée et proportionnelle envers Carnavale en cas d'agression.
  • Si d'aventure des États persistent par intérêt dans un soutien envers le proxy terroriste carnavalais, des pressions concrètes devront être appliquées.

La nature de ces pressions est variable et étalée sur un spectre d'escalade. L'objectif est d'appliquer une forme de coercition progressive et adaptée à la situation, notamment si l'allégeance carnavalaise tient de la peur (et donc de la nécessité de répondre aux intérêts de l'intéressé via un pacte défensif rassurant) ou de l'intérêt contraire au bien-être de l'Afarée (volonté déstabilisatrice et coloniale). Considérant que le projet colonial carnavalais est fondamentalement opposé aux intérêts afaréens et que toutes formes de soutien, voir de passivité, seraient dommageables à l'avenir en laissant s'implanter (et se légitimer) une dynamique nuisible, les États afaréens sont alors légitimes à se coaliser et faire appel à des soutiens extérieurs pour appliquer une réponse sévère aux soutiens directs et indirects de cette menace commune.
Ces réponses peuvent se présenter de manière non exhaustive sous les formes suivantes :
  • Condamnation publique.
  • Rappel des ambassadeurs.
  • Sanctions économiques et ruptures des accords marchands.
  • Rupture des relations diplomatiques.
  • Embargos.
  • Manœuvres militaires d'intimidation.
  • Violation de l'espace souverain, aérien ou maritime.
  • Attaque localisée contre des infrastructures militaires.
  • Abordage et capture de cargos civils.
  • Déni d'accès en dehors du territoire national.
  • Blocus militaire.

L'objectif est de minimiser l'escalade et de ne pas aller jusqu'aux derniers points (qui pourraient aller plus loin, jusqu'à la destruction systématique des appareils militaires sortant ou l'invasion). Considérant que l'objectif est d'éviter la fracture afaréenne, il va de soi que ces solutions ne sont pas à appliquer et que la diplomatie est à favoriser.
De même, une fois Carnavale coupé de ses soutiens et son proxy terroriste isolé, il est peu envisageable d'aller au-delà des manœuvres militaires d'intimidation.

Résumé stratégique et réalités pratiques :
Scénario d'une confrontation politique entre une coalition internationale et Carnavale, la nécessité d'appliquer une pression qui n'engage pas à l'escalade, le statu quo comme unique solution.

LesGrosMissilesMiamMiam
Rayon d'action hypothétique et approximatif des missiles carnavalais pour une portée de huit mégamètres.

Si le cas de Carnavale exigerait une analyse stratégique à part entière, il peut déjà être conclu qu'en cas d'opposition entre une coalition internationale crédible et Carnavale, aucun des deux partis n'aura intérêt à frapper le premier. Si Carnavale représente une force de frappe démesurée apte à frapper fort n'importe où, le pays ne peut pas raisonnablement s'engager dans une guerre totale sans perdre sur la durée. Une guerre totale signifierait le sacrifice de son arsenal balistique et donc une perte de puissance de feu appréciable. Ajoutons que l'économie déclinante et les problèmes sociaux doublés d'une stagnation industrielle rendent pratiquement impossible la reconstruction des infrastructures éventuellement perdues lors d'un conflit d'ampleur. Dès lors où Carnavale se retrouve confrontée à une entité apte à riposter, elle n'aura plus d'intérêt à frapper.
La réciproque est vraie pour une éventuelle coalition internationale crédible : même en ayant la force de frappe d'anéantir Carnavale, elle n'aurait pas d'intérêt de le faire et donc d'assumer une guerre totale avec un lot important de pertes.

La réalité pratique qui s'impose à ce moment est le statu quo comme principale solution. Carnavale a témoigné d'une certaine rationalité pendant la crise des missiles avec l'Empire du Nord. Le pays a acquis les notions d'intérêts nationaux (ou plutôt privés des familles dirigeantes), d'escalade et de survie. Considérant cela, il suffit que soit garantie que toutes les attaques à l'encontre de la coalition internationale entraînent une réponse proportionnelle pour que Carnavale n'ait pas intérêt à franchir une ligne rouge. Cela permet conséquemment de fixer cette ligne rouge entre l'embargo économique et les manœuvres d'intimidation. S'il devrait être possible de mener ces dernières, le flou avec les étapes suivantes de frappes directes trop susceptibles d'enclencher une escalade ne sont pas dans les intérêts de la coalition. Mais un isolement diplomatique et économique de Carnavale et de son proxy, doublé de la garantie que toutes expansions militaires futures recevront une réponse armée assurée, constitueront une première étape pour cloisonner le proxy militaire et prévenir l'élargissement de l'influence et des ingérences carnavalaises.

Considérant que l'un des objectifs stratégiques revendiqués du projet est de mettre en place un État religieux accueillant des fidèles, un isolement politique, religieux et démographique pourrait également amener à un échec de cet état final recherché et potentiellement annoncer un déclin de cette entreprise, au profit d'une résurgence du peuple de Kabalie. Cette piste n'a pour le moment pas encore été étudiée et fera l'objet d'une attention particulière à terme, sur le plus long terme, une fois que sera déjà garanti le cloisonnement de l'expansion coloniale carnavalaise.

Résumé concret de l'approche pratique :
De l'organisation d'une coalition internationale orbitant autour d'acteurs afaréens à l'isolement de Carnavale et de son proxy par la force de la diplomatie.

Considérant les éléments avancés, à savoir la nécessité de contenir et repousser la progression coloniale carnavalaise selon les intérêts des États afaréens (incluant les partenaires de Sylva), la légitimité de ces États à mettre en place une réponse concrète, la nécessité d'offrir des garanties répondant aux intérêts sécuritaires des nations soumises à l'intimidation carnavalaise, et finalement la nécessité d'isoler complètement Carnavale de manière à engager le déclin de son infamant projet, le plan d'action suivant est proposé :
  • Organiser une coalition défensive crédible et garantissant une réponse dissuasive contre la moindre offensive carnavalaise à l'encontre de l'un des membres. L'OND s'étant illustrée par sa capacité à répondre militairement à Carnavale et à constituer une défense crédible, elle constitue un noyau potentiel à une telle coalition défensive.
  • De manière à respecter et s'intégrer dans les initiatives souveraines de l'Afarée, cette coalition dont la sécurité sera garantie par l'OND doit s'articuler autour d'acteurs et mouvements afaréens.
  • Le premier acteur afaréen serait évidemment Faravan, membre de l'OND et du conseil militaire, contre qui toutes attaques armées se verraient attribuées une réponse proportionnelle garantie. Faravan constitue ainsi un acteur crédible pour rassembler les voix tout en ayant une garantie défensive.
  • De Faravan pourra s'étendre la coalition en visant prioritairement les éléments existants, dynamiques et organisés : le Forum de Coopération d'Afarée du Nord et le Pacte Afaréen de Sécurité.
  • La mise en commun d'un dispositif de sécurité crédible et cohérent entre le FCAN, le PAN et l'OND assurera un parapluie balistique diplomatique (les familles carnavalaises n'ayant pas à s'engager dans une escalade).
  • Cette coalition pourra ensuite intégrer les éléments isolés et leur offrir la sécurité nécessaire pour faire valoir leur voix sans crainte.
  • De là pourra s'exprimer la volonté afaréenne unanime de s'opposer à l'extension et expansion coloniale carnavalaise, permettant son isolement complet, politique, économique, démographique et religieux.
  • Pourront de là s'entamer des manœuvres équilibrées visant à appliquer une réponse concrète n'engageant pas à l'escalade pour achever le délitement du projet colonial.

En conclusion :
Sylva réaffirme avec force et assurance ses condamnations envers Carnavale, le refus de reconnaitre Cramoisie comme un État-nation, la reconnaissance de Cramoisie comme une entreprise génocidaire, terroriste et coloniale, et sa volonté d'endiguer concrètement cette menace contre les intérêts afaréens (et donc d'alliés de Sylva).
Considérant cela, Sylva s'engage à militer pour l'apaisement des tensions entre l'Antegrad, Ouwanlinda et Clovanie, via des moyens coercitifs s'il le faut, de manière à focaliser les moyens matériels et diplomatiques contre l'entreprise coloniale génocidaire carnavalaise.
Sylva militera pour que Faravan initie un mouvement audible de contestation et en serve de point de départ, considérant que le parapluie militaire de l'OND et la garantie que toutes agressions recevront une réponse armée dissuaderont les familles carnavalaise de se risquer à une escalade.
L'ensemble des organisations existantes de l'Afarée seront appelées à se rapprocher de Faravan pour constituer un front commun et sûr, contre lequel toutes agressions recevront une réponse. La volonté est de mettre fin aux leviers d'intimidations de Carnavale lui permettant de forcer une reconnaissance politique de la part des nations afaréennes isolées.
Pourront et devraient également être intégrés des acteurs internationaux extra-afaréen de manière à donner du poids à ce front commun et à universaliser ce message d'opposition à l'impérialisme et au génocide carnavalais.
Pourra alors s'initier une dynamique concrète de sanctions économiques et politiques visant à l'isolement de Carnavale et à l'échec de son projet colonial, jusqu'à sa perte de vitesse suivie d'une réadaptation des stratégies appliquées pour achever son abandon et permettre un rétablissement des populations de Kabalie.
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Compte rendu de l'assemblée parlementaire d'urgence suite à l'actualité afaréenne
Blocus et tirs de missile contre la République des Trois Nations par l'Antegrad et Churayn.

C'est de manière impromptue et sans le moindre préavis que l'Antegrad et Empire Théocratique de Churayn ont lancé une offensive contre la République des Trois Nations, comprenant un blocus appliqué sur l'un des territoires ultramarins, doublé de tirs de missiles balistiques. Cette manœuvre s'est faite sans la moindre communication et les retours sur la question sont pour le moment éparses. Compte tenu du contexte actuel afaréen et des engagements et initiatives de Sylva sur place, a été mené une assemblée parlementaire urgente pour discuter de la question, analyser sur les implications de ces manœuvres et définir la ligne politique sylvoise.

Le premier constat est la crédibilité des deux acteurs pour mener une lutte décoloniale, quand la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad soutenait le gouvernement gondolais, comparable à un proxy clovanien, et que l'Empire Théocratique de Churayn se qualifie lui-même d'Empire, et dispose d'un ensemble de territoires ultramarins au Nazum comparables à ceux de la République des Trois Nations en Afarée. Ajoutons que l'Empire de Churayn s'est déjà illustré pour ses prises de positions concernant la question coloniale et génocidaire carnavalaise en Afarée, en détournant l'attention des discussions et condamnations sur les territoires ultramarins de nations extra-afaréennes en Afarée, mettant au même niveau ces territoires à l'invasion exceptionnellement meurtrière menée par Carnavale en Afarée.

Les parlementaires ont à partir de là convenu assez unanimement que cette opération, annoncée comme servant un objectif décolonial, tenait davantage des prémices d'une invasion à but exclusivement impérialiste. Les frappes de missiles et le blocus s'engagent ainsi dans une logique d'escalade, isolement, préparation du terrain et test des réactions internationales avant une invasion de grande ampleur. Les retours actuels parlant également de frappes contre des bâtiments gouvernementaux des Trois Nations, acte témoignant d'une escalade au degré de la guerre totale avec volonté de décapiter le gouvernement, la thèse des préparatifs d'une invasion à caractère coloniale semble se confirmer (tant l'Antegrad que Churayn disposant déjà de territoires ultramarins s'apparentant à des colonies, ce ne serait à terme qu'un ajout à cette collection). Il est même fort probable que cette opération joue sur la fracture criante de l'Afarée et l'attention détournée par Carnavale. D'autres émettent l'hypothèse (sans qu'elle puisse être confirmée) que ce serait à l'inverse une opération visant à détourner l'attention de la crise de Kabalie par Carnavale via différents accords en sous main.

Est aussi soulevé que l'Antegrad sort tout juste (est à peine sortie, pour rester factuel) d'une crise semblable, et qu'il est conséquemment parfaitement au fait du caractère inapproprié d'une telle offensive.

La question carnavalaise, si elle a déjà été évoqué, reçoit tout de même un point d'attention particulier pendant les discussions : chaque jour qui passe sans qu'un frein ne soit appliqué à la politique carnavalaise est un jour supplémentaire où se poursuivent la destruction de la Kabalie, le massacre de sa population, la négation de sa souveraineté et la fin de sa culture. Sont donc considérés avec la même gravité le silence et inaction envers ce crime, mais aussi les actions divisant l'attention et les moyens disponibles pour résoudre cette catastrophe humanitaire. Est unanimement acquis par l'assemblée parlementaire sylvoise que la colonisation carnavalaise est la priorité absolue à gérer en Afarée.

Considérant ces constats et les interprétations qui en sortent, l'assemblée a ensuite commencé à discuter des mesures à prendre. Plusieurs parlementaires ont d'ailleurs profité pour exprimer leur surprise vis-à-vis d'une assemblée d'urgence pour un sujet afaréen, ce à quoi il leur a été répondu que tenant compte de l'engagement actuel de Sylva sur place et de la question carnavalaise, qu'il était naturel de réagir rapidement à une nouvelle crise de ce genre. S'ajoute à cela la présence d'alliés pas si éloignés du théâtre des opérations, ou de l'implication d'un étroit partenaire de Sylva.

Se sont ensuite suivies les discussions sur les réponses de Sylva en suivant plusieurs lignes directrices : conserver une politique cohérente en Afarée, suivre des objectifs moraux et humanitaires priorisant la sauvegarde de la population de Kabalie sans non plus empiéter sur la souveraineté et paix afaréenne, et enfin agir selon la mesure du possible. Plusieurs décisions ont à partir de là été adoptées avec un lot d'échanges fleuris :
  • Immédiatement émettre un communiqué gouvernemental sylvois condamnant l'opération antero-churayn et désavouant son partenaire anterien dans cette affaire, tout en apportant un soutien politique à la République des Trois Nations et en rappelant que la menace prioritaire à traiter est Carnavale.
  • Prendre contact avec l'Antegrad afin d'obtenir une meilleure conscience de ses objectifs et établir s'il est possible de raisonner le gouvernement anterien.
  • Prendre contact avec la République des Trois Nations pour établir quelles formes de soutiens plus concret pourraient être fournis.
  • Ne pas agir pour l'heure, faute d'éléments le permettant.
  • La suspension de la participation sylvoise dans l'opération Péla, qui n'a plus de raison d'être en vue de la désescalade engagée par les deux acteurs et l'urgence de la crise en Kabalie, qui devient prioritaire sur l'alocation des moyens sylvois.

Cet avant-dernier point est celui qui a fait le plus débat, en vue de l'implication pro-active de Sylva suite à l'affaire Antegrad-Ouwanlinda et du revirement que cela impliquait. L'image à l'internationale et les critiques qui pourraient en émerger risqueraient de nuire à la politique sylvoise. Un parlementaire nationaliste a répliqué que Sylva n'avait pas à porter attention aux reproches des autres nations, ce à quoi on lui a "gentiment" expliqué que si, la capacité de Sylva à établir des échanges diplomatiques et politiques dépendait de la crédibilité qu'elle saurait construire auprès de ses homologues et donc de sa capacité à anticiper et écouter les critiques pour y répondre de manière appropriée. Les débats ont regagné ensuite en sérieux en répondant point par point à ce sujet :
  • L'opération Péla, puisque c'est le cœur des éventuelles critiques, se faisait dans une volonté de désescalade face à la régionalisation du conflit gondolais et avait en effet été opérée dans une certaine précipitation avant de se consolider et formaliser auprès d'acteurs afaréens légitimes. Notons que cette opération avec permis l'obtention de garanties de l'Antegrad à ne pas poursuivre l'escalade.
  • Il va de soi que l'opération antero-churayn ne répond pas à un tel objectif de paix et n'est pas comparable au blocus sylvois.
  • Toutefois et tout aussi condamnable que ce soit ce blocus, le Duché ne dispose d'aucune forme de partenariats et ententes légitimant une intervention directe et rapide tel que ce fut le cas avec l'Antegrad (pas d'accords militaires avec base sylvoise sur place, ni territoires alliés à proximité potentiellement impliqués).
  • Ajoutons que l'application de l'opération Péla sous sa forme a rencontré de nombreuses résistances afaréennes et témoigné du caractère inapproprié de cette méthode et de la nécessité de l'ajuster à l'avenir (en accord avec les principes de construction de la crédibilité en répondant constructivement aux critiques). Cela justifie d'autant plus une absence d'initiative sylvoise et supervision d'une éventuelle opération par le Duché, mais plutôt une participation à une opération d'origine afaréenne.

Le dernier point a aussi porté à débat, mais les dirigeants de l'Antegrad et de l'Ouwanlinda ayant tous deux témoigné de leur bonne volonté, et la direction générale prise par les discussions, assurent que le blocus n'a plus lieu d'être. Vient également un objectif plus pragmatique : rapidement disposer de moyens militaires importants. Si le rapatriement du groupe aéronaval est statué pour assurer l'entretien des bâtiments et repos des équipages avant une nouvelle mission, la question de l'escadrille sylvoise à Makola n'a pas été résolue. Il est estimé comme intéressant d'un point de vue stratégique de maintenir une force de réaction aérienne rapide sur place.

En conclusion : l'assemblée parlementaire s'est entendue pour ne pas reconnaitre la légitimité des revendications anticoloniales de l'Antegrad et Churayn vis-à-vis des Trois Nations en vue de la nature des deux États et du processus adopté. Est aussi reconnu que la menace carnavalaise est une priorité absolue et que cette Opération Ocomba nuit à cette cause en contribuant à la fracture afaréenne et à la division de l'attention et des moyens, répondant davantage à des objectifs carnavalais. Le Duché de Sylva annonce également son soutien politique envers les Trois Nations et ne se fermera pas à l'apport d'un soutien plus concret envers d'éventuelles initiatives afaréennes pour pacifier la situation et reconcentrer la lutte contre la colonisation et le génocide par Carnavale de Kabalie et de son peuple.
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Compte rendu de l'assemblée parlementaire sur le cas du Drovolski
Dans la continuité des annonces sur l'évolution de la politique internationale sylvoise

Suite aux bombardements d'Estham et au génocide en Kabalie, l'assemblée parlementaire a convenu de prendre conscience de l'augmentation des dangers en quantité et intensité, de leur potentiel de létalité, et de la manière dont ces dangers peuvent émerger progressivement face à un laissé-faire. Une menace se développe de manière progressive via divers mécanismes (acquisition d'armes accrue sur le plan quantitatif et qualitatif, développement d'une doctrine de létalité, assimilation de cette doctrine par la classe gouvernante, banalisation auprès de la population). Ces mécanismes peuvent être définis avec clarté et identifiés, permettant de reconnaitre avec précision les nations et organismes susceptibles de se livrer à des actes de destruction "illégitimes". Ces critères sont particulièrement importants pour distinguer n'importe quel pays développant de manière légitime un arsenal militaire assurant de manière souveraine sa défense, et celui visant clairement à la projection d'une destruction injustifiée. Après délibération et proposition des divers partis, voila ce qui ressort déjà :
  • Un arsenal projetable est développé, incluant des missiles balistiques, de croisières, et des vecteurs (sous-marin lanceurs d'engins/de missile, bombardiers stratégiques ou furtifs...). Cet arsenal vise spécifiquement non pas à la neutralisation ciblée d'outils à usage militaire dans l'optique de désarmer une menace, mais bien de perpétrer une quantité maximale de dommages collatéraux et civils. Un tel arsenal ne suffit pas à définir une intention de menace contre une population civile et peut se confondre avec une volonté de dissuasion militaire.
  • Vient alors la question de la doctrine intégrée par la nation : ne peuvent pas être mis au même niveau une politique de destruction mutuelle, qui implique une réponse proportionnelle contre une menace existentielle, à une politique de destruction unilatérale avec une initiative ne répondant pas à un besoin de défense ou riposte, mais bien d'extermination selon un but offensif. Une nation est une menace si elle a pour doctrine de frapper sans justification légitime, à savoir répondre à des questions sécuritaires, mais pour répondre, par exemple, à une ambition expansionniste.
  • Un facteur aggravant de cette doctrine concerne la facilité avec laquelle elle serait appliquée en fonction de son intégration dans les dispositifs décisionnels. Existent ils des contre-pouvoir pour l'empêcher ? Qui peut prendre la décision de lancer une campagne de destruction massive ? Quels sont les motifs recevables ?

Peuvent à partir de là être orientées les discussions en prenant un exemple sur qui s'appliqueraient ces critères, et un sur qui ils ne s'appliqueraient pas :
  • Le Drovolski ou Carnavale sont clairement définis par ces critères avec la constitution d'un arsenal projeté et pensé pour une destruction indiscriminé tout en intégrant une politique de destruction répondant à une initiative offensive et non à un besoin d'auto-défense (l'exemple de Kabalie avec Carnavale, ou la politique balistique du Drovolski en cas de rupture de contrats). Les pouvoirs sont qui plus est concentrés dans ces deux régimes, dont les strates décisionnaires disposent d'une autonomie totale à initier ces frappes.
  • Réciproquement, un exemple s'étant illustré récemment est le Faravan. La nation a annoncé préparer la dotation d'un arsenal chimique, correspondant à une capacité de destruction indiscriminée projetable. Or cela ne s'intègre pas dans une doctrine de destruction unilatérale, mais de dissuasion et de destruction mutuelle assurée. Autrement dit, la différence entre ces trois États dotés de capacités de destructions civiles massives est que deux ont l'intention et la doctrine de l'utiliser à des fins offensives (que l'on qualifierait d'illégitime) en opposition au Faravan qui l'intègre dans une doctrine dissuasive et défensive (et conséquemment légitime, répondant à un impératif d'assurer sa souveraineté et non d'écraser celle d'autres nations).

L'arsenal chimique faravaniens ne fait pas pour autant l'approbation sylvoise puisque ne répondant pas au lois de la guerre sylvoise prohibant les usages et armes faisant déborder plus que nécessaire les affres de la guerre sur les populations civiles, incluant les armes chimiques pour les dégâts indiscriminés qu'elles provoquent.

Ces critères étant déterminés et approuvés par l'assemblée parlementaire sylvoise, ils constituent une fondation solide pour affirmer qu'une nation est une menace. Tel qu'élaboré précédemment, le Drovolski en est une malgré toute la proximité politique sylvoise à son égard, et aucun soutien n'alimentant cette menace ne saurait continuer d'être toléré. Vient alors la question : que faire ?

Une rupture des relations serait couteuse, mais surtout, peu constructive. Au-delà des affaires économiques et géopolitiques, le Drovolski profite toujours du soutien de Velsna qui amortit l'influence d'éventuelles sanctions. S'ajoute à cela que le Drovolski trouvera d'autres partenaires moins scrupuleux, et même sans eux, le régime continuerait de se renforcer. La coercition n'étant que peu efficace et risquant de dégénérer, reste la solution de l'influence douce et progressive. Drovolski est à un stade à la fois précoce et mature, dans le sens où son développement en qualité de menace est consolidé, mais innachevé là où Carnavale étant une menace ayant atteint son paroxysme. De plus, le Drovolski continue de se construire au niveau géopolitique et connait de nombreuses évolutions sociétales (ou plutôt législatives, considérant le fonctionnement du pays et de son dispositif décisionnaire) pour s'adapter aux relations internationales. Cela est un signe extrêmement positif : Mésolvarde est malléable et accorde de l'importance à ces relations avec ses partenaires, et surtout Sylva.

Vient naturellement une solution initiale qui sera ajustée au cours du temps par l'assemblée, mais qui fera l'unanimité : profiter de cette proximité pour réorienter et encadrer le Drovolski, en jouant sur des rapports de confiance (et sur un besoin de consolider cette confiance) suite à l'actualité pour établir un cadre favorable à une paix durable et mondiale. L'engagement du Drovolski à revoir sa doctrine et l'intégrer non plus comme un élément d'initiative offensive, mais de défense et dissuasion uniquement, le tout garanti par une adaptation des législations locales et consolidé par des accords défensifs avec Sylva suffira à réduire jusqu'à un certain degré cette menace.
Il est donc convenu de constituer une équipe d'émissaire pour aborder la question d'égal à égal avec ce pas associé, non pas dans l'optique de lui imposer ce changement, mais de l'orienter après l'avoir raisonné sur des intérêts mutuels et universels, ainsi que sur la consolidation des rapports que cela permettra.
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