08/07/2016
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Politique & jeu de cour - Page 3

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"Tu as lu la missive des cocos ?"

Nathalie essuya son nez en sniffant, requinqué par son fortifiant.

-Tu l'as lu ?

-Quels cocos, Adam ? Nous sommes littéralement entourés de ces noix.

-Ceux qui t'ont spécifiquement contacté avec leur missive. Ceux dont tu consommes un "produit traditionnel", oserai-je dire.

-Ah ! Ceux-là ! Oui, fort divertissante, je dois dire.

La comtesse afficha un grand sourire, débordante d'énergie et en pleine euphorie après son remède caribenos.

-Je crois bien les avoir "tilté" comme disent les damoiseaux. Mais c'est bien, c'est même parfait. On va pouvoir capitaliser dessus. Cela tombe même à point nommé avec les autres cocos qui reviennent à la charge sur les autres autres cocos.

-Hein ?

-Les loduariens et les goïdanais. Aye Bondié Ségnè Marie Joseph le Diable et Belzébuth, il y a beaucoup trop de cocos autour de nous, on ne s'y retrouve plus là. Vivement que l'on avance un peu pour faire le ménage dans tout ça.

Elle se leva brusquement d'un geste vif et commencer à marcher de manière ridiculement dynamique en rond dans la pièce. "Sortons dehors ! Il fait beau !" Et sans réellement laisser le choix à son mari, elle l'emmena dehors.

-Oui, il faut capitaliser là-dessus, créons un incident diplomatique. Il nous faut créer des points d'attention sur tous les points possibles. Nous sommes déjà en train de manquer le train de la pédophilie avec les propositions des autres cocos, les nôtres cette fois-ci avec la bande à Vougier. Ce sont des sujets qui parlent aux gens : les enfants abusés, les femmes enceintes utilisées. On doit l'utiliser.
Je vais leur faire une réponse salée histoire qu'ils réagissent et on fera un communiqué public de notre côté sur ça. Un bon point de tension entre caribeno et sylvois pour souder ces derniers, poser ce gouvernement révolutionnaires en grand méchant qui ravage le pays comme l'ont fait les komunteranos. Tiens, on fera le rapprochement entre les deux bien évidemment, les révolutionnaires faillis, pays en ruine, tout ça. On intègrera un discours anti-cartel, on continuera d'accuser le gouvernement caribeno de collaborer avec. Et comme d'habitude, on fera le rapprochement entre ça et l'engence collectiviste de Sylva.

-Comment ?

-"La gauche décadente veut comme d'habitude jeter l'argent des sylvois par la fenêtre !" ou encore "Tout cet argent qui sera détourné chez le narco-état". On continuera de crier au scandale et d'insister sur les points à scandale, typiquement de parler de don d'argent plutôt que de moyens dans la police. Il nous faut des ennemis extérieurs et associer à eux les collectivistes de Sylva.

-Et pour la missive ?

-Oh, on va la rendre publique évidemment, comme pour les cocos du sud. On fera passer ça comme une tentative d'ingérence et déstabilisation. "Regardez comment ils essayent d'intimider une comtesse". Et là, on balancera à nouveau leur reportage sur les cuisines, histoire de décrédibiliser le mako qui m'a adressé sa missive. On doit bien avoir moyen de caser le sexisme là-dedans. De toute manière, l'important n'est pas de taper juste mais de taper beaucoup et sur tous les plans. Il faut marteler, encore et encore jusqu'à ce que ça rentre dans le crane de suffisamment de sylvois pour qu'ils le répètent eux-mêmes sans notre aide.

-Et pour les mules ? Les femmes enceintes ?

-Ah, les "mules pleines", quel paradoxe... C'est une excellente question, on va continuer de les traiter comme des victimes puisque l'autre a défendu que c'étaient des... femmes fortes et courageuses ?

-Des actrices courageuses, oui.

-On va rendre ça public aussi et l'attaquer là-dessus. On devrait bien pouvoir caser quelques retournements accusatoires là-dessus. Enfin non, pas des retournements accusatoires, mais bref, dénoncer son discours hors sol. Des femmes enceintes qui se font ouvrir le bide pour se farcir les tripes de drogue, et il appelle ça des femmes courageuses.

Souriant, Adam la taquina :

-Tu en as l'air presque sincèrement choqué à en être gêné de consommer ça.

-Oh, je te rassure que non. Je ne me priverais pas de mes petits plaisirs du quotidien pour trois clochardes du pays d'à côté. Je serais même assez emmerdée si on arrivait à mettre fin à ce commerce de drogue.

-à ce point ? Tu es déjà addict ?

-Mais non, idiot, ça fera un épouvantail en moins. Déjà que l'annexion de Muzéaj par le Kah nous en a fait perdre un beau. Il nous reste toujours la Loduarie et la Goïda nous est servie sur un plateau d'argent... j'espère juste que la chieuse de la Duchesse ne va pas résoudre ça. Si elles ramènent encore le Kah pour balayer ces emmerdes, on sera bien emmerdés.

-On devra se contenter de Caribena.

-Maigre lot de consolation mais tant pis. Sinon il reste les velniens, on devrait bien pouvoir jouer sur la méfiance contre les eurysiens pour en faire un nouveau cheval de bataille. Et puis les velsniens sont une parfaite junte en général pour servir de nouveau épouvantail.

-Une junte ? Les velsniens ?

-Leur budget militaire est démesuré, leurs sénateurs sont des militaires, ils ont agi en Krésetchnie par mélange de divertissement et recherche de gloire, et ils basent leurs relations avec Achos sur des histoires de rapport de force en permanence. Mais ce n'est pas le sujet, depuis la ligue des fachos, ils n'ont pas donné d'autres raisons particulières à ma connaissance de les antagoniser. Enfin, çà et là Kresetchnie, mais c'est une espèce de sac de nœuds et les sujets s'en foutent, on n'arrivera pas à en tirer grand-chose.
Bon, résumons, on prépare des campagnes de communication sur : la pression des caribenos contre moi, leur narco-état, les goïdanais et loduariens, et voila ! Ah et il faudra relancer le débat sur les mesures contre la pédophilie là. On doit même en faire parler au-delà de Sylva, on a des nations partenaires où ça a réagi, rien qu'à Sterus qui n'est pas si éloigné. On devrait pouvoir faire prendre ça chez l'Empire du Nord et peut-être même pousser les loduariens à descendre les collectivistes sur ça. Oui, définitivement relancer ce débat... Bon ! Il est onze trois-quart, rentrons.
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Népotisme et biens publics : débat brûlant dans la Haute Assemblée !

C'était l'une des promesses électorales de la présidente Bernadette Vougier, s'attaquer aux acquis de la monarchie. Cela incluait deux éléments en particulier : le népotisme omniprésent qui assure des places de choix aux membres de la noblesse dans le gouvernement, administration et industrie, et la confusion entre les propriétés d'État (autrement dit l'aristocratie) et les propriétés desdits membres de l'aristocratie. Ces deux éléments permettent un contrôle considérable en passant complètement outre les principes de la démocratie malgré les institutions en place.

Le népotisme en premier lieu se fait de deux manières différentes : de manière directe et systémique. La première méthode consiste simplement à profiter des acquis de position de la noblesse qui monopolise déjà les positions de pouvoir et supervision, permettant de placer des membres de la famille. Des aristocrates au contrôle mettent d'autres aristocrates au pouvoir.
La seconde méthode est plus insidieuse tout en profitant toujours des acquis sociaux de la noblesse, mais en profitant cette fois ci des mécaniques typiques des milieux libéraux. Riches et de bonnes familles avec des relations étendues, les noblesse n'ont aucune difficulté à profiter d'une éducation de qualité avec tous l'accompagnement requis pour se positionner confortablement dans les sélections des plus grandes universités. Les excellents diplômes doublés d'expériences professionnelles mettent en bonne place les nobles dans les candidatures et concours pour entrer à des postes à responsabilité, même quand il y a un processus de sélection sur lesquels l'aristocratie n'a pas un plein contrôle.

Ces deux méthodes conjointement appliquées permettent une implantation solide de membres de l'aristocratie, donnant une gigantesque influence à cette caste malgré les processus démocratique. La chose s'apparente même à une forme de corruption contre laquelle il a toujours été difficile de lutter. Et vient le second point de ce grand programme de rétablissement de la démocratie : le contrôle des infrastructures publiques par des membres de la noblesse bien placés. Ces superviseurs influents travaillant au sein de véritables clans permettent ainsi une gestion douteuse des actifs de l'État et des bénéfices qui en découlent. La chose pose d'ailleurs d'importantes questions quand les Secteurs Industriels Planifiés, pensés pour assurer la souveraineté et les intérêts économiques de la nations.

La combinaison de postes de pouvoir et du contrôle des points stratégiques de l'économie permettent à l'aristocratie de surpasser les cadres de la démocratie. Mais viennent maintenant les questions d'importance : comment mettre fin à ces dérives ? Quelles mesures permettraient de lutter contre le népotisme et l'usage abusif des capitaux publics ? Peut on uniquement parler de dérives ?

Les groupes libéraux par exemple, ont défendus que les propriétés des familles aristocratiques héritées de leurs ancêtres ne pourraient être critiqués dans leur usage. Si la bourgeoisie et aristocratie se livrent à une lutte sans merci sur le contrôle de l'économie, les groupes libéraux ne peuvent pas se risquer à attaquer les principes de l'héritage. Le contrôle généralisé par les Secteurs Industriels est bien évidemment intolérable (les libéraux étant sans surprise opposés à la planification) mais reprocher à la famille Boisderose de posséder personnellement des parts du Pôle Nucléaire hérités de leurs ancêtres n'est pas légitime.
Communistes et Collectivistes se sont naturellement offusqués de ces positions, dénonçant là un conservatisme visant simplement à maintenir des inégalités et des héritages illégitimes.

Et sur la question du népotisme, c'est là encore un point délicat : comment reprocher que les meilleurs éléments avec les meilleurs diplômes et expériences sont sélectionnés sur les postes à responsabilité ?

Les sociaux-démocrates proposèrent en bon centristes de simplement mettre en place des mesures pour favoriser les candidats non issus de la noblesse : insister sur les bourses scolaires, l'insertion professionnelle... mais ce sont là des mesures déjà en place et qui vont difficilement suffir à dévier une telle dynamique sociale.
Sur la question du contrôle des capitaux, c'est la même chose : simplement insister sur les objectifs de supervision nationale quels que soient les propriétaires.

Autrement dit, ce sont là de longues discussions qui débutent pour réguler le contrôle excessif et antidémocratique de l'aristocratie sur le contrôle de l'état. Les différents partis peinent déjà à s'entendre sur les propositions initiales qui devront ensuite être discutées.
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