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Activités étrangères en Translavya - Page 3

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L'Unité, organe de presse officiel du Parti Eurycommuniste Velsnien a écrit :

Drapeau


Communiqué officiel du comité central du Parti Eurycommuniste velsnien, 28 mars 2016



Le camarade Lorenzo est mort. Immense émotion pour les travailleurs du monde.



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La terrible nouvelle et le grand malheur viennent se jour frapper tous les peuples libres, et les travailleurs du monde entier, par l'annonce du décès de notre cher et grand camarade Lorenzo, secrétaire général de la Loduarie Communiste, ce 28 mars 2016. Le peuple héroïque de la Loduarie Communiste et son gouvernement venant nous apprendre la triste nouvelle de la disparition du grandiose bâtisseur du loduarisme, de la figure la plus importante de l'eurycommunisme du XXIème siècle.

Tout d'abord, par ces mots, nous nous adressons en premier lieu au peuple loduarien, de la part de tous les exploités, de tous les écrasés, de tous les sans-rien, qui ont porté sa figure comme étendard d'une société résolument nouvelle et révolutionnaire.

Une peine immense emplit nos cœurs. En cette journée cruelle de deuil universel, nous assurons au peuple loduarien de notre fraternelle et indéfectible solidarité. Tous les travailleurs de Velsna, et tout le peuple de Velsna, tous les vrais camarades, tous les vrais amis de la paix universelle et de la République de l'amour humain partagent une même douleur. Pour tous les exploités de la classe ouvrière velsnienne, le camarade Lorenzo, malgré sa mort, ne cessera jamais, ô grand jamais, d'être perçu par tous les velsniens comme un grand artisan d'une société alternative et belle: celle du socialisme.

Nous rendons hommage à celui qui, en 2001, a allumé une étincelle d'espoir dans une Loduarie alors rongée par une junte militaire fasciste. Qui parmi les opposants de ce grand homme aiment à rappeler à quoi ressemblait la Loduarie avant l'ascension au pouvoir du camarade Lorenzo ? Qui parmi les nations capitalistes osera omettre que durant ces quinze années de mandat, ce grand libérateur des peuples s'est contenté de gouverner sur un qtatut-quo ? Non. La Loduarie communiste, nous pouvons le dire, a permis à des millions de travailleurs de sortir de la misère et de l'analphabétisme. Lorenzo a récupéré une Loduarie roulant à la charrue, et il la laisse aujourd'hui avec l'un des plus grands parcs nucléaires du monde, avec un réseau routier et ferré modernisé, avec des logements gratuits pour tous les travailleurs.

Et cette étincelle qui s'est allumée en Loduarie en 2001 a eu tôt fait de devenir un grand feu de joie, car le camarade Lorenzo ne se serait jamais contenté de libérer un seul pays: il fallait émanciper toujours plus de peuples, libérer toujours plus de travailleurs. Nous n'oublierons jamais l'action du secrétaire général en faveur du bonheur et de la libération des peuples: en Okaristan, en Translavye, et partout où le drapeau de la Révolution prolétarienne a été planté, tantôt avec succès, tantôt avec regret.

Le nom de Lorenzo illumine de sa resplendissante clarté le chemin à suivre pour réaliser le plus grand rêve de l'humanité: le chemin du communisme ! Nous, membres du comité central du Parti Eurycommuniste Velsnien, que nous saurons puiser dans la vie et l’œuvre du camarade Lorenzo, dans la clarté de ses perspectives révolutionnaires, dans l'audace et le caractère concret de ses directives, dans sa liaison constante avec les masses laborieuses, des forces chaque jour renouvelées, pour en suivant la trace du camarade secrétaire, être dignes du qualificatif de "loduariste".

Les eurycommunistes velsniens sauront rester fidèles aux principes loduaristes, contre les déviations de la ligne telle qu'édictée par le camarade Lorenzo, réaffirmant sans cesse la fermeté de notre tâche de libération et d'émancipation du genre humain. Nous prenons acte, par ta mort, camarade Lorenzo, su rôle fondamental de tous les partis frères dans l'apport aux masses laborieuses de la formation nécessaire à la lutte pour leurs droits.

Camarade Lorenzo, nous te disons adieu: ami de tous les travailleurs, de tous les opprimés, de tous les laissés pour compte. Tu as fait honneur à la quête du paradis socialiste, et nous tous, ouvriers de tous les pays: velsniens, loduariens, estaliens, translaves, qu'ils soient dans le monde socialiste ou capitaliste, nous reprendrons le drapeau.

Ta mémoire vivre dans nos actes, tes enseignements éclaireront toujours notre route. Nous ne cesserons jamais d'aller de l'avant, vers le communisme.


A la santé de Lorenzo !


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De chaton à tigre :

On va le protéger, ce chemin de fer.


La situation en DCT pouvait être vue sous plusieurs angles en fonction du point de vue que vous preniez. Pour certains, la Translavya n'est rien d'autre qu'une poudrière, le substrat d'une confrontation géopolitique sur les ruines d'un régime scientiste dépassé anéanti par la Loduarie et l'OND. Pour d'autres, c'était une simple source d'instabilité et de nuisance : entre la volonté réciproque des Translaves de se réunir sous un seul Etat, les tensions géopolitiques, les jeux d'influence, la présence militaire étrangère, les nuisances idéologiques. On pouvait sans l'ombre d'un doute affirmer que la Translavya était une source de nuisances. D'autres encore voient cette région comme une opportunité : un moment unique de mettre en lumière deux régimes que tout oppose pour savoir qui obtiendra le plus grand des prestiges. Le meilleur système économique, le meilleur système social, la meilleure armée, les meilleures infrastructures. Tout doit refléter à l'échelle locale la vision des deux idéologies qui se confrontent sur cette terre : le capitalisme libéral et l'eurycommunisme. En somme, c'était un moyen étrangement pacifique de démontrer qui avait raison. Plus besoin de seulement se fier aux écrits des économistes, des idéologues et des politiciens, la Translavya figurait de centre d'expérimentation des deux idéologies, chaque régime agissant comme une Red Team vis-à-vis de l'autre comme pour démontrer une théorie scientifique. Ironique venant de la nation qui a donné au scientisme sa réputation honteuse. Tous ces points de vues se respectent et ont une vision cohérente et logique de la situation.

Mais le cas du point de vue estalien est plus...particulier. En théorie, en tant que nation anarcho-communiste, à la fois membre de l'UICS et de l'Internationale Libertaire, l'Estalie devrait figurer au premier rang des alliés inconditionnels de la DCT et pour cause, tous les signes que les deux nations coopèrent vont dans le sens d'une réciprocité autant idéologique que diplomatique : soutien économique, construction d'infrastructures, envoi d'experts, soutien diplomatique implicite. On peut donc supposer que l'Estalie compte dans le rang de l'UICS d'une part et parmi les alliés importants de la DCT. Or, tout est relatif pour Mistohir : vous n'êtes l'allié de l'Estalie que si vous servez à quelque chose et que vous n'obstruez pas trop dans les intérêts de la Fédération, nécessairement supérieure à toute autre forme d'Etat coexistant du fait de la recherche absolue des husakistes à réduire l'Etat à néant, à commencer par celui des autres. En somme, sans le dire explicitement, les Estaliens effectuent en vérité un calcul froid qu'ils combinent certes avec les sensibilités de l'opinion publique mais en restant le plus possible efficaces dans leurs méthodes sans céder aux sirènes de l'idéologie. Le topo de la situation pour les Estaliens était simple : il y avait un accès à la mer à prendre en DCT, il a été arraché à la conférence d'Anslav mais il restait incomplet. Ne pas avoir la mainmise sur la principale ouverture logistique de sa nation, c'est embêtant puisque c'est bien le corridor qui permet à l'Estalie et à ses coopératives d'exporter dans le monde par la suite, que ce soit avec les alliés dont elles signent des accords économiques officiels comme le Grand Kah ou indirectement entre le secteur privé des nations capitalistes et les coopératives exportatrices estaliennes qui marchandent volontiers avec. En somme, les Estaliens ont ce besoin irrésistible de vouloir contrôler d'une main de fer la région pour s'assurer de la protection de ses intérêts et pour cela, l'Estalie est prête à utiliser les moyens les plus extrêmes pour y parvenir. Ainsi, du point de vue estalien, elle n'a aucun allié concret dans la région : ni la DCT, encore moins la Loduarie et certainement pas le Grand Kah. De l'autre côté de la barrière, elle ne voit aussi que des ennemis : les onédiens, les Polks, les Mors, les Blêmes, les Pals et ces malheureux de la RT ne sont pas de meilleurs alliés à son service que leurs "camarades" loduariens. En somme, toute alliance n'est bonne à prendre tant qu'elle fait avancer les intérêts estaliens et le SRR avait décidé que sa limitation en tant que simple partenaire économique de la DCT avait trop duré. Entre l'irresponsabilité des Loduariens à tenir la région et à développer la nation qu'ils ont envahis et construits, l'absence complète des Kah-tanais et l'incompétence des eurycommunistes du PET, la blague a assez duré. Evidemment, il faut garder la face et rester amical en public, rien ne doit préfigurer que les services de renseignements orchestrent des choses dans le dos de leurs alliés. La Realpolitik, c'est l'affaire des hypocrites.

Des foyers idéologiques :

L'organisation économique de la Translavya communiste fonctionne sur un système reposant sur deux structures spécifiques : les entreprises d'Etat et les coopératives autogérées. En somme, c'est un fonctionnement plutôt proche du modèle estalien, bien qu'il a été imaginé à l'époque afin de complaire autant à la frange anarcho-communaliste qu'à la frange loduarienne et pas véritablement comme copie du modèle estalien (on peut notamment en supposer ce besoin politique de contenter les Loduariens du fait que le plan quinquennal translave est beaucoup plus rigide et suit dans les faits une ligne clairement loduarienne et ne prend aucune de ses inspirations chez les Estaliens). Ainsi, ce fonctionnement plutôt familier de l'économie peut nous aider en de nombreux points pour utiliser la structure économique à notre profit. En effet, la Constitution explique bien que les coopératives sont la propriété collective des travailleurs et rien de plus, il existe donc dans cet article une forme de zone grise car il est attendu que des travailleurs forment des unités de production collectives, il n'y a donc aucune obligation de centralisation immédiate donc une coopérative autogérée peut exister sous les radars du gouvernement, tant qu'elle ne devient pas trop grosse. La première étape va donc être de créer des coopératives modèles à la sauce husakiste dans les zones rurales et périphériques afin que l'idéologie devienne de fait un mode de vie concret, attractif et reproductible. Pour cela, le SRR va mettre en oeuvre une large opération de la part de ses agents locaux, recrutés à travers les structures de la FDA ou à travers les comités d'experts et les initiatives des travailleurs estaliens envoyés en DCT afin de soutenir l'économie translave. Ces agents devront monter des coopératives autogérées en grand nombre et y attirer un maximum de travailleurs et des méthodes supposément populaires en Estalie seront introduites progressivement par les agents locaux au sein de ces coopératives afin d'attacher quotidiennement davantage les travailleurs des coopératives translaves aux méthodes de travail estaliennes, il est à noter que tout doit être misé sur les bonnes conditions de travail des ouvriers au sein de ces coopératives et pas nécessairement sur l'efficacité de production de celles-ci, le but est de faire retenir aux Translaves qui travaillent dans ces coopératives que l'Anarchisme Renouvelé, c'est avant tout un gage de bonne qualité de vie et ça, ça conquiert n'importe quel peuple. Ensuite, ces coopératives devront se charger de produire des biens culturels estaliens à travers des tracts, des chants, des oeuvres issus de la nature du travail de la coopérative, etc. , le but est de simplement utiliser ces coopératives comme des bases de diffusion idéologique et culturelle sur les Translaves, autant pour ceux qui y travaillent que ceux qui les côtoient.

Dans les villes, le SRR utilisera d'autres agents afin de créer plutôt un réseau de micro-entreprises (autorisées en DCT sous certaines conditions) qui se devront d'être visibles mais tout à fait anodines : des ateliers de réparation, des cafés solidaires, des friperies, des librairies populaires, des studios d'enregistrement, le tout fonctionnant sur un modèle du travail propre comme le prévoit la loi avec un seul propriétaire (en apparence en tout cas) mais qui devra dans les faits travailler en fonctionnement horizontal et collectif. A travers les canaux de financement clandestins, il sera décidé que ces micro-entreprises doivent fournir à leurs clients des services gratuits ou à prix libre (le SRR se chargeant de rembourser la différence pour éviter une mauvaise gestion financière de ces micro-entreprises), le but étant de créer dans les villes des noyaux de fidèles dont la fidélité repose sur la réciprocité. Les locaux serviront quant à eux de points de contacts pour les cellules husakistes ainsi que de boîtes aux lettres physiques et de lieux de diffusion de tracts et de journaux pro-FDA. C'est sur cette base husakiste clandestine au sein du monde économique le FDA devra se reposer en partie puisque c'est en partie grâce aux points de contacts que ces micro-entreprises offriront aux membres de la FDA que le SRR pourra former les membres et les militants husakistes déjà acquis à la cause estalienne : à travers le programme d'envoi de travailleurs de l'Estalie, celui-ci va envoyer un certain nombre d'agents du SRR, sous couvert de postes d'enseignants, afin d'organiser clandestinement la résistance husakiste en les formant à l'auto-défense, au maniement des armes et à la guérilla mais pas seulement (vous noterez que ces formations ne sont pas destinés à être employés immédiatement, c'est avant tout de la prévention en cas de répression du pouvoir central) ; le SRR se chargera également de les former à l'organisation parallèle, à l'écriture de tracts ou à la cryptographie artisanale ainsi que l'organisation progressive de la FDA en sous-comités populaires dans les grandes villes de la DCT qui devront agir comme des outils d'expression du parti à l'échelle locale. Bien sûr, les agents du SRR forment leurs têtes de proue à la rhétorique et les encouragent à utiliser des pratiques de consensus mou (aucune opposition frontale, semer des doutes, poser des questions dérangeantes, proposer des alternatives populaires (bien sûr husakistes)) afin que la FDA ne se positionne pas clairement comme anti-système mais mette suffisamment mal à l'aise l'establishment eurycommuniste pour en détourner ses électeurs.

Enfin, il faut mener des tactiques de friction lente contre l'Etat en provoquant des réactions disproportionnées du pouvoir en place afin de légitimer la cause husakiste en causant des provocations localisées et mesurées : retards organisés dans les livraisons, grèves lentes, refus d'obéir aux directives trop floues, lettres ouvertes aux comités pour dénoncer la bureaucratie et les décisions arbitraires du gouvernement, sabotages légers mais symboliques (slogans sur les murs, tracts dans les trains, interférence des haut-parleurs publics). Chaque réaction du PET en particulier devra être enregistré par la suite par les équipes du SETR postés en embuscade à chacune des actions organisées afin de les diffuser par la suite, soulever l'indignation ou la colère et ainsi discréditer toujours plus le gouvernement eurycommuniste.

Vers une élite militante :
Faire comme les Kah-tanais ? Non...peut-être...non. Non. Gramsci avait dit prems d'abord.

Vitalité et jeunesse !

Le développement de cellules culturelles et éducatives clandestines doit constituer le socle intellectuel de la stratégie husakiste à plus ou moins long terme. Le but de ces cellules n'est de produire dans l'immédiat des actes de rupture (puisqu'ils n'en n'ont ni les capacités physiques, ni la légitimité) mais ils doivent cultiver dans les interstices du système, une génération de cadres intellectuels, de passeurs idéologiques, de figures d'influence qui devront diffuser progressivement les idées estaliennes dans les milieux qui nous intéressent : les étudiants, les enseignants, les artistes, la jeunesse, le monde syndical. En bref, ce qui constitue en premier lieu le terreau fertile du communalisme kah-tanais, afin de couper l'herbe sous le pied à ces messieurs, bien qu'absents de toute ingérence ou de commentaire sur la région. Ce sera le camp le plus facile à convaincre du fait de la proximité des communalistes avec les Estaliens en tant que libertaires, le mépris souvent présent des libertaires pour les eurycommunistes (considérés au mieux comme révisionnistes) ainsi que la tournure des événements en Loduarie qui va non seulement affaiblir le discours loduariste et donc du PET mais avec le succès de la frange communaliste en Loduarie (avec l'accession au pouvoir d'Aube), tout cela ne peut que favoriser à terme les communalistes. Pour éviter que les soutiens acquis par ces événements nous tombent sous la main, il faut donc éliminer le principal moyen de diffusion des Kah-tanophiles, le milieu intellectuel, en le saisissant purement et simplement.

La structure de base que le SRR va forger pour que les idées estaliennes s'empare des élites intellectuelles sera celle de centres culturels alternatifs, des ONG à but éducatif ou des groupes de réflexion autogérés, ces structures étant pour la plupart faciles à justifier devant les autorités comme de simples initiatives d'éducation populaire ou de promotion de la démocratie participative ; leur suppression en cas de répression serait de plus un bon moyen de discréditer les eurycommunistes et de donner au SETR d'autres occasions de soulever l'indignation (pile je gagne, face tu perds). Il faudra implanter ces structures directement dans les universités et si jamais de proposer aux étudiants translaves en échange universitaire en Estalie d'y participer (article 5 de la Conférence d'Anslav, établissant un échange inter-universitaire). Les étudiants estaliens en échange seront également de bons moyens de diffusion, les universités estaliennes candidates à un échange avec la DCT devant présenter à leurs étudiants des cours de "présentation" sur la DCT. En théorie, ces cours de présentation doivent seulement informer les jeunes Estaliens des coutumes locales et la base de la langue locale pour ne pas être perdus dès le premier jour mais dans les faits, insidieusement, le SRR fera pression pour que les professeurs insistent sur l'idée d'activité politique au sein des universités. La majorité des jeunes en Estalie étant husakistes, on ne peut que se douter que ces activités politiques iront dans notre sens. Il faudra implanter cette structure également dans les zones industrielles à forte concentration ouvrière afin de saper lentement mais sûrement le soutien principal du PET ; les banlieues périphériques seront également touchés par cette stratégie. En somme, le SRR ne vise que les endroits où germent historiquement les contre-cultures, rien de nouveau sous le soleil.

Ces groupes ne doivent pas pas être perçus comme subversifs à court terme. Ils doivent en priorité aborder des thématiques "acceptables" mais politiquement fertiles : l'histoire des luttes populaires, la démocratie directe, l'autogestion dans les coopératives, la culture ouvrière, la critique de la bureaucratie, l'écologie sociale. En somme, des sujets acceptables, même en DCT. Sous couvert d'animer des débats ouverts, cependant, ils devront semer les germes idéologiques nécessaires en remettant en question la légitimité du PET et des méthodes eurycommunistes, la valorisation du modèle estalien, la mise en évidence de la contradiction entre la démocratie proclamée et l'eurycommunisme technocratique et souvent autoritaire ou encore la perte de vitesse de l'économie eurycommuniste face à ses rivaux du Sud qui laissent entendre de fait l'inefficacité du modèle prôné par le PET. Ces groupes devront ensuite progressivement trier les individus afin de les organiser en trois niveaux :

  • Les rencontres publiques (zone verte) : débats, projections, lectures publiques ; ces rencontres doivent sembler légales et modérées, elles portent sur des valeurs inclusives et sur l'ouverture d'esprit des populations participantes, le but étant de surtout travaille l'image publique et l'attraction initiale des milieux husakistes plutôt que de promouvoir ouvertement son discours.
  • Les ateliers internes (zone jaune) : formations discrètes pour les membres plus impliqués ; ici, on commence à rentrer dans le vif du sujet avec des lectures dirigées, des analyses politiques critiques, des simulations de débats, des introductions à la rhétorique husakiste, des études de la pensée estalienne et sur la Déclaration de l'Anarchisme Renouvelé, en bref, on débute ici un processus de radicalisation douce.
  • Les cercles fermés (zone rouge) : noyaux de cadres militants formés à la double parole, à l'organisation de réseaux clandestins, à la diffusion anonyme de tracts, à la coordination discrète avec les cellules du SRR (avec, si nécessité ou demande de ces cercles, un entraînement paramilitaire) et les relais de la FDA, la coordination des niveaux inférieurs

  • L'objectif d'établir trois niveaux est triple : former les militants, tisser des réseaux dans le système universitaire et les cercles intellectuels et diffuser subtilement l'Anarchisme Renouvelé. On ne parle pas encore de révolution mais on fabrique bien des cerveaux qui rendront cette révolution pensable dans quelques années. L'esthétique même de ces structure doit être soignée : visuels artisanaux, slogans poétiques, ambiance conviviale, le but étant d'établir un contraste entre ces locaux chaleureux et le froid appareil étatique afin que la vision de la lutte husakiste des militants prenne une tournure toute aussi personnelle. La culture devient ici l'arme invisible par excellence de la guerre.

    En parallèle, le SRR devra effectuer un travail de fond sur les milieux étudiants en infiltrant des associations d'étudiants "apolitiques", des clubs de lecture, des événements culturels, des tutorats solidaires en y incluant des étudiants estaliens régulièrement ou ses propres agents locaux si elle est en manque de personnel. L'enjeu ici n'est pas non plus d'effectuer des actes de contestation directe mais de faire basculer lentement mais sûrement la position idéologique de ces groupes dans le bon sens afin d'intégrer les futurs enseignants mais aussi les ingénieurs, les médecins, les artistes et toute la jeunesse de ce pays dans une structure de pensée husakiste durable.

    Ah, pervertir la jeunesse, ça, on sait faire !

    La guerre de l'ombre : le PET à la niche !

    Ah parce que vous vous sentiez en sécurité avec l'immunité parlementaire ? Navré de casser le délire.

    Le sabotage discret du PET, et donc du principal soutien des Loduariens en DCT, est un volet crucial de l'action husakiste dans les sphères du pouvoir translave. Loin de toute violence ouverte à leur encontre, la stratégie estalienne ne repose pas sur la violence mais sur l'art de la délégitimation : fragiliser les figures du PET, exposer ses contradictions, miner leur autorité morale, sans jamais donner l'impression d'une attaque coordonner. En somme, le principe fondamental du SRT est simple : pas d'action revendiquée, pas de signature. Le SRR agit seulement en catalyseur d'un chaos latent, en révélateur d'un pourrissement supposé déjà présent. Pour qu'une telle stratégie fonctionne, le travail doit d'abord débuter en amont, le SETR devant se charger de mettre sur écoute les principales figures du parti et constituer des dossiers sur chacun d'entre eux : patrimoine personnel, anciens rapports d'enquête oubliés ou archivés, liens familiaux problématiques, favoritismes passés, projets échoués, comportements en coulisses. Toute leur vie doit être figurée sur une feuille A4, bien au chaud, à Mistohir, car tout est matière à exploitation. A terme, le but est de créer une cartographie de failles au sein du parti et de ses figures principales afin de classer les cibles en fonction de leur niveau d'exposition. Une fois ces failles repérées, l'information doit être conservée et injectée dans l'espace public aux moments opportuns via des canaux tiers : journalistes indépendants, ONG anticorruption, lanceurs d'alerte fictifs, collectifs citoyens anonymes, ou tout autre relais ayant une façade crédible (y compris venant de la République Translavique, immiscer un peu de libéralisme dans le foutoir de la DCT ne fera que discréditer encore plus l'eurycommunisme qui sera pointée pour son incapacité à enrayer l'invasion idéologique de la RT par les autres partis). Le SRR ne publie rien en son nom, vous l'aurez compris, il organise la découverte. Evidemment, on privilégie les scandales qui vont dans notre sens : la collusion économique entre les membres du parti et les élites loduariennes/mesolvadrienne (économiques ou militaires), les actes de népotisme dans les concours administratifs, la gestion opaque des fonds publics, les traitements de faveur. Cependant, si ça touche de près ou de loin à un Estalien, on y touche pas (sauf si le dit Estalien est dans la position de la victime).

    L'amplification des informations est par la suite un jeu d'enfant : revues culturelles, podcasts, blogs d'analyse politique, influenceurs, journaux ; tous doivent amplifier les révélations mais de façon habile : pas question de crier au complot, c'est voyant et ça fait tâche ; on privilégie plutôt de poser des questions (toujours aussi gênantes, évidemment), on suggère, on met en évidence les incohérences. Le but n'est pas seulement de faire tomber un ou deux politiciens mal sapés et corrompus mais d'utiliser ces têtes tombées pour semer un doute systémique dans la probité des élites du PET afin de cultiver petit à petit l'idée que c'est tout le parti, y compris les plus intègres, qu'ils ne sont pas fiables et sont corrompus jusqu'à la moelle. En effet, il est probable qu'une partie des politiciens du PET soient réellement intègres, il faut donc utiliser la chute de leurs collègues les moins scrupuleux à la corruption pour favoriser leur chute à posteriori.

    Il est évident également que le PET doit aussi être saboté de l'intérieur : on doit utiliser toutes les informations à notre disposition que le SETR réussit à récolter, pas de gaspillage ! Et pour cela, le SETR se doit de lister les relations à l'intérieur du parti, lister les forces et faiblesses de chacun et les opinions des uns et des autres, afficher l'hypocrisie courante au sein des partis pour les diviser. Une rumeur par ici, un mot glissé au bon moment par la boîte aux lettres. Le tout est fait pour briser la confiance entre les membres du parti, provoquer des retraits, briser des alliances ou forcer des démentis humiliants. Et tandis que le PET sera mis à sac, chacune de ces révélations au public devra s'accompagner sur les mois à venir d'une mise en valeur discrète des figures husakistes : sobres, compétentes, engagées. Bien sûr, le SRR se charge aussi d'espionner son propre camp, la FDA, afin de s'assurer de l'intégrité de chacun de ces membres. Bien que les husakistes n'ont aucune justification à être plus corrompus ou moins que leurs collègues eurycommunistes, la différence est qu'il existe un acteur extérieur, le SRR, qui s'assure en fond d'écarter les corrompus du parti, surtout quand ils sont incompétents, le but étant que si les eurycommunistes tentent une contre-attaque en s'attaquant à leur tour à l'intégrité de la FDA, ils ne doivent trouver que peu d'informations. C'est donc tout autant une question "éthique" qu'une stratégie défensive à vrai dire. De plus, cela jouera un parfait contraste entre la déliquescence de l'élite du PET contre les cadres husakistes qui apparaîtront comme des techniciens désintéressés ou des intellectuels lucides, au service du bien commun. En bref, on construit l'image du parti avant de revendiquer son ascension.

    La mythologie translave de l'Anarchisme Renouvelé :

    Qui n'aime pas les mythes ? De l'Illiade au Fantôme de Kiev, ce sont des outils de séduction ultimes.

    L'influence politique ne suffit pas. En effet, il faut aussi faire vibrer les affects de la population. Pour que l'Anarchisme Renouvelé s'enracine durablement dans la DCT, elle doit s'ancrer dans un imaginaire collectif local. En bref, elle doit forger son propre "husakisme" local, le but étant que la DCT ne se soumette pas à une doctrine étrangère importée mais à une actualisation de celle-ci à la sauce locale. On ne peut imposer une idéologie à un peuple, surtout lorsqu'elle est étrangère, les peuples ont toujours étés particulièrement conservateurs sur ce point. Or, en faisant croire au peuple que l'idéologie est aussi le résultat de sa propre participation à celle-ci, alors elle peut potentiellement l'adopter. Vous me direz : la population de la DCT a bien accepté l'eurycommunisme et d'autres parties cèdent aux alarmes communalistes, où est le souci ? Eh bien, l'idée est que ces idéologies disposent de deux avantages : celui d'avoir été enrichi par des intellectuels de nombreuses nationalités, créant un narratif suffisamment universaliste pour qu'il parle à tout le monde ; et ensuite que ces idéologies ne sont pas cantonnées à un seul pays mais à plusieurs. C'est une forme de théorie des dominos à vrai dire, les idéologies socialistes se nourrissent sur leurs succès antérieurs. Dans le cas de l'husakisme, bien que notre idéologie n'échappe pas à cette règle en théorie, elle est entravée par une condition assez humiliante : l'Anarchisme Renouvelé n'a trouvé son terreau qu'en Estalie et en Kartvélie. Bien que l'idéologie en elle-même a prouvé mille fois sa praticité et son efficacité, ce n'est pas ce qui intéresse dans l'immédiat dans les masses (du moins pas seulement). Ce qui l'intéresse, c'est d'abord la façon dont elle peut s'en imprégner et se la revendiquer comme sienne également. En somme, il faut que l'Anarchisme Renouvelé franchisse une seconde étape dans son processus d'expansion, une étape qu'elle n'a pas pu passer en Kartvélie : faire en sorte que l'Anarchisme Renouvelé ne soit plus estalien. Il faut progressivement retirer l'idée que l'Estalie est le centre de cette idéologie, il faut en enlever toute la rhétorique estalo-centriste en son sein (sans forcément en niant son engagement ou la réussite de son modèle mais ça ne doit plus être un argument principal). Il faut donner aux Translaves la sensation que ces idées sont aussi les leurs et pour cela, il faut qu'elle se les approprie.

    Chaque idéologie s'adosse d'abord à des figures tutélaires. En Estalie, c'est Pyotr Husak mais en Translavya ? Il faut des personnalités locales, réelles ou symboliques, qui doivent incarner ses principes. Il ne s'agit pas de construire des statues mais de diffuser des récits de vie : des ouvriers, des penseurs, des militants, des syndicalistes, des artistes, de simples anonymes qui incarnent par leurs actes l'esprit idéologique husakiste, sans forcément les nommer. Le but de cette diffusion de récits (inventés de toutes pièces par le SRR et diffusés par ses canaux de communication) est surtout de dire aux Translaves que l'idée husakiste ne leur est pas étrangère : ils l'ont déjà vécus. La Déclaration de l'Anarchisme Renouvelé doit être traduite en translavique mais cette traduction ne doit pas être linguistique seulement, cela doit être également une traduction culturelle qui doit être diffusée en remplaçant le jargon propre au langage estalien par des images puissantes du folklore local, des récits locaux familiers ou es métaphores translaves. Quand une idéologie commence à parler comme les gens de la population, on peut dire qu'elle commence déjà à leur appartenir. En somme, vous voyez où on essaie d'en venir : le mouvement politique de la FDA ne doit pas être seulement celui de l'Anarchisme Renouvelé mais aussi de la recomposition des codes culturels translaves en réutilisant les fêtes locales pour leur donner une nouvelle signification, détourner les chansons populaires pour en faire des hymnes militants, inventer des gestes propres aux husakistes translaves (non, pas ce geste là) et des emblèmes qui résonnent avec l'histoire culturelle du pays (bien entendu, avant le régime scientiste, on va pas se tirer une balle dans le pied). En somme, il s'agit de greffer le nouveau sur l'ancien et de créer davantage une continuité affective plutôt qu'une rupture nette avec la culture d'antan. Bien qu'une telle rupture est souvent privilégiée par les libertaires, il faut être réaliste : la rupture se fera d'elle-même, quand le peuple en aura décidé, et non quand Mistohir en décidera. Après tout, la poursuite des fêtes locales ne figure absolument pas dans les objectifs géopolitiques estaliens.

    Enfin, il faut décentraliser le récit historique du mouvement : l'husakisme ne doit plus être une saga estalienne mais une histoire rhizomique où chaque pays a son chapitre à lui, en donnant une ouverture aux Translaves afin qu'ils écrivent leur propre histoire dans cette idéologique. En somme, l'Anarchisme Renouvelé ne doit pas se figer comme un dogme estalien mais un cadre souple et évolutif qui est capable d'intégrer les spécificités de la DCT (à vrai dire, l'idéologie est faite pour ça au départ), cela signifie en somme qu'il faut aussi que les Estaliens envoyés en DCT soient informés qu'en cas de contact avec des compères husakistes, ils se doivent d'accepter les variantes translaves de la doctrine, de leurs inflexions théoriques et pratiques, pourvu qu'elles en respectent les grands principes. Bien que la FDA soit un Cheval de Troie, son idéologie se doit de se distinguer de ce qui se fait en Estalie. C'est une démarché déjà pratiquée timidement par les Kartvéïstes en Kartvélite, bien que cette divergence soit vue comme anecdotique pour la plupart des observateurs non avertis sur la situation.
    8514
    Commissaire du peuple à la justice
    Candidat pour le commissariat du peuple à la justice

    Le contexte

    Contexte
    Contexte historique

    Si des régimes sont proches, ce sont bien ceux de l’Eurysie de l’Est. Deux pays frères d’histoire et deux vieux colocataires des territoires froids, au plus proche du Nazum.

    Frères d’histoire car, dans les temps anciens, les deux pays se sont confrontés de nombreuses reprises et alliés à d’autres moments. La Translavya, qui à cette époque était désunie, voit l’histoire se répéter; ce qui est amusant. Mesolvarde et Letjsa ont toujours été proches, si bien que Kotüme, ville conquise par le marquisat, conserve le translavique comme langue reconnue malgré le jacobisme que l’on connaît chez les Mesolvardiens. Plusieurs fois, Mesolvarde s’est alliée avec Letjsa contre Anapol, en utilisant Ankov comme bouclier. Tradition préservée jusqu’à tard : l’ambassade de Mesolvarde s’y trouvait plutôt qu’à la capitale. Maintenant que la Translavya est à nouveau brisée, Mesolvarde doit à nouveau soutenir Letjsa même si celle-ci est tombée sous la domination d’Ankov. Mais la libération d’Anapol est salutaire : c’est le moment de soutenir ce frère perdu qui, dans la difficulté, doit se recentrer sur ses infrastructures. Le LHV a déjà aidé le pays pour la réfection de réacteurs nucléaires et le BonSecours par la fourniture de vaccins. Avec quelques autres appuis financiers, par l’annulation de prêts et la fourniture de devises, on peut aider à la reconstruction du pays et à lui trouver un allié économique régional; ou, plus exactement, à ne pas le perdre.

    Il ne faut pas oublier le passé : le Drovolski et la Translavya se sont souvent échangés des idées, des principes et des usages. La révolution communiste en Translavya a produit la révolution collectiviste au Drovolski, et l’installation du Centron a conduit à celle de DAVID. Autant dire que les deux pays se sont mutuellement inspirés, tant sur la centralisation, le modèle technocratique, la sur-industrialisation, que sur la politique balistique qui signa la fin du voisin. Mais tout n’est pas parfait et loin d’être sans faute : sans remonter au cavalier transvlave et à la conquête mongole, la Translavya a toujours été violente et provocatrice, et Ankov n’est pas en reste avec une politique militaire très offensive qui a conduit, en partie par ses idéologues, à convertir le communisme translave vers le scientisme. Scientisme profondément différenciant, on peut parler de divergence. On pouvait considérer les deux régimes comme amis, mais, passé l’évènement du scientisme, les deux régimes se différencient. En effet, les scientistes qui prirent le pouvoir argumentaient que seul le pragmatisme d’un raisonnement sain, c’est-à-dire scientifique, pouvait produire des théories politiques réellement efficaces sur le plan technique et au service du peuple, regardant le « nofrage » des collectivistes mesolvardiens visant à défaire le poids de la noblesse dans les institutions, en particulier judiciaire. Sans peur, les collectivistes mesolvardiens cédèrent des pouvoirs au système judiciaire avant que les divergences de gestion ne conduisent la magistrature à devenir le pouvoir fort. Les deux principales autocraties d’Eurysie de l’Est s’étaient mutuellement empoisonnées et avaient largement divergé des idéaux communistes : deux technocraties, l’une tournée vers un objectif scientifique et l’autre vers la justice. Il est assez ridicule de voir que chacune a produit le pire pour ses idées : les scientistes ont pris des décisions terribles qui ont détruit leur pays ; les dicastocrates ont tellement détruit la construction sociale au point que parler de justice sociale n’a plus aucun sens.

    La Translavya a donc largement inspiré le Drovolski, mais ceux-ci s’en sont défaits avant les Mesolvardiens ; pour éviter que la contagion ne se transmette à Mesolvarde, cette dernière doit intervenir. Mesolvarde a toujours suivi l’influence de Letjsa ; c’est maintenant l’inverse qui doit se produire : réanimer la propagande pour que Mesolvarde soit à son tour le modèle. Chose heureuse, le Drovolski reconnaît la langue translavique sur son territoire à Kotüme ; il a donc des praticiens au service du pouvoir et une histoire culturelle évidemment proche. L’idée est donc de soutenir politiquement, diplomatiquement et idéologiquement le Drovolski.

    L’idéologie

    Droit
    Tribunal de droit populaire contre les classes noires

    Regardez notre pays : la Translavya a perdu de sa superbe et l’OND menace de conquérir nos terres sous le prétexte que nous ne parvenons pas à maintenir notre société et son peuple. Il faut craindre l’irrédentisme ! C’est ce dernier qui veut faire croire que les classes rouges et les classes noires sont de la même chair, mais il n’en est rien. Les classes rouges doivent soutenir l’État et reconstruire un monde où les oppresseurs, dont l’OND est l’étendard, ne seront plus nécessaires ; et pour cela l’arme la plus efficace n’est pas les armées, mais la justice. Il faut juger et astreindre plutôt que tuer et menacer. Nos déboires sont les causes de notre violence et Ankov continue de l’incarner dans l’imaginaire culturel. Il faut en finir et utiliser les classes noires contre leur intérêt plutôt que chercher à les détruire.

    Nos voisins sont des exemples : ils ont maintenu le communisme et détruit les classes sans transformation délétère de l’ordre. S’il est illusoire de demander à des parlementaires de réformer le pays et d’agir, les débats ne se font pas par des arguments mais par des coalitions et des idéologies qui ne peuvent raisonner avec raison. En faisant confiance à des juges, c’est l’argument le plus fort sur le plan de la raison et des valeurs définies dans la loi qui sera retenu. Moyens pour l’État de devenir plus efficace, raisonnable et peut-être même idéal !

    Oui, je le dis : le Drovolski est une utopie pour la Translavya ! Nous avons toujours voulu que le pragmatisme scientifique domine notre société ; le scientisme a montré sa faiblesse. L’État constitué par des assemblées politiques fondées sur le vote a donné de la liberté à des politiciens décadents qui ne raisonnaient pas correctement. Cette élite, fondant son pouvoir sur une majorité, a conduit le pays à sa perte : la vérité n’est pas une question de popularité. Il faut donc évaluer les politiques telles qu’elles sont, et qui de mieux qu’un collège de juges ? N’y a-t-il pas quelque chose de plus scientifique qu’une évaluation par les pairs ?

    Ainsi, si le scientisme n’est plus et que nous voulons vraiment que le communisme s’adapte à notre société plutôt que de se l’imposer, il faut convenir d’aborder la question de la dicastokratie ! Le réel communisme translave, la réelle utopie ! Il n’y a aucun rêve à ne pas accomplir : le rêve de l’Estalie et des autres n'est pas le nôtre. Soyons acteurs et construisons notre communisme, un communisme pragmatique et raisonné, à l’image des bons translaves !

    Par cela, je veux rêver que la Translavya soit à nouveau unie par la puissance économique qui pourrait nous être promise ! Regardez le Drovolski, un pays voisin, de culture semblable et dans notre région. Son modèle est adapté au nôtre, nous sommes frères. Ce n’est pas le cas de la Loduarie, des Occidentaux qui nous traitent avec rancœur, ou pire, des Estaliens qui veulent prendre la place de l’ancienne élite. C’est la nouvelle classe noire ! Préservons notre identité, et ne suivons pas le modèle de pays lointains dont les contextes n’ont rien de comparable.

    Je le dis haut et fort : le Drovolski est une utopie pour la Translavya. Nous sommes frères, nous avons plus à partager qu’à nous disperser. Ici, à Letjsa, terre de nos ancêtres où l’alliance de nos pays a été scellée dans le passé, je veux que renaissent cette idée !

    Les moyens

    Mogole
    Navires Mongoles - les ports Est-Eurysiens

    Pour assurer le soutien de ces politiques sur le plan financier et économique, Mesolvarde a cédé les plans de ses mines du nord à cette construction politique. Mesolvarde a en effet longtemps exploité le nord du pays et conserve donc une large base de données sur les activités minières du pays. Le Centron ayant été détruit, le Drovolski compte sur cet avantage pour que ces derniers démontrent leur bonne connaissance des activités industrielles. Autre chose : les plans des réacteurs. Car même hors du pouvoir, savoir comment et pourquoi les réacteurs fonctionnent est un avantage sur leurs opposants ; comment être plus connaisseur et pertinent qu’en connaissant ce que tous pensent que tu ignores ? En d’autres termes, mieux savoir que les autres pour mieux convaincre.

    Sur un plan plus évident, le Drovolski finance et fournit depuis Kotüme des moyens, que ce soit sur la communication, la construction de programmes, l’aide à la construction de politiques et de lois. Soit, peut-être une influence extérieure directe dans le soutien d’un mouvement politique à l’image de l’international communiste. Mais, à leur différence, les habitants de Kotüme évoluent sur le même plan culturel et linguistique que les translaves, à la différence des Estaliens et des Loduariens. Impossible pour eux de parler d’ingérence ou de perte d’identité.

    Comment

    ILT
    Institute de Langue Translavique à Kotüme (ILT) - Utiliser comme vecteur financier et politique

    Réanimer le passé et le présent autour des événements historiques de Letjsa est un moyen de propagande efficace. Rappeler que Letjsa et Mesolvarde se sont souvent alliées et que les pays évoluent dans un cadre historique comparable. Le but est aussi d’éviter de se confronter aux autres puissances eurysiennes à Ankov en utilisant une plus petite ville, pas forcément très connue mais avec un passé historique parfait. De plus, par sa position, il est simple pour Kotüme de financer et d’appuyer le mouvement politique sur le plan matériel et financier. Le but pragmatique est de reprendre le poids culturel pour soutenir un nouveau modèle en relevant que la domination des étrangers est insupportable et avilissante. Les translaves doivent être gouvernés par des idéologies translaves. Des slogans forts pour séduire le peuple moyen : l’acculturation est trop rapide et trop massive pour être réellement efficace !
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    Candidat pour le commissariat du peuple à la justice
    Candidat pour le commissariat du peuple à la justice

    Il n’y a pas de réel communisme tant que, même après la révolution, le salariat persiste. Vous troquez un maître pour un autre, et vous lui imaginez une vocation plus favorable que le précédent. Mais il existe toujours un capitaliste et un exploité, fût-il capitaliste par la propriété collective. Je le redis plus clairement : la propriété collective reste une propriété. Ceux qui préservent le salariat ne sont pas réellement collectivistes, car en cela ils maintiennent la relation de domination des classes laborieuses dans l’appareil de production. Il n’existe nul « droit au travail » ni nul « droit au salaire » si l’on ne reconnaît pas d’abord l’obligation de chacun à vivre. Il n’y a donc pas de raison de proposer des droits, quand ceux-ci ne sont en réalité que des obligations matérielles d’existence. C’est une infamie pour tromper les classes. Insurgez-vous face à cette trahison, et abolissons collectivement la propriété et les relations de classes.

    J’entends certains défendre la liberté : ils n’y ont rien compris et jouent le même rôle que les bourgeois. Il n’existe pas de liberté indéfinie. On dira « liberté de… », mais jamais simplement « la liberté ». Ces défenseurs veulent seulement s’autoriser des libertés indues au profit d’envies individuelles. Mais il ne peut y avoir de liberté lorsque, dans le même temps, on s’organise pour maintenir la domination !

    Classes laborieuses, le réel collectivisme est celui du peuple, et non celui des administrateurs. Devenez maîtres de vos usines au profit du peuple et renoncez à la logique capitaliste ! Le profit, même collectif, reste un profit. Et si celui-ci est généré à vos dépens par les contraintes de l’existence, alors il n’y a plus ni liberté, ni égalité. Ce n’est qu’une nouvelle infamie des capitalistes qui veulent se faire passer pour des communistes, par le tour de force d’avoir concentré le capital dans les mains d’un organe désormais soutenu par l’armée ! L'État !

    Comment ne pas se révolter ? Nos aïeux n’ont pas fait la révolution pour se la faire voler par de nouveaux capitalistes occidentaux. Pour un collectivisme véritable et plein de sens, il faut affirmer l’obligation pour chacun d’avoir sa subsistance et d’exercer une activité; et non un prétendu droit au travail ou à la nourriture.

    Nos voisins mésolvardiens l’ont bien compris : ils ne disposent pas de droits, mais d’obligations. Car un droit n’est jamais qu’une obligation imposée aux autres. Si j’ai le droit d’être nourri, cela signifie que les autres ont l’obligation de me nourrir. Ce faisant, en octroyant un droit plutôt qu’une obligation, on individualise ce rapport au lieu de le situer à l’échelle du collectif : en définitive, c’est une logique capitaliste ! Nous n’avons pas individuellement le « droit à la nourriture » : c’est l’État qui a l’obligation de nous nourrir. Cette distinction révèle la véritable nature de nos adversaires politiques, qui veulent d’un capitalisme aux attraits humanistes plutôt qu’un réel collectivisme. Or, le réel communisme, le réel collectivisme, est celui de l’anarchisme ! Les classes laborieuses doivent être maîtres de leurs outils de production, et non l’État. Nous devons avoir des obligations envers nous-mêmes, plutôt que des droits envers l’État. Car l’État ne fait que remplacer les capitalistes.

    En tant que représentant du parti discastocrate, je demande que l’État perde sa domination capitaliste fondée sur la propriété collective, et que la justice soit la seule garante de l’ordre minimum. L’anarchisme, le réel communisme, serait alors accompli : l’ordre sans l’État, un pays sans relations de domination. Nos voisins l’ont démontré : nous pouvons nous organiser sans État. Devenons les véritables maîtres de l’appareil de production et des conditions de travail. Nous ne devons plus payer la plus-value à des capitalistes, qu’ils se prétendent bourgeois ou qu’ils se cachent derrière l’État soi-disant communiste !

    Nos adversaires sont étrangers et veulent organiser notre pays à l’image de leur modèle. Mais le capitalisme d’État n’est pas un collectivisme. Gardez à l’esprit que vos administrateurs sont vos anciens contremaîtres, et que l’élite bourgeoise s’est reconstituée dans ces comités exclusifs que sont les pseudo-partis communistes. Organisons-nous à l’échelle du collectif : le vrai travailleur est l’exploité, et non ses exploitants ! Nous voulons une justice véritable pour tous, et non un capitalisme modéré par l’État.

    Alors, pour mettre fin à la domination et à l’administration capitaliste de l’État, et pour permettre à la justice de libérer les travailleurs, votez pour le parti discastocrate ! Discastocratie s'entendant comme le pouvoir aux juges et non à l'État, le dernier des capitalistes !

    En définitive, les discastocrates, sous influence mésolvardienne, veulent diffuser leur modèle : un État où les juges gouvernent sans pouvoir exécutif, car celui-ci est considéré par les collectivistes comme l’incarnation ultime du capitalisme. Ce mouvement, proche de l’anarchisme et se revendiquant collectiviste, prend pour exemple le pays voisin qui s’organise sans réel pouvoir politique, remplacé par des organes judiciaires. Présentés comme libérateurs, ils affirment que le droit et la démocratie ne sont que des outils bourgeois de légitimation, et que l’ordre judiciaire, toujours juste et non élu, doit les remplacer. On comprend que les discastocrates tentent de convaincre, par des arguments séduisants, de construire une « dictature des juges ». Mesolvarde est proche : certains en ont peur, peut-être ?
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