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Édition du 31 mai 2015

Armand Duffet annonce son nouveau Gouvernement

Cinq mois après l’échec retentissant de la réforme de la Sécurité sociale, Armand Duffet a pris hier les décrets afin de procéder à la nomination d’un nouveau Gouvernement, accouché dans la douleur. Dans l’ensemble, son ossature reste la même mais les choix du Président interpellent et certains départs pourraient ne pas calmer les tensions qui s’accumulent au sein du Parti présidentiel.

DES RADICAUX EXCLUS DU GOUVERNEMENT

Alexei Dobrynine était la figure de proue du premier gouvernement d’Armand Duffet. Qualifié par ses proches de jusqu’auboutiste et de politicien déterminé, l’ancien vice-président de la République d’Hasparne n’aura pas su démontrer qu’il était l’homme de la situation. Il avait pourtant pris sur lui d’exercer le premier rôle pour défendre la réforme de la Sécurité sociale en fin d’année dernière, n’hésitant pas à cristalliser autour de lui un fort sentiment de détestation. De nombreux observateurs politiques ont notamment mis en avant son rôle de fusible dans cette affaire. Cependant, cette mise à l’écart ne fait pas l’unanimité au sein du parti présidentiel, majortaire au Sénat. Avec Anzola Labraza, ils faisaient figure de tête de proue du mouvement radical, prônant un libéralisme absolu, sans concession. Chez les sénateurs s’en revendiquant plus ou moins fortement, la nouvelle a du mal à passer et si la menace d’une scission n’est pas clairement énoncée, l’idée fait de plus en plus son chemin.

Difficile encore de savoir avec précision combien de sénateurs seraient susceptibles de former un réel courant « radical ». Les estimations les plus basses oscillent entre 20 et 40 sénateurs, tandis que les plus hautes sont plus entre 70 et 80. Interrogé dans le but d’obtenir une première réaction suite à sa non-reconduction en tant que Vice-Président, Alexei Dobrynine est resté mystérieux au moment d’évoquer une éventuelle scission du Mouvement Républicain, indiquant qu’il s’y attendait et qu’il était « encore trop tôt pour envisager clairement la suite des évènements ». Du côté de la Présidence de la République, on se prépare à la défection d’un nombre « plus ou moins important de sénateurs ». Des pistes sont envisagées : Une alliance rassemblant les libéraux de tout bord les plus modérés. Cela serait également un moyen de répondre à la progression de l’union des partis socialistes modérés qui représente une menace réelle pour le Mouvement Républicain depuis les élections partielles de l’année dernière. La mise à l’écart d’Alexei Dobrynine et d’Anzola Labraza pourrait aller dans ce sens. Sondés sur le sujet, des cadres du Parti libéral progressistes se sont montrés réceptifs : « Il est trop tôt pour se prononcer, mais nous ne sommes pas insensibles à l’approche concertée du Président. Il sait où nous joindre ».

UNE FEUILLE DE ROUTE INCHANGÉE... EXCEPTION FAIRE DE LA MÉTHODE

Finalement, l’échec de la réforme de la sécurité sociale n’aura été qu’un contretemps dans la Présidence d’Armand Duffet qui a gardé sa feuille de route inchangée. Nous assisterons donc à un changement de méthode caractérisé par la création de deux nouveaux ministères : Un ministère des affaires sociales et un ministère de l’Emploi. Les deux profils choisis sont connus pour être des pontes de la négociation. Du côté des affaires sociales, Agatha Amestoy officiera désormais. Âgée de 48 ans, la native de la petite ville de Ilargiaria en est devenue maire il y a quelques années. Laissant son fauteuil municipal, la nouvelle ministre des Affaires sociales aura fort à faire : Reprendre avec les oppositions et les syndicats professionnels une réforme hautement impopulaire pour la rendre plus acceptable sans pour autant la dénaturer, au risque d’y laisser des plumes au sein d’une majorité déjà profondément divisée sur la méthode.

Au travail, Félicien Marcelin a été nommé au sein du nouveau ministère du travail avec un chantier titanesque : La codification de toutes les lois relatives à la vie professionnelle ainsi que leur réforme pour inclure davantage de discussion entre les syndicats. L’objectif est double pour le gouvernement. D’une part, plus de lisibilité pour les nouveaux entrants désireux d’investir en Hasparne, dans un contexte de dynamisme retrouvé de l’économie hasparnaise et d’autre part, l’apaisement et l’institutionnalisation du dialogue social, très compliqué actuellement.

Les réactions de la classe politique n’ont pas été très tendres avec le Gouvernement : Chez les socialistes, on accuse Armand Duffet de « ne pas avoir voulu tenir compte de la révolte populaire qui est survenue en fin d’année dernière », avertissant notamment le Président que « les mêmes causes entraineront les mêmes effets ». Chez les conservateurs, on critique volontiers la nomination d’Isabella Etxeberria au ministère des relations extérieures, autant que la feuille de route transmise par le Président de la République dans le décret de nomination, accusant le Président de la République de vouloir ouvrir l’Hasparne à tous les vents, même aux pires, dénonçant le rapprochement à venir entre la République d’Hasparne et l’Empire du Nord, ou encore l’adhésion à l’Alliance pour la sécurité économique aleucienne, toujours très mal vécue côté conservateur…

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08 septembre 2015

Alexei Dobrynine se venge de sa mise à l'écart et crée son propre parti : Le rassemblement radical

La concorde n’aura pas durée plus loin que le mois de juillet : Alors que le Président de la République a annoncé en mai dernier la nomination d’un nouveau Gouvernement en y excluant le clan radical porté par Alexei Dobrynine. La réponse du berger à la bergère aura finalement attendu jusqu’aujourd’hui. Sur la chaîne d’information en continu « Prism’info », le leader politique de 66 ans a fondé son propre mouvement : le Rassemblement Radical (RR).

LE MOUVEMENT RÉPUBLICAIN ENCORE AFFAIBLI

L’image restera dans toutes les têtes : Celle du journaliste interviewant l’ancien Vice-Président de la République médusé devant ce dernier découpant sa carte d’adhérent au Mouvement Républicain. La vidéo, relayée en masse sur les réseaux sociaux ne manque pas de faire réagir au vu de son audace. De la rédaction même du journal aux ténors de la majorité sénatoriale, personne n’avait vu le coup venir et la nouvelle a fait l’effet d’une déflagration. Si elle a amusé beaucoup, elle n’aurait pas du tout fait plaisir à Armand Duffet que des oreilles indiscrètes auraient surpris dans une colère noire au palais présidentiel.

La défection du clan de ceux désirant imposer un libéralisme à la limite du libertarianisme était prévisible après que le Président de la République n’avait pas voulu aller au bout de la réforme qu’il portait en décembre dernier. Dans le fond, ça n’était même qu’une question de jour, et ça a duré plusieurs mois. Plusieurs mois pendant lesquels des tractations ont eu lieu en sous-main entre le clan Duffet et le clan Dobrynine, pendant lesquels menaces, intimidations et bons sentiments avaient été échangés de part et d’autre. Le premier coup de couteau fut porté par le Président de la République lors d’une conversation téléphonique avec Alexei Dobrynine où Armand Duffet lui annonça qu’il ne comptait plus sur lui pour occuper la vice-présidence, et qu’il serait très certainement remplacé à l’issue du remaniement gouvernemental. Le second a eu lieu hier soir sur le plateau d’Inigo Loiolakoa, journaliste pour Prism’info. Dans cette longue interview ayant duré plus d’une heure, l’ancien maire de Carraville a annoncé quitter le parti pour fonder son propre mouvement.

Au cours de ce face à face, Alexei Dobrynine n’a pas été tendre envers les cadres de son nouvel ancien parti : En premier lieu le Président de la République, ancien compagnon de route, dont il espérait qu’il « aurait la même vigueur à la Présidence qu’avec les femmes », avant de considérer que cela n’était pas le cas. Son successeur, Jules Rolland, en prit aussi pour son grade : L’ancien vice-président a passé quelques minutes à en dénoncer la duplicité et son côté « Bourse molle ». Une telle logorrhée inhabituelle chez cet homme dont on ne connaissait pas le manque de sang-froid, sa capacité à s’emporter et à être prompt à la provocation.

Cette défection n’est pas seulement celle d’un Homme mais aussi celle de toute sa suite. Si pour l’heure de nombreux sénateurs ne se sont pas encore prononcés sur leur loyauté au Mouvement Républicain, tout porte à croire qu’une petite vingtaine d’élus au Sénat ne rejoigne dans les prochains jours le Rassemblement radical. Certains, à l’image d’Hector Santander, ont déjà annoncé sa fidélité au Président de la République et à son Parti : « Les exubérances de ce triste personnage nous montrent que la vieillesse aura été un naufrage pour lui. Il est hors de question que je rejoigne un Parti avec un chef aussi instable et que l’âge n’arrangera pas », avait-il posté sur ses réseaux sociaux.

PLACE AU NOUVEAU RASSEMBLEMENT RÉPUBLICAIN

Alexei Dobrynine a annoncé vouloir frapper fort sur l’échiquier politique. L’ancien sénateur et maire de Carraville compte sur un nombre important de soutiens locaux et le ralliement de quelques sénateurs pour structurer le parti. Nombreuses sont les opérations de séduction qui ont eu lieu ces derniers mois, en sous-main. Certaines rencontrant un succès plus limité que d’autres. En effet, ce parti politique inquiète les profils libéraux les plus modérés : La ligne politique défendue, ultra-libérale et agressive, à la limite du libertarianisme est redoutée par bon nombre de maires interrogés. Plus que cette ligne, c’est également l’interview de l’ancien Vice-Président et ses charges virulentes contre le Président de la République qui interpellent. « Comment prétendre vouloir diriger le pays en se comportant comme un gamin à qui l’on retire un jouet ? » s’est même interrogé l’un d’entre eux ?

La ligne politique proche du mouvement républicain pourra permettre des alliances de circonstance, Alexei Dobrynine le promet, son parti sera constructif et ne bloquera pas les projets bénéfiques pour le pays. Cependant, il défendra absolument le désengagement complet de l’État de l’Économie et sur une politique de dérégulation favorable aux capitaux privés. Sur les sujets d’actualité, le nouveau rassemblement radical se montrera intraitable promet celui qui naguère encore était le second dans l’ordre protocolaire de l’exécutif : Système de sécurité sociale absolument privé et dérégulé, suppression des lois sur le travail, des taxes sur les activités financières, réduction de moitié du nombre de fonctionnaires, privatisation complète du système éducatif… Tant de projets extrêmes qui composent l’agenda politique de ce nouveau parti…

Derrière cette scission du Rassemblement radical du Mouvement républicain, Aurélien Vinacci et le Parti éco-socialiste jubilent : Alors qu’ils ont fait le pari gagnant de l’union aux dernières élections, ces derniers assistent au délitement de la majorité sénatoriale déjà affaiblie dans les urnes. Plus que jamais, la dynamique semble leur être plus que favorable pour les élections partielles sénatoriales de janvier 2017.
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Édition du 11 novembre 2016

Etat des lieu avant les sénatoriales partielles et l'élection présidentielle de juin 2017

Alors que la conférence des maires d’Hasparne a acté le mandat de 6 ans pour tous les Sénateurs et pour le Président de la République, les partis politiques ont dores et déjà préparé les prochaines échéances de juin 2017 : Entre meetings, entretiens et déplacements médiatiques, les candidats (pas toujours déclarés) entrent en ordre de bataille pour convaincre les maires de leur accorder le suffrage dans 7 mois.

LA COURSE POUR L’INVESTITURE SUPRÊME

Si la première partie de son mandat a été couronnée de succès et de bons résultats économiques, en témoignent la création des nouvelles halles d’Ascaritz dans le nord de la ville, la seconde partie de son mandat aura été un calvaire pour l’actuel président de la République : Désaveu sur la réforme de la sécurité sociale pourtant jugée comme nécessaire, impossibilité de faire passer toute réforme de fond, résultats économiques moroses et manque d’incarnation de la diplomatie… Tant de sujets qui représentent un boulet pour le locataire du palais présidentiel, alors que son ancien second Alexei Dobrynine a décidé de faire sécession du mouvement présidentiel et majoritaire au Sénat, au motif de l’apathie de son chef et des instances gouvernantes. Sur les marchés et dans les réunions avec les maires de chaque municipalités, le camp républicain ne cesse de rappeler les bons résultats concernant la défense notamment où les forces armées hasparnaises sont désormais en mesure de rivaliser avec les plus grands états. Cependant, ce seul point peine à convaincre des petites municipalités qui aimeraient retrouver les grandes heures du début du quinquennat du Président Duffet.

L’opposition s’organise également : Arguant un programme de plusieurs dizaines de propositions en matière sociale, fiscale, environnementale et diplomatique, Aurélien Vinacci essaye d’incarner l’alternative. Ses propositions séduisent les classes les plus défavorisées et les classes moyennes, mais inquiètent fortement les maires qu’il peine encore à convaincre. L’alliance créée, structurée en parti unique des forces socialistes, des plus modérées et peut-être demain aux plus extrêmes, dissuade certains maires d’envisager d’apporter le suffrage à l’homme ayant une relation privilégiée avec le leader syndical Antxon Illharamendy, syndicaliste ayant joué un rôle de premier plan dans la grande grève générale de l’année dernière sur la réforme de privatisation de la sécurité sociale. Si le succès devrait être au rendez-vous des élections sénatoriales partielles, l’élection présidentielle semble encore être un doux rêve pour celui qui aspire aux plus hautes fonctions de l’État.

Chef d’un parti en déclin, Antero Etziola, ancien président de la République et président de l’Union conservatrice espère avoir trouvé le bon bout : En prônant un isolationnisme économique et politique et en critiquant fortement les akaltes, le chef de file espère jouer sur le sentiment nationaliste des maires d’Hasparne, et ce alors que le souvenir de plusieurs évènements commis par des natifs dans les réserves est encore vivace. L’ancien Président de la République demande la fin de réserve, l’expulsion des derniers « sauvages » vers l’Akaltie, jugeant qu’il s’agit « d’ennemis de l’État » et de « Soldats de l’internationale sauvage impérialiste ». Des propos qui choquent et qui scandalisent les plus hautes sphères mais qui dans un contexte de ralentissement généralisé de l’économie promet de trouver bon entendeur. La prestation de l’ancien président a été très remarquée à Nouvelle-Clovanie où la salle était pleine à craquer : Antero Etziola a pu formuler ses propositions pour permettre à son clan de proposer une alternative plausible au « péril rouge » et au marasme républicain. Il a notamment plaidé pour une alliance des conservateurs et du parti traditionnaliste catholique qui partagent selon lui « une vision commune pour l’Hasparne et pour sa place dans le monde », sentiment qui pourrait bien avoir été entendu selon les indiscrétions de chaque camp. Ils devraient se retrouver lors d’une conférence à Sare le mois prochain afin de convenir d’une candidature commune et d’un programme commun.

Le Rassemblement radical peine également à convaincre les maires d’Hasparne de leur attribuer un quelconque suffrage : Alors qu’il a claqué violemment la porte du Mouvement Républicain, l’ancien vice-Président ne convainc pas tout à fait ni les foules ni les édiles restant actuellement obtus à une vision libertarienne de l’intervention étatique. La traversée du désert se traduit par des opérations séductions sur les marchés et à quelques provocations par affiche, stipendiant le parti éco-socialiste et son programme. Pourtant l’histoire avait bien commencé avec quelques 23 sénateurs ayant déclaré leur soutien à l’ancien second d’Armand Duffet. C’est trop peu pour pouvoir espérer peser de manière importante dans les débats.

LES SONDAGES

Les sondages ont eu lieu en octobre 2016. Les résultats de ce sondage pour l’investiture présidentielle sont exprimés en pourcentage d’intention de vote des maires d’Hasparne à date, corrigé en fonction des résultats obtenus à la même période par les candidats aux élections présidentielles 2012 et 2007. Les résultats pour les élections partielles sénatoriales sont exprimés en pourcentage d’intention de vote parmi un panel représentatif de citoyens amenés à se prononcer dans le cadre du renouvellement de la moitié de la chambre sénatoriale.

• Élections présidentielles

Rappel : Les présidents de la République sont élus lors d’un congrès des maires et des gouverneurs d’Hasparne un mois avant la fin du mandat présidentiel en plusieurs tours.

1. Armand Duffet (MoRep) : 34%
2. Aurélien Vinnacci (PES) : 31%
3. Antero Etziola (UC) : 13%
4. Agathe Gorbea (PTC) : 8%
5. Antxon illharamendy (Sans étiquette) : 5%
6. Alexei Dobrynine (RR) : 2%
7. Jules Rolland (MoRep) : 2%

Candidats mineurs ou indécis : 6%

Élections sénatoriales partielles (252 sièges sur 503) :

Coalition MoRep et PLP : 83 sièges
Parti éco-socialiste : 80 sièges
Union conservatrice : 43 sièges
Parti fédéraliste : 13 sièges
Parti Communiste : 12 sièges
Parti suprémaciste vasque : 9 sièges
Parti traditionnaliste catholique : 7 sièges
Rassemblement radical : 3 sièges
Parti anticapitaliste et révolutionnaire : 2 sièges

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Édition du 21 décembre 2016

Le Sénat vote le dernier budget du mandat d'Armand Duffet

Tôt dans la matinée, le Sénat a validé le budget présenté par le ministre des Finances publiques Ivelin Duchemin. Ce budget, globalement à l’équilibre avec un déficit public de moins d’un pourcent en point de PIB, a su convaincre les partis libéraux et, plus étonnant, les conservateurs. Sans surprise, les socialistes se sont majoritairement déplacés et ont largement voter contre. Retour sur une journée haute en couleur dans les travées sénatoriales.

AUGMENTATION GÉNÉRALISÉE DES CRÉDITS ALLOUÉS AUX ADMINISTRATIONS DE RENSEIGNEMENT

Le budget de la République semble prendre une tournure toujours plus martiale. Alors que la présidence peut se vanter (et à juste titre) d’avoir remis sur pied une armée compétitive au niveau continental, Armand Duffet et son ministre Maximiano Otazabal ont décidé de mettre les bouchées doubles sur les services de renseignement qui étaient cruellement sous dotés : S’appuyant sur une croissance florissante ces dernières années, les augmentations de crédit n’ont pas besoin d’être compensée par l’augmentation des recettes fiscales directes telles que l’impôt. Bénéficient de nouveaux crédits pérennes L’AREC (Administration de renseignement, d’espionnage et de contre-espionnage) et la DRSM (Direction républicaine du renseignement stratégique militaire). Ces nouveaux crédits permettront d’améliorer la qualité du travail fourni à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire national, le recrutement et la fiabilité des informations ainsi récoltées.

Ces deux institutions marquent encore un peu plus le caractère martial des libéraux qui n’ont eu de cesse de demander le recentrage des moyens de la République vers les activités les plus essentielles : La défense, la justice et la régulation. Une ligne qui sera suivie par les ténors du parti d’Armand Duffet, Président de la République disposant de la majorité fébrile et affaiblie pour mener sa politique. Témoignent de cet affaiblissement l’impossibilité de réformer efficacement le pays, que ce soit pour la sécurité sociale ou pour le ferroviaire où la réforme peine à convaincre.

Ce recentrage des activités de l’État vers les missions régaliennes a fortement déplu aux socialistes qui se sont massivement présentés au vote final du budget et qui ont logiquement voté contre. Les conservateurs ont eu voté pour « en responsabilité » pour ne pas fragiliser le pays en l’empêchant d’avoir un budget. Antero Etziola, président de l’union conservatrice et ancien président de la République d’Hasparne s’est défendu de toute collusion idéologique avec le Mouvement Républicain en interview ce matin, estimant que son choix était justifié par la nécessité de se réaffirmer en parti de gouvernement, ne cherchant ni le désordre ni l’affrontement.

Ces choix budgétaires ont cependant ulcéré le secrétaire général du parti éco-socialiste d’Hasparne qui voit dans ces derniers « la victoire de la violence sur l’éducation des enfants ». Sans doute Aurélien Vinacci n’a pas apprécié que les crédits alloués au ministère de l’éducation ou à la santé n’aient pas été augmentés. Un choix assumé par le Président Duffet qui a considéré que ces deux questions ne relevaient des missions de l’État que lorsque les acteurs privés ne s’en saisissent pas : Un comble pour le leader d’opposition qui fustige les conditions de soin dégradées des zones où les cliniques privées sont multipliées. Ces dernières pratiquent des tarifs nettement supérieurs aux hôpitaux publics, ce qui donne l’image d’une médecine à deux vitesses : celle des riches et celle des pauvres. Afin de contrer ce budget, Aurélien Vinacci avait formulé une proposition de loi visant à encadrer les tarifs médicaux pratiqués par les établissements de santé, et l’obligation de subventionner les dispensaires prodiguant des soins gratuits aux plus nécessiteux. Cette proposition n’avait cependant pas été très médiatisée et n’avait pas passé le filtre de sa commission où le Parti gouvernemental s’était opposé, tout comme l’Union conservatrice.

L'AVANCÉE DES GRANDS PROJETS FERROVIAIRES

Malgré la réforme en profondeur du réseau ferroviaire avec la création de l’Administration des transports ferroviaires (ATF) ou la poursuite des travaux des deux lignes à grande vitesse, le budget de l’État est à l’équilibre : Le déficit public pour l’année 2017 est prévu à moins de un pourcent, portant la dette à un taux acceptable de 74% du produit intérieur brut, soit un niveau relativement stable.

L’État a donc tenu ses engagements quant à la construction des lignes à grande vitesse dont les questions relatives à l’exploitation devraient être répondues « sous peu ». Selon des sources proches du ministère des transport, des appels d’offre devraient être émis par le ministère au nom de l’ATF, cette dernière n’étant toujours pas légalement constituée. Ces appels d’offre devraient contenir des lots relatifs à l’exploitation, à l’entretien des lignes à grande vitesse, mais pourraient également contenir des lots pour l’exploitation de nouvelles gares sur le tracé.

En revanche, on aurait pu penser que le Gouvernement allait être plus proactif quant à la construction de lignes classiques nouvelles entre les villes moyennes, la plupart étant aujourd’hui surchargées et rendant le réseau peu efficace comme nous l’avions démontré auparavant. L’année 2017 ne verra la construction d’aucune ligne d’initiative publique, ce qui, selon Olivier Bacos n’est pas gênant dans la mesure où des projets privés pourraient tout de même voir le jour. On ne pourra pas reprocher à notre ministre de manquer d’imagination. Cependant, cette hypothèse paraît quelques peu hors sol et paraît surtout ne pas être en adéquation avec les contraintes économiques, politiques ou environnementales posées par la construction d’une ligne nouvelle, fusse-t-elle classique ou non électrifiée. Le rapport remis au Ministre sur les besoin de la République en matière ferroviaire est très attendu et devrait permettre à ce dernier de mettre en place des solutions plus efficaces que de s’en remettre exclusivement au privé.

AUCUNE GRANDE RÉFORME STRUCTURELLE D’ICI LA FIN DU MANDAT PRÉSIDENTIEL

Alors que le Gouvernement d’Armand Duffet aurait pu profiter des six derniers mois de mandat pour pouvoir appliquer l’intégralité de son programme l’ayant porté aux fonctions suprêmes il y a maintenant 5 ans. Il n’en sera rien : Alors qu’il devra défendre son bilan devant les maires d’Hasparne pour tenter d’être réélu à la présidence de la République, Armand Duffet a décidé de jouer la carte de l’apaisement, alors qu’il a énoncé à demi-mot la possibilité d’une candidature pour un second mandat. Pour convaincre les édiles de lui accorder son suffrage, le Président n’y va pas avec le dos de la cuillère : En cas de majorité confortable aux élections sénatoriales, il pourra mettre en place les réformes efficaces qu’il n’a pas pu effectuer lors de son premier mandat : Sécurité sociale en tête mais également travail, ouverture diplomatique… Il promet également une nouvelle ligne à grande vitesse dans le sud du pays, desservant la côte de la mer Itsasoa, servant également à l’Akaltie de relier les deux parties de son état.

Appelés à voter : 503 sénateurs
Présents : 449 sénateurs
Majorité avant décompte de l'abstention : 225 sénateurs
Abstentions : 28 sénateurs
Majorité nécessaire à l'adoption du texte : 211 sénateurs

Se sont prononcés pour : 266 sénateurs
Se sont prononcés contre : 154 sénateurs
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7 mars 2017

Aurélien Vinacci sera-t-il le futur Président de la République d'Hasparne?

Aurélien Vinacci a frappé un grand coup lors du meeting politique organisé dans la province des Boïates par le Parti éco-socialiste. Alors que la campagne présidentielle et sénatoriale bat son plein, le leader socialiste peut voir les mois à venir avec confiance. En tête des sondages, il pourrait bien devenir le maître du Sénat… Pour la Présidence, il faut encore lutter !

UN SÉNAT À PORTÉE DE MAIN, UNE PRÉSIDENCE PLUS INCERTAINE

Alors que les prochaines élections sénatoriales partielles élieront dans quelques mois 201 nouveaux sénateurs renouvelant pour moitié la chambre, le parti éco-socialiste caracole en tête de tous les sondages d’opinion à quelques 3% d’avance sur le Mouvement Républicain, actuellement majoritaire au Sénat. Le MoRep ne jouit pas d’une bonne presse : L’incapacité de réformer en profondeur le pays ainsi que l’apathie économique depuis 2015 alors que la croissance était florissante lui est reprochée. Sur les marchés, dans les circonscriptions concernées par ces élections, l’on constate que nombre de nos concitoyens attendent du changement : Plus de justice sociale, plus d’emploi et de pouvoir d’achat. Toutes ces revendications se retrouvent dans le programme présenté par la coalition éco-socialiste, parti créé sur l’agrégation de plusieurs petits partis autours du leader de feu le PSPH. Décrit comme charismatique, la figure d’Aurélien Vinacci suscite l’espoir et la confiance.

L’avantage des élections sénatoriales pour le candidat dont la popularité se renforce de jour en jour est le fait que le suffrage universel direct ait été retenu : C’est moins le cas pour les élections présidentielles où seuls ne votent les maires et les administrateurs provinciaux. Dans l’histoire, ils se sont montrés assez rétifs à l’élection d’un meneur socialiste (ou communiste) à la tête de la République. A titre d’exemple, les maires ont empêché à plusieurs reprises l’Union des socialistes modérés de briguer l’investiture suprême : En 1848, alors que le Sénat leur est majoritairement acquis, les maires préfèrent nommer une figure plus rassurante pour les acteurs économiques de l’époque en la personne d’Unai Igantzi qui aura profité de sa position pour empêcher une application pleine et entière du programme des socialistes. La situation se répète dix ans plus tard où le leader socialiste de l’époque, Julen Terrasco ne parvient pas à les convaincre et est battu par Jean Nicolo puis par son fils Albert Nicolo, et ce même alors qu’en 1863 son parti parvient à se maintenir majoritaire au Sénat. Il faudra attendre cent autres années pour assister à une majorité sénatoriale acquise au « Mouvement socialiste Hasparnais » avec à chaque fois le même constat : Les maires ne suivent pas.

Les communistes ont connu davantage de succès dans leur prétention au fauteuil présidentiel : Après deux échecs en 1956 et 1966, 1971 permet au puissant parti populaire de prendre l’ascendant sur le Sénat et dans les municipalités. En résulte l’élection de Victor Bonnet à la présidence de la République en 1978. Cependant, cette anomalie dans l’histoire politique hasparnaise n’a pas été bénéfique. En effet, le Président dont le positionnement oscillait entre socialisme modéré et communisme forcené sera renversé par l’armée à l’occasion du Gouvernement provisoire de 1981.

C’est dire l’ampleur du défi qui attend Aurélien Vinacci : Continuer à insuffler l’espoir et la confiance au Peuple tout en n’effrayant pas son élite bourgeoise élue afin qu’elle soit encline à lui accorder son suffrage.

QUE SE PASSERAIT-IL EN CAS DE COHABITATION?

La cohabitation d’un Président de la République d’une autre faction politique que le Sénat n’est pas rare en Hasparne. Ce fut le cas lors du mandat présidentiel précédant celui d’Armand Duffet : Antero Etziola, conservateur, avait dû composer la seconde partie de son mandat avec des Sénateurs majoritairement acquis à la cause du Mouvement Républicain d’essence libérale. En 1999, ce fut au tours de Denis Levesque de gouter à cette même cohabitation mais dans l’autre sens. Depuis que les élections présidentielles se déroulent en même temps que les élections sénatoriales (partielles ou non en fonction des époques), soit depuis 1799, 27 législatures sur 71 ont amené à ce décalage. Qu’en est-il de l’exercice du pouvoir ? Si l’on reprend les Conventions d’Ascaritz, contrats constitutifs de l’existence de la République, le Président est le garant de la continuité de l’État et le seul détenteur du pouvoir d’exécuter les lois. En revanche, le Sénat est le seul détenteur du pouvoir législatif, il est donc le seul organe censé pouvoir les voter. Les deux organes semblent donc complémentaires : La désharmonie entre ceux-ci semble pousser à la recherche de compromis, d’accords sinon gagnants-gagnants, au moins équilibrés entre les forces politiques en présence. Les conventions d’Ascaritz ne prévoient pas de délimitation claire et nette des prérogatives de chacun, ce qui a poussé la Cour Suprême à développer une jurisprudence foisonnante sur le sujet, agissant telle un arbitre entre les deux autres pouvoirs. Elle a par exemple admis que le Président de la République pouvait tout à fait opposer son véto à l’application d’une loi, ou que le Sénat pouvait tout à fait organiser une commission d’enquête destinée à annuler un acte pris par le Gouvernement en application d’une loi votée par le Sénat. Ce jeu de pouvoir et de contre-pouvoir est censé garantir au pays un débat démocratique riche et responsabilisant.

Bien que l’article 27 de la Quatrième Convention d’Ascaritz n’ait encore jamais été utilisé, le Sénat peut décider de s’auto-dissoudre pour redonner la parole au Peuple, notamment en cas de crise démocratique ou de crise de légitimité. Le Président de la République ne peut le faire, mais il peut tout à fait démissionner si la crise devenait trop importante.

Une cohabitation semble donc être le chemin le plus probable entre le parti éco-socialiste et Armand Duffet qui, selon les sondages actuels, serait en pole position pour sa propre succession. Les ténors du Mouvement Républicain souhaitent cependant éviter une telle situation : Ils multiplient les opérations séduction du public, mais le bilan trainé est plutôt faible, à l’exception de la véritable renaissance de l’Armée hasparnaise et des capacités de défense du territoire national. Certes, nous vivons mieux en Hasparne en 2017 qu’en 2012, cependant, les réformes pourtant décrites comme nécessaires n’ont pas pu voir le jour, la croissance s’est freinée, l’ouverture sur la scène internationale n’a été que partiellement réalisée et n’a pas permis au pays de progresser de la manière dont il était promis.

Le Président de la République est également critiqué sur sa gestion des akaltides ou de la communauté homosexuelle ou « queer » : Dans le premier cas, le Président a échoué à faire aboutir la conférence territoriale de 2013 qui, bien qu’elle ait beaucoup discuté, n’aura abouti sur aucun texte pour résoudre les difficultés posées par les zones sanctuaires. Dans le cas de la communauté homosexuelle, l’opinion publique a pu voir le Mouvement Républicain ne pas réussir à être d’accord sur la question de leur autoriser le mariage, alors qu’il s’agit d’une promesse de campagne portée par Aurélien Vinacci. Il s’agit-là encore d’un électorat qui fuit la Présidence et qu’il ne pourra pas récupérer…
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Hasparail, n°1 de l'information sur le rail en Hasparne

Le Sénat vote la loi "HTL" et démarre la réforme ambitieuse du rail en Hasparne

26 mars 2017

Il s’agit d’une révolution dans le domaine ferroviaire : Le Sénat a voté la loi HTL tôt ce matin, confirmant la création de l’autorité du transport ferroviaire qui promet de dynamiser le secteur du transport de fret et de personnes. Il s’agit d’une loi de long terme, censée donner le cadre d’un nouveau transport ferroviaire en Hasparne, plus dense et plus efficace, le tout sous la houlette de l’État qui compte s’engager dans le développement du rail pour au moins une décennie. De quoi rassurer les usagers et les acteurs du ferroviaire ?

Cette loi dont le ministre des Transports Olivier Bacos faisait la promotion soulage plus qu’elle n’exaspère : Si le secteur craignait de ne pas pouvoir suivre la cadence face au transport routier ou aérien, le secteur ferroviaire promet désormais d’avoir de beaux jours devant lui. Contrairement à d’autres pays en Aleucie ou plus généralement, dans le monde entier, le transport ferroviaire hasparnais disposait du désaventage d’être particulièrement complexe, à la fois dense du fait du nombre d’acteurs mais terriblement pauvre dans ses possibilités. Comme nous nous en faisions l’écho lors d’une précédente édition, le réseau actuel ne permet pas de pouvoir voyager raisonnablement d’un point à l’autre de l’Hasparne en raison d’un manque de cohérence. Ce que promet le Gouvernement, c’est une rationalisation du rail : Une autorité administrative puissante, presque omnipotente, chargée d’autoriser et de réguler les circulations, de répartir et de coordonner les investissements issus du budget de l’État, des provinces et des municipalités. Cette coordination se fera sur plusieurs niveaux comme l’expliquent les sénateurs dans la loi, et plus particulièrement Iñaki Urrutia, Sénateur rapporteur de la loi HTL : Les deux premiers niveaux seront coordonnés par la nouvelle autorité administrative et le ministère des transports en personne : Il s’agit du niveau de la grande vitesse et des liaisons « grande ligne » dont l’État sera l’unique contributeur. Il permettra aux citoyens de pouvoir bénéficier de transports sur de grandes distances qu’elles soient à grande vitesse ou non. Les réseaux provinciaux permettront de bénéficier de trains de banlieue à fort cadencement pour les grandes métropoles ou de trains locaux destinés à relier des petites villes et des villes moyennes entre elles. Ces réseaux seront financés par les villes concernées et les Provinces. Enfin, les villes les plus densément peuplées ou disposant d’un réseau de métro ou de tramway devront respecter les règles créées par l’Autorité du transport ferroviaire.

Ces règles ne sont pas encore définies, l’institution n’étant pas encore sur pied. Le rapporteur Urrutia n’a pas hésité à donner un horizon plutôt long : « Le transport ferroviaire est un transport très couteux dont les coûts s’analysent sur le temps long. Les réformes que nous menons actuellement et que nous voulons les plus consensuelles possibles afin qu’elles soient pérennes ne produiront leur effet que dans 10 ou 20 ans » : Unification de la signalisation, des normes de sécurité, protection des voyageurs, transport international (aujourd’hui quasiment inexistant) vers l’Akaltie, les Samiens ou l’Union républicaine, sans compter la normalisation du matériel roulant, des gares, des dépôts, des abords des voies… Le chantier est gigantesque, voire pharaonique. Il est néanmoins nécessaire. Pour les oppositions qui se sont mollement opposé ou tout simplement abstenu, le constat était globalement partagé : Il fallait agir et urgemment pour offrir un transport ferroviaire de qualité.

Derrière ce constat de façade, le texte ne dit en réalité pas grand-chose car il n’a pas abordé les clivages les plus vivaces dans la société hasparnaise : Le ferroviaire doit-il faire l’objet d’un service public ? Doit-il être assuré directement par l’État, à travers une compagnie publique très largement subventionnée ou au contraire, par le privé sous forme d’une délégation, de marchés publics ?... Les questions sont encore nombreuses en suspens, et ne pourraient être traitées qu’après les élections présidentielles et sénatoriales partielles qui se dérouleront en juin prochain.

Du côté des acteurs du ferroviaire, la création de cette autorité les laisse quelques peu perplexes. Le représentant du groupement d’intérêt des entreprises ferroviaires a déclaré dans nos colonnes « avoir du mal à cerner la direction que souhaite prendre l’État », ce qui engendre des craintes dans l’investissement et un ralentissement du secteur depuis plusieurs mois. Le lobbyiste Jean-Emmanuel Romeras n’hésite pas à défendre une vision libérale du rail, en affirmant que « seule la concurrence coordonnée permettra au secteur d’innover et de se rentabiliser ». Une vision que contestent des associations d’usagers qui plaident davantage pour une nationalisation du secteur au titre de son intérêt stratégique.
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Édition du 4 avril 2017

Armand Duffet bientôt lâché par son propre camp?

Les indiscrétions vont bon train ces derniers jours. Alors que la campagne d’Aurélien Vinacci déroule, entre meetings réussis et apparitions télévisuelles remarquées, la campagne de l’actuel Président de la République pour sa réélection patine sérieusement, peinant à convaincre jusque dans son propre camp.

L’humeur n’est pas très bonne dans les locaux du Mouvement Républicain : Alors que les sondages ne cessent de prophétiser une catastrophe pour le parti actuellement majoritaire au Sénat et titulaire de la charge présidentielle, Aurélien Vinacci ne cesse de gagner du terrain. A tel point que de nombreux ténors du « MoRep » commenceraient à douter de la tête d’affiche, le Président de la République en personne. Ce ne sont que des indiscrétions, des doutes sous-jacents qui n’ont pour l’instant jamais donné lieu à des prises de position fermes, si l’on fait exception de la porte claquée par Alexeï Dobrynine, ancien Vice-Président de la République, débarqué à la suite de l’échec de la réforme de la sécurité sociale. Pourtant, le nom de l’ancien ministre des Affaires extérieures ne cesse de monter. Jules Rolland coche beaucoup de cases et les derniers bons résultats diplomatiques du pays sont à mettre à son profit : Adhésion à la Coopération aleucienne des nations et à l’Alliance pour la sécurité économique aleucienne, la stature de l’homme politique impressionne et force le respect. De là à supplanter son mentor Armand Duffet de la course à la présidentielle ? Son entourage l’affirme, il est hors de question pour l’actuel Vice-Président de savonner la planche de l’homme qui lui a fait confiance et qui lui a permis d’évoluer politiquement jusqu’au poste de numéro 2 de la République. Un conseiller évoque là « un code d’honneur qu’il ne franchira pas ». Oui mais voilà, l’honneur en politique n’est pas chose aisée. Il se pourrait bien que des ténors républicains convainquent le natif de Bidasoa de passer la seconde en faisant campagne auprès des maires, auprès desquels il est très apprécié.

L’actuel président du mouvement républicain Thierry Sautin a été interrogé sur ses intentions et pour lui il n’y a pas l’ombre d’un doute : Armand Duffet est le candidat officiel du Mouvement Républiain et il le restera, ajoutant qu’il est « le plus à même de pouvoir montrer la voie dans la lutte pour le Sénat qui promet, cette année, d’être très ardue ». Du côté des sénateurs dont les postes à renouveler, les certitudes sont un peu moins fortes. On espère sans trop le dire qu’une autre personnalité reprendra le flambeau d’Armand Duffet pour dynamiser la campagne des républicains. Du côté de la Présidence de la République qui doit être renouvelée cette année également, il y a fort à parier que les noms d’Armand Duffet et de Jules Rolland soient en ballotage au moins dans les premiers tours de ces élections au mode de scrutin si particulier. Il faut se référer à l’Article 3 de la troisième covnention d’Ascaritz qui fixe les règles pour pouvoir être candidat à la présidence de la République : Les candidats doivent être investis par un parti présent ou Sénat ou étant majoritaire dans un des conseils provinciaux. Ils peuvent aussi être se présenter à la condition d’obtenir les parrainages d’au moins 10% des maires d’Hasparne, soit environ 535 parrainages. Plusieurs candidats ont été discutés par l’assemblée des maires sans même avoir été candidat, cependant aucun n’a obtenu l’investiture à la fin, c’est dire l’importance d’être soutenu par un parti politique !

Du côté du Président de la République on ne s’inquiète pas outre mesure de cette campagne poussive au Sénat ou du risque que pourrait représenter la popularité de son numéro deux. Il est toujours espéré une alliance entre les partis libéraux sur le modèle de ce qui a été fait par les socialistes, cependant une telle alliance se heurte à des prises de position inconciliables encore à l’heure actuelle. Les contretemps et les désaccords de fond s’accumulent et pourraient fragiliser la première place du Mouvement Républicain au Sénat pour les trois prochaines années, et peut-être plus durablement. On joue également sur les bons résultats du Gouvernement en matière militaire où le sursaut sur les cinq dernières années est impressionnant : Armand Duffet n’hésite pas à rappeler qu’avant lui l’armée était sans matériel et que l’armée ne permettait pas d’être prise au sérieux sur la scène continentale. Grâce à des investissements massifs, l’armée hasparnaise est désormais bien plus compétitive et bien plus respectée, même sur le plan intérieur, qu’elle ne l’était avant. Cependant, est-ce assez pour être réélu ? Rien n’est moins sûr. Dans les arcanes du parti présidentiel, on craint de se voiler la face et de rater le coche. Il est fort probable que l’actuel Président ne soit jamais débarqué contre son gré, mais des tractations internes seraient actuellement en cours pour déloger l’actuel locataire du palais présidentiel de la tête d’affiche en lui conseillant de se retirer. L’histoire ne donne pas beaucoup de précédents, à savoir du Président ayant perdu la confiance du parti dont il est issu.
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10 juin 2017

Sénatoriales partielles: Victoire du Parti éco-socialiste qui devient majoritaire au Sénat !

Les urnes ont parlé : Alors que la réunion des plus de 5000 maires d’Hasparne ne va pas tarder à commencer, les citoyens ont été ammenés à se prononcer sur la composition de la moitié du Sénat. Quelques 252 sénateurs ont été remplacés. Alors que le parti du Président Armand Duffet avait bénéficié d’un sursis lors des dernières élections en 2014, il n’y en aura pas eu cette année : Avec 111 nouveaux sénateurs et sous réserve d’une alliance avec les communistes, Aurélien Vinacci pourra s’orgueullir d’être devenu le premier parti d’Hasparne, une première pour les socialistes depuis la chute de la dictature communiste de Victor Bonnet il y a 37 ans. Retour sur ce scrutin historique pour la République d’Hasparne.

Dans un contexte particulier, la moitié des circonscriptions électorales d’Hasparne étaient amenées à se prononcer pour renouveler leurs Sénateurs, trois ans après que l’autre moitié se soit prononcée. Ces élections étaient particulièrement attendues après la perte de vitesse du parti au pouvoir, le Mouvement Républicain et la montée en puissance du Parti éco-socialiste. Le processus électoral fut très mouvementé, en témoignent les incertitudes du Mouvement Républicain quant au choix de la personne à soutenir pour la présidence. Le Parti devait également faire face à la scission du Rassemblement Radical, frange la plus extrémiste chez les libéraux, affaiblissant ainsi ses rangs.

La victoire est totale pour le Parti éco-socialiste qui glane ainsi 109 des 251 sièges mis en jeu au cours de ce scrutin, portant son nombre de sénateurs à 147, premier parti d’Hasparne. Les scènes de liesse ont été conséquentes dans le quartier général du groupement politique créé il y a bientôt deux ans. Mieux que ça, les sénateurs éco-socialistes pourront compter sur les bons résultats des communistes que ces élections partielles auront renforcé de deux sièges et sur une potentielle alliance avec le parti fédéraliste qui s’est dit ouvert au dialogue et pas franchement fermé. A supposé que cette alliance parlementaire puisse se faire, les partis « socialistes » au sens large pourraient compter sur 223 sénateurs, ce qui n’est pas une majorité absolue, mais permettra de peser énormément dans les débats. Les trois partis sont censés se rencontrer pour discuter d’un programme législatif commun : Promotion des droits des personnes homosexuelles, délégation de plus de pouvoirs aux provinces et aux municipalités, nationalisations dans plusieurs secteurs clés comme les énergies, le transport ferroviaire ou du côté de la santé ou de la sécurité sociale. Après avoir débattu de ce programme commun, il ne restera qu’à ce dernier de négocier des majorités de circonstance avec les partis d’autres blocs.

L’optimisme est moins de mise pour le MoRep, parti d’Armand Duffet qui perd toujours plus de places alors que les maires, réunis en conclave, doivent se prononcer sur l’identité de son successeur. Le Parti anciennement majoritaire avec 174 sénateurs voyait 68 d’entre eux être renvoyés devant les électeurs. Avec un candidat dans chaque circonscription ou presque, le parti présidentiel n’a réussi à obtenir que 41 sièges, faisant ainsi du premier parti d’Hasparne le second, passant ainsi à 147. Une fin de règne pour le parti majoritaire au Sénat sans discontinuer depuis 2009 et naturellement, une déception pour les partisans libéraux qui ont du mal à accepter la scission et les derniers errements du Mouvement Républicain qui pourrait bien péricliter encore si personne ne reprend rapidement la main. Secoué par la défaite, l’entourage d’Armand Duffet se dit néanmoins confiant pour sa réélection alors que les maires vont entrer en conclave sous peu pour élire le prochain président de la République. Dans l’idéal d’un groupe libéral soudé et uni, le bloc libéral est le second bloc du Sénat avec quelques 215 sénateurs, soit 8 de moins que le bloc socialiste. Il faudra apprendre au Mouvement Républicain à être dans l’opposition, ce qui lui laissera sûrement l’opportunité de se réorganiser pour faire de meilleures performances à l’avenir.

Ces élections ont donc opéré un revirement attendu mais conséquent dans le paysage politique hasparnais. Tout porte à croire que le Président de la République qui sera élu par les maires dans quelques semaines ne vivra pas 6 ans de tranquillité, devant composer avec un Sénat très divisé, à la recherche de compromis permanent. Alors que depuis 1989 les tractations avaient surtout lieu entre les conservateurs et les libéraux, les socialistes ont réussi leur réorganisation et à se montrer comme une force capable de légiférer. Un succès à mettre au crédit d’Aurélien Vinacci, chef de file de l’ancien Parti socialiste et populaire d’Hasparne et devenu leader de l’alliance entre socialistes, écologistes et anticapitalistes.


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15 juin 2017

Le congrès des maires d'Hasparne va s'ouvrir

C’est une réelle pièce de théâtre qui va se jouer dans les prochaines semaines dans la Maison des Municipalités à Ascaritz. Le mandat du Président de la République touchant à son terme, les plus de 5000 maires vont se réunir pour décider du nom du suivant. Tradition ininterrompue depuis l’élection du premier président en 1748, l’élection en conclave du chef d’État peut surprendre à l’étranger par son caractère extrêmement solennel ou codifié. Retour sur l’histoire d’un processus aussi vieux que le pays lui-même.

Simon de Lhéry a été le premier élu du congrès des maires d’Hasparne. Initialement, les maires des 10 plus grandes municipalités ayant participé au conflit d’indépendance participaient pour élire leur leader. Ce fût ensuite au tour du Maire de Sare d’être admis à participer en 1760, la ville étant officiellement pardonnée d’être restée fidèle à la Couronne de l’autre côté de l’Océan. La colonisation avançant, le collège des maires ne finit plus de grossir, jusqu’à ce qu’en 1803 l’intégralité des maires furent appelés à débattre et à voter. En 1979, sous la présidence de Victor Brunet, président de la République issu des rangs du Parti Populaire, les Gouverneurs sont invités à se joindre au processus électoral.

Le procédé est toujours le même : Les maires sont convoqués dans la capitale sont enfermés dans la Maison des Municipalités où ils sont coupés du monde extérieur afin de discuter du choix à effectuer pour élire le prochain Président. Ils y mènent des auditions, débattent, s’invectivent souvent… Chaque jour, un vote est organisé. Les candidats, présentés par des partis politiques représentatifs désignés dans le respect de l’article 3 de la IIIe Convention d’Ascaritz, sont choisis par les maires qui peuvent aussi s’abstenir. Si aucun d’entre eux ne parvient à les convaincre à plus de la moitié des présents, 72 heures avant la fin du mandat présidentiel, un suffrage à la majorité simple est organisé où les maires peuvent décider de conférer la charge à la personne qu'ils considèrent la plus à même de remplir la tâche, indépendamment de savoir s’il a été parrainé par un parti ou non. Cependant, le scrutin présidentiel n’a jamais été jusqu’à ce dénouement, trouvant toujours une solution avant.

Pourquoi les maires sont-ils enfermés ? En réalité, il s’agit surtout d’éviter de subir les pressions des organes politiques ou des groupements d’intérêts. L’information qui touche les maires est filtrée par le bureau, les moyens de communication sont coupés et des brouilleurs ont été mis en place pour respecter ce « confinement » des décisionnaires. Au vu du nombre de personnes votantes, et du délai d’un mois pour tout le processus, il était nécessaire que les débats débouchent le plus rapidement possible sur du concret. Ce processus électoral fait largement penser aux conclaves qui élisent les Papes. En tant qu’hôte, le maire d’Ascaritz préside l’ouverture des débats jusqu’à ce qu’un bureau soit constitué.

Habituellement, le nouveau Président de la République est connu sous une ou deux semaines. Le congrès le plus court ayant eu lieu en 1963. 8h34 ont été nécessaires pour réélire le Président Louis Dardelle pour un second mandat. En revanche, l’élection la plus longue a été celle de 1978 où les maires, rechignant à l’idée de nommer un Président issu des mouvances socialistes – voire communistes -, avaient mis pas moins de 26 jours avant de prendre leur décision. Presque sur le gong, les maires sont alors parvenus à s’entendre et à nommer Victor Bonnet avec la fin malheureuse que l’on connaît aujourd’hui.

La fin du mandat présidentiel étant le 1er juillet 2017, les maires sont amenés à se présenter à la capitale le 1er juin. Le taux de présence est extrêmement élevé, on estime que 91% des appelés répondront à l’appel le premier jour. La règle est habituellement qu’un maire qui n’est pas présent à la journée d’ouverture ne peut participer aux différents scrutins, de même qu’un maire qui doit s’absenter.

Il est particulièrement malaisé de prédire quel sera le résultat final du fait de la faible politisation dans les petites ou très petites villes. De plus, les municipalités étant libres de définir les modalités d’élection ainsi que les dates de ces dernières, elles ne sont pas abstenues à une durée de mandat bien précise. Dans la plupart des villes, le mandat municipal est de 4 ans. Cependant, la Cour Suprême a pu par le passé procéder à la censure d’une décision municipale portant la durée du mandat municipal à 12 ans, considérant qu’au-delà de 10 la durée du mandat été disproportionnée et donc contraire aux Conventions d’Ascaritz. Il est néanmoins possible de déceler des tendances dans les élections présidentielles passées : Lorsque le Sénat est majoritairement conservateur ou libéral, les maires ont tendance à élire à la Présidence le candidat désigné du parti en tête ou tout du moins du bloc majoritaire au Sénat. En revanche, à chaque fois (ou presque) que les socialistes ont été majoritaires au Sénat, les maires se sont orientés vers un candidat issu d’un des autres blocs. De ce fait, Aurélien Vinacci, candidat proposé par le Parti éco-socialiste n’a que très peu de chances de se voir investi. Une bonne nouvelle pour Armand Duffet ? Rien n’est moins sûr. En effet, le Président a vu son image s’écorner au fil des différents moments politiques sous son mandat. De plus, à l’intérieur même de son camp, des voix remettent en cause le soutien du Mouvement Républicain au Président de la République.

Du côté des conservateurs, arrivés bons derniers et morcelés entre des groupes parfois hostiles les uns envers les autres, la carte de la troisième voie sera jouée : Puisque les maires sont habituellement hostiles à une candidature socialiste et que la candidature libérale semble être extrêmement compliquée, la possibilité de choisir une voie intermédiaire entre les deux qui jouera le dialogue et l’apaisement entre les deux forces vives du Sénat pourrait être intéressante. Discrédité par sa prise de parole au sujet des akaltes, les maires pourront se montrer dubitatifs quant à la candidature d’Antero Eztiola qui semble assez loin de l’idée que l’on se fait de l’apaisement.

La candidature de Jules Rolland, fin diplomate est toujours très attendue, mais reste à savoir si le Mouvement Républicain osera aller jusqu’à discréditer le Président en place et actuel candidat déclaré. Le temps presse et une décision rapide devra être prise sur ce sujet du côté des républicains.
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