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Presse nationale - Page 3

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Édition du 31 mai 2015

Armand Duffet annonce son nouveau Gouvernement

Cinq mois après l’échec retentissant de la réforme de la Sécurité sociale, Armand Duffet a pris hier les décrets afin de procéder à la nomination d’un nouveau Gouvernement, accouché dans la douleur. Dans l’ensemble, son ossature reste la même mais les choix du Président interpellent et certains départs pourraient ne pas calmer les tensions qui s’accumulent au sein du Parti présidentiel.

DES RADICAUX EXCLUS DU GOUVERNEMENT

Alexei Dobrynine était la figure de proue du premier gouvernement d’Armand Duffet. Qualifié par ses proches de jusqu’auboutiste et de politicien déterminé, l’ancien vice-président de la République d’Hasparne n’aura pas su démontrer qu’il était l’homme de la situation. Il avait pourtant pris sur lui d’exercer le premier rôle pour défendre la réforme de la Sécurité sociale en fin d’année dernière, n’hésitant pas à cristalliser autour de lui un fort sentiment de détestation. De nombreux observateurs politiques ont notamment mis en avant son rôle de fusible dans cette affaire. Cependant, cette mise à l’écart ne fait pas l’unanimité au sein du parti présidentiel, majortaire au Sénat. Avec Anzola Labraza, ils faisaient figure de tête de proue du mouvement radical, prônant un libéralisme absolu, sans concession. Chez les sénateurs s’en revendiquant plus ou moins fortement, la nouvelle a du mal à passer et si la menace d’une scission n’est pas clairement énoncée, l’idée fait de plus en plus son chemin.

Difficile encore de savoir avec précision combien de sénateurs seraient susceptibles de former un réel courant « radical ». Les estimations les plus basses oscillent entre 20 et 40 sénateurs, tandis que les plus hautes sont plus entre 70 et 80. Interrogé dans le but d’obtenir une première réaction suite à sa non-reconduction en tant que Vice-Président, Alexei Dobrynine est resté mystérieux au moment d’évoquer une éventuelle scission du Mouvement Républicain, indiquant qu’il s’y attendait et qu’il était « encore trop tôt pour envisager clairement la suite des évènements ». Du côté de la Présidence de la République, on se prépare à la défection d’un nombre « plus ou moins important de sénateurs ». Des pistes sont envisagées : Une alliance rassemblant les libéraux de tout bord les plus modérés. Cela serait également un moyen de répondre à la progression de l’union des partis socialistes modérés qui représente une menace réelle pour le Mouvement Républicain depuis les élections partielles de l’année dernière. La mise à l’écart d’Alexei Dobrynine et d’Anzola Labraza pourrait aller dans ce sens. Sondés sur le sujet, des cadres du Parti libéral progressistes se sont montrés réceptifs : « Il est trop tôt pour se prononcer, mais nous ne sommes pas insensibles à l’approche concertée du Président. Il sait où nous joindre ».

UNE FEUILLE DE ROUTE INCHANGÉE... EXCEPTION FAIRE DE LA MÉTHODE

Finalement, l’échec de la réforme de la sécurité sociale n’aura été qu’un contretemps dans la Présidence d’Armand Duffet qui a gardé sa feuille de route inchangée. Nous assisterons donc à un changement de méthode caractérisé par la création de deux nouveaux ministères : Un ministère des affaires sociales et un ministère de l’Emploi. Les deux profils choisis sont connus pour être des pontes de la négociation. Du côté des affaires sociales, Agatha Amestoy officiera désormais. Âgée de 48 ans, la native de la petite ville de Ilargiaria en est devenue maire il y a quelques années. Laissant son fauteuil municipal, la nouvelle ministre des Affaires sociales aura fort à faire : Reprendre avec les oppositions et les syndicats professionnels une réforme hautement impopulaire pour la rendre plus acceptable sans pour autant la dénaturer, au risque d’y laisser des plumes au sein d’une majorité déjà profondément divisée sur la méthode.

Au travail, Félicien Marcelin a été nommé au sein du nouveau ministère du travail avec un chantier titanesque : La codification de toutes les lois relatives à la vie professionnelle ainsi que leur réforme pour inclure davantage de discussion entre les syndicats. L’objectif est double pour le gouvernement. D’une part, plus de lisibilité pour les nouveaux entrants désireux d’investir en Hasparne, dans un contexte de dynamisme retrouvé de l’économie hasparnaise et d’autre part, l’apaisement et l’institutionnalisation du dialogue social, très compliqué actuellement.

Les réactions de la classe politique n’ont pas été très tendres avec le Gouvernement : Chez les socialistes, on accuse Armand Duffet de « ne pas avoir voulu tenir compte de la révolte populaire qui est survenue en fin d’année dernière », avertissant notamment le Président que « les mêmes causes entraineront les mêmes effets ». Chez les conservateurs, on critique volontiers la nomination d’Isabella Etxeberria au ministère des relations extérieures, autant que la feuille de route transmise par le Président de la République dans le décret de nomination, accusant le Président de la République de vouloir ouvrir l’Hasparne à tous les vents, même aux pires, dénonçant le rapprochement à venir entre la République d’Hasparne et l’Empire du Nord, ou encore l’adhésion à l’Alliance pour la sécurité économique aleucienne, toujours très mal vécue côté conservateur…

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08 septembre 2015

Alexei Dobrynine se venge de sa mise à l'écart et crée son propre parti : Le rassemblement radical

La concorde n’aura pas durée plus loin que le mois de juillet : Alors que le Président de la République a annoncé en mai dernier la nomination d’un nouveau Gouvernement en y excluant le clan radical porté par Alexei Dobrynine. La réponse du berger à la bergère aura finalement attendu jusqu’aujourd’hui. Sur la chaîne d’information en continu « Prism’info », le leader politique de 66 ans a fondé son propre mouvement : le Rassemblement Radical (RR).

LE MOUVEMENT RÉPUBLICAIN ENCORE AFFAIBLI

L’image restera dans toutes les têtes : Celle du journaliste interviewant l’ancien Vice-Président de la République médusé devant ce dernier découpant sa carte d’adhérent au Mouvement Républicain. La vidéo, relayée en masse sur les réseaux sociaux ne manque pas de faire réagir au vu de son audace. De la rédaction même du journal aux ténors de la majorité sénatoriale, personne n’avait vu le coup venir et la nouvelle a fait l’effet d’une déflagration. Si elle a amusé beaucoup, elle n’aurait pas du tout fait plaisir à Armand Duffet que des oreilles indiscrètes auraient surpris dans une colère noire au palais présidentiel.

La défection du clan de ceux désirant imposer un libéralisme à la limite du libertarianisme était prévisible après que le Président de la République n’avait pas voulu aller au bout de la réforme qu’il portait en décembre dernier. Dans le fond, ça n’était même qu’une question de jour, et ça a duré plusieurs mois. Plusieurs mois pendant lesquels des tractations ont eu lieu en sous-main entre le clan Duffet et le clan Dobrynine, pendant lesquels menaces, intimidations et bons sentiments avaient été échangés de part et d’autre. Le premier coup de couteau fut porté par le Président de la République lors d’une conversation téléphonique avec Alexei Dobrynine où Armand Duffet lui annonça qu’il ne comptait plus sur lui pour occuper la vice-présidence, et qu’il serait très certainement remplacé à l’issue du remaniement gouvernemental. Le second a eu lieu hier soir sur le plateau d’Inigo Loiolakoa, journaliste pour Prism’info. Dans cette longue interview ayant duré plus d’une heure, l’ancien maire de Carraville a annoncé quitter le parti pour fonder son propre mouvement.

Au cours de ce face à face, Alexei Dobrynine n’a pas été tendre envers les cadres de son nouvel ancien parti : En premier lieu le Président de la République, ancien compagnon de route, dont il espérait qu’il « aurait la même vigueur à la Présidence qu’avec les femmes », avant de considérer que cela n’était pas le cas. Son successeur, Jules Rolland, en prit aussi pour son grade : L’ancien vice-président a passé quelques minutes à en dénoncer la duplicité et son côté « Bourse molle ». Une telle logorrhée inhabituelle chez cet homme dont on ne connaissait pas le manque de sang-froid, sa capacité à s’emporter et à être prompt à la provocation.

Cette défection n’est pas seulement celle d’un Homme mais aussi celle de toute sa suite. Si pour l’heure de nombreux sénateurs ne se sont pas encore prononcés sur leur loyauté au Mouvement Républicain, tout porte à croire qu’une petite vingtaine d’élus au Sénat ne rejoigne dans les prochains jours le Rassemblement radical. Certains, à l’image d’Hector Santander, ont déjà annoncé sa fidélité au Président de la République et à son Parti : « Les exubérances de ce triste personnage nous montrent que la vieillesse aura été un naufrage pour lui. Il est hors de question que je rejoigne un Parti avec un chef aussi instable et que l’âge n’arrangera pas », avait-il posté sur ses réseaux sociaux.

PLACE AU NOUVEAU RASSEMBLEMENT RÉPUBLICAIN

Alexei Dobrynine a annoncé vouloir frapper fort sur l’échiquier politique. L’ancien sénateur et maire de Carraville compte sur un nombre important de soutiens locaux et le ralliement de quelques sénateurs pour structurer le parti. Nombreuses sont les opérations de séduction qui ont eu lieu ces derniers mois, en sous-main. Certaines rencontrant un succès plus limité que d’autres. En effet, ce parti politique inquiète les profils libéraux les plus modérés : La ligne politique défendue, ultra-libérale et agressive, à la limite du libertarianisme est redoutée par bon nombre de maires interrogés. Plus que cette ligne, c’est également l’interview de l’ancien Vice-Président et ses charges virulentes contre le Président de la République qui interpellent. « Comment prétendre vouloir diriger le pays en se comportant comme un gamin à qui l’on retire un jouet ? » s’est même interrogé l’un d’entre eux ?

La ligne politique proche du mouvement républicain pourra permettre des alliances de circonstance, Alexei Dobrynine le promet, son parti sera constructif et ne bloquera pas les projets bénéfiques pour le pays. Cependant, il défendra absolument le désengagement complet de l’État de l’Économie et sur une politique de dérégulation favorable aux capitaux privés. Sur les sujets d’actualité, le nouveau rassemblement radical se montrera intraitable promet celui qui naguère encore était le second dans l’ordre protocolaire de l’exécutif : Système de sécurité sociale absolument privé et dérégulé, suppression des lois sur le travail, des taxes sur les activités financières, réduction de moitié du nombre de fonctionnaires, privatisation complète du système éducatif… Tant de projets extrêmes qui composent l’agenda politique de ce nouveau parti…

Derrière cette scission du Rassemblement radical du Mouvement républicain, Aurélien Vinacci et le Parti éco-socialiste jubilent : Alors qu’ils ont fait le pari gagnant de l’union aux dernières élections, ces derniers assistent au délitement de la majorité sénatoriale déjà affaiblie dans les urnes. Plus que jamais, la dynamique semble leur être plus que favorable pour les élections partielles sénatoriales de janvier 2017.
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