30/05/2018
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📖 | Encyclopédie de l'Académie de Recherches Inter-domaines de X̌amanac - Page 3

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Le canal de Lahunkal

Des photos du canal.

Le canal de Lahunkal est un aménagement humain qui longe la côte du protectorat de la Terre-de-l'autre-côté-du-Détroit (plus simplement appelé Bande de Lahunkal). Il relie directement, sans que les navires n'aient à passer par la mer, les ports de Lahunkal et de Wurstburg. Seule une exclave sueñolejaine, située au milieu du tracé, vient perturber cela et a forcé à creuser vers l'intérieur des terres.

Ce canal a été érigé, il y a plusieurs décennies déjà, pour contrer le problème des mines listoniennes qui hantent le détroit de Lahunkal-Marianópolis. En effet, ces objets à la dérive, qui tapissent la passe du fond de l'eau à sa surface, causent bien des troubles à la navigation. Lorsque le commerce qui transitait par là ne posait pas encore beaucoup de problèmes de part son intensité réduite, le gouvernement de la région avait lancé un appel d'offres pour construire un canal, qui permettrait aux navires akaltiens d'éviter tous désagréments dans leur trajet en direction de la ville de Wursburg.

Le canal était vu comme une solution simple, puisqu'à l'exception de l'exclave sueñolejaine, tout le long du tracé était composé d'étangs et autres zones humides côtières, faciles à creuser et ne nécessitant pas particulièrement d'être réapprovisionnées en eau, mais seulement d'être recreusées occasionnellement. Depuis, le gouvernement akaltien a bien été forcé d'investir dans des infrastructures de recensement et de pistage des mines du détroit, rendant le canal moins utile. Il continue cependant d'être emprunté par le petit trafic en direction ou venant de Wurstburg, ce qui représente tout de même une parti significative de l'économie de la région.

Depuis quelques années cependant, la région cherche de potentiels investisseurs pour un agrandissement du canal, puisque l'augmentation presque exponentielle du nombre de porte-conteneurs traversant le détroit cause parfois des attentes jusqu'à ce que les capitaineries de Marianópolis ou Lahunkal puissent transmettre les itinéraires sûrs.

Une carte de la côte de la Bande de Lahunkal, avec le canal et les deux ports qu'il relie.Une carte de la côte de la Bande de Lahunkal, avec le canal et les deux ports qu'il relie.
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Union des Cités d'Akaltie - Programme Ahzibic

Si certaines armées de notre monde possèdent des programmes de recherche étranges, celui dont disposent les marines d'Akaltie les surpasse probablement. Depuis la fin des années cinquante, lorsque la marine subissait de lourdes coupes budgétaires, menant à la vente ou au démantèlement de la majorité des gros navires de la flotte. C'est pour cette raison que l'Akaltie ne dispose plus que de petits bâtiments depuis cette époque, n'ayant au cours des décennies que rarement tenté de se procurer de plus imposantes pièces que des patrouilleurs.

Intéressés par des recherches récentes menées sur les mammifères marins et leur intelligence incroyable, quelques hauts placés dans les marines des cités proposèrent de lancer un programme de recherche sur ce que pourrait apporter leur dressage à des fins militaires. Un centre fut donc installé sur la côte, à proximité de la cité napalawienne d'Ixchelco. Plusieurs dizaines de dauphins et de lions de mer furent réunis, venant d'aquariums pour certains, mais surtout capturés dans la nature pour la majorité. L'opinion publique n'étant pas au courant de ce programme qui était complètement secret à l'époque, cela ne posait pas de problème particulier aux militaires.

Le programme fut donc développé pendant des années, les dresseurs découvrant toujours plus les capacités des animaux avec lesquels ils travaillaient. Les dauphins disposent par exemple d'une excellente écholocation, bien plus performante que tout ce que les humains ont pu artificiellement construire jusqu'ici. Les otaries, pour leur part, se reposent plutôt sur leur vue et leur odorat, leur permettant d'être efficace même sous faible lumière. Dans tous les cas, ces animaux disposent de capacités de plongée bien meilleures que les humains, et sont bien plus rapides qu'un nageur alourdi par ses bouteilles d'oxygène.

Équipés de trackeurs, les dauphins ont par exemple été entraînés dans les années soixante-dix à repérer les mines sous-marines et autres pièges que peuvent cacher les berges et ports ennemis. Les otaries servent plus souvent à aller récupérer des colis largués dans l'eau part des avions, en y accrochant un câble qui peut ensuite être remonté depuis la surface.
Le programme Ahzibic fut donc particulièrement poussé, car considéré comme très prometteurs par plus d'une personne dans la chaîne de commandement et parmi les gouvernements successifs.

La toute première utilisation dans un vrai conflit se produit en 1977, pendant la Guerre de la Trinité. Les mammifères dressés permettaient de faciliter l'envoi de ravitaillement (les teylais ne pouvant pas récupérer des caisses tombées au fond de l'eau) et de repousser toute tentative de sabotage des navires akaltiens amarrés sur les îles. Le rapport de force étant cependant bien trop démesuré, cet avantage dont disposaient les akaltiens sur les eurysiens ne suffit pas à leur faire gagner la guerre.

Suite à ce conflit, il fut connu dans la presse que les militaires akaltiens se servaient d'animaux marins dressés pour remplir des missions dangereuses. Cela fit scandale auprès de la population, et n'aida pas à la réputation déjà exécrable qu'avait gagné le gouvernement nationaliste de l'époque en déclenchant cette guerre de manière irraisonnée.

Bien que de nombreux arguments aient été trouvé pour expliquer que les animaux ne risquaient rien, l'État-major fut forcé de revoir les ambitions militaires du programme à la baisse, du moins le temps que le scandale se tasse.

Classé secret-défense
Les mammifères marins sont bel et bien toujours utilisés pour des applications militaires, mais sans que cela soit connu par la population. En cas de conflit avec un pays côtier, ces animaux pourront donc servir d'éclaireurs, voire de saboteurs en posant des bombes à retardement sur la coque des navires ennemis. Les applications possibles sont extrêmement variée, et grâce aux liens qui existent entre les dresseurs et leurs animaux, il ne fait aucun doute que des missions totalement improvisées pourraient voir le jour en plein cœur d'un nouveau conflit.

De nos jours, il est connu publiquement que le centre d'Ixchelco abrite toujours des dauphins et lions de mer, mais ce à un but de secourisme. Étant donné leur efficacité pour repérer des cibles au fond de l'eau, ils n'ont aucun mal à retrouver les corps des victimes de naufrages ou de crashs d'avions en mer. Ils peuvent aussi aider à maintenir des naufragés hors de l'eau le temps de l'arrivée des navires de secours. Cette application, jugée complètement sûre pour les mammifères et très bénéfique pour les humains, n'est donc pas répudiée par l'opinion publique.

La possibilité de déminer le détroit de Lahunkal de cette manière a également été un sujet pendant un temps, mais il a été déterminé que cela resterait extrêmement dur, pour de trop grandes menaces qui pèseraient sur la vie des animaux dressés.

Depuis l'indépendance des Républiques Etznabistes, un nouveau centre a été installé sur la côte du petit pays, qui regorge d'otaries etznabiennes.

Une otarie etznabienne pendant un entraînement.
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