22/08/2017
07:42:06
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One Eye - Initiative de Partage du Renseignement - Page 3

9005
Bureau de la Première ministre


Norja,
le XX XXXX 2017


Note classifiée
pour
CONSEIL MILITAIRE OND
BANDARHAN
BOURG DES MAHOGANYS
BRYNGAERDINAS PIL
HAGUEVIEIL
MANTICORE
UZUSCO


Objet : Inquiétude sur les retenues de citoyens tanskiens et onédiens en Illirée


Résumé

La guerre entre la Krestchénie et l'Altrecht a pris une tournure régionale en l'espace de quarante-huit heures seulement. L'implication de l'Estalie et de l'empire Kahiste dans la guerre a aussi entraîné la participation plus restreinte de l'Illirée. En décidant de participer à cette opération, le pays a mis à mal l'architecture de défense négociée avec l'OND lui offrant une liberté absolue dans ses politiques intérieures et extérieures à l'exception des traités de défense. Le tournant choisi de façon irrationnelle est celui du communalisme et du risque de guerre régionalisée.

Les frappes ordonnées par la Krestchénie et Teyla ont épargné l'Illirée et sa flotte aérienne, pourtant participante, afin de ne pas provoquer de rupture complète des relations diplomatiques et le risque de guerre à notre frontière méridionale. La multiplication des interdictions de sortie du territoire illiréen de ressortissants étrangers des pays de l'Organisation des Nations Démocratiques, coïncidant avec le début de la guerre, n'est pas un hasard et constitue une atteinte contre des milliers de citoyens des pays membres et contre la République Fédérale de Tanska. Cela ne constitue néanmoins pas une situation suffisante en vertu de l'article IX du Conseil militaire. Des demandes de clarifications vont être demandées ainsi que la liberté totale de sortie du territoire pour nos ressortissants.


1. Participation illéréenne à la guerre entre la Krestchénie et l'Altrecht

L'agression non justifiée de la Krestchénie à l'encontre de l'Altrecht a entraîné une réaction très largement disproportionnée d'une coalition menée par l'empire Kahiste et l'Estalie à laquelle prend part l'Illirée. L'Illirée est belligérante dans cette guerre, au même titre que la Kaultie et la Mahrénie, avec un degré d'implication néanmoins plus élevé. En accueillant des appareils militaires participants directement aux bombardements, les gouvernements kaultes et mahréniens sont eux belligérants mais n'engagent pas de moyens directs dans le ciel hostalien. Selon nos informations ainsi que les informations transmises brièvement par les autorités illiréennes, l'aviation illiréenne ne participerait pas aux opérations de bombardement au sol. Elle est néanmoins présente en nombre (estimation de 40 à 50 appareils) directement dans le ciel krestchénien.

Le Royaume de Teyla, en vertu de son accord de défense avec la Krestchénie est lui aussi belligérant dans cette guerre malgré le caractère d'agresseur initial de la Krestchénie. La réaction de la coalition, et notamment de l'Estalie qui a reconnu vouloir démilitariser la Krestchénie entraîne une action militaire disproportionnée et escalatoire. Teyla et la Krestchénie ont, en réponse, conduites de très importantes frappes balistiques à l'encontre de l'Estalie, mais aussi de la Kaultie et de la Mahrénie, toutes deux cibles légitimes. Aucune frappe n'a touché l'Illirée. Cette décision de ne pas frapper ses aérodromes, malgré sa participation active au conflit résulte de consultations au plus haut niveau avec les autorités tanskiennes et d'autres pays onédiens. Cette absence de frappe limite les capacités opérationnelles mais permet en échange d'offrir une porte de sortie au conflit de l'Illirée. Ce choix est soutenu par Tanska.

L'Organisation des Nations Démocratiques n'est pas impliquée dans cette guerre. Tanska, aux côtés de Velsna, a invité la flotte kah-tanaise, présente et ayant participé au coup d'Etat en Altrecht (Note classifiée) à partir afin d'entamer des négociations dans les plus brefs délais. Les demandes de négociations sont restées sans réponse de part et d'autres. La Fédération ne participe d'aucune manière au conflit et a aussi communiqué avec les autorités illiréennes dans le déclenchement immédiat du conflit.

A date d'écriture, il a été confirmé qu'au moins un appareil illiréen a été abattu par les forces krestchéniennes.


2. La décision illiréenne d'atteindre directement à la sécurité de citoyens tanskiens et onédiens

En l'absence totale de toute forme de menace verbal ou caractérisée de la part d'autorités nationales de pays membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, des représentations de l'Organisation des Nations Démocratiques, et de toute atteinte contre son territoire, le gouvernement illiréen a décidé aujourd'hui d'empêcher le départ de citoyens onédiens, dont tanskiens, du pays. Ces interdictions sont caractérisées par la multiplication de problèmes aux frontières et aux points d'entrée et de sortie (aéroports, ports maritimes, gare routières et ferroviaires) qui ont débutées peu après l'intervention teylaise. L'ambassade de Tanska en Illirée ne rapporte aucun problème majeur affectant d'autres informations ou nationalité. Il est estimé qu'il s'agit d'actes volontaires visant à porter atteinte à des citoyens tanskiens et onédiens dans leurs déplacements et sortie du territoire. Cette décision illégale intervient en rupture complète avec la situation sur décision unilatérale de l'Illirée. Elle met en péril la sécurité directe de milliers de citoyens pouvant désormais être qualifiée d'otage par l'Illirée si elle venait à se poursuivre dans le temps.

La décision est entrée en vigueur sans signe avant coureur pour les populations civiles concernées et informations transmises aux autorités nationales. Le gouvernement illiréen semble volontairement durcir la relation et le dialogue jusqu'ici entretenu avec les autorités tanskiennes en s'en prenant à ses ressortissants. Il peut être attendu, compte-tenu de la décision prise, que des citoyens tanskiens et onédiens pourront être accusés d'espionnage ou d'être des agents de l'étranger. La conduite d'une telle politique reviendrait à chercher à employer des civils comme monnaie d'échange. La situation serait ainsi caractérisée comme étant celle d'une prise d'otage de centaines voir milliers citoyens tanskiens par le gouvernement illiréen auxquels viennent s'ajouter les milliers de citoyens de pays membres de l'OND. A date, aucune mesure de déplacement forcé ou de déportation permettant la surveillance desdits citoyens n'a été observée. Le faible délai explique aussi l'absence de mesures concrètes. Des placements en hôtel ou centre d'hébergements ont toutefois été notés.

La situation du personnel diplomatique tanskien et onédien n'a, à cette heure, fait l'objet d'aucune clarification supplémentaire de la part des autorités illiréennes. Il peut être estimé que ce personnel pourrait aussi être sujet aux mêmes atteintes que le reste des citoyens présents en Illirée. Leur nombre est largement inférieur au nombre de ressortissants tanskiens en Illirée. L'ensemble des postes diplomatiques tanskiens (ambassade, consulat général, consulats) emploi un total de 81 tanskiens ainsi qu'une cinquantaine d'agents de droits locaux (ADL). 22 ADL en Illirée possèdent la double nationalité.

Le Service Permanent d'Intelligence Extérieure estime que la décision du gouvernement illiréen est une mesure préventive visant à mettre les autorités nationales de pays membres de l'OND, au premier ordre Tanska, devant le fait accompli afin de s'assurer une sécurité temporaire en s'en prenant directement à la vie de milliers de civils. Toutes les mesures nécessaires seront prises pour assurer la possibilité de retour immédiat et sans négociation de la totalité des citoyens tanskiens et onédiens dans leur pays. Un communiqué public sera partagé à ce sujet dans les plus brefs délais.

Aucune mesure de réciprocité ne sera prise à l'encontre des citoyens illiréens en Tanska. Le gouvernement tanskien condamnera publiquement toute mesure de réciprocité appliquée par un pays membre de l'OND à l'encontre de civils illiréens.


3. Article IX de la Charte militaire et applicabilité

L'Article IX de la Charte militaire de l'Organisation des Nations Démocratiques dispose que « Le Conseil peut avoir recours aux moyens militaires des états signataires de la présente Charte dans des missions en dehors de l'Union afin d'assurer le maintien de la paix, la protection de populations civiles, la prévention des conflits, le renforcement de la sécurité internationale ou l'élimination de groupes armés ayant commis, ou visant à commettre, des actes de nature terroriste ou pirate. L'exécution de ces tâches repose sur les capacités fournies par les États membres ».

La situation régionale très instable et la décision injustifiée de porter atteinte à des citoyens tanskiens et onédiens, sans aucune participation ni de Tanska ni de l'OND au conflit, ne fait pas courir un danger immédiat et caractérisé aux populations civiles concernées. L'article IX ne sera pas invoqué en l'état par Tanska. Cependant, la situation pourrait rapidement évoluée et il convient de régler dès maintenant la situation. De plus, la poursuite pendant plusieurs années d'un discours de propagande sécuritaire et paranoïaques à l'encontre de Tanska comme menace pour l'Illirée est un facteur aggravant du risque pouvant entraîner des réactions incontrôlées de la part de la population civile.

Une demande de clarification de la situation d'une part, et d'autorisation sans condition de sortie du territoire national sur simple présentation d'un document officiel tanskien et onédien sera formellement émise aux autorités nationales illiréennes.


Commentaire, rédigé par Mar Loftsson

La mise en place d'une « gêne administrative » de sortie du territoire organisée par le gouvernement illiréen est un élément provocateur et inquiétant à l'égard des populations civiles et des relations bilatérales et multilatérales. La dégradation qui semble volontaire de la part de l'Illirée est probablement liée à l'intervention teylaise en Krestchénie, justifiée par un accord de défense. Le gouvernement illiréen semble confondre l'action d'un pays membre à celle de l'organisation.

L'étendu des blocages et gênes rapportés par notre ambassade semble être encore faible. Dans ce contexte qui ne pourrait être que les prémices d'actions futures, le gouvernement tanskien a décidé d'opter pour des mesures préventives visant à faciliter le retour de tous les citoyens tanskiens et onédiens sur une base volontaire, et de supprimer toute gêne liée à des départs futurs.

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