27/03/2015
07:47:12
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La Guerre des Triumvirs (2 mai 2013-9 février 2014) - Page 3

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Opération Balbo, première phase
La tête de pont
(RP important !!!)



La récolte à la coquille sur les plages d’Umbra est une ancienne activité, très ancienne. Autrefois, les familles de pêcheurs y envoyaient les enfants et les vieillards s’acquitter de ce travail pendant qu’eux, retournaient en mer. Aujourd’hui, il n’y a guère plus que les touristes et quelques locaux qui s’adonnent encore à ce labeur. La petite Iulia, du haut de ses 13 ans, aller s’y promener parfois tout l’après-midi avant de revenir dans la soirée les bras chargés de coques. Les plages d’Umbra étaient riches, elles l’avaient toujours été. Et elles sont moins touristiques que celles de la plaine de Velsna. Cet endroit n’est pas encore devenu un attrape touriste quelconque.

Iulia creusait dans le sable lorsqu’elle en voyait une dépasser légèrement. Mince, encore un vide. Dommage, c’était une bernacle. Peut-être ce pousse pied a encore un locataire ? Toujours pas. La récolte est pauvre aujourd’hui. Qui plus est, le temps de l’autonome est mauvais, le vent souffle, il faudra bientôt rentrer. Ce matin, le soleil peine à se lever et la mer enfle. Le brouillard s’est installé, et lorsque Iulia essaie d’apercevoir un horizon à l’océan, il n’y a au-dessus de lui qu’une mer de lait épais.

Mais chose curieuse qui retient Iulia, les nuages sont bien bas aujourd’hui, et ils ont une forme étrange. Dans la brume, il y a des semblants de formes, sans doute des navires de pêche à l’horizon. Mais ceux-ci ont des silhouettes plus grandes et plus larges qu’à l’accoutumé. Et elles grossissent à vue d’œil. Puis ses appels de phare puissants qui percent la brume à intervalle régulier, beaucoup de lumière, comme si le soleil était à plusieurs endroits en même temps. Iulia s’éloigne au pas de course du rivage. Elle trébuche en arrière : elle a marché sur une coque. Des monstres sortent de la brume : de grands chalands font irruption du brouillard et viennent s’écraser contre la berge. Leurs portes s’abattent sur le sable et leur gueule laisse se déverser des centaines de personnes sur la plage. Iulia les observe, comme une vague que l’on peut arrêter. Il n’y a qu’elle pour les accueillir. Certains d’entre eux se mettent à genoux et embrassent le sable, d’autres en prennent pour le mettre dans des bocaux, comme pour garder un souvenir.
Ils l’ignorent comme si elle n’existait pas. Ils se dirigent vers le même point qu’elle : la cité d’Umbra, à quelques kilomètres de là.


Dans la cité, les sénateurs et les magistrats se disputèrent toute la nuit dans la plus grande tradition politique que le pays connaisse : la polémique. Umbra a donné des troupes au triumvir Vittorio Vinola. Aussi, lorsque la flotte de Matteo DiGrassi se présente devant les cales sèches et les chantiers navals d’Umbra, on tergiverse. Ce dernier a les moyens de raser la ville, mais des sénateurs vinolistes n’ont cesse de rappeler leur fidélité et le fait qu’il ne faut pas laisser passer des individus qui peut-être, finiront par se battre contre les citoyens d’Umbra ayant rejoint l’armée vinoliste. Le dilemme prit à la gorge les magistrats…jusqu’à ce qu’une réponse vienne éclipser toutes leurs questions : un message venu des Monts Zagros. Une demande, un ordre de la part de Vittorio Vinola lui-même : « laissez-les passer. ». Il y eu bien entendu un moment d’étonnement, voire de stupéfaction, mais cela changeait tout. La polémique fut dès lors devenue inutile et les vinolistes acceptèrent finalement ce retournement soudain dont ils n’étaient eux même pas au courant.

On accueillit donc le triumvir DiGrassi avec les grands égards de son rang, et les magistrats lui offrirent symboliquement une ovation au Sénat d’Umbra. La ville qui vivait depuis plusieurs mois dans la peur d’une attaque de Scaela, voire de puissances étrangères se retrouvait submergée de troupes venue des quatre coins du monde. Les strombolains de DiGrassi étaient des soldats rudes et rustres pour les gens de la métropole, les enfants avaient peur d’eux, et les habitants avaient tendance à rentrer chez eux lorsqu’ils les voyaient arriver dans un coin de rue. On se méfiait de cet amiral dont on connaissait le nom de réputation pour ses faits d’armes d’Achosie du nord, pour le meilleur et pour le pire. Les habitants d’Umbra étaient exubérants et excessifs, lui était froid et composé. Le courant ne passait entre les soldats et les habitants que par la gravité des circonstances. Il y avait dans les rues d’Umbra des étrangers venant d’autres cités velsniennes dont l’accent était trop différent pour être qualifiés par ces derniers de compatriotes. La jeune Iulia était de ces umbriens trouvant les strombolains aussi étranges que terrifiants. Ils parlaient avec cet accent qui sonnait comme s’ils avaient de la paille dans le nez. Mais qu’importe, Umbra était prise sans combat et sans la moindre perte militaire et civile, en grande partie le fruit de tractations secrètes entre DiGrassi et Vinola. Umbra était un trou béant dans la défense scaelienne, et DiGrassi venait de s’y engouffrer. Le loup était désormais dans la bergerie.

A Velsna, la stupeur, elle, laissa place à la panique, la colère, puis la détermination. Andrea Tomassino, chef des armées scaeliennes en avait conscience : Umbra était tombée et Saliera allait probablement suivre. La prise de Saliera, paraissait en effet inévitable au moment où DiGrassi était sur le point de couper le pays en deux, et le symbolisme était puissant. Umbra était la deuxième plus grande cité de la République et certainement l’une des plus riches, tandis que Saliera était le plus grand centre industriel du pays. Si pour l’instant il n’y avait que 2 000 envahisseurs, Tomassino ne doutait pas que leur nombre allait grossir de plus en plus et qu’il n’avait pas la capacité de les arrêter en mer. Il fallait donc se précipiter sur une nouvelle ligne de défense, une ligne infranchissable. Pourquoi pas l’Arna ? Le fleuve barre le pays d’est en ouest, et son débit est bien trop important pour permettre un passage sûr en
dehors des ponts routiers et ferroviaires qui le traversent. Ses troupes allaient avoir le temps de se préparer, d’encaisser le choc, puis de contre-attaquer. Il ne fallait pas non plus ignorer Vinola a l’affut de la moindre faiblesse. Fixer DiGrassi sur l’Arna, l’épuiser avant de l’abattre, il n’y avait guère d’autre solution. 7 000 des 9 000 hommes de l’armée de Scaela descendaient donc en toute hâte vers le sud tandis que les chevaliers landrins gardaient leurs arrières. Arriver à Hippo Reggia en premier, tenir cette ville stratégique, tel est l’objectif le plus important du moment. Les jours qui allaient suivre verraient probablement l’inévitable contact entre les deux armées se produire.


Qu’en était-il de Vinola au même moment ? Cette troisième roue du carrosse avait probablement la clé de la reddition pacifique d’Umbra ? A quoi jouait-il donc ? Et que préparait-il dans ses montagnes ? Vinola était devenu le poil à gratter de Scaela, l’empêcheur de tourner en rond, le joker du paquet de cartes. Les rapports faisaient état de mouvements de troupes peu clairs et incertains. Vinola continue de temporiser comme il le fait depuis plusieurs mois dans sa forteresse de glace, toujours aidé d’un mystérieux conseiller militaire sylvois.



Effets :
- DiGrassi vient d'établir sa tête de pont à Umbra sans la moindre perte (absence de plan de la part des scaeliens) et son avant-garde commence à progresser vers Saliera et l'Arna.
- DiGrassi et Vinola semblent avoir eu des contacts récemment.
- Scaela établit sa future ligne de défense le long de l'Arna
- La reddition prochaine de Saliera et la sécurisation de la frontière teylaise est très probable




6660
Opération Balbo, première phase
De la prise de Saliera à la "rencontre"
(RP important !!!)


Nous sommes le 14 octobre, et Velsna est bien différente de ce à quoi elle ressemblait il a encore une semaine. Sur les routes du sud, on voit des véhicules sillonner la route du littoral à grande vitesse. Ces hommes à leur bord, ceux di 1er régiment motorisé velsnien, n’ont pas dormi depuis trois jours. Leur objectif est certes secondaire, mais il se doit d’être rempli. On ne gagne pas le Sénat velsnien en ignorant l’allégeance des cités, et en les boudant. Sur la route, les civils se mettent sur le bas-côté et abandonnent un instant l’espace du quotidien. Les yeux comme des veilleuses, éberlués, choqués, le passage d’un convoi militaire plus long que deux trains chargés à plein. Le 1er régiment motorisé, en deux jours, aura parcouru près de 100km. Il passe devant des villes et des villages qui leur réservent des accueils variables : parfois il n’y a pas un rat dans les rues, d’autres fois il y a la politesse des bouquets de fleurs. Mais dans tous les cas, il y a cette inquiétude qui se dessine sur le visage. Les soldats professionnels ne sont pas, à Velsna ce qui attire plus la crainte. Mais les habitants ont peur que ceux des villes voisines qui entretiennent des relations tendues avec les leurs se soient joint à l’armée de DiGrassi. Les gardes civiques des cités velsniennes n’hésitent pas à compléter leur solde par la rapine et le pillage, le plus souvent, il s’agit d’une opportunité pour s’en prendre au voisin qui n’aurait pas encore rejoint le mouvement. Pour preuve, il y a dans l’armée de DiGrassi des citoyens d’Umbra qui se sont portés volontaires juste dans la perspective de pouvoir légalement piller la cité de Vatluna, grande rivale de cette dernière.

La prise de Salieria est à cet égard, relativement « cordiale ». Les magistrats de la cité ne se sont joints à Scaela que par la peur. Aussi, ils n’eurent aucun mal à troquer un maître pour un autre. La cité est le cœur industriel de la cité, elle possède des parmi les plus grandes usines d’armement du pays, et se constitue également en une réserve de recrutement pour un DiGrassi qui a faim de troupes. Une partie de l’accueil, à la surprise de tous, fut fait par les militants du PEV, qui, on dirait, semblent avoir choisi leur camp. Ces militants étaient partout dans le tissu social de Saliera, des usines automobiles Strama au groupe d’armement Aespetta, le PEV a acquis une importance certaine qui assure sans doute à DiGrassi un réapprovisionnement sans perturbation, retard ou grève de leur part.

Une fois la grande cité du sud prise, le régiment motorisé aurait la charge de bifurquer vers le nord et le cours de l’Arna, là où elle de devrait d’attendre le placement du reste de l’armée. La première manœuvre de l’Opération Balbo était presque achevée. Sur son chemin, les cités d’Umbra et de Saliera n’ont pas hésité à se porter volontaires pour faire à DiGrassi un don de troupes de réserves, pas tant par loyauté que par la perspective de gains financiers, de futurs privilèges politiques et économiques, ainsi que par l’attrait du butin de guerre. Les umbriens espéraient pour beaucoup, ramener au moins quelques bebelots de leur périple sur le territoire de Vatluna, Nowa Fortuna et Velcal.



Plus loin dans les montagnes, l’intrigue avait reprit de plus belle. Une jeune femme avait pris la route du Zagros dans la plus grande des discrétions, et elle portait avec elle un élément nouveau de cette guerre qui pourrait faire basculer le conflit d’un côté comme de l’autre. L’approche du camp d’état-major de Vinola ne se fit pas sans précaution, et l’on a vu beaucoup de victimes de tir ami sur ces routes. Gina DiGrassi sortit en trombe du véhicule avec lequel elle avait passé l’Arna et parcouru des centaines de kilomètres en évitant les contrôles. « Vinola ! Sors de ta tente ! » hurlait-elle. Le triumvir en sortit précipitamment, mais guère surpris. Les deux jeunes gens firent une dizaine de pas l’un vers l’autre avant de s’arrêter en laissant un mon mètre entre eux. Gina DiGrassi se mit à rire malgré les incitations de son paternel lui ayant intimé aucune familiarité ou propos déplacé à l’endroit de son illustre confrère. Elle avait cet accent qui trahissait ses origines familiales d’Achosie du Nord :
- Jolies vacances d’hiver. Tu ne t’es pas construit de chalet ? Tu devrais, le vent souffle fort dans le Zagros.
- Merci de ton attention, Gina, je saurais m’en souvenir
. – répondit le triumvir dans la foulée avant de rappeler qu’il était également joueur avec les mots – La Manche blanche est très froide également à ce que j’ai entendu. Il serait dommage pour les mercenaires de ton père d’y couler au fond, tu ne penses pas ? Papa serait fort déçu.
- Ce qui me déçoit terriblement – enchaîna Gina – c’est ta propension à fuir le combat. Tu étais bien plus bravache sur les bancs de ton Sénat, et là je vois un homme seul qui se cache dans les montagnes. Tu aurais pu commencer le combat contre Scaela il y a des mois et tu es là, en train d’attendre que nous fassions le travail. Tu me fais penser à un zélandien. Tu parles fort et bien et tu ne bouges pas et agit peu. Tu t’es trop mélangé avec eux, tu es devenu mou, menteur et fourbe.
- Nous pourrions passer notre après midi à nous engueuler dans la neige, mais je pense que tu n’es pas venue pour ça. Pas uniquement j’espère. J’ai bien reçu les conditions de ton père, si tu veux savoir. Je suis prêt à accepter oui, mais pas sans garanties. Je suis peut-être exilé dans une montagne mais cela ne signifie pas que je n’ai pas les moyens d’en descendre.
- Et que te permets d’avoir ta position si enviable et privilégiée, mon doux prince kolisien ?
– ironisa encore une fois la jeune femme –
- Si nous gagnons contre Scaela, ô doux chardon piquant qui m’irrite le fondement, je veux des garanties politiques. Velsna mérite mieux que Scaela, je suis d’accord avec ton père. Elle mérite également mieux que ce que vous comptez en faire, c’est-à-dire rien.
- Il y a trop de mots dans tes phrases, abrège.
- Le suffrage censitaire, et les classes. Tout cela doit disparaître.

- J’ai la tête d’une organisation de charité ?
- Non. La faucheuse a un visage plus empathique. Mais si tu ressembles à ton père, tu sais que ce n’est pas en tuant Scaela que l’on peut réparer tout ça.


Gina eu l’un de ces instants à vide. La neige commençait à lui tomber sur la tête, et le vent sifflait entre les cimes. La plaine de Velsna était derrière elle.
- Je ne suis pas une politique, l’amoureux de Zélandia, et je ne peux pas parler au nom de mon père. Mais je peux faire pression pour qu’il allège au moins le cens, qu’il diminue le nombre de classes, ou les deux. Et au final, c’est le Sénat qui aura le dernier mot. Toutefois, ce que je sais, c’est qu’une négociation commerciale ne doit pas se jouer que d’un côté du filet. Il va falloir que tu temporises ton offre, non ? Pourquoi pas un compromis provisoire ?
- Cinq classes censitaires à la place de dix, et un rapport de vote d’un pour dix au lieu d’un pour un million entre la première et la dernière classe.
- Tu es bien ambitieux, mais soit. En revanche, dés la semaine prochaine nous voulons voir ton armée descendre sur la plaine et se battre. Autrement je ne prendrai même pas la peine de faire passer ton offre. Sommes-nous d’accord ?


Gina DiGrassi se rapprocha de son interlocuteur et lui tendit sa main gantée. Vinola hésita davantage avant de faire de même. La poigne fut ferme, et le Triumvir lui dit à voix basse :
- Au passage tu diras à ton père qu’il a élevé une sacrée conasse.
- Bonne journée à toi aussi, Triumvir…

La jeune femme fit mine de faire marche arrière avant de lancer ces derniers mots à Vinola : « On viendra te chercher nous même si tu ne fais pas ta part ! »



Effets :
- Les armées de DiGrassi et Vinola ont établit une trêve, du moins temporaire.


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Départ et voyage du Classis III Armeria


Le soleil frappait fort comme à son habitude dans cette contrée désolée qu'on appelle Cerveteri. L'ordre avait été donné tôt dans la matinée de lever le camp et de se diriger vers le port. C'est ainsi que les troupes de "mercenaires" miridians, raskenois, loduarien et kah tanais avait quitté leur campement pour marcher ensemble vers la mer. Pour la plupart des soldats c'était un soulagement, les camps quoique aménagés au mieux possible n'en était pas moins que primaires et inconfortables. C'est pourquoi le confort sommaire d'un navire chargé au maximum leur paraissait largement préférable. C'est donc au son des bruits de bottes que furent réveillés ce matin là les habitants de Cerveteri. Pourtant ces derniers quoique opportunés par le bruit des soldats étaient toutefois heureux de voir passer tous ces étrangers. En effet leur arriver en ville ne pouvait signifier qu'une chose: leur départ. Une fois arrivés au port les soldats formèrent des rangs. À gauche se trouvait les loduariens et kah tanais et à droite les raskenois et miridians. Puis les hommes firent silence et se mirent à attendre patiemment. Seul retentissaient les cris des mouettes et le doux soufflement du vent qui apportait aux soldats un air chaud et salé. Un homme seul se tenait à l'avant de toutes les troupes : le commandant Conrad Richter. La lumière forte de l'afarée faisait ressortit ses cicatrices lui donnant un air encore plus terrifiant que d'habitude. Le commandant scrutait avec attention l'horizon cherchant sans succès une flotte qui ne semblait jamais vouloir arriver. Et là soudainement un premier navire apparut à l'horizon, suivi d'un second et d'une dizaine d'autres. Pourtant malgré cette trouvaille le commandement ne manifesta aucun signe de contentement. Mais au fond de son être, dans son cœur noirci par la souffrance et les combats souffla soudainement un vent de fierté. Ses yeux d'habitude inexpressifs s'animèrent, semblant vouloir dire : contemplez, ceci est la puissance de ma patrie, observez ces puissants canons et ce beau drapeau et soyez jaloux car vous ne les aurez jamais. Lentement les navires se rapprochèrent et les soldats se mirent à embarquer. Une fois toutes les troupes partis, le commandant Richter embarqua à son tour mais contrairement aux autres il se rendit sur le navire amiral de la flotte: le porte hélicoptère Elysium. La flotte leva alors l'ancre, l'opération était lancée et aucun retour en arrière n'était possible.


Cela faisait maintenant plusieurs jours que la flotte avait quittée cerveteri. Le temps était bon et la mer favorable. À bord aussi surprenant que cela puisse paraître régnait une bonne ambiance de camaraderie. Les raskenois, miridians, loduariens et kah tanais avaient fraternisés. Lorsque l'opération se conclura ils retourneront sans doute à leurs vielles rivalités et haines, mais pour le moment ils sont frère d'armes et donneraient leur vies pour sauver un des leur.
L'implication de Miridian dans la guerre civile veslnienne pourrait paraître étrange au premier abord. En effet le pays ne partage pas beaucoup de similitudes avec le peuple velsnien et se situe bien loin des riches canaux et villes veslniennes. Pourtant cette implication motive un triple intérêt. Le premier rationnel est économique, les velsniens de part leur fort achats d'armes sont de formidable clients pour les industries miridiennes. Il n'est donc pas dans l'intérêt de Miridian qu'un gouvernement opposé à Miridian prenne le pouvoir en Veslna. Le second intérêt et de l'ordre des valeurs, il s'agit d'éviter qu'un nouveau pays eurysien bascule dans une dictature en sauvegardant un système quoique imparfait mais préférable. Et enfin le dernier intérêt et de tester et entraîner les troupes miridiennes en leur donnant une expérience réelle de la guerre moderne.
Une fois arrivée à mi chemin là flotte, cessa soudainement d'avancer. On affala alors les drapeau miridians de tous les navires, scène qui ne manqua pas d'émouvoir certains soldats miridians. Puis on hissant fièrement le drapeau représentant la faction de DiGrassi. Après de longues concertation, un motif simple avait été retenu, l'image du dieu Zeus pour représenter DiGrassi, les lauriers de victoire pour annoncer son trophée prochain et la couleur blanche montrant la pureté du politicien (à l'inverse du corrompu Scaela) et sa volonté de paix.

Le drapeau de la faction de DiGrassi


La flotte s'avançait toujours plus inexorablement vers sa destination chargé de ce que le monde comptait de plus féroces soldats...

Effets:
-la faction de DiGrassi est désormais munie d'un drapeau
-la flotte classis 3 Armeria se rapproche de plus en plus du territoire eurysien de Velsna
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Opération Balbo, première phase
Une affaire de drapeaux
(RP important !!!)




Un loduarien, d’un raskenois, d’un kah tanais et miridian sont dans un bâteau… Une histoire, comme le début d’une blague racontée bien trop de fois pour être drôle, elle ne l’a jamais été un jour. Pourtant, ce n’était pas une boutade. Dans l’un des chalands de débarquement, des loduariens et des raskenois se regardent sans le moindre depuis plusieurs heures. Les accents des loduariens ont depuis bien longtemps trahit leur origine pour des soldats aleuciens, aussi il y avait dans cette barge une tension qui reflétait bien celle qui régnait entre les deux nations. Le commandant de bord du navire pousse une annonce, comme à chaque heure avant.
- H-7 avant de voir les côtes velsniennes !
L’un des loduariens qui fixe les miridians commence à rire, à rire de plus en plus distinctement à travers le brouhaha des vagues qui s’abattent sur la coque du navire. Il rit aux éclats. Alors même que son officier tente de le faire taire, l’un des miridians lui demande :
- Pourquoi tu rigoles putain !?
Le loduarien reprend son souffle l’espace d’un instant et dit à son compère miridian :
- J’ai fait l’Okaristan, et c’est la première fois de ma vie que j’ai plus peur des gens avec qui je me bats que des gens contre qui je me bats.
Le rire devient contagieux parmi les lodariens et les miridiens qui s’u donnent à cœur joie, et un miridien renchérit :
- Attendez de rencontrer les raskenois, mais je vous conseille de bien ranger vos portefeuilles en opé !

La classis III qui abritait cette folle équipée internationales de soldats et de mercenaires sous commandement velsnien progressait vers les eaux territoriales de la cité sur l’eau, et les soldats ne se doutaient pas d’un certain nombre d’erreurs qu’ils avaient commis. Ils avaient bien remarqué à la dernière escale à la cité de Strombola, le dernier arrêt, que l’absence de pavillon velsnien allait peu-être porter à confusion. Aussi ont-ils remplacé le leur par celui que des citoyens de la cité native de DiGrassi leur avait donné quelques minutes avant le départ. Mais c’était sans compter les indiscrétions d’observateurs étrangers, et le mot s’était propagé bien plus vite que les navires traversant la Manche blanche. Fortunéens s’étaient jetés sur l’information, quitte à la révéler à la face du monde du monde entier à heure de grande écoute. DiGrassi avait beau avoir prévenu le commandement aérien, officiellement neutre, que les troupes naviguant sous cet étendard, n’en restait pas moins que l’avenir de cette flotte reposait désormais au bon vouloir de la chasse velsnienne, laquelle a été sous pression tout au long du conflit, à la fois par l’extérieur et la menace de puissances étrangères, et par l’intérieur avec des appels répétés à des prises de position.

Il est 5h du matin lorsque que le quart de l’escadron Termini débute. Les appareils décollent conformément aux missions de routine prévues depuis le début de la guerre civile. Les ingérences potentielles de la Loduarie ou de l’OND sont devenues la crainte du commandement aérien, qui a refusé de se positionner sur un quelconque triumvir dans le cadre d’une guerre civile qui ne faisait que mettre en danger la souveraineté de la cité, selon l’avis des membres de l’état-major que la chasse velsnienne. Conséquence : pour éviter d’être saisis par les scaeliens ou tout autre belligérant, l’état-major avait fait le choix de replier l’ensemble des appareils au sud des montagnes du Zagros. Cela restreignait dans un certaine mesure l’air des patrouilles, mais cela garantissait que les appareils ne soient pas saisis. L’escadre part à 5h15.

La chasse effectuait sa rotation habituelle, à l’exception près qu’à 7h10, Termini 1 reçut des nouvelles du commandement :
- Termini 1 ici le CAGRC, nous détournons votre patrouille vers un nouvel objectif. On dirait que nous avons des touristes aux coordonnées suivantes. Un gros convoi non déclaré. Le Triumvir DiGrassi nous a signalé sa neutralité mais on ne peut pas faire d’exception. Allez-y et agissez sur place suivant le degré de l’urgence, le commandement ne vous en prendra pas rigueur.
- CAGRC ici Termini 1 bien reçu. Même procédure qu’avec les passeurs clandestins chef ?
- Même procédure si hostilité ou absence de réponse Termini 1.
- Bien reçu.



A bord du chaland, les eurysiens et aleuciens s’étaient retrouvés mélangés à quelques guerriers du désert et autres irréguliers qui n’avaient jamais navigué sur de hautes eaux. La présence d’éléments loduariens n’était également pas pour ajouter à l’ambiance bon enfant, mais curtieusement, l’entente était cordiale pour le moment. Rapidement, les vomissements des nomades victimes du mal de mer laisse place aux miridians qui chantonnent entre eux. Le loduarien qui s’est retrouvé par le fruit du hasard entre eux tous, visiblement agacé, s’invite à nouveau dans la conversation :
- Je vous prie de m’excuser pour l’Okaristan, on n’a pas pu vous attendre messieurs. Mais très belle mission, très agréable. J’espère que vous n’êtes pas trop désappointés : on n’avait pas assez de phosphore pour tous les bérets rouges qui étaient au sol. C’est qu’ils sont récalcitrants, ces eurysiens de l’est. Robustes, les oustachis du dimanche. Les amateurs de sécession. Les diviseurs par zéro.
Chaque injure provoquait des rires de plus en plus appuyés, à tel point que certains auraient pu oublier le temps d’un instant qu’ils allaient sans doute se battre dans quelques heures.


Les voix de ses camarades de patrouille raisonnaient dans le casque de Termini 1
- Termini 1, ici Termini 3, j’ai identifié des cibles. Une flotte, pas de simples pêcheurs. Aucune menace sérieuse pour les appareils en dehors des hélicos, peut-être des batteries DCA. Quelles sont les instructions ?
Termini 1 hésita plusieurs secondes avant de répondre, lui-même sceptique devant le caractère flou des ordres qui lui avaient été donnés :
- Termini 1 ? On a besoin de vos ordres.
- Le commandement avait précisé que cette flotte était comprise dans le dispositif de DiGrassi, non ?
- Et alors ?
- lui répondit Termini 3 – Nos ordres de base sont de neutraliser toute menace extérieure contre le territoire velsnien. Ces abrutis ne se sont même pas identifiés comme appartenant à leur flotte.
- On dirait pourtant qu’ils arborent le drapeau de Strombola… - intervient timidement Termini 4 –
- Ils pourraient agiter des drapeaux de mon club de foot préféré que ça ne changerait pas grand-chose, on fait notre boulot et on rentre. – rétorqua Termini 3 – Bon, Termini 1, j’ai votre autorisation ?

Le choix du chef d’escadron allait sans doute s’avérer décisif au sein de cet escadron en proie au doute. La flotte était étrangère, mais avait été déclarée comme étant sous commandement velsnien. Termini 1 prit son verdict :
- RAS, on rentre à la base.
Immédiatement, Termini 3 protesta vivement :
- Vous vous foutez de moi ! Nous avons des ordres, commandant !
- Et c’est moi qui donne les ordres ici, alors restez en formation et retour à la base.
- Personnellement je n’ai pas envie qu’une armée d’étrangers saccage ma ville. Vous m’excuserez si je vous envoie gentiment vous faire foutre, Termini 1.


Deux des chasseurs de l’escadron brisent la formation et effectuent un piqué sur la flotte du Miridian. Quatre missiles sont tirés, trois touchent une cible. Le transporteur de chalands s’embrasse, mais ne coule pas.
- Termini 3, termini 4, retournez dans la formation ! Immédiatement !
Aucune réponse. Les chasseurs sont sur le point de refaire un passage au-dessus de la flotte, dont le personnel est désormais en alerte.
- Termini 3, termini 4. Cessez, c’est un ordre. Dernière sommation !

La DCA raskenoise se prépare à accueillir le nouveau passage des chasseurs lorsque ceux-ci sont interceptés par deux missiles. Les débris enflammés tombent à la mer et touchent l’un des chalands, qui commence à prendre feu avant que l’incendie ne soit maîtrisé. Scène surréaliste : les chasseurs velsniens en ont abattu deux autres de leur propre escouade. L’aviation est neutre, mais la guerre civile agite les consciences jusque dans ses rangs. La flotte miridienne a eu de la chance, le bilan aurait pu être bien plus lourd. Un missile velsnien semble avoir touché une partie du transporteur de chalands affecté aux guerriers du désert afaréens, et quelques véhicules ont fini au fond de la mer. Le bilan est encore incertain, mais les corps jonchent le pont de vaisseau. L’incendie de l’un des chalands a également provoqué deux morts de l’escouade loduarienne, dont l’un deux a été grièvement brûlé en tentant de maîtriser le feu. Les soldats miridiens n’entendront pas d’autres histoires drôles pour le reste du voyage…

La classis III débarque à Umbra le lendemain, et les blessés sont immédiatement transportés à l’hôpital central de la cité. Le transport de chalands miridian a bien eu de la chance de finir la traversée. Trois de ses compartiments étanches ayant été inondés, celui-ci devra rester en réparation aux chantiers navals d’Umbra pour les prochaines semaines. L’accueil de tous ces étrangers est froid, même si les mercenaires sont sous commandement velsnien. La guerre débute pour ces hommes venus du bout du monde, et les premiers morts se comptent déjà…



Jet de dés : 21 (réussite franche)
Bonus : changement de pavillon à Strombola
Pertes (à faire valider par les modérateurs après consultation) :
- 160 soldats kah tanais (100 ali lvl 11 perdues)
- 12 transports de troupes blindés kah tanais lvl2
- 2 soldats loduariens tués (2 ali lvl10)
- Le transporteur de chalands miridian est endommagé et nécessite des réparations pour environ trois semaines. Un chaland a été légèrement endommagé.
- 2 chasseurs velsniens lvl1 abattus par leur propre escadron



6293
Fin de l'opération Balbo
Rendez-vous sur l'Arna
(RP important !!!)



Durant une semaine, rien n’a paru en mesure de stopper l’irrésistible avancée. Une fois Umbra prise, tout le sud du pays s’est effondré comme un château de cartes. Plusieurs facteurs expliquent cette situation : d’une part le retrait volontaire des forces scaeliennes. En effet, si l’opération est un succès pour DiGrassi, l’armée de Tomassino a prudemment effectué une retraite en bon ordre jusqu’à l’Arna en attendant la venue de renforts. D’une autre part, les habitants de la région n’avaient jamais porté Scaela dans leur cœur et avaient accueilli DiGrassi à la fois comme un libérateur, mais également comme une opportunité de s’enrichir. Les nouvelles recrues d’Umbra et de Saliera sentaient ces opportunités, de foncer vers les riches cités de la plaine velsnienne et de tout ramener chez eux, quitte à transporter sur leur dos plusieurs kilos de service à vaisselle. Du moins, cela ressort de la théorie, car dans les faits, DiGrassi se sert surtout des gardes civiques de ces deux cités pour couvrir son armée de toute intervention étrangère en stationnant ces plusieurs milliers de jeunes hommes et femmes au sud du pays.

L’armée de DiGrassi, désormais réunie et composée de près de 9 000 hommes, progresse à grande vitesse sur les berges de l’Arna, le contact entre la ligne d’arrêt de Tomassino et son avant-garde est imminente, et finit par se produire à l’occasion d’un affrontement pour le moins incongru. Le 21 novembre, la 3ème compagnie du 2ème régiment des chasseurs de Strombola fait son entrée dans la ville d’Hippo Reggia, qui se dresse à cheval sur les deux rives du fleuve à l’occasion d’une reconnaissance. La majorité des habitants de la ville se sont enfermés chez eux, et les hommes de la compagnie sont à la recherche d’un dépôt de chaussures et de sous-vêtements de l’armée velsnienne situé non loin du centre-ville. Au détour d’une rue, les chasseurs de Strombola tombent nez à nez sur la tête d’un détachement du 1er régiment des gardes civiques de Vatluna, plusieurs de leurs hommes ayant les bras chargés de chaussures et de calçons. Les deux petits groupes se regardent, stupéfaits, avant que les coups de feu éclatent sur toute la longueur de la rue. Les vatlunéens finissent par avoir le dessus sur les hommes de DiGrassi, ce qui fera ironiser le lieutenant-colonel du régiment : « Si j’avais su qu’il fallait des slips troués pour motiver des soldats à se battre, tout mon régiment serait cul nul à l‘heure qu’il est. Les livres d’Histoire diront que la bataille d’Hippo Reggia a débuté pour la capture d’un stock de sous-vêtements. ».

Deux points sensibles se garnissent au fil des jours sur les rives de l’Arna. Il ne fait désormais plus de doute que la ville d’Hippo Reggia sera une cible privilégiée pour les deux camps tant les forces de toute la région semblent se regrouper. Les licteurs de la garde du Sénat arrivent sur place dans la nuit de 21 au 22 novembre, lesquels font face sur l’autre rive aux chasseurs de Strombola. Les artilleries digrassiennes et scaeliennes s’y concentrent dans leur plus grand nombre. Plus de 100 pièces d’artillerie sont sur le point de faire se déchaîner un enfer sur un front d’à peine plus de 5 kilomètres. Plus à l’est, les miridiens et les loduariens se partagent un front s’étendant au nord de la cité d’Umbra, à un endroit où le débit du fleuve ne permet que de le traverser en empruntant deux ponts routiers. Là encore, Tomassino répond en expédiant en garnison de mercenaires fortunéens et une partie des gardes civiques de Vatluna. A l’ouest d’Hippo Reggia, des rapports font état d’une progression de mercenaires raskenois de DiGrassi, lesquels avancent aisément en terrain accidenté.


Portrait : Virginia Felini



Virginia est née le 20 novembre 1993 à Vatluna. Fille de bonne famille, elle fait ses classes en études de mécanique appliquée à l’école des savoirs techniques de Vatluna. On la décrit ainsi : une jeune femme toujours de bonne humeur, exubérante et dont la tristesse et la dépression ne font pas partie de son existence. Elle ne s’intéresse que peu à la politique, bien qu’elle évolue dans un milieu relativement conservateur. Elle participe à des manifestations pacifistes contre la guerre en Okaristan en 2012, et à des œuvres caritatives comme celle de la Fondation Herdonia pour les réfugiés de guerre okaristanais. Comme beaucoup de jeunes velsniens, elle effectue son service militaire dû à sa cité en parallèle de ses études, loin de penser que cette expérience lui aurait servie un jour.

Lorsque la levée censitaire est décrétée par les magistrats de la cité de Vatluna, elle se retrouve dans la première vague de conscrits. Si la mobilisation met un coup d’arrêt à ses projets, celle-ci l’accepte par fatalisme et résignation. Elle se retrouve enrolée dans le 1er régiment des gardes civiques de Vatluna, au grade de lieutenant, rend possible par sa classe censitaire élevée, ses parents étant en classe III. Virginia est appréciée de ses camarades et particulièrement volontaire. Elle sait se faire apprécier par tous, et sa présence relève d’une aura positive pour tout le monde. Virginia n’a pas d’ennemis, pas d’inimitié particulière, rien qui pourrait lui apporter des problèmes. Elle n’a qu’une opinion lointaine des acteurs politiques de cette guerre. Pour elle, Scaela « parle bien », rien de plus, et Vinola est un étranger à la solde des zélandiens.

Le 15 novembre, après le débarquement de DiGrassi, son régiment reçoit l’ordre de se déployer le long de l’Arna et de préparer une ligne de défense. Son lieutenant-colonel lui donne alors l’ordre, quelques jours plus tard, de mener un petit détachement de quelques hommes en repérage près de la petite ville d’Hippo Reggia, avant que le reste de sa compagnie ne doive s’y installer en garnison. Lorsque la petite troupe arrive en périphérie de l’agglomération, les rues semblent désertes et les ennemis absents. La troupe entend alors parler de dépôts militaires de l’armée situés en ville. Virginia entraîne alors ses subalternes dans le dédale de ruelles de la vieille ville et finit par tomber sur le fameux stock…qui ne se révèle finalement n’être qu’un dépôts secondaire de bottes et de sous-vêtements. Les soldats plaisantent et s’amusent de la situation. Ceux-ci ne se gênent pas pour récupérer des paires en plus et marquer la zone pour le passage de l’armée, qui sera ravie d’ajouter cet endroit à la liste de leurs fournitures.

A leur sortie, scène ubuesque : plantés face à eux, leurs homologues…mais de l’autre camp, des brassards d’une autre couleur. Il y a un instant de flottement entre les deux groupes, personne ne semble se résigner à tirer…jusqu’à ce qu’un craquement sème la panique et déclenche une furieuse fusillade sur les pavés de la grand place du Sénat local. L’escarmouche est courte, mais intense, et les troupes « digrassiennes » finissent par laisser le terrain à l’adversaire, mais non sans pertes. On retrouve Virginia adossée à l’une des façades de l’enceinte du Sénat d’Hippo Reggia, tenant la gorge, du sang coulant coulant le long de son bras et serpentant sur le pavé. Virginia avait fêté son vingtième anniversaire la vieille. Elle est la première victime de la bataille d’Hippo Reggia.



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Fin de l'opération Balbo
Dispersion de la Marineria
(RP important !!!)


Cela fait dix jours que les hommes et les femmes de la Marineria. Leur mission était d'escorter les forces de débarquement, et leur mission est accomplie. L'armée de DiGrassi s'est saisie d'un territoire assez important pour désormais agir en autosuffisance. La présence marine velsnienne dans cette partie de la Manche blanche n'est donc plus nécessaire. Matteo DiGrassi laissa donc ce 21 novembre le commandement de la flotte à l'Amiragglio de la classis II, Mario Gordini. Le nouveau plan d'opération était des plus simples: la flotte devait se disperser dans les ports d'outre-mer et du septentrion, en évitant les eaux territoriales des pays riverains de la Manche Blanche, dans un soucis d'apaiser les inquiétudes tanskiennes, qui avaient déjà mobilisé son personnel maritime, et de Teyla.

Les marins étaient épuisés, mais soulagés de leur fait. Ils avaient accompli leur devoir. Charge était désormais aux forces terrestres de faire de même. Les classis I, II et III se retirent.


Effets: la Marineria quitte le théâtre des opérations sans délais et se disperse dans différents ports.

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Le congrès des cités velsniennes
« Unissez vous et chassez les étrangers », La naissance de la Ligue de Saliera
(RP important !!!)



La plaine velsnienne est partagée depuis des siècles en ces étranges entités, au cuir solide et à l’indépendance dans le sang, dans un système politique aux mécanismes complexes, faits de rapports de force permanents. Ces villes, dont la dénomination commune de leurs unités administratives sont tout simplement nommées « cités », partagent des relations tout aussi complexes. Les alliances économiques entre les entreprises des différentes cités sont fragiles, elles se renversent facilement et peuvent tourner à la rivalité en un claquement de doigts. Les cités de la plaine velsnienne ne s’apprécient pas, et l’on peut même dire dans certains cas que des haines séculaires existent, à l’instar d’Umbra et de Vatluna, dont l’inimitié remonte aux guerres achosiennes. Velsna a toujours été à la tête d’une confédération de cités-états dotées d’une culture commune et d’un système politique semblable que d’un véritable Etat-nation. Hormis pour les grandes questions régaliennes et économiques, la cité mère ne s’intéresse que peu à ce qui se passe au sein de ces dernières, se contentant d’arbitrer les conflits entre cités…ou au contraire de les laisser de livrer rivalité. Mais que se passe-t-il lorsque le Sénat de Velsna n’est plus capable d’assurer ses missions les plus simples dans les territoires sous sa juridiction comme c’est le cas depuis le début de la Guerre des Triumvirs ? C’est exactement sur ce sujet que s’est déroulé dernièrement une rencontre, tenue à la marge de cette guerre civile, entre les dignitaires d’une très grande majorité de cités velsniennes au Sénat d’Aula, en territoire par le Triumvir Vittorio Vinola.

C’est derrière le slogan clamé encore et encore « Unissez-vous, chassez les étrangers » que les cités se sont réunies. Car si ces entités politiques se vouent parfois une haine farouche, elles n’hésitent pas à mettre leurs inimitiés de côté lorsque leurs intérêts sont menacés par des puissances étrangères, comme c’est le cas actuellement selon certains de ces dignitaires. Ce cri de ralliement est avant tout un avertissement adressé à l’élite dirigeante de la capitale, incarnée par ces trois hommes.

Ligue. C’est un mot qui revient souvent dans l’Histoire velsnienne. D’ordinaire, il ne s’agit que d’une union temporaire de quelques cités contre d’autres, un type d’union qui n’a pas lieu d’exister tant que le pouvoir velsnien est là. Cela fait donc plusieurs siècles que ces dernières n’ont pas eu recours à une telle extrémité. Or, ce n’est plus le cas, et cette fois il s’agit d’une alliance quasi unanime, ce qui tranche avec l’antique mécanisme des ligues qui avait cours en des temps reculés. Aula, Saliera, Cerveteri, Saliera, Tercera, Nowa-Velsna, Munda, Velcal…à l’exception de Vatluna et d’Hippo Reggia, tous semblent avoir répondu à cette demande de rencontre, pressés par le temps et les circonstances. Les débats eurent lieu tout du long de la journée, et rapidement, l’inquiétude des cités vis-à-vis d’une intervention étrangère, qu’ils n’eurent pas la pudeur de nommer « invasion », fut évoquée. Ce furent les délégués de Strombola et de Velathri, cités particulièrement conservatrices, qui mirent les pieds dans le plat. Ceux-ci pointèrent du doigt la faiblesse du pouvoir velsnien actuel, incapable à l’heure actuelle de faire face à ce type de menace, pour justifier la formation de cette ligue qui aurait le rôle de se substituer temporairement à la Grande République son rôle régalien.

Au programme de cette proposition : une mobilisation de toutes les réserves militaires qui n’ont pas encore été mises à disposition des triumvirs dans le cadre de leur conflit. Hommes, matériel, moyens logistiques…tout sera mis à disposition par les cités et ce de leur propre poche. Toutes les classes censitaires seraient concernées par un tel effort humain et financier. Au-delà de la crainte des étrangers, d’autres arguments ont également été avancés afin de justifier la Ligue de Saliera. En premier lieu, la nécessité pour les cités de mettre en place un rapport de force qui leur sera favorable avec le futur pouvoir en place, quelque soit le vainqueur de la guerre. Le simple patriotisme n’est donc pas la seule raison, la quête de nouveaux privilèges commerciaux et fiscaux avec le futur régime d’après-guerre est également au programme. Ainsi, le futur gagnant de cet affrontement aura fort affaire avec l’émergence de ce groupe d’intérêt dont l’armée, une fois unifiée serait capable de défendre efficacement l’intégrité territoriale velsnienne, ce que les triumvirs ont pour ainsi dire perdu de vue. Toutefois, on ignore encore l’étendue des effectifs alignés ou la composition et l’organisation du futur état-major. Le matériel à disposition des cités n’est également, lui aussi pas connu avec certitude, l’Etat velsnien n’effectuant dans les faits que de rares contrôles des armées civiques qui sont parfois intégralement à la charge des cités.

Face à cette revendication, Scaela, Vinola et DiGrassi qui ont déjà forte affaire, n’ont pas forcément les moyens de s’opposer à ce projet, et ceux-ci semblent avoir accepté l’idée bon gré mal gré. Ces derniers, dont la propension à engager des mercenaires a déjà provoqué une certaine irritation, même si c’est là une pratique commune à Velsna, n’ont certainement aucune envie de perdre leurs viviers de recrutement. Les armées de Vinola, de DiGrassi et de Scaela sont respectivement composées de 100%, 35% et 40% de gardes civiques des différentes cités velsniennes. Dans ce cadre, il serait aisé d’imaginer que ces troupes n’hésiteraient pas à se retourner contre leurs propres chefs si ces derniers provoquaient l’invasion de troupes étrangères dans la plaine de Velsna. Au vu du caractère versatile des gardes civiques, ce n’est pas un scénario improbable. Dans ce contexte, les membre de la Ligue nouvellement formée de Saliera ont tenu à rappeler que les triumvirs marchaient sur des œufs, et qu’il était aisé de troquer un chef pour un autre. Les trois hommes ne connaissent que trop bien l’étendue du pouvoir détenu par l’échelon local des cités, et gare à celui qui s’essaierait à jouer avec.



Effets :
- Les cités suivantes sont désormais du groupe d’interêt connu sous le nom de « Ligue de Saliera » : Saliera, Umbra, Aula, Velcal, Strombola, Velathri, Cerveteri, Tercera, Nowa Velsna, Nowa Fortuna.
- La Ligue de Saliera se constitue en armée dédiée à la défense de l’intégrité territoriale velsnienne face aux invasions étrangères. Toute intervention jugée trop importante, contrevenant aux intérêts de la ligue, ou illégitime de troupes sur le territoire velsnien entraînera l’action de la Ligue.
- Un triumvir ayant recours au soutien direct de puissances étrangères sera désormais sensible aux mutineries et aux désertions de la part des gardes civiques.
- Les cités signataires s’engagent à s’opposer par tous les moyens à une administration pilotée depuis un régime étranger.
- Une explosion du sentiment xénophobe est à prévoir si la Ligue n’obtient pas satisfaction.


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Le va-et-viens des hélicoptères n'avait cessé qu'en début d'après midi, à l'occasion d'une courte pause technique durant laquelle les pilotent se relayèrent et les réservoirs furent remplis. Prosaïquement, on considérait que les corps finiraient rejetés sur la plage, bouffés d'algues et gonflés d'eau. Mais en attendant on tenait à se montrer actif. La culture des clans était démonstrative, et cette recherche des corps, ces hélicoptères survolant la mer pour y jeter de grands filets, visait moins à retrouver l'ensemble des disparus – des funérailles maritimes n'avaient de toute façon rien de honteux ou de sacrilège – qu'à marquer l'attachement des imenokalen à leurs combattants. Tout était fortement symbolique. C’était sans doute pour ça qu’on avait laissé Jaazebeel, dite "la sorcière", prendre la parole, montée au sommet d’un blindé, un micro en main. Une figure frêle, aux traits indiscernables sous ses nombreuses couches de tissus et d'un chapeau traditionnel, duquel tombait de nombreux voiles complétant un masque de roseau. Car il faisait froid dans ces régions, elle portait un manteau de laine épais par-dessus ses épaules. Le désert aussi pouvait être froid. Les hommes des tribus unifiées étaient eux-mêmes équipés en conséquence. Ils l’écoutaient religieusement.

Elle dresse une main à l’adresse de la foule. Un hélicoptère passe derrière elle, abaissant son filet près de sa piste improvisée. Des corps tombent, on les porte jusqu’à un tas. De la saumure s’en égoutte. La sorcière attrape l’air et lève le menton. Sa voix couvre le bruit des machines, amplifiée par des enceintes.

« Frères et sœurs ! Voyez ici comme certains des nôtres n’ont pas eu notre chance ! Voyez comme ceux-là, venus avec nous en pèlerinage guerrier, ont été refoulés sur les rives de Veslna par quelques tirs. Y a-t-il un hasard dans le fait que ce soient parmi les plus dévoués et les plus habités des guerriers du DiGrassi que se soient comptés le plus de mort ? Est-ce un hasard si cet accident, ce tir qui n’aurait pas dû être, aussitôt puni par les siens, ait visé certains des nôtres ? Est-ce, peut-être, un test de notre détermination ? Un rappel de ce dans quoi nous nous engageons ? »

Il existait dans les discours de la sorcière et dans la conception du monde des nomades une forme de mystique religieuse qu’on ne pouvait pas nier. Leur présence même au sein des armées coalisées tenait à une décision, assez anodine, prise par DiGrassi et certains de ses alliés : celle d’accepter de rouvrir les frontières de Cerveteri aux pèlerins afaréens. Une clause qu’on avait presque acceptée à posteriori, en plus des accords plus « sérieux » concernant les marchands, les civils, les ressources, les richesses, les choses sérieuses. Sans qu’on ne sache trop pourquoi cette décision avait été interprétée comme un signe, et remobilisé des clans jusque-là dispersés à travers l’Ouest Afaréens. Des technaugures Ishemit, qui espéraient voir leurs dieux apparaître dans es strates cumulées de l’internet aux passeurs du nord afaréens, qui avaient fait passer des armes à la Loduarie et au Kronos, sans compter les innombrables chasseurs de mandrakiens, véritables guerriers de la route qui n’avaient de cesse de harceler les pillards et mercenaires du continent. Chacun avait donné des hommes pour l’expédition, et chacun de ces hommes, assez curieusement, semblait au moins respecter Jaazebeel. La religion était sans doute de leur socle commun. Leur culture s’organisait autour de voyages, certains improvisés, d’autres prévus des mois à l’avance. Une part importante de ceux-là étaient qualifiés de pèlerinage. Même les clans laïcs se rendaient sur les lieux sains, étape obligée pour échanger ressources et informations avec leurs pairs. Les sorciers et sorcières avaient un rôle spécifique à jouer, ordonnateurs, juges de paix. La sorcière, spécifiquement, venait des groupes les plus techniste, et jouissait du reste d’une certaine réputation dans les milieux de la guerre électronique, lui donnant cette légitimité militaire qui la faisait parfois effacer les chefs de guerre qu’elle ne faisait théoriquement qu’accompagner.

La soirée se prolongea et le discours sombre et funéraire laissa place à des festivités célébrant le bon succès du trajet de l’Afarée à Velsna. Pour beaucoup de nomades il tenait du miracle, figurativement ou littéralement. Ces fêtes furent aussi l’occasion de rapprochement entre les forces kah-tanaises et leurs homologues étrangers. C’est que les nomades n’étaient pas faciles d’accès. Leur culture, très éloignée des standards eurycentrés du reste de l’armée, se caractérisait notamment par une certaine défiance envers les "coloniaux", ainsi que d’une méfiance profonde envers les mercenaires, qui infestaient l’Afarée, généralement au service de pays ou de corporations étrangères utilisant ces intermédiaires pour piller à loisir les terres déjà appauvries du continent. Pourtant ils étaient aussi fêtards, drôles, ouverts. Leurs officiers, surtout, fussent-ils des notables kah-tanais d’une guilde ou d’un clan participant à l’organisation logistique et spirituelle de l’armée, ou des imenokalen éduqués, tentaient d’apprendre à connaître la direction des autres groupes, considérant sans doute qu’un certain degré de coordination nécessitait un certain degré de compréhension, et qu’il faudrait bien apprendre des uns et des autres pour mener à bien la campagne qui s’annonçait.

Les jours qui suivirent furent finalement assez calmes pour la formidable armée de mouvement kah-tanaise, dont les effectifs furent principalement réduits à une fonction logistique. On attendait l’occasion de briller, de couper les lignes de ravitaillement ennemis, de dépasser en vitesse et en fureur chaque étranger, chaque autochtone. En attendant, et faute d’artillerie, on attendait son heure en remplissant des tâches moins explosives mais tout aussi importantes. Seuls les technaugures combattaient réellement, se faisant un plaisir d’infiltrer tout ce qu’ils pouvaient, recherchant informations sur les mouvements de troupe ennemis ou les sénateurs, inondant les réseaux de fausses informations et de "trolls" loin d’être inoffensifs. Prenant contact, aussi, avec ce que le pays comptait de gauche contestataire. On voulait sonder le terrain, savoir si elle se positionnait dans le conflit et, si non, lui donner quelques conseils sur comment y survivre. Vraiment, ces gens s’amusaient sur leur temps libre. Il fallait bien que certains le fassent.
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La bataille du Néorion (27-30 novembre 2013)
Le mythe Dangelo
(RP important !!!)


Drapeau


Tous les hivers ou presque, la neige éternelle descend des cîmes du Zagros pour investir la plaine de Velsna. Nous sommes au mois de novembre, et les champs sont désormais à nu de toute culture, qui ont laissé place à une fine pellicule de neige sur tout un paysage de plat-pays et de ruisseaux. La neige, toutefois, n’est pas la seule chose à être descendue de la montagne. Une large troupe, que dis-je, une armée, est désormais en marche en direction du territoire sacré de la cité velsnienne. Conformément au plan, Vittorio Vinola s’est finalement mis en marche en direction de Velsna, dans l’espoir de prendre la capitale en essuyant le moins d’opposition possible. Un espoir qui pourrait bien être vain. En effet, si les premières dizaines de kilomètres ont été une progression rapide en l’espace de deux jours, les premiers contacts interviennent à mi-chemin de la capitale, avec une armée scaelienne plus importante que prévu, non loin d’une petite ville-étape du nom de Néorion.

L’armée de Vinola, est sous le commandement de Freddo Dangelo, sénateur de la cité d’Aula et avant la guerre commandant de sa garde civique. Dangelo est décrit par beaucoup comme un personnage excentrique. Ses hommes ne n’aiment pas : il est distant, montre une certaine absence d’empathie vis-à-vis de ses soldats et leur demande l’impossible, certains le croient fou. Mais c’est également un homme énergique et aux ressources inépuisables. Dangelo disait qu’il lui suffisait de tendre les mains vers le ciel pour ne pas perdre pied, et il avait l’étrange habitude de sucer des quartiers de citron en permanence au nom de prétendues vertus médicinales. Mais ses hommes et femmes le suivent n’importe où, parce qu’ils sont persuadés d’être menés à la victoire.

Drapeau
Situation à la veille de la bataille

Sur le littoral velsnien, avec ses 3 000 hommes, Dangelo donne le change contre une armée scaelienne légèrement supérieure en nombre avec une mobilité qui surprend son adversaire compte tenu de ses moyens limités. Il se heurte tout d’abord au 3ème régiment des licteurs de la Garde qu’il rencontre au village de Matera, et les poursuit sur vingt kilomètres en les affrontant par trois occasions : à Positano, Portofino puis Manarela, les repoussant à chaque fois un peu plus loin vers l’est, et laissant victimes militaires et civiles sur son passage. Dangelo maintient les troupes scaeliennes sous pression jusqu’à un point d’arrêt. En effet, au fur et à mesure de son avancée, les communications de l’avant-garde de l’armée vinoliste avec le reste de l’armée sont de plus en plus distendues, au point que plus de vingt kilomètres finissent par séparer le 3ème régiment des gardes civiques d’Aula qui constitue l’avant-garde d’avec le reste de l’armée.

Lorsque les gardes civiques arrivent dans la petite bourgade du Néorion, ceux-ci sont épuisés et font de nouveau face aux licteurs du 3ème. Mais cette fois-ci, les licteurs ne reculent pas et tiennent bon la ville. Les combats ont lieu rue après rue, et maison après maison. Certains habitants, partisans de Scaela, n’hésitent pas à venir en aide aux licteurs, et en viennent aux mains avec des gardes civiques surpris par une telle résistance après plusieurs jours de « balade ». Le colonel du 3ème régiment appelle le reste de l’armée vinoliste en renfort, qui tarde à poindre à l’horizon. Les combats durent plusieurs heures avant que les premiers soutiens n’arrivent sur place…mais au grand dam des vinolistes, ces secours n’étaient pas pour eux : tout un régiment de mercenaires landrins ainsi que le 2ème régiment des gardes civiques de Velsna accompagné d’une compagnie d’artillerie débutent un encerclement de la ville au deuxième jour de combat, dans la matinée. Les vinolistes sont désormais sur la défensive et subissent un intense bombardement d’artillerie. Afin de galvaniser ses hommes, le stratège Dangelo n’hésite pas à sortir à découvert dans la rue pour lancer une pluie d’insultes aux scaeliens. Un lieutenant l’exhorte de se trouver une couverture, Dangelo refuse : « Il y a des circonstances dans lesquelles la vie d’un commandant d’armée ne compte pas » dira-t-il.

Le 3ème d’Aula subit l’enfer durant plus d’une heure avant que leur ténacité ne soit récompensée par l’arrivée des renforts vinolistes. Pour ces derniers, la tâche est lourde : briser l’encerclement du 3ème régiment avant de contre-attaquer et de repousser une armée scaelienne beaucoup plus résiliente que prévu. Le lieutenant-colonel du 1er d’Aula tente d’inspirer ses hommes : « En avant citoyens, et n’oubliez pas que notre patrie est derrière ces collines. ». Près de 100 pièces d’artillerie, massées sur un front restreint font feu sur le village du Néorion, dont il ne reste bientôt plus que des ruines, et qui sont autant de petites forteresses dans lesquelles les soldats des deux camps doivent prendre une par une. Peu avant midi, on tente d’évacuer du Néorion le Stratège Dangelo sur une civière. Celui-ci a été victime de deux balles dans le bras droit. Mais lorsqu’il voit ses infirmiers arriver, ce dernier proteste, se redresse sur ses jambes et menace ses officiers de les faire exécuter si d’aventure l’un d’entre eux osait le toucher. « Je gagne ici ou je meurs ici ! Réservez donc cette civière pour Andrea Tomassino ! » cria-t-il. Qu'adviendra t-il donc de cette sanglante bataille ?


commandement velsnien a écrit :
Effectifs vinolistes (sous le commandent du Stratège Freddo Dangelo)
- 3 600 soldats professionnels (3 000 d’infanterie, 600 d’artillerie, de régiment motorisé et de logistique), 3 600 ali lvl6
- 300 mitrailleuses (150 lvl1, 150 lvl6)
- 300 mortiers légers (150 lvl1, 150lvl6)
- 200 lance roquettes (150 lvl5, 50lvl7)
- 200 lance missile anti char (200 lvl5)
- 46 pièces d’artillerie (23 lvl1, 23lvl6)
- 14 pièces d’artillerie mobile (7 lvl7, 7 lvl1)
- 16 Véhicules blindés légers (10 lv5, 6nv1)
- 25 Transports de troupes blindés (10 nv5, 15nv1)
- 10 véhicules de combat d'infanterie (10 nv4),
- 12 chars légers nv4
- 5 chars d'assaut nv3
- 35 camions de transport nv2
- 15 camions citernes lvl2
- 1 bulldozer lvl1
- 1 véhicules de déminage lvl1
- 2 véhicules de transmission radio lvl6
- 3 véhicules radars (1 lvl6, 2lvl10)
- 350 mines antipersonnelles nv10
- 150 mines anti-char lvl6


Effectifs scaeliens (sous le commandement du Stratège Andrea Tomassino):
Mercenaires de Manche Silice (Chevaliers de Léandre) :
- 1000 soldats professionnels (ali 8, dont 200 de brigade motorisée)
- 200 mitrailleuses lourdes (lvl5)
- 20 véhicules de combat d’infanterie (lvl4)
Armée scaelienne :
- 3 000 soldats professionnels (2 000 d’infanterie, 1000 d’artillerie, de régiment motorisé et de logistique), 2 000 ali lvl10, 1 000 ali6
- 400 mitrailleuses (200 lvl1, 200 lvl6)
- 400 mortiers légers (200 lvl1, 200 lvl6)
- 300 lance-roquettes (100 lvl7, 200 lvl5)
- 200 lance missile anti char (200 lvl5)
- 50 pièces d’artillerie (25 lvl1, 25 lvl6)
- 14 pièces d’artillerie mobile (7 lvl7, 7 lvl1)
- 25 Véhicules blindés légers (15 lv5, 10nv1)
- 30 Transports de troupes blindés (10 nv5, 15nv1)
- 10 véhicules de combat d'infanterie (10 nv4),
- 15 chars légers nv4
- 7 chars d'assaut nv3
- 50 camions de transport nv2
- 25 camions citernes lvl2
- 1 bulldozer lvl1
- 1 véhicules de déminage lvl1
- 3 véhicules de transmission radio lvl6
- 4 véhicules radars (lvl10)
- 350 mines antipersonnelles nv10
- 200 mines anti-chars lvl6

Civils:
- 1000 redoutables et implacables civils velsniens partisans de Scaela (1000 ali 1)


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Le calme avant la tempête


L'attaque de l'aviation velsnienne était un coup totalement imprévu car DiGrassi en avait assuré lors de la réunion stratégique sa neutralité. Il était donc évident que la flotte quoique équipée pour faire face aux attaques d'aviations n'est dans un premier temps pas réagi lorsque deux chasseurs velsniens avaient commencés leur funeste œuvre. Ainsi l'intervention du reste des chasseurs velsniens pour détruire les deux aéronefs avaient certes permis de sauver quelques vies mais n'a dans l'absolu qu'apporté la même issue que si ils n'en avaient rien fait. En effet l'importante dca à la fois des navires et des équipements terrestres auraient sans aucun doute anéantis les deux chasseurs velsniens. Après ce fâcheux contretemps la flotte avait donc fait son entrée dans la ville d'Umbra déjà sous contrôle. Les morts avaient étés repêchés et les blessés acheminés vers les hôpitaux locaux. Une grande cérémonie d'hommage aux 162 morts fût organisée et notamment animée par la sorte de sorcière kah tanaise dont les miridians se méfiaient beaucoup. Elle relevait à leur yeux de chrétiens catholique d'une pure hérésie mais par respect et camaraderie ils n'en laissèrent rien paraitre. Une attention toute particulière fut adressée par certains soldats miridians aux deux soldats loduariens morts qui les avaient tant fait rire. Trois jours plus tard la flotte quitta le porc d'Umbra. Le transporteur de chalands de débarquement avait été rafistolé juste assez pour supporter un bref voyage en mer. C'est donc dans le plus grand secret qu'une partie de la flotte fit route vers Rasken pour procéder à la réparation totale du chaland. L'autre partie se plaça à une distance éloignée de Velsna et se mit à attendre son heure...

Maintenant la première partie du plan terminée il restait la seconde et c'était loin d'être la plus simple. Le régiment miridian executor était en charge avec les mercenaire de Rasken de la défense de Umbra et du fleuve Arna jusqu'à Hippo Reggia. Pour le moment aucun évenement notoire n'était encore survenu et les soldat miridians attendaient patiemment. Ils en profitèrent pour explorer et se familiariser avec le terrain et le climat de Velsna. Le long du fleuve Arna des nids de mitrailleuses furent installés et des patrouilles mises en places. Comblés au débit important du fleuve et à sa profondeur ces mesures rendaient toute tentatives de traversée longues, couteuses et quasiment impossibles. Après quelques hésitations sur l'envoi ou non de pièces d'artillerie du régiment executor vers Hippo Reggia afin de prendre part au duel d'artillerie, il fut finalement décidé de n'en faire rien. En effet l'artillerie allait être nécessaire pour défendre Umbra et Arna contre le très probable assaut scaelien. Quant aux soldats miridians, ils brulaient de faire leurs preuves et toute ennemi se présentant à eux se confronterait à leur ardeur combattante.
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La bataille du Néorion
Le génie du vieux général


On pouvait entendre l’artillerie tonner à des kilomètres à la ronde. A une dizaine de kilomètres de là, des hommes et des femmes s’entretuaient depuis deux jours dans les faubourgs de la petite localité du Néorion. La soir et la nuit, on pouvait distinguer quelques rares éclairs, sans le bruit du tonnerre et de la foudre s’abattant au sol. Du haut d’un balcon d’une villa dans laquelle il a installé son quartier général la veille, le stratège Andrea Tomassino, commandant en chef des armées scaeliennes, veille sur ce qui pourrait devenir son chef d’œuvre stratégique. Un planton lui sert son habituel bol d’olives, qui lui rappelle les douceurs de la propriété qu’il a laissé derrière lui pour revêtir cet uniforme. Le vieux général n’est guère anxieux ou stressé d’une quelconque manière devant la situation qui l’a conduit à livrer bataille à cet endroit. Tout se passe exactement comme prévu pour le moment. Entouré de quelques officiers qui partagent sa frugale pitance, Tomassino demande à l’un d’entre eux qui revient à peine du front :
- Comment les choses se présentent, colonel Felini ?
- Relativement bien je dirais, stratège. Nous avons réussi à encercler leur régiment de tête dans la ville. Tout ce que nous avons affaire, c’est de les laisser d’épuiser à essayer de briser l’encerclement. Tout cela sera terminé dans quelques jours à mon avis.


Le vieux général n’est pas forcément en joie. Il esquisse tout juste un sourire à demi-effacé :
- Cela sera sans doute une belle victoire, quel dommage qu’autant de jeunes garçons et de jeunes filles aient à mourir pour satisfaire l’égo de quelque politicien caché à Velsna.
- Des rapports font état que le stratège Freddo Dangelo est parti lui-même au combat à la tête de ses troupes et aurait été blessé. Voudriez vous le faire capturer si l’occasion se présente ? Ou devrions nous suivre les instructions du Triumvir Scaela et faire exécuter tous les officiers ?


La voix d’Andrea Tomassino changea à l’écoute du nom du Triumvir. Il avait beau se battre pour lui, il ne l’estimait pas pour Autant. Aussi, le colonel eu droit à une réponse sèche :
- Nous ne sommes pas des achosiens, colonel. Si le Triumvir veut qu’il en soit ainsi, qu’il vienne sur le champ de bataille et qu’il se batte à la place de mes hommes et de mes femmes. D’ici à ce que ce soit le cas, nous nous comporterons comme des gentilshommes dignes de ce que nous sommes et des Hommes de la cité. Le Stratège Dangelo est un brave homme, il est de ceux qui se sont battus en Achosie contre les terroristes de l’AIAN, et si la moitié du Sénat aurait son courage, alors Velsna serait sans doute un endroit meilleur. Faites donc envoyer au Stratège nos meilleurs médecins de suite. Et asseyez vous donc, vous me donnez le tournis. Buvez donc un peu de ce vin, il provient directement de mes meilleures exploitations. – acheva-t-il en lui tendant un verre plein –

Le colonel obéit et se joint au vieux général qui ne décroche pas ses yeux de l’horizon. Felini lui demande alors :
- Vous êtes pensif, stratège ? Vous pensez à la prochaine manœuvre que Dangelo et Vinola pourraient faire ?
- Non, colonel. Le cas de Vinola sera réglé après cette bataille. Et le plus ironique, c’est que ce sont ses alliés qui m’auront permis de le faire. Lisez donc cette lettre, cocasse n’est-ce pas ?


Valentin tin tin tin a écrit :
Affaires étrangères Teyla Logo Terra Incognita

Communiqué officiel conjoint della Torre Bianca et du Ministère des Affaires étrangères de Teyla,

Fait à Fortuna, le 25 Novembre 2013,
Fait à Manticore, le 25 Novembre 2013


A l’intention de qui de droit recevra et lira cette missive,

Par la présente déclaration la Sérénissime République de Fortuna et le Royaume de Teyla, conjointement, vous annoncent la tenue d’une visite d’état d’officiels de la Sérénissime incluant notamment le Doge en personne ainsi que des personnalités notables à l’image de l’Amiral Gregorio Deria, les Patrices Dom Sergio Scaela et Clarissa Mancini. Ce dans le cadre de renouer et raviver les vieilles relations qui unissent les nations fortunéeennes et Teylaises, tissées à même des liens personnels autrefois.

Compte tenu du contexte régional actuel, le Royaume de Teyla a pris la décision de renforcer sa frontière avec la Grande République de Velsna. Nous tenons à souligner que cette mesure de sécurité a été prise dans le seul but d'assurer la sécurité du Doge Sérénissime, étant donné la proximité de son itinéraire avec la frontière teylo-velsnienne lors de son voyage vers la capitale Manticore. La Sérénissime République de Fortuna et le Royaume de Teyla réaffirment leur bonne foi et leur bonne volonté à l'égard de la Grande République de Velsna, et tiennent à préciser que cette décision n'a aucune autre raison que la sécurité du Doge.

Le renforcement de la frontière s'inscrit dans le cadre d'exercices militaires à l'échelle terrestre, naval et aérien, conjoints entre la Sérénissime République de Fortuna et le Royaume de Teyla. Ces exercices s'inscrivent dans une volonté des deux nations de célébrer et commémorer les faits d’armes de la Capitaine d’Honneur de la Légion Républicaine Catherine Courvoisier ayant servi sous les bannières Fortunéennes en ses jeunes années. La Sérénissime République de Fortuna et le Royaume de Teyla réaffirment les liens d'amitié qui les unissent depuis des années, dans une volonté de paix ainsi que la coopération internationale. De ce fait et en vertu de la coopération internationale, les gouvernements de la Sérénissime République de Fortuna et le Royaume de Teyla, unit, vous informe que la délégation officielle Fortunéenne se rendra à Teyla dans l’optique des évènements prévus en compagnie d’un groupement aéronaval de la Stato dà Mar.

Par la présente,
Signé par,

Son Excellence, Monsieur Angel Rojas, Premier Ministre de sa Majesté la Reine Catherine III de la Maison Courvoisier,
Sa Grâce Francesca Federica di Fortuna, Doge Sérénissime,

Son Excellence Jean-Louis Gaudion, Ministre des affaires étrangères du Royaume de Teyla,
Il Signore Patrizio Derrizio, Ministre della Terra Incognita & Patrice de Fortuna,



Le colonel lève les yeux de la missive, il a du mal à en revenir :
- Les teylais font croisette en Manche Blanche pendant que Vinola se fait bombarder à quelques centaines de kilomètres de là…c’est plutôt drôle quand on y réfléchit. C’est donc pour cela que vous êtes sorti de votre réserve…
- Tout juste. L’allié le plus sincère de Vinola pactise avec Fortuna. Cela signifie une chose: l'OND n'interviendra pas pour défendre Vinola si les alliés de Fortuna que nous sommes l'attaquent. C’est le moment ou jamais de frapper et de raccourcir cette guerre autant que nous le pouvons. La missive vient directement de la chancellerie du Triumvir. Une fois encore, les teylais seront nos idiots utiles…


Pour la première fois depuis le début de la guerre, le Stratège Tomassino sentait le vent tourner à sa faveur, une chance inespérée pour un homme qui se battait contre deux adversaires simultanément. Si d’aventure Dame Fortune serait avec lui jusqu’à la fin de la guerre, on dira de lui qu’il est l’un des plus grands généraux de l’Histoire de la Grande République…mais cette considération lui importait peu. Il ne désirait que rentrer chez lui le plus rapidement possible, de préférence avant noël, et préparer la vigne de l’année prochaine. Le colonel lui, avait ses propres doutes dont le Stratège était totalement dépourvu :
- Vous n’avez pas peur que DiGrassi ne profite du fait que l’on ait dû dégarnir l’Arna pour écraser Vinola, et qu'il se mette en marche ?
- Non, Felini. Relisez donc la lettre correctement. Ce n’est pas une simple croisière, et DiGrassi est un homme intelligent. D’une manière ou d’une autre, il a prit connaissance de cette missive, et je doute qu’il ait laissé la frontière teylo-velsnienne sans garnison. Certes, la Ligue de Saliera se chargera de l’attaque d’éventuels étrangers, mais jamais il ne confiera sa vie à une organisation dans laquelle il a peu confiance. Il n’attaquera pas, pour la simple raison que lui aussi a certainement dû dégarnir l’Arna. Tant qu’il n’est pas au fait des intentions des étrangers, il sera bloqué sur ce choix : défendre et garder ses acquis, ou tenter un coup de poker et lancer toutes ses forces dans l’assaut. De notre côté, notre seule tâche consistera à éliminer les débris de l’armée de Dangelo avant de bifurquer vers le sud et retrouver nos positions. Certes, nos hommes seront sans doute fatigués, mais ils seront rodés et prêts à se battre. Et qui sait : peut-être que l’équipement capturé et les ralliements nous permettront enfin de nous battre à armes égales contre DiGrassi. Et si je peux avoir une autre théorie, tout aussi pertinente, permettez-moi de vous poser une question, colonel ?
- Laquelle est-ce, Stratège ?
– demanda Felini, se penchant légèrement vers son supérieur -
- Pensez vous que DiGrassi ait un intérêt à se porter au secours de Vinola ?
- Que voulez-vous dire ?

- Je pense que Vinola est devenu un fardeau davantage qu’autre chose, à la fois pour moi, et pour DiGrassi. Moi parce que mon flan ouest est menacé, lui parce que les alliés de Vinola menacent son flan sud. Et je pense que tout comme moi, DiGrassi est fort irrité par les tentations d'intervention de l'OND. Ce sont les détails qui font la grande Histoire, colonel. Et si la reine de Teyla ne s’était pas brusquement rapprochée de nos amis fortunéens, alors, sans hésiter l’offensive sur l’Arna aurait déjà débuté. Il aurait certainement les moyens de faire sa jonction avec Vinola. Mais ce n'est pas ce qui est en train de se passer. Voilà pourquoi je n’aime pas les politiciens, colonel. Ils n’hésitent pas à sacrifier leurs soldats au nom de calculs désastreux, et l’Histoire dira que Vinola a été sacrifié au nom d’un coup de poker qui n’a pas fonctionné. Tous ces braves garçons et ces braves filles de Velsna…je les regarde revenir du front sur des civières et avec des bras en moins. Tous les soldats de mon armée sont comme mes enfants, colonel, vous inclus. Et la mort de chaque soldat est ma peine et ma douleur, et c’est comme si je perdais un fils ou une fille. Les coupables ne sont pas dans le camp d’en face. Dangelo est un Homme bon, DiGrassi l'est tout autant. Les coupables sont à Manticore, ils sont à Fortuna, ils sont en Loduarie, ils sont dans les contrées barbares et sauvages qui ne méritent même pas que nous les nommions.
- Prions le dieu des catholans que tout ceci soit bientôt terminé dans ce cas…
- Oui, prions.
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L'envol du Lion Ailé de San Salieri



Des jours entiers au cours des dernières semaines, c'était là le prix qu'il avait fallut payer afin de faire les choses convenablement... Et pourtant, tout partait d'un simple échange téléphonique de quelques à peine, un total bien dérisoire lorsque l'on observait désormais avec du recul le résultat, et quel résultat, quelque chose de flamboyant, glorieux, exceptionnel et surtout à bien des égards inattendu. Il n'était certainement guère faux que d'affirmer que les chancelleries d'Eurysie et la presse des divers pays du vieux avaient pris de court en constatant les nouvelles tantôt via les grandes chaînes d'informations dont les machineries s'étaient activés subitement dans toute leur fureur destructrice qui les caractérise en matière de journalisme, ainsi que à travers l'arrivée des missiles scellés du double sceau.

Des vieilles relations, de vieux liens, d'anciennes alliances s'étaient réveillées, sorties d'outre-tombe par la simple volonté de deux êtres respectivement chef d'orchestres ayant décidés d'un commun accord de jouer aux oreilles de toute l'Eurysie une nouvelle partition de leur crue. Stupeur et étonnement car nul présage n'aurait pu laisser penser voir côtes à côtes via l'encre et les ondes la Sérénissime Fortuna perchée dans sa lagune se tenir dans la concorde aux côtés du Royaume de Teyla en pleine ascension. Et pourtant... Et pourtant... Manticore et la Ville qui sombre avaient été on ne pouvait plus clair, ainsi que de bonne foi. Faisant preuve de la plus grande prévenance et courtoisie afin de ne point causer de vent de panique, avertissant qui de droit des prochains évènement à venir décidés à l'ombre des oliviers et des conifères, à l'abri des oreilles indiscrètes. De Zélandia à Tanska, de Caratrad à certains Palazio Velsniens. Tous les acteurs participant à cette pièce à venir dont ne savait guère si elle tenait de la comédie ou de la tragédie avaient reçu l'orée du script à venir avec tous ce qui pouvait en être compris à travers les lignes, quoique certains furent mal inspiré de ne guère s'abstenir à courir au devant de leur destin, mais c'était là le lot des esprit idéalistes, des agneaux téméraires rappelés bien assez vite à la réalité, tandis que les plus gros brochets se voyaient intimidés par l'hameçon présenté non loin.

Mais ce qui est fait l'était définitivement, et ce qui état à venir arriverait. Le plus puissant royaume d'Eurysie et la plus Sereine des Républiques, mains dans la mains allaient accomplir leur grande oeuvre et mener à bien leurs grands desseins, peu importe les contretemps, les oppositions et les autres menus détails n'étant guère satisfait par la réalité des faits. Ils finiraient bien par l'accepter car ils ne pouvaient rien y faire. Sauf si ils entendaient déclencher une série de réaction en chaîne au delà de tout contrôle une fois débutée, ce dont personne assurément ne voulait.

Fortuna et Teyla avait prévenus qui de droit le nécessitait. Et ainsi la pièce avait débuté, les évènements récents en Eurysie occidentale, au sein de Velsna avaient bien des désavantages mais pas que, l'Armada républicaine avait usé de ce prétexte après tout afin de conserver ses forces sur le qui-vive, sait-on jamais, avec envie et mystère avaient-elles observés la flotte de Di Grassi quitter Cerveteri qui plus est, instillant un doute certains sur l'éventualité d'une intervention expresse, ajoutant une dose d'épice non négligeable à une affaire qui de complexe ne l'était déjà que trop, faisant perdre un temps immensément précieux. Et pourtant, si les ombres des immenses vaisseaux d'aciers s'étaient tenus fermement et menaçante au loin, elles n'avaient rien fait, à peine s'étaient elles avancés ci et là tel un fantôme agitant des chaînes spectrales face à des crédules et des simples d'esprit, mais rien de concrets n'avait été accomplis en tant que tel. Il avaient simplement observé de loin.

Mais l'heure n'était plus à l'observation, l'ordre avait été finalement donné alors même que Velsna se préparait à se déchirer pour de vrai cette fois, mettant un termes à la drôle de guerre. Sous le commandement de la Seconde Chaire de l'île Mère Régallia, l'Amiral Gregorio Deria, patriarche d'une illustre lignée Landrine pouvant retracer ses racines jusqu'au Xe siècle et plus encore, fils et descendant d'une très longue chaîne filiale de marins, de capitaines, et de commandeurs sur les flots, avait pris le commandement de la Première flotte, et ordonné à celle ci de lever l'ancre, prenant le cap à l'ouest, par delà les détroits du Lidos, puis vers le nord, toujours plus vers le nord.

Une vue impressionnante que le départ et la traversée de cette flopée de bâtiments de surface et même sous les flots, une avancée tel qu'on en voyait rarement de nos jours en dépit d'une course effrénée à l'armement à travers le monde. D'aucun parmi les témoins et observateurs de cet évènement inédit diraient que c'était là le Lion Ailé de San Salieri qui prenait son envol, emportant sous ses ailes protectrices le pinacle et le summum de ce qui se faisait en matière d'ingénierie navale, ce aux côtés toutefois d'un certains nombre de vieilleries vieilles de plusieurs années, contraste saisissant avec le passé et le nouveau.

Mais de tous les bâtiments présents, de tous les vaisseaux naviguant fièrement sous les étendards républicains, aucun n'était plus majestueux que le vaisseau Amiral de la flotte sur lequel le Doge et plusieurs personnalités notables fortunéenes avaient embarqués. Ni plus ni moins que le premier enfant des dernières technologies aéronavales, le navire pionnier du genre, le premier porte-avions de classe Eolo, fruit des plus grands esprits Fortunéens et Alguerano ayant combinés leurs forces et leurs espoirs afin de mettre à l'eau les premiers vaisseaux du genre de la cinquième génération, deux vaisseaux jumeaux. L'un à la République Fédérale du nouveau monde, le second à la Sérénissime République de l'ancienne. Et voilà ce dernier fendant fièrement les flots, au coeur d'un vaste et puissant dispositif de nombreux bâtiments flanquant ce dernier afin de l'accompagner dans son périple et le protéger. Car tel fonctionnait un groupe aéronaval, jamais le coeur des opérations céleste ne devait rester seule, à la merci du premier malandrin venu.

Dans l'ensemble, cette traversée avait été calme, prenant son dû sur le temps afin de passer du Lidos à la mer blanche, mais in fine, tout arrivait à qui savait attendre patiemment. L'on avait contemplé les volutes de fumée toxiques et les eaux noires au loin vers Carnavale, l'on avait vu la Loduarie, siège éternel de Lorenzo et ses folies, l'on avait émis des prières à l'égard des territoires pontificaux signifiant de par leur présence face à la Glorieuse couronne de Caratrad l'entrée prochaine dans la manche blanche, l'on avait contemplé les moulins des communes unies de Zélandia tournant fièrement et inlassablement le long des polders, l'on avait pu observer non loin le Bastion de la Démocratie et de la Législation qu'était Tanska...

Puis enfin à travers le golfe menant à destination, l'on voyait au loin la fille disparue, l'enfant perdu de Fortuna et Léandra, Velsna, cette cité soeur ayant établit son hégémonie loin de ses racine, cette progéniture improbable ayant prise son envol envers et contre tout, cette anomalie historique qui malgré les oppositions et les contestations se dressait toujours fièrement et fidèle à sa nature primaire. Un héritage, digne et magnifique commenta par ailleurs Dom Scaela à l'occasion alors que la flotte s'engageait dans l'immense golfe en direction du royaume de Teyla, sans jamais dévier le cap, mais pour autant sans se cacher, car même si cela était impossible factuellement dans ces eaux, faire savoir sa présence était aussi un des objectifs de la chose après tout. Encore un peu de temps, encore un peu de patience, et la destination serait atteinte, mais en l'état, les ombres de la Leucytalée du Sud se rappelleraient certainement à l'esprit de Matteo Di Grassi, tandis que Dino Scaela pourrait contempler à quel point le sang de son sang avait le bras long, ce qui n'était assurément pas une mauvaise chose.


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9605
La bataille d'Hippo Reggia (3-8 décembre 2013)
L'heure des caractères
(RP important !!!)


Drapeau

"Dame Fortune ne nous laisse pas d'autre choix que de nous battre pour notre survie. Elle ne nous laisse pas le choix. Dans quelques heures, vous affronterez l'armée scaelienne. Ses hommes sont mieux nourris et possèdent un meilleur équipement. Mais cela tombe bien: j'ai toujours fait davantage confiance aux morts de faim, car lorsqu'ils tiennent la victoire avec les dents, ils ne la lâchent pas ! Cela fait presque un an que nous sommes ensemble. Nous sommes presque devenus des frères, et même si il y a des étrangers parmi vous, des non-velsniens, sachez que vous valez quatre fois chacun l'obtention de la nationalité d'une cité velsnienne. Et vous, mes chasseurs, mes strombolains, mes frères d'Achosie du nord. Levez donc la tête, car vous serez les bourreaux de cette journée ! Nous nous retrouverons ensemble devant le Palais du Patrice, et nous lèveront ce drapeau de lys rouge devant le Sénat comme pour lui restituer ce qui lui appartient: le droit et la loi !"
- Extrait du discours de Matteo DiGrassi su 2 décembre 2013

Il fait de plus en plus froid dans la plaine de Velsna. Ce froid, il avait accompagné l’armée de Vinola dans sa déroute dont les nouvelles parvenaient à peine au sud de l’Arna, là où les velsniens de Matteo DiGrassi. Les réflexions s’étaient faites tout du long de la semaine. Doit-on sauver le soldat Vinola ? Doit-il se sacrifier pour la République ? Dilemme d’autant plus difficile que Vinola n’était pas un simple adversaire : il était un ami, et il a fallu à DiGrassi faire un choix cornélien qu’il regrettera sans doute pour le reste de sa vie, si tant est qu’il ne se le pardonne un jour. Mais de ce choix était né une opportunité : Vinola disparu, les tentations d’ingérences de l’OND allaient sans doute s’évanouir à petit feu, et la présence teylaise à la frontière sud était une pression qui n’avait désormais plus beaucoup de sens. De plus, si le front sud de Tomassino était dégarni, c’était en revanche beaucoup moins le cas des troupes Digrassiennes. Il n’avait fallu qu’une pression teylaise pour que les troupes de la Ligue de Saliera ne s’occupent de ce problème, aussi toute l’attention de DiGrassi se portait à nouveau vers son but : la cité sacrée de Velsna. Le moment fatidique de cette guerre était arrivé, plus vite que prévu. On avait massé le plus gros des forces aux portes de la ville d’Hippo Regia, et abandonner toute idée d’assaut par la route littorale. La ville d’Umbra serait alors aux mains d’une garnison de citoyens armés partisans de DiGrassi sous le commandement de Gina DiGrassi et de gardes civiques, parmi ses plus ardents soutiens dans la cité, tandis que d’Hippo Reggia aux Montagnes du Zagros, l’enfer allait se déchaîner sur un front de plusieurs dizaines de kilomètres. L’effondrement du front allait certainement provoquer la reddition des cités sous domination scaelienne, du moins, la plupart d’entre elles. Aussi, la percée du front devait s’accompagner de l’encerclement et de la destruction complète de l’armée adverse, qui était nécessaire pour miner de manière définitive le moral des scaeliens.

Ce sont les deux régiments des chasseurs de Strombola qui déclenchèrent le premier assaut sur la petite ville carrefour d’Hippo Reggia, avec le Stratège DiGrassi personnellement à leur tête. Les combats commencent par atteindre les faubourgs vers 7h du matin, précédés d’une préparation d’artillerie particulièrement intense des deux côtés du fleuve. Les scaeliens manquent de répondant, l’infériorité numérique se fait sentir et la bataille du Néorion n’étant pas tout à fait terminée, l’intégralité des effectifs n’est pas présente aux points de fixation prévus de cette ligne de défense relativement ténue. La rive nord d’Hippo Reggia est lentement prise, maison par maison, tandis que les chasseurs se rapprochent dangereusement du Sénat, mais la résistance s’endurcit progressivement, au point qu’un embourbement est constaté trois heures après le début de l’assaut. Mais cette attaque n’est pas la seule. Plus à l’ouest, les auxiliaires bédouins de l’armée digrassienne franchissent le fleuve à l’aide d’un pont-mobile dans et entendent donner à l’armée sscaelienne un coup de faux qui paralyserait ses lignes de ravitaillement et serait les prémices d’un encerclement. Les compagnies sont lourdement motorisées et certainement les unités les plus mobiles de l’armée DiGrassienne. Dans le sillage des kah tanais, la « garde raskenoise » doit se ruer sur des objectifs secondaires et s’assurer du soutien des auxiliaires. En cas de difficultés prolongées dans la prise d’Hippo Reggia, les mercenaires « eurysiens » et aleuciens doivent se ruer à l’assistance des chasseurs de Strombola.

Du côté scaelien, le plan d’ensemble est beaucoup plus flou. Comme dit, toutes les unités ne sont pas encore disponibles et certaines sont toujours occuper à la destruction des débris de l’armée vinoliste au nord du pays. Cette attaque prend Tomassino de court, qui espérait sans doute un assaut plus tardif. De plus, il est peu probable que ce dernier ait eu le temps de faire main basse sur l’équipement récupéré aux vinolistes défaits pour les mettre à disposition sur l’Arna en temps et en heure. Aussi, de source sûre, leurs effectifs ne font pour l’instant pas l’objet d’un consensus. On tente de résister dans la partie nord d’Hippo Reggia tandis que l’arrivée impromptue des bédouins sur le flan ouest met clairement à mal le dispositif scaelien…





commandement velsnien a écrit :



Effectifs Digrassiens (sous le commandent du Stratège Matteo DiGrassi)

(Bonus+15% en faveur des armées de DiGrassi: longue planification, troupes fraiches, réunion stratégique faite, toutes les troupes sont prêtes au déclenchement de la bataille)

Effectifs digrassiens:
- 3 000 soldats professionnels (2 000 d’infanterie, 1000 d’artillerie, de régiment motorisé et de logistique), 3 000 ali lvl10
- 700 mitrailleuses (350 lvl1, 350 lvl6)
- 700 mortiers légers (350 lvl1, 350lvl6)
- 330 lance-roquettes (200 lvl7, 130lvl3)
- 370 lance missile anti char (35 nv9, 50nv7, 250nv5, 35nv1)
- 80 pièces d’artillerie tractée (40 lvl1, 40lvl6)
- 22 pièces d’artillerie automotrice (15 lvl7, 7 lvl1)
- 35 Véhicules blindés légers (20 lv5, 15nv1)
- 45 Transports de troupes blindés (20 lvl9, 10 nv5, 15nv1)
- 25 véhicules de combat d'infanterie (7lvl9, 16 nv4, 1 véhicule raskenois pimp vert fluo lvl2),
- 17 chars légers nv4
- 9 chars d'assaut nv3
- 90 camions de transport nv2
- 20 camions citernes lvl2
- 2 bulldozer lvl1
- 1 Pont-mobile lvl1
- 2 véhicules de déminage lvl1
- 3 véhicules de transmission radio lvl6
- 4 véhicules radars (1 lvl6, 2lvl10)
- 50 mines antipersonnelles nv10
- 350 mines anti-char lvl6

- 4 000 gardes civiques d’Umbra (ali 7)

Effectifs des mercenaires « aleuciens » (Miridian) :
- 1 000 soldats professionnels (1000 d’infanterie, d’artillerie, de régiment motorisé et de logistique, une partie du matériel confié aux mercenaires « eurysiens »), 1 000 ali lvl8
- 300 mitrailleuses (lvl6)
- 200 mortiers légers (lvl6)
- 200 lance-roquettes (lvl7)
- 300 lance missile anti char (lvl7)
- 10 pièces d’artillerie tractée (lvl2)
- 10 pièces d’artillerie automotrice (lvl2)
- 20 véhicules de combat d'infanterie (lvl5),
- 20 chars légers (lvl1)
- 10 chars d'assaut (lvl3)
- 50 camions de transport (lvl2 ? Voir le joueur de Miridian)
- 10 camions citernes (lvl ?, voir le joueur de Miridian)
- 5 véhicules de transmission radio lvl7
- 5 véhicules radars (1 lvl7)
- 50 mines antipersonnelles nv10
- 350 mines anti-char lvl6


Mercenaires « eurysiens » (loduariens officieusement)

- 1000 soldats professionnels pour 1000 ali 10

Guerriers bédouins auxiliaires (Grand Kah) :

- 2840 Armes légères d'infanterie niveau 11
- 500 mitrailleuse lourde niveau 10
- 200 lance-roquettes et lance-missiles niveau 5,
- 200 antichar niveau 9,
- 300 véhicule blindé léger niveau 5,
- 88 transport de troupes blindés niveau 2
- 100 véhicules de combat d'infanterie niveau 10
- 80 véhicule utilitaires niveau 8
- 5 véhicules de transmission radio niveau 7
- 5 véhicules radar niveau 7
- 3 hélicoptères léger polyvalents niveau 1 et 4 d'attaque niveau 2

Mercenaires raskenois :
- 20 chars d'assaut de niveau 2
- 10 véhicules de combat d'infanterie de niveau 5
- 10 transports de troupes blindés de niveau 5
- 10 transports de troupes blindés de niveau 1
- 20 mortiers tractés de niveau 2
- 10 lance-missiles antiaériens mobiles de niveau 2
- 40 camions de transport de niveau 2
- 10 camions citernes de niveau 3
- 6 véhicules radar de niveau 5
- 2 chars de dépannage de niveau 1
- 15 véhicules de transmission radio de niveau 6

- 1000 armes légères d'infanterie de niveau 11 pour 1000 soldats professionnels
- 50 mitrailleuses lourdes de niveau 8
- 50 mortiers légers de niveau 2
- 50 lance-roquettes de niveau 7

Effectifs scaeliens (sous le commandement du Stratège Andrea Tomassino):

(Malus-15% en défaveur des armées scaeliennes: attaque inattendue, troupes fatiguées, mauvaise planification, réunion stratégique ratée, toutes les troupes ne seront pas arrivées sur le champ de bataille au déclenchement des hostilités)

Mercenaires de Manche Silice (Chevaliers de Léandre) :

810 Armes légères d'infanterie de niveau 8
155 Mitrailleuses lourdes de niveau 5
18 Véhicules de combat d'infanterie de niveau 4

Armée scaelienne :

ATTENTION: l'armée scaelienne ne sera pas à pleine capacité, l'armée de Vinola n'a pas été détruite. En conséquence, une part non négligeable est toujours en train de pourchasser les débris de l'armée vinoliste et les effectifs scaeliens sont réduits


- 2472 Armes légères d'infanterie de niveau 10
- 278 Mitrailleuses lourdes de niveau 1
- 278 Mitrailleuses lourdes de niveau 6
- 278 Mortiers légers de niveau 1
- 278 Mortiers légers de niveau 6
- 178 Lance-roquettes de niveau 5
- 89 Lance-roquettes de niveau 7
- 143 Lance-missiles antichar de niveau 5
- 33 Canons tractés de niveau 1
- 33 Canons tractés de niveau 6
- 6 Canons automoteurs de niveau 1
- 6 Canons automoteurs de niveau 7
- 9 Véhicules blindés légers de niveau 1
- 13 Véhicules blindés légers de niveau 5
- 18 Transports de troupes blindés de niveau 1
- 9 Transports de troupes blindés de niveau 5
- 9 Transports de troupes blindés de niveau 9
- 9 Véhicules de combat d'infanterie de niveau 4
- 14 Chars légers de niveau 4
- 6 Chars d'assaut de niveau 3
- 60 Camions de transport de niveau 2
- 23 Camions citernes de niveau 2
- 2 Véhicules de transmission radio de niveau 6
- 4 Véhicules radar de niveau 10



Mercenaires fortunéeens:
- 1000 Professionnels
- 1000 Ali lvl 11
- 200 Mitrailleuses Lourdes lvl 10
- 100 Mortiers légers lvl 8
- 100 Lances-Roquettes lvl 9
- 100 Lances-missiles anti-char lvl 9
- 40 Transports de troupes Blindés lvl 8
- 10 Chars légers lvl 6
- 4 Chars d'assaut lvl 5
- 100 Camions de transport lvl 8
- 20 Canons tractés lvl 7
- 4 Camions Citernes lvl 1


- 1500 gardes civiques d'Hippo Reggia (ali lvl7)



Rappel: une intervention extérieure manifeste (invasion) provoquera l'entrée en combat des troupes de la Ligue de Saliera et du Commandement aérien velsnien en faveur de l'agressé, ainsi que des désertions probables. Le nombre des troupes de Garde civique de renfort a été décidé au dés.

2301
La bataille du Néorion (27-30 novembre 2013)
Victoire décisive des scaeliens

...


Contingents mobilisés :

Effectifs vinolistes

3 600 Armes légères d'infanterie de niveau 6 (-1253)
150 Mitrailleuses lourdes de niveau 1 (-52)
150 Mitrailleuses lourdes de niveau 6 (-52)
150 Mortiers légers de niveau 1 (-52)
150 Mortiers légers de niveau 6 (-61)
150 Lance-roquettes de niveau 5 (-47)
50 Lance-roquettes de niveau 7 (-17)
200 Lance-missiles antichar de niveau 5 (-69)
23 Canons tractés de niveau 1 (-9)
23 Canons tractés de niveau 6 (-8)
7 Canons automoteurs de niveau 1 (-2)
7 Canons automoteurs de niveau 7 (-2)
6 Véhicules blindés légers de niveau 1 (-2)
10 Véhicules blindés légers de niveau 5 (-3)
15 Transports de troupes blindés de niveau 1 (-5)
10 Transports de troupes blindés de niveau 5 (-3)
12 Chars légers de niveau 4 (-4)
10 Véhicules de combat d'infanterie de niveau 4 (-2)
5 Chars d'assaut de niveau 3 (-3)
35 Camions de transport de niveau 2 (-12)
15 Camions citernes de niveau 2 (-5)
1 Bulldozer de niveau 1
1 Véhicule de déminage de niveau 1
2 Véhicules de transmission radio de niveau 6 (-1)
1 Véhicule radar de niveau 6
2 Véhicules radar de niveau 10 (-1)
350 Mines antipersonnel de niveau 10 (-350)
150 Mines antichar de niveau 6 (-150)

2 032 Morts et blessés.

Effectis scaeliens

1 000 Armes légères d'infanterie de niveau 8 (-190)
200 Mitrailleuses lourdes de niveau 5 (-45)
20 Véhicules de combat d'infanterie de niveau 4 (-2)

1 000 Armes légères d'infanterie de niveau 6 (-309)
2 000 Armes légères d'infanterie de niveau 10 (-219)
200 Mitrailleuses lourdes de niveau 1 (-22)
200 Mitrailleuses lourdes de niveau 6 (-22)
200 Mortiers légers de niveau 1 (-22)
200 Mortiers légers de niveau 6 (-22)
200 Lance-roquettes de niveau 5 (-22)
100 Lance-roquettes de niveau 7 (-11)
200 Lance-missiles antichar de niveau 5 (-57)
25 Canons tractés de niveau 1 (-2)
25 Canons tractés de niveau 6 (-2)
7 Canons automoteurs de niveau 1 (-1)
7 Canons automoteurs de niveau 7 (-1)
10 Véhicules blindés légers de niveau 1 (-1)
15 Véhicules blindés légers de niveau 5 (-2)
20 Transports de troupes blindés de niveau 1 (-2)
10 Transports de troupes blindés de niveau 5 (-1)
10 Véhicules de combat d'infanterie de niveau 4 (-1)
15 Chars légers de niveau 4 (-1)
7 Chars d'assaut de niveau 3 (-1)
50 Camions de transport de niveau 2 (-25)
25 Camions citernes de niveau 2 (-2)
1 Bulldozer de niveau 1 (-1)
3 Véhicules de transmission radio de niveau 6 (-1)
4 Véhicules radar de niveau 10
350 Mines antipersonnel de niveau 10 (-350)
200 Mines antichar de niveau 6 (-200)

1 000 Armes légères d'infanterie de niveau 1 (-509)

1728 Morts et blessés.



* Ces pertes correspondent à une estimation des morts, disparus et déserteurs.
6582
La bataille du Néorion
La fin des vinolistes

« Nous faisions mouche à chaque salve d’obus et à chaque tir. J’ai vu des vinolistes se faire percer de balles venant de plusieurs directions différentes. Le Néorion était devenu un piège mortel duquel il n’était plus possible de s’échapper. »
Cosimo Falieri, homme de rang, 3ème régiment des licteurs du Sénat


Drapeau


Au terme de trois jours de combats féroces, il devient de plus en plus évident que la balance penche du côté des scaeliens. Malgré tous ses efforts, le 2ème d’Aula n’est pas parvenue à se défaire de l’encerclement du Néorion. Le courage du Stratège Dangelo n’a pas suffi à briser les lignes des licteurs et des mercenaires de Léandre. Au terme de trois assauts séparés chacun de quelques heures, de la nuit du 29 à la matinée du 30 novembre, ce que les contemporains commencent déjà à nommer « la charge de Dangelo », a été un échec. Mais d’aucun pense qu’elle restera gravée dans l’Histoire militaire velsnienne comme étant l’une des plus braves actions à laquelle nous ayons pu assister.

Au fur et à mesure que les jours se suivent, le récit de la dernière tentative du 2ème d’Aula se fait de plus en plus précise. Le 30 novembre, à 5h du matin, les hommes et femmes du 2ème abandonnent leurs positions au centre du village pour se replier dans les faubourgs à l’ouest de la localité. Ils laissent derrière eux quelques dizaines de soldats qui eurent la mission de ralentir l’avancée du 3ème régiment des licteurs du Sénat, qui les presse à l’est. Les blessés, eux aussi, et ceux qui ne sont plus capables de se battre sont laissés à leur garde. Ils seront par la suite faits prisonniers ou tués. La majeure partie du matériel est également abandonné. Le 2ème d’Aula subit de plus belle le harcèlement des citoyens armés de la ville, lesquels les criblent de tirs du haut des immeubles. On rapporte également des lancers de bombe artisanale à clous qui causent désordre et mutilations. A leur tête, le Stratège Dangelo, blessé au bras et ayant pris sa part de combats, fixe le régiment à la lisière urbaine de village, au-delà duquel quelques kilomètres d’openfield le séparent des mercenaires landrins, qui ont coupé l’armée vinoliste en deux. L’objectif est simple : percer la ligne et s’échapper du guêpier, pendant que le reste des forces vinolistes tentent de prendre les landrins et les gardes civiques velsniens à revers. Les troupes avancent dans les blés, silencieuses et épuisées. A peine un kilomètre de leur couverture, l’artillerie scaeliste fait feu sur des soldats n’ayant aucun abri ou aucune couverture, et qui tentent d’accélérer le pas jusqu’à atteindre la zone de tir. Des compagnies entières s’effondrent sous les tirs. Seulement 400 hommes et femmes du régiment y parviendront, se cachant derrière des murets en pierre faisant office de clôture de séparation de propriétés agricoles.

Le Stratège Dangelo se met alors à agiter son casque au bout de son fusil : « Et n’oubliez pas, citoyens, de faire honneur à votre cité. », avant de le renfiler et de se porter à découvert. Le général est touché un tir à la poitrine, et d’un autre à la jambe. Il est transporté en urgence à l’abri. Ce dernier, toujours conscient, demande alors aux infirmiers venus constater ses blessures « Vais-je mourir ? ». Ces derniers lui répondirent à l’affirmatif. Le général répondit simplement : « Bien. Très bien. Mourir un dimanche me convient. ». Refusant la morphine, le stratège commença alors à déblatérer des ordres incohérents, avant d'expirer sur cette note : « Traversons donc la rivière pour nous reposer à l’ombre de ces oliviers. Il faut être en forme, parce que demain nous irons raser l’Achosie. ».

Les combats durent encore quelques temps, où les survivants de la 2ème continuent de défendre le corps de leur Stratège. Le lieutenant-colonel du 1er des licteurs de la Garde, Pietro Pedicinni, leur propose une reddition à 7h30 du matin, que ces derniers finissent par accepter. Sur les 1000 hommes du 2ème d’Aula, seuls 300 ont survécu au combat. Les étudiants de l’université des savoirs techniques d’Aula, tous réunis au sein de la compagnie C du régiment, ont tous été tués ou blessés. Le lieutenant-colonel des licteurs est horrifié par le spectacle et n’hésitera pas à dire que ce 30 novembre était le jour le plus triste de son existence. Ce dernier autorisera à ses adversaires l’honneur de garder leur drapeau et les laissera rentrer chez eux sans les constituer prisonniers.

Du côté du reste de l’armée vinoliste, si l’assaut a été moins violent, les troupes commencent à faillir et se disperser lorsque les nouvelles de la mort du Stratège leur parvient. La panique gagne jusqu’à l’état-major de Vittorio Vinola lorsque les troupes scaeliennes commencent à progresser vers l’ouest. L’ordre de repli général est donné à 9h, mais la retraite s’effectue dans un chaos indescriptible. En effet, les colonnes de soldats sont harcelées jusque dans les bois par les habitants en armes du Néorion, pendant que les mercenaires landrins restent sur leurs talons. Quelques heures plus tard, ces derniers, en inspectant un fossé, découvrent une pile de cadavres à demi-dépouiller de leurs effets. Une partie de ces cadavres s’avèrent être ceux de membres de l’état-major, dont le convoi semble avoir été prit en embuscade sur la route du Zagros. L’un de ces corps est celui de Vittorio Vinola. Au vu des blessures, il se pourrait que les habitants, ivres de vengeance aient reconnu le Triumvir responsable de la destruction de leur ville, et se soient vengés. Andrea Tomassino lui fera recevoir les honneurs en tant que sénateur, non sans exercer une réprimande vis-à-vis de la population : « Était-il votre adversaire ? Certes. Était-il votre ennemi ? Certainement pas. Vous creuserez vous-même les tombes de ces citoyens que vous avez assassinés. » leur dira-t-il. Le Triumvir Vinola a eu une existence flamboyante, sa fin fut anonyme. Respectueux, Tomassino fera également renvoyer à Aula le corps du Stratège Dangelo, transmettant au passage une maigre compensation financière à la cité pour ses pertes au combat. Des rumeurs vont bon train sur la présence, parmi les membres de l’état-major en fuite, d’un conseiller militaire sylvois ayant enfilé un uniforme et réussi à s’échapper.

Si cette bataille est une victoire indiscutable, elle n’est pas dénuée de revers pour les scaeliens. Les vinolistes ont chèrement vendu leur peau. Si leurs pertes sont catastrophiques, celles des scaeliens sont en effet plus importantes que prévu, ce qui pourrait avoir des conséquences malheureuses sur la suite de la campagne d’Andrea Tomassino. Les mercenaires landrins ont perdu quant à eux deux dixièmes de leurs effectifs dans leur contribution précieuse. De plus, l’armée vinoliste n’est pas entièrement détruite et Tomassino doit consentir à se séparer de certaines unités afin de pourchasser les fuyards et d’éviter les ralliements à DiGrassi. Le gain en matériel constitue un soulagement pour les scaeliens, mais le déclenchement quelques jours plus tard de la bataille d’Hippo Reggia ne leur permet pas de profiter dans l’immédiat de cet équipement qui doit être réaffecté et mis entre les mains de troupes dont Tomassino ne dispose pas dans l’immédiat. Pour finir, la bataille provoque une certaine désorganisation sur toute la ligne de défense des scaeliens tant il a été nécessaire de mobiliser des hommes en nombre pour arrêter Vinola. La ligne est désormais trop étirée et trop peu garnie. Tomassino en avait conscience en faisant le pari que DIGrassi attendrait davantage avant de passer à l’attaque. Cela fut peut-être un mauvais calcul…




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