Zélandia, commune-capitale de Blankenvoorde,
Au sein du Secrétariat Général,
21h12.
Encore une fois, la réunion inter-secrétariat allait durer jusque tard dans la nuit.
Mais cette fois, le sujet était plus grave qu’à l’accoutumer, puisqu’il s’agissait de l’autre cité sur l’eau de la Manche-Blanche ; l’antique rivale et récente partenaire de la Fédération : la Grande République de Velsna.
En effet, depuis les célèbres et pourtant funestes évènements du deux mai, le gouvernement fédéral dans son ensemble s’inquiétait de voir l’instabilité s’emparer d’un État aussi proche, que ce soit géographiquement comme économiquement, tandis que deux des Secrétaires Fédéraux, s’inquiétaient eux tout particulièrement des conséquences du coup d’État de Dino Scaela et de ses mignons sur l’implication Zélandienne à Velsna et le devenir de Vittorio Vinola et de ses partisans.
C’est donc dans ce contexte que se déroulait ladite réunion, dans un salon XVIIe du Secrétariat Général.
— Siert Bruggink (Secrétaire Général) : Bon. Concernant Velsna, quelle position doit prendre la Fédération sur le sujet ? Nous avons déjà fait une déclaration conseillant à nos concitoyens de rentrer au sein des territoires sous juridiction Zélandienne et avons annoncé accorder le droit d’asile à tous Velsniens, issus de la classe politique ou non, voulant continuer la lutte ou non. On a d’ailleurs aussi nationalisé la part Velsnienne dans la compagnie maritime binationale. D’ailleurs Fleur, comment ça se passe de ce côté ? Mis à part cela, d’autres propositions ?
— Fleur Wessels (Secrétaire Fédéral au Commerce Extérieur) : Pour répondre à votre première question, Siert, le changement d’actionnaire s’est bien passé. Il y a bien eu des mécontents, évidemment, mais rien de bien méchant. De plus, comme les marchés et zones d’actions de la compagnie se situent en Aleucie et au Paltoterra principalement, cette dernière continue de faire des bénéfices que nous redistribuons ensuite à la faction du Triumvir V. Vinola.
Concernant votre seconde question sur les actions que peut mener la Fédération : étant donné que nous avons déjà pris parti dans cette guerre civile, tout du moins guerre politique, peut-être devrions-nous abroger l’accord Rutter-Scaela. Étant donné que nous ne reconnaissons pas l’autorité du Triumvir D. Scaela sur le pouvoir Velsnien, ce traité devient par conséquent caduc. Par ailleurs, rien ne nous empêchera de re-signer d’autres accords avec les autres belligérants, ou avec Velsna quand des institutions non issues d’un coup d’État seront à nouveau en place. De plus, cela pourrait améliorer l’image de la Fédération que de ne pas avoir d’accord avec des putschistes et autres mouvances anti-démocratiques.
— Giel Rutter (Secrétaire Fédéral aux Affaires Étrangères) : Et puis l’article six de cet accord précisait bien que les conflits d’ordre interne ne sont pas concernés par ledit article… à croire qu’il préparait son coup de longue date. Quoi qu'il en soit, abroger cet accord nous permettrait de légalement intervenir à Velsna.
— Frederich Engelbrecht (Secrétaire Fédéral à l’Économie et l’Industrie) : Et pourquoi exactement Zélandia devrait-elle intervenir à Velsna ? Le dernier conflit en date auquel a participé la Fédération était aux côtés de Caratrad et de Tanska contre la République de Brod Flor (actuel Rasken), conflit dont Zélandia a eu du mal à se remettre. Notre économie repart de plus belle depuis maintenant deux an. Malgré une très légère inflation dû à un trop important investissement dans l’industrie lourde et l’industrie militaire [regard appuyé vers sa consœur à la Marine et aux Armées], tous les indicateurs sont au vert. Alors pourquoi s’ingérer dans un conflit qui, à première vue, ne nous regarde pas. Conflit qui risque de nous être désavantageux sur le plan économique ?
— Giel Rutter : Si on intervient, ce n’est en effet pas sans raison. Si on devait intervenir, cela serait en soutien au Triumvir Vinola. Le nationalisme, et parfois le racisme, de Scaela et de ses gens à l’égard des Zélandiens est bien trop dangereux pour les intérêts de la Fédération. Par ailleurs, peut-on réellement tolérer l’arrivée en Manche-Blanche occidentale d’un État nationaliste ?
— Frederich Engelbrecht : Bien… alors dans le cas où une intervention de notre part peut être bénéfique à Zélandia ; comment comptez-vous la mener ? Vous voulez aller bombarder les positions des Scaelistes peut-être ?
— Wilhelmina van Blerk (Secrétaire Fédéral à l’Innovation et la Recherche) : Trop extrême et là, notre image en pâtirait. Ce qu’il faut, c’est de permettre aux “Hommes de la Plèbe” d’avoir un point de repli au cas où les évènements ne tournent pas en leur faveur, et cela, sous couvert d’une opération humanitaire. Des cités autres que Velsna comme Umbra et Velcal se sont quant à elles jointent à la faction de Vinola. Sûrement, pourrions-nous les sécuriser afin de : premièrement permettre et faciliter l’évacuation de citoyens Velsniens qui aimeraient quitter leur pays dans le but d'échapper au conflit. Secondement, permettre et faciliter l’arrivée d’aide humanitaire et enfin troisièmement, comme dit plus haut, permettre de donner un point d’appui aux “Hommes de la Plèbe” et probablement d’extradition si le besoin s’en fait sentir.
Pour cela, une mise sous protectorat serait le mieux. Les chances que les Scaelistes ne s’attaquent à un territoire sous le contrôle d’une force étrangère sont minces. Surtout si cette force étrangère est dans une alliance défensive.
— Willemijn Gijsbers (Secrétaire Fédéral à la Marine et aux Armées) : Ce plan a l’air astucieux. Cependant, il ne faut pas mettre de côté l’idée que des puissances étrangères peuvent avoir l’idée d’elles aussi intervenir dans cette affaire afin de soutenir tel ou tel Triumvir. Peut-être devrions-nous aussi organiser le minage de notre partie du détroit de Noordcroen, et par le biais de l’O.N.D., demander à nos alliés, Tanskiens en particulier, de bloquer l’autre partie du détroit, avec les moyens qu’ils souhaitent.
— Siert Bruggink : Il faudra en effet se méfier des interventions étrangères. Cependant, le mouillage de mines est une opération délicate. Il ne faudrait pas non plus que le commerce de la commune de Noordcroen soit interrompu. Il faudra donc faire cela à bonne distance de nos côtes, et arrêter tous navires, militaires en particulier, qui passeraient par Noordcroen pour ensuite se diriger vers Velsna.
— Giel Rutter : Concernant l’idée de la mise sous protectorat des cités pro-Vinolas afin de permettre un point de repli à ce dernier et à ses soutiens, peut-être devrions-nous aussi faire de même pour l’île de Tercera, au nord-Nazum. Par ailleurs, dans ce cas-là, nous pourrons avancer la présence de la Malévie, elle aussi membre du LiberalIntern, que nous pourrions défendre de la déstabilisation ambiante qui pourrait migrer jusque dans cette région du monde, ainsi que la présence de la Vélèsie, dont nous pourrions très bien avancer le fait que cette dernière pourrait profiter des troubles touchant Velsna afin de s’attaquer à Tercera.
Concernant le pourquoi de cette proposition, l’objectif serait de, en cas de victoire de Scaela en Eurysie Velsnienne, de fonder une autre République de Velsna, démocratique, que pourront rejoindre les opposants des putschistes.
— Siert Bruggink : C’est une idée en effet. Bien ! Alors dans ce cas, qui pour intervenir à Velsna en mettant sous notre protection les cités soutenant le Triumvir Vittorio Vinola ?
Tous levèrent la main en signe d’approbation, y compris Frederich Engelbrecht, Secrétaire Fédéral à l’Économie et l’Industrie.
— Siert Bruggink : Dans ce cas, Willemijn, Giel, vous serez les acteurs principaux de toute cette scène.
Willemijn, à toi de préparer les deux opérations, en relation avec les équipages de la Marine Fédérale.
Giel, tu t’occupes d’entrer en contact avec les Maléviens afin de permettre l’opération à Tercera.
Les deux Secrétaires Fédéraux hochèrent la tête.
Opération Scarlet Tulp.— Ainsi, comme décidé à
Blankenvoorde, une Taskforce est mise en place par
Zélandia. Cette dernière partira de la base navale de
Slohoven (Nord-Est de la Fédération) afin de partir en direction de la cité d’
Umbra. Pour cela, la flotte descendra la côte du
Wetter (côte-Est de la fédération) jusqu’à atteindre la commune de
Noordcroen et le détroit éponyme dans lequel la flotte y fera mouiller des mines navales dans le but de bloquer (en partie du moins) quelques flottes étrangères que ce soient qui viendrait à s’immiscer dans l’affaire Velsnienne.
Durant toute la durée de l’opération, la Taskforce battra pavillon et Zélandien et du LiberalIntern, et sera sous le commandement du porte-hélicoptère
AGS Admiraal Seelân.
— Le mouillage des mines fait, la flotte continuera donc sa route plus au sud.
Arrivée dans les eaux d’
Umbra, Elle avertira la cité de sa présence et de ses intentions pacifiques, dont ses objectifs de :
Permettre l’évacuation des citoyens Velsniens le désirant.
Assurer un point de chute sûr pour des aides humanitaires (s’il y a).
Assurer un point de chute pour le Triumvir Vittorio Vinola et ses partisans dans un cas de figure où ces derniers doivent se replier faces aux Scaelistes.
Mettre la cité sous protectorat Zélandien en se basant sur l’idée que le triumvir Dino Scaela est assez sage et intelligent pour ne pas se mettre ouvertement à dos des puissances étrangères.
— Si le corps et l’armée civique d’
Umbra font confiance aux Zélandiens et sont réellement du côté de
V. Vinola, alors la flotte organisera le débarquement de son corps expéditionnaire. Ce dernier prendra position dans la cité et uniquement dans la cité (pas ses environs) aux côtés de l’armée civiques de cette dernière. Le corps expéditionnaire Zélandien a pour missions la surveillance des entrées de la ville ainsi que la protection des bâtiments stratégiques et des ponts et axes routiers important.
Les troupes qui ne seront pas en défense, s'occuperont-elles, de rassurer la population, aider à l’évacuation de ceux qui le désirent, et la distribution d’aides humanitaires qui pourrait arriver.
— Si le corps et l’armée civique d’
Umbra refusent la présence et l’aide des Zélandiens, ces derniers ne débarqueront pas, mais la flotte continuera de mouiller non loin de la cité, à portée de canons, dans le cas où cette dernière serait potentiellement assiégée par les forces des deux autres Triumvirs.
Le porte-hélicoptère AGS Admiraal Seelân de première génération et ses quinze hélicoptères de transports moyens, eux aussi de première génération.
Un patrouilleur de première génération.
Deux patrouilleurs de cinquième génération.
Une frégate de première génération et son hélicoptère léger polyvalent lui aussi de première génération.
Un navire cargo de sixième génération pour le transport du corps expéditionnaire et son matériel.
Un pétrolier-ravitailleur de quatrième génération.
Soixante mines navales.
Cinq mille soldats professionnels + cinq mille armes légères de quatrième génération.
Cent mitrailleuses lourdes de troisième génération.
Cinquante mortiers légers de première génération.
Cinquante lance-roquettes de seconde génération.
Cinq véhicules de combat d’infanterie de première génération.
Cinq véhicules léger tout-terrain de troisième génération.
Quatre véhicules de transmission radio de quatrième génération.
Deux véhicules radar de quatrième génération.
Le nombre d'Hommes nécessaires à l'utilisation et la maintenance des navires et du matériel en soldats conscrits.
Zone hachurée rouge : zone de mouillage des mines.
Zone hachurée bleue : Environ de la cité d'Umbra et objectif de la Taskforce.