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[Presse] Actualités de la Grande République - Page 3

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Democracy du 22 novembre 2014
Democracy


“Pour une diplomatie libérée de l’emprise traditionaliste, active et coopérative en Aleucie” : la charge de Richard Kaylor face à la politique du gouvernement


La Grande République a énormément changé depuis le début des années 2010 et nombreux sont ceux qui s’accordent que cette période de renouveau est dû à l’ouverture sur le monde opéré par le Ministre Fédéral aux affaires étrangères Henry Takajiwa, qui n’a eu de cesse de se battre pour une sortie de l’isolationnisme, depuis aussi longtemps qu’il occupe son poste. Ceci amènera sa théorie du Kaiko-bu à la pratique et poussera Westalia comme une nation de premier plan sur le continent aleucien, avec comme point culminant la fondation de l’Alliance pour Sécurité Économique Aleucienne. Nul doute qu’Henry Takajiwa restera dans l’histoire pour sa volonté d’offrir à ses concitoyens les bienfaits du monde extérieur et tous les avantages que cette décision a pu amener pour l’économie et la culture de notre pays. Désormais théoricien reconnu et maintes fois salué par ses pairs, il a réussi à amener un vent de renouveau à la droite conservatrice westalienne via la popularisation du libéralisme, qui amènera progressivement la sortie de l’isolationnisme comme une idée viable dans un gouvernement qui a longtemps rejeté cette idée, par peur de l’hypothèse d’un effondrement du marché intérieur et des influences étrangères, longtemps entretenu par les anciennes propagandes anti-communiste de la seconde partie du XXème siècle. Si 2013 fut une année d’or pour la diplomatie westalienne, l’année 2014 semble être beaucoup plus timide en termes d’initiatives, au plus grand regret du premier concerné et des partisans de l’ouverture, qui fustigent des opportunités perdues. A l’image des dissensions internes qui traversent actuellement le Parti de l’Union Républicaine, entre l’aile libérale et l’aile traditionaliste, la posture diplomatique du pays semble également en pâtir, tout particulièrement depuis la formation du nouveau gouvernement Horvanx. La faute viendrait des membres traditionalistes qui freinerait les initiatives qu’ils jugent trop “risquées” ou “prématurées”, selon des sources internes, préférant une approche plus progressive de l’ouverture, critiquant parfois même la présence de la Grande République au sein de l’ASEA, dont certains des membres les plus à droite qualifie ce choix de “précipité” et pouvant entraîner une “déstabilisation de la civilisation westalienne et de son économie intérieur”. De toute évidence, là où le gouvernement du Premier Ministre Fédéral Akito Fujitawa fut plutôt équilibré, voire penchant progressivement vers son aile libérale, le gouvernement du Premier Ministre Fédéral Arthur Horvanx semble donner plus d’influence à son aile traditionaliste.

Le Sénateur Richard Kaylor (FPD), lors d’une conférence à l’Université de New Landor, sur le thème “Post-Isolationnisme de la Grande République et avenir diplomatique de Westalia”
Le Sénateur Richard Kaylor (FPD), lors d’une conférence à l’Université de New Landor, sur le thème “Post-Isolationnisme de la Grande République et avenir diplomatique de Westalia”, le 20 novembre 2014.

Avec une position qui risque peu d’évoluer dans les années à venir, de nouvelles voix se font entendre au sein des partisans de l’ouverture, certains qualifiant que ce groupe promeut la doctrine du “Neo Kaiko-bu”, également qualifié de “Kaiko-bu de gauche”. La principale personnalité politique à représenter cette idée est l’ancien Ministre Fédéral aux affaires étrangères Richard Kaylor, sous le dernier gouvernement asfortien du Premier Ministre Fédéral Ronald Abek (1989-1991). Aujourd’hui Sénateur du Comté de Saint Louis, il fut pourtant, dans les années 2000, une personnalité très proche d’Henry Takajiwa et a occupé, entre 2005 et 2007, un poste de conseiller dans le projet d’ouverture diplomatique de la Grande République. Jusque-là membre du Parti Libre et Démocrate, il suit Simeon Belagri dans sa scission du parti et devient un des membres-fondateurs du Front Populaire et Démocrate, pour lequel il sera l’un des premiers sénateurs à être élus, en 2007. Accusant les traditionalistes du PUR de prendre de plus en plus de pouvoir au sein du gouvernement et de s’opposer à toute opportunité de sortie d’un isolationnisme qu’il qualifia de “archaïque” et de “lâche”, il se retire des projets parlementaires et gouvernementaux sur ce sujet et militent avec son nouveau parti pour une ouverture plus rapide, sans renier la doctrine du Kaiko-bu, qu’il tient toujours en haute estime, selon ses dires.

Aujourd’hui, bien qu’il fut l’un des premiers à se réjouir de l’ouverture sur le monde, il reste toujours aussi critique de la posture du Ministère Fédérale aux affaires étrangères, qu’il accuse d’être saboté par “une frange de militants traditionalistes du PUR qui souhaite replonger le pays dans une période d’obscurantisme et de replis sur soi”. Invité de l’Université de New Landor, célèbre pour son cursus géopolitique, il a longuement critiqué le gouvernement sur ses positions et a partagé son point de vue de ce que devrait être la diplomatie westalienne, dans une présentation aux aires de programmes pour celui qui campe le portefeuille des affaires étrangères dans un hypothétique futur gouvernement de l’alliance de gauche, tout cela au cours d'une conférence universitaire où nombre d'étudiants, professeurs, spécialistes et journalistes ont participé. Il reconnaît dans un premier temps que le travail d’Henry Takajiwa ces dernières années “a posé les bases d’un mouvement désormais inarrêtable, pas même pour l’extrême-droite”, mais se désolant tout de même que le Ministre Fédéral “n’est pas pu aller jusqu’au bout de sa doctrine”, qu’il faudrait pousser le Kaiko-bu “à un nouveau niveau, celui d’une diplomatie plus active, d’une présence constante sur le continent”. Il décrit le futur rôle de Westalia comme celui “d’une nation qui doit être au centre des enjeux du continent. Notre économie augmente de façon exponentielle, notre influence ne cesse de croître grâce à nos entreprises qui s'internationalisent toujours plus, nous avons signé des accords historiques et plein d'opportunités. Pourtant, nous sommes toujours là à jauger nos voisins, à faire un pas en avant, puis deux pas en arrière, à ralentir les processus de coopération par une hésitation qui ne tient que par l’influence néfaste de personnalités nostalgiques de l’isolationnisme. La Grande République possède l’un des potentiels diplomatiques les plus importants des nations émergentes de notre continent et pourtant nous n’en tirons pas profit. Il est temps que notre pays adopte une doctrine pour une diplomatie libérée de l’emprise traditionaliste, active et coopérative en Aleucie. Sans cela, nous allons beaucoup y perdre à freiner cette ouverture et ses opportunités. C'est au cours des prochaines années qui arrivent que nous devons faire les choix qui nous porterons dans les rangs des grands pays de ce monde”.

Le Sénateur Richard Kaylor a par la suite accordé une grande importance à sa vision de certaines organisations internationales et sur les relations individuelles que doit entretenir la Grande République dans l’avenir, en commençant par parler de l’entité qui semble lui tenir le plus à cœur, l’ASEA : “Notre participation dans cette alliance aleucienne est du jamais-vu dans notre continent. Là où la Coopération Aleucienne des Nations a échoué, l’ASEA réussi à tous les niveaux. Peu d’organisations régionales dans le monde peuvent se vanter d’attirer autant de pays et de posséder une cohésion aussi forte. Pour autant, notre gouvernement reste timide dans l’évolution de l’alliance, voir ralenti plusieurs réformes nécessaires à celles-ci, pour faire de l’Aleucie un continent dynamique et prospère. Si nous voulons que l’ASEA évolue, il faut savoir accepter de changer également au niveau national. Tant que nous refuserons de changer pour le bien du continent, nous ne pourrons pas avancer plus. L’idée d’un organe législatif poussé par certains de nos alliés me semble être, par exemple, une bonne initiative pour que les peuples d’Aleucie se sentent plus proches qu’à toute autre époque”. Si la Lermandie est l’allié sur lequel le gouvernement actuel semble le plus miser depuis l’ouverture, le Sénateur FPD pense à un autre pays quant à il est question de coopération et d’entente future : “Depuis quelques mois, il est de notoriété globale que la Fédération de Stérus et la Grande République de Westalia entretiennent une forme de rivalité politique et d’influence au sein de l’ASEA. Pour autant, je pense que c’est une erreur du gouvernement actuel que de chercher à s’imposer de la sorte. Nos deux nations sont parmi les plus influentes dans ce groupe d’Etats aleuciens émergents et notre capacité à coopérer ensemble permettrait de briser plusieurs freins au sein de l’organisation et d’opérer à une plus grande échelle sur le continent, via la formation d’un couple diplomatique Westalo-Stérusien qui guiderait l’ASEA”. A un niveau hors-Aleucie, l’ancien ministre soutient l’importance de multiplier les relations avec les démocraties dans le reste du monde, soulignant “l’importance de renforcer nos liens avec l’Eurysie” où le Royaume de Teyla joue selon lui un rôle d’importance dans cette internationalisation des relations non-aleucienne de la Grande République. Il souligne également la “nécessité de créer des liens forts avec l’Alguarena”, une nation à l’influence importante qui pourrait représenter “une opportunité de collaboration unique pour le continent, notamment dans le domaine sécuritaire, avec la lutte contre les groupes de pirates, un fléau non maîtrisé et qui devient de plus en plus urgent de résoudre avec les principaux pays impactés par ce problème”.

Si les positions de Richard Kaylor semblent être plutôt bien accueillies au sein de son parti, il en sera peut-être plus difficile de les imposer à ses alliés, qui peuvent avoir des visions assez différentes sur certains points. A titre d’exemple, le Secrétaire-Général du Parti des Ouvriers Libres, John Taranti, commente régulièrement l’actualité internationale et n’a jamais caché son soutien à des nations communistes au caractère autoritaire avéré, tel que la Loduarie, qu’il qualifie “De grand phare de la lutte prolétaire et socialiste sur un continent de pays fascistes et capitalistes”. Un des échantillons de divergence politique auquel l’Alliance Sociale et Démocratique devra trouver le moyen de surmonter à l'avenir et pour la sûreté de sa cohésion. Quoi qu’il en soit, cette dernière semble de plus en plus se donner la position d’une coalition en capacité de prendre les rênes du pays et de le réformer après plus de vingt-trois années de droite conservatrice au pouvoir.
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The World du 14 décembre 2014
The World


Militarisation et internationalité de l’ASEA : finalité de l’organisation ou objectif stérusien ?


Soldats westaliens au cours d’un exercice, base militaire d’Altopiano, Nord-Est de Terracristo
Soldats westaliens au cours d’un exercice, base militaire d’Altopiano, Nord-Est de Terracristo, 12 septembre 2014.

Depuis l’ouverture sur le monde, la Grande République est entrée dans une période de renforcement militaire massif, à l’image de nombreux pays ayant vécu une même sortie d’isolationnisme ces dernières années. Matériels dépassés, effectifs réduits, opérabilité quasi-nul… Voilà bien des défauts que l’on pouvait trouver à l’armée westalienne au début de l’année dernière. Pour autant, la validation des budgets de 2013 et de 2014 ont successivement doublé les dépenses attribuées à la défense. Ouvertures d’usines, signatures de contrats avec les principaux acteurs nationaux de l’armement, Warsmith et Akiyama Kajiya, mais également internationaux, avec la Société des Arsenalauti de Velsna et l’Armée Fédérale d’Alguarena, recherches militaires, exercices grandeur nature, refonte des services de renseignement… Les gouvernements qui se sont succédés ont tous apporté une grande importance à faire de notre pays une puissance militaire en capacité de se défendre et de faire face à toute éventualité future que pourrait entraîner notre retour sur la scène internationale. Les années qui vont suivre vont être décisives pour le développement de l’armée fédérale et sa place sur le continent aleucien et dans l’alliance que représente l’ASEA. Le Général Richard Meylan, Ministre Fédéral des armées, se montre confiants dans l’évolution de nos forces de défense : “D’ici la fin de cette décennie, la Grande République aura toute ses chances de posséder l’une des puissances militaires les plus impressionnantes du continent. Si nos efforts actuels s'orientent sur la constitution d’un matériel nécessaire à une projection régionale, nous allons bientôt pouvoir nous concentrer avec plus d’ardeur dans la recherche militaire. Une étape vitale et qui déterminera notre position dans l’avenir, surtout au vu de l’avancée plus que gigantesque des plus grandes puissances de ce monde”. Dans un même optimisme, il n’exclut pas une future collaboration avec les nations alliées à notre pays, qu’il juge même comme un point nécessaire à aborder dans l’avenir : “Même si certains considéreront que je m’avance un peu trop, il viendra un temps où nous devrons partager certaines de connaissances avec nos alliés pour produire du matériel moderne. Je pense, à titre d’exemple, qu’une coopération dans le domaine aéronautique avec la Lermandie serait une bonne chose, tout comme nous pourrions développer des accords dans ce genre avec d’autres membres de l’ASEA, voire même des pays qui n’en sont pas membres".

Pour autant, le Président Fédéral Victor Hardenbor s’est toujours montré très ferme quant aux questions militaires impactant l’internationale. Dans une interview donnée en août 2013, il rappelle que l’armée westalienne doit rester “indépendante, protectrice, évolutive et symbole d’unité nationale”. Des mots prononcés dans un contexte où la Grande République s’est opposée de façon catégorique à l’accueil de soldats étrangers permanents sur son territoire ou à la création de quelconques bases militaires communes, au cours de la Conférence de Barba qui a posé les fondations de l’Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne. Jugé par ce dernier comme une volonté “non-nécessaire à l'existence de l’alliance” et “pouvant être accueilli comme une imposition étrangère, pour la population”, ce point fut l’un des plus sensibles dans les négociations d’une participation de Westalia à cette nouvelle organisation. Si le sujet est déjà revenu brièvement entre les membres de l’ASEA, ce dernier n’a jamais réussi à de nouveau occuper pleinement le débat diplomatique. Selon le professeur en géopolitique à l’Université de New Landor, Mark Tenley, “cette opposition de notre pays est une question de point de vue diplomatique sur la structure que doit prendre l’ASEA. Quand certains de nos alliés souhaitent renforcer son caractère militaire et interventionniste, le Président Fédéral Hardenbor choisit plutôt de mettre en avant le caractère économique de cette dernière. Pour Westalia, l’ASEA est une organisation très importante pour normaliser, fluidifier et sécuriser les échanges commerciaux sur le continent et permettre aux économies les plus dynamiques, comme la nôtre, de tirer profit d’un libre-échange appliqué à l’échelle de l’Aleucie”.

Le Ministre Fédéral de la Défense, Alfred Eisendorf, lors d'un meeting de campagne en vue des sénatoriales primaires de 2015, Oakcity, Etat-Républicain d’Horvanx
Le Ministre Fédéral de la Défense, Alfred Eisendorf, lors d'un meeting de campagne en vue des sénatoriales primaires de 2015, Oakcity, Etat-Républicain d’Horvanx, le 13 décembre 2014.

En Fédération de Stérus, les récentes élections ont amené au pouvoir Cristobal Pandoro, un proche de l’ancien Consul Cameus Bondamet. Sur une ligne diplomatique restant fidèle à son prédécesseur, ce dernier s’est fait voir de la presse westalienne pour avoir ramené sur le devant de la scène la volonté stérusienne d’une renforcement de la militarisation de l’ASEA, en pointant Westalia comme le mauvais élève de la bande, non sans sous-entendu sur la position de notre pays qui s’oppose à l’établissement de bases militaires communes à travers l’alliance, à minima sur son territoire. Le discours d’investiture du nouveau chef de l’Etat stérusien était très attendu par le gouvernement et la classe politique westalienne, en raison du fait que la Fédération partage ce statut particulier de nation au rôle important dans l’organisation avec notre pays et les autres membres fondateurs. De gauche à droite, en pleine campagne électorale, peu se sont montrés favorables à une telle possibilité. En meeting dans son fief d’Oakcity, le Ministre Fédéral de la Défense, Alfred Eisendorf, s’est montré particulièrement sévère avec certains propos du nouveau Consul : “Monsieur Pandoro nous parle de privilège westalien, mais il n’y en a jamais eu. Un traité a été signé et son pays l'a approuvé. Le traité de Barba ne pourra pas nous imposer de telles demandes loufoques. Notre pays a refusé l’installation de soldats étrangers sur notre territoire et notre Président Fédéral a été extrêmement claire sur le sujet : cela n’arrivera pas. La Fédération peut garder à Barba ses hommes, nous ne les accepterons pas”. A gauche, au sein de L'Alliance Sociale et Démocratique, les réactions sont multiples, mais semblent converger plus ou moins vers une réponse commune, très rapidement reprise par leur figure de proue, Simeon Belagri : “Si Westalia doit renforcer et s’ouvrir plus à l’ASEA, nous ne pouvons accepter qu’une caractéristique militaire prennent autant d’importances dans cette organisation. Chaque pays reste souverain et chaque peuple peut décider de son avenir. Nous ne serons pas de ceux qui accepteront de suivre des directives stérusiennes par “contrainte”, comme nous l’avons si bien entendu. Une fois au pouvoir, l’ASD mettra tout en œuvre pour que les peuples aleuciens puissent se rapprocher encore plus sur des valeurs communes, telles que la démocratie et la liberté, et non sous la force d’influence d’une puissance importante de l'alliance”. A l’extrême-droite, le Sénateur et Président du Parti National Westalien, Henry Ross, a déclaré que si notre pays se voient imposer une quelconque directive de la Fédération depuis les décisions de l’ASEA, ils déposeront “immédiatement un amendement pour dénoncer le traité de Barba et sortir de cette organisation factice et restrictive pour le pays”, bien que les chances d’une telle adoption soient quasi-nul, en l'état.

Le Ministre Fédéral aux affaires étrangères, Henry Takajiwa, lors de son interview télévisée sur WNN
Le Ministre Fédéral aux affaires étrangères, Henry Takajiwa, lors de son interview télévisée sur WNN, le 14 décembre 2014.

D’une voix plus officielle et plus diplomatique, le Ministre Fédéral aux affaires étrangères, Henry Takajiwa, a pu aborder le sujet au cours d’une interview sur la chaîne télévisé WNN, où il a commenté les premières réactions politiques et fait part de son avis sur les volontés du nouveau Consul stérusien, notamment sur l’élargissement de l’alliance : “Il faut comprendre que Westalia est une nation sortie récemment d’une longue période d’isolationnisme et que nous avons dû combattre les clichés d’une pseudo influence étrangère néfaste pour y arriver. Aujourd’hui, nombre de nos citoyens savent que la “grande menace de l’extérieur” n’est qu’un fantasme et qu’elle ne sert que de carburant pour les discours populistes de l’extrême-droite. Ne pas être en accord avec d’autres pays, même alliés, est chose courante, même lorsque l'on peut être choqué par certains propos tenus. Après plusieurs années à mon poste, je peux bien voir que les différences culturelles peuvent jouer un rôle important dans ce genre de dissension. Là où le westalien tient des discours souvent policés et prenant certains détours pour s’exprimer, le stérusien s’exprime avec beaucoup plus de franchise et moins de retenue, en comparaison avec d’autres peuples. Des différences que nous arriverons à surmonter à force d’échanges et de compréhension mutuelle, j’en suis sûr. [...] Pour ce qui est de cette histoire de “militarisation de l’ASEA”, bien que je n’aime pas vraiment ce terme, je pense que l’on ne peut pas avancer vers ce genre d’optique dans la contrainte et en invoquant de supposés privilèges. Monsieur le Consul Cristobal Pandoro a proposé d'échanger sur divers sujets entre nos deux pays. Si aucune demande n’a encore été faite via les canaux officiels, je tiens à dire que la Grande République se montre toujours ouverte pour discuter amicalement à tout moment avec un allié de confiance. Il ne fait donc aucun doute que, lorsque nous recevrons l’invitation, nous retournerons un avis positif”. L’architecte de la diplomatie westalienne s’est cependant montré plus mitigé quant à un élargissement de l’alliance à des pays non-Aleuciens : “Si nous devrions commencé à accueillir des nations qui ne sont pas de notre continent au sein de l’ASEA ? Tout dépend du sens que cela prend. Des formes de partenariats sur des projets ou des domaines spécifiques ? Pourquoi pas, cela pourrait être une très bonne idée. Les intégrés sous un statut particulier ou pleinement à nos débats et nos décisions ? Je ne pense pas. Cela dénaturerait la raison même de l’ASEA. Elle doit, avant tout et toute chose, exister pour les aleuciens, puisqu’elle est une entité supranationale qui peut et aura un impact important sur leur vie de tous les jours, d’autant plus avec les années qui passent et la structuration de l’organisation qui se mature encore plus”. Cette future rencontre Westalia-Stérus devrait avoir des répercussions sur l’avenir de l’alliance, au vu des nombreux sujets qui risquent d’être abordés… Mais peut-être aussi sur les prochaines élections fédérales.
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Democracy du 15 décembre 2014
Democracy


L’ombre rouge plane de nouveau : 53 ans après l’interdiction du communisme, ces nostalgiques qui souhaitent son retour


Manifestation pour la levée de l’interdiction du communisme en Westalia
Manifestation pour la levée de l’interdiction du communisme en Westalia, Columbia, le 15 décembre 2014.

L’histoire du communisme en Westalia est celle d’une idéologie malmenée, détestée et rejetée tout au long de son existence par une majorité de la population et des politiques d’hier et d’aujourd’hui. Qualifiée de “menace de l’intérieur” dans les 50 et 60, elle fut aussi accusée d’être à l’oeuvre dans la présence d’influences étrangères néfastes sur le territoire, à cette époque, des accusations qui joueront un grand rôle dans le processus d’isolationnisme entamé au début des années 60. Le Parti Communiste Westalien, issu d’une scission avec l’Union Socialiste et Révolutionnaire des Ouvriers (aujourd’hui connu sous le nom d’Union Sociale et Démocrate) en 1934, fut un mouvement politique révolutionnaire très actif au cours du milieu du XXème siècle et qui fut à l’origine de nombreuses manifestations contre les gouvernements de l’époque et fut même brièvement au gouvernement avec l’USRO de 1957 à 1959. Pour autant, l’odyssée communiste approche de sa fin en cette période de trouble sociaux ouvriers, excitée par la montée des tensions entre la Lermandie et la Viétie, d’autant plus avec l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement conservateur de Jack Lorten, un Premier Ministre Fédéral qui fut très ouvertement anti-communiste et ayant à plusieurs reprise demandé son interdiction, jusqu’à mettre en place de nombreuses politiques qualifié de “chasse au révolutionnaire” et ayant provoqué l’arrestation de près de deux mille personnes, à tord ou à raison, pour des projets de révolutions communistes en Westalia. Alors que la guerre bat son plein et que la paranoïa intérieure atteint son apogée, la Grande République est secouée par la plus grande vague de révoltes ouvrières de son histoire, avec notamment l'insurrection de Northcoal, qui entraînera une réaction en chaîne dans tout le pays. Violemment réprimé et ayant provoqué plus de trois mille morts, le gouvernement fédéral Lorten va accuser le Parti Communiste d’être derrière la déstabilisation du pays et arrivera à le faire interdire deux mois après les révoltes. La majorité de ses cadres seront arrêtés par la suite, pour haute trahison, et seront condamnés à de la prison à vie, détruisant une bonne fois pour toute la mouvance communiste, mais ne ralentissant pas pour autant la paranoïa ambiante, ce qui poussera, à l’issu de la guerre contre la Viétie, au gouvernement de faire le choix d’un repli diplomatique du pays, qui ne sera levé que 52 ans plus tard. Avec le retour d’un gouvernement de gauche en 1963, l’interdiction du communisme et la condamnation de ses leaders westaliens sera fortement critiqué, surtout au vu des preuves parfois jugé peu crédibles qui ont pu être utilisé contre eux. Mais aucun des gouvernements successifs, socialiste ou non, ne lèvera l'interdiction.

Le Délégué et Secrétaire Général du POL, John Taranti, lors d’une prise de parole au Congrès Suprême
Le Délégué et Secrétaire Général du POL, John Taranti, lors d’une prise de parole au Congrès Suprême, le 12 octobre 2014.

Dans un contexte contemporain d'une Westalia à l'économie profondément libérale, aux décisions capitalistes et aux inégalités sociales toujours plus grande, les idées communistes pourraient de nouveau séduire certains citoyens de la classe populaire et qui ne se retrouve pas dans l'offre politique actuelle. Si aujourd’hui beaucoup considère le Parti des Ouvriers Libres comme l’héritier politique du Parti Communiste Westalien, notamment fondé par d’anciens communistes ayant échappé aux arrestations de masses, il ne se revendique pas de cette mouvance politique et préfère se rattacher à l’étiquette “socialisme révolutionnaire” ou du courant politique “Socialisme Alberi-Markatiste”. Ces partisans n’ont cependant jamais hésité à appeler à une levée de l’interdiction du communisme de façon régulière, participant notamment aux manifestations annuelles, le 15 décembre, pour voir cette mouvance politique de nouveau autorisée en Westalia. Si cette revendication du POL fut beaucoup moins accentuée ces quinze dernières années, avec la dernière participation du Secrétaire-général du parti à une manifestation annuelle datant de 1999, elle retrouve de plus en plus d’importance depuis quelques années. Avec la nomination de John Taranti à la tête du parti, le POL reprend un virage très accentué à gauche, en opposition frontale avec le gouvernement de droite conservatrice du Parti de l’Union Républicaine, actuellement au pouvoir. Ancien syndicaliste et mineur de charbon dans l’Etat-Républicain de Dakantia, il marque les esprits cette année par sa participation à la manifestation annuelle pour l’autorisation du communiste, encore plus en ramenant militants et cadres du parti. Si le rassemblement de 2013 avait attiré plus de 2000 personnes dans la capitale fédérale, cette année, le mouvement annonce avoir rassemblé plus de 10 000 manifestants uniquement à Columbia. Une prouesse qui ne semble pas être anodine avec le retour en force du POL, jusque-là en pleine descente électorale depuis le début des années 2000. Devant les manifestants, le Secrétaire-Général a fustigé “l'extrême capitalisme” à l'œuvre dans le pays, les discriminations raciales et sociales, les atteintes à la liberté d’expression du gouvernement et l’inactivité “coupable et volontaire” des politiques pour le secteur agricole et les zones rurales, mettant le pied dans un sujet qui est généralement plus privilégié par le Parti Nationaliste. Acteur important dans la nouvelle coalition de gauche, l’Alliance Sociale et Démocratique, John Taranti est également considéré comme l’homme qui déterminera le sort de cette aventure politique. Bien que possédant peu d'élus en comparaison aux socialistes et aux asfortiens de gauche, la présence du POL est vitale pour que la gauche puisse espérer une majorité absolue au Sénat, en septembre 2015. Au sein des partisans communistes de la manifestation, l’ASD ne semble pas faire autant l’unanimité. Beaucoup critiquent l’alliance avec Simeon Belagri, que certains qualifient de “capitaliste déguisé” et promouvant des politiques économiques “anti-ouvrières”. Nombreux furent les participants à critiquer le marché intérieur de l’ASEA qui fait “la part belle aux riches, quand le pays voit son économie bondir, mais où les prolétaires ne voient pas de changement à la fin du mois”.

Si les positions parfois extrêmes du POL peuvent poser problème, les autres membres de l’ASD semblent faire le choix de l'apaisement et préfèrent faire la sourde oreille face à certaines prises de position dérangeantes de leur allié. La question est désormais de savoir, est-ce que le POL sera la clé du pouvoir pour la gauche ? Ou bien le principal acteur de son effondrement face à une droite qui n’attend que l’échec de cette union aux pensées très variées et parfois opposées ?
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Columbia Chronicle du 1er janvier 2015
Columbia Chronicle

L’année 2014 en Westalia


Cette année 2014 a bouleversé la Grande République et semble être le prélude d’une nouvelle année encore plus historique. Des manifestations massives de début d’années jusqu’à l’adoption de l’italien madrerian en tant que langue fédéral, en passant par la chute de l'indétrônable gouvernement Fujitawa, notre pays a connu des événements marquants dans une période de changement politique unique. Comme chaque année, les équipes du Columbia Chronicle ont décidé de revenir sur les actes majeurs de l’année 2014. Vous n’avez pas réussi à suivre l’actualité nationale ? Nous allons nous faire un plaisir de tout vous résumer, que vous ayez été à l’étranger durant toute l’année ou perdu dans la campagne de l’arrière-pays.

Avant de se lancer, toute la direction vous souhaite une bonne année 2015 et vous remercie d’être toujours aussi nombreux et fidèle à notre journal.


Nouvelle année record pour l’économie westalienne

Economie

Cette année à nouveau, l'économie westalienne à le vent en poupe et se retrouve dans une position très confortable pour débuter l’année 2015. Avec une augmentation de 24,2% sur cette année, c’est l’évolution la plus élevée du PIB depuis 1872, ce qui permet de confirmer l’entrée de la Grande République dans un âge d’or économique à l’impact presque aussi important que la période de la Grande ruée vers l’or de la fin du XIXème siècle, un état qui était déjà constaté à la fin de l’année 2013, avec une augmentation de 21,4%. Une prospérité financière qui semble être beaucoup redevable à la création du marché intérieur de l’ASEA, puisque les autres membres de l’alliance connaissent des évolutions drastiques assez similaires, bien que Westalia est le pays membre à avoir connu la plus grande augmentation, de même que le pays aleucien avec la plus grande croissance économique cette année. Si on se penche un peu plus sur ces résultats, il est d’un consensus général que l’exportation massive de produits westaliens à travers l’Aleucie a grandement contribué au développement de l’économie nationale, mais également à la construction d’une internationalisation des principaux acteurs économique du pays, qui se sont lancés à bras ouvert vers les marchés internationaux et devraient élargir leur rayon d’action dans les années qui arrivent, l’Eurysie et le Nazum semblant être des futures cibles pour les grands groupes des Dynastic Families. Certains d’entre eux s’étant déjà implantés localement dans des pays de l’alliance, tels qu’Autumn Health, filiale pharmaceutique d’Akiyama Corporation, en Stérus ou, plus récemment, Harbdenbor Automobile en Lermandie, pays qui est l’une des principales destinations des produits exportés… Tout comme l’une des principales nations où la majorité des produits importés en Westalia trouvent leur source !

Pour les années à venir, les spécialistes en économie restent confiant quant à une progression croissante de l'économie westalienne, mais restent assez indécis sur quelle sera la proportion des futures augmentations. Les évolutions drastiques de ces deux dernières années sont principalement attribuées à une entrée sur le scène internationale particulièrement bien réussi en matière commerciale, pour le pays, mais lorsque cet effet commencera à se dissiper peu à peu et que la Grande République se sera forgé une place stable, sur ce plan-là, l’économie pourrait augmenter beaucoup plus lentement… Mais tout cela dépendra également des choix des futures gouvernements au pouvoir, la fin de l’année 2015 laissant un air encore indécis sur quelles seront les politiques économiques du pays, suivant qui pourrait gagner les élections sénatoriales primaires de septembre.


Manifestations, Congrès Suprême et nouveau gouvernement

Manifestations
De gauche à droite :
- Manifestation en soutien au Democracy et à la liberté de la presse, Kaijotoshi, Etat-Républicain de Lerant, 20 mars 2014.
- Affrontement entre les forces de l’ordre et les éléments perturbateurs au cours de la manifestation en soutien au Democracy et à la liberté de la presse, Columbia, 21 mars 2014.
- Manifestation contre les violences policières et contre la discrimination hamajak, à Lerantia, Etat-Républicain de New Austaria, 11 mars 2014.


La première moitié de l’année 2014 a été marquée par des bouleversements politiques majeurs, en commençant par le tumultueux mois de mars qui a vu se succéder une suite de manifestations contre le gouvernement. Tout commence à la suite d’une application très rigoureuse de la loi Safety & Security III par le Ministre Fédéral de l’Unité Nationale de l’époque, Alfred Eisendorf, qui opère entre novembre 2013 et mars 2014 à plus d’un millier d’arrestations à travers le pays pour des raisons telles que pour du terrorisme, mais principalement “d’extrémisme”, un nouveau type de délit qui s’attaque principalement aux soutiens officiels envers l’indépendantisme hamajak ou des discours jugés “anti-westaliens” par la justice. Ces arrestations atteindront leurs apogées lors de l'interpellation sanglante du militant indépendantiste hamajak Matwau Chogan, à Lerantia, où une vidéo filmée par un habitant du quartier présente un agent de la FHSA (sécurité intérieure) qui tire sur deux hamajaks venus faire obstruction à l’arrestation du militant avec une dizaine d’autres personnes. Si les deux hommes blessés seront transportés à temps à l'hôpital et où les médecins auront la capacité de les sauver de leurs blessures graves, cet événement sera considéré comme l’arrestation de trop par la communauté hamajak, qui défilera une fois de plus dans les villes du pays pour dénoncer la violence policière et la discrimination raciale, à l’appel des associations, réunissant plus de 185 000 participants (selon les organisateurs). Comme à chaque événement du genre, nos confrères du Democracy ont rédigé un article à ce sujet et y ont intégré l’interview d’un autre militant indépendantiste résidant dans la ville de Saranti, qui a tenu des propos fort et accusateurs à l’encontre du gouvernement. Certains propos seront considérés comme de l’extrémisme par le Ministère Fédéral de l’Unité Nationale qui va, dans un premier temps, demander la suppression de ceux-ci sur les éditions numériques au Democracy, chose que le journal refusera de faire. En réponse à cela, le Ministère va utiliser la loi Safety & Security pour suspendre temporairement le droit de diffusion de ce média, justifiant sa décision pour la diffusion des propos extrémistes. Sans attendre, le Democracy fera appel de cette décision auprès du Conseil de la Justice Fédérale (CJF), plus haute instance judiciaire du pays, pour annuler la décision d’Alfred Eisendorf. Durant l’examen de la requête, l’opposition s’est rassemblée en grand nombre dans les rues pour dénoncer une atteinte grave à la liberté de la presse et d’expression. Ces nouvelles manifestations seront d’une ampleur historique, rassemblant jusqu’à 2 millions de personnes (selon les organisateurs) dans les rues le 21 mars. Ces dernières déclencheront un déploiement policier tout aussi important et ayant entraîné plus d’un millier d’arrestations en marge des défilés, dont douze morts. Le CJF finira par invalider la suspension du Democracy, après un mois d’examen, mais validera la censure des propos extrémistes sur la version numérique de l’article.

Le Premier Ministre fédéral démissionnaire Akito Fujitawa, lors de son allocution télévisée annonçant la démission de son gouvernement
Le Premier Ministre fédéral démissionnaire Akito Fujitawa, lors de son allocution télévisée annonçant la démission de son gouvernement, le 26 mai 2014.

Photographie d’Arthur Horvanx, nouveau Premier Ministre Fédéral de la Grande République de Westalia
Photographie d’Arthur Horvanx, nouveau Premier Ministre Fédéral de la Grande République de Westalia

Il va sans dire que cet épisode a énormément fragilisé le camp présidentiel, à seulement trois mois des élections pour le Congrès Suprême, le Parti de l’Union Républicaine s’est retrouvé en position difficile face à ses rivaux politiques. Le Premier Ministre Fédéral Akito Fujitawa essaiera de mener tant bien que mal la fin de campagne, mais ne pourra pas éviter la perte de plusieurs sièges, conservant tout de même leur majorité au sein de l'hémicycle, mais une majorité affaiblie et en train de s’effriter petit à petit. En interne, le PUR n’est également pas au meilleur de sa forme. L’épisode du Democracy a aussi beaucoup divisé chez les conservateurs et l’aile libérale menée par Henry Takajiwa s’est montrée particulièrement critique envers les décisions prises par le Ministère Fédéral de l’Unité nationale, dirigé par l’aile traditionaliste, qui n’a pas hésité à répliquer par média interposé face aux critiques internes. Cette défaite aux élections et les profondes divisions qui prennent place au sein du camp présidentiel pousseront Akito Fujitawa à déposer la démission de son gouvernement auprès du Président Fédéral, qui acceptera cette dernière. Après une semaine de consultations avec les cadres du parti et la circulation de nombreux noms pour la succession, Victor Hardenbor fera le choix de la nouveauté politique en nommant Arthur Horvanx, sénateur depuis 2013 et acteur de métier, ce choix fut critiqué pour l’inexpérience de l’homme descendant du Dictateur Henry Horvanx, pour autant, ce choix fut plutôt bon d’un point de vue électoral, puisque le nouveau Premier Ministre Fédéral est une personnalité publique très appréciée de la population et a été jugé par beaucoup d’observateur comme un atout important pour que le PUR puisse rester au pouvoir… Mais c’est peut-être également la dernière carte que le parti présidentiel puisse jouer pour éviter une défaite totale en 2015, une hypothèse que tous pensaient très probable fin 2013 et début 2014, mais qui, depuis la nomination d’Arthur Horvanx, semble de moins en moins évidente à prédire.


La piraterie, un fléau qui continu à faire des dégâts en Aleucie

Contrôle d’un navire, présumément originaire du Yorkshing, dans le nord de l’Aleucie par des soldats de la Marine Westalienne
Contrôle d’un navire, présumé originaire du Yorkshing, dans le nord de l’Aleucie par des soldats de la Marine Westalienne, opérant depuis la frégate “Vistali”, le 16 avril 2014.

Selon un rapport du Ministère Fédéral de la Défense, la criminalité internationale en Aleucie connaît une croissance très importante, due à un contexte d’ouverture presque simultanée de plusieurs pays au niveau du continent, mais également à l’instabilité accrue de pays comme le Yorkshing ou l’Osno. Si les premières traces d’une augmentation de ce type de criminalité peuvent remonter au début du siècle, de nombreux rapports pointent du doigt le début des années 2010, avec un pic très important en 2013. Si la contrebande et le trafic de produits illégaux sont des éléments inquiétants de cette criminalisation de l’Aleucie, la piraterie reste la pratique la plus problématique pour la stabilité du commerce international, état de fait que le gouvernement westalien a mis en garde à plusieurs reprises depuis 2013 et durant toute l’année 2014. Les principales zones maritimes impactées par cette problématique sont le Nord-Ouest du continent et tout particulièrement les eaux dans le Sud. Tout au long de l’année, la Marine Fédérale a multiplié les opérations de protection du commerce et de lutte contre la piraterie dans ces régions stratégiques pour les échanges et le développement économique de l’Aleucie. Dans une récente interview, le Ministre Fédéral de la Défense, Alfred Eisendorf, a déclaré que la majorité des pays aleuciens ne sont pas en capacité de pouvoir faire face à une telle menace pour leur économie, faute de moyens militaires pouvant répondre à cela. Ajoutant que l’entraide devient nécessaire et que le sujet doit être pris à bras-le-corps par tous. C’est par exemple de le cas de l’Occidalie, l’un des plus récents alliés de la Grande République, où la Marine Fédérale a obtenu les autorisations de son gouvernement pour opérer des missions de protection dans leurs eaux adjacentes, qui sont parmi des plus touchées par la piraterie osnienne. Si la mobilisation des militaires westaliens a pu permettre une réduction des attaques de navires civils, selon le Ministère Fédéral de la Défense, la menace est toujours présente et elle ne pourra pas être endigué avec les seuls moyens de la Grande République dans la région. L’année 2015 va être une nouvelle année où ce sujet sécuritaire pourrait prendre encore de l’importance, d’ici à ce qu’une solution commune soit adoptée pour mettre fin à cette menace.


John Alkent et les tensions avec l’Antegrad

Caricature du Chef Suprême d’Antegrad Ismael Idi Amar “The real danger in dictatorship”
Caricature du Chef Suprême d’Antegrad Ismael Idi Amar “The real danger in dictatorship”, George Faltin pour le Columbia Chronicle.

Si l’année 2013 fut la spectatrice de la dégénération de la crise entre la Poëtoscovie et Stérus, l’année 2014 fut bien plus marquée par le début de tensions profondes entre les pays aleuciens et la Fédération d’Antegrad, une nation afaréenne. Tout commence début juillet avec des échanges tendus entre l’Antegrad et l’Occidalie au sujet de la qualification du Diambée de dictature, un autre pays afaréen proche de la Fédération. La Grande République de Westalia, allié proche de l’Occidalie, se range immédiatement au côté de ces derniers, au moment de l’arrestation de trois citoyens occidaliens sur le sol antérien. Si la prise de position de notre gouvernement provoque une dégradation des relations avec l’Antegrad, c’est l’arrestation temporaire de plusieurs citoyens aleuciens, dont certains westalien, et des récits de tortures pratiqués à leur encontre qui va faire entrer la crise à son point le plus culminant, d’autant plus avec la disparition d’un concitoyen westalien, John Alkent, dont l’affaire fera le tour de tous les médias du continent début août. Après de lourdes négociations avec l’Antegrad pour l’envoi d’une équipe d’enquêteurs en Afarée, le gouvernement officialise la mort du malheureux le 26 août, soit presque un mois après la disparition, retrouvé décédé dans des circonstances suspectes, dans une crevasse. Un accident de randonnée selon la justice antérienne, une piste explorée, mais pas encore écartée, selon la police westalienne. L’enquête poursuit toujours son cours début 2015, mais les preuves deviennent de plus en plus difficiles à rassembler, alors que les liaisons aériennes avec l’Antegrad sont fermées et que la quasi-totalité des expatriés de la Grande République ont déjà quitté le pays.

Les tensions reprennent de plus belle fin novembre, avec une accusation du gouvernement antérien sur la capture d’un supposé espion westalien sur son sol, une opération d’espionnage qu’il imputerait aux services de renseignements de la Grande République. Au cours de son interview sur la chaîne télévisé d’information WNN, le Ministre Fédéral aux affaires étrangères à déclaré que le gouvernement westalien n’avait commandité aucune mission d’espionnage sur le sol antérien et qu’il est dans l’impossibilité actuelle de dire si la personne capturée, “Mehmet”, est un citoyen westalien ou non, en raison du manque d’information de la part de l’Antegrad. Affaire à suivre…


L’italien madrerian nouvelle langue fédérale

Rassemblement de partisans du “Oui” au référendum, attendant les résultats du vote
Rassemblement de partisans du “Oui” au référendum, attendant les résultats du vote, place des Martyrs, Santa Maria, le soir du 31 octobre 2014.

Promesse phare du nouveau gouvernement et attendue avec impatience par la population, le Premier Ministre Fédéral Arthur Horvanx a officialisé la mise en place d’un référendum pour donner le statut de langue fédérale à l’italien madrerian, une modification de statut qui implique une modification de la constitution fédérale. Grand défenseur de la culture madrerianne, et ceci bien avant son entrée en politique, le nouveau chef du gouvernement a voulu porter l’un des sujets pour lequel il a longtemps milité, et cela, en s’en remettant au choix de la population. Mouvement particulièrement bien joué sur le scène politique de la Grande République, puisque la simple officialisation de cette proposition a fait remonté en popularité le gouvernement conservateur qu’il dirige et a sûrement permis de toucher une catégorie de population dont le vote est plus proche du centre que de la droite. Dans une grande campagne de promotion du “Oui”, la quasi-totalité des partis politiques du pays a annoncé son soutien à l’adoption d’un tel statut, pour ce qui est considéré comme la plus ancienne langue coloniale de Westalia, où presque 70% des citoyens de la Grande République parle cette langue, maternelle ou non, et bien souvent en tant que première langue secondaire, ce qui en fait le deuxième langage le plus utilisé par nos concitoyens. Principalement utilisée en Terracristo, elle s’est particulièrement propagée à travers le reste du pays entre les années 70 et 80, grâce à la création de nombreuses communautés madreriannes importantes, hors de Terracristo, et avec la popularisation des arts madrerians, tout particulièrement le cinéma, dont Arthur Horvanx en est l’un des principaux ambassadeurs.

Après un vote le 31 octobre, l’italien madrerian sera officiellement déclaré comme langue fédérale, avec 72,4% des voix exprimés favorables à cette modification, qui entrera réellement en vigueur le 7 novembre, avec l’ajout officiel de cette dernière dans la constitution. Partageant désormais ce statut très particulier avec l’anglais austarien et le dialecte de Kamishiwa, la Grande République compte désormais trois langues officielles, au plus grand plaisir des défenseurs du madrerians, grands oubliés lors de la rédaction de la constitution de 1919.


Création de l’Alliance Sociale et Démocratique et campagnes électorales pour 2015

Logo officiel de l’Alliance Sociale et Démocratique
Logo officiel de l’Alliance Sociale et Démocratique, présenté le 1er octobre.

Début octobre, la scène politique westalienne a été surprise par la création d’une alliance regroupant presque tous les partis de gauche du pays, allant de l’extrême gauche au centre gauche. Après une série de réunions entre le 28 septembre et le 1er octobre, le Parti Libre des Ouvriers (POL), le Mouvement Social Hamajak (MSH), l’Union Sociale et Démocrate (USD) et le Front Populaire et Démocrate (FPD) ont conjointement annoncé la fondation de l’Alliance Sociale et Démocratique, une première dans l’histoire politique du pays, puisqu’elle rassemble aussi bien des socialistes que des asfortiens. Avec la volonté d’entamer une vaste réforme démocratique du pays, ces derniers ont mis de côté leurs vastes différences pour s’unir face au gouvernement de droite dirigé par le Parti de l’Union Républicaine, qu’ils accusent de “dérives autoritaristes” et de “destruction programmée de la démocratie westalienne”. Visant en premier lieu le groupe de lois Safety & Security, qu’ils annoncent vouloir réformer pour “retirer les outils susceptibles d’être utilisés contre la liberté des citoyens”, ils annoncent également porter un grand projet social dans le but de garantir aux westaliens des conditions de vie “décentes”, qu’ils jugent menacé par une application aveugle et sans mesure d’une doctrine “ultralibérale”, qui fait la part belle aux profits des grandes entreprises et l’enrichissement des plus fortunés. Ils dénoncent également, de façon conjointe, la discrimination subit par la communauté hamajak de la part du gouvernement. Accusant également ce dernier de cacher de nombreuses affaires de corruptions avec des grands acteurs économiques du pays ou de très nombreux conflits d’intérêts, les partis de l’ASD ont récemment annoncé la mise en place de vastes enquêtes pour “nettoyer les rouages de la Grande République” et pour que “les impôts de chaque citoyens soient correctement utilisés”, une fois qu'ils seront au pouvoir. Cette alliance a été rapidement qualifiée de contre-nature par une vaste majorité de la droite westalienne, qui dénonce une arnaque politique et une trahison des électeurs. Si l’alliance de gauche tient bon pour le moment, elle reste pour le moment encore instable entre les prises de positions polémiques du POL et la radicalisation des propos du MSH quant à l’autonomie des hamajaks.

L’année 2015 va être décisive pour le futur de Westalia, puisque le peuple va être appelé à son devoir démocratique pour deux élections majeures : les élections représentatives, qui élisent les députés composants les Assemblées de chaque Etat-Républicain de la Grande République, et les élections sénatoriales primaires, qui redéfinissent les deux tiers des sièges du Sénat. D’un côté, le Parti de l’Union Républicaine, actuellement au pouvoir, se relève progressivement de ses précédents échecs grâce au leadership d’Arthur Horvanx et compte bien éviter de perdre sa majorité absolue dans la principale chambre législative du pays. D’un autre côté, l’Alliance Sociale et Démocratique continue de gagner en popularité et possède des chances sérieuses d’obtenir une majorité pour former un nouveau gouvernement, à condition que la coalition de gauche reste entière jusqu’à la fin de l’année. C’est également cette année que doivent se tenir les élections présidentielles, dépendantes des deux précédentes notamment, où plusieurs candidats ont déjà présenté leurs candidatures. Si plusieurs profile peu connu de la société civile ou de partis minoritaires ont déjà officialisé leur volonté de se présenter, bien souvent avec presque aucune chance de réussir, c’est surtout la candidature de Simeon Belagri, Président du FPD et figure de proue de l'ASD, qui a ses chances de réussir, adoubé par la majorité des partis de gauche et candidat pour la troisième fois à ce poste. A droite, dans ses vœux pour le nouvel an, l'indétrônable Victor Hardenbor a surpris tout le pays en annonçant qu’il ne se présentera pas pour sa succession à un septième mandat. Dans la foulée, il a annoncé vouloir voir Arthur Horvanx, son chef du gouvernement, lui succéder à son poste en octobre. Le principal concerné n’a pas encore fait de déclarations officielles à ce sujet, mais a promis de tenir une conférence de presse le 3 janvier, dans le but d’y répondre clairement.
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Democracy du 5 janvier 2015
Democracy


Vers un duel Horvanx et Belagri pour la présidentielle


A gauche, le Premier Ministre Fédéral Arthur Horvanx (PUR). A droite, le Sénateur Simeon Belagri (FPD/ASD)
A gauche, le Premier Ministre Fédéral Arthur Horvanx (PUR). A droite, le Sénateur Simeon Belagri (FPD/ASD).

Quel sera le nouveau visage de la Grande République à la fin de l’année 2015 ? A la suite des vœux du Président Fédéral pour la nouvelle année, ce ne sera pas Victor Hardenbor qui poursuivra son très long règne, devenant le dirigeant westalien ayant exercé le plus longtemps de toute l’histoire de la Grande République, avec ses vingt-trois années de gouvernance, et second dans l’histoire du pays, derrière le Dictateur Henry Horvanx et ses trente-trois années (1876-1909). A la surprise de presque tous les citoyens, il a déclaré vouloir voir son chef du gouvernement actuel, Arthur Horvanx, lui succéder à son poste. Présent depuis moins d’une année sur la scène politique et avec seulement quelques mois en tant que Premier Ministre Fédéral, l’acteur madrerian connaît une ascension éclaire qui n’a de cesse de surprendre les politologues. De l’histoire de la Grande République, une telle équivalence n’a été l’oeuvre que d’un seul homme : John Garandor, 9ème Président Fédéral de Westalia entre 1975 et 1987, qui fut introduit sur la scène politique dans une période de blocage dans l’élection présidentielle, les candidats asfortien et socialiste de l’époque ayant reçu un même nombre de voix (soit 4). John Garandor, archéologue, professeur d’Histoire à l’Université de Saint-George et Président de l’Association of Westalian Explorers and Archaeologists, était une personnalité très populaire parmi la population, tout en entretenant de nombreux liens avec la scène politique westalienne, aussi bien à droite qu’à gauche. Vu comme un profil de compromis, il se fera l’arbitre des querelles entre asfortien et socialiste, s’étant démarqué pour sa proximité avec le peuple et son attitude non-partisane. Si ce dernier est toujours en vie aujourd’hui, à l’âge de 94 ans, et où son petit-fils est même l’un des principaux cadres du Front Populaire et Démocrate, le profil d’Arthur Horvanx et celui de John Garandor sont-ils si proches ? Regardons d'abord le contexte politique actuel. L’opposition entre la gauche et la droite bat son plein ces dernières années et, bien que les protagonistes ne soient plus les mêmes que ceux de l’époque, un retour vers une période de compromis et la fin d’une hégémonie politique semble particulièrement proche. Si Garandor pouvait rassembler sans distinction des couleurs politiques, Horvanx semble plus proche d’unir l’électorat de droite, potentiellement dans une contre-coalition à ce qui a déjà été réalisé du côté de la gauche. S’il est vrai que, en tant que personnalité connue, il jouit d’une popularité qui semble toucher plus que l’électorat conservateur, d’après certains sondages datant de décembre, il est assez peu probable que cette solide popularité puisse impacter grandement les prochaines élections, bien que cela semble être une carte sur laquelle le Parti de l’Union Républicaine semble miser ces derniers mois.

Candidature légitime ? Retour d’un membre de la famille Horvanx au pouvoir ? Union de la droite ? La scène politique westalienne a été très animée cette première semaine de l’année, à commencer par le premier concerné dans cette histoire, Arthur Horvanx lui-même. Le 3 janvier, il a tenu une conférence de presse devant sa résidence de Reggio di Terracristo, se détachant de son rôle de Premier Ministre Fédéral, par rapport au lieu du rendez-vous. Sans plus d’attente, le dauphin de Victor Hardenbor a déclaré “accepter avec humilité l’importante responsabilité de représenter le programme de l’Union Nationale dans une campagne historique et décisive pour le futur de la nation”. Dans son jeu de question-réponse aux médias, le candidat PUR à la présidentielle déclare vouloir construire “une nouvelle Westalia”, une fois arrivé au pouvoir. Une nouvelle Grande République basée sur “l’amitié des peuples westaliens et d’ailleurs, le respect des traditions, la paix nationale et la résilience politique du pays face à tous les dangers présents et futurs qu’il aura à faire face”, soit une dernière phrase assez vague, mais qui semble d’une certaine façon essayer de toucher les différentes ailes de la droite conservatrices, des libéraux-conservateurs aux rigoureux traditionalistes. Dans cette même logique, il a également appelé à un “grand rassemblement de la droite westalienne” sous sa “bannière transpartisane”, pour “protéger les valeurs qui unissent les westaliens depuis plusieurs siècles, face à la menace d’une gauche qui s’approche dangereusement du pouvoir”. Si aucun parti n’est clairement cité, on peut comprendre un appel du pied aux principaux partis de droites, soit le Parti Libre et Démocrate, le Parti National Westalien et le Parti de la Croissance Nipozam, ce dernier étant déjà allié au PUR sur le plan régional. Très rapidement, le PCN a assuré son soutien à la candidature d’Arthur Horvanx, pour ce qui est du PLD et du PNW, ces derniers ont répondu se tenir prêts à discuter d’une potentielle coalition pour les prochaines élections, bien que les asfortiens de droite ont clairement exclu la participation des nationalistes à un tel projet, sans quoi le PLD n'échangerait pas sur cette éventuelle alliance. Dans le camp présidentiel, le profil semble faire l’unanimité parmi les principaux cadres, la candidature se voyant être successivement soutenue par Henry Takajiwa, Alfred Eisendorf, Wilson Larster, Victor Jr. Hardenbor et même Akito Fujitawa, que beaucoup voyaient comme le successeur naturel du chef de l’Etat, avant la chute de son gouvernement en 2014.

A gauche, l’union est déjà faite autour de Simeon Belagri, Président du Front Populaire et Démocrate, depuis novembre 2014. Désormais, pour l’Alliance Sociale et Démocrate, leur principal adversaire à un nom clair : Arthur Horvanx. Deux profils que presque tout oppose : Belagri est un des vétérans les plus expérimentés de la scène politique de la Grande République, en plus d’être considéré comme la personnalité politique la plus appréciée des westaliens depuis 2012, il a également unis la gauche sous sa candidature et dans une coalition historique pour les sénatoriales primaires et les représentatives. Gauche contre droite, progressisme contre conservatisme, partisans de l’Union nationale contre ceux de l’Union des peuples… Seule l’origine des deux rivaux leur est commune : tous deux sont nés en Terracristo et sont de grands soutiens publics de la culture madrerianne. Une chose est sûre : la Grande République sera dirigée par un madrerian à la fin de l’année. Parmi les membres de l’ASD, on s’inquiète tout de même du profil que peut représenter Horvanx. Si ce dernier ne s’affilie officiellement à aucune aile conservatrice, à l’image du Président Fédéral, ce dernier est beaucoup plus proche de personnalité traditionaliste, à l’image d’Alfred Eisendorf, que n’a pu l’être Victor Hardenbor. Gary Sikyatavo, Secrétaire-général du Mouvement Social Hamajak, s’inquiète d’un retour de la ségrégation, avec certains propos récents très inquiétants à l’encontre de sa communauté, voir même d’un retour à la dictature : “Arthur Horvanx n’a jamais dénoncé les atrocités commises par son ancêtre, pire que cela, il a toujours travaillé à la construction d’une image positive de ce dernier. Rien ne nous dit qu’il ne va pas entamer des réformes pour étouffer la démocratie, museler l’opposition à son accession au pouvoir et détruire les populations natives. Le terrain est depuis longtemps préparé par Hardenbor. Que les westaliens ne soient pas dupe, le Premier Ministre va juste frapper le dernier coup de pieux dans le grand cœur de liberté qu’est notre pays. Il ne reste plus qu’un seul choix pour sauver la Grande République : accorder son vote à cette grande union de la gauche. Notre alliance, c’est aussi un message pour vous dire que nous mettons de côté nos querelles historiques pour résister face à la dangerosité de ce conservatisme de dégénérés. Votez social, votez humain, votez pour un candidat ASD !”. De son côté, Simeon Belagri a appelé, le 4 janvier, à organiser une série de débats télévisés avec son adversaire du PUR, tout au long de l’année. Si ce dernier n’a pas encore répondu à l’invitation de son rival, la récemment formée équipe de campagne d’Arthur Horvanx s’est déclarée ouverte à l’idée et a annoncé prendre contact avec “les entités concernées” pour étudier la faisabilité du projet. Par le passé, Simeon Belagri et Victor Hardenbor se sont régulièrement affrontés dans ce genre d’exercice à l’impact très important pour convaincre l’électorat, un incontournable que le chef du gouvernement va sûrement devoir préparer, à son tour, pour séduire les électeurs les plus indécis. Hébergé sur plusieurs chaînes, il est d’une tradition de faire au moins deux débats avant les sénatoriales primaires, l’un en anglais austarien, généralement sur la chaîne WNN, et l’autre en Dialecte de Kamishiwa, généralement sur la chaîne Jōhō NWK. Avec l’adoption de l’italien madrerian fin 2014, un troisième débat pourrait être réalisé dans cette langue par les deux candidats, sûrement plus à l’aise avec cette dernière, probablement sur Notizia TV, la chaîne télévisée italophone la plus regardée dans le pays. Enchaînant économie, sociale, sécuritaire, questions hamajaks, diplomatie et actualités nationales, comme internationales, ces échanges entre les deux candidats et figures de proue de leur camp respectif devraient être très intéressant à suivre et réserver de nombreuses surprises en cette période de changements politiques profonds.
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The World du 7 janvier 2015
The World


Fédération de Stérus : hégémonie ratée ou fuite en avant ?


Caricature du Consul de la Fédération de Stérus, Cristobal Pandoro
Caricature du Consul de la Fédération de Stérus, Cristobal Pandoro.

Pour la Grande République, ce début d’année s’ouvre sur une crise diplomatique importante avec la Fédération de Stérus, à l’issue de la rencontre qui s’est tenue à la fin du mois de décembre. Le nouveau Consul de la Fédération, Cristobal Pandoro, élu fin octobre par sa population, avait déjà tenu un discours assez hostile à l’encontre de Westalia, accusant sans réellement apporter d’éléments que notre nation ne s'appliquerait pas assez dans la coopération militaire et qu’il serait nécessaire de “contraindre la Westalia à suivre la doctrine militaire de l'ASEA”. En début de semaine, le Ministre Fédérale à la Défense, Alfred Eisendorf, est revenu sur les différents propos tenus sur la posture militaire de la Grande République et les accusations de la Fédération à ce propos : “Le Consul Pandoro, bien que membre fondateur de l’ASEA, n’a visiblement jamais consulté une seule fois le traité de Barba de sa vie. La doctrine militaire de l'alliance repose sur trois articles clairement indiqués dans les accords. En premier, un pacte de défense en cas d’agression militaire, chose qui n’a pas encore eu lieu, donc notre pays n’a rien à se reprocher à ce niveau-là. En second, la coopération militaire et policière des États-membres, dans le cadre d’une extradition notamment. Au niveau de la coopération militaire, nous sommes à ce jour le pays membre de l’alliance le plus impliqué dans ce domaine, de par notre aide à l’Occidalie, avec des formations et des missions communes de protection maritime, dans le sud de l’Aleucie. Notre pays a également déjà coopéré à plusieurs reprises sur le plan policier, en aidant notamment les autorités lermandiennes sur des enquêtes judiciaires menées chez eux et ayant eu besoin d’aide pour opérer sur notre sol. Troisièmement, la création d’un quartier général des armées de l’alliance. Depuis la signature du traité, nous avons coopéré à la mise en place de ces entités communes visant à améliorer la cohésion militaire de l’ASEA. A ce jour, tous les membres participent à cette coopération, il n’y a pas de privilège pour quiconque. Alors quand je vois le Consul qui vient nous dire que la Grande République ne s’implique pas dans le domaine militaire de l’alliance, je lui dis clairement : pendant que vous nous inventez des défauts, l’armée westalienne a beaucoup plus accomplie de chose que la vôtre pour la cohésion et la force de l’ASEA depuis sa création. S’il y a bien un besoin réel de réformer cette coopération militaire pour la rendre plus efficace, il faut arrêter de faire de nous les boucs-émissaires d’un blocage, qu’il n’y a jamais eu, ce n’est pas comme cela que vous arriverez à imposer vos conditions, pas avec nous”. Une prise de position forte qui ne semble pas arranger les relations avec notre allié.

Si la rivalité diplomatique entre Westalia et Sterus est connue depuis quelques années, comment les relations ont-elles pu se dégrader à ce point ? Que s’est-il passé fin décembre pour que la Fédération prenne une décision aussi drastique que de se retirer temporairement des institutions de l’ASEA ? D’après des sources internes à la rencontre, les échanges entre Pandoro et Hardenbor sont très rapidement monté en tension, avec un Consul qui s’est très rapidement braqué face aux explications westaliennes et un Président Fédéral très agacé face à un discours stérusien décrits comme “hautain” et “autoritaire” par ces mêmes sources. Plus simplement, on peut en conclure à un dialogue de sourd où les éléments de la rencontre n’ont presque pas pu être abordés dans cette atmosphère hostile entre les deux camps, se concluant sur un départ précipité du Consul et de sa délégation. Le Sénateur Julius Barden (PLD), membre du groupe parlementaire en charge de la diplomatie au Sénat, a donné une vision particulièrement accusatrice de cette rencontre, alors invité d’une émission d’échanges sur l’actualité, sur la chaîne télévisée WNN : “Si vous voulez mon avis, je ne pense pas que la Grande République devrait avoir beaucoup de remords quant à l’échec de cette rencontre. Le Consul Pandoro n’est pas ce qu’on pourrait qualifier de grand diplomate. Il est entré dans la salle comme si tout était déjà acquis pour lui, a commencé à se fâcher quand nos dirigeants ont commencé à parler de compromis et a claqué la porte en partant, pour faire un maximum de bruits. La visite stérusienne en Westalia n’avait que pour but de faire rentrer dans les rangs la Grande République. Reproches inventées de toute pièce, ton condescendant et une fermeture à toute négociation sur les sujets de la rencontre… Comment voulez-vous que notre gouvernement fasse quand on se retrouve face à un autocrate qui ne cache même plus ses visées impérialistes et dominatrices sur l’ASEA ? Notre pays est un obstacle à leur plan et le Consul essaye de nous isoler et d’affaiblir l’organisation pour obtenir ce qu’il souhaite. Problème : la résilience westalienne n’est pas prête de flancher face à leur tentative de pressions, c’est complètement puérile de leur part, surtout quand l’on sait qu’il y a de nombreux autres sujets plus importants à aborder”. Est-ce que la rivière Patten a été définitivement traversée avec ces événements ? A en croire la presse officielle de la Fédération de Stérus, qui qualifie notre pays de “fasciste”, sans vraiment trop savoir le sens de ce mot, on pourrait croire que oui. Pour autant, le Ministre Fédéral aux affaires étrangères, Henry Takajiwa, multiplie les sorties et les appels à un retour à la normale, presque à contre-courant de sa famille politique qui, de son côté, a particulièrement critiqué la Fédération pour ses actions. L’architecte de la diplomatie westalienne s’est donc montré, à plusieurs reprises, favorable à l’organisation d’une nouvelle rencontre pour résoudre la crise et éviter de fragiliser l’alliance plus qu’elle ne peut l’être déjà avec cet épisode. Avec l’hostilité croissante de la Fédération à l’encontre de notre pays, il est désormais difficile de savoir si cette rencontre aura bien lieu ou non. Si les stérusiens décident d’accepter cette proposition du Ministre, la question serait de savoir si leur position resterait la même ou si un véritable compris pourrait aboutir à une réparation des dégâts provoqués par Stérus jusque-là.

Caricature 1 Caricature 2
D’autres caricatures du Consul Stérusien, Cristobal Pandoro, publiées dans divers journaux westaliens.

Au sein de la population et de l’opposition, quelles réactions face à ces événements ? Du côté des citoyens westaliens, la méfiance envers la Fédération est de plus en plus grande. Dans un récent sondage, 65% des sondés pensent que les positions de Sterus peuvent être un danger pour la stabilité diplomatique de l’alliance, 72% d’entre eux considère même que le problème réside principalement dans la personnalité qu’est Cristobal Pandoro, souvent dépeint comme un autocrate peu intelligent, militariste et capricieux par la presse satirique westalienne depuis le début de l’année. A la question, “est-ce que la Fédération de Sterus devrait quitter l’ASEA ?”, les sondés se montrent plus clément, avec seulement 34% d'entre eux qui juge que la présence de ce pays ne devrait plus être d’actualité dans l’alliance. Parallèlement, l’image de l’ASEA ne semble pas avoir été trop entachée par les derniers événements, 74% de la population possédant encore une bonne image de celle-ci et considérant la présence westalienne comme “nécessaire” pour l’avenir de notre pays et du continent. Un chiffre qui pourrait être revu d’ici à ce que les autres membres de l’alliance s'expriment sur la situation. Du côté de l’opposition, diverses personnalités politiques se sont exprimées sur la crise en cours. Du côté du FPD, le Sénateur Richard Kaylor, en campagne électorale pour se faire réélire à son poste, partisans d’un rapprochement avec Sterus pour guider l’ASEA, a fait part de sa profonde désapprobation dans la décision unilatérale stérusienne de se retirer temporairement des institutions de l’alliance, qualifiant ce geste de “gravement dangereux pour la stabilité du continent et la continuité des coopérations aleuciennes”, soutenant la position d’Henry Takajiwa dans le maintien totale du dialogue pour résoudre cette crise. Il condamne cependant le Président Fédéral Victor Hardenbor et sa politique de rivalité “désormais assumée” avec la Fédération de Sterus, n’ayant pu mener qu’à ce dénouement, tout particulièrement “en considérant le caractère du nouveau chef de l’Etat stérusien”. Encore plus à gauche, le Délégué John Taranti (POL) a qualifié la position de la Fédération “d’irresponsable” et n’a pas caché son opposition face à la personnalité que représente Cristobal Pandoro : “On a déjà nos autocrates chez nous et maintenant, celui des stérusiens vient nous chercher des noises. Ce n’est pas avec des gens comme ça, complètement déconnectés de la réalité, que le peuple sera écouté. Entre l’hypercapitaliste et le fana des militaires, ils n’en ont rien à faire de nous, ces gens-là. On va déjà dégager le nôtre cette année et j’espère que nos camarades stérusiens dégageront le leur dès que possible”.

Sortira ou ne sortira pas ? Voilà probablement la plus grande question qui se pose dans toute l’ASEA concernant l’avenir de la Fédération de Sterus en son sein, à commencer par les premiers concernés qui semblent de plus en plus proche d’entretenir de l’hostilité face à l’ASEA, de la même manière qu’ils ont pu le faire avec la CAN, dont le Consul Pandoro a sortie son pays manu militari quelques jours après son élection à son poste. Toujours sur WNN, le Sénateur Julius Barden (PLD) juge que les tendances isolationnistes du nouveau chef de l’Etat stérusien sont un “gros problème pour le pays”, qui va finir par “s’isoler du reste du continent à la toute fin”. Une sortie de l’ASEA, “serait comme une fuite vers l’avant, se jeter dans un gouffre mortel, tout en prenant bien l’élan pour le faire”. Il conclut son observation en déclarant : “A la fin, ce seront les citoyens stérusiens qui pâtiront le plus d’une telle décision. Au mieux, les investissements étrangers vont se réduire, au pire, ils vont carrément fuir la Fédération au profit d'autres nations plus attractives, notamment grâce au traité de Barba”. De puissants acteurs économiques de la Grande République ont déjà beaucoup investi en Sterus, notamment pour son économie en pleine croissance, devenant un pays très attrayant pour les investisseurs westaliens. Si le début d’année a déjà marqué un ralentissement des investissements, probablement en attendant de voir comment va se résoudre la crise diplomatique, l’inquiétude est quand même présente. Dans un échange téléphonique que nous avons pu avoir avec l’honorable dirigeant d’Akiyama Corporation, Hirayoshi Akiyama, ce dernier se veut rassurant et invite les deux pays à trouver une solution dans le dialogue : “Il est important pour le marché intérieur, mais également pour tout un chacun, que cette crise se résolve par la diplomatie. Les deux gouvernements doivent faire table rase de leur rivalité et travailler ensemble pour l’avenir des aleuciens. Au-delà des querelles diplomatiques, il faut se rappeler que les premières personnes impactées par ce genre de ruptures sont les citoyens de toute l’alliance. Que les dirigeants mettent de côté leur égo et se concentrent sur l’essentiel : le bien-être des populations”, de sages mots du Shōgun lui-même, sur lequel les différents partis feraient bien de méditer…
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