11/05/2017
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Presse et médias d'Hotsaline - Page 3

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17/02/2017

Le Courrier de Troitsiv

Massacre d'Estham : des marches blanches ont lieu dans les grandes villes d'Hotsaline

Marche blanche organisée dans les rues de Troïtsiv en soutien aux victimes de la vitrification d'Estham par Carnavale
Une foule s'est rassemblée spontanément sur la place centrale de Troïtsiv pour manifester son soutien aux victimes du massacre de la population d'Estham

Le drame s'est déroulé loin des frontières de la Kresetchnie, sur la côte est du continent aleucien, mais paraît pourtant si proche pour les dizaines de milliers d'Hotsaliens qui se sont spontanément rassemblés dans les rues des grandes villes du pays afin de manifester leur soutien à la population de l'Empire du Nord et rendre hommage à la mémoire des victimes. Des victimes dont le nombre défie toute compréhension humaine, les derniers rapports en provenance de la région parlant de près de deux millions de morts et de disparus dans la frappe chimique massive lancée par la Principauté de Carnavale contre la capitale de l'Empire du Nord. Cette offensive d'une ampleur sans précédent contre les populations civiles de ce membre fondateur de l'Organisation des Nations Démocratiques est une réponse lancée par la Principauté aux frappes annoncées par l'OND sur le territoire de Carnavale, afin de réduire les capacités balistiques de la cité-État d'Eurysie occidentale suite au génocide opéré sur le territoire afaréen sobrement renommé Cramoisie avant d'être investi par les colons carnavalais. Si l'opération conduite par Carnavale en Afarée n'a pas suscité un grand émoi auprès de l'opinion publique hotsalienne, il en est tout autrement du génocide de la population Estham. « Ces gens étaient comme nous » exprime une manifestante sur la place centrale de Troïtsiv, les larmes aux yeux, « ils avaient des familles, un travail, une vie similaire à la nôtre... ç'aurait tout aussi bien pu être nous ».

Du côté du Conseil de Réclamation Nationale, la situation est loin d'être prise à la légère. Même si l'Hotsaline et la Kresetchnie ne sont pas directement impliquées dans le conflit, cet évènement marque un tournant dans l'escalade de la violence sur la scène géopolitique mondiale. Par ailleurs, la nouvelle inquiète d'autant plus le gouvernement que la frappe a ciblé un État membre de l'Organisation des Nations Démocratiques, impliquant un affaiblissement probable de l'alliance qui est supposée assurer la protection de la Confédération de Kresetchnie contre les agresseurs extérieurs. Le gouvernement hotsalien marche sur des œufs dans cette affaire, alors que la crainte que la Principauté de Carnavale interprète tout soutien officiel à l'OND comme une provocation et fasse subir à l'Hotsaline le même sort que la population nordiste. L'équilibre est difficile à trouver face à un État dont la ligne diplomatique et stratégique est exempte de tout principe de mesure. Pour l'heure, la position hotsalienne n'est donc pas à une dénonciation des exactions de la Principauté, et encore moins à l'affirmation publique d'une solidarité avec les États membres de l'Organisation des Nations Démocratiques dans leur guerre qui s'annonce totale contre Carnavale. Pour l'heure, le Conseil de Réclamation Nationale se contente de déplorer officiellement l'escalade et les dommages causés parmi les populations civiles, tout en annonçant la mise en place d'un plan de soutien qui sera déployé dans les prochains jours en soutien aux populations civiles touchées par le conflit. Une réponse qui peut sembler bien molle au regard des circonstances et face à l'émotion populaire qui s'est exprimée au sein de la société civile hotsalienne, mais qui continue de placer la sécurité nationale au cœur des préoccupations du gouvernement.
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15/03/2017

Le Courrier de Troitsiv

Pour la première fois depuis cinquante ans, l'Hotsaline commence à se reboiser

Idoles rodnovériennes gardant l'entrée d'une forêt primaire hotsalienne
Les idoles de bois plantées par les rodnovériens se multiplient aux lisières des forêts hotsaliennes, sanctuarisant les espaces boisés au grand dam du secteur de la construction.

Près de huit millions d'habitants pour environ vingt mille kilomètres carrés — cela fait une densité de population d'environ quatre cent habitants par kilomètre carré sur l'ensemble du territoire non occupé de l'Hotsaline. Malgré l'éradication récente de l'organisation terroriste des Raches en Kresetchnie et la réappropriation des terres occupées par leurs milices depuis la guerre de 1994, l'explosion de la croissance démographique qui continue d'avoir cours en Hotsaline depuis cette même période pose de sérieux problèmes liés à la surpopulation rampante. Le premier d'entre eux est sans nul doute un étalement urbain rapide qui se poursuivait jusqu'alors depuis trois décennies, avalant peu à peu les espaces naturels pour leur substituer les quartiers d'immeubles bétonnés édifiés dans le cadre du Plan Usenko sous le gouvernement de Leonid Kravchuk, afin de résoudre la crise du logement liée à l'afflux de réfugiés gradenbourgeois et hotsaliens en provenance des zones envahies par les Raches et l'Empire Raskenois. Si cette croissance des quartiers résidentiels n'a pas été sans causer quelques frictions avec les principaux acteurs du secteur agricole, ce n'est rien comparé aux tensions qui sont apparues plus récemment avec la montée en puissance du mouvement culturel novoslave et du néopaganisme rodnovérien. En effet, la multiplication des communautés rurales rodnovériennes et l'activisme de bon nombre d'entre elles en faveur de la préservation totale des espaces naturels considérés comme sacrés, en particulier les forêts, ont déjà fait parler d'eux lors de bons nombres d'affaires au retentissement national, tel que le bras de fer entre les militants rodnovériens et les investisseurs à l'initiative de la construction d'une centrale électrique à charbon dans la forêt de Borovik.

Si ces tensions sont allées en s'amplifiant au cours des dix dernières années, elles n'ont pas suffi à prévenir le développement des aires urbaines, entraînant un recul progressif des zones forestières sur le territoire du pays. Au cours de cette période, les investisseurs dans les secteurs d'activité à l'origine des nouvelles construction (principalement l'immobilier pour ce qui est de l'accroissement de la demande en terme de logement, mais également le secteur de l'énergie concernant la construction des nouvelles centrales, ou encore les secteurs industriels accompagnant le développement général de l'économie et la reconstruction post-guerre de 1994) ont largement pu bénéficier du soutien du gouvernement. Un soutien bien évidemment politique, mais également juridique, plaçant systématiquement en infraction les mouvements activistes s'opposant aux projets de construction, tout en mettant en place les mesures de répression nécessaires à la reprise des travaux. Toutefois, le rapport s'est progressivement inversé, tout d'abord sur le terrain avec une montée en puissance radicale des mouvements rodnovériens ruraux, nécessitant la mise en œuvre de dispositifs répressifs toujours plus importants, coûteux, et par conséquent controversés, puis par le renversement du régime d'état d'urgence de Leonid Kravchuk et son remplacement par l'État de Réconciliation Nationale. Avec l'entrée du parti Renaissance au gouvernement en tant que seconde plus grande formation au sein de la coalition majoritaire, l'exécutif est désormais pour ainsi dire totalement acquis à la cause des activistes rodnovériens, dont la diffusion du modèle religieux et sociétal sont ouvertement soutenus par ce même parti. Renaissance est par ailleurs à l'initiative de la création du Ministère de la Protection du Patrimoine Naturel dirigé par Oksana Rudenko, rodnovérienne naturiste notoire et assumée, dont l'action au sein du gouvernement se résume principalement à prévenir les projets de développement industriels et infrastructurels susceptibles de venir empiéter sur les lieux considérés comme sacrés par les rodnovériens, tout en faveur de ces derniers en cas de litige lié à un éventuel chantier de construction.

Le phénomène de ralentissement de l'étalement urbain a atteint des proportions telles que les rapports officiels publiés pour l'année 2016 ont révélé une réaugmentation de la surface forestière sur le territoire national. Une première depuis plus d'un demi-siècle, qui bien qu'elle contentera sans nul doute les rodnovériens et autre amoureux de la nature, n'est pas sans inquiéter les acteurs économiques qui déplorent l'explosion des cours de l'immobilier du fait de l'absence de renouvellement de l'offre, les nouveaux projets de construction étant quasi systématiquement voués à l'échec dans le contexte politique et social actuel. Cette hausse des prix impacte non seulement l'ensemble des secteurs économiques, dont les loyers et les frais de fonctionnement ont significativement augmenté, mais également les particuliers résidant en zone urbaine, où les loyers sont les plus touchés par cette augmentation. Outre les entreprises des secteurs secondaire et tertiaire touchés par la crise immobilière, les syndicats d'agriculteurs commencent également à entrer en fronde contre les communautés rurales et leurs soutiens au sein de l'exécutif. Les idoles de bois désormais érigées à la lisière de la quasi-totalité des forêts hotsaliennes font figure d'avertissement pour les paysans et autres investisseurs, présageant des représailles auxquelles ils s'exposent potentiellement s'ils s'avisaient de toucher à un seul arbre des ces bois considérés comme sacrés. Les agriculteurs n'hésitent pas à dénoncer une « politique de l'intimidation » mise en place par les communautés rodnovériennes, qui plus est avec le soutien tacite du gouvernement, alors que les difficultés à étendre les surfaces cultivables viennent mettent en péril l'autonomie alimentaire kresetchnienne dans un contexte d'explosion démographique. L'Hotsaline, parfois surnommée le « grenier de la Kresetchnie », constitue en effet de très loin la première puissance agricole de la confédération du fait du relief favorable offert par les plaines de Posiv, là où les autres États membres doivent composer avec des reliefs souvent hostiles au développement d'une agriculture productive. Mais la croissance exponentielle de la population couplée à la stagnation agricole vient tendre le marché l'alimentaire, menaçant directement l'autosuffisance de la confédération en la matière.

Dans quelle mesure le gouvernement pourra-t-il accorder les besoins économiques vitaux du pays avec les évolutions sociales rapides qui entourent le développement de la religion rodnovérienne et l'exode urbain induit par celui-ci ? Le problème fondamental auquel reste confronté l'Hotsaline reste le manque de surface disponible, dans un pays dont le territoire officiel atteint les vingt-huit mille kilomètres carrés tout en étant privé de près du tiers de cette superficie par l'occupation militaire raskenoise qui se poursuit dans le massif de Stina. En se refusant à adresser directement les reproches soulevés par les acteurs économiques lésés, le gouvernement semble jouer la montre en anticipant une réintégration pleine et entière des territoires occupés par l'ennemi considérée comme inévitable, voire imminente. Une stratégie risquée qui repose sur les promesses de référendum annoncées par l'Empire Raskenois sur la fin de l'occupation des terres kresetchniennes, mais dont le résultat ne semble pas garanti en faveur des intérêts kresetchniens si l'on considère la propension de Rasken a mettre tout en œuvre pour conserver le contrôle des territoires acquis par la force en 1994. On pourra citer à titre d'exemple la pathétique opération de propagande organisée en sous-main par ses alliés illiréens pour tenter de convaincre la population de se rallier à l'ennemi, qui laisse présager à nouveau de basses manœuvres pour influer frauduleusement sur les résultats du scrutin à venir. Reste à savoir quelle serait la réponse des gouvernements hotsalien et confédéral face à une éventualité...
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25/03/2017

Le Courrier de Troitsiv

Plan Mokosh : La science au secours de l'agriculture hotsalienne

Mariya Dovhan, Présidente du Conseil de Réclamation Nationale de la République d'Hotsaline
La Présidente du Conseil Mariya Dovhan a tenté de répondre aux inquiétudes des syndicats d'agriculteurs en annonçant personnellement les mesures prises dans le cadre du Plan Mokosh.

La nouvelle du reboisement partiel du territoire hotsalien pour la première fois depuis un demi-siècle a fortement relancé les débats sur la politique gouvernementale quant aux arbitrages entre les communautés rurales rodnovériennes et les secteurs industriels et agricoles. Le Conseil de Réclamation Nationale est en effet accusé par les syndicats paysan de systématiquement favoriser les intérêts des communautés rurales dès lors qu'apparaissent des litiges autour de l'expansion des zones urbaines ou agricoles vers les lieux considérés comme sacrés par les groupes néopaïens, en particulier les forêts. En plus de provoquer une explosion des loyers dans les villes et de ralentir fortement le développement des activités économiques dans les secteurs primaire et secondaire, cette politique induit une stagnation de la production agricole hotsalienne dans un contexte d'explosion démographique qui provoque une tension de plus en plus forte sur le marché de l'alimentaire, menaçant de remettre en cause le modèle d'autonomie de la Confédération de Kresetchnie en la matière. L'Hotsaline « en tant que détenteur du premier bassin agricole de Kresetchnie s'agissant des plaines de Posiv, a une responsabilité à l'échelle confédérale en matière de sécurité alimentaire » a notamment admis le ministre du Développement Économique Yaroslav Soroka.

Sans avoir pour autant l'intention de revenir sur sa politique de convergence avec les intérêts communautaires des Rodnovériens, qui risquerait un éclatement de la coalition si Renaissance, le second parti de majorité gouvernementale, se décidait à quitter la majorité en se sentant trop lésé, le Conseil de Réclamation Nationale s'est tout de même résolu à répondre aux inquiétudes soulevées par les syndicats d'agriculteurs, et proposer des solutions pour tenter de palier à la stagnation de la production. Bien que l'augmentation de la surface exploitable au détriment des espaces forestiers reste exclue par le gouvernement, la Présidente Mariya Dovhan a annoncé un plan d'investissement massif dans le développement de l'industrie agrochimique. Si les parcelles ne peuvent être étendues davantage, l'idée réside dans l'augmentation de leur productivité par le développement et l'utilisation à très grande échelle de nouveaux agents chimiques, au premier rang desquels figurent des engrais visant à favoriser la croissance et la rentabilité des plants, mais également des pesticides destinés à limiter les ravages causés par les espèces invasives sur les cultures.

Fruit d'une collaboration étroite entre le Ministère de la Planification Industrielle et le Ministère du Développement Économique, avec un droit de contrôle exercé par le Ministère de la Protection du Patrimoine Naturel, le projet, baptisé « Plan Mokosh » en référence à la déesse païenne des récoltes et de la fertilité, se décline dans un premier temps par le versement de subventions à l'achat des agents chimiques existants par les agriculteurs hotsaliens. L'objectif de cette première étape est de s'assurer le plein accès et l'utilisation des produits disponibles sur l'intégralité des parcelles agricoles du pays. Ce premier palier a vocation à préparer la seconde étape du plan, qui passe par un investissement substantiel dans le secteur agrochimique, afin de permettre à celui-ci de développer rapidement des nouveaux agents qui débarqueront sur le marché au cours des années à venir, assurant ainsi la pérennité d'un nouveau modèle agricole basé sur une hyper-rentabilité croissante des terrains et des plantations, sans nécessiter un aménagement de nouvelles parcelles qui viendrait entrer en contradiction avec la politique identitaire et environnementale du Conseil de Réclamation Nationale.

Si ces deux premiers volets sont les principaux leviers d'action mis en valeur par le gouvernement, celui-ci entend également bénéficier des progrès réalisés au cours des dernières années dans les secteurs de la génétique. Alors que l'Hotsaline peut déjà se targuer d'une certaine avance dans ce domaine de par l'emploi à grande échelle de la clusterisation génétique pour trier les populations dans les territoires reconquis sur l'organisation terroriste des Raches, l'objectif serait d'investir dans de nouveaux projets liés à la modification directe du génome des espèces exploitées dans les fermes hotsaliennes, de manière à garantir une rentabilité maximale. Le plan passe bien évidemment par le développement de nouvelles variétés de graines présentant des propriétés susceptibles d'améliorer les rendements de l'agriculture céréalière, ainsi que fruitières et légumineuses, par la création de variétés plus résistantes à des conditions météorologiques défavorables ou à la vermine, ou offrant simplement une rentabilité supérieure. Mais le Conseil ne prétend pas forcément s'arrêter là, et envisage également de démocratiser l'élevage de nouvelles espèces animales génétiquement modifiées afin de les immuniser à certaines maladies, limiter leur régime alimentaire à des aliments moins coûteux, ou encore augmenter leur masse musculaire afin de maximiser la quantité de viande produite par tête. Bien que de tels projets soient déjà étudiés de manière relativement théorique par les laboratoires de génétique, ce nouveau volontarisme politique couplé à une augmentation drastique des fonds de financement en vue d'une commercialisation rapide et d'une application à grande échelle pourraient bien provoquer un bond technologique en la matière dans les années à venir, et amener ces nouvelles espèces dans nos assiettes plus vite que nous ne le croyons.
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