
Le Norjien GUERRE EN EURYSIE CENTRALE - Eurysie
L'exode massif qui sommeille en Eurysie
Si la guerre d'Eurysie centrale reste pour le moment cantonnée à des bombardements mutuels, la crainte de l'ouverture de fronts terrestres fait peser le risque d'un exode massif de millions de civils dans des pays qui sortent parfois de conflits internes
Par Viggo Bolander (Warenburg- Correspondante), le XX XXXXXXX 2017
Des civils évacués des décombres d'un bâtiment d'un aéroport Mahrénien, 2017
Ces frappes marquent le retour de la guerre sur le sol de ces pays d'Eurysie centrale après seulement quelques jours de conflit ouvert entre l'Hostaline et la coalition menée par le Grand-Kah, hors de portée et hors de danger, et l'Estalie dont seuls les aérodromes militaires ont été ciblés. La guerre se cantonne pour l'heure à des bombardements, des combats aériens massifs ayant entraîné des pertes mutuelles de plusieurs dizaines d'appareils, et des bombardements ciblés. La mort de plusieurs centaines de civils est une nouvelle étape qu'il ne fallait pas franchir dans la guerre. Si elle pourrait marquer une action plus directe de la Mahrénie et de la Kaulthie, jusqu'ici actives dans la guerre mais cantonnées à un rôle seulement logistique, cette étape fait aussi planner le risque de l'ouverture d'un front terrestre.
Jusqu'à présent, la guerre était limitée par l'absence de frontières mutuelles. Ni l'Estalie, ni l'Altrecht, ni l'Illirée et moins encore le Grand-Kah n'avaient de frontières avec l'Hostaline. La décision, que les décideurs politiques coalisés auront à présent à justifier, de faire entrer dans la guerre la Mahrénie et la Kaulthie, frontalières de l'Hostaline, en faisant de ces pays des hubs des opérations aériennes, à désormais fait naître le risque d'une guerre terrestre. A ce stade, la Kaulthie des Altars, frontalières de la Kaulthie (communiste), et membre de la fédération de Krestchénie dirigée par l'Hostaline ne prend pas encore part au conflit ce qui écarte considérablement ce risque. Cependant, la Mahrénie est elle frontalière directe de l'Hostaline et une action plus active de sa part, vraisemblable après la mort de plusieurs centaines de soldats et civils, pourrait ne pas se cantonner au seul ciel ou provoquer une réponse terrestre hostalienne.
Ce risque de la guerre terrestre, au delà de l'escalade considérable qu'elle provoquerait en Eurysie centrale, entraînerait la fuite, l'exode, les déplacements forcés de centaines de milliers sinon de millions de civils. Les villages frontaliers semblent déjà commencer à se déserter après ces frappes et les premiers départs d'habitants en capacité de le faire. Pour les gouvernements et autorités locales, désormais sous tensions et fragilisées par la guerre, le déclenchement d'une opération terrestre rimerait avec désastre humanitaire et pression politique supplémentaire. Ce spectre ce rapproche après chaque nouveau bombardement de part et d'autres. Les initiatives tanskiennes et velsniennes semblent évoluer dans le bon sens avec le Grand-Kah dont la flotte serait prête à quitter la région. Mais elles semblent ne pas atteindre l'Hostaline. Les liens très forts entre Teyla et Tanska n'ont pas non plus suffit à entraîner une baisse des actions militaires hostaliennes et l'Estalie pourrait répondre par davantage d'engagement. Aujourd'hui plus qu'hier, le sort de l'Eurysie centrale et de millions de civils repose davantage sur les épaules des gouvernements mahréniens, hostaliens et kaultes que des grandes puissances. Ces dernières ne seront pas touchées par les opérations terrestres alors que les pays d'Eurysie centrale si. Pour éviter l'embrasement et le désastre, il est primordial que ces gouvernements prennent leur destin en main et ne se laissent plus emporter par les grands de part et d'autres.