Tous les trois se dirigent vers une table à l'écart où ils s'y assoient. D'ici, ils entament une discussion entendable par leurs seules oreilles, et ils y veilleront tout le long.
Cardinal Angelo Battista PACELLI : Mes frères, si nous voulons désigner parmi vous deux le successeur de Saint-Pierre, je crois qu'il est temps d'entamer les négociations entre vous. Les voix semblent s'être dégagées en faveur du frère Bastarache mais tant que Sainte-Cigogne fera front, nous ne nous mettrons jamais d'accord.
Les deux parties ont des inquiétudes et il serait bon de donner des garanties pour les rassurer.
Aujourd'hui Cardinal Sainte-Cicogne, vous penserez comme moi je l'espère, qu'il serait trop laborieux de renverser l'opinion des voix du conclave déjà trop décidée.
Bastarache c'est à vous de donner les garanties nécessaires qui soulageront nos frères.
En mon nom, la Catholagne peut fournir cette première garantie. Je sais que la situation politique au Magermelk et que vos prises de positions inquiètent votre sécurité personnelle Sainte-Cigogne. L'ordre de l'Égide est une armée catholare bien indépendante du Saint-Siège loin de sa garde rapprochée. Elle est en mesure de veiller à votre sécurité si vous décidez de vous rapatrier sur notre sol où vous serez plus que bienvenue. Bastarache, une fois nommé comme notre Saint-Père, pourra vous nommez à une haute charge pontificale au sein de la curie pour vous garantir que vous ne serez pas, dans cette extradition, mis à l'écart.
N'oubliez pas, saint frère, que votre pays reste une fervente nation chrétienne. Jamais, même le plus fou, n'oserait venir défier le pape lui même.
La crainte des rumeurs de corruptions semblent également profondément vous inquiéter. Pour cela, le cardinal Bastarache pourrait s’engager à nommer 3 cardinaux, que vous jugez comme de confiance, à de hautes fonctions pontificales au sein de la curie. Cardinal Bastarache acceptez-vous une telle proposition ?
N'oubliez pas Sainte-Cigogne, que Léonard s'est engagé à faire usage de la renonciation s'il s’avérait que sa position de Saint-Père était compromise. Si tel était le cas, toute la curie devrait démissionner, elle aussi. Laissant place à l'élection d'un nouveau pape et le renouveau total de notre curie.
Enfin, l'une de vos plus grandes peurs est votre plus grand combat : la pauvreté. Un fond spécial et entièrement dédié à la lutte contre la pauvreté pourrait être créé à cette occasion. Ce fond, pourrait pour sa création être bâti sur un don de Bastarache, de 3000 lires pontificales. Pendant 1 an, la nation catholare pourrait approvisionner ce fond d'un pourcent de ses recettes nationales. Enfin pour garantir sa bonne utilisation, vous seriez le conseiller principal de ce fond afin de cibler la direction de son utilisation. Qu'en dites-vous messeigneurs ?